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VERSION FRANCAISE
Extrait de « Pierre Teilhard de Chardin – Les grandes étapes de son évolution »
de Claude Cuénot ((p. 468 ss)
« Je vais vers Celui qui vient »
Peu de temps avant le 10 avril 1955, jour de Pâques, où il eut la grâce de mourir subitement*, le Père
avait déclaré : « Je vais vers Celui qui vient »*. Voici, dans sa nudité, le récit de sa mort et de certains
faits des jours précédents. La mort n’est-elle pas une chose très simple ?
Nous savons par André George que les dernières lignes écrites par le Père ont été constituées par une
méditation de saint Paul, et un acte de foi dans le Christ. Ses derniers gestes témoignent bien de cette
adhésion inconditionnelle au « phylum » de l’Eglise – cette adhésion qui fut toujours la sienne. Huit
jours avant de retourner à Dieu, il avait vu le R.P. Gannon, Recteur de St Ignatius, et celui-ci résuma
plus tard son impression en ces termes : « il s’était ouvert avec une telle spontanéité, un tel charme,
que je croyais voir un enfant ».
La veille de sa mort, le P. Teilhard s’était confessé au R.P. de Breuvery, un jésuite français ami. Il était
donc religieusement très préparé pour le jour de Pâques.
Voici le récit de ses derniers instants, selon les termes mêmes de la lettre qu’un de ses plus fidèles
amis, le R.P. Leroy, fit parvenir en Europe :
« Il allait très bien. Le matin du jour de Pâques, il avait assisté à la messe solennelle à la cathédrale
Saint-Patrick ; l’après-midi, il avait été au concert. En rentrant chez des amis, il se félicitait de cette
« journée magnifique » et se sentait heureux. Il se disposait à prendre le thé, venait de déposer un
papier sur un appui de fenêtre, lorsque soudainement il tomba de tout son long, comme un arbre
qu’on abat. Voyant qu’il avait perdu conscience, on crut d’abord à un évanouissement et on lui mit un
oreiller sous la tête. Au bout de quelques minutes, il ouvrit les yeux et dit : « Où suis-je ? Que m’est-il
arrivé ? » - « Vous êtes chez nous, me reconnaissez-vous ? » lui dit son hôtesse - « Oui. Mais que m’estil arrivé ? » - « Une syncope. » - « Je ne me souviens de rien : Cette fois, c’est terrible ! » voulant dire,
pense-t-on « Cette fois, c’est grave et sérieux. »* On appela son docteur : il était absent. Un autre arriva
quelques minutes plus tard et, constatant l’état très grave du Père, conseilla d’appeler un prêtre. Le P.
de Breuvery, absent lui aussi, fut remplacé par un père américain de la résidence Saint-Ignace à Park
Avenue. Quand il arriva, le Père venait de succomber. Il lui donna cependant l’absolution et l’ExtrêmeOnction ».
Le Témoin du Christ Pascal était mort le jour de Pâques.
Le corps du P. Teilhard fut exposé dans la chapelle de Park Avenue […] Le mardi 12 avril à neuf
heures, on célébra les funérailles – c’était le P. de Breuvery qui officiait. – Peu de monde, en tout une
dizaine de personnes, dont M. Hoppenot, ambassadeur de France aux Nations-Unies, et Paul Fejos. La
cérémonie se déroula dans la simplicité, et même dans une grande pauvreté. […] Il pleuvait.
Seul le P. Leroy et le Père Ministre suivirent le P. Teilhard jusqu’à Saint-Andrews-on-Hudson, où se
trouve le noviciat des Jésuites. […] Aujourd’hui, c’est une simple pierre levée avec une brève
inscription qui abrite la dépouille du prêtre Pierre Teilhard de Chardin.
* Les notes précisent :
Après « subitement » : d’une rupture de l’artère coronaire.
Après « Celui qui vient » : il avait déjà dit, le 15 mars, devant des neveux, au cours d’un dîner au Consulat
de France à New York : « J’aimerais mourir le jour de la Résurrection ».
Après « grave et sérieux » : le mot « terrible », chez le Père, voulait dire « mortel ».
VERSION ANGLAISE
Excerpt from « Pierre Teilhard de Chardin – the great stages of his evolution »
by Claude Cuénot (Plon – 1962)
- « I am going towards the one coming »
Shortly before April 10, 1955, on Easter day, when he was privileged to pass away*, Father Teilhard
de Chardin had proclaimed « I am going towards the one coming* ». This is a plain account of his death
and some facts of the previous days. Is not death a very simple matter? We know through André
George that the last lines written by Father Teilhard de Chardin were inspired by a meditation of St
Paul, and an act of faith in Christ. His last gestures convey this unconditional membership to the line of
the Church –his own attitude had always been faithful to it.
An week before his return to God, he had seen the Reverend Father Gannon, Rector of St Ignatius, and
later he summed up his impression in those terms: « He expressed himself openly in such an earnest
way, and with such a charm of his own, that I thought I was watching a child ».
The night before his death, Father Teilhard had confessed to the R.F. de Breuvery, a French jesuit
friend. Consequently, he was well prepared religiously for Easter day.
This is the account of his last moments, according to the very terms of the letter that one of his most
faithful friends, the R.F. Leroy, forwarded to Europe.
« He felt great. On the morning of Easter day, he had attended to solemn mass at St Patrick’s cathedral.
In the afternoon, he had gone to a concert. Upon his return to friends’, he was glad about that «
glorious day » and felt happy. He was about to have tea, had just left a paper on the window sill, when
suddenly he collapsed cut down like a tree. At first, it was believed he had fainted and a pillow was put
under his head, as he seemed to have lost consciousness. After a few minutes, he opened his eyes and
said « Where am I? What happened to me? »
- « You are in our house, can you recognise me? » said his hostess. « Yes, but what did happen to me?
» « A fainting fit » - « I cannot recall anything, it is awful this time » meaning « this time, it is really
serious* ».
His doctor was called, but he was away. A few minutes later, another one arrived, and he advised to
call a priest as he realised his very serious state. Father de Breuvery, who was also away, was replaced
by an American priest of the St Ignatius’ residence in Park Avenue. Upon his arrival,
the Father had just succumbed. Nevertheless he gave him absolution and the last sacrament.
The Christ’s witness died on Easter day. Father Teilhard’s remains were exhibited in the chapel of
Park Avenue… On Tuesday 12th April at nine o’clock the funeral was held by Father de Breuvery. The
laymen were few and far between, on the whole roughly ten people, among whom Mr. Hoppenot,
ambassador to France at the United Nations, and Paul Fejos. The ceremony took place in a plain way,
and even in a great poverty…
It was raining. Father Leroy and the Father Minister were the only ones to follow Father Teilhard
towards St Andrews-on-Hudson, where the novices’ quarters are located. Today, it is a simple straight
stone with a brief inscription above the remains of Father Pierre Teilhard de Chardin.
The footnotes
After « to pass away »: rupture of a coronary artery
After « the one coming » On March 15th, he had already said to his nephews, in a dinner at the French
Consulate in New York « I should like to die on the day of Resurrection »
After « serious », the word « awful » meant « mortal » in his mind.
VERSION ESPAGNOLE
Pierre Teilhard de Chardin- "Las grandes etapas de su evolución"
de Claude Cuénot (p.468 ss)
"Voy al encuentro del que viene"
El Padre había dicho, poco tiempo antes de su muerte, "Voy hacia El que viene"*, su muerte tuvo logar
el 10 de Abril 1955, un Domingo de Pascua, fue una muerte súbita*, como una bendición. Recordemos
sucintamente los momentos de su muerte y de algunos hechos de los días que le precedieron;
finalmente, la muerte parece una cosa muy sencilla.
André George nos dice que las últimas líneas escritas por el Padre trataban sobre una meditación de
san Pablo, y de un acto de fe en Cristo. Los últimos gestos dan testimonio de esta adhesión
incondicional al "phylum" de la Iglesia , adhesión que siempre tuvo .
Ocho días antes de su retorno hacia Dios, había visto el Revendo Padre Gannon, que era Rector de St.
Ignatius y este Padre nos da su impresión de esta entrevista diciendo: " se había confiado con una tal
espontaneidad y un tal "charme", que creí ver un niño .
La vigilia de su muerte el Padre Teilhard se había confesado al Reverendo Padre De Breuvery, un
amigo jesuita francés. Se preparo así para celebrar el día de Pascua.
Tenemos el desenlace de sus últimos instantes, en una de las cartas que el Reverendo Padre Leroy,
uno de sus más fieles amigos, envió à Europa.
"Por la mañana del día de Pascua, el Padre estaba muy bien, asistió à la Misa Solemne en la Catedral
St. Patrick,. Por la tarde fue à un concierto. Luego fue à casa de unos amigos y se congratulo diciendo
que el día había sido magnifico, se sentía feliz. Iba à tomar el té y se acerco à una ventana para dejar un
papel, pero en este momento y de una manera imprevisible, se cayó al suelo de toda su altura, como
un árbol que se acaba de abatir. Sus amigos viendo que había perdido consciencia, pensaron que se
había desmayado y le pusieron una almohada detrás de su cabeza. Unos minutos después abrió los
ojos y dijo. Dónde estoy? que me ha pasado? Estáis en nuestra casa le dijo la señora, se acuerda Vd.de
mi? Si, respondió, pero qué me ha pasado? Una sincope? No me acuerdo de nada: Esta vez es terrible*,
queriendo decir sin duda; es grave, es serio. Llamaron à su médico, que estaba ausente. Unos minutos
después vino otro médico, y viendo que el estado del Padre era gravísimo dijo de llamar un sacerdote.
El Padre De Beuvery tambien estaba ausente y fue remplazado por un Padre americano de la
Residencia San Ignacio de Park Avenue. Cuando el Sacerdote llego, el Padre acababa de morir. No
obstante recibió la Unción y la Extremaunción "
El que quiso ser testigo de Cristo Resucitado, murió el día de Pascua .
Su cuerpo estuvo expuesto en la Capilla de Park Avenue y el martes 12 de Abril à las nueve se celebro
su funeral, presidido por el Padre de Beuvery, había poca gente, más o menos diez personas, entre
ellas el Embajador de Francia à la ONU y Paul Fejos. La ceremonia fue de una grande sencillez, incluso
podríamos decir de una gran pobreza. Llovía.
El Padre Leroy y el celebrante fueron los únicos que siguieron el féretro hasta Saint-Andrews-on
Hudson, donde se encuentra el noviciado de Jesuitas . Los restos del sacerdote Pierre Teilhard de
Chardin se encuentran en este cementerio debajo una lápida con una breve inscripción.
Hay anotaciones que precisan :
" Ya había dicho en el consulado de Francia en Nueva York, delante de sus sobrinos, "Me gustaría morir el
día de Pascua"
"de una ruptura de aorta"
Cuando dice "grave y terrible", quería decir mortal.

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