Untitled - Reporters sans frontières
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PRIX DU NET-CITOYEN 2013 Netizen prize 2013 Le 12 mars 2013 aura lieu la Journée mondiale contre la cyber-censure, une journée lancée par Reporters sans frontières en 2008, et destinée à mobiliser chacun en soutien à un seul Internet, libre et accessible à tous. Launched by Reporters Without Borders in 2008, World Day Against Cyber-Censorship (on 12 March 2013) is intended to rally everyone in support of a single Internet without restrictions and accessible to all. La lutte pour la liberté d’expression sur Internet est plus que jamais essentielle. Le printemps arabe l'a clairement montré, en créant de nouveaux espaces d’échange d’idées, le Net est un vecteur de liberté. Dans les pays où les médias traditionnels sont sous la coupe du pouvoir, les seules informations indépendantes se retrouvent sur Internet, qui est devenu un forum de discussion, un refuge pour ceux qui souhaitent s’exprimer librement. The fight for online freedom of expression is more essential than ever. The Arab Spring has clearly shown, by creating new spaces for exchanging ideas, that the Internet is a vehicle for freedom. In countries where the traditional media are controlled by the government, the only independent news and information are to be found on the Internet, which has become a forum for discussion and a refuge for those who want to express their views freely. Cependant, de plus en plus de gouvernements l’ont compris et réagissent en tentant de contrôler la Toile et de renforcer la surveillance des internautes. Les net-citoyens font les frais des représailles des autorités. Plus de 180 d’entre eux sont actuellement emprisonnés pour s’être exprimés librement en ligne, principalement en Chine, au Vietnam et en Iran. La Journée mondiale contre la cyber-censure leur rend hommage et relaie leur combat pour un Internet libre. However, more and more governments have realized this and are responding by trying to control the Internet and by stepping up surveillance of Internet users. Netizens are being targeted by government reprisals. More than 180 of them are currently detained for expressing their views freely online, mainly in China, Iran and Vietnam. World Day Against Cyber-Censorship pays tribute to them and their fight for Internet freedom. Reporters sans frontières et Google décerneront le prix du Net-citoyen le mardi 12 mars 2013 à 18 heures, lors d’une cérémonie qui se tiendra à Paris, dans les locaux de Google France. With support from Google, Reporters Without Borders will award the Netizen Prize, on Tuesday 12th March, at 6 p.m. The ceremony will take place in Paris. Ce prix récompense un internaute, blogueur ou cyberdissident qui s’est illustré par ses activités de défense de la liberté d’expression sur le Net. Le ou la lauréat(e) recevra une dotation de 2 500 €. Pour la première fois, les internautes sont invités à choisir le Net-citoyen de l’année parmi 9 nominés et à voter sur la chaîne Youtube de Reporters sans frontières du 27 février au 5 mars. Le lauréat sera annoncé le 7 mars 2013. The Netizen Prize will be awarded annually to a blogger, online journalist or cyber-dissident who has helped to promote freedom of expression on the Internet. The winner will receive 2,500 € in prize money. For the first time, Internet users are invited to choose among 9 nominees the Netizen of the Year and to vote on Reporters Without Borders Youtube channel from February 27th to March 5th. The winner will be announced on March 7th. Le prix du Netcitoyen a été attribué à : The Netizen Prize was awarded to : 2010 : Les cyberféministes iraniennes du site Changement pour l’égalité 2010 : The Iranian cyber-feminists of "Change for Equality" 2011 : Les blogueurs tunisiens du blog collectif indépendant Nawaat 2011 : The members of the Tunisian independent collective blog Nawaat 2012 : Les Centres des médias des comités locaux de coordination en Syrie 2012 : The media centers of the local coordination committees in Syria Nominés pour le Prix du Net-citoyen 2013 Nominees for the Netizen prize 2013 Assen Yordanov, BULGARIE ASSEN YORDANOV, BULGARIA Le site de journalisme d'investigation Bivol.bg (Le Buffle) est fondé en octobre 2010 par les journalistes Assen Yordanov et Atanas Tchobanov. Il publie depuis des enquêtes exclusives sur la corruption, les failles du système judiciaire et les liens entre les politiques et le crime organisé qui ont un impact considérable pour la société bulgare. The investigative journalism website Bivol.bg (Buffalo) that Assen Yordanov and another journalist, Atanas Tchobanov, founded in October 2010 has had a major impact on Bulgarian society by publishing exclusives about corruption, flaws in the judicial system, and links between politicians and organized crime. Depuis mars 2011, le site Bivol.bg est partenaire officiel de Wikileaks pour la publication des câbles diplomatiques américains concernant la Bulgarie et les pays des Balkans voisines. Les publications de ces câbles par les journalistes de Bivol sont accompagnés d'analyses, qui sont appréciées et citées par les médias internationaux. Bivol et ses fondateurs ont présenté leur travail lors de deux conférences organisées en 2012 par le Parlement Européen. Since March 2011, Bivol.bg has been the official WikiLeaks partner for the publication of leaked US diplomatic cables about Bulgaria and neighbouring Balkan countries. The cables published by Bivol have been accompanied by analyses that have been much appreciated and quoted by international media. Bivol’s founders presented their work at two conferences organized by the European Parliament in 2012. La rédaction de Bivol est aussi engagée pour la cause de la liberté d'expression et dans la formation de jeunes journalistes aux techniques d'investigation et de protection des données et des sources. Durant l'été 2011, Bivol a organisé un cours pour des journalistes sur la protection des communications téléphoniques et par Internet contre les écoutes, très utilisées en Bulgarie. Le site anime aussi la plateforme de whistleblowing Balkanleaks, reconnue par le fondateur de Wikileaks Julian Assange comme un exemple positif pour la sécurité des sources. Le site, qui ne survit que grâce à l'enthousiasme des journalistes et la collecte de dons, est boudée par les publicitaires qui redoutent des représailles économiques de la part des potentats visés par les publications du site. Bivol’s journalists also promote freedom of expression and give training to young journalists in the techniques of investigative reporting and in protecting data and sources. In 2011, Bivol organized a summer course for journalists on protecting phone and Internet communications against the clandestine monitoring that is very common in Bulgaria. The website also hosts the whistle-blowing platform BalkanLeaks, which WikiLeaks founder Julian Assange has hailed as a good example of how to provide security to whistle-blowers. The site survives thanks to the enthusiasm of its journalists and to fundraising initiatives. Advertisers steer clear of it because they fear economic reprisals from the powerful people often targeted by its investigative reporting. Liens Links Site Conférence ALDE en Bulgarie Conférence sur la corruption dans les États membres de l'UE Article de Julian Assange Website ALDE Meeting on Media Freedom in Bulgaria Meeting about corruption in states members of UE Article by Julian Assange mosireen, Égype mosireen, egypt Fondé et animé par un groupe de citoyens-journalistes et militants, afin de documenter la révolution de 2011, le collectif Mosireen retrace les origines de sa naissance à « l’explosion du journalisme citoyen et de l’activisme culturel en Égypte pendant la révolution ». Ses contributeurs ont d’abord collecté des images et des témoignages sur les 18 jours de manifestations qui ont mené à la chute d’Hosni Moubarak, puis sur la justice sociale, avant de se consacrer à nouveau aux mouvements de contestation, cette fois-ci sous la présidence Morsi. Leur chaîne YouTube recueille une large audience. D’abord simple relais des vidéos prises par les manifestants, ils ont devenus producteurs de vidéos et d’informations. Alors que des dizaines de milliers de manifestants descendent à nouveau dans la rue en novembre 2012 pour dénoncer le nouveau décret constitutionnel accordant de larges pouvoirs au président Mohamed Morsi, Mosireen tente d’expliquer les causes de la nouvelle crise qui touche le pays en postant en ligne des interviews avec des manifestants. La blogueuse et militante Mona Seif y explique que le nouveau gouvernement a échoué à répondre à l’une des principales attentes de la révolution de 2011, la fin de l’impunité dont bénéficie les officiers de police du pays. Founded and run by a group of citizen-journalists and activists to document the 2011 revolution, the Mosireen collective traces its origins to the “explosion of citizen journalism and cultural activism in Egypt during the revolution.” Its contributors initially collected photos, videos and eye-witness accounts of the 18 days of demonstrations that led to Hosni Mubarak’s fall. Then they looked at social injustice before focusing on protests again, this time under President Mohamed Morsi. Their YouTube channel, which has many viewers, at first just showed video footage shot by demonstrators. But now they produce videos and video news reports for it. When tens of thousands of demonstrators took to the streets again in November 2012 to oppose a decree granting emergency powers to President Morsi, Mosireen tried to explain the causes of Egypt’s new crisis by posting interviews with the demonstrators online. The blogger and activist Mona Seif explained on Mosireen that the new government had failed to respond to one of the main demands of the 2011 revolution – an end to the impunity for human rights violations by the country’s police. Liens Links Site Interview de la blogueuse Mona Seif Chaîne YouTube du collectif Mosireen Article NewYorkTimes Flickr Website Interview with Mona Seif YouTube channel of Mosireen collective NewYorkTimes Article Flickr ITSMania pineda platero, honduras itsmania pineda platero, honduras Native de Comayaguela, à la périphérie de Tegucigalpa, la journaliste indépendante Itsmania Pineda Platero est une défenseure reconnue des droits humains au Honduras. Elle compte également parmi les meilleurs spécialistes de la criminalité dans son pays – l’une des plus élevées au monde – et en particulier du phénomène des « Maras », du nom de ces bandes de jeunes ultraviolentes qui essaiment en Amérique centrale et ont pris racines parmi les populations migrantes aux États‑Unis. À plusieurs reprises, Itsmania a joué le rôle de médiatrice auprès des gangs. Elle a notamment intercédé auprès de la redoutable Mara Salvatrucha (MS 13) pour épargner la vie d’un photographe de quotidien gravement menacé. Elle demeure à ce jour la seule experte agréée auprès des tribunaux à pouvoir décoder les symboles et signaux – notamment les tatouages – utilisés par les membres des gangs pour se reconnaître. En 1989, avec un groupe d’artistes et de militants communautaires, Itsmania, pétrie de culture indigène, fonde le collectif Xibalba Arte y Cultura, dédié à la réinsertion de jeunes issus des gangs ou risquant d’y être intégrés. Xibalba est aussi un blog d’informations, tenu par Itsmania elle-même, qui fournit des données précieuses sur la situation sécuritaire et l’état des lieux des droits de l’homme au Honduras. Très mobilisée face au coup d’État du 28 juin 2009 et ses conséquences sur la liberté d’informer – vingt-trois journalistes ont été assassinés au Honduras depuis cette date -, Itsmania est aussi à l’initiative du collectif féminin « Journalistes pour la vie et la liberté d’expression », dont une manifestation inaugurale en décembre 2011 a été durement réprimée devant le palais présidentiel par la police et l’armée. La journaliste et blogueuse, qui défilait alors en tête de cortège, a fait l’objet l’année suivante de menaces de mort répétées et a dû bénéficier du soutien de Reporters sans frontières pour sa sécurité personnelle. An independent journalist, blogger and human rights defender from Comayaguela, on the outskirts of Tegucigalpa, Itsmania Pineda Platero is one of the leading experts on crime in a country that has one of the world’s highest rates. She is above all an expert on the “maras,” the gangs of extremely violent young criminals that have spread throughout Central America and have taken root in immigrant communities in the United States. She has acted as a mediator with gangs on several occasions and once managed to get the feared Mara Salvatrucha (MS 13) to spare the life of a newspaper photographer. She is still the only expert recognized by the Honduran courts as able to decipher the symbols and signs that gang members use to identify themselves, above all in tattoos. Pineda also knows a lot about indigenous culture and, together with a group of community artists and activists, founded a collective called Xibalba Arte y Cultura in 1989 that is dedicated to the social rehabilitation of young people who have left gangs or who are in danger of joining them. And she keeps a blog called Xibalba that provides valuable data about the security situation and human rights in Honduras. A vocal critic of the June 2009 coup d’état and its impact on freedom of information – 23 journalists murdered since the coup – she was behind the creation of a women’s group called “Journalists for Life and Freedom of Expression.” Its first march in December 2011, which she led, was violently dispersed by police and soldiers in front of the presidential palace (video below). After she received repeated death threats in 2012, Reporters Without Borders helped her to obtain personal protection. Liens Links Site Manifestation inaugurale du collectif « Journalistes pour la vie et la liberté d’expression » Website Demonstration of the group “Journalists for Life and Freedom of Expression” Shiva Nazar Ahari, iran Shiva Nazar Ahari, iran Shiva Nazar Ahari, activiste des droits de l’homme de 27 ans, a été arrêtée le 8 septembre, suite à une convocation à la prison d’Evin, pour purger une peine de quatre ans prison ferme. Directrice du site Azad Zan ( Libération de la femme ), la jeune cyberdissidente avait déjà été arrêtée le 14 juin 2009 et détenue pendant cinq mois le 20 décembre 2009. Elle avait été libérée le 12 septembre 2010 contre le versement d’une caution de 500 millions de tomans ( environ 400 000 euros ), dans l’attente de la tenue de son procès en appel. La 36e chambre du tribunal d’appel, le 28 janvier 2011, a condamné cette journaliste à quatre ans de prison et 74 coups de fouets, pour « complot en réunion contre la sécurité nationale » et « propagande contre le régime ». A 27-year-old human rights activist and cyber-dissident, Shiva Nazar Ahari has been serving a four-year jail sentence since 8 September 2012, when she complied with a summons to report to Tehran’s Evin prison. The editor of the Azad Zan ( Women’s Liberation ) website, Ahari was originally arrested on 14 June 2009 and was held for five months. She was re-arrested on 20 December 2009 and was finally released on bail of 500 million toman ( 400,000 euros ) on 12 September 2010 pending the outcome of her appeal. Her four-year jail sentence on charges of anti-government propaganda and plotting against national security was confirmed on appeal on 28 January 2011. She was also sentenced to 74 lashes. Dix-sept autres net-citoyens sont détenus en Iran aux côtés de Shiva Nazar Ahari. La république islamique considère les acteurs de l’information, et en particulier les cyberféministes, comme des témoins gênants. La répression s’est particulièrement accrue depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, en juin 2009, et les mouvements de protestation qui ont alors vu le jour. Les autorités n’hésitent pas à employer menaces, harcèlement, chantages, arrestations et aggressions pour mettre au pas ces esprits libres. Seventeen other netizens are currently detained in Iran, where the Islamic Republic’s authorities treat independent news and information providers, especially women cyber-dissidents, as unwanted witnesses. The repression increased after President Mahmoud Ahmadinejad disputed reelection in June 2009, which triggered a wave of protest. Since then, the authorities have never hesitated to use threats, harassment, blackmail, physical violence and arrests in an attempt to rein in these free spirits. Liens Links Site Azad Zan Azad Zan Website Murat Tungishbayev, KAZAKHSTAN Murat Tungishbayev, KAZAKHSTAN Murat Tungishbayev est un blogueur et activiste d’opposition. Célèbre sur la Toile kazakhe, il a été employé comme expert et formateur par plusieurs fondations internationales pour populariser l’usage des réseaux sociaux dans la société civile. Murat Tungishbayev a cofondé l’ONG Liberty, active depuis novembre 2011 dans la défense de la liberté d’expression sur Internet au Kazakhstan. Il a largement pris part aux activités de la coalition d’observation électorale « Saylau », pour laquelle il a créé une carte interactive recensant les fraudes électorales lors des législatives du 15 janvier 2012, sur le modèle du projet de l’ONG russe Golos. An opposition activist and well-known blogger, Murat Tungishbayev has been used by international NGOs as an expert and trainer to popularize the use of online social networks by Kazakh civil society. He cofounded the Kazakh NGO Liberty, which has been defending online freedom of expression in Kazakhstan since November 2011, and played a leading role in the activities of the election monitoring coalition “Saylau,” for which he created an interactive map to register fraud during the January 2012 legislative elections. It was based on the model established by the Russian NGO Golos. Il a fait l’objet de menaces et d’une campagne de discrédit à travers plusieurs articles anonymes postés sur Internet. Le 18 décembre 2011, il comptait parmi les premiers journalistes à se rendre dans la région de Janaozen (Ouest) après la répression sanglante d’une manifestation deux jours plus tôt. Il s’est fait violemment agressé alors qu’il filmait un contrôle de police. Le 10 février 2012, le blogueur a été convoqué par le KNB ( Comité de sécurité nationale ) d’Almaty et interrogé sur ses liens avec les militants syndicaux et politiques de l’opposition et sur une formation à l’utilisation des réseaux sociaux qu’il avait animée au profit des syndicalistes de Janaozen en août 2011, dans le cadre d’un programme du NDI financé par la fondation américaine National Endowment for Democracy ( NED ). Les enquêteurs ont tenté de l’obliger à témoigner contre Vladimir Kozlov, leader du parti d’opposition Alga, et le rédacteur en chef du journal Vzgliad, Igor Viniavsky, tous deux emprisonnés, et à se tenir à disposition du KNB. Tungishbayev has been the target of threats and a smear campaign in anonymous online posts. On 18 December 2011, he became one of the first journalists to visit the western Zhanaozen region after a violent crackdown on protests led by striking oil workers two days earlier, and was physically attacked when he filmed a police checkpoint. He was summoned by the National Security Committee ( KNB ) in Almaty on 10 February 2012 for questioning about his links with labour activists and opposition politicians and about a seminar on the use of social networks that he gave to trade unionists in Zhanaozen in August 2011 as part of an NDI programme funded by the US National Endowment for Democracy ( NED ). Investigators tried to force him to testify against two detainees – Vladimir Kozlov, the leader of the opposition party Alga, and Igor Viniavsky, the editor of the newspaper Vzglyad – and to be ready to help the KNB in other ways. Il a fui le pays peu après, avant de rentrer au Kazakhstan et de reprendre ses activités quelques mois plus tard. Murat Tungishbayev a largement couvert les procès des syndicalistes, militants politiques et journalistes qui se sont succédés depuis les événements de Janaozen, et en a posté de nombreuses vidéos sur Youtube et ses blogs. De même pour les parodies de procès qui ont abouti à l’interdiction des principaux médias d’opposition en novembre-décembre 2012. Ce regain d’activisme s’accompagne de nouvelles manoeuvres d’intimidation et de menaces de la part du KNB. He fled the country shortly thereafter, only to return and resume his activities a few months later. He has provided detailed coverage of the trials of trade unionists, political activists and journalists that have been taking place since the unrest in Zhanaozen, and has posted many videos on YouTube and on his blogs. He also provided coverage of the sham court hearings that led to the main opposition media being banned in November and December 2012. His return to active reporting has led to new KNB attempts to intimidate and threaten him. Liens LINKS Son blog Site Internet de l'ONG Liberty Carte interactive His blog NGO Liberty website Interactive map Oumarou Mohamed Lamine, MALI Oumarou Mohamed Lamine, MALI Journaliste animateur pour Radio AADAR FM ( Adar Koima - « La joie de la colline » ) , Oumarou Mohamed Lamine est un soldat de l’information. A reporter and programme host on Radio AADAR FM ( Adar Koima - “Joy of the Hill” ), Mohamed Lamine Oumarou is a tireless soldier in the service of news and information. Basé à Gao, dans le nord du Mali, il fait partie des derniers hommes de médias qui continuent de nous informer sur son pays, sa région et le sort de ses concitoyens. Sa radio a été investie par les islamistes du Mouvement pour l’unicité du Jihad en Afrique de l’ouest ( Mujao ), les programmes ont dû être drastiquement réduits, et l’un de ses collègues a été violemment bastonné. Qu’à cela ne tienne, la résistance s’organise à travers le net. Grâce à son blog, Oumarou Mohamed Lamine se bat, malgré les pressions et les actes de vandalisme contre son matériel, pour lutter contre la censure imposée à la presse traditionnelle par les fondamentalistes. Malgré les difficultés de connexion à Internet, qui l’obligent parfois à se déplacer pour poster ses articles. Il recueille des informations via SMS grâce à un réseau de 11 correspondants dans les régions de Gao et de Tombouctou. Based in Gao, in northern Mali, he is one of the few remaining journalists still providing the outside world with information about his region and its inhabitants. His radio station was overrun by Islamists from the Movement for the Unity of Jihad in West Africa ( MUJAO ), its programmes had to be drastically cut back and one of his colleagues was badly beaten. But there is online resistance. Despite being harassed and despite acts of vandalism against his equipment, Oumarou is resisting the censorship that the fundamentalists have imposed on the traditional media. Because of Internet connection difficulties, he sometimes has to go from one place to another just to post an article online. And he uses SMS texting to gather information from a network of 11 correspondents in the Gao and Timbuktu regions. Depuis que le nord du pays échappe au contrôle de Bamako, la peur et l’autocensure se sont emparées de beaucoup de journalistes. Rares sont ceux qui, comme Oumarou Mohamed Lamine, entendent assurer une couverture indépendante de la situation. Agissements contre les populations locales, conditions de vie dans les zones sous contrôle islamiste ou touareg, atteintes à la liberté de la presse : rien n’échappe à son regard avisé. Désormais connu comme « le blogueur de Gao », il a suivi la formation OuestAfrikaBlog. Many journalists have been in the grip of fear and have been censoring themselves ever since the government in the southern capital of Bamako lost control of the north. There are very few who, like Oumarou, intend to keep providing independent coverage of the situation. Persecution of the local population, living conditions in areas under Islamist or Tuareg control and media freedom violations – there is little that he fails to cover. Now know as the “Blogger of Gao,” he has followed the OuestAfrikaBlog training course. Liens Links Son blog Site de OuestAfrikaBlog His blog OuestAfrikaBlog website Articles : « Couper la main d'un voleur » « Garder espoir » « Passer à la vitesse supérieure » « Agressé en plein studio » Suren Gazaryan, RUSSIE Suren Gazaryan, RUSSIa Militant écologiste et d’opposition russe, ce blogueur populaire est un membre dirigeant du Conseil de surveillance écologique du Caucase nord et du Conseil de coordination de l’opposition. Il s’est particulièrement illustré par ses investigations sur des problèmes écologiques et des cas de corruption liés à la préparation des JO d’hiver 2014 à Sotchi. An environmentalist and opposition activist, this popular blogger is a leading member of the Council for the Environmental Monitoring of the North Caucasus and the Opposition Coordinating Council. He has distinguished himself by his coverage of environmental issues and corruption linked to the preparation of the 2014 Winter Olympics in Sochi. En juin 2012, après avoir révélé que le gouverneur Tkatchev disposait d’une datcha construite illégalement au beau milieu d’un parc naturel protégé, il a été condamné avec un autre activiste à 3 ans de prison avec sursis au terme d’un procès totalement à charge. Les deux hommes ont été reconnus coupables de « grave dommage infligé à une propriété privée » pour des dégâts mineurs causés à une barrière métallique par d’autres militants, qu’ils avaient pourtant proposé d’indemniser. After revealing that Alexander Tkachev, the governor of Krasnodar Krai ( the region that includes Sochi ), had an illegallybuilt dacha in the middle of a protected forest, he and another activist were given three-year suspended jail sentences at the end of a completely one-side trial. They were convicted on a charge of “serious damage to private property” in connection with minor damage to a metal gate caused by other activists, for which they had offered to pay for the repair En novembre 2012, Suren Gazaryan a de nouveau été inculpé sur la base d’allégations fantaisistes. Craignant d’être immédiatement arrêté du fait de sa précédente condamnation, le blogueur a quitté le pays et demandé l’asile en Estonie. When new trumped-up charges were brought against Gazaryan in November 2012, he fled Russia and sought asylum in Estonia because he feared immediate arrest on the basis of the suspended sentence. Liens Links Son blog Site dédié à l’affaire de la datcha du gouverneur Tkatchev His blog Website dedicated to governor Tkatchev's case Cheikh Fall, SENEGAL Cheikh Fall, SENEGAL Chef de projet web, blogueur et @cypher007 sur Twitter, Cheikh Fall est le fondateur de Sunu2012, une plate-forme participative de monitoring de l’élection présidentielle 2012 au Sénégal. Ce projet, pensé et conçu dès 2008, a été présenté pour la première fois au public au Barcamp Gorée ( Sénégal ) en 2010, puis officiellement lancé en juin 2011. Website project leader, blogger and @cypher007 on Twitter, Cheikh Fall is the founder of Sunu2012, a participative website that was created to monitor Senegal’s 2012 presidential election. Work began on the project in 2008, it was first unveiled at an event near Dakar in 2010 and it was officially launched in June 2011. À la fois support pédagogique sur ce qu’est et représente une élection présidentielle et outil d’information pour les citoyensélecteurs, Sunu2012 s’est révélé pendant plusieurs mois être le rendez-vous des internautes sénégalais et étrangers suivant le processus électoral. Qui sont les candidats, quel est leur programme, comment chacun se positionne par rapport à un enjeu crucial pour le pays, comment contacter un candidat ou son équipe de campagne, etc. : autant d’informations disponibles pour les internautes sur ce portail. A pedagogic guide to a presidential election’s importance and source of information for voters, Sunu2012 proved for several months to be the website for Senegalese and foreigners who wanted to follow the electoral process. It provided them with information about the candidates, their programmes, their positions on key issues and how they or their campaign staff could be contacted. En 2000, les radios sénégalaises avaient joué un rôle déterminant de surveillance du processus électoral et de diffusion des résultats en temps réel. Elles avaient ainsi permis d’éviter les fraudes et avaient contribué à la première alternance de l’histoire de ce pays depuis son indépendance. Forts de cet héritage, convaincus de l’importance des médias dans ce type de contexte politique tendu, et conscients de la place grandissante des nouveaux médias, Cheikh Fall et ses associés ont compté dans le bon déroulement du scrutin de 2012 et la réussite de ce grand rendez-vous de la démocratie sénégalaise. Le projet se concentre désormais sur le suivi des promesses électorales. Ses fondateurs ont pour projet de mettre leur plateforme à disposition d’autres initiatives de monitoring d’élections, dans divers pays. Fall was inspired by the key role that Senegal’s radio stations played during the elections in 2000, monitoring the entire process and broadcasting the results as they emerged, thereby helping to prevent fraud and contributing to the first change of government through the polls since independence. Convinced that the press can make a vital contribution at a time of political tension and conscious of the growing importance of new media, Fall and his associates had a major impact on the success of the 2012 election, which was a crucial test for Senegalese democracy. The project is now monitoring adherence to election promises and its founders plan to make their platform available to would-be election monitors in other countries. Liens Links Vidéo de présentation Sunu2012 Présentation du projet à Barcamp Gorée Initiative africaine de veille d'élections Presentation video of Sunu2012 Presentation at Barcamp Gorée African election watch Huynh Ngoc Chenh, VIETNAM Huynh Ngoc Chenh, VIETNAM Huynh Ngoc Chenh est l'un des blogueurs les plus influents au Vietnam, qui n’hésite pas à critiquer le gouvernement et à défendre la liberté d'expression. One of Vietnam’s most influential bloggers, Huynh Ngoc Chenh does not hesitate to criticize the government and defend freedom of expression. Né en 1952 dans la province de Da Nang, au centre du Vietnam, Huynh Ngoc Chenh a rejoint le journal Thanh Nien en 1992, au sein duquel il a exercé comme journaliste puis à des postes à responsabilité élevée jusqu'à sa retraite en avril 2012. Il a commencé à bloguer en 2008 sur Yahoo 360, avant de migrer sur Blogspot en 2011. Born in 1952 in the central province of Da Nang, Chenh joined the newspaper Thanh Nien in 1992, first as a reporter and then in senior positions until his retirement in April 2012. He began blogging on Yahoo 360 in 2008 before migrating to Blogspot in 2011. Huynh Ngoc Chenh se concentre sur les questions de la démocratie, des droits de l'homme et des rassemblements antichinois concernant le conflit en mer orientale. Actuellement, son blog attire environ 15.000 lecteurs par jour mais est bloqué au Vietnam. Ses lecteurs doivent utiliser un logiciel de contournement de la censure ( type VPN ) pour lire ses articles. Alors qu'il était encore journaliste, Huynh Ngoc Chenh a été mis en garde pour des billets publiés sur ses précédents blogs, qui ont été fermés à maintes reprises. Son départ du journal lui a donné davantage de temps pour écrire sur son blog, ce qui lui a valu de plus en plus de pressions et menaces de la part des autorités. Il a notamment été suivi et placé sur écoute. Le 9 décembre 2012, il a été empêché de participer à une manifestation anti-chinoise à Saigon, qui était organisée par un certain nombre d'actuels ou anciens fonctionnaires gouvernementaux. He blogs about democracy, human rights and anti-Chinese demonstrations over the territorial disputes in the South China Sea. His blog currently gets about 15,000 readers a day although it is blocked in Vietnam. Internet users in Vietnam have to use VPN-type software to circumvent the censorship and read his blog. While still a journalist, he was warned about what he was posting on his earlier blogs, which were repeatedly closed. His departure from the newspaper has given him more time to blog, which has led to more harassment and threats from the authorities. Nowadays he is tailed and his phone is tapped. On 9 December 2012, he was prevented from taking part in an anti-Chinese demonstration in Saigon that was organized by a number of current and former government officials. Despite all these problems, he continues to write and to answer questions from the foreign media on Vietnam’s most sensitive subjects. En dépit de tous les problèmes qu'il rencontre, il continue d'écrire et de répondre aux questions des médias étrangers sur les sujets les plus sensibles au Vietnam. Liens Links Son blog His blog REPORTERS SANS FRONTIÈRES Alexandre Jalbert 00 33 1 44 83 84 56 - [email protected] GOOGLE Clément Wolf 00 33 1 42 68 57 21 - [email protected] François Lesage 00 33 1 49 09 25 11 - [email protected]