INFO 406 - NotreJournal

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INFO 406 - NotreJournal
INFO 406
« NON au 19 mars »
VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention :
Aujourd’hui deux villages vous sont succinctement présentés : OUED ZENATI et AÏN ABID.
1/ La ville d’OUED - ZENATI
Localité de l’Est algérien, à 200 km de la frontière Tunisienne, et à 40 km au Sud-ouest de GUELMA et aussi à
110 km de la ville de BÔNE.
OUED ZENATI se situe à une altitude de 621 mètres et le relief y est très accidenté puisque traversé par la chaîne
de montagne de l'Atlas tellien.
Histoire
ème
Le fait capital qui caractérise, dans l’histoire du bassin occidental de la Méditerranée, la seconde moitié du 19
siècle, est
l’installation dans la partie centrale du Maghreb musulman d’un demi-million d’Européens chrétiens, parmi lesquels 200.000
propriétaires ou cultivateurs de la terre enracinés profondément au sol conquis. Si l’on étudie l’évolution de cette
colonisation agricole, il importe de rechercher d’une part quel fut le ‘’mode de colonisation’’, d’autre part quelle fut la
‘’marche de la colonisation’’ : le mode et la marche de la colonisation sont d’ailleurs étroitement liés l’un à l’autre, de même
que l’un et l’autre se rattachent directement au développement historique et militaire de la conquête.
Il est donc nécessaire de rappeler brièvement sous quels différents régimes législatifs s’est opérée la pénétration de l’Algérie
par les colons agricoles français.
On peut distinguer dans l’histoire de la colonisation plusieurs périodes :
ère
1 période : Premiers essais de colonisation (1830-1840) - L’arrêté du 27 septembre 1836 décide que l’on accordera
gratuitement des lots d’une superficie moyenne de 4 hectares aux personnes qui s’engageront à les mettre en culture dans
l’espace de trois années et à construire une maison sur un alignement donné.
A la fin de 1839, l’on a ainsi concédé 2.743 ha à 316 familles formant une population de 1580 individus, sur 27.204 habitants
qui constitue l’effectif total de la colonie. C’est la période de début.
ème
2
période : Le Maréchal BUGEAUD et son système (1840 – 1851) – Fidèle à sa devise ‘’ense et aratro’’ BUGEAUD fait
consacrer, par l’arrêter du 18 avril 1841, le système de concession gratuite des terres, dont malheureusement l’ordonnance
centralisatrice di 21 juillet 1845 atténue les bons effets en imposant la sanction royale à tout acte de concession. En 1851,
l’on a concédé 101 675 nouveaux hectares ; la population rurale compte 42 493 individus, sur une colonie de 131 283
Européens. C’est une brillante période de peuplement.
ème
3
période : Le Maréchal RANDON et son système (1851 – 1860) - Pour donner aux colons le crédit nécessaire à la mis en
valeur de leurs concessions, RANDON fait signer le décret du 26 avril 1851, qui substitue à la simple promesse de propriété
sous conditions un titre de propriété immédiate et transmissible, mais avec clauses résolutives. En 1860, l’on a concédé
251 556 nouveaux hectares, la population rurale s’élève à 86 538 individus. L’accroissement de population n’a donc pas été
proportionnel aux surfaces concédées ; la spéculation sur les terres a entravé l’œuvre de peuplement.
ème
4
période : Système de la vente des terres (1860 – 1871) – Au système de concessions gratuites, le décret du 25 juillet 1860
substitue le système de la vente des terres que consacre le décret du 31 décembre 1864. Presque toutes les terres ainsi
aliénées sont aussitôt revendues aux indigènes, si bien que 4 582 colons agricoles seulement s’établissent dans les centres
créés pendant cette période ; en tenant compte du développement des villages antérieurement fondés, l’on constate en 1871
la présence en Algérie d’une population rurale de 118 747 individus.
ème
5
période : Retour au régime de concession (depuis 1871) – Le désir de fixer en Algérie les Alsaciens-Lorrains émigrés et
la mise sous séquestre des biens des insurgés Kabyles provoquent le retour au régime de concession. La loi du 21 juin 1871,
le titre ll du décret du 16 octobre 1871, les décrets des 16 octobre 1872, 15 juillet 1874 et 30 septembre1878 s’inspirent de la
loi américaine du ‘’HOMESTEAD’’ ; ils établissent le principe de l’attribution gratuite sous condition de résidence (3 ou 5
ans). Ces concessions gratuites et la vente annuelle aux enchères d’un certain nombre de lots du domaine public ont
er
considérablement augmenté le nombre de colons : le 1 janvier 1888, la population rurale comptait 207 615 cultivateurs
Européens. Un léger recul, il est vrai, s’est produit dans les dernières années : les colons agricoles n’étaient plus le 31
décembre 1895, que 199 870 ; à cette même date ont dénombré 3 254 724 cultivateurs indigènes.
Telles sont, si l’on considère seulement les changements survenus dans le mode de colonisation, les différentes périodes
que présente l’histoire de la colonisation agricole de l’Algérie ; le mode de colonisation a exercé une influence considérable
sur le développement de cette colonisation, et c’est son étude qu’il faut remonter pour expliquer dans leur ensemble les
variations numériques de la population rurale.
OUED ZENATI se situe dans la 4
ème
période.
OUED ZENATI
La Présence de Dolmens au lieu dit " Bled Ben Derradji " atteste que cette région fut habitée depuis la
Préhistoire.
Les Romains à leurs tour s'installent dans les bourgs et défrichent les terres de la plaine de OUED ZENATI donnant ainsi les
richesses au pays de Berbérie, qui devient : le grenier de blé de Rome.
Vers 710, les musulmans occupent la Numidie, de cette date jusqu'à l'arrivée des Français, on n'a pu rien retenir.
Le terme Zenati, pluriel Zenata, est la forme arabisée de azenati, pluriel izenatiyen, nom de la grande tribu berbère nomade,
qui occupait la région et qui avait essaimé à travers le Maghreb, jusqu’au Sahara.
Présence française
1830-1962
Centre créé en 1863 dans le département et l'arrondissement de Constantine.
Les hautes Plaines et Hauts Plateaux constantinois :
La vallée de la SEYBOUSE et la vallée de PHILIPPEVILLE conduisent à travers les montagnes telliennes aux plaines élevées
et aux plateaux de la province de CONSTANTINE : les hautes plaines constantinoises s’étalent plus largement que les hautes
plaines des deux antres provinces, et tandis qu’en Oranie l’écartement et l’autonomie des différentes chaines de l’Atlas
Tellien séparent assez nettement hautes plaines et hauts plateaux, dans l’ancienne NUMIDIE le resserrement et la confusion
de ces chaines permettent de passer insensiblement de la région des hautes plaines fertiles à la zone des hauts plateaux
stériles. Il est pas la suite assez difficile d’établir les limites précises de la haute plaine de GUELMA, la haute plaine de SETIF
d’une part, et d’autre part les hauts plateaux qui bornent ces plaines au Sud.
La haute plaine de GUELMA et les monts de la MEDJERDA :
Sous le nom de haute plaine de GUELMA l’on peut réunir les différentes régions agricoles fortement accidentées qu’arrosent
les eaux supérieures de la MEDJERDA, de la SEYBOUSE, et de leurs affluents. Il eut là, dès le début de la conquête, quelques
centres agricoles créés, dont en 1863 OUED ZENATI avec 173 habitants installés pour atteindre 466 au recensement de 1897.
La France a créé, en 1863, la ville actuelle d’OUED-ZENATI au bord de l'oued du même nom.
Les nouveaux occupants défrichent les terres laissées à l'abandon depuis Rome. Cette localité est à vocation
essentiellement agricole.
Toutes les infrastructures sont mises en place.
Les terres de la région sont parsemées de fermes le long de l'oued Zénati. Cet oued vient de l'ouest; ses sources sont
opposées à celles de l'oued el-Barda, tributaire du Roummel, et sa vallée est suivie par le chemin de fer de Guelma à
Constantine. Il passe au village de même nom et au bordj Sabbat, où il reçoit (r. g.) l'oued el-Meridj qui descend du plateau de
Constantine.
D’assez bonne heure la haute plaine de GUELMA eut son chemin de fer, car dès 1879 la voie ferrée était prolongée de
GUELMA au KROUBS (115 km)
ELOA
C'est un monument étonnant dédié à ELOA. Deux exemplaires existent
dans le monde entier : -à Oued ZENATI
-et l'autre en ITALIE,
A Oued ZENATI en la nommant ‘’Khataf Elaaraice’’ cette appellation est liée à une légende de la ville et tout les cortèges de
mariage doivent passer autour de ce monument. Mais malheureusement de nos jours l'ELOA est délaissée par les services
concernés, ce qui ne me surprend pas ! Mais pourquoi un tel monument à OUED ZENATI ?
ELOA ou ‘’la sœur des Anges’’ est un poème (1824) tripartite, philosophique et épique d’Alfred de VIGNY.
ELOA est un ange innocent qui tombe amoureuse d’un étranger à l’encontre de Dieu. Il est précisé que l’étranger est Lucifer,
le ‘’porteur de lumières’’. Il tombe amoureux de cette fille, mais ses propres idées tordues de l’amour lui empêchèrent de
retourner l’affection à la jeune fille d’une manière appropriée. Par sa grâce intérieure elle entreprend de relever l’archange
déchu, mais elle échoue et il l’entraine vers l’enfer avec lui. Quant elle tomba amoureuse de lui, elle ne saut pas qui il est,
jusqu’à ce qu’il dise son nom…
- Selon une certaine croyance chrétienne médiévale, ELOA a été crée d’une larme de Jésus avant son arrestation.
- ELOA est également invoqué par ceux qui ont besoin de prendre un nouveau départ dans la vie.
- Etc….
Comment cette statue est arrivée à Oued ZENATI par nos anciens lettrés. MANARF ! Mais il semble que légende subsiste de
nos jours et c’est bien surprenant….
Barrage
Barrage français sur l' Oued Zénati
Le Monument aux morts
Le relevé n° 57271 mentionne 69 noms de soldats ‘’MORT pour la FRANCE’’ au titre de la guerre 1914/1918, à savoir :
ADJERROUD Zidane (Mort en 1919) – AHMED DIT MOHAMED Boulham (1915) – AMAR Ben Lakhdar (1918) – AMIOUR
Mohamed (1917) – AZIEZ El Haoues (1916) – BAROURE Ahmed (1915) – BELLOIR Georges (1915) – BELLOIR Yvan (1915) –
BEN MESMAR Ahmed (1916) – BENDAOUDA Ammar (1916) – BENMOUSSA Salah (1915) – BENNOUR Lamri (1915) –
BENSIALI Ahmed (1915) – BENTEBIB Saad (1915) – BENTIFRA Brahim (1918) – BENZERIG Saïd (1919) – BERDEÏ Belkacem
(1916) – BOUKASSOULA Aboud (1918) – BOUKHAMA Hocine (1918) – CHADDER Mohammed (1916) – CHAÏB Mohamed (1919)
CHERAD Rebah (1915) – CHERIB Ammar (1919) – CHEVALIER Louis (1915) – CONGE René (1915) – CRISPI Jean (1915) –
CRISPI Marius (1918) – CROCCE Eugène (1918) – DADCI Drisse (1916) – DADCI Mohamed (1918) – DAPPELO Bonaventure
(1914) – DAPPELO Xavier (1918) – DEHANE Mohammed (1916) – DENIS Amédée (1918) – DENNA Lakdar (1914) – DJABALLAH
Abdallah (1918) – DJEUNA Amar (1918) – DROUIN Eugène (1916) – DUNKE Calixte (1916) – FELLAHI Moussa (1918) –
FORCIOLI Bernardin (1915) – GHENNANOUA Aïssa (1917) – GUEFAF Slimane (1919) – GUERFI Sebti (1916) – HADELOUL
Abderrahmane (1915) – HADIDI Messaoud (1918) – HAÏDARA Louehli (1918) – KHANNOUF Mohamed (1915) – LAMRI Salah
(1917) – LANFRANCHI Jacques (1916) – MAHDI Rabaï (1914) – MEKNANE Sebti (1914) – MELONI Vincent (1914) – MENAÏ
Messaoud (1916) – METTAÏG Hocine (1916) – MONGES Pierre (1914) – NAÏLI Fondid (1918) – PIQUEMAL Roger (1915) –
RAHMOUNE Bouhadi (1918) – SAÏD Joseph (1918) – SAÏDANI OU AÏTRI Ammar (1918) – SAÏDOU Salah (1915) – SALFATI
Chaloum (1915) – SMAÏL Bendghdadi (1916) – TAHLI Haouès (1914) – TRIBECH Saïd (1916) – WURSTHORM Louis (1914) –
ZEBOUDJ Amar (1916) – ZOUAGHI Rabai (1916) Personnalité liée à la ville : Colonel Salah BOUBNIDER
Salah BOUBNIDER, connu sous le pseudonyme de "Saout El-Arab" arabe : (littéralement "la voix des arabes"), né en 1929 à
Oued Zénati, près de Guelma, et mort le 27 mai 2005, est un militaire algérien.
Il débute son parcours politique en 1945 dans les rangs du Parti du Peuple Algérien puis au sein du Mouvement pour le
Triomphe des Libertés Démocratiques et devint membre de l'Organisation Spéciale. Arrêté en 1950, il est emprisonné à Bône
puis à Alger jusqu'en 1952.
En février 1955, il rejoint les premiers groupes armés de l'ALN sous la responsabilité de son compagnon de prison Zighoud
Youcef et est chargé de l'organisation de la lutte armée dans le périmètre Constantine-Smendou-Oued Zénati-Khroubs où il
se fait remarquer au cours de l’insurrection du 20 août 1955 ce qui lui a valu le surnom de "Sawt El Arab" par référence au
nom de l'émission de propagande du Caire laquelle était connue pour ses incitations excessives d'encouragement aux
combattants algériens comme cela a été souvent son cas inspirant lors des opérations militaires qu'il dirigeait.
C'est alors qu'il connut plusieurs promotions successives, devint membre de l'état-major responsable militaire et finit par
assumer la responsabilité de la Région du Nord-Constantinois (Wilaya II) succédant au colonel Ali Kafi après le départ de ce
dernier à Tunis. Il fut ainsi le dernier chef de cette wilaya jusqu'à l'avènement de l'indépendance.
Après l’indépendance du pays, il s'oppose à Ben Bella (premier Président de l'Algérie indépendante) et à l'État-Major des
frontières. Il est membre fondateur du premier parti d'opposition, le PRS (parti de révolution socialiste) dirigé par Mohamed
Boudiaf lequel fut l'instigateur de la Révolution armée du 1er Novembre 1954.
Il est emprisonné avec ce dernier par Ben Bella et devint après sa libération membre du Commandement Arabe Unie au Caire
(1964-1965) puis membre du Conseil de la Révolution issu du putsch militaire du 19 Juin 1965 chargé au sein du Secrétariat
Exécutif des organisations de masse du FLN parti unique.
Éclaboussé par la tentative de putsch(1968) du Colonel Zbiri chef de l'État-Major de l'Armée (ANP) il se décida à se lancer
dans des activités privées. Il reprit son action dans le cadre de l’édification nationale en devenant membre fondateur de la
Ligue algérienne des droits de l’homme puis Président élu en 1997 de la commission nationale indépendante de surveillance
des élections législatives (CNISEL). Ensuite sous la Présidence de Zerroual 1998, il devient membre du Conseil de la nation
(sénat) au titre du tiers présidentiel. Il démissionna de cette instance à la suite de l'adoption d'une loi répressive de la presse
nationale sous la Présidence de Bouteflika. Durant cette période il participa activement à la création du Comité Citoyen pour
la Défense de la République (CCDR) et en devint le Président. Il s'efforça à ce titre de rassembler les forces républicaines
contre la candidature de Bouteflika Abdelaziz en soutenant celle de Benflis. Ce dernier malheureux candidat populaire fut
lâché à la dernière minute par la police politique d'un clan de l'Armée.
Salah BOUBNIDER s’est éteint le 27 mai 2005.
Ndlr : Un responsable des massacres du 20 août 1955 membre de la ligue des droits de l’homme !!!
SYNTHESE réalisée grâce aux sites ci-dessous
ET si vous souhaitez en savoir plus sur OUED ZENATI, cliquez SVP au choix, sur l’un de ces liens :
https://www.youtube.com/watch?v=wWoSMSh_68s
http://fr.geneawiki.com/index.php/Alg%C3%A9rie_-_Oued-Zenati
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1898_num_7_31_18092
http://www.sntf.dz/index.php?option=com_content&view=article&id=182&Itemid=58&lang=fr
http://www.unicaen.fr/mrsh/bibagri/pdf/articleEspigadora.pdf
2/ Le Village d’AÏN ABID
A 863 mètres d’altitude, AÏN ABID est situé dans l’Est algérien, à 30 km au sud d’Oued ZENATI
Centre créé en 1885 dans le département de Constantine canton d'Oued-ZENATI.
AIN ABID devient commune en plein exercice en 1894 (dans l'arrondissement de Constantine).
Cette petite localité, également à vocation agricole, a eu à subir un événement tragique et sanglant le 20 août 1955.
AÏN ABID a été attaqué selon un plan d’insurrection régional élaboré par Z YOUSSEF. Un groupe d'émeutiers s'infiltre par
différents points du petit village, prenant d'assaut, simultanément, la gendarmerie, la poste, les coopératives de blé,
l'immeuble des travaux publics et les maisons des Européens. Comme à El-Halia, jusqu'à 16 heures, c'est la tuerie, le pillage,
la dévastation et les Français livrés aux couteaux.
Mais, à Aïn-Abid, les civils sont mieux armés et ils se défendent avec un acharnement qui finit par tenir les rebelles en
respect jusqu'à l'arrivée des renforts militaires, vers 16 heures. C'est à cette heure-là qu'on découvrira le massacre de la
famille MELLO, dont une petite fille née depuis 5 jours ( !), dans des conditions atroces. Dans cette petite bourgade il y eût ce
jour là 9 personnes qui furent assassinées.
Démographie :
Année 1958 = 6427 habitants
Monument aux morts : Qu’est-il devenu ?
Le relevé n° 57 212 mentionne 20 noms de soldats ‘’MORT pour la France’’ au titre de la guerre 1914/1918 :
ADJINI Lakhdar (Mort en 1916) – ADJMI Mohamed (1915) – BECHTOUTI Ahmed (1918) – BELDJEZZIA Zidane (1918) –
BELHAFF Bouguerra (1917) – BENNOUI Ali (1914) – BOHREN Paul (1918) – BOUGHABA Roui (1916) – BOURGUE Théophile
(1914) – BOURRAS Koudir (1918) – BOUSSAHA Mohamed (1918) – EBRAR Boudjema (1919) – GHOUMRANI Abderhman
(1918) – GORAB Ahmed (1915) – GORRI Mohamed (1917) – KADRI Aïssa (1918) – M’SADAOUI Mohamed (1918) – S.N.P.
Sliman (1918) – SAÏDAT Amar (1915) – TOUATI Amar (1915)
Le cimetière
Le cimetière chrétien d’AÏN ABID a été fermé (Juin 2006).
Les 40 tombes ont été transférées vers le cimetière central de Constantine. C’est une entreprise spécialisée dépêchée d’Alger
qui a procédé à l’exhumation des restes des 40 dépouilles en présence des autorités locales et du Consul de France à
Annaba (ex: Bône)
3/ Les Communes Mixtes en Algérie
La commune mixte est une circonscription administrative rurale de l'Algérie française, qui se situe au
second niveau de division territoriale après le département, concurremment avec la commune (appelée
pour cette raison en Algérie « commune de plein exercice »). Cette circonscription de grande taille
englobe une population musulmane nombreuse et une population européenne réduite. Apparue dans les
territoires sous administration militaire sous le second Empire, elle fonctionne ensuite en territoire civil
sous un statut inchangé de 1875 à 1956. Sa disparition est organisée par un décret du 28 juin 1956, dont
la mise en œuvre n'était pas achevée au 5 juillet 1962.
Historique
L'organisation territoriale du monde rural avant la commune mixte
Lorsque, pendant la conquête, les tribus se rallient progressivement à la nouvelle administration, elles conservent dans un
premier temps leur autonomie et leurs autorités traditionnelles. C'est l'époque des bureaux arabes , militaires, qui les
administrent indirectement. Puis, l'administration entreprend de fixer territorialement, et même de regrouper, les tribus
nomades ou semi-nomades, et en même temps, substitue une administration directe à celle des chefs traditionnels, qu'elle
remplace par des agents nommés par elle. La tribu est alors la circonscription administrative des autochtones. Parallèlement,
des communes de type métropolitain se multiplient dans l'espace rural, dans le cadre de la colonisation de peuplement. La
fin des tribus comme circonscriptions administratives est consommée par une série de textes de 1863, qui organisent la
délimitation de leur territoire en douars dotés d'une assemblée de gestion, la djemaâ.
La commune mixte, de ses balbutiements à sa disparition
Le système de la commune mixte s'ébauche sous le Second Empire dans les territoires sous administration militaire. Elle est
alors gérée par une commission municipale composée de fonctionnaires ou de militaires et de conseillers municipaux
musulmans, européens, israélites, nommés par le général gouvernant la province, et son maire est l'officier commandant la
circonscription militaire appelée « cercle ». 1870 voit une large extension du territoire civil des départements d'Algérie, et
l'administration y adopte la formule de la commune mixte, ce qui fait cohabiter communes mixtes civiles et militaires. Le
statut de la commune mixte est définitivement fixé en 1875 et subsiste jusqu'en 1956, bien que sa fin ait été prévue dès 1947
par la loi sur le statut de l'Algérie. Un décret du 28 juin 1956 organise la disparition de la commune mixte, et prévoit
l'organisation de tout le territoire algérien en communes de plein exercice, mais son application n'est pas achevée lors de
l'indépendance de l'Algérie.
Organisation générale
La commune mixte est une circonscription territoriale de grande taille, sa surface pouvant être équivalente à un grand
arrondissement ou à un petit département de la Métropole. Dotée de la personnalité civile et de l'autonomie financière, elle
est constituée de circonscriptions de base de nature diverse, et regroupe une population musulmane très majoritaire avec
une population européenne réduite. Elle est dirigée par un administrateur, fonctionnaire nommé, qui est assisté par une
commission municipale avec des conseillers européens et musulmans, qui sont d'abord nommés, puis élus, les Européens
en 1887, et les Musulmans en 1919. Cette commission n'a pas les compétences d'un conseil municipal, ses délibérations
n'étant exécutoires qu'après l'approbation du préfet.
L'administrateur a des fonctions très étendues. Maire, il est à la fois le représentant du pouvoir central et celui de la
commune, mais il est aussi officier de police judiciaire, et, jusqu'en 1927, juge pénal (code de l'indigénat). Ses attributions
sont également économiques. Il dispose d'un personnel administratif réduit .
Organisation territoriale
Au cœur même du territoire de la commune mixte peuvent être enclavées des communes de plein exercice qui ne dépendent
pas d'elle.
Les unités territoriales de base qui composent la commune mixte sont de deux types : le douar-commune et le centre de
colonisation, auquel s'ajoute à partir de 1938, le « centre municipal » conçu comme une étape entre le douar et la commune
de plein exercice.
Douar-commune
Fraction territoriale de la commune mixte, le douar, ou encore douar-commune, est issu du senatus-consulte du 23 mai 1863
qui fixe les tribus ou fractions de tribus sur des circonscriptions territoriales constituées du territoire dont elles jouissaient à
cette date. Il est doté de la personnalité morale limitée à la propriété et à la gestion des biens communaux, est géré par une
djemaâ (assemblée), et à sa tête se tient un adjoint-indigène (devenu plus tard le caïd). Les djemaâs ont d'abord mal
fonctionné, mais une loi du 4 février 1919 redonne de la vigueur à l'institution du douar, en définissant les compétences des
djemaâs et en fonctionnarisant les adjoints-indigènes sous le nom de caïds.
La djemaâ est élue pour 4 ans, puis 6 ans (1933), et ses attributions portent sur l'administration des biens communautaires, la
voirie, les finances, etc... Ses délibérations sont soumises, selon les cas, à l'approbation de la commission municipale de la
commune mixte, à celle de l'administrateur, ou encore du sous-préfet.
Les caïds exercent la fonction d'officier de l'état civil, et dans une mesure limitée, une fonction de police.
Centre de colonisation
Encore appelé « section française de commune mixte », il s'agit d'un centre de peuplement européen et du territoire en
dépendant (prélevé sur des biens domaniaux, lotis, puis concédés aux colons), dont la population n'est pas encore suffisante
pour permettre son érection en commune de plein exercice.
C'est une circonscription administrative dotée de la personnalité morale, ayant à sa tête un adjoint spécial ayant des
compétences en matière d'état civil, de police judiciaire, et les attributions municipales que l'administrateur de la commune
mixte lui délègue.
Centre municipal
Créé par un décret de 1937, le centre municipal est lui aussi une fraction de la commune mixte, dont l'organisation représente
une étape vers l'érection des douars en commune de plein exercice. L'expérience a été assez limitée puisqu'en 1954, il n'en
existe que 163, dont 147 en pays kabyle.
Il est doté, comme la commune, de la personnalité juridique. La djemaâ y est un véritable conseil municipal, dont le président
a les fonctions d'un véritable maire. Les textes qui régissent le centre municipal sont très proches de la loi municipale de
1884.
De plus, l'administrateur de la commune mixte ne l'administre pas directement, et le caïd' n'y a que les fonctions d'un
commissaire de police. Mais la tutelle administrative y est plus forte que dans les communes de plein exercice, toutes les
décisions y étant soumises à l'approbation du préfet jusqu'en 1945, et après cette date, à celle de l'administrateur.
Le pouvoir du président de la djemaâ connaît d'autres limites: il est officier d'état civil pour les seuls Musulmans, et ses
pouvoirs de police ne touchent pas à la sécurité publique. (Ndlr : il ne s’agit pas d’un apartheid mais du respect de la religion
musulmane et de ses coutumes par les autorités françaises).
Les communes mixtes d'Algérie
En 1902, on compte 79 communes mixtes dans l’Algérie du Nord, sur une superficie de 165 133 km², et regroupant environ
2,78 millions d’habitants (sur un total pour les trois départements de 478 970 km² et 4 740 000 habitants). En 1931, les
départements d'Oran, Alger et Constantine comptent 78 communes mixtes, regroupant 3 542 000 habitants sur 181 590 km².
En 1950, avant leur suppression définitive, elles sont 88 sur tout le territoire, Sahara algérien compris, peuplées de 5,2
millions d’habitants dont 48 000 Européens.
Plusieurs communes mixtes ont la particularité d'avoir leur chef-lieu situé au dehors de leur territoire, dans une commune de
plein exercice, et même d'en porter le nom (par exemple, la commune mixte d'Akbou, celle d'Aïn-Témouchent, etc..., ont reçu
le nom de la commune où siège l'administrateur, qui est le chef-lieu, ou bien encore le chef-lieu de la commune mixte de la
Mekerra est la commune de Sidi-bel-Abbès...).
4/ Le Député Ali MALLEM
Né le 26 septembre 1915 à BATNA et décédé le 4 septembre 1964 à Cucq (Pas-de-Calais)
Député de Batna de 1958 à 1962 et Sénateur de la Communauté de 1959 à 1962
Biographie :
Musulman marié en juillet 1946 à une Européenne, Anne-Marie Sabatier, professeur d’anglais au collège
mixte de Batna, Ali MALLEM est un des piliers de la politique algérienne de la France dans les Aurès avant
et pendant la guerre d’Algérie.
Musulman marié en juillet 1946 à une Européenne, Anne-Marie Sabatier, professeur d’anglais au collège
mixte de Batna, Ali MALLEM est un des piliers de la politique algérienne de la France dans les Aurès avant
et pendant la guerre d’Algérie.
Avocat de profession, docteur en droit et licencié en philosophie, Ali MALLEM est entre 1943 et 1944 le secrétaire de Gabriel
Marty, professeur de droit à la Faculté de droit de Toulouse. Après la guerre, il collabore entre 1945 et 1947 à La République
de Toulouse et à Paris-Matin.
Pendant toute sa carrière politique, Ali MALLEM s’est efforcé de donner consistance au rêve d’une Algérie française fondée
sur l’égalité civile et politique de tous ses citoyens.
Membre en 1950 de l’Union Algérienne, constituée à la fin de l’année 1948 par des parlementaires et des élus locaux algériens
d’origine musulmane, ce parti proclame son attachement à l’Islam, mais reconnaît la nécessité de l’association de l’Algérie à
une puissance occidentale qui ne peut être que la France. L’UA réclame ainsi une évolution politique, économique et sociale
non-violente de l’Algérie dans le cadre de la France républicaine. Avocat au barreau de Batna, Ali Mallem cependant ne rompt
pas les contacts avec les « rebelles » et les défend à la barre, en particulier Mostafa Ben Boulaïd en 1955.
Cette position intermédiaire, cependant, Ali MALLEM ne peut plus la tenir devant les événements de mai 1958. Ali Mallem est
l’homme des « fraternisations » de 1958 à Batna : président du Comité de Salut Public de la ville, co-président des Comités
de Salut Public d’Algérie-Sahara, c’est par là qu’il rallie la politique algérienne du Général de Gaulle. Dans sa profession de
foi présentée lors des élections algériennes de novembre 1958, il affirme ainsi que son programme a été « exposé à
Constantine par le général de Gaulle lui-même : de l’instruction et du travail pour tous, de la terre pour ceux qui en ont
besoin. Un avenir politique débouchant sur l’égalité et sur la dignité. Depuis le 13 mai, la politique du mépris et de
l’humiliation est finie. Devant nous se dessine, grâce au travail admirable de l’armée, un futur plein d’espérance ».
Ali MALLEM, homme-clef des Comités de Salut Public de la région de Batna, est chargé par les autorités militaires françaises,
qui en ont repris rapidement le contrôle, d’« unir l’opinion publique » algérienne autour d’un tel programme, sur lequel
cependant bien des doutes planent au-delà de ses formules habiles. C’est ce rôle qui permet à Ali MALLEM de devenir maire
de Batna le 24 avril 1959, puis conseiller général de Batna-Sud en mai 1960. Pour les gaullistes, le ralliement de cet homme
politique musulman est un atout, à tel point qu’il est membre du Comité central de l’UNR en 1958. C’est par conséquent sur
ème
une liste UNR (Comité de Salut Public) qu’il se présente le 30 novembre 1954 aux élections législatives dans la 15
circonscription d’Algérie. Sa liste UNR doit affronter une liste « Républicaine d’Union des Communautés », qui est cependant
sèchement battue. La liste UNR est en effet élue par 98 072 voix contre 39 892 à la liste RUC ; sur 242 198 électeurs inscrits,
142 210 Algériens ont voté : avec 68,9% des voix, la liste MALLEM remporte la victoire sans difficulté. Le 8 juillet 1959, Ali
MALLEM est élu également sénateur de la Communauté.
Le nouveau député musulman d’Algérie est, pendant son mandat interrompu en juillet 1962, un parlementaire actif. Inscrit en
1959 au groupe UNR, il appuie de son vote jusqu’en mai 1960 tous les grands scrutins des débuts de la République
gaullienne – même s’il ne prend pas part aux votes du 23 décembre 1959 sur l’enseignement privée ou du 11 mai 1960 sur la
modification du titre XII de la Constitution. Membre de la Commission des lois d’octobre 1958 à mai 1961, il en est même le
vice-président à partir d’octobre 1959. C’est comme rapporteur pour avis qu’il prend part, au nom de cette commission, à la
discussion du projet de loi fixant les crédits ouverts au service civil en Algérie pour 1961. C’est pour lui l’occasion de
réclamer l’envoi de fonctionnaires dans le bled, la promotion d’Algériens musulmans dans la fonction publique locale et le
transfert des jugements de délits aux tribunaux civils. Ses interventions en 1959 ont les mêmes thèmes pour objet. Lors de la
discussion du 16 janvier 1959 sur le programme de gouvernement de Michel Debré, il évoque l’importance de la notion
d’intégration et la nécessaire attribution de la nationalité française aux Algériens. Le 9 juin 1959, lors de la discussion du
projet de loi sur les dispositions financières concernant l’Algérie, il affirme en particulier la « valeur représentative des élus
musulmans », proteste contre l’usage de la violence et réclame une application stricte de la justice. En octobre 1959, il est
également membre de la Commission spéciale chargée de l’élaboration d’un texte sur la séparation de l’Etat et du culte
musulman.
Le 10 mars 1961, cependant, pour avoir signé avec 23 autres députés une motion favorable aux thèses du GPRA, Ali MALLEM
est exclu du groupe parlementaire de l’UNR. Celui-ci, à cette date, n’avait donc pas renoncé à un destin national algérien.
Mais la suite des événements mit fin à ses espoirs. Son attitude depuis le 13 mai 1958 avait annulé son capital de sympathie
parmi les nationalistes algériens.
Comme le souligne Jean-Pierre Marin, « la perspective de voir les communautés algériennes se rassembler sous l’autorité
d’un homme profondément bi-culturel était anéantie et il lui fallait désormais songer à sauvegarder la vie de sa famille et la
sienne » (p.401).
Rien d’étonnant, de ce fait, à ce qu’il soit réintégré dans le giron du groupe UNR le 19 mars 1962. C’est sous cette étiquette
qu’il approuve ainsi le programme du gouvernement Pompidou le 27 avril 1962. Le 20 mars 1962, il avait déjà fait l’éloge des
accords d’Evian, et réclamé la nécessité pour la population algérienne d’exprimer librement son choix. Le 5 juin 1962, lors
d’un débat sur une motion de censure sur les affaires algériennes, il réitère sa confiance dans la « présence souhaitable des
Européens en Algérie ».
Cet engagement et cet espoir ne sont pas non plus sans prix. Le 17 juillet 1959, quatre membres de sa famille sont enlevés
par le FLN. En juillet 1962, à la suite du vote sur l’autodétermination du 1er juillet, Ali MALLEM est déchu de tous ses
mandats par l’ordonnance n°62-737 du 3 juillet.
La mise en échec des rêves de l’Algérie française le contraint alors à « quitter précipitamment l’Algérie », comme il le confie
dans une lettre adressée en juillet 1963 au secrétaire général de l’Assemblée.
Sa mort devait survenir quelques mois plus tard : il s’éteint le 4 septembre 1964, à Cucq (Pas-de-Calais), où son exil l’avait
échoué.
5/ Le démenti de Benjamin Stora
http://www.elwatan.com/actualite/le-dementi-de-benjamin-stora-09-04-2014-252744_109.php
Abdelaziz Bouteflika restera, aux yeux des Algériens, comme l’artisan du retour à la paix civile.»
Cette phrase, attribuée à l’historien Benjamin Stora, spécialiste du Maghreb contemporain à l’université Paris 13, a créé un
malaise parmi les amis algériens de Stora et la communauté universitaire, d’autant qu’elle intervient à la veille d’une élection
présidentielle qui comporte des enjeux importants et produit d’énormes tensions depuis l’annonce de la candidature de
Bouteflika à sa propre succession. L’opinion publique accueille aussi de façon mitigée cette déclaration depuis qu’elle a été
reprise par la presse nationale.
C’est le site du journal français Le Point, dans son édition du 4 avril dernier, qui fait parler Stora dans un article intitulé
«Algérie - Présidentielle : autopsie du bilan Bouteflika».
Mais l’écrivain, associé à l’ouvrage 50 ans d’indépendance : Algérie, la désillusion, a-t-il vraiment prononcé ces paroles et
dans quel contexte ? Contacté par El Watan, Stora s’est dit totalement surpris par ces écrits, lui qui a appris à ses dépens la
nouvelle de la part de ses amis, «choqués».«Je n’ai jamais rencontré ce journaliste du Point», nous a-t-il affirmé, catégorique.
«Il m’avait téléphoné il y a 7 mois, alors que A. Bouteflika n’était pas candidat pour un 4e mandat, et j’avais discuté quelques
minutes par téléphone. Il ne m’a jamais renvoyé mes propos pour validation et ne m’a jamais prévenu d’une publication pour
cette semaine», poursuit-il.
Désapprouvant «la méthode» utilisée par l’auteur de l’article, l’historien, né à Constantine, précise cependant que «ce
journaliste du Point a certes cité plusieurs des phrases qu’il m’attribue, une seule a été reprise par un quotidien arabophone.
Il s’agit donc là aussi tout simplement de désinformation».Veillant à souligner sa neutralité dictée par son statut
d’universitaire non algérien, Benjamin Stora a tenu à rappeler qu’il n’est «nullement engagé dans le processus électoral en
cours en Algérie».
6/ Algérie - Tunisie : quand le business finance le terrorisme
[Passage au poste frontière de Bou chebka, côté algérien. © Tarak Garouachi pour J.A.]
En Tunisie, non loin de la frontière avec l'Algérie, le massif du Chaambi sert de repaire à des
contrebandiers et à des groupes armés. Et souvent le business finance le terrorisme. Ambiance glauque
garantie.
À 7 heures du matin, un vent glacial engourdit Bou Chebka, l'un des six points de passage frontaliers entre la Tunisie et
l'Algérie. "Ne vous fiez pas au semblant de calme dans la région, les rumeurs que vous entendez à Tunis sont fondées. Le
massif du Chaambi est vraiment une zone sensible, même si les terroristes ont certainement décampé depuis longtemps. On
vient de découvrir que deux tunnels datant de l'époque coloniale, et qui passent sous la montagne, ont été rouverts... C'est
comme cela que les années noires ont débuté en Algérie. J'étais déjà en poste ici, je sais de quoi je parle. Seule l'armée peut
donner un tour de vis." Le douanier Salem refusera d'en dire plus. Il sera le seul, côté tunisien, à montrer une certaine
inquiétude. Les habitants de Kasserine et de sa région, eux, semblent interpréter l'absence, ces derniers mois, d'incidents
majeurs dans le djebel Chaambi comme un retour à la normale, une levée de l'alerte terroriste.
Cinq cents mètres de no man's land plus loin, c'est l'Algérie. "Bienvenue à la wilaya de Tébessa", lance Yazid, agent de la
police des frontières algérienne, après de nombreuses questions et une discrète mais systématique recherche d'explosifs,
comme il le fait pour tous les véhicules qui franchissent le check-point. "Nous ne craignons pas ce qui vient de Tunisie, mais
ce que tente d'introduire la Libye en passant par chez nos voisins tunisiens", assure-t-il avec un large sourire. Et s'il hausse
la voix, c'est à cause du bruyant chassé-croisé des semi-remorques : "Il n'y a rien à craindre. Par ici passent surtout le
ciment et la contrebande de denrées alimentaires ou de produits textiles. Les terroristes, eux, empruntent d'autres routes !"
hurle-t-il, avec un geste vague en direction des montagnes, où l'on distingue le relais de télévision du Chaambi….
SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2777p086.xml0/tunisie-terrorisme-contrebande-frontiere-reportagealgerie-tunisie-quand-le-business-finance-le-terrorisme.html
7/ «Il y a eu plus de mille français emprisonnées par l’ALN»
C’est une tranche d’histoire inédite que l’universitaire Raphaëlle Branche éclaire dans son livre
Prisonniers du FLN, paru aux éditions Payot.
D’autant que le thème étudié fait le lien entre «intérêt historique» pour le chercheur et le lecteur, mais aussi la «valeur
émotionnelle pour les vivants», comme l’écrit l’historienne en introduction. Ainsi, «ce livre fait le choix de nommer les
prisonniers et de décrire avec le plus de précision possible ce que chacun a pu vivre entre les mains du Front de Libération
Nationale. Il assume aussi un tombeau pour tous ceux qui ne sont pas revenus vivants». Tout au long du livre, Raphaëlle
Branche pose une série de questions sur cet aspect relativement obscur de la guerre de Libération nationale algérienne et
notamment celle-ci : «Pourquoi faire des prisonniers quand on est une guérilla dont la survie dépend de la mobilité et de la
rapidité d’exécution ?» La réponse, au fil des pages s’éclaircit : «Les prisonniers étaient des instruments utiles autour
desquels des opérations médiatiques d’ampleur étaient menées.»…
Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.elwatan.com/hebdo/france/il-y-a-eu-plus-de-mille-francais-emprisonnees-par-l-aln-08-042014-252419_155.php
NDLR : L’ouvrage de madame R.BLANCHE est une compilation d’infos recueillies auprès du CICR (croix rouge internationale). En outre, elle
s’appuie sur l’enquête nationale réalisée en 2010 et éditée par Monsieur Jean-Yves JAFFRES dans son ouvrage : « Militaires Français
Prisonniers du FLN ou Disparus en Algérie – 1954-1962… » ( ISBN 2-9515740-3-7). Bien sûr la notoriété de l’auteure apportera une dimension
complémentaire avec l’appui sans restriction de sa gente influente qui nous a toujours ignorés, voire plus… Nous les voyons œuvrer
actuellement dans la cadre de l’affaire AUDIN…
Ce livre est presque essentiellement consacré aux militaires avec les témoignages de ceux qui ont eu la chance d’être libérés. Sauf un le
célèbre André AUSSIGNAC (*) dont beaucoup d’entre nous connaissons son supplice encouru, avant de s’évader en 1963…. Pourquoi ?
Malheureusement elle n’offre, aux lecteurs, aucun tableau récapitulatif numérique des prisonniers disparus ou tués. De cette manière elle ne
sera pas sujette à d’éventuelles polémiques. J’émets cependant une autre critique, indépendamment des indexes peu commodes; pourquoi
révéler au grand public, sans citer le nom certes mais aux recoupements aisés, une attitude ‘’couarde’’ d’un gradé avant d’être exécuté.
Cette confidence obtenue auprès des assassins hilares aurait du rester ‘’cloîtrée’’ dans sa mémoire, par décence eu égard à sa famille !
(*) http://chardon-ardent.blogspot.fr/2012/08/temoignage-dun-soldat-metropolitain.html
8/ EXCLUSIF. Enfants du djihad : l'appel des familles
Avec une pétition et une vidéo sur l’endoctrinement, les parents de jeunes mineurs partis combattre au
nom de l’islam radical veulent mobiliser l'opinion et les pouvoirs publics.
Ce sont deux jeunes frères morts au djihad parce qu’ils voulaient "gagner le paradis", une adolescente partie cartable sur le
dos pour fuir la terre "impie" où elle a pourtant grandi parce qu'"Internet" l'a dit, une jeune fille que son compagnon
djihadiste a laissé mourir en couche sans aide médicale en Egypte, un bébé de 18 mois enlevé par son père parti combattre
en Syrie… Mères, pères, frères ou soeurs, les familles de ces jeunes fanatisés vivent dans la douleur d’un deuil, la peur d’une
disparition ou l’attente angoissée de retrouver physiquement, mais aussi psychiquement, leur enfant passé d’un mois à
l’autre entre les mains des gourous de l’islam radical….
A l’initiative de Dounia Bouzar et à la suite de son livre "Désamorcer l’islam radical" (Ed. de l’Atelier), une trentaine de
familles se réunissent ce mercredi 9 avril à 8h30 à Paris pour dénoncer "l'immobilisme du gouvernement" et exiger "une
action politique forte". "J’ai décidé de lancer une pétition et de diffuser une vidéo pour que le grand public comprenne que ce
sont des enfants en danger et que nous avons un devoir de protection vis-à-vis des mineurs, explique l’anthropologue des
religions, qui a créé le Centre pour la prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI), pour venir en aide aux
parents et surtout former des professionnels au processus d’endoctrinement.
[Dounia Bouzar est anthropologue, spécialiste du fait religieux. (SIPA)]
Se battre contre l'endoctrinement….
Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140408.OBS3074/exclusif-enfants-du-djihad-l-appel-desfamilles.html
EPILOGUE OUED ZENATI
Année 2008 = 32.870 habitants
1. Le rocher gravé
C’est le premier site à mentionner en dehors de la ville. Il se trouve à Khanguet el Hadjar. On peut y accéder par le chemin de Fedj Dhib qui
s’embranche, près de Kef M’chettob, sur la route reliant Sellaoua à Aïn Makhlouf ; comme on peut y parvenir par la nouvelle route menant à
Aïn Ghorab à partir de la RN 20 entre Ras el Akba et Oued Zénati, entre les PK 56 et 57.
... de tout l’est algérien, c’est là que l’art préhistorique présente sa richesse ...
A l’échelle régionale, de tout l’est algérien, c’est là que l’art préhistorique présente sa richesse. Avec une
prédominance des bas- reliefs, on trouve également des gravures au trait et même des gravures piquetées.
Découverte avant toutes les autres stations du Constantinois, Khanguet el Hadjar a été décrite par de nombreux auteurs
depuis plus d’un siècle. Les publications les plus importantes datent de 1867, 1881, 1892, 1901, 1928 et 1967.
... Les figurations rupestres sont très nombreuses ... éléphants ... bovidés ... moutons ...
Les figurations rupestres sont très nombreuses sur les deux faces Est et Nord du rocher qui mesurent 32 mètres de longueur
totale et 12 m de hauteur. Elles les recouvrent entièrement jusqu’à une hauteur de 4 m. Sur la face nord, elles commencent à
ras du sol, tandis que sur la face est, certaines sont en partie enterrées.
Couverte des gravures les mieux conservées, la face Est comprend :

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23 personnages, 29 moutons, 29 chiens et 7 animaux divers pour la 1e catégorie.
2 éléphants, 6 bovidés et 1 féliné pour la 2e catégorie.
1 bovidé du genre bos pour la 3e.
9 personnages, 3 moutons, 3 chiens et 6 animaux divers pour la 4e.
Couverte par des gravures moins conservées, à cause des intempéries, la face nord comprend :
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14 personnages, 21 moutons, 3 chiens et 3 bovidés pour la 1e catégorie.
Un boviné pour la 2e catégorie.
2 personnages, 3 moutons et 1 chien pour la 3e.
2 personnages pour la 4e.
Khanguet el Hadjar a été l’un des quatre sites de la wilaya de Guelma ayant obtenu, le 24/12/1997, l’agrément de la
commission nationale de classement.
D’autres stations de gravures ou peintures se localisent ailleurs ( commune de Regada ). Certaines sont inédites comme celle
de mechta el Kherfane, près de Ksar el Azeb.
BONNE JOURNEE A TOUS
Jean-Claude Rosso

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