Manuscrits de Paul Verlaine - Cartonnages et illustrés

Transcripción

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PA R I S - M E R C R E D I 1 1 F É V R I E R 2 0 0 4 - E S PA C E TA J A N
PA U L V E R L A I N E
MERCREDI 11 FÉVRIER 2004
CARTONNAGES ET
ILLUSTRÉS ROMANTIQUES
PA R I S - M E R C R E D I 1 1 F É V R I E R 2 0 0 4 - E S PA C E TA J A N
PAUL VERLAINE
MERCREDI 11 FÉVRIER 2004 À 14 H 30
E S PA C E TA J A N
3 7 R U E D E S M AT H U R I N S 7 5 0 0 8 PA R I S
EXPOSITIONS
PIERRE BERÈS
14, AVENUE DE FRIEDLAND 75008 PARIS
DU 26 AU 31 JANVIER
SUR RENDEZ-VOUS
ESPACE TAJAN
37 RUE DES MATHURINS 75008 PARIS
DU 4 AU 6 ET LES 9 ET 10 FÉVRIER
LE 11 FÉVRIER DE 10 H 30 À 12 H 00
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TAJAN S.A. SOCIÉTÉ DE VENTES VOLONTAIRES DE MEUBLES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES
SOCIÉTÉ ANONYME À DIRECTOIRE ET CONSEIL DE SURVEILLANCE, AGRÉÉE EN DATE DU 7 NOVEMBRE 2001 SOUS LE N° 2001-006. N° RCS PARIS B 398 182 295
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VERLAINE Paul. Poëmes saturniens. Paris, Alphonse Lemerre, 1866 (Impr. Jouaust).
In-12 ; 1 f. blanc, [3] ff. (faux-titre, titre, et poème-épigraphe), 163 p. [+ 1 (achevé d’imprimer le 20 octobre 1866)]. – Reliure
ancienne demi-percaline bleu-gris à coins.
Édition originale du premier livre de Verlaine, tiré à 505 exemplaires et publié à compte d’auteur. Il fut salué
notamment par Victor Hugo, Théodore de Banville et Stéphane Mallarmé
Quelques légères rousseurs.
Envoi autographe au poète Joséphin Soulary :
Dans sa notice sur José-Maria de Heredia pour Les Hommes d’aujourd’hui, Verlaine, parlant du sonnet, a évoqué
Joséphin Soulary : « Soulary se créait un juste nom en travaillant, quelquefois exquisement, dans cette partie de l’art ».
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VERLAINE Paul. Fêtes galantes. Paris, Alphonse Lemerre, 1869 (Impr. de L. Toinon à SaintGermain).
In-16, 2 ff. blancs, [2] ff. (faux-titre, titre), 54 p., [1] f. (avec l’achevé d’imprimer le 20 février 1869), 1 f. blanc. – Reliure de l’époque
demi-maroquin fauve.
Édition originale, imprimée à compte d’auteur et tirée à 360 exemplaires sur papier vergé.
Envoi autographe au poète Charles Leconte de Lisle :
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L’influence de Leconte de Lisle sur le premier Verlaine des Poèmes saturniens est sensible ; Leconte de Lisle en accusa
ainsi réception : « Vos poèmes sont d’un vrai poète, d’un artiste très habile et bientôt maître de l’expression ». Par la
suite, les rapports devinrent difficiles entre les deux poètes. Si la première étude de Verlaine dans Les Hommes
d’aujourd’hui en 1885 est consacrée à Leconte de Lisle, on y sent pointer une certaine ironie, voire une antipathie, que
l’on retrouvera dans l’article nécrologique de 1894 sur l’auteur des Poèmes barbares.
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VERLAINE Paul. La Bonne Chanson. Paris, Alphonse Lemerre, 1870 (Impr. de L. Toinon à
Saint-Germain).
Petit in-12 ; 1 f. blanc, [2] ff. (faux-titre, titre), 38 p., [1] f. (achevé d’imprimer le 12 juin 1870), 1 f. blanc. – Broché ; sous étui-coffret
demi-maroquin brun.
Édition originale tirée à 550 exemplaires sur papier vélin (plus 40 grands papiers). À cause de la guerre, la mise en
vente du livre fut retardée jusqu’en 1872.
Envoi autographe :
Élie Brault, avant d’écrire quelques ouvrages dramatiques, fit une carrière de fonctionnaire et rédigea des manuels
pour les candidats surnuméraires dans l’administration (1864-1865).
Provenance : Descamps-Scrive (n° 1274) ; H. Bradley Martin (ex-libris).
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VERLAINE Paul. Romances sans paroles. Sens, Typographie de Maurice L’Hermite, 1874.
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In-12 ; 48 p., [1] f. (table). – Broché ; chemise demi-maroquin rouge à coins, étui.
VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P.V., avec cinq dessins, à un ami [Ernest Delahaye] ;
Arras, Dimanche 22 [août 1875] ; 2 p. in-8.
Édition originale, tirée à 300 exemplaires.
La couverture est à l’adresse : Paris, chez tous les libraires.
Petit manque au dos.
Envoi autographe dans le coin supérieur gauche du faux-titre à l’éditeur Alphonse Lemerre (qui a inscrit son paraphe
sur la couverture) :
Alphonse Lemerre, qui publiait Le Parnasse contemporain, fut le premier éditeur de Verlaine, et sa boutique du
passage Choiseul fut longtemps un haut lieu de la Poésie française. Verlaine évoquera son entresol où se réunissaient
les poètes et les artistes « en causeries exquises »…
Provenance : H. Bradley Martin (ex-libris).
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LETTRE ILLUSTRÉE DE CINQ DESSINS À LA PLUME, AU SUJET DES CORRECTIONS À APPORTER À UNE NOUVELLE ÉDITION
ROMANCES SANS PAROLES.
[La première édition, imprimée à 300 exemplaires à Sens en 1874, sur les presses de Maurice L’Hermitte, pendant que
l’auteur était en prison, fut très fautive ; il faudra attendre 1887 pour qu’une nouvelle édition voie le jour chez Vanier.]
DE
Verlaine part passer quelques jours à Arras, puis dans des campagnes, diverses mais proches.
Vu samedi dernier le bel adjoint, le seul adjoint, le p’tit adjoint. Mais étant moi-même en course, dus m’abstenir de
l’accompagner et de m’adjoindre aucun p’tit caf. caf., même pas sucré […]. Le Carlisse à Par“omphe” parmi des Cabaners.
Ceci d’après Nouve [Nouveau] qui le tient d’un autre. Quelque chose de grand va naître. Recueillons-nousse !!...
Enfin, après quelques autres remarques allusives (notamment à Cellulairement), et des conseils pour l’apprentissage
de l’anglais, Verlaine dresse la liste de 15 vers à corriger dans les Romances sans paroles, avec références aux pages du
volume… Enfin rectifier ainsi la date. Douvres…. Comtesse… au lieu de Rouvre et Princesse.
Au verso, Verlaine a dessiné un bonimenteur de la foire aux c’h’vaux, avec ce distique en légende :
Et lui (mais ces réacs !) le v’là qui dit sur l’heur’ :
M’sieu l’adjoint, j’suis vot’ très-honoré serviteur.
Et en marge, il a dessiné son propre portrait, avec son chapeau à la main.
Au dessous, une tête de femme au nez crochu, avec la légende : Type vu au champ de foire. Évidemment pas Artésienne.
Car on dit Artésien.
En bas, il a dessiné deux bourgeois s’éloignant en pétant à l’approche de militaires sonnant de la trompette, avec cette
légende : Cette retraite ! Entendu hier encore. Ô les oreilles. Le cœur en gueule ! Et d’autres effets. Voir ci-dessus.
Provenance : vente Latombe, janvier 1921, n° 580.
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VERLAINE Paul. Enveloppe autographe, à Edmond Lepelletier ; [1873 ?] ; 7,4 x 11,2 cm.
Enveloppe non affranchie, écrite à l’encre violette, et adressée à son ami Edmond Lepelletier, homme de lettres, 3 rue de
Mesmes, Bougival Seine-et-Oise.
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VERLAINE Paul. SAGESSE. Manuscrit autographe, signé. Un volume petit in-4 (25 x 19 cm) de
123 feuillets écrits au recto sur papier rayé. – Reliure de l’époque en chagrin noir, signée de
Loisellier, croix centrale creusée à froid sur les plats, dos à nerfs.
PRÉCIEUX MANUSCRIT COMPLET DE LA PREMIÈRE VERSION DE SAGESSE.
Les premiers poèmes de Sagesse datent de 1874 et ont été écrits à la prison de Mons, où Verlaine avait été incarcéré
après avoir tiré au revolver sur Rimbaud. En prison, il chercha dans la religion le secours à ses peines et le pardon de
ses péchés. Les poèmes religieux de Sagesse sont l’écho de cette crise mystique et de la conversion du poète. Le volume
écrit en prison, Cellulairement, ne fut pas publié, et Verlaine en répartit les poèmes dans ses différents recueils. Mais
la plus grande partie se retrouve dans Sagesse, un des grands recueils de Verlaine, et un des sommets de la poésie
religieuse, publié en 1880 après une maturation de cinq années de réflexion et de vie, de Stickney en Angleterre où il
se réfugia après sa sortie de prison en 1875, à Rethel où il trouva un poste de professeur dans une institution religieuse
de 1877 à 1879.
La page de titre est ainsi rédigée par Verlaine : Paul Verlaine – SAGESSE. – 1875-1877. – Stickney-Rethel, puis la mention
tôme II qui a été biffée ; dans le coin supérieur droit, Verlaine a inscrit cette dédicace : à ma femme ce manuscrit primitif.
1881. P.V.
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Calligraphié avec soin, avec souvent l’inscription en bas de page du premier mot du prochain vers à venir, ce
manuscrit présente cependant de nombreuses ratures et corrections, et des variantes par rapport au texte définitif.
Il donne la toute première version de Sagesse, et comprend les poèmes suivants (le premier chiffre donne la
numérotation du manuscrit, le second entre parenthèses est le numéro définitif dans l’édition originale de
Sagesse) :
PREMIÈRE PARTIE. (I)
I (I). Bon chevalier masqué qui chevauche en silence…
II. J’ai naguère habité le meilleur des châteaux… [ce poème ne sera pas publié dans Sagesse, mais dans Amour sous
le titre Écrit en 1875]
III (II). J’avais peiné comme Sisyphe…
IIII (III). Qu’en dis-tu, voyageur, des pays et des gares ?...
V (IV). Malheureux ! Tous les dans, la gloire du baptême…
VI (V). Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles…
VII (VI). O vous, comme un qui boite au loin, Chagrins et Joies…
VIII (VII). Les faux beaux jours ont lui tout le jour, ma pauvre âme…
VIIII (VIII). La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles…
X (IX). Sagesse d’un Louis Racine, je t’envie !...
XI (X). Non, il fut Gallican, ce siècle, et Janséniste…
XII (XI). Petits amis qui sûtes nous prouver…
XIII (XIII). Prince mort en soldat à cause de la France…
XIIII (XV). On n’offense que Dieu qui seul pardonne…
XV (XVI). Écoutez la chanson bien douce…
XVI (XVII). Les chères mains qui furent miennes…
XVII (XVIII). Et j’ai revu l’enfant unique. Il m’a semblé…
XVIII (XIX). Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor…
XVIIII (XX). L’Ennemi se déguise en l’Ennui…
XX (XXI). Va ton chemin sans plus t’inquiéter !...
XXI (XXII). Pourquoi triste, ô mon âme…
XXII (XXIII). Né l’enfant des grandes villes…
XXIII (XXIV). L’âme antique était rude et vaine…
DEUXIÈME PARTIE. (II)
I (I). O mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour…
II (II). Je ne veux plus aimer que ma mère Marie…
III (IV). Mon Dieu m’a dit : Mon fils, il faut m’aimer. Tu vois… [long poème religieux en neuf sections, un des
sommets de la poésie religieuse]
TROISIÈME PARTIE. (III)
I (I). Désormais le Sage, puni…
II (II). Du fond du grabat…
III (III). L’Espoir luit comme un brin de paille dans l’étable…
IV (IV). [La Chanson de rayé] Gaspard Hauser chante : Je suis venu, calme orphelin…
V (V). Un grand sommeil noir…
VI (VI). Le ciel est, par dessus le toit…
VII (VII). Je ne sais pourquoi / Mon esprit amer…
VIII (VIII). Parfums, couleurs, systèmes, lois !...
IX (IX). Le son du cor s’afflige vers les bois…
X (X). La tristesse, la langueur du corps humain…
[XI. Ce soir, je m’étais penché sur ton sommeil… Ce poème, inspiré par Rimbaud, a été biffé d’un trait dans le
manuscrit ; il ne figure pas dans l’édition de Sagesse et sera publié dans Jadis et Naguère]
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XI (XII). Vous voilà, vous voilà, pauvres bonnes pensées !...
XII (XIII). L’échelonnement des haies… (daté en fin Stickney 75).
XIII (XIV). L’immensité de l’humanité… (daté en fin Londres 75-77).
XIV (XV). La mer est plus belle… (daté en fin Bournemouth, 77).
XV (XVI). La “grande ville” ! – Un tas criard de pierres blanches… (daté en fin Paris 77).
XVI (XVIII). Parisien, mon frère à jamais étonné… (daté en fin Arras, 77).
XVII (XIX). C’est la fête du blé, c’est la fête du pain… (daté en fin Fampoux 77).
Le manuscrit comprend deux poèmes qui furent ensuite écartés par Verlaine du recueil : J’ai naguère habité… qui sera
inséré dans Amour, et Ce soir, je m’étais penché… qui ira dans Jadis et Naguère. Verlaine ajouta par la suite deux poèmes
dans la première partie (XII, Or, vous voici promus… et XIV, Vous reviendrez bientôt…), un poème dans la seconde (III,
Vous êtes calme…), remplaça le poème XI de la troisième partie par La bise se rue à travers… et reprit (XVII) le poème
Tournez, tournez, bons chevaux de bois… déjà publié dans Romances sans paroles ; ces poèmes ne figurent pas dans ce
manuscrit primitif. Le manuscrit définitif, remis en 1880 pour l’impression, appartenait à Ernest Delahaye qui le
vendit à Louis Barthou après l’avoir publié en fac-similé (1913). Une seconde édition chez Vanier en 1889 ajouta trois
poèmes nouveaux dans la troisième partie, dont un en remplacement des « Chevaux de bois ».
On a monté à la fin du manuscrit deux documents sur son histoire :
* carte de visite de Charles de Sivry, ami et beau-frère de Verlaine (Mathilde Mauté était sa demi-sœur), avec cette
attestation autographe : Je certifie que ce manuscrit de Sagesse a été longtemps en dépôt chez moi et qu’il est de la main de
l’auteur. Ch. de Sivry 29 juin 1897.
* reçu autographe de Georges Verlaine, le fils du poète (sur papier timbré à en-tête de la librairie H. Champion) : Reçu
de Monsieur Champion la somme de cinq cents francs pour prix du manuscrit de Sagesse qui est l’original. Georges Verlaine
30 Juin 1897. 3 rue Visconti.
Les deux premières pages du manuscrit ont été doublées, et quelques pages ont été renforcées aux marges extérieures
par des bandeaux de papier contrecollés au verso.
Provenance : Édouard Champion.
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VERLAINE Paul. Sagesse. Paris, Société générale de Librairie catholique, 1881 (Impr. de Charles
Hérissey à Évreux).
In-8 ; 1 f. blanc, [3] ff. (faux-titre, titre, dédicace « À ma mère »), 106 p., 1 f. blanc. – Broché ; chemise et étui percaline verte.
Édition originale, tirée probablement à 500 exemplaires sur papier vélin.
Légère restauration aux charnières.
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée PV, [à Charles Morice ?] ; Coulommes par Attigny,
Ardennes, le 31 [janvier ou février 1884] ; une page in-8 (sur papier pelure, défauts).
Recevez par ce courrier Poètes Maudits (3). Demain lettre à propos de propositions. – Acquiesce en principe…… au fait !
Il termine par la formule qui reviendra souvent sous sa plume, au cours de leur relation aigre-douce : Et je vous aime
bien, et envoie ses amitiés à Paul Bourget. En post-scriptum, il ajoute : A demain les poèmes en prose. – Mais un “Chiens”z-en otage.
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VERLAINE Paul. Les Poètes maudits. Tristan Corbière. Arthur Rimbaud. Stéphane Mallarmé. Paris,
Léon Vanier, 1884 (Imprimerie de L. Épinette).
In-12 ; [2] ff. (faux-titre, titre), 56 p. [plus 3 ff. pour les portraits sur Chine]. – Reliure de l’époque demi-percaline rouge, couvertures
imprimées conservées.
Édition originale tirée à 253 exemplaires (pas de grand papier).
Premier ouvrage en prose de Verlaine, et son premier livre publié par Léon Vanier.
C’est aussi la première édition en librairie de six poèmes d’Arthur Rimbaud.
Le livre est orné des trois portraits des « poètes maudits », tirés sur Chine : Corbière et Rimbaud d’après une
photographie de Carjat, et Mallarmé d’après le tableau de Manet.
ON A JOINT LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ D’UNE LETTRE OUVERTE À LÉON DESCHAMPS, Paris 19 octobre 1890
(1 page in-8 très remplie d’une écriture serrée), publié en « Tribune libre » dans La Plume du 15 novembre 1890, et
suscité par un article de Léon Cladel paru le 15 octobre dans cette revue. Verlaine y relate ses souvenirs sur
L’ENTERREMENT DE CHARLES BAUDELAIRE. Il commence par se rappeler une visite au cimetière Montparnasse en
compagnie de Charles Morice pour porter une couronne sur une tombe chère, et où il alla saluer ensuite la tombe de
Baudelaire, inhumé dans la sépulture du général Aupick, … et nous pûmes bientôt mélancholier et ratiociner devant la stèle
mesquine sous quoi dort tant de gloire littéraire… Bien des années avant, il avait suivi, tout jeune et tout obscur, le cercueil
de Baudelaire, depuis la maison de santé jusqu’à la nécropole, en passant par la toute petite église où fut dit un tout petit
service d’après-midi. Verlaine cite parmi l’assistance l’éditeur Lemerre, Veuillot, Houssaye, Asselineau et Banville, et il
ajoute : On remarqua beaucoup l’absence à ces tristes obsèques, de Théophile Gautier, que le Maître avait tant aimé, et de
Monsieur Leconte de Lisle qui faisait profession d’être son ami, en dépit des relations, un peu ironiques de la part de
Baudelaire, qui avaient existé entre le défunt et le barde créole…
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VERLAINE Paul. Jadis et Naguère. Poésies. Paris, Léon Vanier, 1884 (Impr. de Léo Trezenik,
Paris).
In-12, 159 p. [+ 1 (achevé d’imprimer le 30 novembre 1884)]. – Reliure cartonnage percaline brune de Pierson, couvertures bleues
imprimées conservées.
Édition originale, tirée à 500 exemplaires sur papier vélin blanc.
Envoi sur le faux-titre :
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ON A JOINT une lettre autographe, signée, de Verlaine à François Coppée ; Lundi 19 [mai 1890] ; 1 page in-8.
… Merci bien des 50 francs et de la si bonne promptitude ! Je sais toute la sympathie que vous me portez et j’en suis touché
plus que je ne le saurais dire.
J’espère être très bientôt à même de vous rembourser. En attendant soyez assuré de mes sentiments affectueux et
reconnaissants…
Il signe Votre vieux camarade P. Verlaine, et donne son adresse à l’hôtel des Mines, 125 boulevard St Michel.
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P Verlaine, à Émile Cohl ; Paris 3 février 1886 ; 2 p.
in-8 (deuil).
APRÈS LA MORT DE LA MÈRE DU POÈTE, le 21 janvier. La lettre est adressée au photographe et dessinateur
montmartrois Émile Cohl, qui sera le père du dessin animé.
Vanier vous a-t-il remis un dessin de ma mère morte dont je vous priais il y a quelques jours de faire 3 photographies grand
format, – et d’encadrer très simplement.
Et avez-vous à ma disposition une demi-douzaine de mes photographies à moi ?
Il donne son adresse : 5 rue Moreau, 6, cour Saint-François, et ajoute :
Dans mon trouble de l’autre jour, je crains d’avoir omis de vous envoyer une lettre d’invitation au service. Excusez au pauvre fils !
Venez me voir. Je suis alité, vous savez, d’un rhumatisme depuis plus de 5 mois. Vous me ferez bien plaisir. Venez bientôt. Il
se pourrait que je partisse prochainement pour un hospice afin de me guérir plus vite…
En bas de la lettre, Cohl a noté au crayon : Répondu que je n’ai jamais eu le portrait de sa mère. Envoyé les photos
demandées févr. 1886.
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VERLAINE Paul. Billet autographe, signé P. Verlaine, [à l’éditeur Léon Vanier] ; [octobre 1886 ?] ;
une page in-16 au crayon au dos d’un fragment de manuscrit folioté 28.
Prière de donner à M. Georges Vanor Louise Leclercq en vue d’articleS…
Au verso, l’annotation d’une autre main : Jeune France.
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BAC Ferdinand. PORTRAIT DE PAUL VERLAINE. Dessin original à la plume avec légende
autographe, signé en bas à droite et daté 1886 ; 27 x 20 cm. (mouillure en haut à gauche, petite
déchirure).
Paul Verlaine au coin de la rue St Jacques et de l’avenue Soufflot explique quelque chose avec autorité, explique la légende.
Remarquable portrait de Verlaine debout, de profil, vêtu d’un manteau au col de fourrure, et coiffé d’un haut de
forme. La main droite, enfoncée dans sa poche, tient Le Figaro ; la main gauche, à l’index tendu, souligne les propos
qu’il tient avec autorité.
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BAC Ferdinand. PORTRAIT DE PAUL VERLAINE. Dessin original à la plume avec légende
autographe, signé en bas à droite, daté 1887 ; 29,5 x 21 cm (petit accroc sans toucher le dessin).
VERLAINE Paul. [Les Poètes maudits. Villiers de L’Isle-Adam]. Fragment du manuscrit
autographe ; [1888] ; une page in-8 foliotée 11.
Paul Verlaine rue St Jacques dans son pardessus à parements de faux astracan 1887 (avec Henry d’Argis), explique la légende.
Fragment de l’étude consacrée à VILLIERS DE L’ISLE-ADAM, pour la seconde édition des Poètes maudits (Vanier, 1888),
ce feuillet comporte la fin de la citation du Nouveau Monde (acte III, scène 10) et neuf lignes de commentaire de
Verlaine, avec quelques variantes par rapport au texte publié.
On a, disions-nous critiqué ces deux scènes que nous citons exprès pour bien faire correspondre notre titre générique avec notre
sujet du moment.
On a eu tort car il fallait comprendre que le théâtre, chose de convention relative doit faire au poète moderne des
concessions…
Portrait de trois quarts représentant Verlaine de profil, vêtu d’un manteau au col d’astrakan, avec son crâne chauve
proéminent. La main gauche est enfoncée dans sa poche ; de la main droite, Verlaine fait un geste emphatique.
Henri d’Argis, dont Verlaine préfacera le Sodome en 1888, sera donné dans Dédicaces (XIV) comme Érudit,
graphologue et presque nécromant.
L’artiste a noté sous sa signature, d’une autre plume : offert à MM. les Directeurs de la Revue Palladienne.
[Bac à publié des «Souvenirs sur Paul Verlaine» dans la revue Palladienne, n° 9, septembre-octobre 1949].
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée PV, à Gustave Kahn ; Asile National de Vincennes,
Saint-Maurice, Août 1887 ; 2 p. in-8.
VERLAINE Paul. Les Poètes maudits. Nouvelle édition, ornée de six portraits par Luque. Paris,
Léon Vanier, 1888 (Impr. de Louis Boyer à Asnières).
IMPORTANTE LETTRE OÙ VERLAINE CITE RIMBAUD.
Le poète s’adresse à l’écrivain, critique littéraire et critique d’art Gustave Kahn, après la lecture de son premier recueil
de poésies, Palais nomades, qui rassemblait les premiers poèmes en vers libres.
In-12 ; [2] ff. (faux-titre, titre), 102 p., [1] f. (table), avec 6 portraits hors texte. – Reliure en maroquin vert, signée de Gruel ; triples
filets dorés sur les plats et le dos, cadre intérieur ; couvertures imprimées conservées.
En tête de la lettre, Verlaine a indiqué les heures de visite à Saint-Maurice : Asile National de Vincennes, Galerie Argand,
chambre 5, lit n° 13. (public admis Jeudis Dimanches et fêtes de midi à 4 heures).
Il a été tellement bousculé par affres de toutes sortes qu’il n’a pu répondre à l’envoi des Palais nomades comme il fallait,
mais il finit par me tarder de vous envoyer mes meilleures et très sincères félicitations sur ce volume qui datera. J’adore beaucoup
de vos pièces et non des moins hardies dans l’envoyage faire foutre des rimes minutieuses et des compteries par trop sur les doigts.
Cela dit, je n’en reste pas moins pour les règles très élastiques mais pour les règles quand même, mais pourquoi comme d’aucuns,
me fâcherais-je contre vous ? Ce qui est beau et bon est beau et bon parce que et quoique. Voilà je pense une formule à
n’embêter personne et ce serait la mienne si j’en avais. Et puis, dans ces Palais, que de subtilités savoureuses de la langue et
d’heureux raccourcis et d’amusantes redondances ! Bravo – et bis et ter et… indesinenter ! comme dit le divin Rimbaud.
Il paraît que vous avez vu dans la rue Tronchet […] une ou des affiches à la main avec mon nom dedans, qu’on recommandait
pour des besognes. Je suppose bien que vous n’avez pas cru un instant que je fusse pour quelque chose dans cette “publicité”.
Farce détestable ou “service” cru rendu, je me perds en conjectures à propos d’une telle lunerie.
Il lui est reconnaissant d’avoir suggéré à Dujardin de lui demander un roman pour la Revue indépendante, mais dans
la situation atroce où il se trouve, il lui faut absolument l’incitamentum d’une avance d’argent…
Un point délicat, ou plutôt bien simple. Pouvez-vous me payer tout ou partie de ce qui peut me revenir de ma copie dans la
Vogue et sur les Illuminations ? Si oui, ô faites tout de suite ! – Dujardin doit payer les vers puisqu’il en a pris de Banville
qui est très ponctuel sur cet article. Je pense que lui dont la publication est en exercice pourrait distraire de sa caisse les
quelques sous qu’il me devrait alors, tout de suite aussi, et je lui serais bien reconnaissant.
Vous qui êtes, je crois, Alsacien, (je suis Lorrain ayant opté) pourriez-vous m’indiquer quelques voies à protection auprès de
quelque société Alsaco-Lorraine ?...
Voir reproduction page précédente
Seconde édition, en partie originale, augmentée de trois nouvelles études : après Tristan Corbière, Arthur Rimbaud
et Stéphane Mallarmé, viennent Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l’Isle-Adam et Pauvre Lélian (Verlaine luimême).
Les six portraits hors texte de Marcel Luque sont tirés sur papier vélin fort, et placés en tête de chaque étude, sauf
celui de Verlaine placé face au titre.
Bel envoi autographe sur le faux-titre au poète Henri de Régnier :
Provenance : Du Bourg de Bozas-Chaix d’Est-Ange (ex-libris).
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P. Verlaine, au rédacteur en chef du Mot d’ordre ; 22
août 1887 ; 1 page et demie in-8.
Il proteste contre un article signé « Germinal », relevant parmi des phrases où il est question d’indélicatesses, ces mots “les
accidents de Verlaine”.
Comme il se trouve que ce Verlaine ne doit sa présente pauvreté qu’à une série d’“indélicatesses” légales et autres, ouvrées à
son détriment, dont il a toujours supporté les conséquences en toute dignité, permettez-lui de protester hautement contre
quelque chose qui pourrait ressembler à une insinuation attentatoire à son honneur.
Il n’a plus guère sous le soleil que sa misère, mais il tient à ce qu’elle soit respectée.
Il prie d’insérer cette lettre le plus vite possible…
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P Verlaine, à Félicien Rops ; 14 rue Royer-Collard,
Paris le 25 [mars-octobre 1888] ; une page in-8.
À PROPOS D’UNE ILLUSTRATION DE ROPS POUR PARALLÈLEMENT [qui paraîtra en 1889, sans le frontispice gravé par
Rops qui ornera, finalement, Chair, parue à titre posthume].
“Vanier” très, – moi pas, – inquiet de Parallèlement. Que devient ce manuscrit dont je devais avoir un double ? Comme c’est
pour moi une terrible affaire de SOLS, je vous serais bien reconnaissant d’un simple mot à votre si sympathiquement ami…
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VERLAINE Paul. Amour. Paris, Léon Vanier, 1888 (Impr. E. Capiomont et Cie).
In-12 ; 1 f. blanc, [3] ff. (faux-titre, titre, dédicace), 174 p., 1 f. blanc. – Reliure en demi-maroquin bleu à coins, signée de Soulhas ;
dos à 5 nerfs orné ; couvertures imprimées et dos conservés.
Édition originale.
ON A RELIÉ EN TÊTE QUATRE LETTRES ET NOTES AUTOGRAPHES DE PAUL VERLAINE.
* Note pour la correction des épreuves (1 p. in-8). Dédicace au faux titre – à mon fils / Georges Verlaine. Il attend les
secondes épreuves : Je n’aurai plus que quelques changements à faire surtout à la pièce : Paysages qui remplace la pièce
Ecrit en 1888. Il demande une jolie marque de couverture [elle sera en fait uniquement typographique]…
* Billet signé P.V. (2 p. in-16). Nous supprimons Statue pour tombeau et Drapeau blanc. L’harmonie du volume me force
à maintenir mes corrections à la ballade des ormeaux [dédiée à Léon Vanier]. Je recopierai et enverrai une pièce à la place
d’Ecrit en 1888…
* Brouillon très corrigé du poème Saint Graal (ici sans titre, il sera dédié à Léon Bloy ; 1 page et quart in-8,
déchirures) : Parfois je sens, mourant du temps où nous vivons…
* Lettre autographe signée à la Revue contemporaine,16 octobre 1885 (2 p. in-8), avec manuscrit autographe d’un
poème de six quatrains, ici intitulé Sur la route (sans titre dans Amour, c’est la pièce XI du cycle Lucien Létinois ; le
manuscrit a servi à l’impression pour la Revue contemporaine du 25 octobre 1885) , et daté en fin route d’Attigny à
Coulommes, Ardennes, 30 mai 1885 : La Belle au bois dormait. Cendrillon sommeillait…
Provenance : Robert Hoe (ex-libris).
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Voir reproductions page précédente
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée PV, [probablement à Joris-Karl Huysmans] ;
Mardi 23 [octobre 1888] ; 14 r. Royer-Collard ; 2 p. in-8 sur papier quadrillé (pli médian renforcé).
BELLE LETTRE
POÈTE.
DE L’ÉPOQUE DE LA RUE
ROYER-COLLARD,
OÙ
LÉON BLOY
ET
HUYSMANS
VIENNENT EN AIDE AU
Mon cher ami,
Si ma jambe me l’eût permis par ces temps abominables j’eusse certes été vous porter une lettre que ma “pauvreté” (lisez
misère) m’interdisait d’affranchir. Une vente de quelques pauvres bouquins m’enhardit à cette orgie ce jourdhui précisément
où je reçois votre aimable missive.
Si vous pouviez m’envoyer le plus tôt possible les 35 fr. en question PAR MANDAT, ça ferait l’affaire de mes pieds que des
chaussettes impossibles et d’infâmes “ripatons” déshonorent vraiment et justement aux yeux de ma propriétaire. Et ideo, si
possible, envoyez ça par mandat dès ce mot reçu. Ça ne m’empêcherait pas d’avoir le plus grand plaisir à vous voir mercredi
dans l’heure indiquée (7) d’autant plus que j’ai l’air d’être un ingrat, après tous les excellents et gentils services que vous
m’avez rendus, vous et le bon Bloy […]
À propos d’écriture, M. l’abbé Dewez m’a envoyé une lettre concernant Bloy que je n’ai pas jugé convenable d’envoyer à ce
dernier, tant elle était… bête ! Et comme de juste, je n’y ai pas répondu.
On m’offre un lit à l’hôpital d’Aix-les-Bains. Mais c’est toujours la même affaire ! Voyages et règlement de comptes chez ma
propriétaire qui me fait un nez long comme ça et des discours terribles dont je n’ai cure mais qui finissent par me faire tinter
une cloche de bois… provisoire, terrible aussi !
“Qu’y faire ? Ah, laisser faire !” Broussais serait là, à la rigueur !...
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P Verlaine, [à Léon Deschamps] ; Paris 25 septembre
1889 ; 3 p. in-8 sur papier quadrillé (nom du destinataire gratté en tête de la lettre).
Il est rentré le 17 septembre dans ce Broussais mien, à l’effet d’y cuver ma cure et d’attendre…
Son séjour à Aix fut propice, sa jambe va mieux, et il y retournera l’an prochain, si mes “finances” le permettent et que
je vive encore, bien entendu.
Très belles montagnes et très jolies collines en cirque. Ville pleine de “villas” et de casinos (Logeais dans faubourg plus
savoureux) un arc “romain” qui pourrait être des Batignolles, un escalier d’hôtel de ville célèbre dans toute la région. Telles
les curiosités. Ah ! dans un parc Monceaux qui serait montueux se dresse la statue de … Ganymède, et ma foi j’aime autant
ça, plastiquement et tout ! que celles élevées à tel ancien ou futur ministre… Et de citer des vers qu’il destine à la 2e édition
de Parallèlement :
Et quoi, dans cette ville d’eaux,
Trêve, repos, paix, intermède,
Encor toi, de face et de dos,
Beau petit ami Ganymède !...
Il confie son intention de quitter Vanier, pour la nouvelle édition de Parallèlement ainsi que pour une édition complète
de ses œuvres poétiques : il appert de mes traités mêmes, d’après des gens compétents, que Vanier n’a aucune prise sur moi.
Mais je veux commencer par édition à souscriptions et non publique de ma plaquette Dédicaces (où le sonnet que reçutes et
celui pour Bloy) (l’a-t-il ?). Pour ce, imprimeur, quelque papier et un tout petit crédit me seraient nécessaire. Vous, versé èschoses du Livre et connaissant gens de ces choses, pourriez-vous me renseigner là-dessus ?...
Il l’invite à venir le voir. Dites à Bloy de venir aussi : quel invisible donc !
Il donne son adresse : Hôpital Broussais, salle Lasègue. Lit 31. 96 rue Didot…
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P. Verlaine, [à l’éditeur Albert Savine] ; Hôpital
Broussais, salle Lasègue, 22 novembre 1889 ; 2 p. in-4 sur papier à en-tête de l’Administration
générale de l’Assistance publique à Paris.
LONGUE MISE AU POINT POUR L’ÉDITION DE BONHEUR ET HISTOIRES COMME ÇA.
On me rapporte de vous des propos que je me permets de traiter de fantastiques. Quoiqu’ils me concernent et qu’ils fussent de
nature à fort me déplaire s’ils avaient le moindre fondement de vraisemblance, je n’en retiens qu’un, m’attribuant la paternité
d’une lettre à vous adressée du temps de votre séjour à Sainte-Pélagie, lettre “où je vous disais” n’être que pour très peu
l’auteur d’Histoires comme ça. J’oppose à cette assertion le plus formel démenti. Ou votre mémoire vous trompe ou vous êtes
la dupe d’une malpropre mystification. Je serais même heureux et j’ai le droit en quelque sorte d’exiger, du moment que vous
parlez ainsi de moi, que vous me montriez ce faux, s’il existe. Mon honneur littéraire auquel je tiens autant qu’à mon honneur
d’homme me fait une loi de réprimer, de faire punir, s’il est possible, de telles infamies, et j’estime que vous devriez m’y aider.
Puis il en vient aux affaires proprement dites :
Je vous ai en effet écrit souvent, vous demandant des comptes que vous ne m’avez jamais rendus et que je réclame encore
aujourd’hui, très instamment. Comptes d’argent et de manuscrits. C’est la dernière fois que je vous écris à ce sujet, comptant
que vous me donnerez enfin la satisfaction à laquelle j’ai droit. Y comptant absolument.
Vous avez mon manuscrit complet de prose. J’en suis sûr et certain. S’il vous manque quelque chose, c’est vous ou quelqu’un
chez vous qui l’aurez égaré dans l’un de vos déplacements ; mais je puis malheureusement vous affirmer que vous ne m’avez
jamais confié qu’une nouvelle qui vous a été rendue il y a déjà bien longtemps. […]
Bonheur a 900 vers dont vous tenez plus des 3/4. J’y travaillerai jusqu’à la fin de l’année et nous pourrons le publier dès
Janvier.
Mais rien ne vous empêche de commencer la publication du volume de prose après classement définitif. Tous ces retards sont
à mon détriment et je ne puis concevoir pourquoi ils existent après vos promesses devant témoins…
Il aimerait pouvoir publier dans des journaux une ou deux nouvelles ou poèmes en prose…
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P. Verlaine, à Léon Deschamps, rédacteur en chef et
directeur de La Plume ; [Hôpital Broussais] Jeudi 19 décembre 1889 ; 2 p. in-8 sur papier
administratif de l’Assistance publique à Paris, et adresse avec timbres et cachets postaux.
À PROPOS DE L’ÉDITION DE DÉDICACES, recueil publié en mars 1890 à la suite d’une souscription lancée par Léon
Deschamps et sa revue La Plume, avec un portrait de l’auteur gravé par Maurice Baud en frontispice.
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée Paul Verlaine, à l’éditeur Albert Savine ; Hôpital
Broussais, salle Lasègue, Vendredi 11 octobre 1889 ; une page in-4 sur papier à en-tête de
l’Administration générale de l’Assistance publique à Paris (fentes au pli réparée).
SUR LA PRÉPARATION DE BONHEUR.
Je vous enverrai demain pour être insérées à la Revue Indépte deux pièces de vers destinées à Bonheur, (recueil auquel je mets
la dernière main et dont je vous reparlerai sous peu). Ces pièces, à la place d’une autre déjà en la possession de la Revue, mais
qui a paru autre part à mon insu. Celles-ci sont entièrement inédites.
Je vous serais infiniment obligé de bien vouloir au premier jour me confier contre reçu le manuscrit d’Histoires comme ça
pour prendre copie de quelques fragments que je voudrais faire paraître dans des journaux avant la publication en volume.
Remacle pourrait se charger de ce soin.
Pourriez-vous m’envoyer sans inconvénient un Brelan d’Excommuniés de Léon Bloy, que je ne vois plus depuis un temps
infini et à qui je vous prie de serrer la main de ma part quand vous le verrez…
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L’Anglois me montre le n° de La Plume où l’on parle de moi en termes affectueux et flatteurs mais vraiment lacrymatoire
trop. Il demande d’insérer un rectificatif.
Il faut aller chercher le bois gravé chez Baud. Je tiens particulièrement à ce dessin. (À propos, veuillez le plus tôt possible
me rendre l’autre, mon dessin. J’y tiens pour publication postérieure.)
Il reste toujours convenu que le volume ne portera aucun nom d’éditeur, le mien, le vôtre, la Plume, rien ?
Il se plaint d’avoir reçu d’Édouard Dubus une lettre étrange qui débute par une contrevérité, continue par une équivoque
et finit par une assertion fausse. Le point est qu’il s’est livré sur moi et sur Cazals à des potins odieux et de la part de quelqu’un
qui me respecte et s’en prévaut dans sa missive, inconcevables sans dessous vilains, et qu’il ait à cesser bien vite, autrement les
choses tourneraient mal. […]
Il y a d’ailleurs dans votre entourage des gens, très jeunes, qui se mêlent par trop de moi. Ces gens-là ne m’ont jamais rendu
aucun service et je ne leur en demande qu’un, c’est de voir à leurs propres affaires. Vous savez de qui je veux parler et, si vous
en avez l’occasion, je vous serais obligé de leur dire ça de ma part.
Il évoque ensuite Charles Morice : J’apprends qu’il doit venir me voir. Je l’attends avec impatience et lui en veux de son long
silence vis à vis de moi qu’il sait qui l’aime bien et adore son talent.
Il espère sortir vers le 15 janvier. Y aura-t-il croyez vous, assez de souscriptions jusque là pour me fournir une somme
adéquate à mes primes besoins…
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée Paul Verlaine, à l’éditeur Albert Savine ; Hôpital
Broussais, salle Lasègue, [décembre 1889 ?] ; 2 p. in-4 sur papier de l’Administration générale de
l’Assistance publique à Paris (fente au pli réparée).
LONGUE LETTRE À PROPOS DE SES PROJETS EN VERS ET EN PROSE, BONHEUR ET HISTOIRES COMME ÇA.
Cazals va lui apporter 4 petits chapitres de la série “Gosses”, dont 4 ou 5 autres vont paraître dans Art et Critique, une
nouvelle : La Main du Major Müller, et 3 gros articles (Vieille Ville). Il va également lui envoyer la nouvelle Charles
Husson, parue en 1888 dans la Revue indépendante, et que vous aurez demain ou après corrigée et augmentée, sous le titre
de Rampo !
M. Cazals vous apporte aussi 6 poèmes nouveaux de Bonheur, en tout 384 vers. D’autres sont en train et vous les aurez au
fur et à mesure. Le volume qui est complet sera donc encore augmenté selon votre désir.
Une petite avance l’obligerait fort, pour les menues dépenses à l’hôpital.
Pour le volume de prose, je crois qu’il serait urgent de commencer l’impression des nouvelles dans cet ordre.
Deux Mots d’une fille
Rampo !
Extrêmes Onctions
L’Abbé Anne
La Main du Major Müller.
Histoire d’un regard.
Conte de fée
Pour les Aventures d’un Homme simple, l’ordre y sera mis la semaine prochaine au plus tard.
Il demande un état de ses comptes, ainsi qu’une vingtaine de biographies des Hommes du jour destiné à un volume,
Quelques-uns (que je vous ai remises dans le temps), dont nous parlerons plus tard.
Voilà bien des choses, mais du moins cette fois-ci nous semblons d’accord et je ferai de mon côté tout le possible pour que cette
position réciproque continue.
Il termine en promettant pour bientôt le complément des deux volumes...
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VERLAINE Paul. Parallèlement. Paris, Léon Vanier, 1889 (Impr. de Charles Hérissey à Évreux).
In-12 ; 2 ff. blancs, [3] ff. (faux-titre, titre, Préface), 116 p., 1 f. blanc. – Broché.
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Bel exemplaire broché, à l’état de neuf.
VERLAINE Paul. Reçu signé Paul Verlaine ; Paris 4 septembre 1891 ; une page in-8 oblong sur
papier quadrillé, avec timbre fiscal.
On a inséré en fin un feuillet double imprimé, plié, avec la pièce Chasteté.
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NIEDERHAUSERN-RODO Auguste de. BUSTE
largeur 11 cm, profondeur 9 cm.
DE
VERLAINE. Plâtre, signé ; hauteur 24 cm,
Ce beau buste, très expressif, signé ARODO sur le côté droit, est une des quatre études faites en 1889 par le jeune
sculpteur suisse Auguste de Niederhausern-Rodo (1863-1913), dont il s’inspira pour son monument à Verlaine du
jardin du Luxembourg, inauguré en 1911.
Verlaine a consacré un poème de Dédicaces (LXVIII) à son buste par Niederhausern, évoquant « cette tête pesante » que
le sculpteur a si bien rendue, et qui a frappé Laurent Tailhade célébrant ce « front dévasté par le génie ou la douleur
[…] Dans le buste excellent qu’il en a fait, le sculpteur Auguste de Niederhausern sut dégager merveilleusement le
caractère pour ainsi dire sacré de ce visage marqué du signe de la Muse » (La Plume, 15 novembre 1894).
CESSION DES CHANSONS POUR ELLE.
Reçu de Monsieur Vanier libraire-éditeur la somme de DEUX CENTS FRANCS pour droit exclusif de publier et vendre un petit
volume de chansons intitulé “Chansons pour Elle” dont je lui remets le manuscrit ce jour.
L’auteur a inscrit la date Le 4 7bre 1891 et ses initiales sur le timbre fiscal.
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VERLAINE Paul. [À Raoul Ponchon (Conseils dans sa manière)]. Poème autographe, signé ;
[1891] ; 2 p. in-8 recto-verso (pli fendu réparé).
MANUSCRIT DE PREMIER JET D’UN POÈME D’INVECTIVES (1896), recueil dont Verlaine a marqué le titre en haut du
manuscrit à l’encre, avec le numéro 49 au crayon.
Référence : François Ruchon, Verlaine, documents iconographiques (Genève, Pierre Cailler, 1947), pl. CLXIII (buste n° 3).
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[VERLAINE Paul]. Photographie originale par DORNAC ; [1892] ; 14 x 18,8 cm., montée sur
carton (Dornac Phot.-Éditeur, 34, rue Gassendi, Paris).
Célèbre photographie par DORNAC pour la série Nos contemporains chez eux. Verlaine est attablé au café François Ier,
boulevard Saint-Michel, assis sur la banquette, l’air rêveur ; il a devant lui un verre d’absinthe, un encrier et des
papiers ; sur le coin de la table, il a posé son chapeau et sa canne.
Ponchon, vous n’êtes pas raisonnable non plus.
Ecoutez ma semonce…
Ce poème de neuf quatrains fait suite à d’autres vers adressés à Raoul Ponchon, qui furent recueillis dans Jadis et
Naguère (Conseil falot) et Dédicaces.
Dornac a fait à la même époque trois photographies de Verlaine dans ce café qu’il fréquentait assidûment. Léautaud
l’a décrit ainsi : Il était là, assis à une table, devant un breuvage, fumant sa pipe, ayant l’air d’écouter, je dis : l’air…,
certainement l’esprit plutôt ailleurs, ou somnolent, sous l’effet d’un état d’ivresse qui paraissait lui être constant.
Verlaine répond ici à la condamnation de Ponchon, le 11 novembre 1891, à quinze jours de prison pour outrages à la
morale publique, pour sa « gazette rimée », Vieux Messieurs, publiée dans le Courrier français du 13 septembre.
Ici sans titre, le poème sera intitulé dans Invectives : À Raoul Ponchon, avec le sous-titre (Conseils dans sa manière) ; il y
porte le numéro XLIX.
Le manuscrit présente de nombreuses ratures et des corrections, et des variantes par rapport au texte d’Invectives. Cinq
vers ont été biffés, et plusieurs ont été modifiés dans l’édition, qui a atténué en remplaçant par m… le mot écrit ici en
toutes lettres aux vers 48 et 49 :
En place de biftecks, au lieu de tel rata,
De manger de la merde
Qu’il mange de la merde ou non, dites un peu
Si cela vous regarde…
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VERLAINE Paul. Liturgies intimes. Paris, Bibliothèque du Saint-Graal, mars 1892 (Typographie
de E. Plon, Nourrit et Cie).
In-12 ; [3] ff. (faux-titre, frontispice, titre), 31 p. – Relié à l’époque demi-percaline grise à coins sur brochure, couvertures imprimées
conservées.
En frontispice, beau portrait de Verlaine par L. Hayet, tiré sur Japon.
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P. Verlaine, à « Desjardins » [Édouard Dujardin ?] ;
Hôpital [Broussais] 13 janvier 1893 ; une page in-8 sur papier quadrillé (déchirure réparée en haut
de la page).
[Au retour de sa tournée de conférences en Hollande à l’automne 1892, qui lui avait rapporté 600 francs, Verlaine en
est aussitôt dépouillé par Eugénie Krantz ; il trouve refuge à l’hôpital Broussais du 19 décembre au 17 janvier 1893 ;
en février, il partira pour une tournée de conférences en Belgique.]
Je m’adresse à votre générosité bien connue pour en solliciter un secours pécuniaire qui me mît à même, avant toutes choses,
de sortir décemment de l’hôpital et de reprendre en quelque sécurité le cours de mes travaux. Je suis un homme de lettres
malade, infirme presque, et très pauvre en dépit d’un réel courage à l’ouvrage comme on dit. Mon nom ne vous est sans doute
pas inconnu et c’est avec espoir que j’attends votre réponse…
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VERLAINE Paul. Billet autographe, signé P. Verlaine, à l’éditeur Léon Vanier, suivi d’un reçu
signé de Philomène Boudin ; 11 août 1893 ; 2 p. in-12.
Vous avez dit à Philomène de repasser dans quelques jours et je vous la renvoie parce que j’ai vraiment besoin d’argent. Sans
le sou à l’hôpital c’est triste…
Sur l’autre feuillet, Philomène Boudin a signé le même jour ce reçu : Reçu de Mr Vanier pour Mr Verlaine et autorisée
par lui la somme de Cinq pour cession exclusive à lui faite de la pièce de vers “Ex inno” [Ex imo, poème mystique et
profane où le poète dialogue avec Jésus, daté du 8 août et publié dans Le Figaro du 12, recueilli dans Poèmes divers].
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VERLAINE Paul. Lettre autographe, signée P Verlaine, aux rédacteurs d’une revue ; Paris 5
septembre 1893 ; une page in-8 oblong (petite restauration).
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VERLAINE Paul. Imprécations. Poème autographe (signature apocryphe) ; [Hôpital Broussais fin
1892 ou début janvier 1893] ; une page in-8 sur papier administratif de l’Administration générale de
l’Assistance publique à Paris (trace de pli).
PIÈCE IX
Vanier.
DE
DANS
LES
LIMBES, recueil de vers d’amour adressé à Philomène Boudin et paru en mai 1894 chez
Le poème se compose de deux dixains, numérotés I et II ; le titre et la numérotation n’ont pas été retenus dans
l’édition. Le manuscrit a servi pour l’impression. Dans le coin supérieur gauche, Verlaine a inscrit le titre Dans les
Limbes.
Des méchants, ou, s’ils aiment mieux, des indiscrets
Sinon des envieux que je pardonnerais,
S’ils ne te faisaient pas, bon chéri, de la peine,
Tant leur manège est nul, tant leur malice est vaine,
Ont essayé, même s’efforcent d’essayer
À nouveau de nous désunir, d’entrebâiller
La porte à la querelle, au soupçon qui gourmande,
À la colère à qui lors, l’ouvrir toute grande,
Et qui rugit avec un couteau dans la main…
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Je renouvelle l’autorisation déjà donnée à Mademoiselle Boudin, Philomène, qui prend la peine d’aller voir à la Revue, au
cas où mes vers “Grande Amie” [À ma femme, publié dans Le Figaro du 9 septembre 1893] et ma nouvelle Conte
Anarchiste devaient être insérés, de toucher le montant s’il y a lieu. Ça me rendrait un grand service, après quoi, je vous le
redis encore, j’espère pouvoir régulariser mes demandes de paiement. Il demande quelques exemplaires du n° contenant :
“Assez !”.
Et il ajoute sous sa signature : toujours Hl Broussais.
38
VERLAINE Paul. À l’Aimée. Poème autographe, signé Paul Verlaine ; Hôpital Broussais 18
septembre 1893 ; 1 page in-8 (mouillures au bas du feuillet, encre un peu pâle).
Mise au net du sonnet publié, avec quelques variantes, dans la Revue blanche de février 1894, sous le titre Contre la
Jalousie. Le texte du présent manuscrit est celui d’À l’Aimée, tel qu’il fut recueilli dans la deuxième édition,
considérablement augmentée, de Dédicaces, parue le 22 décembre 1894 chez Vanier. Verlaine a marqué le titre du
recueil dans le coin supérieur gauche.
Voici des cheveux gris et de la barbe grise.
Tu me les demandas en un jour d’enjouement
Pour, disais-tu, les encadrer bien gentiment
Autour de ce portrait où ma “grâce” agonise…
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* Femmes. Imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part. [Londres, Charles Hirsch, 1893]. In-12 ; 71 p. ; couverture
verte imprimée en lettres dorées.
Seconde édition, hors commerce, tirée à 480 exemplaires sur papier vergé de Hollande (plus 20 Japon), n° 330.
* « Hombres » (Hommes). Imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part. [Paris, Albert Messein, 1903]. In-12, [2]
ff. (faux-titre, titre), 48 pages (mal chiffrées 44, corrigées à la main), [2] ff. (table) ; couverture beige imitation cuir
imprimée en lettres dorées.
Édition originale, tirée à 500 exemplaires sur papier vergé de Hollande (plus 25 Japon), n° 441.
* Les Amies. Scène d’amour sapphique. Sonnets par le licencié Pablo de Herlagnèz. Ségovie, 1870. In-16 ; 16 p. ; broché
avec ses couvertures imprimées (en p. 4 de couv., liste de deux Ouvrage curieux sur la flagellations [sic] et de Tit-bits for
flagellants) ; petits accidents marginaux sur la couv.
Édition clandestine, tirée à 100 exemplaires sur papier vergé.
Cette plaquette, non reliée, est glissée dans un soufflet en papier peigné sur le second contreplat.
42
41
39
VERLAINE Paul. Enveloppe autographe, à José-Maria de Heredia ; [1893 ?] ; 11,3 x 14,5 cm,
cachet encre de la Librairie Léon Vanier.
Enveloppe non affranchie, expédiée depuis la Librairie Léon Vanier au poète José Maria de Heredia, rue Balzac.
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VERLAINE Paul. Odes en son honneur. Paris, Léon Vanier, 1893 (Impr. de Charles Hérissey à
Évreux).
In-12 ; [2] ff. (faux-titre, titre), 54 p., [1] f. (table). – Reliure en veau blond glacé, signée de Gruel ; cadres de petits motifs dorés sur
les plats, dos orné, dentelle intérieure, gardes et doublures de soie vieux rose ; couvertures imprimées et dos conservés.
Édition originale, imprimée sur papier vélin ivoire.
Éraflure sur le plat supérieur.
Sur le faux-titre, longue dédicace de Gaston Riou à Florence Blumenthal (1924).
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VERLAINE Paul. [Œuvres libres]. Recueil des trois ouvrages érotiques sous une même reliure en
demi-chagrin tête de nègre à coins, fermoir en argent ; titre au dos : P. VERLAINE ILLISIBLE.
CURIEUSE RÉUNION DES RECUEILS ÉROTIQUES DE VERLAINE.
26
VERLAINE Paul. CONFESSIONS de Verlaine. Notes sur ma vie. Manuscrit autographe, signé. Un
volume petit in-4 (22 x 16 cm), 185 feuillets écrits au recto et montés sur onglets. – Reliure en
maroquin violet sombre signée de Marie Brisson (fille adoptive et élève de Carayon), les plats ornés
de petites pièces de maroquin lilas et de filets à froid, dos à quatre nerfs ornés de filets à froid, non
rogné, cadre intérieur orné, avec les jolis papiers de garde et de contre-garde caractéristiques de
cette artiste.
MANUSCRIT
DE TRAVAIL, COMPLET, DES
ENFANCE JUSQU’À LA RENCONTRE AVEC
CONFESSIONS
RIMBAUD.
DE
VERLAINE,
RÉCIT DE SA VIE DEPUIS SA PLUS TENDRE
La première partie de ces Confessions (chapitres I à XV) fut publiée en feuilletons dans le Fin de Siècle de septembre à
novembre 1894, puis l’ensemble en volume en juin 1895 sous le titre Confessions. Notes autobiographiques aux
Publications du Fin de Siècle. Verlaine fut payé 50 centimes par ligne de copie pour cet ouvrage.
Le manuscrit, qui a servi pour l’impression, est divisé en 34 chapitres, numérotés de I à XXXIV (la Deuxième partie
commençant au chap. XVI). Chaque chapitre porte une pagination séparée, et chacun précédé du titre Confessions de
Verlaine. Notes sur ma vie, chacun portant en fin la mention (à suivre) et la signature du poète, ainsi qu’en marge le
compte final des lignes du dit chapitre. Il est écrit sur des feuillets d’origine diverses : les neuf premiers chapitres sur
un papier ligné, le chapitre XVI sur un grand papier folio, et à partir du chapitre XIX sur du papier administratif de
l’Assistance publique.
Écrit au fil de la plume, le manuscrit présente un grand nombre de corrections, repentirs, additions marginales et
interlinéaires, ainsi que quelques passages biffés.
Verlaine égrène ses souvenirs, depuis sa plus tendre enfance, jusqu’à la rencontre avec Rimbaud en septembre
1871 ; il devait rédiger la suite de ces Confessions, mais la mort l’en empêcha. Comme l’écrit Pierre Petitfils,
« l’ouvrage illustre cette réflexion d’André Malraux dans ses Antimémoires : La vérité d’un homme, c’est d’abord ce
qu’il cache ; il cache en effet beaucoup et se complaît à sculpter son personnage, le blanchissant le plus souvent, le
noircissant quelquefois à plaisir pour mieux se faire pardonner (le but d’une confession n’est-il pas d’obtenir
l’absolution ?). Le style est celui de la conversation plus que d’un ouvrage composé. La naïveté est souvent
préméditée ».
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Le récit commence par la naissance de Verlaine en 1844 à Metz, où son père, capitaine du Génie, était en garnison ; il
se lie avec sa chère cousine Élisa, qui plus tard lui fournit l’argent nécessaire à la publication de mon premier livre, ces
Poèmes saturniens où éclate bien le moi fantasque et quelque peu farouche que j’étais… Puis la famille se déplace à
Montpellier, près d’une boutique de marchandes de jouets ; le petit Paul est effrayé par la vision des « fantômes », les
pénitents ; il raconte l’anecdote du scorpion tombé dans un verre d’eau sucrée. Il évoque la vie à Montpellier, la
proclamation de la République en 1848, puis le retour à Metz. Sans vocation alors pour la poésie, il se livrait avec
passion au dessin. Il raconte les premières amours enfantines avec la petite Mathilde. Puis c’est le départ pour Paris,
la promenade sur les boulevards, l’installation aux Batignolles, le pensionnat, et le coup d’État du 2 Décembre. Il
tombe malade, et en proie à un délire violent et multiforme, tantôt riant, tantôt sanglotant, hébété tour à tour et raisonneur.
28
Adorant son père, il conçoit alors une affection toute particulière pour sa mère à cause des soins qu’elle lui prodigue.
Il raconte sa vie à la pension, le réfectoire, les camarades, la première communion, puis l’entrée au lycée Bonaparte, ses
professeurs, les cours dans la vieille Sorbonne (il recopie alors son poème Oxford)… Revenant en arrière, il évoque les
premières manifestations de la sensualité (des enfantillages sensuels, … des jeunes garçonneries partagées au lieu de
rester… solitaires), les lectures licencieuses, et l’influence frappante des Fleurs du Mal de Baudelaire et des Cariatides de
Théodore de Banville qui l’ouvrent à la poésie et marquent ses premiers essais : un drame sur Charles VI le Fou, un
Louis XV en six actes… Il écrit dès lors de nombreux poèmes, dont la plupart des Poèmes saturniens, et il cite plusieurs
de ses productions de jeunesse. Il est aussi marqué par Glatigny, Catulle Mendès, qu’il évoque avec une certaine
émotion. Le bachot passé, et hanté par la Femme, il dérobe dix francs à sa mère et se rend pour la première fois dans
une maison close… Puis il confesse son vice impardonnable : La manie, la fureur de boire… Il raconte deux
événements douloureux : la mort de son père, et celle de sa cousine Élisa, dont il se consola avec l’absinthe du soir et de
la nuit, cette atroce sorcière verte… Il évoque avec émotion la rencontre de Mathilde qui va devenir sa femme. Puis il
raconte la genèse de La Bonne Chanson, souvent citée, les charmants événements de l’idylle favorisée par Charles de
Sivry, les fiançailles, et une visite à Sainte-Beuve. Il évoque le Parnasse contemporain, les réunions autour de Coppée,
Leconte de Lisle, Banville, Nina de Callias… Il recopie le poème qu’il a dédié à Mme Marie Mauté, la mère de
Mathilde, qu’il aimait beaucoup, ainsi que deux poèmes écrits alors pour Mathilde : O l’Innocente que j’adore… (8
quatrains), et Tu parles d’avoir un enfant… (2 strophes). C’est enfin le mariage, aux premiers jours de la guerre, et la
nuit nuptiale : il y eut dans ces divines heures autant de délicatesse de ma part et de pudeur de la sienne que de passion réelle,
ardente, des deux côtés… Arrivent alors les nouvelles du désastre, la chute de l’Empire, le service de la Garde Nationale,
et les premières scènes à la suite de rentrées tardives et avinées ou absinthées, le siège de Paris, la Commune, et d’autres
scènes… Et tout alla cahin-caha dans ce ménage… jusqu’à l’arrivée à Paris, vers octobre 1871, d’Arthur Rimbaud, pour qui
ma femme conçut tout de suite une jalousie absolument injuste, alors ! … Il ne s’agissait en principe, non pas même d’une
affection, d’une sympathie quelconque entre deux natures si différentes que celle du poète des Assis et la mienne, mais bien
d’une admiration, d’un étonnement extrêmes en face de ce gamin de seize ans qui avait dès alors écrit des choses, a dit
excellemment Fénéon, « peut-être au-dessus de la littérature »… Et il conclut ces Confessions, qui comme son œuvre en
prose et en vers, témoignent de beaucoup de défauts, de vices même, et d’encore plus de malchance, plus ou moins dignement
supportée…
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45
43
LE MANUSCRIT EST ENRICHI À LA FIN DE SIX DESSINS, DONT UN DE VERLAINE ET CINQ DE FRÉDÉRIC-AUGUSTE
CAZALS, qui sont comme des illustrations à ces Confessions. Le premier et le troisième sont la copie d’un médaillon à
la gouache du poète âgé de quatre ans, et coiffé d’un curieux bonnet, évoqué au premier chapitre (14x9,5 cm, encre,
crayon bleu et gouache ; le même agrandi, 21x16 cm sur calque, plume et crayon bleu). Le second, intitulé A
Montpellier, représente un pénitent en cagoule et robe noires, tenant un cierge ; souvenir qui a fortement frappé le
jeune Verlaine (18x11 cm, plume, lavis d’encre noire et crayon bleu). Le quatrième est un dessin de Verlaine luimême, signé en bas des initiales et légendé par lui (8 ans), où il s’est représenté en pied, coiffé d’une casquette à gland
et tirant par une ficelle un canon miniature (26x15 cm, déchirure au bas) ; ce dessin a été fait en septembre 1894. Le
cinquième est un dessin de Verlaine en uniforme de collégien, fumant une cigarette (19x8,5 cm, fusain, crayon bleu
et gouache, signé FAC) ; le sixième dessin, monté au-dessous du précédent, et un petit portrait de Victor Hugo en
médaillon (diamètre 7 cm, plume et crayon bleu).
VERLAINE Paul. Enveloppe autographe, à Gustave Kahn ; [Paris 8 janvier 1895] ; 9,5 x 12 cm,
avec timbre et cachets postaux.
Enveloppe adressée à l’écrivain et critique Gustave Kahn, à “la Société Nouvelle”, 45 Avenue Trudaine.
44
VERLAINE Paul. Chair (dernières poésies). Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1896 (Impr.
de J. Royer à Annonay).
In-12 carré ; 42 p. (frontispice entre les p. 4 et 5), 1 f. blanc. – Broché.
Édition originale, tirée à 1.000 exemplaires (plus 12 Japon).
Frontispice de Félicien Rops.
Provenance : Jules Le Petit (1918, n° 3064), puis René Gimpel.
45
VERLAINE Paul. Feuille avec sept dessins originaux à la plume ; à vue 28,5 x 20,5 cm. (encadré).
BAUDELAIRE DESSINÉ PAR VERLAINE.
Portrait en pied de Baudelaire, mains enfoncées dans les poches de son manteau, coiffé d’un gigantesque haut de
forme.
Verlaine a dessiné sur la même feuille six têtes d’hommes ou de femmes, la plupart de profil, dont un autoportrait, et
peut-être la tête de Victor Hugo.
Ancienne collection du poète et critique d’art Yvanhoé Rambosson (1872-1943), à qui Verlaine l’avait donné.
Références : Notes pour une iconographie du poète Charles Baudelaire (in Tombeau de Charles Baudelaire, 1896), n° XVI ;
Féli Gautier, Charles Baudelaire (Éditions de La Plume, 1903), pl. V, p. 12 ; Claude Pichois et François Ruchon,
Iconographie de Charles Baudelaire (Genève, Pierre Cailler, 1960), n° 206 ; Claude Pichois, Album Baudelaire
(Bibliothèque de la Pléiade), n° 300.
30
31
46
CURILLON Pierre. BUSTE
profondeur 16 cm.
DE
VERLAINE. Plâtre peint, signé ; hauteur 33 cm, largeur 15 cm,
Le sculpteur Pierre Curillon (1866-1954), originaire de Tournus, exposa au Salon des Artistes français à partir de 1896.
Ce beau buste, peint en vert bronze, est signé sur le socle à droite.
Voir reproduction page ci-contre
47
CURILLON Pierre. BUSTE DE VERLAINE. Bronze patiné, signé ; hauteur 33 cm, largeur 15 cm,
profondeur 16 cm.
Le sculpteur Pierre Curillon (1866-1954), originaire de Tournus, exposa au Salon des Artistes français à partir de 1896.
Ce beau buste, en bronze patiné, est signé sur le socle à droite.
48
FANTAUZZO Carmelo (?). BUSTE DE VERLAINE. Bronze patiné, signé ; hauteur 8 cm, largeur
6,5 cm, profondeur 7,5 cm.
La signature portée sur le contrefort droit de ce petit buste est difficilement lisible. Il s’agit probablement du sculpteur
sicilien Carmelo Fantauzzo, natif de Barrafranca.
Voir reproduction ci-dessous
48
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46
47
CARTONNAGES ET ILLUSTRÉS ROMANTIQUES
MERCREDI 11 FÉVRIER 2004 À 15 H 15
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ALHOY Maurice et Louis Lurine. Les prisons de Paris.
In-8, 272 x 174 : (3 ff.), vi, 544 p., (2 ff.), 34 pl. , couverture illustrée. – Reliure à dos et coins de maroquin vert sombre, signée de
Canape ; filets dorés sur les plats, dos lisse orné de motifs de feuillages et de filets droits et courbes dorés, tête dorée, non rogné,
couverture conservée.
Paris, Gustave Havard (Impr. Lacrampe), 1846
Histoire, types, mœurs, mystères. – Édition originale et premier tirage des 34 planches et des 120 vignettes dans le texte,
gravées sur bois d’après Bertall, Janet-Lange, Eustache Lorsay, Jules David, Pinot, Édouard de Beaumont, Frère,
Lecurieux et Ferdinand Castau.
Sans la planche Une fouille à la bastille, parfois ajoutée à la page 476, mais non mentionnée dans la table des
gravures. – Exemplaire avec les deux plats de la bonne couverture générale verte illustrée, imprimée par Lacrampe.
250 €
51
ANAÏS F***. Les paquerettes.
In-8, 275 x 182 : front., 208 p., 3 pl. – Reliure d’édition en percaline bleu sombre ; fers dorés et mosaïqués sur les plats et le dos,
tranches dorées.
Limoges, Paris, Martial Ardant frères, 1857
Contes dédiés à ses petits-enfants… suivis des Aventures d’une poupée.
Recueil de dix-huit contes pour enfants, dont les neuf derniers extraits de L’Ami des enfants de Berquin. Le texte est
encadré de deux filets noirs. – L’illustration se compose de jolies lettrines historiées gravées sur bois et de quatre
lithographies hors texte anonymes, dont l’une en frontispice. – Excellent exemplaire dans sa reliure décorée d’édition.
100 €
52
ARIOSTE. Roland Furieux.
2 vol. in-8, 250 x 159 : portr., (2 ff.), 340 p., 52 pl. ; front, (2 ff.), 334 p., 36 pl. – Reliures d’édition en percaline bleu sombre ; les plats
et les dos décorés de plaques dorées, avec initiales AM dorées au centre des premiers plats, tranches dorées.
Paris,
Ruel aîné (Impr. Arbieu), (1850 )
Traduction du comte de Tressan, illustrée des 86 planches, dont le portrait de l’Arioste, de l’édition en trois volumes
parue chez Knab en 1839, gravées d’après les dessins de Girardet, Tellier, Français, Meissonier, etc., enrichie de quatre
planches supplémentaires, de 1839. L’illustration du chant 26 sert de frontispice au second volume. – Jolis bandeaux,
lettrines et culs-de-lampe, gravés sur bois.
Piqûres éparses, un cahier du premier volume en partie détaché. – Reliures d’éditions bien conservées.
150 €
99
2
3
53
BALZAC Honoré de. Contes drolatiques.
In-8, 196 x 123 : xxxi, 614 p., (1 f.), couverture illustrée. – Reliure en maroquin prune à long grain ; encadrement de filets avec
motifs de feuillages aux angles dorés sur les plats, dos à nerfs orné de filets et de caissons dorés avec rubans entremêlés formant
trois cercles contenant une fleur dorée, roulette dorée en tête et en queue, roulette dorée intérieure, tranches dorées, couverture et
dos conservés.
Paris, Société générale de librairie (Dutacq) (Impr. Bénard), 1855
Colligez ez abbayes de Touraine et mis en lumière par le sieur de Balzac pour l’Esbattement des pantagruelistes et non
aultres.
Première édition illustrée, ornée de 425 compositions de Gustave Doré, gravées sur bois par les meilleurs graveurs de
l’époque, comme Lavielle, Rouget, Brévière, Deghouy, Sotain et Piaud.
Imprimée quatre ans après la mort de Balzac, revue sur ses manuscrits et par Paul Lacroix, pour la partie
orthographique, c’est la quatrième édition du texte et non la cinquième comme l’indique la page de titre.
Exemplaire du premier tirage, comportant la page xxi chiffrée xx et la table incomplète du titre du neuvième conte.
Seul le titre du troisième dixain, p. 425, est en second tirage, avec l’adresse de Fain, ainsi que la p. 426 avec la présence
du mot Naifveté.
Exemplaire de choix dans une belle reliure du temps. La couverture est en second état à la date de 1858 et sous
l’adresse de Delahays, à qui l’édition avait été presque entièrement cédée suite à la mort de l’éditeur Dutacq peu
de temps après la publication de l’ouvrage. – Rousseurs éparses, dos restauré et renforcé, légèrement passé.
350 €
Un gros petit homme assez mal vêtu
55
54
55
BALZAC Honoré de. Petites misères de la vie conjugale.
BARTHELEMY et MERY. Napoléon en Egypte. Waterloo et le fils de l’homme.
In-8, 259 x 174 : front., (3 ff.), ij, 392 p., 49 pl., couverture illustrée. – Reliure de la fin du dix-neuvième siècle à dos et coins de
maroquin citron, signée de Champs ; filets dorés sur les plats, dos à nerfs richement orné de fleurons et de filets dorés ainsi que de
motifs géométriques mosaïqués de maroquin vert et prune, non rogné, couverture conservée.
Paris, Chlendowski (Impr. Plon),
(1845)
In-8, 268 x 177 : front., (2 ff.), xvi, 330 p., (1 f.), 14, sur 16, pl., couverture illustrée. – Reliure du début du vingtième siècle à dos et
coins de maroquin rouge à long grain, signée de Thierry ; filets gras et maigres dorés sur les plats, dos à faux nerfs orné de motifs
à froid, de filets et de roulettes dorés, non rogné, couverture conservée. Paris, Ernest Bourdin (Impr. Schneider et Langrand), (1842)
Édition originale. – Il n’y a qu’une seule édition qui est fort rare (Carteret III 48).
Illustration de Bertall, gravée sur bois, comprenant un frontispice, 49 compositions hors texte et 310 vignettes dans le
texte.
Balzac est représenté dans deux des vignettes : aux pages 219 et 239, on le voit juché sur un tonneau, jouant du violon
pour accompagner la ronde dansée par quatre personnages ; le romancier avait tenté de faire supprimer cette dernière
illustration qui le montrait comme un gros petit homme assez mal vêtu ; il s’en plaignait à Mme Hanska : C’est à me faire
attaquer avec justice par tous les petits journaux.
Exemplaire à toutes marges, complet des deux plats de la couverture. Il est enrichi des quatre pages du prospectus
illustré et de la couverture verte de la treizième livraison. – Infime accroc au premier plat.
Provenance : André Sciama, avec ex-libris. – Beauvillain, avec ex-libris.
4
500 €
Illustration en premier tirage, comprenant 15 planches avant la lettre, dont le frontispice, tirées sur chine appliqué, et
de nombreuses vignettes dans le texte, d’après Horace Vernet et Bellangé. – Les deux plats de la couverture générale
sont ornés du second décor imprimé en bleu. – Lacune des planches 14 et 17.
200 €
56
BELLANGÉ Hippolyte. Collection des types de tous les corps et des uniformes militaires de la
République et de l’Empire.
In-4, 269 x 178 : front., vii, 112 p., 49 pl., couverture illustrée. – Reliure à dos à nerfs, orné, et coins de chagrin bleu, signée de Franz,
tête dorée, non rogné, couverture conservée.
Paris, J.-J. Dubochet (Impr. Lacrampe), 1844
Édition illustrée de cinquante planches, dont le frontispice, coloriées, gravées d’après les dessins de Bellangé et
montrant divers types militaires, depuis le général de brigade jusqu’à l’Empereur ; portraits de Bonaparte, Napoléon,
le prince Eugène, le roi Murat et le prince Poniatowski. – Dos passé.
300 €
5
57
59
BÉRAT Frédéric. Chansons.
ÉVRARD DE ROUVRE, Bibliothèque de. Première et Deuxième partie.
In-8, 220 x 137 : portr., 14 p., (106 ff.), 32 pl., couverture illustrée. – Reliure en maroquin bleu, signée de Lortic fils ; triple filet
doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de filets dorés, dentelle dorée intérieure, tranches dorées, couverture et dos
conservés.
Paris, Alexandre Curmer ; Bruxelles, Perrichon (Impr. Raçon), (1853)
2 vol. in-4, 270 x 210 : (1 f.), 124 p., (3 ff., dern. bl.) ; (1 f.), 87 p., (1 f.). – Reliures d’édition en toile verte à la Bradel.
Paris, 1979-1980
Édition originale, préfacée par Eugène Guinot, de ce recueil de 52 chansons dues au chansonnier normand Frédéric
Bérat, avec texte et musique.
60
Premier tirage des 32 compositions hors texte, gravées sur bois par Jardin d’après Tony Johannot, Raffet, Bida,
Gendron, Lancelot, Mouilleron, Leroux, Pauquet, Marsaud, Grenier, Nanteuil, Gérard Seguin et Potin. – Portrait de
l’auteur gravé sur cuivre par Auguste Blanchard d’après Victor Pollet, et quelques vignettes sur bois dans le texte et
au titre.
In-8, 209 x 135 : 281 p., (3 ff., dern. bl.). – Reliure d’édition en toile bleue.
Bel exemplaire, avec sa couverture générale, enrichi des pièces suivantes : une lettre autographe, signée, de l’auteur,
25 juin 1839, à monsieur Houël, président du Tribunal civil, 3 p. in-8 ; le manuscrit autographe d’une chanson
intitulée La Colline, dédiée à Béranger, une page in-4, pliée ; un dessin original à l’encre sur papier vert, une page in-4,
pliée, montrant l’auteur sur une affiche accompagné de quatre personnages, dont trois musiciens, avec ce
commentaire : Cet animal est né natif de normandie Pays des pommes. Il pèse 150000 & ne pèserait pas une once s’il s’agissait
de rendre service à Mr & Mme Houël. Il se nourrit des mêmes aliments que l’homme dans les deux sexes. Entrez ! ! ! Au bas
du dessin, cette dédicace : Carte de visite a Mr & Mme Houël. Paris 8bre 1852. Les souvenirs d’Enfance ne s’effacent jamais.
E. Bérat ; une lettre autographe, signée, de Béranger, Passy, 3 août 1847, à Louis Lemercier de Neuville, une page
in-8, où il est question de Mme Déjazet qui a eu la bonté de… chanter le charmant morceau de M. f. Beyrat, œuvre aussi
remarquable par la parole que par la musique.
Quelques rousseurs. – Provenance : Édouard Moura, avec ex-libris. – Paul Gavault, avec ex-libris.
300 €
Catalogue de vente décrivant 508 ouvrages, principalement de beaux livres illustrés romantiques.
30 €
CLOUZOT Marcel. Guide du bibliophile français.
Paris, Giraud-Badin (Impr. Pagui à Gentilly), 1996
Bibliographie pratique des œuvres littéraires françaises du dix-neuvième siècle. – Nouvelle édition, revue, corrigée et
considérablement augmentée. – Joint, Michel Vaucaire, La bibliophilie. in-12, 128 p., couverture imprimée, broché.
Paris, PUF, 1980. – Deuxième édition.
Les deux volumes 90 €
61
BLANC Charles. Grandville.
In-16, 129 x 82 : portr., (2 ff.), 84 p., 1 pl. – Cartonnage jaune d’édition, imprimé, dos lisse de percaline verte orné de filets dorés,
tranches mouchetées.
Paris, Émile Audois (Impr. Claye), 1855
Monographie consacrée au dessinateur Grandville, par le critique d’art fondateur de la Gazette des Beaux-Arts. –
Portrait de Grandville et reproduction de la dernière lettre de l’artiste. – Portrait détaché, rousseurs.
100 €
62
BOCCACE. Contes (Le Décaméron). Traduits de l’italien et précédés d’une notice historique.
In-8, 275 x 177 : front., viii, 505 p., (1 f.), 32 pl., couverture illustrée. – Reliure à dos à nerfs, orné, et coins de maroquin rouge, signée
de Champs, filets dorés, tête dorée, couverture conservée.
Paris, Barbier (Impr. Lacrampe), 1846
58
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE Jacques-Henri. Paul et Virginie.
In-8, 263 x 170 : front., lvi, 458 p., (7 ff.), 35 pl., carte, couverture illustrée. – Reliure en maroquin rouge, signée de P.-R. Raparlier ;
large encadrement de huit filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné de compartiments de filets dorés, dentelle dorée intérieure,
tranches dorées, couverture et dos conservés, étui.
Paris, L. Curmer (Impr. Éverat), 1838
Bel exemplaire de premier tirage, à l’adresse de l’éditeur rue Sainte-Anne.
Un des sommets du livre illustré romantique. – L’illustration, sur papier de Chine collé, comporte une carte en
couleurs de l’île de France, gravée par Dyonnet, environ 450 vignettes sur bois dans le texte, 36 planches hors texte,
dont un frontispice et sept portraits, gravés sur cuivre d’après Français, Paul Huet, Isabey, Tony Johannot,
Meissonnier, etc.
Bel exemplaire, lavé et encollé, complet des serpentes imprimées et de la rare couverture originale sur papier bleu
clair, ornée dans le style hindou, parfaitement conservée. – Ajoutée une lettre autographe de l’auteur, une page in-8,
du 12 thermidor an 6, à Rosalie Constant, cousine de Benjamin Constant et amie de Mme de Staël, pour recommander
1.200 €
des amis se rendant en Suisse. – Provenance : Beauvillain, avec ex-libris gravé.
6
Premier tirage de cette jolie édition illustrée, ornée d’une lithographie de Delbarre d’après Diaz, de 120 vignettes dans
le texte et de 31 planches, dont le frontispice, gravées sur bois d’après Tony Johannot, H. Baron, Eug. Laville, Célestin
Nanteuil, Grandville, Pauquet, etc.
Exemplaire complet des deux plats de la couverture générale, illustrée de deux vignettes gravées sur bois ; rousseurs. –
Provenance : Adrien Lachenal, avec ex-libris.
100 €
63
BOTTIN André. Bibliographie des éditions illustrées des Voyages extraordinaires de Jules Verne.
In-8, 240 x 166 : 567 p., couverture imprimée. – Broché, sous jaquette illustrée.
Sclos de Contes, chez l’auteur, 1978
Première édition, précédée d’une ample chronologie de Jules Verne, présentant la vie de l’écrivain et les principaux
événements politiques, artistiques et scientifiques de son temps.
L’ouvrage comporte 115 illustrations dans le texte, 6 planches en noir et blanc et 8 planches en couleurs hors texte, ces
dernières donnant 70 reproductions de cartonnages. – Tirage limité sur papier vergé supérieur. – Dos passé. 225 €
7
66
DASH Comtesse (pseudonyme de la vicomtesse de Saint-Mars). Keepsake des jeunes personnes.
In-8, 263 x 167 : front., (2 ff.), iv p., (1 f.), p. (5)-33, (1 f.), p. (35)-61, (1 f.), p. (63)-76, (1 f.), p. (77)-96, (1 f.), p. (97)-111, (1 f.), p. (113)137, (1 f.), p. (139)-150, (1 f.), p. (151)-159, (1 f.), p. (161)-176, (1 f.), p. (177)-197, (1 f.), p. (199)-257, (1 f.), p. (259)-292, (1 f.), 12 pl. –
Reliure d’édition en percaline bleu nuit, signée de Lenegre ; les plats et le dos ornés de motifs dorés et mosaïqués, dont l’un signé
de Haarhaus, tranches dorées.
Paris, Pétion (Impr. Crété à Corbeil), (1847)
Manuel de bonnes manières, qui servit de guide à une partie de la société élégante du dix-neuvième siècle, illustré de
13 lithographies, dont le frontispice, d’après des dessins d’Ernest Girard.
Jolie reliure d’édition, parfaitement conservée, ornée au premier plat d’un important fer architectural et floral, doré
80 €
et mosaïqué, signé de Haarhaus. – Rousseurs éparses.
67
DEMIDOFF Anatole de. Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée.
In-8, 267 x 172 : (2 ff.), front., vii, 621 p., (1 f.), 24 pl., couverture illustrée. – Reliure de l’époque à dos orné de motifs dorés et
mosaïqués, et coins de maroquin rouge à long grain, signée de Semet & Plumelle, tête dorée, couverture et dos conservés.
Paris, E. Bourdin (Impr. Decourchant), 1840
Par la Hongrie, la Valachie et la Moldavie éxécuté en 1837.
65
64
CELLIEZ A. Les Saintes de France.
In-8, 260 x 168 : front., (3 ff.), ii , 548 p., 15 pl. – Reliure d’édition en percaline bleu nuit, signée de Lenegre ; les plats et le dos ornés
de motifs dorés, tranches dorées.
Paris, P.C. Lehuby (Impr. Lahure), (1854)
Illustré de 16 lithographies de M. Raunheim. – Remarquable reliure d’édition, ornée sur le premier plat d’un
important et beau fer doré et mosaïqué, signé de Liebherre. – Rousseurs.
Provenance : Madame Gaudefroy, avec ex-dono du maire, daté du 12 mars 1854, pour ses bienfaits envers les pauvres de
Bercy.
150 €
Édition originale de cette relation de première main, présentant le résultat de longues études, de patientes découvertes et
d’un labeur obstiné ; elle est illustrée d’un portrait frontispice équestre du tsar Nicolas Ier, de 64 dessins de Raffet, dont
24 à pleine page sur chine, et d’une planche de musique, qui manque dans la plupart des exemplaires. – Voyageur
célèbre, futur époux de la princesse Mathilde, fille de Jérôme Bonaparte et nièce de l’Empereur, le prince Demidoff,
duc de San Donato, 1812-1870, fut disgracié par Nicolas Ier et perdit son titre de chambellan pour s’être engagé à faire
élever ses enfants dans la religion catholique. – L’expédition scientifique qu’il avait organisée en 1837 pour étudier les
contrées méridionales de la Russie et de la Crimée, et dont les résultats furent précieux pour les sciences et les arts,
réunit vingt-deux personnes, parmi lesquelles de nombreux savants et artistes français. Sa relation fut traduite en
400 €
allemand, anglais, espagnol, italien et polonais. – Légères piqûres éparses. – Reliure agréable.
68
DEVAUCHELLE Roger. La reliure.
Voir reproduction page 43
In-4, 330 x 240 : 319 p. – Reliure d’édition en toile rouge, jaquette illustrée.
65
CHRISTIAN Pierre. L’Afrique française, l’empire du Maroc et les déserts de Sahara.
Préface par Albert Labarre. – Recherches historiques, techniques et biographiques sur la reliure française.
50 €
In-8, 263 x 173 : front., (2 ff.), 500 p., 28 pl., carte. – Reliure d’édition en percaline bleu nuit ; les plats et le dos ornés de motifs dorés,
dont l’un signé de Haarhaus, tranches dorées.
Paris, A. Barbier (Impr. Dondey-Dupré), (1846)
69
Conquêtes, victoires et découvertes des français, depuis la prise d’Alger jusqu’à nos jours.
4 vol. in-8, 265 x 172. – Reliures d’édition en percaline verte, signées de Ch. Magnier, décor central doré, dos lisses ornés, tranches
dorées.
Paris,
Hetzel, 1868-69
L’ouvrage est illustré de vignettes gravées sur bois et de 29 planches, y compris le frontispice, dont 12 gravures sur
bois, onze coloriées et une en noir, et 17 sur cuivre, d’après Philippoteaux, Tony Johannot, Bellangé, Isabey, Lamy,
Girardet, Morel Fatio, Nanteuil, Baron, etc.
Exemplaire complet de la grande Carte générale du Mochreb à la fin, bien conservé dans sa rare reliure d’édition ornée
de fers inspirés de l’illustration du livre, le premier, signé d’Haarhaus, représentant Abd El-Kader à cheval
accompagné de deux fantassins armés. – Dos légèrement terni ; rousseurs.
200 €
8
Paris, Filigranes (Impr. Florian), 1995
DIABLE À PARIS Le. Paris et les parisiens, à la plume et au crayon par Gavarni et Grandville.
Bel ouvrage illustré de 669 gravures par Gavarni, Grandville, Bertall, Cham, etc.
Textes de H. de Balzac, Théophile Gautier, Jules Janin, V. Hugo, A. de Musset, G. de Nerval, George Sand, Stendhal,
Eugène Sue, H. Malot, Alphonse Karr, Mme de Girardin, Ch. Nodier, etc.
500 €
9
70
[DORÉ Gustave]. Marina Henderson. Gustave Doré, selected engravings.
In-4, 286 x 215 : (4 ff.), 49 pl., couverture illustrée. – Broché.
Londres, Academy Editions, 1971
Première édition, ornée de 49 gravures de Gustave Doré, tirées de ses illustrations les plus significatives, comme
Gargantua et Pantagruel, Les contes drolatiques de Balzac, Les contes de Perrault, Le Paradis perdu de Milton, Don
Quichotte et la Bible.
30 €
71
DUMAS Alexandre fils. La dame aux camélias.
In-8, 275 x 179 : front., (2 ff.), 396 p., 19 pl., couverture illustrée. – Reliure à dos à nerfs, orné, et coins de maroquin havane, signée
de Canape, filets dorés, non rogné, couverture et dos conservés.
Paris, Librairie moderne, Gustave Havard (Impr. Dondey-Dupré), 1858
Préface de Jules Janin. Édition illustrée par Gavarni.
Première édition illustrée de ce célèbre roman du dix-neuvième siècle, ornée d’une vignette au titre et de 20 planches,
gravées sur bois, de Gavarni, en premier tirage, tirées sur papier fort.
Exemplaire bien conservé, dans une jolie reliure de Canape, complet de la couverture illustrée, en second tirage, et
accompagné d’un envoi autographe de l’auteur à M. Charlon. – Dos légèrement passé.
550 €
64
75
76
95
72
EMBS Jean-Marie et Philippe Mellot. Le Siècle d’or du livre d’enfants et de jeunesse. 1840-1940.
In-4, 316 x 236 : 285 p., (1 f.). – Cartonnage d’édition, sous jaquette illustrée en couleurs.
Paris, Éditions de l’Amateur, 2000
Utile dictionnaire d’illustrateurs de livres d’enfants et d’ouvrages pour la jeunesse, comportant une abondante
iconographie en couleurs.
Aperçu historique et technique. – Les abécédaires et l’apprentissage de la lecture. – Contes de fées et autres contes. – La
Comédie animale. – Poupées, pantins et jouets animés. – Farces, satires et vagabondages fantaisistes. – La Comédie familiale
et les caractères de l’enfance. – Les délassements de l’enfance. – Les merveilles de la science et de l’industrie. – Les merveilles
de la nature. – Voyages et peuples étrangers. – Le roman d’aventures et la science-fiction. – Histoire, patriotisme et conquêtes
coloniales. – Pierre-Jules Hetzel et Jules Verne : un éditeur et un auteur au service de la jeunesse.
60 €
73
FLÉTY Julien. Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours.
In-8, 240 x 166 : 225 p., (1 f.), 60 pl. num. de i à lx, couverture imprimée. – Broché.
S.l., Technorama (Impr. de l’Indre à Argenton-sur-Creuse), 1988
Suivi d’un guide pratique des relieurs, doreurs, marbreurs et restaurateurs contemporains.
10
50 €
11
74
GABOURD Amédée. Histoire de Louis XIV.
In-8, 212 x 128 : front., titre gr., (2 ff.), 383 p., 2 pl. – Reliure d’édition en percaline bleue, les plats et le dos ornés de motifs dorés
et mosaïqués, dont l’un signé de Haarhaus, tranches dorées.
Tours, Mame, 1856
Édition illustrée d’un frontispice, d’un titre gravé et de deux planches, gravés sur cuivre par Blanchard d’après
150 €
Girardet. – Reliure d’édition, bien conservée. – Rares rousseurs.
75
GŒTHE Johann Wolfgang von. Werther.
In-8, 266 x 176 : front., liv (mal ch. liii) p., (2 ff.), 196 p., (1 f.), 9 pl. – Reliure d’édition en percaline bleu nuit, les plats et le dos ornés
de motifs dorés et mosaïqués, tranches dorées.
Paris, Victor Lecou, J. Hetzel (Impr. Prevot et Drouard à Saint-Denis), (1852)
Traduction nouvelle précédée de considérations sur Werther, et en général sur la poésie de notre époque par Pierre Leroux
accompagnée d’une préface par George Sand.
L’ouvrage est illustré de 10 eaux-fortes, dont le frontispice, sur papier de Chine appliqué, gravées d’après Tony
Johannot ; ces planches sont avec la lettre, à l’adresse de Chardon et, sauf le frontispice, datées de 1844. – Exemplaire
parfait, dans sa belle reliure d’édition, ornée au premier plat d’un grand fer reprenant l’illustration de la page de titre.
150 €
76
GOLDSMITH Olivier. Le vicaire de Wakefield.
In-8, 265 x 177 : front., (2 ff.), xxxi, 308 p., 9 pl. – Reliure d’édition en percaline bleu nuit, les plats et le dos ornés de motifs dorés,
tranches dorées.
Paris, Victor Lecou, Hetzel (Impr. Crété à Corbeil), (1852)
Édition illustrée de 10 planches, dont le frontispice, tirées sur papier de Chine et gravées par Revel d’après Tony
Johannot. – Exemplaire en reliure d’édition, ornée au plat supérieur d’un grand fer doré d’après l’illustration de la
150 €
page de titre. – Rousseurs éparses et infimes défauts à la coiffe et au mors.
78
GRANDVILLE Jean-Ignace-Isidore-Gérard, dit J.-J. Cent proverbes illustrés par Grandville et
par [Trois têtes dans un bonnet].
In-8, 235 x 147 : (2 ff.), front., 400 p., 50 pl., couverture illustrée. – Reliure en maroquin janséniste vert, signée de Marius-Michel,
dos à nerfs, encadrement intérieur de six filets dorés, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés. Paris, Fournier,
1845
77
GONDOLO DELLA RIVA Piero. Bibliographie analytique de toutes les œuvres de Jules Verne.
2 vol. in-12, 170 x 120 : xxxv, 179 p., (1 f.) ; xix, (1 f.), 160 p., (1 f.), 117 pl., couvertures illustrées. – Brochés.
Paris, Société Jules Verne, 1977-1985
Bibliographie, à tirage limité, des œuvres romanesques, inédites ou autres, de Jules Verne.
12
78
70 €
Édition originale de ce célèbre recueil illustré, orné par Grandville d’un frontispice, de 50 planches hors texte et de
plus de 150 vignettes dans le texte, mettant en scène des proverbes célèbres. Il été composé par Grandville avec l’aide
de quatre de ses amis : Forgues (Old Nick), Taxile Delord, Arnould Fremy et Amédée Achard. – À la dernière page,
on trouve un classement des gravures sous le titre : Proverbes sans texte.
Bel exemplaire en reliure de Marius-Michel.
1.000 €
13
79
GRANDVILLE Jean-Ignace-Isidore-Gérard, dit J.-J. Les fleurs animées. Introduction par
Alphonse Karr. Texte par Taxile Delord.
2 vol. in-8, 260 x 164 : front., 260 p., (1 f.), 28 pl. ; front., (2 ff.), 102 p., (1 f.), iv, iv p., p. (105)-234, (1 f.), 24 pl. – Reliures d’édition
en percale aubergine ; les plats décorés de plaques dorées et en couleurs, signées de Haarhaus ; inspirées de Grandville, elles sont
comprises dans un encadrement stylisé à froid ; dos lisses ornés d’une plaque dorée en long, tranches dorées.Paris, G. Gonet (Impr.
Walder), (1847)
Recueil de contes inspirés par les fleurs, dus à Alphonse Karr, Taxile Delord et Louis-François Raban, ce dernier sous
le pseudonyme du comte Fœlix. L’ouvrage est illustré de deux frontispices gravés sur bois par Porret et Quichon, et
de 50 planches aquarellées gravées sur acier par Geoffroy, d’après Grandville.
Exemplaire d’une seconde édition publiée par Gabriel de Gonet, avec une pagination séparée pour chacun des
volumes, ne comportant aucune date sur les titres, état resté inconnu à Carteret.
Cette édition est antérieure à la réédition où les figures sont encadrées d’un filet doré. Un procès établit, en 1867, que
seule une partie de l’illustration était due à Grandville. Le livre fut publié en 1847, dans l’année même où l’artiste
mourrait à l’hôpital de Vanves d’un accès de folie ; Grandville n’avait eu le temps d’exécuter qu’une quinzaine de
dessins et d’en examiner une quinzaine d’autres.
Sur la première garde de chaque volume, ex-dono en anglais, daté de 1850, dont les noms du destinataire et du
donateur ont été effacés.
80
L’un des ouvrages les plus originaux et les plus séduisants de Grandville, où la plupart des scènes présentent des
humains, costumés en fleurs et confrontés à des animaux dotés de façons humaines ; quelques planches, botaniques,
n’en sont pas moins chargées de la plus grande fantaisie, telle le Tabac d’Amérique. – À la fin, la Botanique et horticulture
des dames par Fœlix, avec une introduction d’Alphonse Karr, illustrée de deux planches de botanique en noir.
Bel exemplaire en reliures d’éditions. Le feuillet correspondant aux p. 238-239 du premier volume est placé entre les
p. 242-243. Les quatre pages de l’introduction d’Alphonse Karr pour la Botanique et horticulture des dames sont
1.500
répétées. – Coiffes de tête restaurées, un mors fendu, dos passés.
€
80
GRANDVILLE Jean-Ignace-Isidore-Gérard, dit J.-J. Les Métamorphoses du jour.
In-8, 275 x 173 : (2 ff.), xxviii, 283 p., 70 pl., couverture illustrée. – Reliure de l’époque à dos et coins de maroquin Lavallière ; filets
dorés, dos lisse orné de filets et de motifs dorés et mosaïqués en maroquin rouge et vert, tête dorée, non rogné, couverture et dos
conservés.
Paris, Gustave Havard (Impr. Claye), 1854
Accompagnées d’un Texte par MM. Albéric Second, Louis Lurine, Clément Caraguel, Taxile Delord, H. de Beaulieu, Louis
Huart, Charles Monselet, Julien Lemer. Précédées d’une notice sur Grandville par M. Charles Blanc.
Illustration de 70 planches de Grandville, gravées sur bois et coloriées à l’aquarelle, représentant des animaux travestis
sous des vêtements humains.
Cette suite, parue d’abord en 1829, avait fait la réputation de l’artiste ; publiée après sa mort, elle est accompagnée de
textes d’auteurs célèbres de l’époque, comme Taxile Delord et Charles Monselet, de la première biographie de
Grandville par Charles Legrand et d’un catalogue des œuvres de l’artiste, avec le détail des planches qu’il avait
dessinées pour le Magasin pittoresque.
Excellent exemplaire, en belle reliure du temps, complet de la couverture générale illustrée de deux vignettes sur bois,
1.200 €
dont l’une répétée au titre. – Quelques rousseurs. – Provenance : O. Becci, avec ex-libris.
14
15
Mise en vente comme livre d’étrennes, ou keepsake, le 3 décembre 1835, l’édition eut un succès considérable et devint
le modèle du genre.
Bel exemplaire, dans une excellente reliure d’édition de Boutigny ; dos un peu terni, quelques rousseurs.
Provenance : Aristide Marie, avec ex-libris (cat. 1938, n° 109). – Fleury, avec ex-libris (cat. 1997, n° 207).
750 €
81
GUINOT Eugène. L’été à Bade.
84
In-8, 260 x 170 : front., (2 ff.), 299 p., 21 pl., une carte. – Reliure d’édition en chagrin vert sombre ; roulette de feuillages et filets
dorés en encadrement sur les plats, avec armes dorées au centre du premier, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches
dorées.
Paris, Ernest Bourdin (Impr. Claye), (1857)
Seconde édition, revue et corrigée. – L’illustration comprend une carte en couleurs du duché de Bade et deux portraits
gravés sur cuivre par Riffaud, tirés sur chine appliqué, l’un, en frontispice, de Frédéric, prince & régent de Bade, d’après
Schaefer, l’autre de Léopold, grand duc de Bade, d’après J. Grund. Elle comporte également 53 vignettes gravées sur
bois dans le texte, dont une au titre, 14 figures hors texte gravées sur cuivre et 6 planches de costumes coloriés, d’après
Tony Johannot, Eugène Lami, Chapuy, Renard, Haumont, Daubigny, Français, Jaquemot, etc. – Exemplaire parfait,
300 €
dans sa reliure d’édition aux armes du grand duc de Bade, Léopold.
82
HOUSSAYE J.-G. Monographie du thé.
In-8, 237 x 155 : (2 ff.), 160 p., 17 pl. – Reliure d’édition en percaline bleue ; encadrement de filets et de motifs de feuillages estampés
à froid sur les plats, avec fer spécial doré au centre du premier, dos lisse, tranches mouchetées.Paris, Chez l’auteur (Impr. Fournier),
1843
Description botanique, torréfaction, composition chimique, propriétés hygiénique de cette feuille.
Intéressante monographie, illustrée de 18 planches, dont 17 gravures sur bois et une vignette au titre. À la fin, une
publicité présente le magasin À la porte chinoise, rue de la Bourse à Paris, ornée de la même vignette que le titre. –
Exemplaire parfaitement conservé, dans sa reliure d’édition ornée au premier plat de la reproduction de l’illustration
300 €
du titre ; quelques rousseurs.
HUGO Victor. Notre-Dame de Paris.
In-8, 263 x 178 : front., (2 ff.), 485 p. (1 f.), 54 pl., couverture illustrée. – Reliure du début du vingtième siècle en veau glacé rouge,
signée de Noulhac ; encadrement de filets dorés et à froid, avec motifs stylisés dorés et à froid aux angles, dos à nerfs orné, filets et
motifs intérieurs dorés et à froid, tranches dorées, couverture conservée.Paris, Perrotin, Garnier frères (Impr. Béthune et Plon), 1844
Édition illustrée d’après les dessins de MM. E. de Beaumont, L. Boulanger, Daubigny, T. Johannot, de Lemud, Meissonnier,
C. Roqueplan, de Rudder, Steinheil “gravés par les artistes les plus distingués.”
En tout 55 planches hors texte, en premier tirage, dont 21 gravées sur acier, y compris le frontispice, et 34 gravées sur
bois, d’après Édouard de Beaumont, Louis Boulanger, Tony Johannot, Charles François Daubigny, Aimé de Lemud,
Ernest Meissonier, C. Roqueplan, de Rudder, Steinheil, etc. ; nombreux bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés
sur bois.
Le titre est en premier tirage, avec le filet anglais au-dessous de la mention Gravés par les artistes les plus distingués. Les
planches 20, 25 et 46 ne portent pas le nom de l’imprimeur.
Exemplaire remarquable, dans une attrayante reliure de Noulhac, complet de la couverture générale imprimée sur
papier jaune, illustrée de bois gravés d’après E. de Beaumont et Steinheil.
Remarquable publication, rare en belle condition, qui peut être recherchée à juste titre comme le prototype du grand texte
illustré par les artistes de son temps (Carteret III 304).
875 €
85
JANIN Jules. L’Été à Paris.
In-8, 260 x 168 : viii, 279 p., 18 pl. – Reliure d’édition en chagrin rouge, signée de Curmer ; les plats et le dos, lisse, encadrés de trois
frises différentes, avec, au centre, motif de feuillages losangé et médaillon muet, tranches dorées.
Paris, Curmer, Aubert (Impr.
Lacrampe), (1843)
83
HUGO Victor. Notre-Dame de Paris.
In-8, 202 x 131 : front., (2 ff.), 631 p., 11 pl. – Reliure de l’époque en maroquin bleu nuit, signée de Boutigny ; filet gras doré et
plaque rocaille à froid formant encadrement sur les plats, avec titre doré au centre du premier, dos lisse orné de fleurons dorés,
roulette dorée intérieure, tranches dorées.
Paris, E. Renduel (Impr. Plassan), 1836
Édition en partie originale, la première complète, augmentée de trois chapitres précédemment perdus et manquant
donc dans la première édition. – L’illustration, en premier tirage, comporte 12 figures, dont un frontispice offrant une
curieuse représentation de la cathédrale Notre-Dame à l’époque, gravées d’après Tony et Alfred Johannot, Louis
Boulanger, Rouargue, Camille Rogier et Raffet. Ces gravures sont tirées sur papier de Chine et l’une d’elles, la
septième, due à Raffet, intitulée Utilité des fenêtres qui donnent sur la rivière, serait, selon Carteret, III, 299, fort rare.
16
Première édition illustrée de vignettes sur bois dans le texte et de 18 planches hors texte, gravées d’après Eugène Lami
par les premiers artistes de Londres : Allen, Robinson, Wallis et autres. – Charnière du premier plat fragile.
200 €
86
JANIN Jules. Un hiver à Paris.
In-8, 262 x 167 : (2 ff.), 283 p., 17 pl. – Reliure d’édition en chagrin bleu nuit, signée de Aubert ; les plats et le dos, lisse, encadrés
de trois frises différents, avec, au centre, motif de feuillages losangé et médaillon muet, tranches dorées.
Paris, Curmer, Aubert (Impr. Lacrampe), 1843
17
Édition originale illustrée de nombreuses vignettes sur bois dans le texte et de 18 planches gravées sur acier d’après
Eugène Lami par C. Mottram, Ch. Rolls, I. Stochs, E. Radclyffe, J.B. Allen, R. Wallis, Fr. Heath et J.C. Varrall.
Paris est le sujet de ce thème varié à l’infini, et si vous me demandez ; A quoi bon un pareil livre ? Je vous demanderai, à
vous, ma belle dame, qui me lisez : A quoi bon un miroir ?
Infime accroc à la page 78 et petit manque de papier dans la marge inférieure gauche de la page 204, sans lacune. –
200 €
Légères piqûres éparses.
de nombreuses vignettes dans le texte, deux cartes et 29 figures hors texte, dont deux frontispices, tirées sur papier de
Chine appliqué.
Élégantes reliures d’Aussourd, décorées des attributs impériaux, ayant conservé les plats des deux couvertures
générales, imprimées sur fond jaune, et les couvertures jaunes des 74 premières livraisons.
Joint, une lettre autographe, signée, de l’auteur dramatique Ferdinand Langlé, une page in-8, sur papier à en-tête du
Service général des Inhumations et Pompes funèbres de la ville de Paris, datée jeudi 18 juin 1840 et adressée à M. de
Fiennes. En tant qu’administrateur de la société des pompes funèbres de Paris, il invite son ami à venir voir le cercueil
et le drap impérial de Napoléon.
Dos passés, déchirure à la p. 29 du premier volume, quelques rousseurs au second.
700 €
87
LA FONTAINE Jean de. Contes et nouvelles.
In-8, 271 x 176 : front., (2 ff.), 534 p., 36 pl., couverture illustrée. – Reliure de la fin du dix-neuvième siècle à dos à nerfs, orné, et
coins de maroquin rouge, signée de P. Ruban, filets dorés, non rogné, couverture conservée.
Paris, Armand Aubrée (Impr.
Lacrampe), (1839)
90
[LE JEAN]. Introduction à la révolution des Pays-Bas, et à l’histoire des provinces-unies.
3 tomes en un vol. in-12, 165 x 94 : xl, 160 p. ; vij, 272 p. ; viij, 154 p., (2 ff.). – Reliure de l’époque en maroquin rouge ; triple filet
en encadrement et armoiries au centre dorés sur les plats, dos à nerfs orné de pièces d’armes et de motifs dorés, roulette dorée
intérieure, tranches dorées.
(Paris), 1754
Charmante édition illustrée, contenant, en premier tirage, un frontispice, 36 planches, dont cinq faux-titres, et de
nombreux en-têtes, gravés sur bois d’après Tony Johannot, Roquelan, Devéria, Boulanger, Fragonard père, JanetLange, Français, Laville, Vattier et Adrien Féart.
Édition originale, comportant de nombreuses corrections manuscrites de l’époque, changements de termes et
d’expressions, notées dans la marge et reprenant une partie des fautes à corriger énoncées à la fin du volume.
Bel exemplaire, à toutes marges, complet des deux plats de la couverture bleue, le premier illustré d’un encadrement
350 €
d’Édouard Vattier figurant diverses scènes des contes et nouvelles de La Fontaine.
Riche reliure présentant, au premier plat, les armes des sept Provinces-Unies de Hollande, et, au second, un
600 €
encadrement ovale avec une banderole qui porte la mention Grand pensionnaire et juratuetor.
88
LA ROCHÈRE Comtesse Euguène de. Rome. Souvenirs religieux, historiques, artistiques de
l’expédition française en 1849 et 1850.
In-8, 240 x 154 : front., (2 ff.), 500 p., 7 pl. – Reliure d’édition en percaline bleu nuit, les plats et le dos ornés de motifs dorés, signés
de Haarhaus, tranches dorées.
Tours, Mame, 1854
Seconde édition de ce bel ouvrage, illustrée de 8 planches, dont le frontispice, gravées sur cuivre par Ruhierre,
Outhwaite, Sauvage, etc., d’après les compositions de Rouargue, Girardet et Français.
Exemplaire parfaitement conservé dans sa reliure d’édition ornée de grands fers signés de Haarhaus. – Léger manque
100 €
au haut du second plat.
89
LAS CASES Emmanuel de. Mémorial de Saint-Hélène.
2 vol. in-8, 265 x 176 : front., (2 ff.), vij, 828 p., 16 pl., 2 cartes ; front., (2 ff.), 935 p., 11 pl., couvertures illustrées. – Reliures à dos
et coins de maroquin vert olive, signées de René Aussourd ; filets dorés, dos lisses semés d’abeilles et de couronnes de laurier, dont
l’une avec un N couronné, têtes dorées, non rognés, couvertures conservées. Paris, E. Bourdin (Impr. Schneider et Langrand), 1842
91
LOUVET DE COUVRAY Jean-Baptiste. Les aventures du chevalier de Faublas.
2 vol. in-8, 260 x 173 : (2 ff.), xx, 568 p. ; (2 ff.), 584 p., couvertures illustrées. – Reliures à dos à faux nerfs, ornés, et coins de
maroquin aubergine, signées de Canape, non rognés, couvertures et dos conservés. Paris, J. Mallet (Impr. Béthune et Plon), 1842
Premier tirage des 300 vignettes gravées sur bois d’après Baron, Français et Célestin Nanteuil.
Exemplaire ayant conservé les plats et les dos des couvertures générales illustrées, réimprimées en noir et blanc ; il est
accompagné de deux prospectus illustrés différents et d’une couverture de livraison. – Dos légèrement passés.
Provenance : André Villet, avec ex-libris. – L. Dousse, avec ex-libris.
250 €
92
MALAVIEILLE Sophie. Reliures et cartonnages d’éditeur en France au XIXe siècle (1815-1865).
In-4, 296 x 211 : 253 p., (1 f.), 16 pl. num. de i à xvi. – Reliure d’édition en toile bleue, jaquette illustrée, étui.
Paris,
Promodis (Impr. Jouve), 1985
Suivi de Napoléon dans l’exil, par MM. O’Méara et Antomarchi, et de l’histoire de la translation des restes mortels de
l’empereur Napoléon aux Invalides.
100 €
93
18
Première édition illustrée d’un des beaux livres de l’époque post-romantique.
MERY Joseph. Les Joyaux. – Les Parures.
L’illustration gravée sur bois, principalement due à Nicolas Charlet, en collaboration avec Horace Vernet, comporte
2 vol. in-8, 264 x 177 : front., (2 ff.), 316 p., 16 pl. ; front., (2 ff.), 300 p., 15 pl. – Reliures d’édition en percaline bleu nuit, les plats et
19
les dos ornés de motifs dorés et en couleurs, tranches dorées. Paris, Leipzig, G. de Gonet, Charles Twietmeyer (Impr. Lacour), (1850)
Fantaisie par Gavarni… Histoire de la mode par le Cte Fœlix.
Premier tirage de l’illustration, comprenant un frontispice, répété, et 31 planches gravées sur cuivre par Geoffroy
d’après les dessins Gavarni.
Le livre comporte les planches coloriées à l’époque et tirées sur papier vélin, avec les marges découpées en dentelles et
montées sur papier rose. – La réunion des deux ouvrages avec les gravures à marges de dentelle est assez rare (Carteret III
461).
Bel exemplaire en percaline d’édition, ornée de fers présentant de légères différences.
1.750 €
94
MICHELANT Louis. Faits mémorables de l’histoire de France.
In-8, 253 x 170 : front., (2 ff.), iv p., (236 ff.), 6 p., (1 f.). – Reliure d’édition en percaline bleue, les plats, à bordures à froid, et le dos
ornés de plaques dorées.
Paris, Didier, Aubert (Impr. Béthune et Plon), 1844
Précédés d’une introduction par M. de Ségur… et illustrés de 120 tableaux de M. Victor Adam gravés par les premiers artistes
de Paris.
Première édition de cette histoire de France illustrée, en premier tirage, d’un frontispice gravé par Bara et Gérard
d’après V. Beauce, d’une vignette au titre d’après Demoraine et de 120 compositions de Victor Adam gravées sur bois
par Lavielle, Maurisset, Bernard, Plon, Lesestre, Cherrier, etc.
Le volume est bien complet du rare frontispice qui manque presque toujours ; Carteret ne l’a jamais rencontré et
Brivois n’en fait pas mention.
Exemplaire en reliure d’édition, bien conservé. – Piqûres éparses, dos légèrement fané.
80 €
95
MUSÉE COMIQUE. Toutes sortes de choses en images.
In-4, 310 x 222 : (80 ff.), couverture illustrée. – Reliure du début du vingtième siècle à dos lisse, orné, et coins de maroquin brun à
long grain, signée de Mercier sR de Cuzin, filets dorés, non rogné, couverture et dos conservés. Paris, Aubert (Impr. Plon), (1851)
Collection complète des 20 livraisons, parues en 1851, de ce journal de caricatures politiques, entièrement illustré de
gravures sur bois, en premier tirage, d’après Doré, Bertall, Nadar, Trimolet, Grandville, Gavarni, Emy, Morin,
Vernier, etc.
Bel exemplaire, parfaitement relié par Mercier, complet de la couverture verte illustrée.
Provenance : Paul Villebœuf, avec ex-libris et monogramme doré à l’angle du premier contre-plat (cat. 1963, n° 254).
400 €
– L. Dousse, avec ex-libris, portant les initiales L.D. et la devise Dousse est l’amitié.
95
20
21
96
99
NODIER Charles et Louis Lurine, sous la direction de. Les Environs de Paris. Paysage histoire
monuments mœurs chroniques et traditions.
OLD NICK, pseud. de P.E. Forgues. La Chine ouverte. Aventures d’un Fan-Kouei dans le pays de
Tsin.
In-8, 275 x 175 : (2 ff.), front., vi, 490 p., (2 ff.), 28 pl., couverture illustrée sur fond chamois. – Reliure à dos lisse, orné, et coins de
maroquin rouge à long grain, signée de Carayon, couverture et dos conservés.
Paris, P. Boizard & G. Kugelmann (Impr.
Wittersheim), (1845)
In-8, 228 x 141 : (1 f.), vi, 396 p., 50 pl. – Reliure d’édition en percaline ; au premier plat, décor central doré et à froid, avec rehauts
de vert, de rouge et de bleu, représentant un mandarin chinois fumant ; le dos orné de différents motifs, dont deux Chinois dans
des cartouches, tranches dorées.
Paris, Fournier, 1845
Premier tirage de cet ouvrage rédigé par les meilleurs auteurs contemporains, sous la direction de Charles Nodier et
de Louis Lurine. – Nombreuses vignettes dans le texte et 28 planches hors texte, gravées sur bois ; toutes les gravures
sont signées de Lacrampe.
Beau livre documentaire sur les environs de Paris, illustré de gravures, notamment d’après Baron et Célestin
Nanteuil. L’ouvrage a paru en 30 livraisons, sous couverture de ton chamois.
Louis Lurine. Versailles. – Étienne Arago. Vincennes. - Brunoy par Léon Gozlan. Brunoy. – Jules Janin. Saint-Germain.
– Adrien Paul. Marnes, Vaucresson, Ville-D’Avray. – Jules Sandeau. Mantes, Rosny.
Prospectus de publication, joint. – Petites réparations à la couverture et piqûres éparses.
225 €
Édition originale de ce récit, dû à Old Nick, pseudonyme de P.E. Forgues, polygraphe ami de Gavarni et de
Grandville, inspiré par les souvenirs du voyage en Chine de son illustrateur, Auguste Borget.
Old Nick rédigea une œuvre inhabituelle, très riche de pittoresque et d’anecdotes, pour nous conter la vie et les incidents d’un
européen qui vivait dans la Chine de 1845 et en avait adopté les usages. Cette Chine, réputée si fermée, devint alors pour le
lecteur La Chine ouverte, telle qu’elle nous fut dévoilée chez Fournier par les jolies illustrations de Borget (Le siècle d’or du
livre d’enfants et de jeunesse, 1840-1940, p. 164).
L’ouvrage est illustré de 50 planches, dont l’une sur papier rouge, fac-similé d’une enveloppe de lettre d’invitation ou
de carte de visite du Jour de l’An, et de nombreuses vignettes d’Auguste Borget, auteur de La Chine et les Chinois.
Peintre de compositions et orientaliste, l’artiste entreprit de nombreux voyages en Extrême-Orient, Australie,
Amérique du Nord et du Sud, Inde et surtout en Chine, d’où il rapporta des scènes de la vie populaire, pleines de
vivacité.
Bel exemplaire dans son cartonnage d’origine. – Infîmes piqûres au début du volume.
350 €
Voir reproduction en frontispice
97
NODIER Charles. Journal de l’expédition des portes de fer.
grand. in-8, 279 x 185 : (2 ff.), xvi, 329 p., (1 f. bl.), 40 pl., carte. – Cartonnage d’édition en papier chamois, étiquette de maroquin
au dos, non rogné.
Paris, Imprimerie royale, 1844
POUJOULAT Jean-Joseph-François. Histoire de la Révolution française.
Premier tirage de ce bel ouvrage, dont l’impression fit l’objet des soins de l’Imprimerie royale et l’illustration confiée
aux meilleurs artistes du temps. Charles Nodier le rédigea d’après les notes du duc d’Orléans, prises au cours de son
voyage en 1839 dans une Afrique à peine pacifiée.
2 vol. in-8, 211 x 125 : front, (2 ff.), 412 p., 3 pl. ; front., (2 ff.), 399 p., 3 pl. – Reliures d’édition en percaline bleu nuit, les plats et le
dos ornés de plaques dorées, signées de Haarhaus, tranches dorées
Tours, Mame, 1848
L’illustration comporte une carte gravée, 40 figures sur bois hors texte, tirées sur chine collé, avec légendes sur papier
de soie, et 200 vignettes dans le texte, gravées d’après Raffet, Decamps, Dauzats, etc.
Édition originale de cet ouvrage, souvent réimprimé pendant le dix-neuvième siècle, illustré de deux frontispices et
de six planches, gravés sur cuivre par Ruhierre, Beyer et Rouargue d’après Bellangé.
L’ouvrage ne fut pas mis en vente, les exemplaires, sur papier vélin, devant être distribués aux compagnons du duc
d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe, qui avait dirigé la campagne d’Afrique.
Les reliures, ornées de plaques dues à Haarhaus, sont parfaitement conservées ; la plaque décorant les premiers plats
comporte, au centre, un coq surmonté du titre de l’ouvrage, sur fond vert, encadré de quatre médaillons, dorés sur
fond rouge ou bleu, représentant respectivement Louis XVI, un chouan, Danton et Bonaparte. – Rousseurs. 100 €
Cartonnage légèrement abîmé, piqûres.
450 €
98
NORVINS Jacques Marquet de. Histoire de Napoléon.
In-8, 265 x 173 : front., (2 ff.), viii, 648 p., (1 f.), 80 pl., couverture imprimée. – Reliure à dos et coins de maroquin vert sombre,
signée de Champs ; filets dorés, dos à nerfs orné de motifs impériaux, dont une aigle couronnée et deux N surmontés d’un bicorne,
non rogné, couverture et dos conservés, étui.
Paris, Furne (Impr. Lacrampe), 1839
Premier tirage de l’illustration de Raffet, comportant un frontispice gravé sur cuivre, 300 vignettes dans le texte et 80
compositions sur bois hors texte. – Une des têtes de colonne du XIXe siècle (Carteret III 439).
Exemplaire du second tirage pour le texte, contenant les remaniements cités par Carteret. Il est complet du dernier
feuillet, Avis au relieur, qui manque souvent, ainsi que des deux plats et du dos de la première couverture générale,
imprimée ici sur papier blanc. – Provenance : Andrée et Chantal Cazaux, avec ex-libris.
500 €
22
100
101
REYBAUD Louis. Jérome Paturot à la recherche d’une position sociale.
In-8, 268 x 186 : front., (4 ff.), 460 p., 31 pl. – Reliure de la fin du dix-neuvième siècle à dos à nerfs, orné, et coins de maroquin
aubergine, signée de Thierry, filets dorés, tête dorée.
Paris, J.-J. Dubochet, Le Chevalier (Impr. Schneider et Langrand), 1846
Première édition illustrée par Grandville, ornée de près de 200 vignettes dans le texte et de 32 compositions hors texte.
– Une des meilleures productions de Grandville (Carteret III 516).
Naïf faible aux aventures bouffonnes, Jérôme Paturot incarne le citoyen de la Monarchie de Juillet. À la p. 132,
Grandville a représenté un thé artistique assaisonné de grands hommes, où l’on reconnaît George Sand et Balzac entourés
de Victor Hugo, Alexandre Dumas, Liszt et d’autres ; face à la p. 203, le Concert à mitraille montre un musicien qui
pourrait être Berlioz. – Quelques rousseurs.
300 €
23
titres-frontispices et 450 vignettes gravées sur bois. – Le texte est précédé d’une longue notice de Walter Scott sur
Swift, que Voltaire appelait le Rabelais de l’Angleterre.
Cette illustration occupe l’un des premiers rangs dans l’œuvre de Grandville (Brivois 387).
102
Exemplaire de qualité, en belles reliures de Canape, complet des couvertures bleues à la date de 1839.
ROUVEYRE Édouard. Connaissances nécessaires à un bibliophile.
2 vol. in-8, 198 x 128 : (1 f. bl.), xiv, 89 p., (2 ff.), p. (91)-215, (4 ff., dern. bl.), 7 pl. ; xi, 193 p., (3 ff., dern. bl.), tabl.., couvertures
imprimées. – Reliures de l’époque, signées de L. Pouillet, à dos lisses de maroquin havane, ornés d’un motif de quatre livres
mosaïqués, de filets et de décors dorés, filets dorés, têtes dorées, non rognés, couvertures conservées.
Paris, Rouveyre (Impr.
Darantiere à Dijon), 1879-1880
Troisième édition revue, corrigée et augmentée, ornée de sept planches et de cinq spécimens de papier.
105
Outre des indications générales sur l’amour des livres, l’ouvrage traite de l’intérêt et de la rareté de certains d’entre
eux. On y trouve également des spécimens de papiers Whatman, vergé, du Japon, de la Chine, etc.; on y apprend les
moyens de préserver les livres des insectes, ceux employés pour détacher et laver les livres, ainsi que les procédés divers pour
l’arrangement et la restauration des estampes et des livres, papier et parchemin, la réparation de la dorure des anciennes
reliures et celles des manuscrits.
Le second volume est consacré aux catalogues de livres, à la classification systématique de ceux-ci, des autographes et
des gravures, avec un tableau sur double page du système bibliographique de J.-Ch. Brunet. La dernière partie
présente un catalogue d’objets utiles à la conservation et la présentation des livres, avec, pour chacun, une
reproduction et différents prix atteints en vente.
Exemplaire sur papier vergé, tirage non numéroté, imprimé en rouge et noir, bien relié. – Dos passé.
Provenance : Ex-libris gravé, avec initiales SA. – Beauvillain, avec ex-libris gravé par Jouas. – Marie, avec note
autographe sur la première garde du premier volume.
600 €
325 €
TIMON, Louis-Marie de Cormenin, dit. Le Livre des orateurs.
In-8, 266 x 175 : front., (2 ff.), 576 p., 26 pl., couverture imprimée. – Reliure de la fin du dix-neuvième siècle à dos lisse, orné en
long de motifs et de filets dorés, et coins de maroquin rouge à long grain, signée de Canape, filets dorés, non rogné, couverture
conservée.
Paris, Pagnerre (Impr. Schneider et Langrand), 1842
Première édition illustrée, contenant 27 portraits, dont le frontispice sur chine appliqué, gravés sur cuivre par Vallot,
Gouthière, Giroux, etc., d’après David d’Angers, Janron, Gros, Drolling, H. Vernet, etc.
Bel exemplaire, complet des deux plats de la couverture, dont le premier orné d’un encadrement en couleurs sur
lequel figurent les différentes personnalités décrites dans le livre ; il contient les portraits gravés sur cuivre de
Emmanuel Joseph Sieyes, Armand Carrel, Chateaubriand, Mirabeau, Robespierre, Danton, Casimir Périer et Thiers.
300 €
103
SOULIÉ Frédéric. Le lion amoureux.
In-18, 144 x 87 : (2 ff.), xix, 170 p., (3 ff.), une pl., couverture imprimée. – Reliure de l’époque en maroquin brun, signée de David ;
triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs richement orné de motifs dorés et mosaïqués de vert, dentelle dorée
intérieure, tranches dorées sur marbrure, couverture conservée.
Paris, Librairie L. Conquet (Impr. Chamerot), 1882
Nouvelle édition Illustrée de 19 vignettes dessinées par Sahib et gravées au burin sur acier par Nargeot. Avec Notice historique
et littéraire par Ludovic Halévy.
Édition tirée à 500 exemplaires numérotés, celui-ci l’un des 350 sur papier fin de Hollande ; elle est illustrée de 18
vignettes, dont une hors texte, dessinées par Sahib et gravées sur acier par Nargeot.
Exemplaire complet du prospectus de deux feuillets, relié à la fin, illustré d’une vignette non reproduite dans le
volume, la dix-neuvième annoncée au titre, et précisant : L’édition est unique, elle ne sera pas réimprimée ; les planches
seront immédiatement effacées.
106
VANAULD Alfred & Anatole Chaillit. Le génie de l’industrie.
In-8, 240 x 152 : front., 304 p., 11 pl. – Reliure d’édition en percaline bleu nuit, les plats et le dos ornés de motifs dorés, signés de
Haarhaus, tranches dorées.
Paris, A. Bédelet (Impr. Hennuyer à Batignolles), (1847)
Études et nouvelles sur les plus célèbres inventeurs et industriels sur leurs découvertes et la profession qu’ils ont illustrée.
Édition originale, dédiée à la jeunesse, illustrée de 12 lithographies hors texte, dont le frontispice, d’Héloïse Leloir.
Exemplaire parfaitement conservé, dans sa reliure d’édition décorée par Haarhaus de plaques spécialement conçues
150 €
pour le livre. – Rousseurs éparses ; taches sombres aux pages 128-129.
Jolie reliure de David ; dos légèrement passé, rares rousseurs. – Provenance : R. de L’Esperonnière, avec ex-libris.
100 €
107
VERNE Jules. L’archipel en feu.
In-8, 265 x 175 : (2 ff.), 198 p., (1 f.). – Cartonnage vert d’édition, signé de Ch. Magnier, tranches dorées.
Paris, J. Hetzel (Impr. Gauthier-Villars), (1884)
104
SWIFT Jonathan. Voyages de Gulliver dans des contrées lointaines. Traduction nouvelle.
24
Première édition in-octavo, illustrée de 49 dessins par L. Benett et de deux cartes. – À la fin, catalogue présentant les
nouveautés de 1884-1885.
2 vol. in-8, 214 x 131 : front., (2 ff.), lix (mal ch. lxix) p., 279 p. ; (2 ff.), 319 p., couvertures imprimées. – Reliures du dix-neuvième
siècle à dos et coins de maroquin rouge, signées de J. Canape ; filets dorés, dos lisses ornés de filets droits et courbes dorés et à froid,
accompagnés de motifs de feuillages et de fleurs dorés, non rognés, couvertures conservées. Paris, H. Fournier aîné, Furne (Impr.
Fournier), 1838
Cartonnage aux initiales J.V. et J.H., parfaitement conservé.
Première édition illustrée par Grandville, contenant, en premier tirage, un frontispice tiré sur papier de Chine, quatre
108
200 €
25
VERNE Jules. Aventures de 3 russes et de 3 anglais dans l’Afrique australe.
In-8, 267 x 174 : (2 ff.), 202 p., (1 f.). – Cartonnage brun d’édition, signé de Ch. Magnier, tranches dorées.
Illustration de 53 vignettes par Férat, gravées par Pannemaker. – À la fin, catalogue présentant les nouveautés de
1876-1877. – Cartonnage aux initiales J.V. et J.H., bien conservé.
150 €
109
VERNE Jules. Un capitaine de quinze ans.
In-8, 271 x 180 : (2 ff.), 372 p., 6 pl. – Emballage rouge d’édition, tranches dorées.Paris, J. Hetzel (Impr. Belin frères à Saint-Cloud),
(1914)
Illustration de deux cartes en couleurs et de 100 gravures d’après H. Meyer, dont six planches en couleurs.
Cartonnage polychrome à tête d’éléphant avec, dans l’éventail, la mentionVoyages extraordinaires. – Dos passé. 300 €
110
VERNE Jules. César Cascabel.
In-8, 271 x 176 : (2 ff.), 438 p., (1 f. bl.), pl., carte. – Cartonnage rouge d’édition, signé de Lenègre et Cie, avec plaque signée A.
Souzé sur le premier plat, tranches dorées.
Première édition in-octavo, illustrée de 85 dessins de Georges Roux, de 12 gravures en chromotypographie et de deux
cartes en couleurs. – Le catalogue à la fin propose les nouveautés de 1890-1891.
Cartonnage aux deux têtes d’éléphant, avec titre sur fond argent, qui n’existe que pour cet ouvrage, bien conservé.
3 0 0
€
116
111
VERNE Jules. De la Terre à la Lune trajet direct en 97 heures 20 minutes.
In-8, 267 x 176 : (2 ff.), 169 p., (1 f.). – Cartonnage vert d’édition, signé de Ch. Magnier, tranches dorées.
les nouveautés de 1884-1885. – Cartonnage aux deux têtes d’éléphant, bien conservé.
350 €
Paris, J. Hetzel (Impr. Bonaventure), (1869)
L’ouvrage est illustré de 42 dessins et d’une carte par Montaut ; il est conforme au premier tirage, paru l’année
précédente, et contient les deux erreurs de placement des gravures des pages 25 et 32.
Cartonnage aux deux bouquets de roses, parfaitement conservé, que le bibliographe de Jules Verne, Bottin, ne semble
pas avoir rencontré. Ce cartonnage, aux gardes grises, porte la signature de Magnier au-dessous des trois filets dorés
au bas du dos, et le second plat est, selon Bottin, du type volume double c1 et non b.
400 €
113
VERNE Jules. Face aux drapeaux – Clovis Dardentor.
2 ouvr. en un vol. in-8, 273 x 176 : (4 ff.), 221 p., 6 pl. ; (2 ff.), 244 p., 6 pl. – Cartonnage rouge d’édition, signé d’Engel, tranches
dorées.
Paris, J.
Hetzel (Impr. Gauthier-Villars), (1896)
Premières éditions in-octavo de ces deux ouvrages, illustrés de 89 illustrations, dont 12 planches en couleurs, d’après
Benett. – À la fin, catalogue présentant les nouveautés de 1896-1897.
Cartonnage polychrome à la mappemonde. La mention COLLECTION HETZEL, au bas du dos, est sur fond rouge. – Dos
passé, légers manques au premier plat.
300 €
112
VERNE Jules. L’étoile du sud (Le pays des diamants). – L’archipel en feu.
26
2 ouvr. en un vol. in-8, 269 x 174 : (4 ff.), 242 p., (1 f.) ; (2 ff.), 198 p., (1 f.). – Cartonnage brun d’édition, signé de Lenègre, tranches
dorées.
114
Premières éditions in-octavo, illustrées de 111 dessins de L. Benett et de trois cartes. – Catalogue à la fin présentant
In-8, 269 x 174 (2 ff.), 378 p., (1 f.). – Cartonnage rouge d’édition, signé d’A.L(enègre) & Cie. Paris, Hetzel (Impr. Gauthier-Villars),
VERNE Jules. La Jangada, huit cents lieues sur l’Amazone.
27
(1887)
Édition illustrée par Benett. – Catalogue à la fin avec les nouveautés de 1888.
Exemplaire du second tirage, avec l’errata p. 376. – La reliure est aux deux têtes d’éléphants, très bien conservée. –
Premier feuillet en partie détaché.
200 €
Provenance : Émile Metzgez, avec tampon sur la première garde.
115
VERNE Jules. La maison à vapeur.
In-8, 270 x 178 : (2 ff.), 396 p., 6 pl. – Cartonnage rouge d’édition, signé d’Engel, tranches dorées.
Paris, J. Hetzel (Impr. Belin à Saint-Cloud), (vers 1910)
Édition illustrée de 99 dessins de Benett et de 6 planches en couleurs.
Cartonnage polychrome à une tête d’éléphant, parfaitement conservé, avec la mention Voyages extraordinaires dans
l’éventail.
400 €
116
VERNE Jules. Mathias Sandorf.
In-8, 271 x 180 : (4 ff., prem. bl.), 552 p. – Cartonnage rouge et argent d’édition, signé de Lenègre et Cie ; plaque au ballon, signée
A. Souze, sur le premier plat, tranches dorées.
Paris, J. Hetzel (Impr. Gauthier-Villars), 1885(1891)
Édition illustrée de 111 dessins par Benett, et d’une carte. – Catalogue à la fin avec les nouveautés de 1891-1892.
Cartonnage bicolore type au ballon, avec le titre dans une bannière à fond argent, très bien conservé. Ce cartonnage à
fond argent n’existe que pour ce seul ouvrage.
400 €
Voir reproduction ci-dessus
117
VERNE Jules. Mirifiques aventures de maître Antifer.
In-8, 270 x 179 : (2 ff.), 420 p., 12 pl., 2 cartes. – Cartonnage rouge d’édition, signé A. Lenègre et Cie, tranches dorées.
Première édition in-octavo, illustrée de deux cartes en couleurs et de 77 gravures d’après George Roux, dont 12 en
couleurs.
Cartonnage polychrome “au portrait collé”. – Dos terni, petit manque à un coin du portrait.
200 €
118
VERNE Jules. Mistress Branican.
In-8, 271 x 178 : (2 ff.), 440 p., 12 pl., 2 cartes. – Cartonnage rouge d’édition, signé A. Lenègre et Cie, tranches dorées.
Édition illustrée de 83 compositions de Bennet, dont 12 planches en couleurs, et de deux cartes en couleurs hors texte.
28
120
29
– À la fin, catalogue présentant les nouveautés de 1894-1895.
Cartonnage polychrome au portrait collé. – Dos passé.
250 €
119
VERNE Jules. Les Naufragés du Jonathan.
Paris, Collection Hetzel (Impr. Gauthier-Villars), (1909)
Première édition in-octavo, illustrée par Georges Roux d’un frontispice, d’une vignette au titre, de trois grandes
gravures en tête, de 20 compositions à pleine page et de 12 planches en couleurs.
Cartonnage polychrome à une tête d’éléphant avec titre dans l’éventail, très bien conservé ; c’est l’unique cartonnage
exécuté pour cet ouvrage.
375 €
120
VERNE Jules. Nord contre Sud.
In-8, 271 x 176 : (2 ff.), 416 p. – Cartonnage bleu d’édition, signé A. L(enègre), tranches dorées.
Première édition in-octavo, illustrée de 85 dessins de L. Benett et d’une carte.
Cartonnage aux deux têtes d’éléphant, bien conservé.
400 €
121
VERNE Jules. Le Pays des fourrures.
In-8, 268 x 175 : (2 ff.), 412 p. – Cartonnage brun d’édition, signé de Lenègre, plaque à l’obus, signée A. Souzé sur le premier plat,
tranches dorées.
Première édition in-octavo, illustrée par Férat et de Beaurepaire.
Cartonnage à l’obus, bien conservé. Ce type de cartonnage ne fut utilisé qu’entre 1872 et 1874. – Défauts aux coiffes
350 €
et aux mors.
122
VERNE Jules. Le superbe Orénoque.
In-8, 271 x 179 : (2 ff.), 411 p., (1 f.). – Cartonnage brun d’édition, signé d’Engel, tranches dorées.
Première édition in-octavo, illustrée de 72 gravures d’après George Roux, dont 20 en couleurs. – À la fin, catalogue
présentant les nouveautés de 1898-1899.
30
121
31
Cartonnage polychrome à la mappemonde. – Dos passé.
250 €
123
VERNE Jules. Vingt mille lieues sous les mers.
In-8, 267 x 177 (2 ff.), 434 p., (1 f.). – Cartonnage bleu et rouge d’édition, signé de Lenègre ; plaque au ballon, signée A. Souze, sur
le premier plat.
Édition illustrée de 111 dessins par de Neuville et Riou, gravés par Hildibrand. – Catalogue à la fin présentant les
nouveautés de 1876-1877.
La reliure est en cartonnage bicolore type au ballon bicolore. – Rousseurs.
300 €
124
In-8, 267 x 177 (2 ff.), 434 p., (1 f.), 6 pl. – Cartonnage rouge d’édition, signé d’Engel, tranches dorées.
Édition illustrée de 111 dessins par de Neuville et Riou, gravés par Hildibrand, et de 6 planches en couleurs. –
Cartonnage polychrome à une tête d’éléphant avec titre dans l’éventail, bien conservé.
500 €
125
In-8, 270 x 179 (2 ff.), 434 p., (1 f.), 6 pl. – Cartonnage rouge d’édition, tranches dorées.
Édition illustrée de 111 dessins par de Neuville et Riou, gravés par Hildibrand, et de 6 planches en couleurs. –
Cartonnage polychrome à une tête d’éléphant avec “Voyages extraordinaires” dans l’éventail, très bien conservé.
400 €
126
VERNE Jules. Le Volcan d’or.
Première édition in-octavo, illustrée de 39 compositions dans le texte et à pleine page et de 12 planches en couleurs,
d’après George Roux, ainsi que de 9 photographies comprises dans la pagination.
Cartonnage polychrome à une tête d’éléphant avec le titre dans l’éventail, bien conservé. – C’est le premier des deux seuls
450 €
cartonnages exécutés pour ce livre.
33
CONDITIONS DE VENTE ET ENCHÈRES
TERMS OF SALE AND BIDS
La vente sera faite au comptant et conduite en Euros (€).
Les acquéreurs paieront en sus des enchères, les frais suivants,
frais dégressifs par tranche et par lot :
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E N C H È R E S PA R T É L É P H O N E / T E L E P H O N E B I D F O R M
AUTOGRAPHS AND MANUSCRIPTS
PA U L V E R L A I N E - C A RT O N N A G E S E T I L L U S T R É S R O M A N T I Q U E S
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property before bidding to determine its condition, size, and whether
or not it has been repaired, restored or repainted. Exhibitions prior to
the sale at TAJAN or on the sale point permits buyers to establish the
condition of the works offered for sale, and therefore no claims will be
accepted alter the fall of the hammer.
Objects with a value of more than 15 245 € are verified
by the in international association « The Art Loss Register », which
researches stolen or despoiled works of art.
ENCHÈRES
BIDS
Les enchères suivent l’ordre des numéros au catalogue.
TAJAN est libre de fixer l’ordre de progression des enchères et les
enchérisseurs sont tenus de s’y conformer.
Le plus offrant et dernier enchérisseur sera l’adjudicataire.
En cas de double enchère reconnue effective par TAJAN, l’objet sera
remis en vente, tous les amateurs présents pouvant concourir à cette
deuxième mise en adjudication.
Biddings will be in accordance with the lot numbers listed in the catalogue or as announced by the auctioneer, and will be in increments
determined by the auctioneer.
The highest and last bidder will be the purchaser.
Should the auctioneer recognise two simultaneous bids on an object,
the lot will be put up for sale again and all those present in the saleroom may participate in this second opportunity to bid.
ORDRE D’ACHAT ET ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE
ABSENTEE BIDS AND TELEPHONE BIDS
Si vous souhaitez faire une offre d’achat par écrit ou enchérir par
téléphone, vous pouvez utiliser le formulaire prévu à cet effet en fin de
catalogue. Celle-ci doit nous parvenir au plus tard 2 jours avant la vente
accompagnée de vos coordonnées bancaires.
Dans le cas de plusieurs offres d’achat d’égal montant, la première
offre reçue par TAJAN l’emporte sur les autres.
Les enchères par téléphone sont un service gracieux rendu aux clients
qui ne peuvent se déplacer. En aucun cas TAJAN ne pourra être tenue
responsable d’un problème de liaison téléphonique.
If you wish to make a bid in writing or a telephone bid, you should use
the form included at the end of this catalogue. This should be received
by us no later than two days before the sale accompanied by your
bank references.
In the event of identical bids, the earliest will take precedence.
Telephone bids are a free service designed for clients who are unable
to be present at an auction.
TAJAN cannot be held responsible for any problems due to technical
difficulties.
RETRAIT DES ACHATS
En cas de paiement par chèque ou par virement, la délivrance des objets
pourra être différée jusqu’à l’encaissement.
Dès l’adjudication, l’objet sera sous l’entière responsabilité de l’adjudicataire. L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, TAJAN déclinant toute responsabilité quant aux dommages que
l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée.
Les acheteurs sont invités à se renseigner auprès de TAJAN
+33 1 53 30 30 04 avant de venir retirer leurs objets. En effet TAJAN dispose de plusieurs lieux de stockage, choisis en fonction des disponibilités et de la nature des ventes.
La formalité de licence d’exportation peut requérir un délai de cinq à six
semaines, celui-ci pouvant être sensiblement réduit selon la rapidité avec
laquelle l’acquéreur précisera ses instructions à TAJAN.
ADRESSE / ADDRESS
TÉL / PHONE
PORTABLE / MOBILE
RÉFÉRENCES BANCAIRES / BANK REFERENCES
FAX
NOM DE LA BANQUE / NAME OF BANK
ADRESSE DE LA BANQUE / BANK ADDRESS
N° DE COMPTE / ACCOUNT N°
N° DE TÉLÉPHONE DE LA BANQUE / BANK TEL N°
TÉLÉPHONE PENDANT LA VENTE / TELEPHONE DURING THE AUCTION
LOT NO
DESCRIPTION DU LOT / LOT DESCRIPTION
* LIMITE EN € / TOP LIMIT OF BID IN €
COLLECTION OF PURCHASES
If payment is made by cheque or by wire transfer, lots may not be withdrawn until the payment has been cleared.
From the moment the hammer falls, sold items will become the exclusive responsability of the buyer. The buyer will be solely responsible for
the insurance. TAJAN assumes no liability for any damage to items
which may occur after the hammer falls.
Buyers at TAJAN are requested to confirm with TAJAN +33 1 53 30 30 04
before withdrawing their purchases. TAJAN has several storage warehouses depending on the type of goods sold at the auctions.
An export license can take five to six weeks to process, although this
time may be significantly reduced depending upon how promptly the
buyer supplies the necessary information to TAJAN.
* LES LIMITES NE COMPRENANT PAS LES FRAIS LÉGAUX / THESE LIMITS DO NOT INCLUDE FEES AND TAXES
APRÈS AVOIR PRIS CONNAISSANCE DES CONDITIONS DE VENTE, JE DÉCLARE LES ACCEPTER ET VOUS PRIE D'ACQUÉRIR
POUR MON COMPTE PERSONNEL AUX LIMITES INDIQUÉES EN €, LES LOTS QUE J'AI DÉSIGNÉS.
I HAVE READ THE TERMS OF SALE, I GRANT YOU PERMISSION TO PURCHASE ON MY BEHALF THE FOLLOWING ITEMS WITHIN THE LIMITS INDICATED IN €.
DATE
SIGNATURE OBLIGATOIRE / REQUIRED SIGNATURE
✄
FAXER À / PLEASE FAX TO + 3 3 1 5 3 3 0 3 0 3 1

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