l`année de la haute définition
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l`année de la haute définition
0 123 HIGH-TECH L’ANNÉE DE LA HAUTE DÉFINITION SUPPLÉMENT AU « MONDE » DATÉ VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006, N O 19220. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT Pourquoi payer plus pour votre couleur préférée ? Epson Stylus Photo RX Le meilleur de vos photos à chaque tirage. Avec les encres photo Epson Claria, vos tirages ont des couleurs éclatantes et une durabilité exceptionelle jusqu'à 200 ans*. Vous libérez votre créativité grâce aux nombreuses fonctionnalités : impressions sur CD, ajout de cadres…. Avec les cartouches séparées, vous ne remplacez que la couleur consommée. C’est seulement 9,99 pour chaque couleur, même votre couleur favorite. 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Publicité : Stéphane Corre, Brune Le Gall, Lauréline Jouanneau, Géraldine Nendza, Philippe Raer, Vanessa Ratut, Caroline Séjournant, Sylviane Souccar. Rédaction en chef : Michel Alberganti. Rédaction : Guillaume Fraissard, Joël Morio et Olivier Zilbertin. 3 Direction artistique : Brigitte Suffert, Aris Papathéodorou. Edition : Sabine Ledoux. Maquette : Patricia Gauthier. Imprimeur : Brodard, Coulommiers. Illustration : Tom Drahos. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 HAUTE DÉFINITION HAUTE TENSION L’année 2006 se termine sur une nouvelle rupture technologique comme l’électronique en connaît désormais une à peu près tous les dix ans. En 1995, c’était le DVD qui révolutionnait la vidéo après la cassette apparue une vingtaine d’années plus tôt. Aujourd’hui, nouvelle étape majeure, la haute définition met l’image à l’échelle des écrans plats, dont les ventes explosent depuis un an. Les consommateurs ont bien sagement attendu. Sur leur dalle à plasma ou à cristaux liquides estampillée « HD Ready » et au format 16/9e, ils ont regardé des images en définition ordinaire sur DVD et au format 4/3 sur les chaînes de télévision. Ils attendaient l’heure d’exploiter enfin les qualités de cet écran payé très cher. Or que se passe-t-il cette année ? Les consommateurs apprennent que « HD Ready » ne signifiait pas tout à fait « prêt pour la HD ». Ils voient les fabricants vanter aujourd’hui leurs écrans « Full HD »… « HD Ready » signifiait donc en fait : « A demi HD » ! Une désagréable surprise qu’aggrave la guerre entre les deux formats de la haute définition. Le HD-DVD issu du DVD Forum affronte la norme des dissidents rangés derrière Sony, le Blu-Ray. La triste histoire de la divergence des formats, marquée par l’épisode des magnétoscopes, refait ainsi surface après avoir été évitée avec le CD et le DVD. A nouveau, le consommateur fait les frais de l’expérience. Pour profiter de son écran plat, il doit choisir entre deux formats sans savoir lequel survivra, ni si ses films préférés lui seront accessibles. Cette mésaventure regrettable ne remet pas en question la haute définition. Elle gâche juste la fête. La grande majorité des consommateurs devraient patienter jusqu’à la fin de l’affrontement des géants inconciliables autour du DVD. En se tournant vers la télévision, la photo, la vidéo personnelle et Internet. Reviendront-ils ensuite vers le vieux DVD ? Ce n’est pas certain. Les fabricants jouent peut-être avec le feu. L’heure est au haut débit sur fibre optique pour acheminer les chaînes télévisées et l’accès à la Toile. La haute définition n’est pas prisonnière du DVD. Elle peut très bien se développer ailleurs avant que la guerre des formats ne s’achève. Les bases de données HD, par exemple, pourraient bien envoyer la galette de 12 cm au musée. En attendant, place aux merveilles de la haute définition. 5 0 123 vendredi 10 novembre 2006 DVD-HD HAUTE CONFUSION DANS LE DVD SÛREMENT PAS AU PROFIT DES CONSOMMATEURS Les premiers lecteurs de DVD haute définition arrivent en France. Avec deux formats : le HD-DVD de Toshiba et le Blu-Ray de Sony. Un air de déjà-vu… te. A moins de considérer que les spectateurs se placent plus loin… Il reste que la tentation est grande de s’approcher pour bénéficier d’une immersion dans l’image comparable à celle qu’offrent les salles de cinéma. Ce qui représente bien l’objectif ultime de ceux qui s’équipent à grand frais d’installations de home cinéma. Après la vague d’acquisition d’écrans plats, à cristaux liquides (LCD) ou à plasma, commencée fin 2005, il est donc assez logique d’offrir un DVD capable d’exploiter toutes leurs performances. Il eût même été compréhensible, voi- L’année 2006 se termine par l’entrée en lice du support qui doit consacrer l’avènement de la haute définition. Depuis son lancement en 1996, le DVD est en effet l’emblème de l’image vidéo de haute qualité. Même si la télévision numérique lui apporte une concurrence croissante. Il fallait donc que la galette de 12 cm relève un nouveau défi. « Il s’agit de s’adapter aux écrans de grande taille », explique Alain Appriou, directeur marketing chez Toshiba France. En effet, à définition égale, l’image se dégrade lorsque la surface d’affichage augmen- re souhaitable, de pouvoir en profiter plus tôt. Hélas, les industriels de l’électronique grand public ont l’art de compliquer leur offre. Le DVD n’échappe plus à la règle malgré les efforts de standardisation réalisés au sein du DVD Forum, chargé d’édicter des normes communes pour tous les fabricants. Cet organisme a effectivement publié les spécifications du nouveau DVD-HD, successeur du DVDVidéo. Cela n’a pas suffi à préserver l’unité des industriels. Tandis que, derrière Toshiba, un premier groupe adaptait le HD-DVD, un second emmené par Sony optait APRÈS LE LASER ROUGE, LA FINESSE DU LASER BLEU Une même galette de 12 cm de diamètre depuis le CD audio des années 1980. Et pourtant, des progrès considérables ont été accomplis. Sur une seule face du DVD, la capacité est passée de 650 mégaoctets à Une densité d’information en forte croissance CD (0,7 Go) 1,2 mm Profondeur de la couche de donnés DVD (4,7 Go) 0,6 mm DVD - HD (15 ou 25 Go) 0,1 mm LASER ROUGE LASER BLEU VIOLET Longueur d’onde : 650 nanomètres Longueur d’onde : 405 nanomètres Le laser bleu permet d’augmenter la densité d'information sur un disque de 12 cm de diamètre. Grâce à une longueur d'onde passant à 405 nanomètres contre 650 nanomètres pour le laser rouge des CD et DVD le “pinceau” plus fin permet une forte réduction de la taille des trous utilisés pour stocker l'information. Cette dernière est multipliée par 20 à 35 par couche entre un CD et un DVD haute définition, suivant que l'on considère le format HD-DVD ou le Blu-ray. 6 4,7 gigaoctets (Go). Pour aller au-delà, il ne suffit plus de miniaturiser les trous que lit le rayon laser. C’est la « taille » de ce dernier qui devient un obstacle. Pour affiner ce « pinceau », il faut changer la longueur d’onde de la lumière utilisée. D’où le passage du laser rouge au laser bleu du DVD haute définition. Le résultat est spectaculaire, puisqu’on passe de moins de 5 Go par couche sur le DVD classique à 15 Go avec le HD-DVD et à 25 Go avec le Blu-Ray. Soit une multiplication de la capacité par un facteur de 3 à 5 entre les deux dernières générations. Le bond en avant est comparable à celui qui a été réalisé avec le DVD par rapport au CD. En multicouche, les disques atteignent des capacités de 30 Go et 50 Go. Dans les deux cas, un film complet en haute définition, qui occupe environ 18 Go pour une durée de deux heures, tient sur une seule face. Un troisième format, le VDM, achève de compliquer la situation. Il prétend se passer du laser bleu en multipliant les couches, jusqu’à 20 de 5 Go chacune. Mais les lecteurs (environ 300 euros) restaient, fin octobre, impossibles à tester. HD-DVD, Blu-Ray, VDM… La naissance de la haute définition sur support fixe se déroule dans la grande tradition de confusion chère à l’industrie électronique. Prudence et patience s’imposent. 0 123 pour une autre norme, le Blu-Ray, du nom du laser bleu utilisé. Bien entendu, ces deux normes sont incompatibles entre elles, ce qui promet une belle bataille passant par la prise en otage des consommateurs. Pour ces derniers, le choix risque de ressembler à celui qu’ils ont dû faire lors de l’apparition du magnétoscope, en 1975. A l’époque, ils avaient été placés devant deux technologies : le VHS et le Betamax, sans parler du V2000. Déjà Sony faisait partie des belligérants en défendant le Betamax, défait par le VHS. Ce qui a laissé les consommateurs lui ayant fait confiance avec leur matériel et leurs cassettes obsolètes. Depuis lors, Sony n’a guère tiré la leçon de cet échec. Le géant japonais multiplie les lancements de produits utilisant des formats ou des technologies propriétaires : le MiniDisc et son format de compression Atrac, la mémoire flash Memory Stick, l’UMD pour la PlayStation portable et, aujourd’hui, le BluRay. Comment défendre une telle dissidence ? Chez Sony France, Olivier Terme, chef de projet HD, « le BluRay dispose d’une capacité supérieure avec ses 25 gigaoctets (Go) par couche, ce qui permet d’enregistrer facilement un film de deux heures qui occupe 18 Go ». Sony dispose ainsi d’un avantage sur le DVD-HD qui est limité à 15 Go par couche. vendredi 10 novembre 2006 couleur font oublier tout souvenir d’escalier… L’écran plat, même s’il n’est « que » HD Ready, semble révéler enfin ce dont il est capable. Pour cela, il faut donc payer encore ou bien se contenter des programmes HD de la télévision. Les consommateurs ne sauraient se plaindre. Si la haute définition s’est fait attendre, ce n’est rien à côté de la généralisation des programmes de télévision en 16/9 que l’on attend encore, une bonne dizaine d’année après la diffusion en masse des écrans à ce format. Cette fois, la télévision a légèrement devancé le DVD en France. Néanmoins, se pose la question de la nécessité d’un tel format. Si la HD est indipensable sur un grand écran, les consommateurs pourraient bien mettre le HD-DVD et le Blu-Ray d’accord en boudant les deux formats. D’ici à la baisse des prix qui rendront abordables les nouveaux lecteurs, d’autres sources de HD pourraient bien s’imposer. A la télévision, si le câble et l’ADSL, en attendant la fibre optique, acheminent une haute définition de qualité. Mais aussi sur Internet où l’on voit fleurir des vidéos en format MPEG 4 HD, qui n’ont pas grandchose à envier aux films enfermés dans les DVD. « Les gens aiment encore posséder un support physique », assure Alain Appriou. Cette nouvelle version de la galette de 12 cm permettra de le vérifier. Michel Alberganti Chez Toshiba, Alain Apriou rétorque qu’« en réalité, avec deux couches par face, le HD-DVD dispose de 30 Go de capacité et peut monter à 45 Go, voire 6 Go sur deux faces ». En outre, Toshiba souligne que son format « est plus facile à fabriquer que des lignes de production existantes ». En terme de qualité d’image, les deux formats devraient être comparables, mais ce seront, à l’évidence, les contenus qui feront la différence. Les lecteurs, HD-DVD comme BluRay, sont toutefois compatibles avec la lecture des DVD-vidéo actuels. Une chance pour ceux qui ont constitué d’importantes vidéothèques en DVD. La bataille des lecteurs est déjà lancée. C’est Panasonic qui a tiré le premier, suivi par Samsung côté BluRay et par Toshiba côté DVD-HD. Au moins trois modèles seront donc présents dans les magasins pour les fêtes de Noël. Avec des prix annoncé entre 600 et 1 700 euros, à la hauteur de l’événement… La véritable question que se poseront les consommateurs est de savoir s’il est judicieux d’investir autant dans un nouvel appareil qui ouvre la porte à des dépenses encore plus importante, avec le renouvellement de la vidéothèque. Le gain en qualité est-il si saisissant ? Force est de constater que oui… La vidéo HD n’est pas un simple gadget. L’image prend vraiment une autre dimension, faisant apparaître des effets de profondeur, proches du relief. Les dégradés de 7 LE FACE-À-FACE DES DEUX FORMATS DE DISQUE HD-DVD – Soutiens : Toshiba, Nec, Sanyo, Intel, Sanyo, Microsoft… – Diamètre du disque : 12 cm. – Gravure des couches : 0,2 micron. – Capacité par couche : 15 gigaoctets (Go). – Capacité maximale théorique : 60 Go. Blu-Ray – Soutiens : Sony, Hitachi, Panasonic, Pioneer, Philips, Samsung… – Diamètre du disque : 12 cm. – Gravure des couches : 0,15 micron. – Capacité par couche : 25 Go. – Capacité maximale théorique : 100 Go.z. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 DVD-HD La guerre des formats retarde l’arrivée des appareils dans les magasins en France. Deux modèles en HD-DVD feront face à deux Blu-Ray. Bien peu et bien cher par rapport à ce qui se fera en 2007 LES LECTEURS DVD-HD Les plus impatients pourront goûter à la haute définition dès Noël malgré une offre de matériel plus réduite que prévu. En effet, la guerre des formats que se livrent les entreprises autour du HD-DVD et du Blu-Ray a tendance à retarder l’arrivée effective des appareils dans les magasins. En France, deux modèles Toshiba sortiront officielle : un manque d’approvisionnement en lentilles adaptées à la focalisation du laser bleu « tant la demande est forte ». En attendant, Sony propose un modèle portable ainsi qu’un ordinateur de bureau équipé en graveurs Blu-Ray. Ces machines permettent donc de lire les Blu-Ray Disc, mais aussi de graver des versions vierges avant Noël en HD-DVD face à deux modèles Blu-Ray commercialisés par Panasonic et Samsung. Les produits de Sony, grand promoteur de ce format, sont déjà lancés aux Etats-Unis mais n’arriveront pas en France avant le printemps 2007, qu’il s’agisse des appareils de salon ou de la PlayStation 3 dotée d’un lecteur Blu-Ray. Raison inscriptibles une fois (19 euros pour 25 gigaoctets (Go), 38 euros pour 50 Go) et réinscriptibles (22 euros pour 25 Go). Pour de multiples raisons, dont la plus simple concerne des prix de vente excessifs, il est donc plus sage de passer un Noël 2006 sans HD. La patience sera récompensée en 2007… M. Al. SONY VAIO VGN-AR21S Cet ordinateur portable est la version Blu-Ray du modèle AR11M. Quelques avantages haut de gamme tout de même et le plaisir de lire et de graver des DVD Blu-Ray de 25 et 50 gigaoctets. Le prix de vente, lui, passe de 1 999 ¤ à 2 999 ¤. SONY PLAYSTATION 3 Repoussé du 17 novembre à mars 2007, le lancement de la PlayStation 3 pourrait jouer un rôle important dans la popularisation du format Blu-Ray. A moins que son prix ne décourage les fans de la manette de jeux : entre 500 et 600 ¤. HD-DVD : TOSHIBA HD E1, HD XE1 Deux lecteurs au format HD-DVD sont lancés par Toshiba en novembre et décembre. Le HD E1 (600 ¤) fonctionne en 1 080 lignes entrelacées et le HD XE1 (900 ¤) en 1 080 lignes progressives avec, en prime, le Dolby 7.1 en audio et une version supérieure de la prise HDMI (1.3 au lieu de 1.2). BLU-RAY : PANASONIC DMP-BD10 Le premier lecteur de DVD haute définition commercialisé en France est un haut de gamme qui transforme l’image d’un DVD ordinaire en qualité 1 080p… Près de 1 800 ¤. BLU-RAY : SAMSUNG BD-P1000 Ce lecteur Blu-Ray offre la définition 1 080p la plus élevée et un port pour la lecture de cartes flash utilisées dans les appareils photo. Il doit sortir en novembre au prix de 1 299 ¤ avec deux titres offerts. 8 À chacun sa peau, à chacun sa réponse Men Expert. Non aux peaux fatiguées, oui au plein d’énergie ! La solution : Hydra Energetic. Soin hydratant anti-fatigue Des rides un peu trop expressives ? La solution : Stop Rides. Soin hydratant anti-rides d’expression Votre peau a tendance à se relâcher, vos traits se creusent ? La solution : Vita Lift. 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Ils seront probablement une poignée à Noël et devront, en dehors des program- bre ne devrait guère dépasser les 50 à la même époque. Il semble donc que les éditeurs se mettent au passage à la haute définition sans enthousiasme excessif. Universal annonce 10 titres HD-DVD dès le 5 décembre. Studio Canal en édite le même nombre le 20 novembre. La difficulté sera de convaincre les consommateurs d’acquérir des mes de télévision haute définition, se contenter des quelques titres disponibles pour bénéficier des capacités ultimes de leur installation. Celle-ci devra comprendre non seulement un lecteur HD, mais un écran si possible « Full HD » équipé d’une prise HDMI… Sans compter le système sonore multicanal. M. Al. DVD BLU-RAY Deux exemples des films édités en format Blu-Ray par la 20th Century Fox. On remarque la volonté de choisir des titres récents qui ont une chance d’être achetés en HD pour la première fois. HD-DVD Parmi les films édités par Studio Canal et Universal en HD-DVD, figurent essentiellement des titres déjà anciens comme le King Kong de 1976, la série des Rambo, Total Recall ou Basic Instinct. Parmi les exceptions : Zidane, un portrait du XXIe siècle. 10 Et pour tous, un hâle naturel qui ne laisse pas de trace. APRÈS AVANT Finement dosé en agents autobronzants, ce soin réagit naturellement avec la peau pour un hâle naturel. Très fluide, il s’étale parfaitement, même sur une barbe de 3 jours. Vous changerez d’avis sur les autobronzants. Tout sur la peau des hommes sur www.lorealmen.com UNE FORMULE SPÉCIALE HOMMES : ■ ■ Anti-effet orange Hâle progressif ■ ■ Anti-traces Hydratation 12 H 1 APPLICATION = QUELQUES JOURS PASSÉS AU SOLEIL VO U S A U S S I VO U S L E VA L E Z B I E N 0 123 vendredi 10 novembre 2006 DVD-HD Les platines et les chaînes home cinéma, très répandues, offrent une bande sonore multicanal d’excellente facture. Mais, en dehors du DVD, les formats de son HD ont du mal à s’imposer LE SON Quand on évoque la haute définition, on pense immédiatement à la qualité de l’image. Moins à celle du son. Les deux sont pourtant étroitement liées. Cette différence de perception s’explique sans doute par le fait que depuis plusieurs années les platines et les chaînes « home cinéma » ont envahi les foyers, délivrant aux consommateurs de DVD une bande sonore multicanal dien. Revers de la médaille, nos salons se sont peuplés d’enceintes et de câbles pas toujours gracieux. En dehors du DVD, les formats de son en haute définition ont du mal à s’imposer. Le SACD (Super Audio CD) lancé en 1999 par Philips et Sony et le DVD Audio n’ont pas supplanté le traditionnel CD audio malgré leurs promesses d’un son multicanal plus riche. L’offre (5.1 essentiellement) d’excellente facture. La popularité du format DVD s’est en effet accompagnée dès le début d’un engouement pour le son « surround », celui qui immerge le téléspectateur dans le film. Les formats de traitement du son – le Dolby et ses nombreuses déclinaisons, le DTS, le SDSS ou encore la norme de qualité THX – font ainsi partie de notre univers audiovisuel quoti- des maisons de disques dans ce domaine reste donc encore limitée. Toutefois, de plus en plus d’albums en nouveauté ou en réédition sortent aujourd’hui directement au format SACD « hybride », c’est-à-dire qu’ils sont lisibles sur n’importe quelle platine CD, même celles qui ne supportent pas le format SACD. G. F. YAMAHA YSP 1100 Ce système home cinéma offre un son multicanal 5.1 sans enceintes arrière. Il est composé de 40 haut-parleurs de 2 watts et 2 boomers de 20 watts. Son Dolby Digital, Prologic II, DTS et DTS Neo : 6. 1 100 ¤. SAMSUNG XQ100 Ce système home cinéma compact et multimédia comprend : lecteur de DVD intégré et port USB pour la lecture des fichiers DivX, MP3, DVD Audio, WMA, CD-R/RW, DVD-R/RW et JPEG. Son 5.1 (Dolby Digital, Dolby Pro Logic et DTS). Prise HDMI. 649 ¤. 12 PIONEER RCS-656HX Cet ensemble home cinéma est équipé d’un lecteur-enregistreur de DVD à disque dur (160 Go). Il supporte les formats sonores (multicanal 5.1) Dolby Pro Logic Surround, Dolby Pro Logic II Surround, Dolby Digital et DTS. TNT intégrée. 1 299 ¤. FILMEZ SANS COMPTER Avec les nouveaux camescopes à Disque Dur Sony, enregistrez jusqu’à 40 heures* de vidéos. Découvrez toute la gamme dès maintenant en magasin et sur www.sony.fr. *En MPEG2 LP (3Mbps) memories * www.sony.fr *Des souvenirs incomparables ‘Sony’ et ‘Handycam’ sont des marques déposées de Sony Corporation, Japon. Sony France SA 20-26, Rue Morel 92110 Clichy - 712 034 800 RCS Nanterre - Capital : 122 231 495 € . [24 t 2006 09H26] l d 230 001 IM2OE8 df 0 123 vendredi 10 novembre 2006 DVD-HD Le HDV, le disque holographique versatile, un peu plus large et plus épais qu’un DVD, peut stocker pas moins de 300 gigaoctets de données, soit l’équivalent de 64 DVD classiques Le stockage holographique L’ENREGISTREMENT DES DONNÉES LA LECTURE DES DONNÉES rayon laser de référence support d’enregistrement rayon laser de référence détecteur hologramme réseau d’interférence modulateur de lumière (SLM) rayon laser incident pages de données reconstruites Source : InPhase Technologies Alors même que le DVD haute définition (HD) fait ses premiers pas dans le grand public, l’étape suivante est déjà en vente. Il s’agit du HDV, le disque holographique versatile. Le DVD-HD a fait le plein des informations stockables en deux dimensions, c’est-à-dire sur la surface du disque. Et il faut exploiter l’épaisseur du disque pour empiler les couches de données. Pour aller au-delà, il est nécessaire d’ajouter une troisième dimension. Les données ne sont plus alors enregistrées sur un plan mais dans un volume en faisant appel à une technologie déjà ancienne, l’holographie. Découverte en 1948 par l’Anglais Dennis Gabor, cette méthode photographique permet de créer une image en trois dimensions d’un objet, l’hologramme, grâce aux interférences de deux rayons laser, l’un servant de référence, l’autre étant réfléchi par l’objet à reproduire. Cette technique n’a pas donné les applications escomptées, en particulier dans le cinéma en relief auquel elle a fait rêver. Elle renaît aujourd’hui dans le stockage de données grâce à des entreprises comme InPhase, aux Etats-Unis. La société vient de faire la démonstration de son premier produit, le disque et le lecteur enregistreur de sa gamme Tapestry, lors du salon IBC 2006, qui s’est tenu en septembre à Amsterdam. Les livraisons de ce disque devraient commencer à la fin de l’année. Le HDV d’InPhase rompt avec le diamètre traditionnel des disques optiques en passant de 12 cm à 13 cm. L’épaisseur est également augmentée de 1,5 à 3,5 mm. Dans ce volume, le Tapestry stocke pas moins de 300 gigaoctets (Go) de données, soit l’équivalent de 64 DVD classiques ou plus de 10 DVD Blu-Ray à une couche. Cela représente trente-cinq heures de vidéo de qualité ordinaire ou sept heures en haute définition VERS LE DVD EN TROIS DIMENSIONS Au lieu d'utiliser des creux et des bosses, comme sur les CD et DVD classiques ou en haute définition, les disques holographiques enregistrent les données qui exploitent un rayon laser séparé en deux. Le premier reste inchangé (rayon de référence). Le second est encodé à l'aide d'un modulateur (SLM) avec les informations numériques que l'on désire stocker sur le disque. Les deux rayons se rejoignent au sein de la matière photosensible du support qui est capable d'enregistrer l'hologramme formé par les interférence entre les deux rayons laser. La lecture est réalisée à l'aide de l'illumination du support par le rayon laser de référence. Chaque page de données récoltée correspond à un angle d'incidence différent du rayon de référence. Le stockage des informations exploite ainsi l'épaisseur du support. D'où les densités impressionnantes obtenues. Avec une contrainte : toute déformation du support est fatale à l'enregistrement et à la récupération des informations. la bataille fait rage. Les antiques disques durs résistent en puisant dans des ressources insoupçonnables. Les voilà en passe de franchir le seuil symbolique du téraoctet (To), soit mille milliards d’octets. Axtor commercialise déjà de tels disques qui coûtent environ 750 euros en version externe. Hitachi doit faire de même début 2007 et prévoit de passer à 2 To en 2009. L’entreprise est déjà parvenue à une densité d’information stockée de 345 gigabits par pouce carré sur ses disques durs. A titre de comparaison, InPhase annonce une densité de 515 gigabits par pouce carré sur ses HDV grâce à l’holographie. Les deux technologies avancent ainsi de façon assez similaire. Le disque dur externe est probablement destiné à jouer un rôle important dans les prochaines années. Il a su se moderniser avec des modèles autonomes qui permettent d’afficher facilement leur contenu mul- compressée et vingt-cinq minutes en HD non compressée (1 600 mégabits par seconde). Le lecteur enregistre à la vitesse impressionnante de 160 mégabits par seconde à l’aide d’un laser bleu, le même que celui qu’utilisent les DVD haute définition. Ces chiffres montrent que la HD impose des capacités de stockage très importantes qui paraissaient hors de portée il y a encore quelques années. Avec l’holographie, le DVD pourrait conserver un rôle important dans ce domaine. InPhase annonce des capacités de 800 Go à 1 600 Go pour les prochaines générations de ses disques Tapestry. Pour l’instant, le HDV est réservé aux professionnels et ne devrait pas atteindre le marché grand public avant une dizaine d’années. En attendant cette troisième dimension du stockage de données, les adeptes de la haute définition devront se rabattre sur des supports plus conventionnels entre lesquels 14 timédia sur un écran haute définition en évitant le passage par un ordinateur. En matière de stockage, il faudra sans doute aussi compter avec les solutions statiques apportées par les mémoires flash. Pour l’instant, ces simples puces ont un ordre de grandeur de retard sur les disques durs. Mais, tandis que les capacités de 1 Go à 2 Go et 4 Go se banalisent, on voit apparaître des modèles affichant pas moins de 16 Go destinés aux appareils photo (CompactFlash de SanDisk). Plusieurs technologies sont donc en concurrence pour relever le défi de l’avalanche de données déclenchée par l’arrivée de la haute définition. Aucune ne paraît en mesure de prendre rapidement le pas sur les autres, tant les progrès réalisés par les plus anciennes, comme le disque dur qui vient de fêter ses 50 ans, se poursuivent à un rythme qui ne faiblit pas. M. Al. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 IMAGE HD LES ÉCRANS PLATS RÊVENT DE HD EN ATTENDANT DES ÉMISSIONS À LEUR MESURE Les consommateurs se sont rués sur les téléviseurs à plasma et à cristaux liquides plats avant même que les programmes transmis dans ce nouveau format soient disponibles. Un retard en passe d’être rattrapé PLUSIEURS ANCÊTRES Depuis des décennies, les industriels cherchent à améliorer la qualité de l’image télévisée. Dans les années 1970, les ingénieurs japonais de la chaîne NHK développent ainsi un format baptisé Muse avec 1 125 lignes de 1 920 pixels au format 5/3. En Europe, la technologie MAC, qui permet de séparer les informations de couleur de celles de luminosité, voit le jour au début des années 1980. Mais, malgré le soutien de Bruxelles, elle n’a jamais réussi à partager une même volonté et un vrai projet de satellites de télévision directe. Pour concurrencer Muse, les Européens se sont ensuite lancés dans le HD-MAC, qui offrait 1 250 lignes compatibles avec les téléviseurs cathodiques. Là encore, faute d’accord et de décodeur, la norme fera long feu, laissant la place à la télévision numérique au début des années 1990. disponibles. « La haute définition a séduit le grand public avec l’esthétique du matériel, davantage qu’avec le contenu », reconnaît Stéphane Curtelin, chef de groupe Télévision home cinéma chez Sony France. Ce décalage dans le temps a entraîné une certaine confusion : les clients étaient souvent persuadés qu’avoir un écran plat suffisait pour basculer dans l’univers de la HD. Une récente étude menée par le cabinet d’études marketing GFK montre d’ailleurs que seulement 5 % des personnes interrogées connaissent la signification exacte du sigle « HD Ready », apposé sur les téléviseurs compatibles avec la haute définition. Et la confusion des clients peut mener à leur déception : en effet, les grands écrans peuvent démultiplier les défauts de la réception analogique. Malgré cela, effet Mondial de football oblige – le premier événement sportif entièrement filmé dans le format HD –, les ventes d’écrans plats capables de recevoir la haute définition ont explosé en 2006. GFK estime en effet que plus de 1,5 million d’écrans HD seront Combien sont aujourd’hui les téléspectateurs à pouvoir pleinement profiter de la haute définition sur leur téléviseur ? Quelques dizaines de milliers tout au plus, abonnés aux bouquets « HD » des opérateurs de télévision par satellite, Canal+ ou TPS. Autant dire presque personne si l’on compare ces chiffres aux 95 % de la population française équipés d’une télévision. Et pourtant. Si elle n’en est qu’à ces prémices, la télévision haute définition n’en constitue pas moins un horizon technologique palpable pour l’audiovisuel français. Promesse d’une qualité d’image bien supérieure à la traditionnelle diffusion en analogique, la haute définition s’installe au moment où les consommateurs s’enthousiasment pour les écrans plats de grandes tailles et pour le cinéma à domicile (home cinéma). Qu’ils soient plasma ou LCD (cristaux liquides), les écrans plats constituent souvent le premier maillon de la télévision HD. Ils sont d’ailleurs apparus avant que les premières émissions transmises dans ce nouveau format soient Le succès des écrans HD Ready PRIX MOYEN D’UNE TÉLÉVISION EN FRANCE 650 600 euros 609 608 VENTE D’ÉCRANS HD READY EN FRANCE en millions 2,4 550 1,5 500 450 400 0,45 427 350 1990 92 94 96 98 00 02 Source : GFK 04 06 2005 2006* 2007* * prévisions 16 vendus cette année, contre 450 000 en 2005. Une montée en puissance rapide qui pourrait permettre à la France de rattraper son retard. Aux Etats-Unis, une vingtaine de millions de foyers environ reçoivent la télévision en haute définition. Ils sont 7 millions au Japon. La croissance des ventes d’écrans plats s’accompagne d’une offre de programmes en haute définition encore limitée. Même si la plupart des chaînes tournent aujourd’hui une partie de leurs émissions ou téléfilms dans ce format, comme « Kaamelott » sur M6 ou certaines fictions sur TF1, France Télévision ou M6. Et même si Canal+, TPS Star et National Geographic sont entièrement disponibles dans ce format via le satellite. « En 2010, il devrait y avoir une centaine de chaînes en haute définition diffusées par nos satellites », estime Nick Stubbs, directeur général France de SES Astra, opérateur européen de satellite. Progressivement, les chaînes vont amplifier le basculement de leurs grilles vers la norme HD afin d’assurer aux téléspectateurs une homogénéité dans la qualité des programmes reçus. Cela suppose d’équiper toutes les régies de production en HD. Reste un maillon faible : celui des décodeurs MPEG 4, les seuls capables de recevoir le signal HD et de le transmettre aux téléviseurs ou aux lecteurs-enregistreurs numériques. Plus complexes à fabriquer que les décodeurs MPEG 2, ceux de la télévision numérique terrestre (TNT) gratuite notament, ces appareils sont encore absents de bon nombre de magasins. Leur prix élevé (autour de 250 euros) les destine pour l’heure à un public restreint. Canal+ et TPS les proposent de leur côté aux souscripteurs d’une 0 123 vendredi 10 novembre 2006 offre HD. Il en coûte une quinzaine d’euros par mois avec la location du terminal. Pour nombre de professionnels de l’audiovisuel et de l’électronique, ce problème des décodeurs haute définition est « en passe de se résoudre ». A l’image de Free, les fournisseurs d’accès à Internet vont ainsi se lancer dans la bataille de la télévision HD avec des « box » compatibles. La nouvelle Freebox dispose ainsi d’une puce MPEG 4 et surtout de l’indispensable connectique HDMI, à la diffé- tir perdu, voire floué face aux problèmes de standardisation des normes. Mais ces errements semblent révolus. Les obstacles à la réception de la télévision haute définition se lèvent un à un. L’arrivée des lecteurs de DVD haute définition vont offrir en outre une autre source d’approvisionnement en image HD. Films cinéma et vidéos personnelles au format HD vont ainsi peu à peu prendre place dans nos habitudes de consommation de la télévision. Guillaume Fraissard rence d’autres « box » qui n’ont que des prises Péritel. La présence d’une prise HDMI à l’arrière des appareils est en effet la seule garantie d’assurer la continuité, sans déperdition de qualité, du signal haute définition. Entre le satellite, le câble, l’ADSL et plus tard la TNT, la télévision HD devrait donc trouver une variété de canaux suffisante pour toucher un public de plus en plus large. Comme souvent lors des grandes transitions technologiques, le consommateur a pu se sen- SEPT CLÉS POUR DÉCODER LES ÉTIQUETTES 1. Haute définition. Il existe deux systèmes de captation et de diffusion d’images en HD, le 720p et le 1080i ou 1080p, qui offrent une qualité équivalente avec des paramètres différents. Le premier dispose d’une trame de 720 lignes horizontales avec 1 280 pixels par ligne et un balayage progressif. Le second, lui, a 1 080 lignes horizontales et 1 920 pixels par ligne et un balayage entrelacé ou progressif. 2. HD Ready. Ce label, adopté par la plupart des fabricants de matériel audiovisuel, garantit aux consommateurs que l’écran est compatible avec la haute définition avec une résolution verticale minimale de 720 lignes, un format supérieur à 4/3 (14/9, 16/9) et une prise DVI ou HDMI compatible avec la protection HDCP. 3. Full HD. Le terme désigne les écrans compatibles avec les plus hautes résolutions de la HD, comme le 1080p, identique au 1080i mais avec un balayage progressif et non plus entrelacé. Seuls les écrans Full HD atteignent 1 920 pixels par ligne. 4. HDMI. Le sigle signifie High Definition Multimedia Interface, autrement dit : interface multimédia haute définition. Il désigne les prises de connexion, remplaçant les Péritel et adaptées à la HD. Cette connectique garantit une qualité optimale du signal et la lecture des contenus protégés par la norme HDCP. 5. YUV. Interface vidéo analogique qui sépare sur trois conducteurs luminosité (Y), couleur (U) et saturation (V) pour assurer la liaison entre la source vidéo et un écran. 17 6. DVI. Le Digital Visual Interface (interface visuelle numérique en français) est une norme d’interface vidéo conçue pour maximiser la qualité d’image et issue de l’informatique. 7. HDCP. La protection HDCP (High-Bandwidth Digital Content Protection) sert à protéger les contenus HD (musique et vidéo) du piratage. Il s’agit donc de bien vérifier que l’écran plat qu’on achète est compatible avec cette norme sous peine de ne pas pouvoir regarder les films en DVD-HD. EXPÉRIENCES EN MPEG 4 Depuis le 18 septembre et jusqu’au 22 janvier 2007, BFM TV, NRJ12, Arte, Direct8, Arte, M6, Canal+ et les chaînes de France Télévisions peuvent utiliser deux canaux pour diffuser en alternance leurs programmes en haute définition sur la TNT. Peu de téléspectateurs pourront en profiter : ils devront être équipés d’un décodeur MPEG 4. Déjà à l’occasion du Mondial de football, le Conseil supérieur de l’audiovisuel avait mis en place une expérience similaire avec les chaînes hertziennes TF1, M6, Canal+, Arte et les chaînes de France Télévisions. La télévision numérique terrestre (TNT), de son côté, offre déjà un bouquet de 18 chaînes gratuites en qualité numérique, sous la norme de compression MPEG 2. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 IMAGE HD Plasma ou LCD, c’est une affaire de goût, d’autant que les prix des 107 cm sont du même ordre. Cette année, apparaissent des appareils labélisés « Full HD », un petit plus encore très onéreux LES TÉLÉVISEURS Plasma ou LCD ? HD Ready ou Full HD ? Voilà les deux principales questions à se poser avant de « craquer » pour un écran plat et de basculer dans l’univers de la haute définition. Une chose est sûre, la télévision HD n’a de sens que si l’écran mesure plus de 37 pouces (envion 90 cm de diagonale d’image), une taille suffisante pour que la différence de définition soit perceptible. Concernant le choix de la technologie, plasma ou LCD, tout est affaire de goût. Si les écrans plasma affichent des couleurs plus naturelles et plus fluides, les écrans LCD sont plus contrastés. Il est donc important de bien les comparer ; le choix tion de tous les contenus en haute définition. Cette année, le choix se complique. Si la grande majorité des écrans plats vendus sont désormais « HD ready » c’est-à-dire prêts à recevoir la haute définition, de nouveaux téléviseurs labélisés « Full HD » apparaissent. Ces écrans peuvent afficher les plus hautes résolutions (1 920 × 1 080 ou 1 280 × 720). Ils sont plus chers que les « simples » écrans HD Ready, même si certaines marques comme Toshiba proposent des écrans Full HD 42 pouces pour 2 500 euros. s’opérera selon des critères personnels. D’autant que sur les écrans 42 pouces (107 cm), les plus répandus, les prix du LCD et du plasma sont similaires (de 1 500 à 3 000 euros). Pour les tailles inférieures, comme celle des téléviseurs 32 pouces, les prix sont autour de 1 000 euros. « C’est moins cher qu’une bonne télévision à tube cathodique il y a dix ans », souligne Christophe Jouet, directeur de la division électronique grand public chez LG France. La connectique de l’écran doit impérativement être vérifiée. Il doit ainsi comporter une prise HDMI, cette dernière garantissant la récep- « Le Full HD reste dans le domaine du haut de gamme, explique M. Jouet. Pour les consommateurs, le bénéfice réel de ce type d’écran n’interviendra pas avant trois ou quatre ans quand les contenus en haute définition seront plus nombreux. » En outre, si le passage de la télévision analogique au format HD représente un vrai saut qualitatif, la différence est moins spectaculaire entre une image HD et une « Full HD ». G. F. LG 42LC2RR Cet écran LCD de 107 cm « HD Ready » propose une connectique HDMI compatible HDCP. Format 16/9. Résolution 1 366 × 768. Interface pour PC : VGA (HD-15). Luminosité : 500 cd/m2. Contraste 1 600 : 1. Disque dur de 80 Go intégré. Fonction Timeshift. 1 999 ¤. PHILIPS CINÉOS 42PF9631D Cet écran plasma « HD ready » mesure 107 cm de diagonale. Format 16/9. Résolution 1 024 × 1 080i. Deux prises HDMI. Tuner TNT intégré. Un port USB. Technologie d’image Ambilight 2 et Pixel Plus HD. 2 700 ¤. SAMSUNG LE40F71 Un écran LCD « Full HD » de 101 cm à la résolution 1 920 × 1 080 p. Format 16/9. Luminosité : 500 cd/m2. Contraste jusqu’à 6 000 : 1. Lecteur multicarte et port USB 1.1 intégrés. Deux prises HDMI (HDCP). 3 000 ¤. 18 0 123 vendredi 10 novembre 2006 THOMSON SCENIUM 37LB330B5 Ce LCD de 94 cm de diagonale en « Full HD » a une compatibilité 720p ou 1 080i. Résolution 1 920 × 1 080. Luminosité 550 cd/m2. Contraste 800 : 1. Connectique HDMI (HDCP) et YUV. Port USB 1.1 compatible 2.0. Deux lecteurs de cartes. Format 16/9. 2 500 ¤. PIONEER PDP-5000EX Deux prises HDMI et des prises DVI-D, YUV et S-Vidéo : voilà ce qu’offre ce plasma de 127 cm « Full HD ». Résolution 1 920 × 1 080. Compatibilité 1 080 p, 1 080 i et 720 p. Luminosité 1 000 cd/m². Contraste 3 000 : 1. Format 16/9. 8 990 ¤ SHARP AQUOS LC 46 XD1E Avec 116 cm de diagonale, cet écran LCD en « Full HD » propose deux prises HDMI (HDCP). Format 16/9. Résolution 1 920 × 1 080 p. Contraste 1500 : 1. Luminosité 450 cd/m2. TNT intégrée. 3 499 ¤. PANASONIC TH-42PX60 Ce plasma de 106 cm affiche le label « HD Ready » et deux prises HDMI. Résolution 1 024 × 768. Contraste 10 000 : 1. Luminosité 1 000 cd/m2. TNT intégrée. 1 799 ¤. 19 0 123 vendredi 10 novembre 2006 TOSHIBA 42WL67Z En « Full HD », ce LCD de 107 cm propose deux prises HDMI, une prise YUV et la TNT intégrée. Résolution 1 920 × 1 080. Contraste 800 : 1. Luminosité 500 cd/m². 2 499 ¤. SONY BRAVIA KDL-46X2000 Cet écran LCD de 117 cm de diagonale offre une luminosité de 450 cd/m². « Full HD ». Résolution 1 920 × 1 080. Contraste 1 300 : 1. Deux prises HDMI. Une prise YUV. TNT intégrée. Format 16/9. 5 500 ¤. LES FUTURES TECHNOLOGIES D’ÉCRANS PLATS f SED (Surface-conduction Electron-emitter Display). Développée conjointement par Canon et Toshiba, la technologie SED, que l’on pourrait traduire en français par « écran à émission d’électrons par surface conductrice », devrait voir le jour en 2008. A cet horizon, les premiers écrans plats SED devraient être commercialisés (photo : prototype SED de Toshiba). Dans un téléviseur classique, l’écran est balayé par un canon à électrons qui crée des points lumineux et forme l’image que nous regardons. Avec la technologie SED, ce n’est plus un canon qui balaye l’écran, mais des milliers. Trois par points lumineux pour les trois couleurs rouge, vert et bleu. Cela signifie qu’un écran SED haute définition (composé de 1 080 lignes horizontales et de 1 920 points lumineux chacune) comprend plus de 6 millions de canons. Pour rester mince, l’écran SED se compose de deux plaques de verre, comme un écran LCD. L’une émet les électrons, l’autre contient une substance luminescente appelée luminophore. C’est la différence de courant entre les deux plaques de verre qui assure la propulsion des électrons et remplace l’encombrant canon du tube cathodique. Avantages : un taux de contraste très élevé (50 000 : 1 selon les constructeurs), une faible consommation d’énergie et surtout une profondeur du noir inégalée. f OLED (Organic Light-emitting Diode). Plusieurs constructeurs (Samsung, Epson, Sony…) travaillent actuellement sur cette technologie. Déjà présents sur de petits appareils comme les téléphones portables ou les bala20 deurs MP3, les écrans OLED (électroluminescents organiques) devraient gagner en taille dans les prochains mois. Samsung a récemment annoncé la mise au point d’un téléviseur avec une image de 53 cm de diagonale (21 pouces). La technologie OLED – réputée moins consommatrice d’énergie et moins encombrante – repose sur de fines couches de matière organique (carbone, oxygène ou hydrogène), entourées par une cathode et une anode. Sous l’action d’un champ électrique faible, un photon est émis, produisant une lumière rouge, verte ou bleue, selon les molécules choisies pour la couche organique. Il n’y a donc pas besoin de rétro-éclairage. f LED (Light-emitting diode). Cette technologie voisine de l’OLED est utilisée dans certains écrans LCD pour améliorer la luminosité des images. Elle est présente, par exemple, dans la console portable PSP de Sony. Samsung a aussi lancé un écran LCD LED, le LE40M91B. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 IMAGE HD Filmer ses vacances en HD permet de profiter de son écran sans attendre que les chaînes se mettent à ce format… Des trois supports existants, celui avec disque dur de 30 Go est le plus prometteur LES CAMÉSCOPES Le Caméscope haute définition est le compagnon indissociable de la télévision du même nom. En effet, une fois muni de tout l’appareillage HD, tourner ses vacances en basse définition serait un peu comme continuer à filmer en noir et blanc au temps de la couleur… Et même en attendant que chaînes de télévision et éditeurs de films groupe japonais étoffe sa gamme avec quatre nouveaux produits. Trois supports d’enregistrement cohabitent encore sur le marché : un modèle à cassettes, un autre avec DVD, et un troisième avec disque dur de 30 gigaoctets (Go). Ce dernier est probablement appelé au destin le plus glorieux, sachant que la HD réclame des espaces de déversent à flux continu des images HD, la solution est de produire soi-même des images en haute définition pour profiter sans tarder des qualités de son téléviseur. Du coup, les constructeurs s’y mettent. Doucement, cependant. Sony a pris les devants : après un premier modèle grand public testé sur le marché dès Noël 2005, le CANON HV 10 E Ultra-compact, le HV 10 est équipé d’un capteur Canon CMOS optimisé pour la HD. Enregistrement 16/9e natif. HD 1 080i à 2,96 millions de pixels. Zoom 10 ×. 1 499 euros. AIPTEK POCKET DV T300 Une caméra taille mini de 8 × 6 × 3 cm. Vidéo au format MPEG 4. Résolution de 720 dp (720 × 480). Deux torches LED. Capteur photo à 5 millions de pixels. 159 euros. SONY, SÉRIE HDR Les trois caméscopes haute définition de Sony ont pour caractéristique commune un zoom 10 ×. HDR-UX1, support DVD : 1 600 euros ; HDR-SR1, support disque dur de 30 Go : 1 700 euros ; HDR-HC3, support mini-DV : 1 500 euros. 22 stockage plus confortables. 30 Go représentent environ vingt heures de film en basse définition, et une dizaine en haute. Tous ces modèles sont équipés d’une prise HDMI, permettant de brancher sa caméra sur la télévision, ce qui reste encore l’usage préféré de 80 % des utilisateurs. O. Z. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 IMAGE HD Depuis que le cap des 10 millions de pixels a été franchi, tous les appareils s’y sont mis, les petits compacts comme les reflex sophistiqués. Ces derniers sont en vente dès 600 euros LES APPAREILS PHOTO La guerre des pixels est peutêtre terminée, mais la photo numérique est toujours aussi fière d’afficher ses records. Dernière prouesse en date : avoir franchi le cap des 10 millions de pixels. La haute définition a cependant gagné la photo numérique depuis que les 3 millions de pixels ont été atteints, il y a quelques années déjà. Les images réservés aux professionnels. Désormais, il est possible de s’équiper à moins de 1 000 euros pour un boîtier et une optique, généralement un objectif 18-55 mm. Mieux : à condition de se contenter de 6 millions de pixels, on peut découvrir l’univers du reflex à partir de 600 euros (Pentax K110D avec objectif 18-55 mm). peuvent donc ainsi s’afficher sur les écrans de télévision HD. 10 millions de pixels. Aucune catégorie n’y échappe : à ce niveau de performances, on retrouve aussi bien de petits compacts que des reflex sophistiqués. Cette deuxième catégorie tient la vedette en cette fin d’année. Les reflex numériques, il n’y a pas si longtemps, étaient La taille du capteur est également à prendre en compte au moment de l’acquisition. En magasin toutefois, les marques n’affichent pas toujours cette donnée. Elles préfèrent encore rivaliser en millions de pixels. La guerre des pixels est-elle vraiment finie ? O. Z. CANON 400 D SONY ALPHA Une qualité professionnelle. Système de nettoyage intégré et 10,1 mégapixels. Capteur CMOS de 22,2 × 14,8 mm. 879 ¤ nu, 989 ¤ avec objectif 18-55 mm. Le premier reflex numérique de Sony. Capteur CCD 23,6 × 15,8 mm et 10,2 mégapixels. 900 ¤ nu ; 1 000 ¤ avec un 18-70 mm ; 1 200 ¤ avec 18-70 mm et un 75-300 mm. NV 10 SAMSUNG Un compact à la fois rétro et techno : taille mini, bel écran, station d’accueil et télécommande infrarouge. Capteur CCD 1/1,8 de pouce, 10,1 mégapixels. 399 ¤. PENTAX K 10 D 10 mégapixels, un système anti-poussière de nettoyage du capteur par vibration, un boîtier « tropicalisé » (tout temps) et toute la gamme d’optique de la marque. Qui dit mieux ? 999 ¤ avec le 18-55 mm. OLYMPUS E400 Le plus léger des boîtiers reflex (375 g). 10 millions de pixels (capteur 17.3 × 13.0 mm), et le filtre anti-poussière à onde supersonique. 899 ¤ nu ; 1 099 ¤ avec un 14-42 mm et un 40-150 mm. LEICA M8 Les mythiques « M » de Leica ont enfin un petit frère numérique, compatible avec tous les objectifs de la marque. 10,3 millions de pixels. 4 800 ¤ nu. PANASONIC LUMIX L1 Ce reflex rétro a un point fort : un objectif Leica de 16 lentilles, avec une ouverture à F2,8-3.5 (28-100 mm). 2 000 ¤. 24 0 123 vendredi 10 novembre 2006 HAUT DÉBIT SUCCÈS DE L’INTERNET RAPIDE AVEC LE RISQUE DE SATURER LE RÉSEAU ADSL Avec plus de 11 millions d’utilisateurs, la France est devenue l’un des champions de l’accès à la Toile en haut débit. Et certains craignent que les fils de cuivre ne puissent supporter les autoroutes de l’information nes étaient connectées en large bande à domicile au mois de juillet. Soit une augmentation de 41 % en un an. Autrefois dernière de la classe européenne, longtemps arrimée à son vieux Minitel, la France est donc devenue un des pays les plus branchés sur le haut débit. Et ce n’est sûrement pas fini : avec la multiplication des « box » – ces boîtes qui assurent au domicile la diffusion d’Internet, du téléphone, et maintenant de la télévision –, il faut s’attendre que les Français continuent de se connecter en masse. Le pays est pris d’une véritable frénésie et n’en finit plus de surfer, de blogger, de poster courriels, musique, mais aussi photos et vidéos numériques. Toujours selon Médiamétrie, les sites français ont ainsi enregistré une fréquentation en hausse de 12,7 % entre janvier et septembre. Personne n’avait prévu une telle Ce sont des chiffres qui peuvent donner le vertige. Fin juin 2006, la France comptait pas moins de 11,1 millions de foyers abonnés à l’Internet haut débit, dont 10,5 millions en ADSL, selon l’Observatoire de l’Internet haut débit de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Au cours du seul deuxième trimestre 2006, 630 000 abonnements supplémentaires ont été enregistrés, soit une progression de 6,1 % par rapport aux trois premiers mois de l’année. La France surfe toujours plus, et toujours plus vite. En un an, le nombre d’accès au haut débit a progressé de 3,2 millions, soit une croissance de 40,7 %. Au total, Médiamétrie a mesuré que, de 1997 à 2006, la France aura assisté à une multiplication par 100 de son nombre d’internautes. Selon l’institut de mesure, plus de 18 millions de person- L’envolée d’Internet haut débit grâce à l’ADSL NOMBRE D’ABONNEMENTS CUMULÉS À INTERNET EN ACCÈS HAUT DÉBIT ADSL Câble ADSL 10 millions Fibre optique 2e trimestre 2005 8 7 368 744 519 400 4 984 2e trimestre 2006 6 10 470 000 4 2 Câble 4e trimestre 2000 0 2001 2002 2003 2004 2005 Source : Arcep 26 06 630 000 5 000 En un an, le nombre de Français connectés à Internet haut débit par l’ADSL a augmenté d’un peu plus de 3 millions, pour dépasser le cap des 10 millions de connectés. ruée. Et certains s’inquiètent déjà de la dimension sûrement trop étriquée des fils de cuivre de l’ADSL pour y faire passer des autoroutes de l’information si fréquentées. Recevoir la télévision aujourd’hui réclame déjà au moins 4 mégabits par seconde (Mbps). Autrement dit, si l’on veut pouvoir téléphone et surfer sur le Web dans le même temps, c’est un abonnement à 8 Mbps minimum qu’il faut souscrire. Avec l’arrivée promise de la haute définition par la ligne téléphonique, c’est un minimum de 10 Mbps qu’il faut consacrer exclusivement aux programmes télévisés. De forts ralentissements sont à craindre. D’autant que les embouteillages sont désormais à redouter tout autant dans le sens des départs que dans celui des retours. Avec ce qu’il est convenu d’appeler le Web 2.0, les internautes ne se contentent en effet plus de consulter la Toile. Ils l’enrichissent, donnent à lire, à voir et à entendre. Ils partagent leurs disco-photo-vidéothèques. Et découvrent tout d’un coup les drastiques limitations de vitesse du flux sortant. Les fournisseurs d’accès communiquent peu sur ce sujet. Les meilleures offrent actuelles assurent au mieux 1 Mbps vers la sortie. La plupart des abonnements restants ne dépassent par les 512 kilobits par seconde. Trop peu. L’avenir s’appelle FTTH, pour « Fibre To The Home », ou fibre jusqu’au foyer. France Télécom a commencé ses premières expériences à Paris et dans les Hauts-deSeine. Les heureux bénéficiaires peuvent ainsi goûter aux très hauts débits et à leurs vertiges. Au compteur : 100 Mbps, aussi bien en flux entrant qu’en sortie. Pour l’opérateur historique, le 0 123 vendredi 10 novembre 2006 vrai décollage de la fibre optique devrait avoir lieu vers la fin 2008, lorsqu’une véritable offre de contenu sera disponible. Le haut débit a déjà été confronté au paradoxe de l’œuf et de la poule : est-ce l’offre de contenu qui incitera le public à s’équiper, ou bien est-ce le niveau d’équipement qui donnera une impulsion à la création de contenus ? Internet s’est jusqu’à présent toujours bien accommodé d’un tel paradoxe. Pour autant, les revendications des collectifs, des associations et des personnalités qui militent pour que le développement de la fibre publication en ligne...), et à ceux de demain », peut-on lire dans son manifeste. Et encore : « Pour passer à cet Internet de nouvelle génération, pour disposer de très haut débit, il faut adopter des supports modernes autorisant ces débits. Il faut quitter les fils de cuivre pour adopter la fibre optique jusqu’à l’abonné. » Mais pour cela, il faudra aussi à terme, « desservir toute la population (…) et pas seulement quelques zones industrielles ou quelques bâtiments publics ». L’ADSL a encore de beaux jours. Olivier Zilbertin optique soit une priorité sont loin d’être toutes exaucées. Par exemple le collectif Très haut débit pour tous ! (www.treshautdebit.org), qui explique sur son site ses motivations et fait signer une pétition. « Comment allons-nous travailler demain ? Comment allonsnous échanger entre nous à l’avenir ? Comment nos enfants vont-ils apprendre dans dix ans ? Par l’Internet, à la condition de pouvoir disposer de très haut débit par fibre optique, seul canal capable de fournir les débits qui répondent à l’explosion des usages d’aujourd’hui (échanges de photos, son et vidéo, CE QU’ON CONSOMME PENDANT « UNE SOIRÉE CHEZ LES DURAND » Le Syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques (Sycabel) a publié en juin 2005 un livre blanc sur le haut débit pédagogique, consultable sur le site Web www.sycabel.com/ livre-blanc.pdf. Extrait : « Une soirée typique chez M. et Mme Durand et leurs deux enfants : (...) Pendant que M. Durand visionne un match de football en direct, son épouse regarde un des succès du box-office grâce à un service de VOD (vidéo à la demande). L’aînée des enfants téléphone à l’étranger, tandis que le second télécharge le dernier album de musique à la mode. Précisons à présent les services : – Le match en direct est transmis en qualité numérique. Les besoins correspondants sont de 4 mégabits par seconde (Mbps) par chaîne de télévision. – Le film de Madame est transmis en « streaming » (il se télécharge en même temps qu’elle le regarde). Il faut ici 38,8 Mbps. – Le fichier de musique téléchargé par le cadet des enfants a une taille de 3 Mo (codage MP3). Autrement dit, pour un album de dix chansons avec un débit de 1 Mbps, il faudra vingt minutes pour télécharger la totalité de l’album. – Les services de voix sur IP consomment peu de bande 27 passante. (...) Il faudra 256 kilobits pas seconde de connexion pour assurer la communication téléphonique de l’aîné. Si l’on récapitule l’ensemble des besoins en débit nécessaires : (...) la famille Durand devra bénéficier d’un accès à 44 Mbps. » Le Sycabel prend pour hypothèse que, « chez un opérateur, on ne peut garantir à l’arrivée, le plus souvent, que le quart environ du débit annoncé ». FREE, LA FIBRE OPTIQUE ET LA TÉLÉVISION HD Les fournisseurs d’accès à Internet commencent à déployer des réseaux en fibre optique jusque chez l’abonné. Après France Télécom, c’est au tour de Free de mettre en place son propre réseau. Ce dernier a annoncé qu’il investira 1 milliard d’euros dans son réseau en fibre optique d’ici à 2012. L’opérateur compte cependant proposer des offres commerciales dès le premier semestre 2007, et migrera automatiquement sans surcoût ses clients ADSL vers l’offre optique au fur et à mesure de sa disponibilité. Cette offre très haut débit devrait être proposée au même tarif que le forfait ADSL, c’est-à-dire à 29,99 euros pour un débit de 50 mégabits par seconde. Le terminal optique sera compatible avec la Freebox HD pour recevoir la télévision en haute définition. 0 123 vendredi 10 novembre 2006 HAUT DÉBIT Les « box », ces boîtiers qui délivrent à la fois la télévision, le téléphone et Internet, deviennent compatibles à la HD. Mais cette dernière réclamant aussi du haut débit, le réseau doit améliorer ses capacités LES BOÎTIERS ADSL En matière de haute définition, Internet pourrait bien coiffer la télévision au poteau. Le fournisseur d’accès Free a ainsi commencé à déployer ses box et décodeurs « compatibles HD ». Ces mêmes box permettant aussi de regarder les émissions sur son ordinateur – dont les écrans sont déjà aptes à recevoir la haute définition –, on sique » par ADSL se contente de 5 Mbps. Les box – ces boîtiers qui délivrent dans les foyers à la fois Internet, télévision et téléphone – ont en tout cas le vent en poupe. Aucun prestataire ne peut l’ignorer, et tous font désormais une offre. Neuf Telecom va plus loin : il place un PC dans sa boîte et y branche un écran, imagine facilement comment l’ADSL pourrait devenir le premier « tuyau » de cette technologie. A condition toutefois que le réseau soit convenablement dimensionné, ce qui n’est pas encore gagné. La haute définition réclame en effet du haut débit : 20 mégabits par seconde (Mbps) minimum, alors que la télévision « clas- une souris, un clavier. Il s’adresse ainsi à ceux qui n’ont pas encore d’ordinateur à la maison, ou qui veulent se doter d’une console Internet à moindre coût. L’ensemble sera vendu de 129 à 429 euros, selon la taille de l’écran. Autre avantage : une assistance technique gratuite et la possibilité d’une prise de contrôle à distance. O. Z. EASY GAT9 Neuf Telecom s’adresse là en priorité à ceux qui n’ont pas Internet parce qu’ils n’ont pas d’ordinateur à domicile. 39,90 ¤ par mois, avec 149 ¤ de caution remboursés. Et de 129 à 429 ¤ pour le matériel (écran, clavier, etc.). AOL BOX Bien que racheté en septembre par Neuf Cegetel, AOL France propose toujours sa boîte, avec des « coques » de couleurs interchangeables et un téléphone intégré pour la téléphonie illimitée. A partir de 29,90 ¤ par mois. FREEBOX Deux grandes originalités chez Free, le prestataire de téléphonie gratuite : d’une part la technologie sans fil MiMo, qui permet des transferts de données à plus longue portée et à plus grande vitesse que le Wi-Fi standard. De l’autre, la compatibilité haute définition. 29,99 euros par mois. LIVEBOX Central multimédia de la maison, la boîte d’Orange comporte nombre d’options à brancher, comme cette caméra sans fil dont les images peuvent être visualisées depuis un ordinateur ou un téléphone portable. A partir de 29,90 ¤ par mois. 28 0 123 vendredi 10 novembre 2006 HAUT DÉBIT Les fournisseurs d’accès à Internet préparent déjà l’après-ADSL en investissant dans cette technologie qui offre aux abonnés un débit au moins deux fois supérieur AVEC LA FIBRE OPTIQUE, LE CÂBLE SE REBIFFE L’ADSL, qui donne accès à Internet et à la télévision numérique sur les fils téléphoniques, a fait entrer la France dans le haut débit. Le succès de cette technologie a permis de vérifier l’existence d’une véritable demande pour un accès rapide à la Toile ainsi que pour une offre combinée : Internet, télévision et téléphone. Le développement fulgurant de la Freebox est éloquent. Ainsi, ce que le câble coaxial n’avait pas réussi, les fils téléphoniques l’ont fait. Au point de donner l’impression que l’ADSL allait satisfaire tous les besoins du haut débit. C’était compter sans la réaction d’un troisième larron : la fibre optique. Une revenante, en fait. Il y a près de vingt-cinq ans, en 1982, le plan câble devait créer des « autoroutes électroniques ». Bien avant que l’expression « autoroute de l’information » ne soit popularisée pendant la campagne électorale de Bill Clinton en 1992 par un certain Al Gore. Bien avant l’apparition d’Internet en France, à partir de 1995. Ainsi, le plan câble de 1982 aurait pu se révéler visionnaire. Mais la cohabitation, à partir de 1986, a eu raison d’un projet devenu trop étatique. On lui a alors préféré l’ouverture à la concurrence qui a engendré un réseau hétérogène au gré des investissements, essentiellement dans le câble coaxial. Paradoxalement, la rentabilité n’a pas été au rendez-vous. Sans l’ADSL, la France serait largement sous-équipée en haut débit. Néanmoins, le vent tourne rapidement. Depuis le mois d’octobre, les habitants de certains arrondissements de Paris et de villes des Hauts-de-Seine reçoivent de France Télécom une proposition de test des services de télévision, d’accès à Internet et de téléphonie sur fibre optique. Le tout pour un abonnement à 70 euros par mois qui peut séduire ceux qui veulent goûter à la griserie de la vitesse. DES INTERNAUTES PRODUCTEURS Outre le plus grand débit maximal de données offert par la fibre optique, ce réseau garantit un « canal montant » équivalent au « canal descendant ». Cela signifie que l’internaute peut devenir un émetteur de contenu, c’est-à-dire un serveur de données et non plus un simple récepteur. Cette caractéristique, à elle seule, pourrait bouleverser le paysage d’Internet. En effet, elle se combinera avec la diffusion massive des appareils photo et des caméscopes numériques dans le grand public. Grâce à la fibre optique, ces contenus personnels deviendront facilement accessibles sur la Toile. Certains blogueurs intègrent déjà de la vidéo sur leur site, à l’image de Jean-Michel Billaut (http://billaut.typepad.com/jm/). Demain, la Toile pourrait enfin devenir véritablement multimédia grâce à la généralisation du très haut débit grâce aux réseaux de fibres optiques. La fibre optique offre à tous les abonnés un débit au moins deux fois supérieur aux meilleures performances de l’ADSL. Le haut débit sur les fils du téléphone, lui, souffre d’une dégradation rapide du débit avec la distance séparant l’abonné du central téléphonique. Si cette injustice disparaît, une autre persistera jusqu’à ce que l’ensemble des Français disposent d’un accès à la fibre optique. Ce qui n’est pas pour demain. M. Al. De son côté, Free a annoncé en septembre un investissement d’un milliard d’euros d’ici à 2012 dans la construction d’un réseau en fibre optique et la commercialisation, au premier trimestre 2007, d’une offre à 50 mégabits par seconde pour 30 euros par mois. Ainsi, l’après-ADSL se prépare et c’est la fibre optique qui semble offrir la meilleure solution, malgré un coût de raccordement de chaque abonné quatre fois supérieur à celui de l’ADSL. 30 windowsmobile.fr Seul Microsoft Windows Mobile vous propose les logiciels de Microsoft Office sur votre mobile. Consultez votre messagerie Outlook, modifiez vos tableaux Excel et vos documents Word où que vous soyez. Maintenant, c’est vous qui décidez où, quand et comment travailler. Découvrez en plus sur windowsmobile.fr Fonctionnalités Office Word, Excel et PowerPoint incluses dans la version Microsoft Windows Mobile 5.0 pour PDA (assistant numérique personnel) uniquement. Pour l’accès à Internet, au WiFi et au téléphone, un abonnement à un service de téléphonie mobile, auprès de votre opérateur de télécommunications, est requis. © 2006 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. MIC6038_230x287_OrOff_M310.indd 1 25/10/06 18:36:5 18:36:54 0 123 vendredi 10 novembre 2006 HAUT DÉBIT Téléphoner de chez soi via Internet et poursuivre sa conversation dans la rue sur le réseau GSM, depuis le même téléphone, est désormais possible. Du moins en théorie LES TÉLÉPHONES SANS FIL Garder le même appareil pour téléphoner indifféremment sur un réseau GSM ou via Internet est désormais possible. Neuf Telecom, Orange et Free commercialisent des mobiles qui peuvent aussi se connecter à un réseau Wi-Fi. Cette technologie, qui permet de relier deux appareils via les ondes, équipe les « box » servant à se connecter à Internet. Orange le permet, avec son offre Unik. Mais attention : pour en bénéficier, il faut être un client d’Orange. Alors que Free et Neuf Telecom n’obligent pas à changer d’opérateur de téléphonie mobile pour profiter de leurs offres. Autre différence, les terminaux proposés ont des caractéristiques très variables. Neuf Telecom, dans le cadre de son offre Twin, propose A la maison, le mobile se connecte à la box et utilise le réseau Internet qui permet de téléphoner à moindre coût, voire gratuitement. Dehors, le portable est relié au réseau GSM. Grâce au téléphone unique, une conversation commencée chez soi, via Internet, peut être terminée dans la rue, via le réseau mobile. Du moins en théorie. Pour le moment, seul un téléphone au design noir, sobre et élégant mais basique, sans appareil photo. Cette fonction est disponible sur le mobile commercialisé par Free, de même que l’accès à l’Internet et l’envoi de courriels. Orange diffuse pour sa part deux téléphones à la norme Edge qui reçoivent des émissions de télévision. Joël Morio NOKIA 6136 TWIN Ce téléphone à clapet est commercialisé par Orange. Mobile quadribande avec un appareil photo et un tuner FM. 129 ¤ (réduction de 50 ¤ auprès de l’opérateur dans certains cas). Le modèle vendu par Neuf Telecom est doté de fonctions basiques mais son design est élégant. Téléphone GSM tribande et Wi-Fi. 1 ¤ ou 199 ¤, selon l’option choisie. SAMSUNG P200 Léger et complet, ce modèle est disponible chez Orange. Téléphone tribande et Wi-Fi avec un appareil photo et un lecteur MP3. 149 ¤ (réduction de 50 ¤ auprès de l’opérateur dans certains cas). FREE Le mobile diffusé par Free est sans originalité mais complet. Téléphone GSM tribande et Wi-Fi avec un appareil photo. 199 ¤. 32 ÉC OFF IA RE LE FÊ TE S ES E FR FÊT OF LE IA ÉC SP SP La chaîne hi-fi compacte par Bose : Un son exceptionnel ® « … une restitution d’une ampleur stupéfiante compte tenu de ses dimensions. » Diapason 50 € remboursés* L’héritage d’une légende. Le WAVE® Music System est la dernière chaîne hi-fi compacte issue de la recherche Bose, le numéro un mondial du son. Directement intégrés dans l’appareil, ses haut-parleurs distillent un son pur, limpide et d’une ampleur sans précédent, tandis que sa technologie exclusive du double guide d’ondes acoustiques délivre des basses encore plus douces et profondes que n’importe quel autre système de cette taille. Le son et le style. Seule la technologie Bose permet à un si petit appareil d’offrir de telles performances et un son aussi puissant. Son design élégant aux lignes épurées reflète la qualité et la simplicité. Toutes les fonctions (lecteur CD audio et MP3, radio AM/FM avec RDS, alarme) sont accessibles par une télécommande pratique et extra-plate. Polyvalent, il se connecte à un téléviseur ou un ordinateur. Jamais la hi-fi n’a été aussi simple. Découvrez-le chez vous et laissez-vous séduire. Vous pourrez tester en toute tranquillité un appareil design, simple d’utilisation et aux performances acoustiques exceptionnelles(1). Vous comprendrez aisément pourquoi il est vraiment différent des autres. 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(appel gratuit) en précisant la référence P741 (2) ou connectez-vous sur Demande d’information sans engagement Pour obtenir des informations complémentaires sur le WAVE® Music System de Bose, merci de compléter et retourner ce coupon sous enveloppe affranchie à : MRM/BOSE - 89 rue de la Faisanderie - 75116 Paris Edité par TXT4, Ltd Nom : ——————————————————— Prénom : ———————————————————— Adresse : ——————————————————————————————————————————————————————— — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — Code postal : —————————————— Ville : ———————————————————————————— Tél. : ——————————————————— E-mail : ——————————————————————————————— 쏔 En cochant cette case, j’accepte d’être contacté(e) par Bose. * Bose rembourse 50 € pour tout achat d’un WAVE Music System entre le 1er novembre 2006 et le 31 janvier 2007, et conservé à l’issue de la période d’essai de 30 jours. Offre soumise à conditions. Modalités communiquées avant toute commande. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toutes les informations nominatives vous concernant. Elles sont destinées à nos services internes et pourront être cédées à des fins commerciales sauf à vous y opposer en cochant la case ci-contre. 왏 0 123 vendredi 10 novembre 2006 HAUT DÉBIT Dans un avenir pas si lointain, l’aspect des écrans devrait de plus en plus se rapprocher de celui du papier. Une avancée qui pourrait bien venir des nanotechnologies AU-DELÀ DE LA HD, L’ARRIVÉE DES NANOS A quoi ressemblera l’écran du futur ? Quelle technologie remplacera les cristaux liquides et le plasma ? Au-delà des nouvelles technologies purement électroniques et organiques déjà en cours de développement, la solution pourrait venir des nanotechnologies. Première étape dans cette direction, l’encre électronique de l’entreprise américaine eInk, issue du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Le système développé depuis 1997 fait appel à des billes creuses de la taille d’un cheveu et emplies de pigments noirs et blancs en suspension dans un liquide. L’application d’un champ électrique permet d’attirer ou de repousser à volonté ces particules. Ainsi, un point blanc est obtenu lorsque les pigments blancs sont placés en surface. Un point noir dans le cas inverse. eInk est déjà capable de réaliser des points mixtes, mi-noir mi-blanc, en affinant sa matrice d’électrodes transparentes de part et d’autre de la couche de microbilles. Le résultat est un écran si fin qu’il devient souple, son épaisseur dépassant à peine celle d’une Une page électronique en plastique, produite par le groupe américain Plastic Logic. PLASTIC LOGIC feuille de papier. Déjà, eInk propose ses premiers modèles en couleur, grâce à des filtres. Cependant, la définition, qui atteint déjà celle du papier imprimé en noir et blanc, est divisée par trois en couleur. Et le spectre des teintes reste limité. Néanmoins, il semble bien que la voie soit ouverte vers des écrans qui se rapprochent de plus en plus de l’aspect du papier. Sony l’a bien compris puisqu’il utilise cette technologie pour le livre électronique, le Sony Reader, qu’il lance actuellement aux Etats-Unis après une première tentative au Japon en 2004 avec le Librié. A terme, eInk pourra apporter une solution pour les écrans souples mais sa matrice active semble incompatible avec de très grandes tailles. Les remarquables résultats obtenus avec les tubes cathodiques au XXe siècle pourraient engendrer une nouvelle génération exploitant le même principe du bombardement électronique de particules émettant de la lumière (phosphores), mais à l’échelle nanométrique cette fois. En fait, c’est chaque pixel du « Nano Emissive Display » (NED) qui est constitué par un tube cathodique. Au centre du dispositif, des nanotubes de carbone. La société française iNanov a développé cette technologie entre 2002 et mai 2006, date de sa mise en liquidation pour des raisons financières. « Nous avons réalisé le prototype d’un pixel de laboratoire », explique Jean-Chrétien Favreau, cofondateur et président d’iNanov. La difficulté est d’exploiter le nanotube de carbone de 100 nanomètres de diamètre comme émetteurs des électrons qui, via une chambre à vide, viennent frapper une surface couverte de phosphores qui deviennent alors lumineux. Il s’agit d’une véritable miniaturisation du tube cathodique classique. Ici, l’ensemble du dispositif ne mesure pas plus de 3 mm et peut Lire le journal sur un écran portatif et tactile, offrant un accès au Web : cela n’a rien de la science-fiction. IREX être réduit à 1 mm, selon M. Favreau. Une telle taille de pixel est adaptée à des écrans de très grande taille, comme ceux qui peuvent équiper les salles de cinéma numérique. « Cette technologie peut être utilisée à partir de tailles de 4 m sur 3 et sans limite supérieure », assure l’innovateur malheureux, qui a dû mettre la clé sous la porte malgré cinq brevets déposés et l’intérêt manifesté par des investisseurs taïwanais. Cette mésaventure regrettable ne remet pas en compte le principe des NED, sur lequel travaille Motorola depuis une dizaine d’années. Les écrans de demain ont ainsi toutes les chances de faire appel aux nano-objets dont les chercheurs commencent à peine à explorer les propriétés. Impossible, aujourd’hui, d’imaginer vraiment quelle forme prendront les supports d’affichage. Les recherches donnent néanmoins des directions 34 et le développement de la haute définition ouvre la porte aux grands formats. Au-delà de la HD, se profile sans doute l’écran géant. Plus grand, bien sûr, et plus fin. Pourquoi pas des projecteurs ? Aujourd’hui, ces derniers, malgré des progrès considérables, ne peuvent prétendre rivaliser avec le plasma et les cristaux liquides. Mais demain ? On peut imaginer leur combinaison avec des nanomatériaux utilisés pour renforcer la couleur et le contraste de l’image projetée. L’écran, dans ce cas, se présenterait comme une simple peinture spéciale applicable sur tous les supports. A moins que ce type de revêtement ne parvienne à se passer de l’illumination par un projecteur. Rien ne dit que l’écran, que l’on se félicite aujourd’hui de pouvoir accrocher au mur, ne finisse par se fondre dans ce support. M. Al. Nouvelle gamme de téléviseurs Plasma Haute Définition Pure Vision. La vie est plus intense en HD. * Le son. L‘image. L‘émotion. Avec les Plasma Pioneer HDTV Pure Vision, vivez une expérience hors du commun. Des noirs d’une profondeur inédite, des images d’un réalisme inégalé, une netteté exceptionnelle. 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