Journal de Sévelin - Gymnase du Bugnon
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Journal de Sévelin - Gymnase du Bugnon
Journal de Sévelin 2 EDITORIAL ET TABLE DES MATIERES Chères lectrices, chers lecteurs, Une deuxième édition del Periódico a vu le jour. Et en français cette fois-ci ! Cela a permis à notre journal d’élargir ses horizons, agrandissant son comité de rédaction (cinq élèves ont rejoint le groupe initial de l’OS espagnol deuxième année), son nombre de pages, mais aussi, le plus important, son cercle de lecteurs ! Toutefois, pour garder une trace de son origine, El Periódico garde son nom ainsi que quelques articles en langue espagnole. Rassurez-vous, loin de nous l’idée de concurrencer le « Matin bleu » et autres « 20 minutes » ! Ainsi, c’est notre gymnase, sa vie, son calendrier, ses élèves et les adultes qui y travaillent qui sont au cœur de nos articles. Avec, pour ce deuxième numéro, une petite exception pour l’ « Euro 2008 », incontournable. Quelques rubriques ont pour mission de durer : « Passe ton bac d’abord » et « Maître invité » ou les profs vus autrement ; « 20 minutes (de pause !) », où s’expriment nos mordues de mode et les élèves ayant des annonces à passer ; « 16h00 – 8h00 », où sont commentés des événements culturels, et enfin la rubrique « L.B.D. » : vous aurez tous reconnu « notre » manuel de français « Littérature et Bande dessinée », ici devenu l’espace où s’expriment les talents divers du gymnase, quel que soit leur moyen d’expression – dans ce numéro, la littérature-, et où s’invite un mystérieux personnage « sévelinesque » : Super Forty-Four (la bande dessinée). Avant de vous laisser dévorer ces articles, nous aimerions adresser nos remerciements à tous ceux qui ont rendu possible la parution de cette deuxième édition, en particulier messieurs Jean Paschoud, Yves Zbinden et Yves Ecuyer ! Bonne lecture à vous ! La rédaction 3 ACTU E u r o f o o t 2 0 0 8 www.virus.rsr.ch www.eurofoot2008.fr L'année touche à sa fin. Les examens arrivent pour les « troisièmes années » et les vacances pour les autres. Mais cette année tout cela est presque anecdotique si l’on en croit les médias: qui dit année 2008, dit Euro! Nous avons en plus la chance de l'accueillir en Suisse. Les « mordus » du football doivent être plus que ravis. Cette année la Grèce essaiera de renouveler l'exploit de 2004. Tâche difficile car des équipes telles que l'Italie, championne du monde, la France ou l'Espagne tenteront de l'emporter. La grande perdante est bien l'Angleterre, éliminée aux qualifications par la Croatie qui, pourquoi pas, pourrait créer la surprise. Avec tous ces ingrédients, nous pouvons être sûrs que ce championnat d'Europe nous fera vibrer! Groupe A Portugal: Ricardo – Miguel, Ricardo Carvalho, Andrade, Ferreira – Maniche, Petit – Quaresma, Deco, C.Ronaldo – Nuno Gomes Rép. Tchèque: Cech – Ujfalusi, Kovac, Rozehnal, Grygera – Plasil, Galasek, Rosicky, Pudil – Baros, Koller Groupe C France : Coupet – Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal – Vieira, Makelele, Ribéry, Malouda – Benzema, Henry. Italie: Buffon – Zambrotta, Cannavaro, Materazzi, Grosso – Gattuso, De Rossi, Pirlo – Camoranesi - Del Piero, Toni Suisse: Benaglio – Degen, Senderos, Muller, Magnin – Barnetta, Gelson, Inler, Yakin – N'kufo, Frei. Pays-Bas: Van Der Sar – Ooijer, Bouma, Mathijsen, Van Bronckhorst – Sneijder, Van Persie, Van der Vaart, Robben – Kuyt, Van Nistelrooy Turquie: Volkan – Servet, Gökhan, Ibrahim, Aurelio – Emre, Basturk, Tuncay, Altintop – Nihat, Semih. Roumanie: Lobont – Contra, Chivu, Tamas, Ogararu – Codrea, Fl. Petre, Dica, Margaritescu – Marica, Mutu. Groupe B Allemagne: Lehmann – A. Friedrich, Metzelder, Mertesacker, Lahm – Frings, Odonkor, Schweinsteiger, Ballack – Gomez, Klose Autriche: Manninger - Garics, Stranzl, Standfest, Pogatetz Aufhauser, Ivanschitz, Weissenberger, Prager - Kuljic, Linz. Croatie: Pletikosa – Corluka, Robert Novac, Simic, Simunic – Rakitic, Niko Kovac, Modric, Kranjcar – Petric, Eduardo Pologne: Boruc - G owacki, Bronowicki, Bak, Jop – Sobolewski, Krzynówek, Radomski, Kazmierczak – Jelen, Smolarek Groupe D Espagne: Casillas – Sergio Ramos, Puyol, Marchena, Capdevilla – Fabregas, Xavi, Iniesta, Silva – Villa, Fernando Torres. Suède: Isaksson – Nilsson, Mellberg, Hansson, Edman – Svensson, Wilhelmsson, Kallström, Ljungberg – Ibrahimovic, Elmander Grèce: Nikopolidis – Seitaridis, Kyrgiakos, Patsatzoglou, Kapsis – Basinas, Karagounis, Katsouranis, Giannakopoulos – Charisteas, Gekas Russie: Gabulov – A. Berezutskiy, Ignashevich, Anyukov, V. Berezutskiy – Kolodine, Zhirkov, Sytchev, Pavlyuchenko – Arshavin , Kerzhakov 4 ACTU Groupe A Pts G N P Bp Bc Groupe B Portugal Allemagnel R.Tchèque Autriche Suisse Croatie Turquie Pologne Groupe C Pts G N P Bp Bc Groupe D France Espagne Italie Suède Roumanie Grèce Pays-Bas Ruissie Pts G N P Bp Bc Pts G N P Bp Bc D 6-7 Quarts de finale: A 1-4 B 2-3 C 5-8 Demi-finale: A-B C-D Finale: Rafael Abando, 2M03 5 ACTU SEVELIN En a t t en d an t un e c a fé t ér i a Pour assouvir son besoin de nourriture, le gymnasien de Sévelin doit se rendre en territoire ennemi. ¿ Mais lequel choisir ? Point faible : le gymnase du Bugnon, site de Sévelin ne possède pas (encore) de cafétéria. Point fort : les élèves disposent de plusieurs lieux où ils peuvent se restaurer tels que Le Mistral, la cafétéria de l’ETML ou celle de l’EPSIC. Adresses utiles : Le Mistral Á l’Avenue de Sévelin 46, au-dessus du Base Bar, avec ses grandes fenêtres et ses magnifiques plantes vertes, Le Mistral, est un lieu agréable. Avec un coin fumeur et un autre nonfumeur, il y a également un coin restaurant avec service à table et la possibilité de louer une salle annexe pour des banquets ou autres événements. Les menus pour étudiants sont à 9.50.- et un menu « fourchette verte » est à disposition. comme Le Mistral, une assiette « fourchette verte » y est proposée. L’ETML Cet espace convivial se trouve au deuxième étage du bâtiment de l’école des métiers, à la route de Genève 69, malheureusement un peu restreint pour accueillir tous les étudiants. En effet, les élèves de l’école ont la pause de midi en même temps que les gymnasiens de Sévelin. Néanmoins, une terrasse avec des tables est prévue pour les jours de beau temps. Un menu équilibré est proposé à 9.-, ainsi que des menus à 7.50. Il y a également la possibilité d’acheter un carnet de bons à 90.-. Synthèse : ETML 7.5 8 10 Décor 6 6 7.5 Ambiance 5 6 7.5 L’EPSIC Services 7 6.5 7 Après une petite série d’escaliers pour s’ouvrir l’appétit, le gymnasien trouve enfin le réconfort devant un bon menu à 9.- à la route de Genève 63. L’immense baie vitrée laisse passer le soleil dans ce grand espace inoccupé durant la pause déjeuné du gymnase. Il n’est pas permis de fumer à l’intérieur, mais une terrasse est prévue à cet usage. Tout Qualité des aliments 5 5 6.5 Prix 7.5 7 7 Moyenne 6.3 6.4 7.6 Information disponible www.cafetlemistral.com sur Emplacement EPSIC Mistral Enquête réalisée auprès des élèves du gymnase. Le Mistral est conseillé aux gourmands qui aiment le calme, ainsi qu’aux amoureux de la verdure. Les fumeurs aussi y trouveront leur compte. L’EPSIC est plutôt pour les bavards qui ne sont pas de fines bouches mais qui 6 ACTU SEVELIN aiment les endroits éclairés. Et enfin l’ETML conviendra aux agoraphiles fauchés qui aiment se dorer au soleil devant un bon plat de spaghettis. Pour rencontrer des hommes d’affaires sortant des bureaux des alentours de Sévelin, il vaut mieux se rendre au Mistral. Tandis que pour faire des rencontres de son âge, le gymnasien fera mieux d’aller à l’EPSIC ou à l’ETML. Mais aussi: o La Migros, à deux pas du gymnase, qui offre beaucoup d’articles, y compris une série M-budget pour les sans-le-sou. o Domino’s Pizza, avenue de Tivoli 70 (voir encadré ci-contre). o Les vendredi à midi, un vendeur de poulets rôtis tient une roulotte sur la route de genève, en face de la rue du gymnase. Pas cher, super bon, avec une odeur à faire s’arrêter les voitures qui passent. o Il y a également le Base Bar, lieu de détente pour boire un verre après les cours. Á éviter si l’on n’apprécie pas la compagnie des autres travailleurs du quartier. Le choix est donc très vaste. Mais ne seraiton pas mieux chez soi, dans notre cher gymnase ? La question reste d’actualité, sa réalisation ne dépend plus que de vous…. Éléonore Tappy & Yves Duebi, 2M03 7 ACTU SEVELIN D o m i n o ’ s P i z z a N°1 mondial de l’exploitation « Des franchises et un personnel exceptionnel ayant pour mission d ’être la meilleure compagnie de livraison de pizza dans le mo nde » Mais à quel prix ? Domino’s Pizza SA est une entreprise de livraison de pizza à domicile. Cette société américaine est implantée partout dans le monde, y compris en Suisse. Aujourd’hui, Domino’s Pizza possède 8’000 magasins, dont 3’000 en dehors des Etats-Unis. Domino’s Pizza Switzerland compte 10 magasins dont 2 à Lausanne (Tivoli et Renens). Un nouvel établissement va ouvrir sous peu dans le quartier de Bel-Air. Global Brands SA détient en exclusivité la franchise de Domino’s Pizza Switzerland qui fait donc d’eux les propriétaires de l’entreprise. La marque Domino’s Pizza® a gagné 5,1 milliards en 2006. C’est la compagnie de livraison de pizza leader du marché mondial. Après un reportage de la TSR, nous avons décidé de réagir. Domino’s Pizza a été très critiqué. Seuls les mauvais côtés comme les salaires ou les scooters ont été mentionnés en oubliant toutce qui peut être bien. Les gens ne voient que les points négatifs en oubliant les bons côtés. Effectivement, les salaires sont très bas. Il faut travailler beaucoup pour obtenir un revenu décent. Ainsi, un système appelé Labour Cost a été mis en place concernant la masse salariale par rapport au chiffre d’affaire de la soirée. Celle-ci ne doit pas dépasser 30%. Mais si c’est le cas, les employés se voient soustraire des heures pour arriver au pourcentage exigé ! Toutefois, les horaires sont flexibles. Il est possible de choisir ses jours de travail en début de semaine, ce qui laisse une certaine indépendance aux employés. La plupart sont donc étudiants au gymnase ou à l’université, ou ont un autre travail qui ne leur rapporte pas assez. L’équipe est jeune, dynamique et sympathique. Les gens s’entendent généralement bien entre eux, hormis quelques exceptions qui sont toujours présentes sur tout lieu de travail. Des relations se créent. Mais malheureusement, il faut faire attention à ne rien laisser traîner sous peine de se faire voler. Il est aussi vrai que l’état des scooters laisse à désirer. La plupart n’ont plus de béquille, de rétroviseur, ni de clignotant ou même de freins. Les carrosseries sont en très mauvais état. Certains ont le pot d’échappement percé et font un bruit d’enfer. Cela provoque de nombreux accidents qui peuvent être dangereux pour les livreurs mais aussi pour les autres conducteurs. De plus, les livraisons sont garanties à 30 minutes maximum. Pour tenter d’arriver à l’heure, les livreurs doivent souvent passer par des sens interdits, rouler sur le trottoir, dépasser les limites de vitesses, remonter les files de voitures arrêtées ou encore brûler des feux rouges. En défintitive, il apparaît que travailler à Domino’s Pizza à temps plein ne va jamais rapporter assez pour bien vivre avec une famille. Par contre, pour un étudiant qui veut juste avoir un peu d’argent ou pour une personne qui ne gagne pas beaucoup et qui désire arrondir ses fins de mois, c’est une bonne alternative. Les horaires flexibles permettent de choisir de travailler plus ou moins suivant ses disponibilités. De plus, le travail est agréable mis à part aux heures de pointe. C’est une option qui permet de s’amuser et de faire des rencontres tout en gagnant de l’argent. Éléonore Tappy & Yves Duebi, 2M03 8 ACTU SEVELIN « Porte ce que tu n’as jamais osé, ose ce que tu n’as jamais porté ! » Le temps d’une journée, le gymnase de Sévelin se mêle à la multitude des couleurs ainsi qu’à la créativité de chacun de ses élèves. De quoi en surprendre bien plus d’un dans le quartier… Le mardi 29 avril 2008, la journée de l’extravagance a en effet ouvert ses portes : Gorille, bonne sœur, super nanas, schtrumpfs, ours, triplées, grenouille, Minnie, Paris Hilton, fans de tecktonik, militaires et bien d’autres « spécimens » encore étaient de la partie ! Pendant les pauses de vingt minutes, tous les élèves s’admirent, se comparent. Rires et bruit sont au programme ! Nombreux sont ceux à avoir pris leur appareil photo pour garder des souvenirs de cette amusante journée. A 13h, le défilé a eu lieu au niveau 2 du bâtiment. Le jury était composé du doyen, M. Schuppisser, d’un enseignant, M.Hunkeler et de quelques délégués. Tous les élèves déguisés ont pu se présenter au concours, par groupes de trois maximum. Néanmoins, les gymnasiens n’étaient pas tous présents, peut-être à cause d’une mauvaise transmission de l’information. En effet, la journée avait été annoncée au sein du comité des délégués et rappelée grâce aux affiches couleur créées par deux élèves de l’établissement, mais n’y figuraient pas d’indications pratiques telles que le lieu ou l’heure du défilé. Une feuille circulait à midi pour pouvoir s’inscrire mais, tous les étudiants ne mangeant pas au gymnase, cela n’a pas suffi. Mme Braham, vêtue d’habits traditionnels japonais (ou chinois ?!), était le seul membre du corps enseignant qui ait participé à cette journée mouvementée. Après avoir vu tous les groupes, le jury a délibéré et le présentateur annoncé le classement des meilleurs déguisements : 1. Scotch Boys 2. Crom et La dame d’argent 3. Les Supers Nana Ces gagnants ont reçu des places de cinéma pour récompenser leur imagination et pour leur participation au concours. Cette journée a été un grand plaisir pour tous, même si certains élèves ont dépassé quelques limites. Un gymnasien déguisé en pédophile, par exemple, n’avait sans doute pas réellement compris le sens que la journée devait avoir. Shkurte Agushi & Camille Grunberg, 2M04 9 ACTU SEVELIN Le prix Visinand Le lundi 19 mai fut, pour certains d’entre nous, un jour de grande tension. Non, ça n’était pas encore le début des examens… mais la présentation des travaux autour du thème «les petites fugues» dans le cadre du prix Visinand. Ce prix est en fait un concours artistique organisé par le gymnase du Bugnon et offert par la fondation Visinand. Ce concours existe depuis 1985. M. et Mme Etienne Visinand l’ont crée en mémoire de leur fille, MarieJeanne, qui était étudiante dans notre gymnase. Cette jeune fille avait un cancer et est malheureusement décédée à la fin de sa première année de gymnase. Elle s’intéressait beaucoup à l’art : elle aimait dessiner, peindre, écouter de la musique, la littérature etc. Ses parents ont donc décidé de créer un prix à sa mémoire. Un thème est imposé au début de l’année scolaire, les élèves intéressés s’inscrivent et commencent leur travail. Les moyens d’expression autour du thème sont complètement libres. Cela peut aller de la musique à un film d’animation en passant par de la danse ou même de l’écriture, tout est envisageable! Le thème de cette année 2007-2008, «Les petites fugues», est le titre d’un film suisse réalisé en 1979 par Yves Yersin. Bien sûr, le travail ne devait pas forcément être en lien avec ce film. Le travail a dû être rendu deux semaines avant le 19 mai. Depuis le début du projet, les élèves ont pu être suivis par un professeur désigné selon leur mode d’expression. Cependant, il leur était laissé l’entière liberté de consulter ou non leur «tuteur». Nombreux sont les élèves qui ont abandonné en cours de route. En effet, au lancement du projet, il y avait beaucoup d’inscrits sur les deux sites (Place de l’Ours et Sévelin). Mais pour finir, ils n’ont été que onze à présenter un travail abouti. Ce n’est pas que les professeurs les aient fait travailler comme des tortionnaires... En fait, sur les onze candidats, il y avait huit groupes. Quatre ayant produit une nouvelle, un une pièce de théâtre, deux un travail d’art visuel et une personne une composition musicale accompagnée d’un texte. Cette année, la littérature dominait donc ! Le 19 mai, ils ont donc présenté leur projet devant un jury, qui pour cette édition 2008 était composé de Valérie Cicurel, Laura Georgantas, Géraldine Giddey, Catherine Tirelli, Daniel Carel, Olivier Reymond ainsi que deux membres de la famille de Marie-Jeane Visinand, sa mère, Mme Merle, et sa sœur. Chacun a eu droit à quelques minutes pour expliquer son concept, dire quelques mots sur son travail et terminer par ses impressions. Ensuite sont venues les questions du jury et des gens présents. Le nom du gagnant/e de l’édition 2008 devait être affiché le lendemain sur le panneau d’affichage au Bugnon, et sur l’écran de Sévelin. C’est dire la tension qui régnait le matin à l’arrivée au gymnase ! Cette année, le prix Visinand a été attribué à Fabio Gaffo (1M4 site de l’Ours) pour sa nouvelle, «La Constance». Mais les juges ont trouvé qu’un deuxième travail méritait un prix pour sa qualité. Nous avons alors un deuxième lauréat, qui est à Sévelin, Pablo Choffat de la 1M5, qui a écrit une pièce de théâtre, «Petites fugues d’un esprit libre». Le prix leur sera remis lors des promotions. Pablo Choffat, Félicitez-le ! Je vous conseille de lire ces créations qui seront mises sur la page web du gymnase, et peut-être également tirées sur papier pour la bibliothèque. Vous pourrez aussi admirer le travail d’art visuel réalisé par Marion Stucky (2M4) et Anna Lazzarotto (Cité) dans le gymnase de Sévelin. Espérons que l’année prochaine, vous serez nombreux à être intéressés par ce concours artistique ! Maya Maharjan, 2M04 10 ACTU SEVELIN Partir en échange linguistique Qui n’a pas rêvé ou du moins pensé partir en Allemagne, en Angleterre, au Canada ou encore en Australie pour apprendre une langue et y approfondir ses connaissances ? Partir à l’étranger, ce n’est pas seulement parler une autre langue, c’est également découvrir de nouveaux horizons, une nouvelle culture, un pays que l’on ne connaît pas, au mode de vie différent de chez nous. C’est aussi en apprendre un peu plus sur soi-même et gagner en indépendance, car être loin de ses proches (famille et amis), ne peut que nous amener à cette évolution. Bien entendu, il y a quelques petits désavantages. Les cours manqués engendrent un rattrapage important au retour de l’échange, mais cela n’est qu’un détail lorsque l’on veut vraiment partir. La durée peut également être un frein. D’ailleurs, Severin Knecht, élève venu de Schaffhouse pour un échange au gymnase de Sévelin, dit à ce sujet: «Pour apprendre une langue, découvrir une ville et faire de bonnes connaissances, six mois suffisent. Si l’on reste plus longtemps, ce n’est plus très intéressant car cela fait déjà partie du quotidien ». La durée favorise également le fait de s’ennuyer de sa famille, de ses amis et de ses habitudes. L’accueil d’une personne durant quelques mois n’est pas toujours évident. Mais Florence Zuppinger, élève de la classe 2M05, nuance : « C’est peut-être long de recevoir une personne pendant trois mois, mais ça fait partie de l’échange et c’est toujours « drôle » de faire découvrir son pays et ses habitudes à un étranger.» En effet, tout l’intérêt de tels échanges repose sur le principe même du partage, chacun faisant visiter son pays. Il ne faut pas oublier que, si l’on apprend beaucoup en partant, on reçoit également lorsque l’on accueille. Tous ces éléments sont riches en enseignement. L’idée de faire un échange m’a tentée lorsque notre professeur d’anglais, Mme Meystre, nous en a parlé en classe. Les modalités étaient intéressantes car elles nous permettaient de partir au Canada ou en Australie pour deux mois et demi à un coût relativement bas, étant donné la durée du séjour. Outre l’intérêt linguistique, j’avais ainsi l’occasion de me rendre au Canada, le pays de mon père. Après avoir rempli plusieurs formulaires et entrepris toutes les démarches nécessaires, je suis partie en août 2007. Avec les autres correspondants suisses, nous avons passé deux merveilleux jours à Toronto, vu les chutes du Niagara, puis chacun a rencontré sa famille d’accueil. Lorsque j’imaginais cet échange, je ne m’attendais certainement pas à me retrouver au milieu de nulle part. Ma correspondante travaillait énormément et durant trois semaines je me suis retrouvée seule, chez elle, perdue dans la campagne, sans transports. Certains soirs, nous faisions de petites fêtes avec ses amis. Ces trois semaines se déroulèrent en quelque sorte dans l’attente de la rentrée scolaire, mais globalement tout se passait plutôt bien avec ma famille d’accueil. Cela n’a pas toujours été facile et il a parfois fallu que je prenne sur moi-même pour que nos relations restent cordiales. Malheureusement, cela s’est moins bien passé en Suisse et ma correspondante a préféré finir son séjour dans une autre famille. L’école au Canada est vraiment différente de la nôtre car ils mettent l’accent sur son aspect ludique. Des jours tels que le « Pyjama Day » ou encore le « Ugly Sweater Day » sont fréquents. Pour mes quelques semaines dans une High School, jai choisi quatre matières: mode, gym, histoire de l’Amérique et anglais. L’horaire était le même tous les jours, les périodes duraient 75 minutes et la journée finissait à 14h30. Ensuite, le fameux bus jaune des films américains nous ramenait à la maison. Ainsi, j’ai découvert làbas de nouvelles habitudes, comme le fait de souper à 17h30. Si vous êtes intéressé(e) à vivre une expérience comme la nôtre, je vous donnerais deux conseils : n’ayez pas peur de communiquer avec les personnes qui vous accueillent et n’hésitez pas à partir, car vous en retirerez forcément quelque chose de bénéfique. Florine Baillot, 2M05. Avec les témoignages de Florence Zuppinger et de Severin Knecht. 11 ACTU SEVELIN La lutte des classes Vous avez sans doute remarqué l’étrange atmosphère qui régnait le mercredi 23 avril dans notre cher gymnase. Le gymnase du Bugnon site de Sévelin a en effet été le théâtre d’affrontements entre deux classes dans le cadre de ‘’la lutte des classes’’ une émission sur Couleur 3. Le concept est simple, les deux classes doivent proposer des sujets sur lesquels elles vont débattre en défendant une position qui leur sera attribuée. Un jury, impartial évidemment, donne ensuite la victoire à la classe ayant le mieux argumenté. Au cours de la journée, certains élèves se sont fait interviewer par Yves Zahno, commentateur sur la chaîne. Ce dernier posait toutes les questions qui lui passaient par la tête, sur l’avenir des élèves, leur sentiment par rapport au gymnase, à leur classe ou encore sur leurs origines. 13h30, début des hostilités, les premiers débateurs se préparent à argumenter sur un sujet très controversé à savoir l’utilisation des OGM dans nos cultures. La tension est palpable, les élèves crient et applaudissent pour soutenir leur classe attirant professeurs et élèves d’autres classes. Les débats s’enchainent, certains se débrouillent comme des chefs, d’autres craquent, au bout du compte beaucoup de rires. L’émission propose également aux élèves, entre les débats, de diffuser une vidéo ou musique de leur choix. Ainsi, certains ont pu faire partager leur musique, à l’image d’un élève de deuxième qui a diffusé un titre de son propre groupe, ou encore leur humour en proposant une vidéo de l’extraordinaire Jean-Claude Van Damme. A la fin de l’émission (qui a duré près de 4h tout de même) les meilleurs débateurs ont dû préparer, en une heure, un débat sur un sujet final. En l’occurrence : ‘’la vie privée de nos élus doit-elle être irréprochable ?’’. Finale qu’a finalement remporté la 2M02 qui n’avait pourtant pas eu la cote auprès des juges jusque là. Bilan de la journée, beaucoup de stress pour certains, des fous rires, des protestations et surtout de la fatigue ! Les gagnants se sont vus remettre de superbes T- à Sévelin shirts et sacs Couleur 3 avant de rentrer chez eux pour goûter à un repos bien mérité ! Tous ces débats et profils d’élèves sont disponibles en podcast sur le site de Couleur 3. Raphaël Breitschmid, 2M02 12 16H00 – 8H00 La Zona La Zona fue recompensada con el León del futuro, premio a la mejor primera película. Ganó también el premio FIPRESCI (premio a la crítica internacional), el premio del público y varios otros premios. Esta película es el primer largometraje del uruguayo Rodrigo Plá, el director y, junto con su esposa, guionista. En el reparto, tenemos a dos famosos actores españoles Maribel Verdú (El Laberinto del Fauno de Guillermo del Toro; Y Tu Mamá También de Alfonso Cuarón) y Daniel Giménez Cacho (Perder es Cuestión de Método de Sergio Cabrera; La Mala Educación de Pedro Almodóvar). Hay dos otros actores importantes, Daniel Tovar (que tiene el papel de Alejandro) y Alan Chávez (Miguel), aunque no son por el momento muy conocidos. La policía también intenta descubrir lo que pasa en la Zona. Durante las búsquedas, Miguel se hace amigo con Alejandro, el hijo de un gran representante de la Zona. Comentario: La Zona trata de diversos temas de actualidad, como la sociedad dividida entre ricos y pobres, la corrupción de la policía y la violencia humana. Pienso que estos temas son importantes e interesantes, pero la intriga de la película es un poco corriente. Cuando vemos el anuncio de la película, pensamos que es un “thriller”, que da miedo y que el punto más importante es encontrar al chico. En realidad, lo que descubrimos es el miedo a la sociedad que tienen algunos, Sinopsis: esa angustia que termina por el La Zona es el barrio en encerramiento. el que los más ricos de Podemos ver hasta México se han qué punto las establecido. Este www.lazona-lapelicula.com personas se convierten en paranoicas. Al barrio tiene muros a su alrededor y está muy final, asistimos al triste espectáculo de la bien vigilado. Una noche, tres jóvenes pobres violencia, de la venganza y de la pérdida de entran en la Zona. Intentan robar una casa, control. Es un retrato de una sociedad, pero la propietaria los descubre. Ella tiene un aunque rica, primitiva. revolver y el robo se termina muy mal; dos jóvenes, la mujer robada y un vigilo, mueren. Para los fanáticos de cine, esta película puede presentar algunos defectos como Los habitantes de la Zona se reúnen y algunos planos o el volumen de la música en deciden buscar al tercer chico, Miguel, sin la ciertos momentos, pero tenemos que ser ayuda de la policía y sin declarar lo que ha indulgentes, recordemos que es el primer pasado. Reaccionan según el principio de largometraje de Rodrigo Plá. “ojo por ojo, diente por diente” Ahí empieza la “caza”. Maya Maharjan, 2M0 13 16H00 – 8H00 Kaktusfieber « Une pièce de théâtre en allemand? » « Qui a eu le courage de l’écrire ? » Telles étaient les réactions de la plupart des élèves lorsqu’ils ont appris qu’une pièce de théâtre, qui plus est en allemand, avait été écrite par une de leurs camarades. La jeune écrivaine en herbe qui s’est lancée dans cet incroyable défi s’appelle Arianne Urfer et étudie dans la classe 2M5. Contrairement à un certain nombre d’étudiants, Arianne aime l’allemand et a décidé d’en faire son travail de maturité. Elle a donc écrit elle-même cette pièce de théâtre avant de demander à quelques-uns de ses amis s’ils seraient d’accord de jouer le rôle des personnages qu’elle avait inventé. Après avoir reçu des réponses affirmatives de la part de ses amis et futurs acteurs, elle s’est attaquée à la mise en scène de son histoire. S’en sont suivies des dizaines d’heures de travail, des cours afin d’améliorer la prononciation et enfin l’apprentissage du texte. Après quelques mois de répétitions, la pièce a enfin été prête à être dévoilée au public. Nous, les élèves de première et deuxième année avons eu la chance de découvrir cette pièce à l’aula du Belvédère, il y a de cela quelques semaines. Voici un court résumé de cette sympathique histoire : Une jeune fille suisse, prénommée Constance, fait un échange linguistique dans une famille peu ordinaire d’Allemagne, et vit plein d’aventures, drôles comme émouvantes. À son retour en Suisse, elle retrace son séjour avec humour et sensibilité, et se réjouit de revoir son petit ami Rainer. Moi qui étais assise dans le public, j’ai été impressionnée tant par le jeu des jeunes acteurs que par l’imagination qui a permis la création de cette pièce. Mon niveau d’allemand ne m’a pas permis de comprendre chaque dialogue, mais le jeu des acteurs, les chansons, l’histoire ainsi que la bonne humeur et l’humour qui se dégageaient de cette pièce ont accroché un sourire sur le visage de chaque élève présent dans la salle. Tous ceux qui ont participé à la création de cette pièce ont été chaleureusement applaudis par tous les gymnasiens et professeurs qui constituaient le public. Afin d’étayer mes propos, j’ai rencontré il y a peu de temps, la directrice de l’école ainsi que la disco dame qui ont eu la gentillesse de répondre à quelques-unes de mes questions. Voici l’intégralité de ces deux interviews. Interview avec la directrice de l’école : • Est-ce que vous êtes toujours aussi nerveuse dans la vie de tous les jours? • Non, je suis toujours très calme et disposée à travailler en communauté! Mais vous savez, mon associé a vraiment le chic pour m'énerver ! • Pourquoi avez-vous comme associé ? • Honnêtement, parfois je me demande vraiment pourquoi! Mais au fond, c'est quelqu'un d'attachant même si au premier abord il n'a pas vraiment l'air d'être efficace! • Votre médecin vous a-t-il prescrit des médicaments adaptés à votre nervosité? pris Hofmeister 14 16H00 – 8H00 • Bien sûr!!! Quelle question ! Vous croyez vraiment que j'aurais survécu sur scène si je n'avais pas eu mes pilules ?! Interview avec la disco dame : • Pensez-vous que apprécient? vous • Est-ce que vous êtes toujours aussi aguicheuse? • Oh c'est une question difficile! Mais je pense tout de même que mes élèves ont de l'affection pour moi! • Oh oui! Vous savez c'est quelque chose qu'on a dans la peau! Je suis une charmeuse depuis mon plus jeune âge! • Vos leçons de yoga sont-elles efficaces? • • Non, alors vraiment pas, ça me crispe encore plus et la prof m'énerve ! Savez-vous réellement lire l'avenir dans la main? • • Qu’est-ce qui vous énerve le plus en tant que directrice d’une école ? Entre nous, je bluffe complètement mes clients! Je n'ai absolument aucune idée de ce que je leur prédis ! Vous savez, je crois que c’est de faire régner l’ordre dans l’établissement. Les élèves sont de plus en plus turbulents. Je pense que mon collègue Monsieur Fürrer pourrait en témoigner. • • Avez-vous réussi à gagner de l'argent avec votre vente de roses? • Pas énormément, j'économise pour une boule de cristal, il me manque encore quatre francs. vos élèves Léonore Favez, 2M03 & Virginie Ecoffey, 2M05 15 L.B.D Le passage Marie était étendue, sa chevelure s’étalant autour de sa tête, telle une auréole chatoyante. À travers ses paupières closes, la jeune femme parvenait à distinguer la pâle lumière de son environnement. Reprenant peu à peu ses esprits, elle se demanda où elle se trouvait. Son dernier souvenir peinait à lui revenir, sa mémoire était encore dans le flou, un flou qui commençait toutefois à s’estomper. La voiture…je revenais du restaurant après la dispute… et puis… Et puis rien, le vide. Marie s’efforça de réfléchir à ce qui lui était arrivé ensuite. Soudain, dans un véritable flash, tout lui revint en mémoire ; son brusque mal de ventre, la perte de contrôle du véhicule, les graviers, le dérapage, l’arbre qu’elle avait embouti de plein fouet… Marie eut le souffle coupé par la netteté de son souvenir. Elle ouvrit enfin les yeux et regarda d’un air affolé autour d’elle. Ce qu’elle vit ne fit que rajouter à sa panique. Rien ne lui permettait d’identifier le lieu où elle se trouvait, mais ce n’était sans doute pas, comme elle l’aurait cru, un hôpital. Il s’agissait d’un espace intemporel, une sorte de platitude désertique s’étendant à l’infini de tous les côtés. Tout était terne, mort. Le ciel avait une étrange teinte bleu cendré. Nul nuage n’y voguait, nul oiseau n’y volait. Aucun signe de vie, aucun être humain ou animal à perte de vue. Une vague odeur de rouille semblait incrustée dans l’air et le seul son audible ressemblait au bruit d’une légère brise, même si aucun vent ne se faisait sentir. Marie se leva d’un bond et se mit à courir en jetant des regards affolés de tous les côtés, n’osant même pas troubler le silence de l’endroit en appelant à l’aide. Joachim était un cuisinier réputé. L’année précédente, il avait réalisé son rêve d’enfant : ouvrir un restaurant à son nom, qui, de plus, marchait déjà fort bien, ce qui ne gâchait rien à son plaisir. Les tables étaient toujours occupées et les critiques l’encensaient. Jamais Joachim n’aurait osé espérer un tel succès, encore moins un succès aussi fulgurant. Il avait désormais la chance de se réveiller chaque jour, heureux de vivre. Sa femme adorée et son fils Nicolas, âgé de quatre ans, achevaient de le rendre parfaitement heureux. Hélas, ce n’est que dans les contes de fées que l’on peut vivre heureux jusqu’à la fin des temps (en ayant beaucoup d’enfants). Cette triste journée avait mal commencé dès le réveil. Nicolas était tombé malade la veille et avait beaucoup souffert pendant la nuit, à en juger par ses nombreux pleurs, qui avaient empêché Joachim et sa femme de bien dormir. Joachim se leva pourtant à l’heure habituelle, bien plus fatigué que d’habitude, embrassa sa femme, jeta un coup d’œil à son enfant malade enfin endormi, et se rendit à son restaurant. Il n’avait pas acquis sa réputation de maître cuisinier pour rien. Il mettait un soin tout particulier à ce que chacun de ses plats tende au maximum vers la perfection. Pour cela, il sélectionnait évidemment tous les ingrédients avec la plus grande attention, la moindre des choses étant de s’assurer de la qualité et de la fraîcheur de ceux-ci. Mais, ce jour-là, son manque de sommeil avait légèrement affecté sa vigilance habituelle, tant et si bien qu’il ne vit pas qu’il restait un fond d’épices dans un paquet ayant dépassé la date de péremption. Son nouvel apprenti cuisinier ne prit pas la peine de vérifier et utilisa les dernières épices pour un plat avant de jeter le paquet à la poubelle. Dans son « antre », comme il l’appelait, Joachim commençait à se remettre de sa nuit blanche, le plaisir procuré par son travail l’emportant sur le reste, lorsqu’il fut sauvagement abattu par trois balles qui ne lui étaient même pas destinées. À présent, il était assis, songeur, dans un endroit à des lieues de la représentation qu’il se faisait du paradis ou de l’enfer, en se demandant s’il n’était pas plutôt en train de rêver, lorsqu’il 16 L.B.D aperçut une silhouette indistincte en train de courir dans sa direction. Il lui fit aussitôt de grands signes des bras, en espérant que cette apparition était bien humaine et non une autre bizarrerie de cet endroit improbable. Klaus n’avait pas été gâté par la nature. Il avait passé une enfance malheureuse et sa vie d’adulte ne valait guère mieux. Il n’avait pas eu de père alcoolique qui le battait, de mère prostituée, ou quoi que ce soit du genre, mais ses parents n’étaient simplement jamais à la maison. Il avait grandi sans amis ni véritable famille, abandonné de tous, sans même un poisson rouge pour lui tenir compagnie. Est-ce pour ça qu’il développa une certaine instabilité mentale ? Peut-être bien qu’il ait pu y être prédestiné. Sa vie avait pourtant connu une embellie à l’âge de 37 ans, lorsqu’il avait rencontré Marie. Il était chômeur, elle était assistante sociale. Leur relation avait rapidement dépassé le cadre strictement professionnel. Malheureusement, Klaus était d’une jalousie maladive et sa relation avec Marie commença à se dégrader pour finalement s’achever sur un « Adieu » au restaurant. Klaus, qui ne voyait pas les choses comme tout le monde, fut persuadé que tout était de la faute du serveur. Celui-ci avait en effet très certainement aguiché Marie, ce qui l’avait décidée à le quitter, lui. Mais cela n’allait pas se passer comme ça ! À peine Marie partie, emportant avec elle un cornet de crème glacée, il injuria le serveur et en vint aux mains avec lui. Le patron de l’établissement eut la mauvaise idée de s’interposer entre eux alors que Klaus avait déjà sorti son pistolet. Il fit feu trois fois. Quitte à s’être trompé de cible, autant achever le patron, puisqu’il devait de toute façon aussi être impliqué dans le complot visant à lui voler Marie. Après avoir tiré, il tourna les talons, courut jusqu’à la sortie, dérapa sur la glace que Marie avait lancé par terre, ayant sans doute perdu l’appétit suite à la querelle, et chuta lourdement en arrière, se fracturant le crâne au passage. Un secours rapide aurait probablement pu le sauver, mais la dernière ambulance encore disponible avait été envoyée sur les lieux d’un accident de voiture. Lorsqu’il reprit conscience, Klaus ne s’étonna pas de l’aspect incroyable du paysage. Il vit au loin deux silhouettes et se dirigea vers elles. Les trois défunts se rencontrèrent au même moment et s’immobilisèrent à quelques pas les uns des autres. En un instant, sans que rien ne l’eût laissé présager, tout leur fut révélé : leurs points de vue s’étaient mélangés, tous avaient eu droit à l’intégralité de l’histoire qui les avait menés à leur mort. Après s’être regardé ébahi quelques secondes, ils se mirent tous à rire de bon cœur devant l’absurde de la situation. Que faire d’autre lorsque le sort vous joue pareil tour ? Klaus, qui avait désormais l’esprit clair, s’excusa d’avoir abattu Joachim, qui s’excusa de ne pas avoir vu que les épices étaient périmées. Marie, elle, s’excusa de ne pas avoir jeté la glace à la poubelle. Elle aurait dû le faire, ne serait-ce que pour protéger la planète du réchauffement climatique. Ce n’est pas pour rien que les écolos disent toujours qu’il faut trier ses déchets. Décidément, elle avait failli à son devoir de citoyenne. Plus aucune raison ne les retenait désormais en ce lieu. Une ouverture irradiant une lumière blanche et incroyablement pure s’ouvrit tout d’un coup devant eux. Ils s’y engagèrent tous, l’esprit en paix et ne gardant aucune rancune envers le responsable de leur mort, sachant déjà ce qu’ils trouveraient de l’autre côté. Daniel Gaumier, 2M05 17 L.B.D El nacimiento de los cinco anillos Se cuentan muchas historias sobre el origen de los juegos olímpicos, pero la realidad es muy diferente. 800 años antes de J.C., la ciudad de Atenas fue invadida por unos mercenarios venidos del Sur. Aquellos hombres eran muy poderosos y de gran tamaño. Sus embarcaciones se encontraban en el puerto de Atenas y desde allí los mercenarios imponían sus leyes a la ciudad y sus habitantes. Los aterrorizaban, se apoderaban de sus víveres, violaban a sus mujeres y se alojaban en sus casas. En la antigua ciudad sólo quedaba desolación. En una casa pequeña vivía, con su madre y sus hermanas, un joven llamado Kostis. No tenía padre ya que había sido asesinado durante un ataque llevado a cabo por los atenienses contra los ocupantes, y desde entonces su familia vivía en la miseria. Kostis trabajaba como herrero, sin embargo su sueldo no les permitía vivir decentemente y la familía tenía que robar para sobrevivir. La hermana menor, Atina, era la más pequeña y la más ágil. Por eso fue a ella a quien se le asignó la tarea de robar. Aunque la familia era muy pobre, sus miembros siempre se mostraban optimistas para intentar vivir felices. En los cuatro años que duró la ocupación del puerto de Atenas, los mercenarios habían comenzado a jugar a los juegos griegos, como la jabalina o el lanzamiento del disco,... Como no tenían ninguna distracción, se aburrían muchísimo y decidieron organizar un torneo, en el cual dos equipos tendrían que enfrentarse: los mercenarios y los griegos. El torneo debía durar cinco días y tendría lugar en un gran estadio del norte, construido especialmente para este acontecimiento. El premio que recibirían los ganadores sería el título de soberanos de Atenas. Los atenienses decidieron entonces reclutar a todos los chicos en edad de participar al torneo. Nuestro joven fue designado para participar en el torneo lucha, aunque no tuviera ninguna experiencia en los deportes de lucha. Al enterarse de esto, su familia mostró su preocupación. De hecho, toda la ciudad temía por sus jugadores: la superioridad numérica y física de los adversarios era indiscutible y el tiempo que los atenienses tenían para entrenarse era sólo de cincuenta días. El pueblo sabía que no sobraba tiempo y a medida que los días pasaban, su moral caía cada vez más. Las pérdidas humanas iban a ser terribles y la ciudad permanecería para siempre bajo el poder de sus invasores. El tiempo volaba y la fecha de los juegos estaba muy cercana. Kostis, sólo con pensar en lo que iba a tener que hacer, se ponía cada vez más nervioso. La familia se daba cuenta perfectamente del estado de Kosti, y eso provocaba un clima de incertidumbre. Cuatro días antes del principio de los juegos, la madre no soportó más la angustia. Pidió a su hija, Atina, de ir a Olimpia en busca de su tío. Él tenía 3 hijos que eran muy fuertes ya que les tenían acostumbrados a participar a torneos de este tipo. La madre quería que Atina viajase con el caballo del padre y convenciera a sus primos de venir a ayudarles. Atina se alejó discretamente de la cuidad esa misma noche. Llegó a Olimpia al atardecer del día siguiente, después de haber galopado toda noche. Su madre le había explicado cómo 18 L.B.D llegar a casa de su tío, pero las cosas no fueron tan fáciles como ella lo había pensado. Después de algunas horas de búsqueda, Atina logró encontrarlos y les explicó el motivo de su visita. Sus parientes la hospedaron y mientras ella descasaba, ellos discutieron el asunto con calma. Al día siguiente, la despertaron temprano. Tres caballos estaban listos en el patio, sólo faltaba ensillar el caballo de Atina y así estarían preparados para marcharse. Un día de viaje bastó para llegar a Atenas. Cuando los atenienses vieron aquellos jóvenes en compañía de Atina, recobraron su fe. Un plan fue elaborado y el día en cuestión, todo se desarrolló como previsto. ¡Los atenienses ganaron! La ciudad les fue devuelta y los mercenarios, fieles a su palabra, desaparecieron de Grecia para siempre. Es por eso que Grecia decidió organizar de nuevo los juegos en honor a estos hombres valientes que lograron vencer al enemigo. El nombre oficial que se le dio a estos juegos fue "Los Juegos Olímpicos". Iban a ser realizados cada cuatros años y confrontarían a griegos con Turcos, Albaneses, Yugoslavos y Búlgaros. Así es como nació el símbolo de los cincos anillos que representan estos cincos países. Hoy en día, los juegos son accesibles a todos los países, y estos cincos anillos se utilizan para representar los cincos continentes. Eléonore Tappy, 2M03 19 L.B.D Les aventures de Super Un jeune couple de gymnasiens voulait profiter de pouvoir passer la pause en tête-à-tête, mais malheureusement ils ne trouvèrent autour d’eux que la grisaille du béton et l’odeur des gaz de camion… A l’aide de ses supers pouvoirs, Super FortyFour décida de venir en aide à nos deux étudiants… Forty-Four Mais heureusement, du haut des airs, quelqu’un aperçut leur désespoir… Ils eurent donc tout le loisir de s’aimer dans une oasis de verdure et de tranquillité, oubliant presque le décor extérieur… Constance Allaz, Maya Maharaja, 2M04 & Yasmine Boulos, 2M03 20 INVITE Passe ton bac d’abord ! On l’oublie parfois, mais nos maîtres aussi ont dû obtenir leur maturité avant de passer « de l’autre côté ». A chaque numéro, un prof nous raconte donc comment il a vécu ses examens. Aujourd’hui, c’est M. Paschoud qui redevient bachelier et se remémore un certain mois de juin... J’ai passé mon Bac X au Gymnase du Belvédère (Lausanne) en 1971. L’option math-spé d’alors combinait math renforcées et latin-anglais d’aujourd’hui. Virtuose du passage à la raclette au cours de ma scolarité, j’ai toujours ignoré ce qu’étaient les points « de trop » et ma plus grande surprise a probablement été de réussir sans note en dessous de la moyenne. La proximité de mai 68 et ses répliques romandes avaient plombé l’ambiance des derniers semestres d’étude. Pour le plus grand soulagement des profs et des élèves, les examens sont apparus comme un retour rassurant à la normale, au train-train de l’école. Avec le recul et en passant notamment de l’autre côté du pupitre, j’ai découvert que les examens étaient un rite tribal de passage et que le stress en faisait intégralement partie. Jean Paschou, professeur de philosophie 21 INVITE (Rubrique « maître invité » : à chaque numéro, un maître nous fait partager un coup de cœur, une anecdote…et nous ouvre une fenêtre sur son « 16h00-8h00 ».) (A)necdotes alphabétiques agacé se bouche les oreilles avec ses écouteurs. Il ferme les yeux. (a) Une voiture de sport de couleur noire. Sur la vitre arrière figure une feuille blanche, pour la vente, comportant la mention « à discuter ». (m) Le merle ne m’a pas réveillé ce matin. J’imagine un bref instant la discussion. (n) L’eau de la fontaine s’écoule sans se soucier (b) Sur le parvis de l’esplanade du Centre du dialogue de deux mères préoccupées par Pompidou, assises à même le sol, deux leurs enfants acrobates sur les chevaux de bois femmes birmanes distantes d’une centaine bordeaux. de mètres jouent d’un instrument monocorde en stéréo. Personne ne les écoute. Comme (o) Dans la volière, un oiseau miaule devant l’admiration des badauds. reliées par les astres, elles commencent et arrêtent leur litanie en même temps. (p) C’est le printemps. Un couple de pigeons se poursuit à toute allure. Cessant leur ronde (c) Dans l’avenue, ce matin, des branches nuptiale pour quelques miettes abandonnées jonchent le sol, tels les restes d’une par un adolescent tout de noir vêtu, songeur. immense installation d’arte povera nocturne. (d) Au parc, sur les pavés gris, deux pigeons (q) Sur la place et dans une rue, les gens font la (e) Sur une petite place, l’homme délabré est (r) marchent côte à côte. En face, deux mamans promènent leurs poussettes grises. (f) queue pour l’art ou pour une glace. Pour le plaisir. inanimé, couché en plein soleil. Personne ne le voit. Je passe mon chemin, ne sachant que faire. (s) Dans un magasin, une jeune femme aux cheveux noirs fait ses courses. Les hommes célibataires la rêvent du regard. Un homme immobile à sa fenêtre observe un enfant chassant innocemment un groupe de quelques pigeons. Que Venise semble loin. Une femme et un homme se tiennent à distance, chacun absorbé par sa conversation téléphonique. Que d’histoires invisibles et inaudibles dans le ciel. En classe, deux filles discutent avec passion de la durée de leurs amours respectifs. Dehors, le ciel est encore gris. (g) Au sein d’un bac à sable gris, deux enfants (t) (h) Au sommet des arbres d’un vert tendre, la bise (u) Dans le flux des voitures, le bruit de la route inévitablement détruisent les tours venaient de construire, sans violence. qu’ils joue avec leur souplesse naturelle. (i) (j) occulte le silence des habitacles. Que de pensées mobiles. Deux tourterelles blanches se poursuivent dans le ciel maussade. Face à leur envol, une (v) Le contraste entre la délicatesse des gestes appliquant de la peinture sur une feuille maman cesse la promenade de ses jumeaux blanche et les camions chargés de déchets blonds assis l’un devant l’autre. rouillés me touche. Sur la place, un homme sans âge se tient debout, un foulard blanc dans les cheveux, (w) Dans l’avenue, une voiture noire à l’arrêt. Une femme attend à l’intérieur. Un homme y avec à ses côtés ce qui reste de sa vie. pénètre. La voiture demeure immobile. La vie Quelques valises et menus objets. C’était mon aussi. ami. (x) Une inconnue. orange en attendant son repas. Une jeune (y) ves femme vêtue de mauve s’assied en face de (z) binden lui. Il interrompt sa lecture. (k) Au restaurant, un homme seul feuillette un livre (l) Dans le train, deux étudiantes font des plans de visite à haute voix. Non loin, un voyageur Yves Zbinden, professeur d’arts visuels 22 20 MIN. (DE PAUSE) Virginia, la extravagante ¿Por qué ser discreto cuando se puede ser llamativo? La nueva tendencia del verano es una ropa de colores que da energía. El pelo también es muy importante, y tiene que quedar bien con la ropa. El conjunto tiene que enfatizar sus cualidades físicas. Es un estilo un poco diferente de lo habitual, pero tiene su encanto. ¡Va a hacerlo volverse más de uno! El pelo: rizado y rubio. Todo para dar el tono de vida de esta chica llena de energía. La camiseta: rosa que va especialmente bien con el negro. Es cómoda y elegante. Los pantalones sintéticos brillantes: los pantalones de campana están siempre de moda. Da el estilo retro y “flashy”. La camisa: negra para pegar con todo. Puede ser clásica y elegante. Pero puede también combinarse con ropa extravagante. La pulsera de algodón naranja: un clásico también, pero que combina con el rosa de la camiseta. ¡No hay nada dejado al azar! Los zapatos: aunque no los vemos, podemos imaginar los tacones para poner en evidencia los pantalones de campana. 23 20 MIN. (DE PAUSE) Yasmine, la retro Este verano la moda se hace multicolor y recupera los cortes y los impresos de los años setenta. Atreveros a llevar ropa amplia, cómoda, y de tendencia hippie. ¡ No olvidéis que para ahorrar dinero podéis explorar el armario de su madre o de su abuela! El vestido retro: Es perfecto, corto o largo, eso depende de vuestros gustos, pero tiene que ser ligero. Se adapta a cualquier situación, para la playa o ¡para la ceremonia de entrega de los diplomas! Las sandalias: para completar vuestra vestimenta, solamente os faltán las sandalias. Hay de varios tipos, pero por ejemplo el estilo spartiato está muy de moda este verano y es práctico porque agarra bien el pie. Las gafas de sol: ¡Si por casualidad tenemos sol durante las vacaciones! Entonces, tened siempre listo en su bolso un par de gafas de sol. A ser posible las más grandes que encontréis, en el estilo de los años 6070. El bolso: Siempre imprescindible en cada estación. Tiene que ser amplio, y no os olvidéis de compaginar el color o el estilo del bolso con el resto de la ropa. Constance Allaz, Marion Stucky, Maya Maharjan, 2M04 & Virginie Ecoffey, 2M05 24 20 MIN. (DE PAUSE) Petites « Vous avez perdu un iPod, un natel, ou un livre ? De nombreuses affaires ont été retrouvées, venez les chercher au secrétariat ou à la bibliothèque ! » annonces « Cherche guitare classique d’occasion, contactez-moi au 079/576.81.90 » « Jeune homme pronostique la victoire de la Croatie à l’Euro 2008 » « Famille à Bussigny-prèsLausanne cherche une gentille gymnasienne, de préférence de langue maternelle anglaise, aimant faire des activités avec les enfants (jeux, bicolage, lecture etc…), pour garder nos enfants de 5 et 8 ans (pas besoin de préparer le repas à midi), du 28.07 au 22.08.2008 (lundi et jeudi toute la journée, mardi, mercredi et vendredi le matin). N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples détails au 078/775.05.64 » « Jeune demoiselle recherche un mec mortel 078/840.62.63 N’hésite pas, appelle ! » Anniversaires : 2 juin 1990: Bruno Daniel Da Silva, 2M01, 9 juin 1990 : Marie Künzler, 2M02, 12 juin 1990 :Fabien Forestier, 2M03, 15 juin 1990 :Aline Maylan, 3M04, 17 juin 1989 :Amélie Billaud, 3D01, « Batterie Yamaha Stage Custom à vendre pour 1'300.- Appelez le 076/515.65.81» 20 juin 1989 :Quentin Pasquier, 3M02, 22 juin 1989 :Luka Trosic, 2M02, 30 juin 1990 :Artida Ulaj, 2M02. Camille Grunberg, Shkurte Agushi, 2M04 & Yasmine Boulos, 2M03 25 Rédaction: Raphaël Breitschmid, 2M02 Rafael Abando, Yasmine Boulos, Vves Duebi, Léonore Favez et Tappy Eléonore, 2M03 Shkurte Agushi, Constance Allaz, Camille Grunberg, Maya Maharjan et Marion Stuky, 2M04 Florine Baillot, Daniel Gaumier et Virginie Ecoffey, 2M05 Direction: Marie Villarejo Graphisme: Constance Allaz, 2M04 Gymnase du Bugnon, site de Sévelin Juin 2008