Antoine Baumé

Transcripción

Antoine Baumé
Tout sur les unités de mesure
Antoine Baumé (1728-1804)
Pharmacien et chimiste français né à Senlis
26 février 1728 et mort à Paris le 15 octobre 1804.
le
Antoine Baumé est le fils de Guillaume Baumé, maître
pâtissier rôtisseur, et de Antoinette Couroye, descendante
de juifs polonais installés en France depuis 1591, une
famille d'aubergiste tenant l'hôtellerie du Grand Cerf à
Senlis au nord de Paris.
Une carrière d’aubergiste l’attend mais aux environs de ses
14 ans, il est placé chez un apothicaire à Compiègne, la ville
natale de son père.
En 1745, alors qu’il n’a effectué aucune étude scientifique, il entre
comme
apprenti à la pharmacie parisienne de l’académicien et membre de la Royal Society Claude
Joseph Geoffroy, rue du Bourg-Tibourg où il y apprendra la chimie.
Claude Joseph Geoffroy dit le jeune (1685-1752) était plus botaniste que chimiste, il était le fils de Matthieu
François Geoffroy (1644-1708) apothicaire et le frère de Étienne François Geoffroy dit l’aîné (1672-1731),
apothicaire, médecin et professeur de chimie au "Jardin du Roi" futur "Jardin des plantes". Son fils Claude
François Geoffroy (1728-1753) reprendra la pharmacie.
En décembre 1751, Baumé est reçu maître apothicaire après un recours auprès du Conseil
d’État du roi (7 octobre 1752) car il n’avait pas effectué tout son apprentissage à Paris et
n’avait pas suffisamment de lettres de recommandation comme l’exigeait le règlement.
Le chimiste Michel-Eugène Chevreul dira : « Peu de ses contemporains ont autant écrit que lui ; peu ont
autant travaillé dans le laboratoire, et c’est grâce à ses travaux que plusieurs de ses écrits ont une valeur
réelle. ».
En 1752, il enseigne au "Jardin des Apothicaires" faubourg St-Marcel créé par Nicolas Houel
(1524-1587) qui deviendra le "Collège de Pharmacie" par décision royale en 1777, puis
obtient la chaire de professeur de chimie.
Baumé n’était pas un génie mais un scientifique qui à force d’expériences en laboratoire découvrit les
réponses aux problèmes de son temps.
Il fait sa première communication à l’Académie le 11 juin 1755.
Afin de subsister, il ouvre le 29 novembre 1757, un cours de chimie et pharmacie, rue
St. Denis en face l‘église Saint-Leu (réactualisant celui de E.-F.
Geoffroy qui avait été supprimé), avec Pierre Joseph Macquer
(1718-1784 : académicien, professeur au "Jardin du Roi" et
administrateur de la manufacture des Sèvres) dont il est le
démonstrateur.
Le contrat d’association très minutieux entre Macquer et Baumé a été rédigé
en 1758. Le plan de cours est dressé en commun et les bénéfices financiers
sont partagés par moitié …
En 1762, il déménage son cours rue Coquillère qui prendra fin en
1773.
Avec Macquer, il publie un dictionnaire de Chimie en 1766.
Il dépose sa candidature à l’Académie des sciences, elle sera refusée.
Il jura qu’on ne l’y reprendrait plus, pourtant en 1772…
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Tout sur les unités de mesure
En 1767, il établit la première fabrique de produits chimiques qui commercialise de
l'ammoniaque industriellement ce qui ne l’empêche nullement de rédiger de nombreux
mémoires.
Il entre à l'Académie des sciences trois jours après son élection le 25 décembre 1772 comme
membre adjoint chimiste, remplaçant Lavoisier promu associé.
En 1773, il publie "Chimie expérimentale et raisonnée", où il écrit : « … avec M. Macquer, …
nous avons fait ensemble 16 cours de chimie : chaque cours comportait plus de 2000
expériences. J’ai fait en outre plus de 10 000 expériences accessoires à ces cours, qui ont fait
l’objet de beaucoup de mémoires, dont plusieurs ont été lus à l’Académie. »
En 1776, il est nommé membre de l’Académie royale de médecine de Madrid.
Le 26 février 1778, il devient membre associé chimiste à l’Académie des sciences, remplaçant
encore Lavoisier devenu pensionnaire.
En février 1780, ayant des revenus, il cède son officine rue Coquillère (mais garde le
logement jusqu’en juin 1781), à François Fourcy Gandouin (maître en pharmacie) pour se
consacrer entièrement à la recherche en chimie.
Après une relation de 14 ans, il épouse en 1781, Marie-Louise Matis avec qui il se brouille
assez rapidement car jaloux et brutal. Ils auront une fille Sophie Louise en 1783.
En 1784, il est nommé Commissaire du Roi avec Cadet de Vaux pour examiner les récoltes
des plantations royales de tabac. Ils confortent les conclusions de Lavoisier sur les mauvais
traitements appliqués au tabac
Lors de la réorganisation de l'Académie des Sciences, il est nommé pensionnaire de la classe
de chimie et métallurgie le 23 avril 1785.
Suite à une scène de violences, son mariage est rompu en 1787.
Il devient démonstrateur adjoint de chimie au Collège de pharmacie, une charge dont il se
démettra en octobre 1788.
Le 12 mai 1790, l’Académie approuve la 6e édition des Éléments de pharmacie malgré la
présence de l’ancienne nomenclature, pourtant abandonnée depuis la présentation de celle de
Lavoisier en février 1789.
Par décret du 8 août 1793, la Convention supprime l’Académie des sciences. Ruiné et sans
pension d'académicien, il abandonne ses recherches de chimie appliquée pour se consacrer à
nouveau à l’exploitation commerciale de ses travaux comme autrefois mais sa tentative
échoue et il se retrouve sans le sou.
Il est nommé membre du comité de consultation des Arts et Métiers créé par l’Assemblée
nationale. Il en démissionne en mai 1794 parce qu’on lui reproche d’avoir soutenu des travaux
de Lavoisier en 1784.
Sous la Convention, il sollicite une aide financière. Le Comité d'instruction publique lui
accordera une aide de 1 500 livres en 1795, ce qui lui permettra d'ouvrir une nouvelle officine
de pharmacie avec son futur gendre Jean Louis Margeron l'année suivante.
Il est élu associé non résidant de la 1re classe de l'Institut national des sciences et des arts
(section de chimie) le 28 février 1796, mais son attachement à la théorie du phlogistique lui
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brise sa carrière. Il a été jusqu'à réfuter la décomposition de l'eau réalisée par Lavoisier et
Laplace.
En 1797, Bertrand Pelletier maître apothicaire membre résidant à l’institut meurt. Baumé
postulera en vain.
En 1798, il devient membre honoraire de la Société de médecine et publie "Opuscules
chimiques" où il fait part de ses divergences avec Macquer décédé 14 ans plus tôt. Ce sera
interprété comme un règlement de compte un peu tardif du fait de sa situation d’infériorité
sociale, lui fils d’aubergiste et Macquer descendant de familles bourgeoises. Macquer était en
outre académicien à 27 ans puis directeur à 56, alors que Baumé n’y était entré qu’à 44 ans et
n’était toujours que membre associé non-résidant à l’Institut.
Suite au décès de l’apothicaire militaire Pierre Bayen, il tente de lui succéder comme membre
résidant à l’Institut.
En 1800, il s’installe au 199 de la rue Saint-Honoré.
En janvier 1803, Bonaparte réorganise la 1re classe de l’Institut. La chance ne sourit pas à
Baumé qui reste membre correspondant.
Il meurt le 15 octobre 1804 dans son officine. (On rencontre parfois le 13 octobre.)
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Éclectique, il s'intéresse à de nombreux domaines et surtout aux procédés : teinture de draps,
blanchiment de la soie, purification du salpêtre, dorure de pièces d'horlogerie, conservation du
blé, extinction des incendies, fabrication de la porcelaine, étude du plâtre et du ciment,
savons, distillation de l'alcool pour lequel il construit un alambic et un aréomètre… Il est
l'auteur de 128 articles du "Dictionnaire des arts et métiers" au sein de l’Encyclopédie.
Il a publié de nombreux articles dans la Gazette de médecine sous des pseudonymes comme
Jean Soufré, marchand d’allumettes, Jérôme Brulefer, garçon maréchal ou Atimone Vabé.
Ses travaux les plus connus concernent l'élaboration des thermomètres ; il travaille à les
rendre comparables.
Malgré son esprit très ouvert, Baumé a toujours rejeté les théories de Lavoisier, restant fidèle
à la notion de phlogistique crée par G. Stahl (1660-1734), chimiste et médecin du roi de
Prusse.
Il a conçu l'aréomètre qui porte son nom. Cet aréomètre à poids constant permet de mesurer la
concentration de n'importe quelle solution. La graduation en degré Baumé (° Bé) est arbitraire
et n'est valable qu'à une température donnée (le poids spécifique d'une solution varie avec la
température), d'où la nécessité d'avoir des tables de correction en fonction de la température.
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Son œuvre :
- “Plan d’un cours de chymie expérimentale et raisonnée, avec un discours historique sur
la chymie“ – 1757
édité chez Jean Thomas Hérissant, rue Saint Jacques, Paris 1757. [1 vol. in-12, 80 p.]
In-12°, 2 ff.n.ch., LXIII, 80 pp., veau marbré, dos lisse orné, tranches marbrées (Reliure de l'époque). Edition
originale fort rare, publié à l'occasion du cours donné par P.J. Macquer et A. Baume dans leur laboratoire. La
longue préface de ce volume contient un intéressant historique de la chimie "à peine sortie du berceau". Bel
exemplaire, entièrement interfolié à l'époque de papier blanc afin que les étudiants pussent prendre des notes.
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Dos légèrement terni.
On y trouve des mémoires de Baumé déjà publiés dans la Gazette salutaire, l’ancien
Journal de médecine, le Journal de physique, les Annales de chimie et les Mémoires des
savants étrangers (Mémoire sur l’éther vitriolique [T. III, 1760], Analyse d’une eau
singulière [T. IV, 1763], deux Mémoires sur le refroidissement que les liqueurs produisent
en s’évaporant [T. V, 1768], Observations sur la cristallisation des sels neutres et
Expériences sur la décomposition du Tartre vitriole [T. VI, 1774]).
Baumé a publié cet ouvrage co-écrit avec Macquer.
- “Dissertation sur l’aether dans laquelle on examine les différents produits du mélange de
l'esprit de vin avec les acides minéraux“ – 1757
édité chez Jean Thomas Hérissant, rue Saint Jacques, Paris 1757. [1 vol. in-12, 332 p.]
http://books.google.fr/books?id=VsQPAAAAQAAJ&pg=PP7#v=onepage&q&f=false
imprimé aussi dans les Mémoires présentés à l’Académie des sciences (T.III, p. 209, 1760)
- “Élémens de pharmacie théorique et pratique, contenant toutes les opérations
fondamentales de cet art, avec leur définition et une explication de ces opérations par les
principes de la chymie, la manière de bien choisir, de préparer, et de mêler les médicamens,
avec des remarques et des réflexions sur chaque procédé, les moyens de reconnaître les
médicamens falsifiés ou altérés, les recettes des médicaments nouvellement mis en usage ; les
principes fondamentaux de plusieurs arts dépendans de la pharmacie, tels que l'art du
confiseur, et ceux de la préparation des eaux de senteur et des liqueurs de table. Avec
l’explication des vertus et doses des médicamens.“ – 1762
édité chez la Veuve Damonneville et Musier fils, Paris 1762. [1 vol. in-8°, 853 p]
Cet ouvrage sera édité 9 fois (2-1769, 3-1773, 4-1777, 5-1784, 6-1790, 7-1795, 8-1797
[avec appendices], 9-1818 [2 vol. in-8°]).
Certains lui ont reproché d’avoir « …facilité l’intelligence aux épiciers et aux herboristes
qui se sont crus chimistes et médecins parce qu’ils en ont compris quelques pages.»
Dans cet ouvrage, Baumé s’attache au phlogistique et n’admet pas la nouvelle
nomenclature chimique ainsi que la théorie de la combustion de Lavoisier.
Il écrit : « Le feu est une matière essentiellement fluide, principe de la fluidité des autres corps, et toujours en
mouvement… Lorsque le phlogistique se combine avec les chaux métalliques, il les ressuscite en métal…
Tout ceci prouve qu’il est fixe quand il entre beaucoup de terre dans sa composition, et qu’il est au contraire
très volatil quand c’est le feu élémentaire qui prédomine sur le principe terrestre. ».
On y trouve la « recette » des suppositoires au beurre de cacao (le suppositoire à base de suif a été
inventé au XVIIe siècle pour remplacer les lavements très prisés par la médecine d’alors mais mal
supporté par les patients).
Quelques incohérences d’éditions…
• 7e éd. chez Ch. N. Guillon-d’Assas, rue S. Hyacinthe Paris An III (1795). [1 vol. in-8°,
835 p.]
http://books.google.fr/books?id=K9UUAAAAQAAJ
• 7e éd. chez Samson Libraire, quai des Augustins Paris 1797. [1 vol. 884 p.]
http://books.google.fr/books?id=lYiCPiGCFHwC
• 8e éd. chez Les Libraires associés, Paris 1797. [2 vol.]
http://books.google.fr/books?id=MtEUAAAAQAAJ T1
- “Manuel de Chimie ou exposé des opérations de la chimie et de leurs produits“ – 1763
édité chez P. Fr. Didot le jeune, quai des Augustins Paris, 2e éd. 1766. [1 vol. in-12, 501 p.]
http://books.google.fr/books?id=0xkUAAAAQAAJ
traduit en allemand [in-8° Vienne 1774], en anglais [in-8° Londres 1778] et en italien [in-8°
Venise 1783].
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Tout sur les unités de mesure
- “Dictionnaire de chymie contenant la théorie et la pratique de cette science, son application
à la physique, à l’histoire naturelle, à la médecine et à ‘économie animale“ avec PierreJoseph MACQUER - 1766
édité chez Lacombe Libraire, quai de Conti Paris 1766 [2 vol. 616 p. et 588 p.]
T1 : http://books.google.fr/books?id=bKI5AAAAcAAJ
T2 : http://books.google.fr/books?id=2OATAAAAQAAJ
- “Dictionnaire portatif des arts et métiers contenant en abrégé l'histoire, la description et la
police des arts et métiers, des fabriques et manufactures de France et des pays étrangers“ de
Philippe MACQUER - 1767
édité chez Lacombe Libraire, Quai de Conti Paris 1767. [2 vol. 631 p. et 588 p.]
T1 : http://books.google.fr/books?id=1Gwzap3C9M4C
T2 : http://books.google.fr/books?id=k9b2JYjvbx8C
Baumé fait partie des quatre collaborateurs techniques avec Varenne de Beost, Rigaud et
du Moutier.
- “Mémoire sur les argilles ou recherches et expériences chymiques et physiques sur la
nature des terres les plus propres à l'Agriculture, et sur les moyens de fertiliser celles qui sont
stériles“ - 1770
édité chez Lacombe Libraire, rue Christine, près de la rue Dauphine, Paris 1770. [1 vol. in8°, 87 p]
Cet ouvrage, rédigé en 1767 en vue d'un concours de l'Académie de Bordeaux, ne fut pas
primé, ni même en 1769. Il fut publié malgré tout, afin de "…faire plaisir et me rendre
utile aux amateurs et aux agriculteurs. Le point de vue chymique, sous lequel je traite
l'argille, est absolument neuf." dira Baumé.
Il prouve que l’alun et argiles ne sont qu’une même substance permettant de réaliser les
véritables porcelaines.
traduit en allemand [in-8° Leipzig 1771]. 2e éd. 1796
- “Chimie expérimentale et raisonnée“ - 1773
édité chez François Didot le jeune, Libraire de la Faculté de Médecine, quai des
Augustins, Paris 1773. [3 vol. in-8°]
3 volumes in-8°, portrait, (4)-CLX-482-(4)-671-(4)-968 (i. e.698) pp. et 12 planches dépliantes. Veau
marbré, dos à nerfs orné. Portrait de Baumé en frontispice du tome 1 d'après Cochin gravé par Augustin de
Saint-Aubin, de vignettes de titre par Moreau le Jeune gravées par J.-J. Le Veau.
"Je considère la Nature comme un vaste laboratoire de chymie dans lequel se forment des compositions
et des décompositions de toutes espèces. La végétation est le premier instrument que le Créateur
emploie pour mettre toute la Nature en action. Les végétaux sont des corps organisés qui croissent à la
partie sèche du globe et dans l'intérieur des eaux. Leur fonction est de combiner immédiatement les
quatre éléments (l'eau, la terre, l'air et le feu) et de servir de pâture aux animaux. Les uns et les autres
sont employés par la Nature à former toute la matière combustible qui existe."
Chimie expérimentale et raisonnée - A. Baumé, Paris: Didot, 1774, tome I.
T1 : http://books.google.fr/books?id=mMwVCI7qw0EC
T2 : http://books.google.fr/books?id=yeYTAAAAQAAJ
T3 : http://books.google.fr/books?id=deMTAAAAQAAJ
- “Mémoire sur la meilleure manière de construire les alambics et fourneaux propres à la
distillation des vins pour en tirer les eaux-de-vie“ - 1778
édité chez François Didot le jeune, Libraire de la Faculté de Médecine, quai des
Augustins, Paris 1778. [1 vol. in-8°,128 p.]
http://books.google.fr/books?id=WMQPAAAAQAAJ
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- “Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers“ de Diderot 1781
Baumé a rédigé plus de 128 articles.
- “Mémoire sur les marrons d’Inde“ - 1797
édité Au Magasin de Librairie, rue S. Hyacinthe, Paris 1797. [1 vol. in-8°, 92p.]
http://books.google.fr/books?id=Dck6AAAAcAAJ
Ce mémoire est incorporé à la 8e édition des Éléments de pharmacie.
Il tire une fécule des marrons pour confectionner une sorte de pain.
(Attention le marron est une graine toxique alors que la châtaigne est un fruit comestible.)
- “Opuscules chimiques : faisant suite à la Chimie expérimentale et raisonnée“ - 1798
édité chez H. Agasse, rue des Poitevins n°18 Paris an VI (1798). [1 vol. in-8°, 452 p]
traduit en allemand (in-8° Francfort 1800)
L’ensemble de ses travaux forme 36 volumes consignés dans les Mémoires de l’Académie.
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Contribution aux unités de mesure :
Le degré Baumé indique la concentration d'une solution. Sa définition, assez ancienne, est
légèrement variable selon le domaine et selon les pays.
- Le degré Baumé français est défini par a = b = 144,3 (En réalité, il n'est plus utilisé).
- Les américains distinguent les liquides plus ou moins denses que l'eau à 60°F ou 15,6°C et
utilisent la densité à la place de la masse volumique. Attention, la densité est donnée à 4°C et
à cette température, densité et masse volumique ont la même valeur.
densité < densité eau
a = -130
b = -140
densité > densité eau
a = 145
b = 145
Une variante pour les solutions plus denses que l'eau, le degré Gerlach, adopte une constante
a = b = 146,78.
exemples :
- Autrefois en cuisine, on utilisait le degré Baumé pour
mesurer la concentration en sucre d’un sirop.
Le degré baumé est remplacé aujourd'hui par le degré Brix
qui correspond à un gramme de matière sèche soluble pour
100 g de solution.
°Baumé
1
2
3
4
5
10
15
20
gramme de sucre
par litre d’eau
110
130
160
180
210
350
550
800
- pèse-sirop -
- L'acide sulfurique concentré titre 65 à 66 °Bé, soit 92 à 96% d'acide.
- Aux USA, l’échelle API utilisée en pétrochimie est une échelle Baumé légèrement
différente.
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Tout sur les unités de mesure
À consulter :
- Aréomètre Baumé - INRP
http://www.inrp.fr/she/instruments/instr_hydros_areometres.htm
- Les apothicaires dans leur siècle, le XVIIIe - D. Kassel
http://www.ordre.pharmacien.fr/upload/Syntheses/99.PDF
- La cuisson du sucre
http://www.cuisine-et-mets.com/trucs-et-astuces/desserts/cuisson-sucre.html
- Les sucres cuits
http://www.basesdelacuisine.com/Cadre7/z7/pp1.htm
- L'apothicaire Antoine Baumé 1728-1804 : contribution à l'étude des origines de la
droguerie pharmaceutique et de l'industrie du sel ammoniac en France par René Davy de
Virville, R. Cahors, Impr. Coueslant, 1955 - 150 p.
- aréomètre Baumé -
Sources :
- “Biographie universelle ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom“
par François-Xavier Feller et J. Leroux - 1847
http://books.google.fr/books?id=25Ocrn8dKa0C
- “Histoire des sciences mathématiques et physiques“ T9 d’Euler à Lagrange par
Maximilien Marie - 1888
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k99391z.image.r=antoine+baum%C3%A9.f21.langFR.hl
- “Les hommes illustres du Département de l'Oise“ par Ch. Brainne - 1858
http://books.google.fr/books?id=IGpHAAAAYAAJ
- “Revue d’histoire de la pharmacie“ 80e année, n° 292, 1992. pp. 65-77.
Sur les relations entre Macquer et Baumé par Pierre Julien
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1992_num_80_292_3259
- “Revue d’histoire de la pharmacie“ 72e année, n° 263, 1984. pp. 397-400.
Antoine Baumé et l’Académie royale de Médecine de Madrid par W. A. Smeaton
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1984_num_72_263_2430
- “Revue d’histoire des la sciences et de leurs applications“ 1957, vol. 10, n° 3, pp. 281-284.
R. Davy, Contribution à l'étude des origines de la droguerie pharmaceutique et de
l'industrie du sel ammoniac en France : l'apothicaire Antoine Baumé (1728-1804) par A.
Birembaut
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1957_num_10_3_3623
- “Éloge d’Antoine Baumé“ par Charles Louis Cadet - 1805
http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=90945x17x12&p=3&do=page
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Cette page est extraite d'un site concernant les unités de mesure dont l'adresse est :
http://www.utc.fr/~tthomass/Themes/Unites/index.html
© mars 2011
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