Expo L`autre métissage - Présentation - poèmes
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Expo L`autre métissage - Présentation - poèmes
Exposition photographique, crédits L’Autre Métissage, El Otro Mestizaje Les photographes : Franck Courtel, Manuel González de la Parra, Sandra Ryvlin Exposition réalisée dans le cadre du programme de recherche ANR « Afrodescendants et esclavages : domination, identification ethnique et héritages dans les Amériques (15ème-21ème siècles)» et du programme de recherche européen 7ème PCRD « Slave Trade, Slavery, Abolitions and their legacies in European Histories and Identities », en particulier le Groupe de travail « WP4 : Constructing Otherness : Circulation and Identity in Europe and the Americas ». Avec le soutien de l’IRD et de la Direction de l’Information et de la Culture scientifique pour le Sud, (DIC) en particulier Annick Aing, Marie-Lise Sabrié, Marie-Odile Schnepf et Édith Torel; de l’Université de Nice Sophia Antipolis et de la Universidad Veracruzana. Un catalogue est disponible, avec les photographies et des textes d’ Élisabeth Cunin, Odile Hoffmann, Claudia Negrete, Christian Rinaudo et Maria Elisa Velázquez. Catalogue publié par l’IRD et la Universidad Veracruzana en 2011, disponible à l’IRD : http://www.ird.fr/la-mediatheque/editions Exposition disponible à l’IRD : http://www.ird.fr/la-mediatheque/expositions Paris-México-Nice, le 20 janvier 2012 “Al santo yo exclamo por ser distinguido por ser distinguido indio sí me llamo, g p negro es mi apellido” San Benito, son jarocho/culture populaire jarocha Présentation L’histoire de l’Amérique latine n’a pas été faite seulement de confrontations violentes entre européens («espagnols») et populations indiennes, mais aussi de multiples rencontres plus ou moins subies, subies douloureuses, douloureuses passionnées, passionnées recherchées ou craintes entre personnes et collectifs de multiples origines. Au Mexique, Mexique la présence africaine fut importante dès les débuts de la colonisation, constituant ce que certains ont appelé «la troisième racine» de l’identité nationale, aux côtés de l’européenne et l’indienne. Il est cependant impossible de comptabiliser les «racines» qui nourrissent les identités collectives. collectives Ancestrales et pourtant mobiles, entremêlées, indéchiffrables, les «origines» se perdent et se réinventent constamment dans le tumulte des rencontres. Il ne ss’agit ag t pas pou pour nous ous de mettre ett e een aavant a t u unee «autre aut e racine» ac e du métissage ét ssage mexicain, mais une autre vision de celui‐ci, multiple, inclusive et quotidienne. “Veracruz " Décimas de Fernando Guadarrama / Poème de Fernando Guadarrama Mi sangre llegó de lejos Mi sangre llegó de lejos en barcos negros de esclavos de sus pueblos arrancados por Alvarado y Montejo, mi sangre es el fiel reflejo de ese original despojo, y es también el cielo rojo que pintó el amanecer que pintó el amanecer de otro pueblo que al nacer dejó atrás odio y enojo. Mon sang est arrivé de loin Mon sang est arrivé de loin sur les bateaux négriers des esclaves de ces peuples déracinés par Alvarado et Montejo, Mon sang est le fidèle reflet de ce dépouillement originel, Et il est aussi le ciel rouge qui marque le lever du jour qui marque le lever du jour de l’ autre peuple qui en naissant a laissé derrière lui la haine et la colère. Pues lo que fue alguna vez cruel violación y conquista por obra de algún artista se volvió el mundo al revés se volvió el mundo al revés, y con la mezcla de tres culturas del mundo entero, a la orilla de un estero y entre la selva escondida mi pueblo surgió a la vida, el jarocho fandanguero. Ainsi ce qui fut un jour violation et conquête par l’œuvre d’un artiste ss’est transformé dans l’autre sens, est transformé dans l autre sens, Et avec le mélange de trois cultures du monde entier, au bord d’un marais et entre la jungle cachée mon peuple a surgi à la vie, le jarocho fandanguero. Traigo sangre amestizada de indio, negro y español, y toda la luz del sol en esta sangre mezclada, que hoy es fronda en la enramada de mi suelo americano, como la Ceiba en el llano como la Ceiba en el llano con raíces tan profundas, así se nace y se funda mi pueblo veracruzano. En moi coule le sang métissé d’Indiens, de Noirs et d’Espagnols, et toute la lumière du soleil dans ce sang mêlé qui désormais est une frondaison dans le berceau de verdure de ma terre américaine, Comme le Ceiba de la plaine p aux racines si profondes, c’est ainsi que naît et se fonde le peuple de Veracruz.