Économie et Statistique n° 417-418, 2008 - Epsilon

Transcripción

Économie et Statistique n° 417-418, 2008 - Epsilon
Résumés
Économie et Statistique n° 417-418, 2008
Les Français sont-ils prudents ? Patrimoine et risque sur le marché
du travail
Luc Arrondel
et Hector Calvo Pardo
« Constituer une réserve contre les circonstances
imprévues », voilà comment Keynes (1936) commençait sa liste des « huit motifs principaux, ou raisons de
caractère subjectif, qui poussent les individus à s’abstenir de dépenser leur revenu ». Cette épargne de précaution — notamment contre les aléas des ressources
futures — modélisée trente ans plus tard par Leland
(1968), Sandmo (1970) ou Drèze et Modigliani (1972) et
renouvelée par Kimball (1993), a toujours été une des
motivations principales avancées pour expliquer l’accumulation du patrimoine, à côté de la préparation de la
retraite et de la transmission intergénérationnelle.
La quantification de la prudence des épargnants face
au risque de revenu futur a fait l’objet d’une abondante littérature empirique, cependant loin d’aboutir à
un consensus. Pour résumer, d’un côté les méthodes
de simulation calibrant (sur données réelles de revenu)
des modèles théoriques de cycle de vie pour expliquer
l’épargne des ménages aboutissent à un chiffre de l’ordre de 50 % pour la part du patrimoine de précaution
dans le total, alors que de l’autre, les travaux économétriques proposent une fourchette allant de 1 % à 20 %.
Ces dernières évaluations semblent plus raisonnables
puisqu’en d’autres termes, quantifier le motif de précaution au-delà de 50 % signifierait que la moitié des
inégalités de patrimoine pourrait être expliquée uniquement par la prudence des épargnants.
L’objectif de notre travail est de quantifier le motif de
précaution des épargnants français face à des risques
portant sur leurs revenus futurs à partir des données
de l’enquête Patrimoine 2004 de l’Insee. Les mesures
de ces aléas sont subjectives, directement anticipées
par un membre du ménage pour les cinq années futures. Elles concernent soit la probabilité de perdre son
emploi, soit les évolutions possibles du revenu.
Au final, le motif d’épargne de précaution apparaît limité
chez les Français. Bien qu’elle dépende de la nature de
la richesse envisagée, de la population considérée, de
la mesure des risques de revenu futur et de la méthode
d’estimation, la part du patrimoine de précaution due
au risque de revenu dépasse en effet rarement 10 % de
la richesse, financière ou globale.
Travail indépendant et transmissions patrimoniales :
le poids des inégalités au sein des fratries
Sibylle Gollac
Les fils, enfants uniques et aînés sont ceux qui bénéficient le plus fréquemment d’investissements particuliers de la part de leurs parents, tant financiers qu’en
capital humain informel. Si le patrimoine familial a bien
une influence sur leur mise à leur compte, c’est moins
par la transmission clé en main de l’affaire familiale que
par un soutien économique plus diffus et par le signe
positif que représente la richesse des parents pour le
jeune actif qui hésite à s’installer à son compte. Ce
patrimoine familial ne serait que de peu d’effets sans
les autres formes de transmissions : compétences professionnelles et compétences managériales.
Les inégalités de transmissions entre enfants d’indépendants sont ambiguës. Si ceux qui reprennent le
statut, et en particulier l’affaire familiale, bénéficient de
transferts économiques plus importants, ils peuvent
également se sentir prisonniers de leur rôle de repreneur, surtout lorsque les parents ont faiblement investi
dans leur réussite scolaire. S’ils ont plus de chance de
devenir chef d’entreprise, ce n’est pas forcément un
choix.
Cet article combine une exploitation de l’enquête
« Patrimoine 2003-2004 » à la mobilisation de travaux
ethnographiques pour considérer les conditions de
transmission du statut d’indépendant. On prend non
seulement en considération les avantages particuliers
dont bénéficient les enfants d’entrepreneurs pour se
mettre à leur compte, mais aussi les inégalités qui existent entre eux face à l’installation.
Patrimoine et retraite : l’expérience française de 1820 à 1940
Jérôme Bourdieu
et Lionel Kesztenbaum
Depuis les controverses sur les retraites ouvrières dans
la seconde moitié du XIXe siècle, la capacité des individus à s’assurer eux-mêmes pour leur vieillesse a fait
débat ; hier pour stigmatiser l’imprévoyance de l’ouvrier
et lui refuser tout droit à une pension, aujourd’hui pour
réclamer la liberté de chacun de constituer son propre
pécule pour ses vieux jours. Dès lors, il est légitime de
se demander quelle était, réellement, la situation de
ceux qui atteignaient la vieillesse dans une période où il
n’existait pas, ou peu, de pensions de retraite. Des données patrimoniales individuelles permettent d’estimer
quelle fraction de la population disposait des moyens
financiers pour vivre sa vieillesse de façon autonome.
L’épargne de cycle de vie était très insuffisante pour
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
financer le grand âge durant le XIXe siècle : bien au-delà
de la classe ouvrière ou du salariat le moins qualifié,
de larges couches de la population française ne possédaient pas un patrimoine suffisant pour vivre, même
modestement, une fois arrivées au terme d’une vie
de labeur et d’épargne. Surtout, la situation des plus
âgés, qui s’améliore continûment durant le XIXe siècle,
connaît une brutale dégradation dans les années 1900.
Les fortes inégalités d’accès à l’inactivité en fin de vie,
entre hommes et femmes ou entre catégories socioprofessionnelles, achèvent de compléter ce tableau
d’une crise du financement des vieux jours, au début
du XXe siècle.
191
L’épargne financière en prévision de la retraite : comportements
de détention et montants investis
Amandine Brun-Schammé
et Michel Duée
La détention d’épargne en prévision de la retraite a
connu en France une légère progression au cours de
la dernière décennie, tendance que les récentes réformes du système de retraite peuvent encore accentuer
dans les années à venir. Il est donc important de mieux
comprendre les déterminants des comportements des
ménages en matière d’épargne et de montants investis
en vue de la retraite.
L’enquête Patrimoine permet de faire l’état des lieux,
avant la réforme des retraites d’août 2003, des produits
détenus par les ménages en vue de préparer leur retraite et de la part que représente cette épargne dans leur
patrimoine financier. Les quatre produits d’épargne de
long terme étudiés sont ceux pour lesquels l’accumula-
tion en vue de la retraite est un des motifs de détention
retenus dans l’enquête Patrimoine, à savoir : le Plan
d’Épargne Populaire (PEP), l’assurance-vie en cas de
vie, les valeurs mobilières et les produits d’épargne
retraite proprement dits.
La détention d’une épargne de long terme est essentiellement liée aux moyens financiers dont dispose le
ménage. En revanche, la volonté de se constituer cette
épargne en vue de la retraite et la part que représente
le montant investi dans le patrimoine financier total sont
plutôt influencées par l’âge de la personne de référence
du ménage. Enfin, le statut professionnel joue également un rôle important dans la détention d’actifs de
long terme en prévision de la retraite.
Épargne retraite et redistribution
Alexis Direr
Le plan d’épargne retraite populaire (Perp), mis en place
en 2003, occupe une place centrale dans le dispositif
d’épargne retraite par capitalisation en France, avec
plus de deux millions d’adhérents. Nous étudions son
caractère redistributif en calculant le rendement d’un
plan d’épargne pour des situations types qui varient en
fonction de la catégorie sociale, du sexe et de la tranche d’imposition marginale. Le concept de rendement
utilisé est le taux de rendement interne (TRI) qui égalise
la somme espérée des versements à celle des souscriptions, en valeurs actualisées.
Les écarts de rendement sont plus marqués entre PCS
qu’entre hommes et femmes. Pour les hommes, l’écart
de rendement entre les cadres et professions intellectuelles supérieures et les ouvriers est de 0,9 point.
Un tel écart équivaut à une différence d’environ 17 %
d’annuités et d’économies fiscales perçues par ces
deux groupes. L’écart est plus faible pour les femmes
en raison d’inégalités d’espérance de vie de moindre
ampleur.
Le régime fiscal du Perp, qui exonère les cotisations
de l’impôt sur le revenu pendant la phase active puis
ponctionne les rentes pendant la retraite, est à l’origine
d’autres inégalités. Il introduit des écarts de rendement
entre les tranches fiscales allant jusqu’à 3/4 de point. Les
gains fiscaux n’évoluent pas linéairement avec le revenu
mais fluctuent en fonction du passage ou non à une tranche fiscale plus favorable après la retraite. L’impact de
la fiscalité est par conséquent difficile à caractériser en
termes de régressivité ou de progressivité. Un régime fiscal alternatif consistant en une taxation partielle des versements aussi bien que des rentes assure une meilleure
progressivité, mais grève en contrepartie le rendement,
ce qui réduit l’attractivité de l’épargne retraite.
Estimation des inégalités dans l’enquête Patrimoine 2004
Éric Gautier
et Cédric Houdré
Dans les enquêtes sur le patrimoine, les questions sur
les montants, celles où le ménage doit par exemple
donner un montant détenu sur tel ou tel produit financier ou immobilier, proposent souvent de fournir un
intervalle plutôt qu’un montant précis. Cette stratégie
permet de réduire le taux de non-réponse. En contrepartie, les montants déclarés ne sont plus des valeurs
ponctuelles permettant de calculer directement des
indicateurs d’inégalités.
Cet article décrit une procédure générale permettant
l’estimation ponctuelle d’indices d’inégalité et l’obtention d’intervalles de confiance. Cette méthode est
adaptée à une collecte par sondage et à des données
en intervalles. Elle repose sur une modélisation des
indices d’inégalité à deux ou trois « étages », qui constituent, par emboîtement, un modèle « hiérarchique ». Le
premier étage décrit le sondage, les deux autres le
processus de génération des données de patrimoine
total. La modélisation de ce processus utilise, outre
les observations de variables socio-démographiques
disponibles dans l’enquête, différents ensembles d’information : les intervalles déclarés par les ménages
192
pour les encours de patrimoine et des informations
auxiliaires telles que l’imposition à l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). La procédure permet d’obtenir
des intervalles de confiance tenant compte de l’aléa de
sondage et de l’incertitude sur les montants qui sont
observés de manière imprécise. L’article discute plus
particulièrement la modélisation de la variable de patrimoine brut total et deux modèles sont considérés : un
modèle décrivant directement la variable de patrimoine
brut total qui est recueillie dans l’enquête, ainsi qu’un
modèle à équations simultanées décrivant simultanément plusieurs composantes agrégées du patrimoine
brut total.
En utilisant l’ensemble d’information le plus complet, le
patrimoine brut moyen se situerait début 2004 autour
de 205 000 euros et l’indice d’inégalité de Gini vaudrait
environ 0,65, ce qui constitue un niveau d’inégalité
comparable à celui estimé par le passé sur les enquêtes Patrimoine. Toutefois, l’ajout d’information sur l’imposition à l’ISF permet de réduire significativement la
largeur des intervalles de confiance.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
Offre de travail et accession à la propriété : l’impact des contraintes
d’emprunt sur l’activité des femmes en France
Cédric Houdré
Depuis près de trente ans, la politique du logement
menée en France s’efforce d’encourager l’accession
à la propriété. La progression de l’accession qui avait
été assez prononcée jusqu’au début des années 1990
a cependant marqué le pas pendant une dizaine d’années. L’accession s’effectue dans 85 % des cas par
recours à l’emprunt, mais pour obtenir un crédit les
ménages doivent satisfaire deux contraintes : disposer
d’un apport personnel et ne pas s’endetter au-delà de
30 % de leurs revenus.
En utilisant les fluctuations des prix de l’immobilier et
des taux d’intérêt comme sources de variation exogènes de l’endettement, il est possible d’évaluer si un
ménage augmente son offre de travail lorsque son taux
d’effort (le rapport entre les charges de remboursement
et ses revenus) s’approche du seuil imposé par les
organismes de crédit.
Les données d’un échantillon de couples de l’enquête
Patrimoine 2004 montrent qu’en deçà de 25 % des
revenus, le taux d’effort du ménage n’influence pas
les comportements d’activité des femmes. Dès qu’il
dépasse ce seuil en revanche, la femme a 14 % de
chances supplémentaires d’être active. Cette relation
causale non linéaire entre le taux d’effort et l’activité des
femmes peut s’expliquer par l’existence de contraintes
de crédit.
La combinaison d’un marché du travail dégradé et de
l’existence de contraintes d’emprunt peut donc constituer un frein à l’accession à la propriété des ménages.
En France, ces contraintes ont un rôle d’ampleur comparable à ce que l’on constate dans d’autres pays comme le Canada ou le Royaume-Uni.
Mobilité intergénérationnelle du patrimoine en France aux XIXe
et XXe siècles
Jérôme Bourdieu,
Gilles Postel-Vinay et
Akiko Suwa-Eisenmann
L’augmentation rapide des inégalités constatée dans
la plupart des pays développés depuis 25 ans s’inscrit
dans une durée plus longue : en France, les inégalités
salariales sont restées globalement stables durant le XXe
siècle, alors que les inégalités de capital ont diminué à
la suite des guerres et de la crise de 1929, avant d’augmenter récemment. Cependant, le constat sur l’inégalité doit être complété par une analyse de la mobilité.
Or, de ce point de vue, les travaux récents montrent
que la mobilité en Europe, aussi bien sociale (par catégories professionnelles) qu’en termes de revenus, est
proche de celle observée aux États-Unis. L’utilisation
d’une base de données historiques françaises, individuelles et familiales, permet d’analyser la mobilité intergénérationnelle du patrimoine au XIXe et au début du
XXe siècle. Cette longue période est marquée par des
changements structurels importants : industrialisation,
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
extension du salariat, autonomie professionnelle croissante des femmes, ainsi que par des chocs conjoncturels et politiques. La mobilité intergénérationnelle du
patrimoine, en se restreignant à la population qui laisse
une succession d’une génération à l’autre, est proche
de la mobilité en termes de revenus, estimée dans les
années récentes. Cependant, cette apparente stabilité
va de pair avec une variation au cours du temps: la
mobilité diminue pendant la Belle Époque (1895-1913)
avant d’augmenter après la Première Guerre mondiale.
En outre, se dessine une hétérogénéité entre riches et
pauvres : les mécanismes de reproduction sociale se
renforcent au sein des petites fortunes, sans doute liés
à la transmission du capital éducatif, alors que dans le
haut de la distribution, les richesses s’érodent après la
Première Guerre mondiale, sous l’action conjointe de la
guerre, de l’inflation et de la fiscalité.
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Summaries
Économie et Statistique n° 417-418, 2008
Are the French Cautious? Assets and Labour-Market Risk
Luc Arrondel
and Hector Calvo Pardo
“To build up a reserve against unforeseen contingencies” topped Keynes’s list (1936) of the “eight main
motives or objects of a subjective character which lead
individuals to refrain from spending out of their incomes”. This precautionary saving—notably against the
uncertainties of future resources—was modelled thirty
years later by Leland (1968), Sandmo (1970), and Drèze
and Modigliani (1972), then revisited by Kimball (1993).
It has always been one of the prime reasons offered to
explain the accumulation of wealth, along with preparation for retirement and intergenerational transfer.
The quantification of savers’ caution with respect to
future income risk has been discussed in an empirical
literature that, despite its abundance, is far from having
achieved consensus. To sum up, one measure is given
by simulation methods that calibrate theoretical lifecycle models on actual income data to explain household saving. They put the share of precautionary assets
in total assets at roughly 50%. Econometric studies,
instead, suggest a range of 1-20%. The latter estimates
seem more reasonable, since—to put it differently—a
precautionary-saving share above 50% would mean
that one-half of asset inequality is solely due to savers’
prudence.
Our study seeks to quantify the precautionary motive
of French savers facing future income risks from the
data of INSEE’s 2004 Household Assets Survey. The
measurements of these uncertainties are subjective,
being directly projected by a household member for the
five years ahead. They concern either the probability of
losing one’s job, or possible income fluctuations.
Overall, the precautionary-saving motive seems fairly
limited among the French. Its share depends on the type
of assets envisaged, the population group involved, the
assessment of future income risk, and the estimation
method. Despite this multiplicity of factors, precautionary saving motivated by income risk seldom exceeds
10% of financial wealth or total wealth.
Self-Employment and Inheritance: the Weight of Inequality among Siblings
Sibylle Gollac
Sons, only children, and elder children are the categories that benefit most frequently from special investments by their parents, in both financial assets and
informal human capital. While family assets do influence their decision to choose self-employment, it is less
through the “turnkey transfer” of the family business
than through a more diffuse economic support and
via the positive message that parental wealth sends to
young persons of working age who hesitate to strike
out on their own. But family assets would be of little
consequence without transfers of other kinds—i.e., of
professional and managerial skills.
Inequality of transfers between children of the selfemployed are ambiguous. Those who take up the
status—and in particular the family business—receive
greater economic transfers. However, they can also
feel captive in their role as continuators, especially
when their parents have invested little in their educational achievement. While they are more likely to
become business owners, it is not necessarily out of
choice.
This article combines an analysis of data from the
2003-2004 Household Assets Survey (Enquête Patrimoine) with the conclusions of ethnographic studies
to examine the conditions in which parents transfer
self-employment status. We explore not only the special advantages for business owners’ children who
choose self-employment, but also the inequalities
between them with respect to the decision to go into
business.
Assets and Retirement: the French Experience, 1820-1940
Jérôme Bourdieu
and Lionel Kesztenbaum
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Ever since the controversies on blue-collar workers’
pensions in the mid-nineteenth century, the capacity of
individuals to provide their own old-age insurance has
been debated. Yesterday, workers were stigmatized for
their improvidence and denied all pension rights; today,
there are calls for everyone to be free to build his or her
own nest egg for old age. It is therefore legitimate to ask
what was the true situation of those who reached old
age in a period when there were few or no retirement
pensions. Using individual asset data, we can estimate
the percentage of the population that had enough financial resources to live their last years autonomously. Life-
cycle savings were highly inadequate to support the
elderly in the nineteenth century. Far beyond the working class and the lowest-skilled wage-earners, large
strata of the French population did not possess enough
assets to subsist, even modestly, in the final period of a
life of labour and saving. In particular, the status of the
eldest, after steadily improving in the nineteenth century, worsened abruptly in the 1900s. We conclude our
overview of the crisis in old-age financing in the early
twentieth century with the wide inequality of access to
end-of-life economic inactivity between men and women, and between socio-occupational categories.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
Financial Saving for Retirement: Ownership Behaviour Patterns
and Amounts Invested
Amandine Brun-Schammé
and Michel Duée
Saving for retirement increased slightly in France in the
past decade, a trend to which recent pension-system
reforms may give further momentum in the years ahead.
It is therefore important to better understand the determinants of household behaviour in regard to saving and
to the size of investments for retirement.
The 2004 Household Assets Survey gives a picture of
the situation before the August 2003 pension reform: it
covers instruments held by households in anticipation
of retirement and the share of such assets in their total
financial portfolios. The four long-term saving vehicles
studied are those for which 2004 Household Assets
Survey respondents give retirement planning as one of
the reasons for ownership: the Plan d’Épargne Populaire (PEP), annuity plans, securities, and retirement
saving instruments proper.
Ownership of long-term saving products is chiefly
determined by the household’s financial resources. By
contrast, the decision to save for retirement and the
ratio of sums invested to total financial assets tend to be
influenced by the age of the household reference person. Occupational status also plays an important role in
the ownership of long-term assets for retirement.
Retirement Saving and Redistribution
Alexis Direr
With more than two million holders, the Plan d’Épargne
Retraite Populaire (PERP), introduced in 2003, occupies
a central position among French funded retirementsavings instruments. We examine its redistributive
power by calculating the return on a PERP for standard
situations that vary according to socio-occupational
category, sex, and marginal tax bracket. We use the
concept of internal rate of return (IRR), i.e., the discount
rate at which the present value of total expected returns
will match the total cost of the investment.
The return gaps are wider between socio-occupational
categories than between sexes. Among men, managers and higher-level intellectual occupations display a
0.9-point gap in returns with blue-collar workers. That
translates into a difference of about 17% in annuities
and tax savings for the two groups. The gap is nar-
rower for women because of the smaller inequality in
life expectancy.
Other inequalities are due to the PERP tax regime,
which exempts contributions from income tax while
holders are economically active, then taxes annuities
during retirement. It introduces yield gaps of up to 0.75
points between tax brackets. Tax gains do not rise in a
linear profile with income but fluctuate depending on
whether or not holders move into a lower tax bracket on
retirement. It is thus hard to characterize the impact of
taxation as regressive or progressive. An alternative tax
regime consisting in partial taxation of both contributions and annuities is more progressive but erodes the
return—thereby reducing the attractiveness of saving
for retirement.
Inequality Estimates in the 2004 Household Assets Survey (Enquête
Patrimoine)
Éric Gautier
and Cédric Houdré
Household Asset Surveys contain quantitative questions asking the household, for example, to state the
value of its holdings in a given financial or real-estate
product. Such questions often invite respondents to
indicate a range rather than a specific amount. This
strategy reduces the non-response rate. The downside
is that the amounts declared are not precise values that
can be used to directly compute inequality indicators.
Our article describes a general procedure for a onetime estimation of inequality indices and for obtaining
confidence intervals. The method is suitable for sampling-based collection and for data expressed in interval form. It relies on a two- or three-“stage” modelling
of inequality indicators. The stages are nested to form
a “hierarchical” model. The first stage describes the
sampling, the other two the process for generating
data on total assets. In addition to the observations of
socio-demographic variables available in the survey,
the process modelling uses various other information
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
sets. They include the value ranges declared by households for their asset holdings and additional information
such as wealth-tax liability. The procedure yields confidence intervals that allow for sampling variation and the
uncertainty over monetary amounts, which are observed imprecisely. We discuss the modelling of the “total
gross assets” variable more specifically and examine
two models: the first directly describes the “total gross
assets” variable collected in the survey; the second is
a simultaneous-equation model that concurrently describes several aggregated components of total gross
assets.
Using the fullest information set, we estimate average
gross assets at about EUR205,000 in early 2004, with
a Gini inequality index of approximately 0.65—a value
comparable to the inequality measured from past Household Asset Surveys. However, by adding information
on wealth-tax liability, we significantly reduce the width
of the confidence intervals.
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Labour Supply and First-Time Home Purchases: the Impact of Borrowing
Constraints on Female Activity in France
Cédric Houdré
For nearly thirty years now, French housing policy has
been seeking to promote home ownership. After a
fairly robust rise until the early 1990s, first-time homebuying stalled for about ten years. Eighty-five percent
of buyers take out loans, but households must meet
two requirements in order to qualify: they need to provide a down payment and their loan cannot exceed
30% of income.
The data for a sample of couples in the 2004 Household
Assets Survey show that, up 25% of income, household income gearing does not influence female economic-activity behaviour. But when repayments cross
that threshold, the female partner is 14% more likely
to work. This non-linear causal relationship between
income gearing and female activity can be explained by
credit requirements.
By using fluctuations in real-estate prices and interest
rates as sources of exogenous variation of debt, we can
determine whether a household raises its labour supply
when its income gearing (ratio of loan repayments to
income) nears the ceiling set by credit institutions.
The combination of a weaker labour market and credit requirements can therefore inhibit first-time homebuying. In France, these constraints are as powerful as
those observed in other countries such as Canada and
the United Kingdom.
Intergenerational Mobility of Household Assets in France
in the Nineteenth and Twentieth centuries
Jérôme Bourdieu,
Gilles Postel-Vinay, and
Akiko Suwa-Eisenmann
196
The rapid increase in inequality observed in most
developed countries for the past 25 years fits into
a longer-term pattern. In France, wage inequality
remained broadly stable in the twentieth century, while
capital inequality diminished after the two world wars
and the 1929 crisis, before rising again recently. However, we need to supplement the findings on inequality
with an analysis of mobility. Now recent studies show
that mobility in Europe—both in social terms (occupational categories) and in income terms—resembles
that observed in the United States. By using a French
historical individual and family data base, we can
analyze intergenerational asset mobility in the nineteenth and early twentieth centuries. This long period
saw major structural changes—industrialization, rise
of the salariat, increased occupational autonomy of
women—as well as short-term economic and political
shocks. Intergenerational asset mobility, if measured
only for the population that left an inheritance from one
generation to the next, was close to the income mobility estimated in recent years. However, this apparent
stability went hand in hand with a variation over time:
mobility decreased during the Belle Époque (18951913), then rose after the First World War. We can also
discern heterogeneity between rich and poor: socialreproduction mechanisms grew stronger in the “small
fortunes” category, no doubt owing to the transfer of
educational capital; by contrast, at the top of the distribution scale, war, inflation, and taxation combined to
erode wealth after the First World War.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
Zusammenfassungen
Économie et Statistique n° 417-418, 2008
Sorgen die Franzosen vor? Vermögen und Arbeitsmarktrisiko
Luc Arrondel
und Hector Calvo Pardo
„Bildung von Rücklagen für unvorhergesehene Ereignisse“, so begann Keynes (1936) seine Liste der „acht
wichtigsten subjektiven Motive oder Gründe, weshalb
die Menschen ihre Einkünfte nicht ausgeben möchten“.
Für dieses Vorsichtssparen – insbesondere aufgrund
der Unwägbarkeiten im Hinblick auf die künftigen Einkünfte – nahmen dreißig Jahre später Leland (1968),
Sandmo (1970) oder Drèze und Modigliani (1972) eine
Modellierung vor, die von Kimball (1993) erneuert wurde. Neben dem Rentensparen und der intergenerationellen Vermögensübertragung wurde das Vorsichtssparen stets als einer der Hauptgründe bei der Erklärung
der Vermögensbildung angeführt.
Über die Quantifizierung der Vorsorgemaßnahmen der
Sparer zur Absicherung ihrer künftigen Einkünfte gibt
es eine umfassende empirische Fachliteratur, die aber
keineswegs zu einem Konsens gelangt. Zum einen
erhält man mit den Simulationsmethoden, bei denen
(anhand realer Einkommensdaten) theoretische Modelle des Lebenszyklus zur Erklärung der Spartätigkeit
der Haushalte kalibriert werden, einen Anteil des Vorsorgevermögens am Gesamtvermögen von ca. 50 %,
während zum anderen die ökonometrischen Arbeiten
eine Bandbreite von 1 % bis 20 % vorschlagen. Diese
letzten Schätzungen scheinen angemessener zu sein,
da eine Quantifizierung des Grunds für das Vorsichtssparen von über 50 % bedeuten würde, dass die Hälfte
der Vermögensungleichheiten einzig und allein mit der
Vorsorge der Sparer erklärt werden könnte.
Ziel unserer Arbeit ist es, den Grund für die Vorsorge der
französischen Sparer gegen Risiken im Hinblick auf ihre
künftigen Einkünfte anhand der Daten der Vermögenserhebung 2004 des Insee zu quantifizieren. Die Beurteilungen solcher Unwägbarkeiten sind subjektiv, die sie
von einem Mitglied des Haushalts für die kommenden
fünf Jahre vorgenommen werden. Insbesondere betreffen sie die Wahrscheinlichkeit, den Arbeitsplatz zu verlieren, oder die möglichen Einkommensentwicklungen.
Letztendlich scheinen die Gründe für das Vorsichtssparen bei den Franzosen begrenzt zu sein. Diese
Spartätigkeit hängt zwar von der Art des angestrebten Vermögens, von der untersuchten Population, der
Beurteilung der künftigen Einkommensrisiken und der
Schätzmethode ab; der Anteil des Vermögens, das zum
Schutz vor künftigen Einkommensrisiken gebildet wird,
übersteigt aber nur selten 10 % des finanziellen oder
gesamten Reichtums.
Selbständige Erwerbstätigkeit und Vermögensübertragung: Das Gewicht
der Ungleichheiten zwischen Geschwistern
Sibylle Gollac
Die Söhne, die Einzelkinder und die ältesten Kinder
profitieren am häufigsten von den besonderen Investitionen ihrer Eltern, seien es finanzielle Investitionen
oder indirekte Investitionen in das Humankapital. Das
Familienvermögen hat zwar einen Einfluss darauf, ob
sie sich selbständig machen; allerdings weniger durch
eine schlüsselfertige Übertragung des Familienunternehmens als durch eine vielfältige wirtschaftliche Unterstützung und durch das positive Bild, das sich der junge
Erwerbstätige, der zögert, sich selbständig zu machen,
vom Vermögen seiner Eltern macht. Dieses Familienvermögen würde ohne anderen Formen der Übertragung
wie von beruflichen Kompetenzen und Managerkompetenzen nur wenig nutzen.
Die Ungleichheiten von Vermögensübertragungen zwischen Kindern von Selbständigen sind nicht klar auszu-
machen. Diejenigen, die den Status und insbesondere
das Familienvermögen übernehmen, profitieren zwar
von bedeutenderen wirtschaftlichen Transfers, können
sich aber auch als Gefangener ihrer eigenen Übernehmerrolle fühlen, vor allem wenn die Eltern nur wenig in
ihren schulischen Erfolg investiert haben. Ihre Chancen,
Unternehmer zu werden, sind gewiss größer, was aber
nicht unbedingt eine persönliche Wahl ist.
Dieser Artikel enthält eine Auswertung der Vermögenserhebung 2003-2004 sowie eine Analyse der ethnografischen Arbeiten, um die Bedingungen für die Übertragung des Selbständigenstatus zu untersuchen. Berücksichtigt werden nicht nur die besonderen Vorteile der
Unternehmerkinder, wenn sie sich selbständig machen,
sondern auch die Ungleichheiten zwischen ihnen bei
ihrer Existenzgründung.
Vermögen und Rente: französische Erfahrungen zwischen 1820 und 1940
Jérôme Bourdieu
und Lionel Kesztenbaum
Seit den Kontroversen über die Arbeiterrenten in der
zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts wird über die
Fähigkeit der Menschen diskutiert, sich selbst eine
Altersversorgung zu sichern; in der Vergangenheit, um
die Sorglosigkeit der Arbeiter anzuprangern und ihnen
jeden Anspruch auf Rente zu versagen, und heute,
um für jeden Einzelnen die Freiheit zu fordern, für das
Alter selbst vorzusorgen. Deshalb stellt sich die Frage,
in welcher Situation sich die Menschen, die das Rentenalter erreichten, in der Zeit befanden, als es keine
oder nur eine geringe Altersversorgung gab. Anhand
individueller Vermögensdaten kann geschätzt werden,
welcher Teil der Bevölkerung über ausreichend Finanzmittel verfügte, um unabhängig leben zu können. Um im
19. Jahrhundert sein Leben im hohen Alter finanzieren
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
zu können, reichten die Ersparnisse im Lebenszyklus
keinesfalls aus. Nicht nur die Arbeiterklasse oder die
am wenigsten qualifizierten Arbeitnehmer, sondern
auch breite Schichten der französischen Bevölkerung
besaßen kein ausreichendes Vermögen, um – sei es
auch bescheiden – nach der Erwerbstätigkeit von ihren
Ersparnissen leben zu können. Insbesondere die Situation der Ältesten, die sich im Lauf des 19. Jahrhunderts
kontinuierlich verbesserte, verschlechterte sich in den
Jahren um 1900 jäh. Die großen Ungleichheiten beim
Ausscheiden aus dem Erwerbsleben am Lebensende
zwischen Männern und Frauen oder zwischen sozioprofessionellen Gruppen verschärften noch die Krise
bei der Finanzierung der Altersversorgung zu Beginn
des 20. Jahrhunderts.
197
Ersparnisse für die Altersversorgung: Besitz und investierte Summen
Amandine Brun-Schammé
und Michel Duée
Die Spartätigkeit für die Altersversorgung hat in Frankreich im letzten Jahrzehnt leicht zugenommen – ein
Trend, den die jüngsten Reformen des Rentensystems
in den kommenden Jahren noch verstärken könnten.
Deshalb ist es wichtig, dass man die Determinanten
der Verhaltensweisen der Haushalte im Hinblick auf ihre
Spartätigkeit und ihre für die Altersversorgung investierten Summen besser versteht.
Die Vermögenserhebung gibt Aufschluss über die
Produkte, die die Haushalte vor der Rentenreform
im August 2003 für ihre Altersversorgung besaßen,
sowie über den Anteil dieser Ersparnisse an ihrem
Finanzvermögen. Die vier untersuchten langfristigen
Sparprodukte sind diejenigen, bei denen die Ver-
mögensbildung zur Altersversorgung einer der in der
Vermögenserhebung berücksichtigten Gründe für
ihren Erwerb ist: Volkssparplan, Lebensversicherung,
Wertpapiere sowie Produkte für das Rentensparen im
eigentlichen Sinne.
Die Bildung langfristiger Ersparnisse hängt im Wesentlichen von den finanziellen Mitteln ab, über die ein Haushalt verfügt. Dagegen ist für die Bereitschaft, ein Vermögen für die Altersversorgung zu bilden, und für den
Anteil des investierten Betrags am gesamten Finanzvermögen eher das Alter der Bezugsperson des Haushalts
ausschlaggebend. Ebenfalls eine wichtige Rolle bei
der langfristigen Vermögensbildung für den Ruhestand
spielt der berufliche Status.
Rentensparen und Umverteilung
Alexis Direr
Der 2003 eingeführte so genannte Volkssparplan (Perp)
nimmt unter den Produkten zur Vermögensbildung für
die Altersversorgung in Frankreich einen wichtigen Platz
ein, da über zwei Millionen Personen einen solchen
Sparvertrag abgeschlossen haben. Wir untersuchen
seine Umverteilungsfunktion, indem wir die Rendite
eines Sparplans für Standardsituationen berechnen, die
sich je nach der sozialen Kategorie, dem Geschlecht
und der Grenzsteuerbelastung unterscheiden. Als Renditenkonzept wird der Satz der Kapitalrendite herangezogen, der die erhoffte Summe der Auszahlungen zu
derjenigen der Unterzeichnungen in Gegenwartswerten
in Bezug setzt.
Das Renditengefälle ist zwischen den Berufen und
sozialen Kategorien stärker ausgeprägt als zwischen
Männern und Frauen. Bei den Männern beträgt das
Renditengefälle zwischen einerseits Führungskräften
und höheren intellektuellen Berufen und andererseits
Arbeitern 0,9 Prozentpunkte. Ein solches Gefälle entspricht einer Differenz von ca. 17 % der Annuitäten und
Steuerersparnisse dieser beiden Gruppen. Bei den
Frauen ist das Gefälle aufgrund der geringeren Ungleichheiten bei der Lebenserwartung nicht so groß.
Die steuerliche Behandlung des Volkssparplans, bei der
die Beiträge während der aktiven Phase von der Einkommensteuer befreit sind und danach die Rentenzahlungen besteuert werden, ist die Ursache für weitere
Ungleichheiten. Sie führt zu einem Renditengefälle
zwischen den einzelnen Steuerklassen von bis zu einem
3/4 Prozentpunkt. Die Steuergewinne entwickeln sich
nicht linear mit dem Einkommen, sondern schwanken
je nach dem, ob die betreffende Person im Ruhestand
in eine günstigere Steuerklasse gelangt oder nicht. Die
Auswirkungen der Besteuerung sind daher im Hinblick
auf die Regression und die Progression nur schwer zu
beurteilen. Eine alternative Besteuerung, bei der die
Beiträge sowie die Renten teilweise besteuert werden,
gewährleistet zwar eine bessere Progression, mindert
aber die Rendite und somit auch die Attraktivität des
Rentensparens.
Schätzung der Ungleichheiten in der Vermögenserhebung 2004
Éric Gautier
und Cédric Houdré
Bei den Vermögenserhebungen wird in den Fragen, bei
denen die Haushalte beispielsweise den Betrag ihrer
Finanzprodukte oder Wertpapiere angeben sollen, häufig vorgeschlagen, eher ein Intervall als einen genauen
Betrag zu nennen. Auf diese Weise kann die Quote der
Nichtbeantwortung reduziert werden. Im Gegenzug
sind die angegebenen Beträge keine punktuellen Werte
mehr, mit denen die Indikatoren der Ungleichheiten
direkt berechnet werden können.
In diesem Artikel wird ein allgemeines Verfahren beschrieben, mit dem man Ungleichheitsindizes punktuell
schätzen kann und Konfidenzintervalle erhält. Diese
Methode eignet sich für eine Datenerhebung mittels
Befragung und für den Rückgriff auf Intervalldaten. Sie
basiert auf einer Modellierung der Ungleichheitsindizes
mit zwei oder drei „Etagen“, die durch Verschachtelung
ein „hierarchisches“ Modell bilden. Auf der ersten Etage
wird die Befragung und auf den beiden anderen das
Verfahren zur Erfassung der Daten über das Gesamtvermögen beschrieben. Bei der Modellierung dieses Verfahrens werden neben den Beobachtungen der in der
Erhebung verfügbaren soziodemografischen Variablen
verschiedene Informationen verwendet: die von den
Haushalten für das Vermögen angegebenen Intervalle
198
sowie zusätzliche Informationen wie die Veranlagung
zur Vermögensteuer. Mit diesem Verfahren erhält man
Konfidenzintervalle, bei denen die Unwägbarkeiten
der Befragung und die Ungewissheiten im Hinblick auf
die nicht präzise beobachteten Beträge berücksichtigt
werden. Insbesondere wird in diesem Artikel über die
Modellierung der Variablen des gesamten Bruttovermögens diskutiert. Zwei Modelle werden behandelt: Ein
Modell, mit dem die bei der Erhebung erhaltene Variable des gesamten Bruttovermögens direkt beschrieben
wird, sowie ein simultanes Gleichungsmodell, mit dem
mehrere aggregierte Komponenten des gesamten Bruttovermögens gleichzeitig beschrieben werden.
Bei Berücksichtigung aller vollständigen Informationen würde sich das durchschnittliche Bruttovermögen
Anfang 2004 auf rund 205 000 Euro belaufen und der
Ungleichheitsindex von Gini würde bei etwa 0,65 liegen,
was ein Ungleichheitsniveau darstellt, das mit demjenigen vergleichbar ist, das in der Vergangenheit anhand
der Vermögenserhebungen geschätzt wurde. Bei Einbeziehung von Informationen über die Veranlagung zur
Vermögensteuer kann die Breite der Konfidenzintervalle
allerdings erheblich verringert werden.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
Arbeitsangebot und Erwerb eines Eigenheims: Auswirkungen der
Darlehensauflagen auf die Erwerbstätigkeit der Frauen in Frankreich
Cédric Houdré
Seit fast dreißig Jahren zielt die Wohnungsbaupolitik in
Frankreich auf die Förderung des Eigenheimerwerbs
ab. Die Zunahme des Erwerbs von Eigenheimen, die
bis Anfang der 1990er Jahre sehr ausgeprägt war, hat
sich jedoch in den letzten zehn Jahren verlangsamt. Der
Kauf von Eigenheimen wird in 85 % der Fälle mit Darlehen finanziert. Um einen Kredit zu erhalten, müssen
die Haushalte aber zwei Voraussetzungen erfüllen: Sie
müssen über Eigenmittel verfügen und dürfen sich nur
bis zu 30 % ihrer Einkünfte verschulden.
Die Daten einer Stichprobe von Ehepaaren der Vermögenserhebung 2004 zeigen, dass eine Belastung
der Haushalte unter 25 % der Einkünfte keinen Einfluss darauf hat, ob eine Frau einer Erwerbstätigkeit
nachgeht. Wird diese Schwelle aber überschritten, ist
die Wahrscheinlichkeit, dass die Frau arbeiten muss,
um 14 % größer. Dieser nicht lineare kausale Zusammenhang zwischen Belastungsquote und Erwerbstätigkeit der Frauen kann mit den Kreditauflagen erklärt
werden.
Anhand der Schwankungen der Immobilienpreise und
der Zinsen, die exogene Variationsquellen der Verschuldung darstellen, kann beurteilt werden, ob ein
Haushalt sein Arbeitsangebot erhöht, wenn sich die
Quote seiner Belastung (Verhältnis zwischen Tilgung
und Einkünften) dem von den Kreditinstituten festgesetzten Schwellenwert nähert.
Die Kombination von schlechten Arbeitsmarktbedingungen und Darlehensauflagen kann daher ein Hindernis für den Eigenheimerwerb durch die Haushalte darstellen. Die Auflagen in Frankreich lassen sich mit denjenigen anderer Länder vergleichen, wie beispielsweise
Kanadas oder des Vereinigten Königreichs.
Intergenerationelle Mobilität des Vermögens in Frankreich im 19.
und 20. Jahrhundert
Jérôme Bourdieu,
Gilles Postel-Vinay und
Akiko Suwa-Eisenmann
Die rasante Zunahme der Ungleichheiten, die in den
meisten Industrieländern seit 25 Jahren zu beobachten
ist, muss in einem längerfristigen Kontext gesehen wird.
In Frankreich ist das Lohngefälle im 20. Jahrhundert
insgesamt stabil geblieben, während die Vermögensungleichheiten infolge der beiden Weltkriege und der Krise
von 1929 zurückgingen und in jüngster Zeit wieder
zunahmen. Allerdings muss die Untersuchung über die
Ungleichheiten durch eine Analyse der Mobilität ergänzt
werden. Die jüngsten Arbeiten zu diesem Punkt zeigen
jedoch, dass die Mobilität in Europa – sei es die soziale
Mobilität (nach Berufsgruppen) oder die Einkommensmobilität – derjenigen entspricht, die in den Vereinigten
Staaten beobachtet wurde. Mit französischen historischen Daten über die Individuen und die Familien kann
die intergenerationelle Mobilität des Vermögens im 19.
und zu Beginn des 20. Jahrhunderts analysiert werden.
Dieser lange Zeitraum war von bedeutenden strukturellen Veränderungen (Industrialisierung, Ausweitung der
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
unselbständigen Beschäftigung, zunehmende berufliche Eigenständigkeit der Frauen) sowie von konjunkturellen und politischen Schocks geprägt. Wird lediglich
die Bevölkerungsgruppe, die der nachfolgenden Generation eine Erbe hinterlässt, berücksichtigt, entspricht
die intergenerationelle Mobilität des Vermögens der
Einkommensmobilität, die in den letzten Jahren geschätzt wurde. Diese scheinbare Stabilität ging aber mit
einer Schwankung im Laufe der Zeit einher: Die Mobilität nahm in der Zeit der „Belle Époque“ (1895-1913) ab
und stieg nach dem Ersten Weltkrieg wieder. Außerdem
trat eine Heterogenität zwischen Reichen und Armen
zutage: Die Mechanismen der sozialen Reproduktion
wurden beim kleineren Vermögen gestärkt, was sicherlich auf die Übertragung des Bildungskapitals zurückzuführen ist, während in der Verteilungsspitze das Vermögen nach dem Ersten Weltkrieg infolge des Kriegs,
der Inflation und der Besteuerung abnahm.
199
Resúmenes
Économie et Statistique n° 417-418, 2008
¿Son prudentes los franceses? Patrimonio y riesgo en el mercado de
trabajo
Luc Arrondel
y Hector Calvo Pardo
«Constituir una reserva para las circunstancias imprevistas», así es como Keynes (1936) comenzaba su lista
de los «ocho motivos principales, o razones de carácter
subjetivo, que empujan a las personas a abstenerse de
gastarse el salario». Este ahorro de precaución –especialmente ante las contingencias de los recursos futuros–, modelizado treinta años más tarde por Leland
(1968), Sandmo (1970) o Drèze y Modigliani (1972), y
renovado por Kimball (1993), ha sido siempre una de
las principales motivaciones esgrimidas para explicar la
acumulación de patrimonio, junto a la planificación de
la jubilación y la transmisión intergeneracional.
La cuantificación de la prudencia de los ahorradores
ante el riesgo de renta futura ha sido objeto de una
abundante literatura empírica que, no obstante, no ha
logrado alcanzar un consenso. En resumen, por una
parte los métodos de simulación valoran (basándose
en datos reales de renta) modelos teóricos de ciclo de
vida para explicar el ahorro de los hogares, que alcanza
una cifra del orden del 50% para la parte del patrimonio
de precaución del total, mientras que, por otra parte,
los trabajos econométricos proponen una horquilla que
va del 1% al 20%. Estas últimas evaluaciones parecen
más razonables, puesto que, en otros términos, cuantificar el motivo de precaución más allá del 50% significaría que la mitad de las desigualdades de patrimonio
podría explicarse únicamente por la prudencia de los
ahorradores.
El objetivo del estudio es cuantificar el motivo de precaución de los ahorradores franceses ante los riesgos
relativos a sus rentas futuras a partir de los datos de la
encuesta Patrimonio 2004 del Insee. Las medidas de
dichas contingencias son subjetivas, anticipadas directamente por un miembro del hogar para los cinco años
siguientes. Se refieren tanto a la probabilidad de perder
el empleo como a posibles evoluciones de la renta.
Al final, el motivo de ahorro de precaución resulta limitado en los franceses. Aunque depende de la naturaleza
de la riqueza considerada, de la población considerada,
de la medición del riesgo de renta futura y del método
de estimación, la parte del patrimonio de precaución
debida al riesgo de renta raramente supera el 10% de
la riqueza, financiera o global.
Trabajo independiente y transmisiones patrimoniales: el peso de las
desigualdades en el seno de la descendencia
Sibylle Gollac
Los hijos, únicos y mayores, son los que, con mayor
frecuencia, disfrutan de las inversiones particulares por
parte de sus padres, tanto financieras como de capital
humano informal. Aunque el patrimonio familiar influye,
en efecto, en el establecimiento por su cuenta, no lo es
tanto por la transmisión llave en mano del negocio familiar como por el apoyo económico más difuso y el signo
positivo que representa la riqueza de los padres para
el joven activo que duda en instalarse por su cuenta.
Dicho patrimonio familiar tendría pocos efectos sin las
demás formas de transmisión: competencias profesionales y competencias de gestión.
Las desigualdades de transmisión entre hijos de independientes son ambiguas. Aunque los que retoman el
estatus y, en particular, el negocio familiar, disfrutan de
transferencias económicas más importantes, también
pueden sentirse prisioneros en su papel de cesionario,
sobre todo cuando los padres han invertido poco en
su éxito escolar. Aunque tienen más probabilidades de
convertirse en directivos de la empresa, no es forzosamente una elección.
Este artículo combina la utilización de la encuesta
Patrimonio 2003-2004 con trabajos etnográficos para
considerar las condiciones de transmisión del estatus
de independiente. No solo se consideran las ventajas
particulares de las que disfrutan los hijos de empresarios para establecerse por su cuenta, sino también las
desigualdades que existen entre ellos ante el establecimiento.
Patrimonio y jubilación: la experiencia francesa de 1820 a 1940
Jérôme Bourdieu
y Lionel Kesztenbaum
200
Desde las controversias sobre las jubilaciones obreras
en la segunda mitad del siglo XX, la capacidad de las
personas para asegurarse la vejez por sí solas ha sido
objeto de debate; si ayer fue para estigmatizar la imprevisión del obrero y rechazar su derecho a una pensión,
hoy es para reclamar la libertad de cada persona para
formar su propio patrimonio para la vejez. Por consiguiente, es legítimo preguntarse cuál era, en realidad,
la situación de los que llegaban a la vejez en una época
en la que no existían, o poco, las pensiones de jubilación. Algunos datos patrimoniales individuales permiten
valorar qué parte de la población contaba con recursos
financieros para vivir la vejez de forma autónoma. En el
siglo XIX, el ahorro durante el ciclo de vida era absolu-
tamente insuficiente para financiar la vejez: mucho más
allá de la clase obrera o del asalariado menos cualificado, amplias capas de la población francesa no disponían de un patrimonio suficiente para vivir, aunque
fuera modestamente, al llegar al final de una vida de
trabajo y ahorro. En especial, la situación de las personas más mayores, que mejoró sin intermisión durante
el siglo XIX, conoció una brutal degradación en los años
1900. Por último las fuertes desigualdades de acceso a
la inactividad al final de la vida, entre hombres y mujeres o entre categorías socioprofesionales, completan
este cuadro de la crisis de financiación de la vejez a
principios del siglo XX.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
El ahorro financiero en previsión de la jubilación: comportamientos
de tenencia y cuantías invertidas
Amandine Brun-Schammé
y Michel Duée
La tenencia de ahorro en previsión de la jubilación ha
conocido en Francia una ligera progresión en el transcurso de la última década, tendencia que las recientes
reformas del sistema de jubilación pueden acentuar
más en los años venideros. Por lo tanto, es importante
entender mejor los determinantes de los comportamientos de los hogares en cuestión de ahorro y las
cuantías invertidas con vistas a la jubilación.
La encuesta Patrimonio permite comprobar la situación, antes de la reforma de las pensiones de agosto
de 2003, de los productos de los que disponen los
hogares con vistas a preparar su jubilación y la parte
que representa este ahorro en su patrimonio financiero.
Los cuatro productos de ahorro a largo plazo estudiados son los productos en los que la acumulación con
vistas a la jubilación es uno de los motivos de tenencia
considerados en el estudio Patrimonio, es decir: el Plan
de Ahorro Popular (PEP), el seguro de supervivencia,
los valores mobiliarios y los productos de ahorro para la
jubilación propiamente dichos.
La tenencia de ahorro a largo plazo está básicamente
relacionada con los recursos financieros de los que
dispone el hogar. En cambio, la voluntad de crear este
ahorro con vistas a la jubilación y la parte que representa la cuantía invertida en el patrimonio financiero total
están más bien influidas por la edad de la persona de
referencia del hogar. Por último, el estatus profesional
también desempeña un papel importante en la tenencia
de activos a largo plazo en la previsión de la jubilación.
Ahorro, jubilación y redistribución
Alexis Direr
El Plan de Ahorro de Jubilación Popular (PERP), establecido en 2003, ocupa en Francia un lugar central en
el dispositivo de ahorro para la jubilación por capitalización, con más de dos millones de afiliados. Se estudia su carácter redistributivo calculando el rendimiento
de un plan de ahorro para situaciones tipo que varían
en función de la categoría social, el sexo y el tramo de
imposición marginal. El concepto de rendimiento utilizado es la tasa de rendimiento interno (TIR) que iguala
la cuantía esperada de los pagos a las suscripciones,
en valores actualizados.
Los intervalos de rendimiento están más marcados entre
profesiones y categorías socioprofesionales (PCS) que
entre hombres y mujeres. En el caso de los hombres, el
intervalo de rendimiento entre los directivos y las profesiones intelectuales superiores y los trabajadores es
de 0,9 puntos. Este intervalo equivale a una diferencia
de aproximadamente un 17% de anualidades y ahorros
fiscales percibidos por estos dos grupos. La diferencia
es más pequeña entre las mujeres ya que las desigualdades en la esperanza de vida son menores.
El régimen fiscal del PERP, que exonera las cotizaciones del impuesto sobre la renta durante la fase activa
y después grava las rentas durante la jubilación, causa
otras desigualdades. Introduce desviaciones de rendimiento entre tramos fiscales hasta los 3/4 de punto.
Los beneficios fiscales no evolucionan linealmente con
la renta, sino que fluctúan en función del paso o no a un
tramo fiscal más beneficioso después de la jubilación.
Por consiguiente, es difícil determinar el impacto de la
fiscalidad en términos de regresividad o de progresividad. Un régimen fiscal alternativo, que consiste en una
tributación parcial de los pagos, así como de las rentas, garantiza una mejor progresividad, pero grava, en
contrapartida, el rendimiento, lo que reduce el atractivo
del ahorro para la jubilación.
Estimación de las desigualdades en la encuesta Patrimonio 2004
Éric Gautier
y Cédric Houdré
En las encuestas sobre el patrimonio, las preguntas
sobre las cuantías, por ejemplo en las que el hogar
debe informar sobre la cantidad que ostenta de un producto financiero o inmobiliario u otro, a menudo tienden
a proponer más que se dé un intervalo que una cuantía
precisa. Esta estrategia permite reducir la tasa de no
respuesta. En contrapartida, las cuantías declaradas
dejan de ser valores puntuales que permiten calcular
directamente indicadores de desigualdad.
Este artículo describe un procedimiento general que
permite la estimación puntual de índices de desigualdad y la obtención de intervalos de confianza. Este
método es adecuado para una recogida por muestreo
y para datos en intervalos. Se basa en la modelización
de los índices de desigualdad en dos o tres «niveles»
que forman, por encaje, un modelo «jerárquico». El primer nivel describe el muestreo; los otros dos, el proceso para la generación de datos de patrimonio total.
La modelización de este proceso utiliza, además de
las observaciones de las variables sociodemográficas
disponibles en la encuesta, distintos grupos de infor-
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008
mación: los intervalos declarados por los hogares para
los saldos de patrimonio e información auxiliar como la
tributación del Impuesto de Solidaridad sobre la Fortuna (ISF). El procedimiento permite obtener intervalos
de confianza teniendo en cuenta los imprevistos aleatorios del muestreo y la incertidumbre sobre las cuantías
que se observan de forma imprecisa. El artículo trata en
particular sobre la modelización de la variable de patrimonio bruto total y considera dos modelos: un modelo
que describe directamente la variable de patrimonio
bruto total que se recoge en la encuesta y un modelo
de ecuaciones simultáneas que describe simultáneamente varios componentes agregados del patrimonio
bruto total. Utilizando la totalidad de la información más
completa, el patrimonio bruto medio se situaría a principios de 2004 en torno a los 205.000 euros y el índice
de desigualdad de Gini equivaldría aproximadamente a
0,65, lo que constituye un nivel de desigualdad comparable al nivel estimado en el pasado en los estudios de
Patrimonio. No obstante, la información añadida sobre
la imposición ISF permite reducir significativamente la
amplitud de los intervalos de confianza.
201
Oferta de trabajo y acceso a la propiedad: el impacto de los requisitos del
préstamo sobre la actividad de la mujer en Francia
Cédric Houdré
Desde hace unos treinta años, la política de vivienda
llevada a cabo en Francia se esfuerza por impulsar el
acceso a la propiedad. La progresión del acceso, que
fue muy pronunciada hasta principios de los años 1990,
dejó no obstante de prosperar durante una década. El
acceso se efectúa en el 85% de los casos recurriendo
al préstamo, pero para obtener un crédito los hogares
tienen que satisfacer dos requisitos: disponer de la
aportación de capital personal y no endeudarse más
del 30% de los ingresos.
Usando las fluctuaciones de los precios del sector
inmobiliario y los tipos de interés como fuentes de
variación exógenas del endeudamiento, es posible evaluar si un hogar aumenta su oferta de trabajo cuando su
índice de esfuerzo (relación entre la carga de reembolso
y los ingresos) se acerca al umbral impuesto por las
entidades de crédito.
Los datos de una muestra de parejas de la encuesta
Patrimonio 2004 demuestran que, por debajo del 25%
de los ingresos, el índice de esfuerzo del hogar no
influye en el comportamiento de actividad de la mujer.
En cambio, cuando supera este umbral, la mujer tiene
un 14% más de probabilidades de ser activa. Esta relación causal no lineal entre el índice de esfuerzo y la actividad de las mujeres puede explicarse por la existencia
de dichas obligaciones de crédito.
La combinación de un mercado de trabajo degradado
y la existencia de estas obligaciones pueden ser, por
consiguiente, un freno al acceso a la propiedad de
los hogares. En Francia, estas obligaciones desempeñan un papel importante en comparación con lo
observado en otros países como Canadá o el Reino
Unido.
Movilidad intergeneracional del patrimonio en Francia en los siglos
Jérôme Bourdieu,
Gilles Postel-Vinay y
Akiko Suwa-Eisenmann
202
El rápido aumento de las desigualdades observado
en la mayoría de países desarrollados desde hace 25
años se enmarca en una duración más prolongada: en
Francia, las desigualdades salariales se han mantenido globalmente estables durante el siglo XX, mientras
que las desigualdades de capital disminuyeron después de las guerras y la crisis de 1929, antes de volver
a aumentar recientemente. No obstante, la comprobación de las desigualdades debe completarse con un
análisis de la movilidad. Ahora bien, desde este punto
de vista, algunos trabajos recientes muestran que la
movilidad en Europa, tanto social (por categorías profesionales) como en términos de renta, está cerca de
la observada en Estados Unidos. El uso de una base
de datos históricos franceses, individuales y familiares, permite analizar la movilidad intergeneracional del
patrimonio en el siglo XIX y principios del siglo XX. Este
largo período está marcado por importantes cambios
XIX
i
XX
estructurales: industrialización, expansión del salariado, creciente autonomía profesional de la mujer,
así como choques coyunturales y políticos. La movilidad intergeneracional del patrimonio, limitándose a
la población que deja un legado de una generación
a otra, se acerca a la movilidad en términos de renta,
estimada en los últimos años. No obstante, esta aparente estabilidad se acompaña de una variación en el
transcurso del tiempo; la movilidad disminuye durante
la Belle Époque (1895-1913) y aumenta después de
la Primera Guerra Mundial. Por otra parte, se dibuja
una heterogeneidad entre ricos y pobres: los mecanismos de reproducción social se refuerzan en el seno
de las pequeñas fortunas, sin duda relacionadas con
la transmisión del capital educativo, mientras que, en
la parte alta de la distribución, la riqueza se erosiona
después de la Primera Guerra Mundial, por la acción
conjunta de la guerra, la inflación y la fiscalidad.
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