Reflets, le magazine de la Ville de Martigues n°86

Transcripción

Reflets, le magazine de la Ville de Martigues n°86
Reflets
Le magazine de la ville de martigues
Les Salins
« L’agora
de la ville »
PRENONS LE TEMPS // page 44
NOVEMBRE 2014 // numéro 87
Industrie
En attendant
le printemps
VILLE // page 9
Le service public
Une question
de choix
DOSSIER // page 30
Maritima Avaticorum
Vestiges d’une ville
passée
PRENONS LE TEMPS // page 42
SOMMAIRE
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
GABY CHARROUX
MAQUETTE
VIRGINIE PALAZY
GESTION ADMINISTRATIVE
MICHÈLE SIMONETTI
© SERVICE COMMUNICATION
VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 04 42 44 34 92
Tous droits de reproduction réservés,
sauf autorisation expresse du directeur
de la publication.
EVENE
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOT
22
CONCEPTION
MARTIGUES COMMUNICATION SA
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS
B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX
Tél : 04 42 41 36 00 fax : 04 42 41 36 13
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DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
THIERRY DEBARD
RÉDACTEUR EN CHEF
DIDIER GESUALDI
[email protected]
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
MICHEL MAISONNEUVE
[email protected]
RÉDACTION
ÉVÉNEMENT
4
VILLE
VIVRE
ENSEMBLE
ENSEM
8
DOSSIER
DOSSIER
LA COURONNE/CARRO Un été calme L’ÎLE
Les badges se généralisent // Pour
l’amour du verbe BOUDÈME Entre émotion et partage FIGUEROLLES Un cross
pour les enfants // Du miel made in
Martigues CANTO-PERDRIX Ça démarre
fort ! LA COURONNE/CARRO Tout un programme // L’Arquet a sa piscine
SAINT-JULIEN Chacun sa route ...
GESTION
30
© F.M.
36
HISTOIRE Une école flottante À bord
de « L’hirondelle » GROS PLAN Le
Colimaçon RENCONTRE Éric Chelle Le
grand frère ARCHÉOLOGIE Maritima
Avaticorum Vestiges d’une ville
passée CULTURE Théâtre des Salins
« L’agora de la ville » PORTFOLIO CIS Le
goût de l’effort
PRENONS
PRENO
LE
TEMPS
© F.M.
AGEND
AGENDA
SOAZIC ANDRÉ,
[email protected]
CAROLINE LIPS,
[email protected]
GWLADYS SAUCEROTTE,
[email protected]
FABIENNE VERPALEN,
[email protected]
PHOTOGRAPHES
FRANÇOIS DÉLÉNA,
FRÉDÉRIC MUNOS
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 17
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 04 91 03 18 30
DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195
Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires
INDUSTRIE En attendant le printemps VOUS
Laïla // Sophie ENVIRONNEMENT Nos chers
déchets DITES-NOUS Carine Aulagnit VOUS
Virginie & Aurélie // André MALADIES
PROFESSIONNELLES Nouveaux combats SOLIDARITÉ Secours pop, Croix-Rouge et les
autres SALON DE L’AUTO Une 29e édition
plus concentrée TRIBUNES CHANTIERS Tables
et bancs pour les élèves de Brise-Lames
REPORTAGE LA CHRYSALIDE La brioche du
cœur MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT S.L.C.
fait dans la diversité
© F.M.
AGENDA En attendant Noël // CALENDRIER
// PERMANENCES // ÉTAT CIVIL
48
En couverture :
© Frédéric Munos
REFLETS I NOVEMBRE 2014
3
ÉVÉNEMENT
C’était une première à Martigues et dans la région. Des statues vivantes, 27 au total, ont envahi les rues
de Jonquières pendant une journée. Prendre un moment pour les observer, le temps d’une pause poétique
STATUES DE RUE
4 REFLETS I NOVEMBRE 2014
LA CHRONIQUE
DE LA RÉDACTION
CHRONIQUE
MÉTROPOLE : LE BRAS
DE FER CONTINUE
«
L’équipe de la rédaction de Reflets a choisi pour ce mois de novembre
de vous proposer un dossier sur les services publics, leurs rôles, leurs
ambitions et leur avenir. Ce dernier point est aujourd’hui au cœur d’une
actualité tout autant préoccupante qu’étonnante. Alors que depuis cet été
les élus du département travaillent avec le Préfet de Région à l’écriture
d’un projet métropolitain basé sur de vraies coopérations consenties,
efficaces et respectueuses des territoires, la ministre Marylise Lebranchu
vient de balayer toutes ces discussions d’un revers de la main et ce, par
voie de presse. C’est irrespectueux pour le Préfet de Région et les représentants de l’État qui sont nos interlocuteurs et avec qui nous avons
avancé positivement sur ce projet.
C’est irrespectueux pour les élus. Dans les Bouches-du-Rhône, 113 maires
sur 119, de tous bords politiques, sont opposés à la création de la métropole
Aix-Marseille Provence. C’est irrespectueux pour chacun d’entre vous. Avec
cette réforme territoriale, avec cette métropole tentaculaire, avec la baisse
annoncée des dotations aux collectivités locales de 11 milliards d’euros d’ici
à 2017 … Il est clair que le gouvernement ambitionne de faire des économies
au travers des services rendus à la population.
Le repas à 1,90 € dans les restaurants scolaires, les séjours vacances pour
lesquels les familles ne payent que 30 % du prix total, le portage des repas
à domicile, le traitement des déchets, la gratuité de la médiathèque ou de
la navette maritime, le prix du mètre cube d’eau parmi les moins chers de
France … Ici à Martigues et à la CAPM, les services publics ont un sens, ils
portent des valeurs et ils défendent l’égalité sociale, la solidarité, la mixité
et la proximité. Ce sont nos choix politiques qui font, par leur force, leur
diversité et leur efficacité, l’identité de notre territoire. En éloignant les populations des centres de décision, le remodelage technocratique qui va de pair
avec cette métropole va mettre en danger cet équilibre et les valeurs que
nous portons et nous partageons avec vous. Nous ne voulons pas de cette
»
métropole et pour cela nous allons continuer à nous battre. Cette métropole
veut condamner les services publics et faire reculer la démocratie.
Nous, les élus, nous voulons toujours mieux répondre aux besoins et aux
attentes de nos populations et nous voulons encore plus de démocratie.
Le bras de fer continue, s’amplifiera si besoin et en tant que citoyens, vous
© François Déléna
avez votre rôle à jouer à nos côtés.
REFLETS I NOVEMBRE 2014
5
ÉVÉNEMENT
La grande famille du sport martégal a rendez-vous le 17 novembre sous La Halle
pour une distribution de trophées et récompenses. Une véritable tradition et institution
PALMARÈS 2014
© Frédéric Munos
Les jeunes pousses de Martigues natation en pleine compétition à la piscine municipale. Le club figure parmi les équipes récompensées au palmarès.
HÔTEL DE VILLE
Tél : 04 42 44 33 33
BON À SAVOIR
Le Conseil Municipal a
approuvé la convention
d’Insertion Professionnelle
de Samir Dahmani, sportif
de haut niveau dans le domaine
de l’athlétisme. La même
opération a été votée pour
MM. Gilles et Giacomo Coustellier,
champions de Vtt Trial.
Ce type de contrat passé avec
le Ministère de la Jeunesse
et des Sports permet de faciliter
par tous les moyens l’intégration
normale dans la vie active
des meilleurs athlètes du pays.
6 REFLETS I NOVEMBRE 2014
L’esprit d’équipe
A
u palmarès des sports de la Ville
de Martigues, c’est un peu comme
dans une publicité célèbre pour une
grande enseigne, on trouve de tout ! Du haut
niveau international au plus petit régional,
des athlètes aux dirigeants en passant par
les arbitres, le sport est décliné dans toutes
ses étapes et ses facettes. Il faut dire que
Martigues et le sport c’est une grande histoire d’amour, avec près de 11 000 licenciés
sur la commune. Un très beau ratio pour
une ville de plus de 48 000 habitants, pas
mal du tout donc si l’on ajoute les « sportifs
du dimanche » non licenciés. Le palmarès
annuel est l’occasion de rassembler tous les
acteurs du sports dans un même lieu. « C’est
la soirée plaisir par excellence, affirme Éliane
Isidore, adjointe aux sports, le moment où la
municipalité rend hommage à ses athlètes, ses
arbitres souvent jeunes et méritants, et à tous
les dirigeants et bénévoles qui font le sport !
Pour nous qui privilégions le lien social, le sport
représente des valeurs d’égalité et de solidarité
que nous défendons ». Cette année plus de 710
récompenses seront distribuées.Parmi les
sportifs de très haut niveau qui seront mis à
l’honneur lors du palmarès, Laïla Traby, du
Martigues sports athlétisme, qui a obtenu la
médaille de bronze sur l’épreuve du 10 000
mètres sur piste lors des derniers championnats d’Europe d’Athlétisme à Zurich, en août.
Licenciée du MSA, elle habite Avignon mais
aimerait pouvoir se rapprocher de Martigues
et de son club, notamment pour entraîner des
jeunes. Autre star de l’été mise à l’honneur
lors du palmarès, Marine de Nadaï, rugbywoman de l’équipe de France.
Transmettre des valeurs
Pour elle, ce rendez-vous de novembre sera
une affaire de famille puisque son père, JeanLoup de Nadaï, va être distingué pour son
action auprès des jeunes de l’école de rugby
ÉVÉNEMENT
des Diables rouges. « Je m’occupe des enfants de
8 ans qui sont encore de gros bébés !, déclare-t-il.
C’est un vrai plaisir de les voir évoluer en pratiquant le rugby et je demande souvent aux parents
s’ils voient leur enfants évoluer au fil de l’année
! Je suis joueur depuis 1973 et éducateur depuis
1990, cette médaille est une fierté ! » Transmettre
les valeurs de son sport, apprendre, donner
de son temps, voilà ce qui est régulièrement
mis en avant lors de cette soirée de remise
des trophées. Sandrine Cottin va recevoir ce
soir-là, elle aussi, la médaille de la Ville ; cette
bénévole est membre du bureau du Martigues
aviron club depuis 2003.
« Je suis pratiquante de ce sport depuis plus de
dix ans avec le club, avoue-t-elle, et très rapidement j’ai souhaité m’investir au bureau du
MAC. J’ai contribué à la mise en place de la section adulte avec des rendez-vous loisirs et compétition très réguliers. Cette médaille est une récompense de mon travail qui me touche ! » Le MAC
compte aujourd’hui une centaine d’adhérents
et est sans cesse à la recherche de nouveaux
rameurs ! Voilà donc quelques exemples de
sportifs ou dirigeants mis en valeur le temps
d’une soirée, une belle photo de famille !
© Frédéric Munos
Le Martigues Sport Athlétisme est le club le plus distingué cette année à titre individuel avec 6 récompenses.
Ce que souhaite valoriser le palmarès, c’est
bien l’engagement et les vertus du sport
pour le vivre ensemble, une expression trop
souvent galvaudée qui prend vraiment son
sens lorsque l’on voit le plaisir qu’entraîne
la pratique d’une discipline. // DIDIER GESUALDI
MAIS AUSSI
«
MAIS AUSSI
Le palmarès en chiffres
Le nombre de récompenses distribuées est de 714.
Patrick Servais va ouvrir la soirée du palmarès, ce passionné
d’Agility est désormais entraîneur et sélectionneur de l’équipe
de France.
n Dix personnes et bénévoles des clubs vont recevoir
des médailles de la Ville.
n Le Palmarès sera l’occasion de présenter au public les cinq
équipes de sport collectif : football, volley, handball, rugby
et basket seront à l’honneur
n Avec six récompenses, le Martigues Sport Athlétisme est
le club le plus récompensé au niveau individuel national.
Le Shaolin Kung Fu est deuxième avec cinq sportifs
n Gilles Coustellier assurera une démonstration de VTT Trial,
il a remporté cette année son cinquième titre de champion
du monde UCI Trial.
n
n
© Frédéric Munos
© Frédéric Munos
»
REFLETS I NOVEMBRE 2014
7
VILLE
VIVRE ENSEMBLE
ENSEMBLE
Industrie
En attendant le printemps page 9
Portraits
Laïla et Sophie page 10 Environnement Nos
chers déchets ... page 10 Dites-nous Carine Aulagnit page 11
Portraits Virginie & Aurélie et André page
12 Maladies professionnelles Nouveaux combats page 12 Solidarité Secours pop, Croix-Rouge et les
autres page 13 Salon de l’auto Une 29 édition plus concentrée page 14 Tribunes page 15 Chantiers
Enseignement Tables et bancs pour les élèves de Brise-Lames page 16 Reportage La Chrysalide La brioche
du cœur page 18 Martigues au cœur du sport S.L.C. fait dans la diversité page 20
e
La « Grande guerre » commémorée
De nombreuses manifestations sont prévues : expositions, spectacles, ateliers
d’écriture. La journée officielle de commémoration se déroulera le 11 novembre,
dès 9 h 15, au monument aux morts de La Couronne
© François Déléna
LA VILLE
Industrie
EN ATTENDANT LE PRINTEMPS
En plein grand arrêt, les salariés de la raffinerie Total de La Mède
ont interpellé la direction du groupe sur leur avenir. Une « transformation »
du site est envisagée, dont les contours devraient être précisés en mars-avril
Au moment où les installations
de la raffinerie sont mises à l’arrêt
pendant deux mois, pour des travaux d’entretien, le groupe Total se
décide à évoquer les perspectives de
ses raffineries françaises. Comité
central d’entreprise extraordinaire,
comité stratégie du groupe et même
visite du patron de la branche raffinage-chimie, Patrick Pouyanné,
sur le site de La Mède, quelques
semaines avant le décès du PDG
de Total, Christophe de Margerie.
Patrick Pouyanné a depuis été
nommé directeur général.
« On veut nous préparer à un grand
bouleversement, avance Fabien Cros,
secrétaire CGT du CE de Total
La Mède. Aux 27 questions précises
posées à la direction, les réponses
sont restées très vagues. » Total s’est
engagé à ce qu’il n’y ait pas de fermeture totale de site et se donne
jusqu’au printemps pour élaborer un
plan pour ses raffineries françaises,
victimes de la concurrence des sites
du Moyen-Orient, y compris les siens.
À cela s’ajoute l’inadéquation (organisée selon les syndicats) entre les
capacités de raffinage et la demande
«
© Frédéric Munos
Les salariés du site de La Mède ont appris le décès de leur PDG, Christophe de Margerie, au matin du 21 octobre 2014.
d’essence d’un côté et de gazoil de
l’autre. Dans le cas de La Mède, la
plus vieille raffinerie française de
Total, le pétrolier évalue les pertes
à 118 millions d’euros en 2013. Des
pertes qui « ne sont plus acceptables »,
peut-on lire dans un compte-rendu
du CCE extraordinaire. « Les unités
KEM ONE SOUS LA LOUPE
La commission européenne a ouvert une enquête
sur les aides accordées par la France à Kem One, dans le cadre
»
de son redressement judiciaire (167 millions d’euros). Le PDG de Kem One,
Alain de Krassny a déclaré : « Ce type d’enquête est courant dans un dossier
de cette envergure… Je suis convaincu de la viabilité à long terme de l’entreprise
et confiant dans la solidité du dossier présenté ». La CGT est plus inquiète :
« Si Bruxelles retoque les aides publiques accordées, quid de l’avenir du groupe ?
Sans ces subventions-là, on ne pourra pas faire des investissements vitaux ».
redémarreront après le grand arrêt et
pas seulement pour six mois. Nous
allons trouver des solutions pour rendre
cette raffinerie rentable… Une reconversion industrielle est envisagée… L’arrêt
de certaines unités n’est pas exclu. »
Une transformation du site
Une garantie avancée par la direction : les salariés qui le souhaitent
resteront Total, sur le même modèle
que la reconversion du site de
Carling en Moselle. « On y faisait
de la chimie lourde, il s’est retrouvé à
faire de la chimie de spécialité, souligne
Fabien Cros. Au passage, Carling a
perdu 250 postes. Sous prétexte de pertes
financières, un problème purement
comptable à nos yeux, Total veut transformer le site de La Mède. Il resterait
un site industriel, mais derrière ce mot
il peut se cacher tout et n’importe quoi !
Par contre, il n’est jamais question de
moderniser le site. C’est une attaque en
règle sur nos emplois et ça ne peut se traduire que par un plan de restructuration
à la baisse », avance le délégué CGT.
Sans détailler le projet, la direction
de Total a livré les objectifs pour la
raffinerie : baisse des coûts fixes ou
encore développement de produits
sur lesquels elle est compétitive,
comme les essences destinées à
l’aviation. La production d’huile diesel bio est à l’étude et Total devrait
investir dans un dépoussiéreur à
horizon 2018. « On n’a pas d’autres
choix que d’attendre les annonces du
printemps prochain », conclut Fabien
Cros. La piste d’une synergie avec
la raffinerie Petroineos de Lavéra
a été définitivement écartée par
Petrochina, estimant le risque trop
important. // CAROLINE LIPS
REFLETS I NOVEMBRE 2014
9
VIVRE ENSEMBLE
Laïla Traby
Après la traversée du désert
Elle a porté autour du cou l’une des
23 médailles françaises des championnats d’Europe d’athlétisme à
Zurich cet été : du bronze, arraché
à ses concurrentes sur l’épreuve du
10 000 mètres sur piste en 32’26’’03.
À 35 ans et maman de deux enfants,
Laïla Traby, licenciée du Martigues
Sport Athlétisme depuis 2007, a
réalisé un rêve semé d’embûches.
« Quand on a un objectif, l’âge, les grossesses, ça ne compte pas », estime-t-elle.
Sa détermination, cette franco-maro© Frédéric Munos
caine, originaire du Sahara occidental
la trouve auprès de son père. Athlète de haut niveau, il stoppe sa carrière
après avoir perdu une jambe dans l’armée marocaine. Sa deuxième jambe,
le diabète l’emportera. « C’est dans son histoire que je puise la motivation.
Chaque fois que je monte sur le podium, il monte avec moi », glisse Laïla dans
un français timide. Spécialiste du 800 mètres, elle ne parvient pas à faire
décoller sa carrière au Maroc. Victime d’une forme de discrimination du
fait de son appartenance au peuple sahraoui, elle émigre en France en
2005. « Le pays des Droits de l’homme et de la liberté m’a offert ma chance ».
Avec le temps, elle décide de passer au 5 000 mètres, puis au 10 000,
se distingue aux championnats de France de Cross jusqu’à la consécration à Zurich pour sa première participation à une grande compétition
internationale. Laïla Traby s’entraîne seule, suivant les plans d’un coach
avec lequel elle communique à distance. Elle prépare désormais les Jeux
Olympiques avec un nouveau rêve : un podium sur l’épreuve du marathon. « Il faut avoir la tête dure. Après avoir traversé toutes ces épreuves, j’ai
un avantage. » Avant Rio 2016, Laïla courra son premier marathon en
novembre prochain. // C.L.
Sophie Couespel
Passion marionnettes
Sophie était assistante dentaire,
mais elle avait un rêve. Ce rêve
est né lorsqu’elle a assisté à un
spectacle de théâtre de marionnettes. « Je me suis dit, c’est ça que
je veux faire ! Alors, j’ai entamé une
formation auprès d’un professionnel,
pour la technique de la marionnette
à gaine. Puis j’ai enchaîné avec l’ap© Michel Maisonneuve
prentissage d’une autre technique, la
marionnette sur table où le manipulateur et ses personnages apparaissent au
public. » Parisienne, Sophie accompagne son mari muté à Martigues, puis
elle se lance. Elle fonde son association, Manos Locas et cie, fabrique ses
marionnettes, et propose des spectacles et des ateliers. Elle a ainsi animé
une activité à la Maison de Lavéra, et interviendra aussi à Saint-Julien dans
le cadre des nouvelles activités périscolaires. « Mon association propose des
ateliers de fabrication de marionnettes, de manipulation, ou de contes animés. »
Parallèlement, elle monte des spectacles comme Je ne veux pas dormir la
nuit, qu’elle jouera le 10 décembre au Centre social de l’Estaque. // M.M.
10 REFLETS I NOVEMBRE 2014
Environnement
NOS CHERS DÉCHETS ...
Près de deux mille tonnes de déchets valorisables ont été
collectées cette année sur la Capm. Un chiffre qui reste stable
© Frédéric Munos
Des conteneurs enterrés, nouveaux points d’apport volontaire, ont été implantés en ville.
Un kilo de déchets ! Voilà ce que
produit un Martégal chaque jour,
ce qui représente près de 350 kilos
dans l’année. Un chiffre qui reste
dans la moyenne nationale. Là où
les Martégaux sont meilleurs élèves,
c’est dans le tri sélectif. La société
Delta recyclage, chargée depuis
2005 de collecter les déchets valorisables sur les trois communes
de la Capm, a regroupé depuis le
mois de janvier un peu moins de
2 000 tonnes de déchets valorisables. Un chiffre qui se maintient,
selon Dimitri Brousse, le directeur commercial de la société :
« Martigues et plus largement la
Capm font partie des bons élèves,
assure-t-il. Si le tonnage reste stable,
le tri est de très bonne qualité. On
le voit nettement avec les taux de
refus qui sont de 12 % alors que la
moyenne nationale est plus haute, à
savoir 20 %. Et le taux de refus descend à 5 % dans les points d’apports
volontaires. Car ceux qui le font ont
une vraie démarche et le font plus
consciencieusement. 5 %, on ne peut
pas faire mieux ! » Jusqu’ici oubliés,
les produits de la salle de bain commencent peu à peu à faire leur
apparition sur les chaînes de tri de
la société. Restant toujours dans la
même logique de sélection, tous
les contenants sont les bienvenus,
shampoings et autres bouteilles de
lotion, mais exit les tubes de dentifrice et les cotons à démaquiller
usagés ! On peut rappeler que dans
le cadre de la collecte éco-emballage
(entreprise privée agréée par l’État,
chargée d’organiser le tri sur le territoire français) seul trois variétés
de plastiques sont recyclables : les
P.E.T clairs, à savoir les plastiques
transparents comme les bouteilles
d’eau, mais aussi les P.E.T foncés,
les plastiques colorés et pour finir
les P.E.H.D, les plastiques opaques.
Plus on trie, moins on enfouit !
« Il ne faut pas culpabiliser les gens,
continue Dimitri Brousse, car il
y a encore cette confusion quant à
la pastille verte éco-emballage, cette
flèche sans fin que l’on retrouve sur
tous les produits. Cela indique que
la société qui fabrique le produit
LA VILLE
vite dit
Dites-nous...
participe, à hauteur de 0,2 cts à 0,4 cts
par produit, à son devenir, qu’il soit
recyclé, enfoui, ou incinéré. Cela ne
veut pas dire que le produit acheté
sera recyclé et encore moins qu’il est
recyclable ! Mais souvent, c’est ce que
les gens pensent. » Question collecte
du verre… les chiffres sont un peu
moins bons. Le service nettoiement
de la Capm récolte près de 1 100
tonnes de verre par ans sur les trois
communes : « Cela représente 16 kg de
verre par an et par personne sur l’ensemble de la Capm, détaille Vincent
Caserta, le responsable du service de
collecte des déchets. C’est un chiffre
qui nous situe dans la moyenne régionale, mais par contre nous sommes bien
en dessous de la moyenne nationale,
qui est le double. Recycler le verre est
pourtant le geste le plus simple et le plus
efficace que l’on puisse faire ».
La Capm a enfoui, depuis la création
de son centre du Vallon du Fou en
2008, quelque deux cent cinquante
mille tonnes de déchets ultimes.
Parmi eux se trouvent des déchets
qui n’ont été triés par manque de
connaissance ou de volonté : « La
durée de vie d’une alvéole dans le site
du Vallon du Fou est de cinq ans. Grâce
au tri, la première alvéole a duré six
ans, résume Vincent Caserta. Plus
on trie, moins on enfouit ». Rapellons
aussi que les habitants de la Capm
ne paient pas de taxe d’enlèvement
des ordures ménagères. Un privilège qui ne nous dispense pas de
trier nos poubelles !
CARINE
AULAGNIT
© F.M.
C’est l’automne !
L’Ardèche et ses châtaignes ont fait
le voyage jusqu’à Ferrières pendant
la semaine des seniors. Stands
de dégustation des spécialités
auvergnates, crème de marron,
champignons et aligot, animations
et thé dansant... Elle sent bon
la saison automnale !
© F.D.
La Halle est aux chiens
Plus de 1 000 canidés de toutes
races rassemblés sous La Halle
pour la dixième exposition canine
nationale. L’occasion pour
les maîtres venus de tout le sud-est
de faire participer leur animal
aux concours de beauté ou d’obtenir
un pedigree à faire valoir lors
d’éventuelles portées de chiots.
Propos recueillis
par Michel Maisonneuve
Qu’est-ce que
ce « Dispositif
d’annonce » ?
C’est un groupe de prise en
charge des personnes atteintes
de pathologies cancéreuses.
Il s’est créé en 2011 à l’hôpital
de Martigues, dans le cadre
du plan cancer lancé à l’échelle
nationale. Ce groupe
se compose d’une infirmière
cadre, d’une infirmière
et d’une psychologue,
sous la responsabilité
du médecin, en l’occurrence
le docteur Rolande CohenValensi. S’ajoutent à cela
divers intervenants pour
les soins dits de support,
assistante sociale, diététicienne,
etc. Notre particularité est
de travailler en transversalité,
c’est-à-dire que le dispositif
n’est rattaché à aucune
spécialité puisqu’il doit
répondre aux divers besoins
que peut exprimer un patient.
Comment le patient
peut-il vous contacter ?
// SOAZIC ANDRÉ
© F.M.
BIODIVERSITÉ
Le service biodiversité
et éducation, créé en juillet,
au sein de la Capm mène
des actions de sensibilisation,
en direction des Martégaux
afin de les éveiller aux problèmes
environnementaux.
Il organisera, du 1er au 7 avril,
la semaine nationale
du développement durable.
Infirmière du Dispositif
d’annonce dans le cadre
du « plan cancer »
Avis à la population
Les sapeurs-pompiers du SDIS 13
vont débuter leur vente annuelle
de calendriers. Le porte à porte
se déroulera de novembre
à mi-janvier. À noter que le loto
des sapeurs-pompiers se déroulera
le 23 novembre (dès 15 h)
au boulodrome couvert.
Tél : 04 42 44 45 00
En réalité, c’est le médecin
qui fait appel à nous, après
avoir annoncé au patient qu’il
est atteint d’une pathologie
cancéreuse. Nous avons
ensuite des entretiens avec
cette personne. C’est moi qui
lui rends visite. Je fais d’abord
reformuler au patient ce qu’il
a compris de l’annonce faite
par le médecin, car il a subi
un choc et il est nécessaire
de progresser sur la notion
d’acceptation. Nous sommes
là pour soutenir et expliquer,
ce qu’est une chimio,
une radiothérapie, comment
© F.M.
cela va se passer. Car souvent
ce qu’on imagine est bien
pire que la réalité. Ainsi, nous
répondons aux besoins par
un travail d’équipe construit
autour de quatre temps :
le temps médical autour
de l’annonce et du traitement,
le temps d’accompagnement
où l’on travaille sur
les mécanismes émotionnels
du patient, le temps de soutien
permettant l’accès aux soins
de support, et un temps
d’articulation avec la médecine
de ville.
Et pour ceux qui ne
seront pas soignés
à Martigues ?
Nous avons des partenariats,
notamment avec l’Institut
Paoli-Calmettes à Marseille,
donc nous pouvons travailler
en lien y compris avec
des patients qui sont soignés
là-bas, en particulier
en gynécologie et pneumologie.
À l’inverse, certains médecins
de l’IPC viennent ici.
De toutes façons,
les traitements sont les mêmes,
et le patient qui doit passer
entre les mains de différents
professionnels trouve avec
nous un repère. Nous sommes
toujours là pour répondre
à ses questions.
REFLETS I NOVEMBRE 2014
11
VIVRE ENSEMBLE
Virginie Billo
et Aurélie Xérri
Les gazelles du mistral
Plus de quinze jours dans le
désert marocain, à deux, avec une
voiture, une boussole et quelques
instruments d’orientation, voilà
le défi que se sont lancé Virginie
© DR
Billo et Aurélie Xérri, à l’assaut
du prochain Rallye des Gazelles. La première est Martégale, toutes les deux
travaillent chez Airbus Helicopters à Marignane. « Nous ne sommes pas du
tout des fanas de mécanique, assure Virginie. On est juste des mamans, on
a jamais navigué plus que ça, mais cela fait des années que je rêve de faire
une exploit de ce type et puis j’adore le Maroc ! C’est ce qui m’a motivée. »
Pour se faire assiter dans son challenge, l’aide d’Aurélie a été sollicitée,
elle n’a pas hésité longtemps à franchir le pas.
« C’est vraiment le dépassement de soi qui nous intéresse, à la base on sait faire
quelques trucs sur une voiture comme changer une roue, mais pas plus, donc
là c’est vraiment le défi. » Pour se lancer sur les piste marocaines, les deux
jeunes femmes doivent encore boucler leur financement avec l’apport de
sponsors, mais qu’importe, le jeu en vaut la chandelle. « Nous recevons plein
d’encouragements, assurent-elles en cœur, les gens autour de nous sont assez fiers
de nous. » La dimension solidaire du rallye, son respect de l’environnement
qui a plus d’une course d’orientation que du Paris-Dakar, sont autant
de charmes que Virginie et Aurélie espèrent découvrir au mois de mars
prochain... À condition de franchir encore quelques obstacles, comme
celui d’avoir bouclé leur budget. // D.G. – [email protected]
André Cascio
Jusqu’au bout de son histoire
Quand il était gosse, André Cascio lisait
les légendes arthuriennes, les aventures de
Guillaume le Conquérant ou celles de Richard
Cœur de Lion… À douze ans, il joutait sur les
canaux de Martigues animé par l’esprit chevaleresque de ses lectures. Peu à peu l’histoire de
la Provence en général et celle de Martigues en
particulier l’ont inspiré jusqu’à ce qu’il dévore
tout ce qui touchait à notre région à commencer
par l’œuvre de Pagnol : « Pour moi, l’école était
une contrainte, se souvient-il. Mais j’ai commencé
à aimer l’histoire en découvrant notre richesse
© Frédéric Munos
patrimoniale et depuis je lis tout ce qui concerne
la Provence et notre ville, que ce soient des écrits, des proverbes, des chansons…
J’aime aussi parler avec les anciens. Ils connaissent tellement de choses, des
histoires et des légendes ». Devenu éducateur et entraîneur fédéral au sein
du club de La jeune lance martégale, André Cascio, continue sa quête du
savoir et a étendu ses recherches sur les civilisations méditerranéennes.
Il s’est lancé, l’année dernière, dans l’écriture d’un roman historique sur
les joutes et ses origines qui remontent bien plus loin qu’on ne le pense :
« Je ne suis pas historien. Le but pour moi est de transmettre ce que j’ai découvert
tout au long de mes lectures et de mes recherches. Ce roman est en relation avec
l’histoire de la joute et celle de Martigues. Je me suis inspiré de personnages réels,
des anciens Martégaux que l’on appelait à l’époque les Saliers. Je veux aller
jusqu’au bout de mon histoire. ». // S.A.
12 REFLETS I NOVEMBRE 2014
Maladies professionnelles
NOUVEAUX COMBATS
Certaines victimes de l’amiante vont devoir rembourser.
L’Adévimap conteste la décision de justice
© Fabienne Verpalen
Le rassemblement du 21 octobre a attiré plusieurs centaines de personnes.
Le 21 octobre dernier, l’Association
de défense des victimes de maladies professionnelles manifestait,
avec d’autres associations, devant le
Palais de justice d’Aix-en-Provence.
La raison : plusieurs décisions de
justice jugées incompréhensibles et
aberrantes. « Le choix du 21 n’est pas
anodin, souligne Houssine Rehabi,
animateur de l’association. Un
nouveau président devait prendre
ses fonctions à la cour d’appel. » Ce
que les membres de l’association
et les adhérents contestent sont
deux décisions visant les indemnités perçues par les victimes. « Et
plus particulièrement celle du 2 juillet
dernier, poursuit l’animateur. La cour
de cassation a décidé d’exclure certaines
victimes de l’amiante de toutes indemnisations. » Celles ayant travaillé
dans des entreprises mises en
liquidation judiciaire avant que ne
soit créé le classement « amiante ».
Un classement né à la fin des années
90. « Cela concerne de milliers de dossiers, s’inquiète l’animateur. Tous
les anciens des chantiers navals de
La Ciotat. Chez nous aussi cela va
toucher du monde. Actuellement on
est en train d’estimer le nombre de personnes. » Sans action, il pourrait alors
être demandé aux personnes dont le
procès est terminé de rembourser les
indemnités perçues.
« Pour les autres, celles dont le procès est
en appel, et bien la cour va sans doute se
baser sur l’arrêté de juillet pour ne donner aucune indemnisation. » Les suites
à donner à cette décision de justice
sont pour l’instant en discussion au
sein de l’association. « Mais ce qui est
sûr, c’est que nous n’en resterons pas là ».
// GWLADYS SAUCEROTTE
vite dit
Enquête publique
La révision du Plan d’occupation des sols, et sa mise en forme de Plan Local
d’Urbanisme nécessite une enquête publique. Elle a lieu du 17 novembre
au 18 décembre, chaque citoyen peut consigner sur le registre d’enquête qui
se trouve en mairie, ses observations et propositions. On peut aussi adresser
ses observations par courriel à [email protected] ; ou bien s’adresser
au commissaire enquêteur, au 1er étage de la mairie, Direction de l’urbanisme,
les 17 et 25 novembre et les 3, 11, 16 et 18 décembre.
LA VILLE
Solidarité
SECOURS POP, CROIX-ROUGE ET LES AUTRES
L’hiver approche, les associations caritatives se mobilisent pour les plus démunis
Bien que désormais leurs actions se
déroulent tout au long de l’année,
à l’approche de l’hiver les associations caritatives sont à pied d’œuvre.
« Tous les12-07
ans, on17/10/14
se réunit en
novembre
PUBS 11-2014_PUBS
16:47
Page23
pour corréler nos actions, explique
Marc-Henri Garnier, directeur du
Centre intercommunal d’action
sociale. Après, chaque association à
son propre mode de fonctionnement. »
Et force est de constater que désormais les besoins se font sentir été
comme hiver. « Certaines antennes
sont fermées l’été, mais ce n’est pas le
cas de celle de Martigues, souligne
Jean-François Facon, trésorier et on offre le petit déjeuner. Il y a aussi la
responsable communication de la distribution de colis tous les vendredis. »
Croix-Rouge. Il y a des besoins du Et pour plus d’efficacité, toutes ces
associations travaillent en bonne
1er janvier au 31 décembre. »
À la Croix-Rouge viennent s’ajouter intelligence. Par exemple les denrées
le Secours catholique, les Équipes non distribuées et périssables du
Saint-Vincent, le Secours populaire, CIAS sont partagées. « C’est imporl’association Partage et le CIAS. tant de travailler de cette manière,
« Nous aussi nous proposons une dis- conclut le directeur. Mutualiser nos
tribution alimentaire toute l’année, efforts permet d’être encore plus présents
poursuit le directeur. Au lieu d’ac- pour les citoyens. » Qu’elles ouvrent
cueil des Capucins, tous les matins, leur portes ponctuellement ou à long
vite dit
Agents aux urnes
© Frédéric Munos
terme, toutes ont le même besoin :
trouver des bénévoles. « Actuellement
il y a une dizaine de bénévoles qui s’occupent du service social, assure JeanFrançois Facon. Nous aurions besoin
de beaucoup plus de monde. » Pour
cela rien de plus simple, un seul
coup de fil suffit. // G.S.
Croix-Rouge : 09 53 05 50 44, Secours populaire :
04 42 80 11 47, Secours catholique : 04 42 49 21 63,
Partage : 04 42 80 30 94, Équipes Saint-Vincent :
04 42 49 36 06, Restos du cœur : 04 42 49 34 47.
Du 20 novembre au 4 décembre,
la CNRACL (Caisse nationale
de retraite des agents
des collectivités locales) organise
les élections des représentants
employeurs plus les agents
affiliés actifs ou retraités au sein
de son conseil d’administration.
La réglementation oblige chaque
commune à tenir à disposition
de tout résidant électeur retraité
CNRACL la liste électorale
correspondante, afin que chacun
puisse vérifier son inscription
sur cette liste et les modalités
du scrutin. Pour tout
renseignement : 04 42 44 33 67.
Inscrivez-vous
La Ville de Martigues, dans le but
d’être au plus près de ses habitants
va se doter d’une stratégie
numérique pour renforcer
son travail de proximité.
Inscrivez-vous sur le site de la Ville
pour être les premiers informés.
Votre concession à Martigues
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21-22, Avenue José Nobre - ZI Écopolis Sud
Tél : 04 42 81 08 63 - Fax : 04 42 81 44 00
REFLETS I NOVEMBRE 2014
13
VIVRE ENSEMBLE
Salon de l’auto
UNE 29e ÉDITION PLUS CONCENTRÉE
à noter
Pour s’adapter au marché, la durée de la manifestation a été réduite de neuf à quatre jours
PUBS 09-2014_PUBS 12-07 18/08/14 17:42 Page2
© Frédéric Munos
Le Salon de l’auto a enregistré 4 900 entrées en 4 jours contre 6 550 en 2013 sur 9 jours.
Un Salon de l’auto plus court pour
rompre avec la tendance à la chute
du chiffre d’affaires de la manifestation : c’est la décision qu’ont
pris cette année les organisateurs.
À l’image du marché automobile
peu vaillant en ces temps de crise,
les chiffres parlent d’eux-mêmes :
le Salon qui, en 2012, enregistrait
un chiffre d’affaires de 4,5 millions
d’euros affichait une baisse de 50 %
en 2013, avec seulement 2,2 millions
d’euros. Diminuer la durée du salon
permettait aussi, automatiquement,
de baisser les coûts des exposants,
ils ont d’ailleurs été plus nombreux
à répondre présent. « Les temps sont
durs, reconnaissait à l’ouverture du
Salon Edar Seang, commercial chez
Toyota Sud-Est. Le client est devenu
plus exigeant. » Même constat chez
Citroën : « Les acheteurs veulent une
voiture économique qui rentre dans leur
budget, en termes de consommation et
d’équipements », confirmait Tommy
Tudal, concessionnaire Citroën à
Martigues mais également Michèle,
accompagnée de son époux, à la
recherche d’une voiture unique en
remplacement des deux dont ils
avaient besoin avant leur retraite. Le
couple privilégie le prix : « Le prix et
la consommation mais je regarde aussi
le confort intérieur, il faut que les sièges
soient souples et que l’on ait de l’espace
malgré tout ! » Gérald, lui, prenait
son temps : « Il ne faut surtout pas
acheter sur un coup de tête et être très
attentif. Se méfier des prix d’appel par
exemple : si on ajoute les options, ça
peut grimper très vite ».
À la fermeture du Salon de l’auto,
chacun s’accordait : la nouvelle formule était la bonne idée, l’édition
2014 fut un bon cru en terme de
fréquentation. Les organisateurs
ont enregistré, à 1 500 entrées près,
le même nombre de visiteurs que
l’année dernière. // FABIENNE VERPALEN
Concessions funéraires
Á partir du 1er janvier 2014, il sera
procédé, dans les cimetières
communaux, à la reprise
des terrains concédés ou renouvelés
pour une période de 5 ans pour
les concessions attribuées
du 1er janvier au 31 décembre 2008 ; 15 ans pour celles attribuées
en l’année 1997 ; et 30 ans pour
celles attribuées durant 1982.
Pour tout renseignement,
les familles concernées peuvent
consulter les arrêtés affichés
aux portes des cimetières
et doivent contacter rapidement
le service municipal des Cimetières
au 04 42 41 62 56, sans quoi,
les restes mortels seront recueillis
et réinhumés dans l’ossuaire
municipal, avec toute la décence
convenable, ou crématisés, auquel
cas les cendres seront dispersées
au Jardin du Souvenir.
CENTRE FUNÉRAIRE MUNICIPAL DE LA VILLE DE MARTIGUES
LA RÉGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNÈBRES
La Ville de Martigues a fait le choix
de maintenir et défendre
un service public funéraire
de qualité, personnalisé
et accessible à tous.
- Organisation des obsèques
- Transport de corps avant et après mise en bière
- Chambre funéraire et soins
- Inhumation ou crémation
- Contrat obsèques
- Articles funéraires
LA RÉGIE MUNICIPALE DU CRÉMATORIUM
- Réalisation d’un hommage personnalisé
- Organisation de la cérémonie (salle omniculte/150 personnes)
- Une écoute et une disponibilité des maîtres de cérémonie
- 6 salons funéraires permettant un recueillement personnalisé
- La gestion et le suivi des cendres du défunt
Notre personnel, à votre écoute, vous accueille dans nos locaux - De 8 h 30 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 19 h 00
sfm
SERVICE FUNÉRAIRE MUNICIPAL
Tél. : 04 42 41 62 50
14 REFLETS I NOVEMBRE 2014
Quartier de Réveilla - Chemin de Château Perrin - MARTIGUES
courriel : [email protected]
habilitation 14.13. 113
Tribunes
Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal
sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
LA VILLE
Groupe des élus du Front de gauche et partenaires
Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes inquiets pour l’avenir de notre industrie et donc pour l’avenir de nombreuses familles de Martigues et du pourtour de
l’étang de Berre. Après LyondellBasell de l’autre côté de l’étang, c’est au tour des salariés de la raffinerie de Total La Mède de tenter de continuer à avancer avec une
épée de Damoclès sur la tête. Rentabilité, compétitivité, bénéfices, concurrence du gaz de schiste, importation de masse de produits étrangers…la logique financière
menace nos sites pétrochimiques et par effet domino tout notre tissu économique et social. Aucune réponse claire à ce jour sur le devenir du site de Total, des
interrogations lourdes de conséquences pour Kem One (en attente de la décision européenne sur les aides de l’État) ou encore des évolutions « au bon vouloir » des
directions et des actionnaires pour Naphtachimie et Ineos. Il faut mettre fin à cette vision à court terme qui par manque d’investissements met en péril les outils
de travail, leur compétitivité et la sécurité même des installations et des travailleurs. Pour les élus de notre Groupe il ne peut y avoir d’autre politique industrielle
qu’ambitieuse, innovante et tournée vers l’avenir. Notre industrie est d’utilité publique, nous exigeons du gouvernement qu’il la protège et qu’il légifère dans ce sens.
Nadine San Nicolas, présidente du Groupe Front de gauche et partenaires
Groupe des élus socialistes
Bien que nous soyons entrés dans le centenaire de la première Guerre mondiale, rappelons que les commémorations du 11 novembre sont un « hommage à tous les morts
pour la France ». À cet effet, soulignons le rôle important de nos associations patriotiques d’anciens combattants. Souvenons-nous de la boucherie de 14-18, de la lutte contre la
barbarie nazie de 39-45, des guerres post-coloniales mais aussi des 230 « Opérations extérieures » qui ont eu lieu depuis 1963 et qui ont coûté la vie à plus de 600 militaires.
Souvenons-nous de ces hommes et de ces femmes qui ont combattu et sont morts pour une certaine idée de la France et de ses valeurs, pour un monde meilleur et en paix.
Souvenons-nous que des concitoyens, des amis, des enfants se battent encore aujourd’hui au Mali, en Centrafrique, en Syrie… Souvenons-nous que l’Ukraine, le Proche et le
Moyen Orient sont en guerre. Souvenons-nous que les Hommes ne sont pas programmés pour s’entre-tuer, ils savent construire le « Vivre ensemble » ; l’Europe en est le plus
bel exemple. Souvenons-nous du témoignage du dernier tirailleur sénégalais : « Jamais je n’avais pensé que de telles atrocités pouvaient se passer. Dans mon imagination d’humain, ce
n’était pas possible » Souvenons-nous et transmettons ce devoir de mémoire. Sophie Degioanni, et Stéphane Delahaye, co-présidents du groupe PS – EELV
Groupe Martigues A’Venir
Confusion ! C’est le maître-mot de cette rentrée 2014.
Confusion concernant la rentrée scolaire. Le discours officiel veut nous faire croire que l’année supplémentaire que s’est octroyée la Municipalité pour mettre en
place la réforme a permis, dans la concertation, de proposer des solutions adaptées à l’accueil des enfants et aux Nouvelles Activités Périscolaires. Nous notons qu’il
a fallu que certains parents sollicitent l’un de nos élus et qu’elle intervienne auprès des services de la Mairie pour que soient affichés les plannings des activités.
Confusion des genres et des combats. Après des mois de lutte acharnée contre la Métropole, le Conseil Municipal a choisi de transférer la maitrise d’ouvrage du
Pôle Judiciaire à la CAPM. En sachant que ce soi-disant « ennemi de la démocratie de proximité » risque de prendre le relais au 1er janvier 2016, nous nous interrogeons sur les raisons qui ont motivé la majorité pour lui donner la mainmise sur le chantier. Confusion de validation enfin quand nous apprenons que l’accord
entre le Ministère de la Justice et la ville n’est pour l’instant qu’un accord verbal. Et si rien n’est pour l’instant signé, la majorité semble confiante. Face à cet enchaînement d’approximations, le groupe Martigues A’Venir veut plus que jamais être une opposition constructive et force de proposition. Nos élus tiendront donc une
permanence à la Mairie tous les vendredis après-midi sur rendez-vous.
Groupe FN/RBM
Martégales et Martégaux, Sénatoriales : Lors des élections sénatoriales, grande a été notre joie d’avoir deux sénateurs du FN/RBM élus. Nous tenons à vous informer que
des grands électeurs, autres que ceux du FN, ont voté pour nos élus. C’est la preuve que ces responsables locaux adhèrent à nos idées. Conseil : Comme vous avez dû le lire
dans la presse locale, Cyril MARTINEZ a démissionné du conseil. Il est remplacé par Julien AGNESE. Cette permutation ne change en rien la continuité de notre action au
service des citoyens. Finances : Nous avons appris que Mr le Maire a reçu un rapport alarmant sur les dépenses trop importantes de la commune, rapport très préoccupant
puisqu’il a engendré une réunion avec les élus de la majorité et les directeurs de service. Nous avons demandé la communication de ce document que nous attendons toujours.
Subventions Dans le cadre de la commission de la culture, quelle fut notre surprise d’une demande de subvention de l’association ‘’tous aziluttes’’. Nous tenons à rappeler à
la majorité qu’aucune subvention ne peut être versée à des associations ayant une implication politique. Autre point, au dernier conseil municipal, le maire à mentionné qu’il
n’y aurait plus de subventions exceptionnelles au budget 2015. Il faut espérer qu’il ne cumulera pas les montants des subventions et des subventions exceptionnelles
de 2014 pour les intégrer au budget primitif de 2015. Groupe FN/RMB
© Frédéric Munos
Le prochain Conseil municipal se déroulera en séance publique, le vendredi 14 novembre à 17 h 45 en mairie.
REFLETS I NOVEMBRE 2014
15
L’ACTU DES CHANTIERS
Enseignement
TABLES ET BANCS POUR LES ÉLÈVES DE BRISE-LAMES
© Frédéric Munos
Le lycée Brise-lames a inauguré, le mois dernier,
les aménagements réalisés par la Ville aux abords
de son établissement. Trois tables et des bancs, le
tout agrémenté de corbeilles, ont été implantés
afin de répondre à la demande des lycéens qui
n’avaient pas d’endroit pour se restaurer et qui
mangeaient ici ou là, souvent dans les rues avoisinantes : « C’est sûr que c’est plus agréable pour nous
que de manger par terre ou sur des marches d’escalier,
estime Charlotte Kail, élève en deuxième année
CAP cuisine. Il y a deux salles au sein de l’établissement mais nous sommes 290 et l’on se retrouve vite
à devoir sortir et manger en extérieur. On peut aussi
aller dans les fast-foods ou en grande surface… Mais
l’hiver reste quand même un moment difficile. »
En plus du manque de confort pour les élèves,
ces habitudes causaient quelques désagréments
aux riverains qui retrouvaient régulièrement des
détritus à proximité de leur maison. Le service
du développement des quartiers, qui a étudié le
problème, avait dénombré treize points de rassemblement dans les rues en contrebas du lycée :
« Cela répond à une problématique, explique Nadine
Brandazzi, le chef d’établissement. Nous n’avons
pas de cantine scolaire mais nous avons un restaurant
pédagogique qui fournit vingt-quatre repas par jour,
ce qui n’est pas suffisant. Ces tables vont permettre
aux élèves de s’asseoir pour manger mais aussi de se
réunir. D’ailleurs, ils se sont bien approprié ces aménagements. » D’autres tables et bancs devraient
être ajoutés aux abords de l’établissement.
// SOAZIC ANDRÉ
Vallon du Fou
LA DEUXIÈME ALVÉOLE PRÊTE À L’EMPLOI
© François Déléna
Six ans après son inauguration en 2008 et l’arrivée
de quelque 350 000 tonnes de détritus en son sein,
le site d’enfouissement du Vallon du Fou va mettre
en service sa deuxième alvéole. Il va continuer à
recevoir les déchets ultimes des 75 000 habitants
que compte la Capm. Initialement programmée
pour cinq ans d’exploitation, cette première
16 REFLETS I NOVEMBRE 2014
alvéole a fait une année supplémentaire grâce à la
politique de tri menée ces dernières années. Elle
rentrera dans une phase de réhabilitation d’une
durée de six mois à partir de janvier 2015 ( mise en
place d’une membrane et d’une couche d’argile,
le tout recouvert de terre végétale). La deuxième
alvéole, dont les travaux ont duré huit mois, va
donc être ouverte ce mois-ci. Elle aura une capacité d’accueil plus importante, à savoir 600 000
m3 : « C’est plus qu’un simple trou, tient à préciser
Vincent Caserta, responsable de la gestion des
déchets. Nous avons obligation de garantir qu’aucune pollution ne puisse intervenir, que ce soit au
niveau du sol avec les eaux souillées issues des détritus
ou bien des envols de déchets dans la nature environnante. Nous devons systématiquement recouvrir les
déchets qui ont été amenés le jour même. »
Le centre de traitement des déchets du Vallon
du Fou a d’ailleurs reçu à ce titre, en janvier
dernier, l’obtention de la norme européenne
ISO 14001. Cette norme, accordée par la société
d’inspection et de certification Dekra, vise à
l’amélioration permanente de la gestion du site
et permet aussi de réduire la taxe génératrice des
activités polluantes de 35 à 30 euros, ce qui fait économiser près de 300 000 euros à la communauté
d’agglomération. La durée de vie du site du Vallon
du Fou est estimée à vingt-cinq ans. Au total, cinq
alvéoles seront exploitées durant cette période. À
l’issue de cette période, le Vallon du Fou retrouvera
son aspect originel. // SOAZIC ANDRÉ
VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE
LA CHRYSALIDE
La brioche du cœur
Née dans les années 60, l’association La Chrysalide récolte chaque année
des fonds pour mieux défendre les intérêts des personnes en situation
de handicap mental et de leur famille. Si les temps sont durs pour l’aide
publique de l’État, la solidarité des citoyens fonctionne
«»
Gwladys Saucerotte //
Frédéric Munos
SUR LE VIF
« Actuellement nous n’avons pas
les structures adaptées pour recevoir
les personnes autistes. Mais parfois, face au désarroi des familles,
on les accepte. Les choses sont en
train d’évoluer concernant cela »
Philippe Fermanian, président de
La Chrysalide
C
haque année, au mois d’octobre, revient l’opération
brioche. Dans les enceintes d’hypermarchés ou de
grands magasin, durant une petite semaine, l’association La Chrysalide propose à la vente des brioches. Les
fonds récoltés servent ensuite à financer des infrastructures destinées à accueillir des adultes et des enfants
en situation de handicap. Avec près de 15 000 brioches
vendues, l’association a réalisé un bénéfice de 70 000
euros. Cette somme permettra notamment de réhabiliter
le foyer d’Entressen et son accueil de jour ainsi que de
créer 16 places médicalisées supplémentaires. « Cette opération existe depuis plus de 35 ans, explique René Aguilhon,
secrétaire de l’association. Les fonds nous ont servi pour
construire des établissements d’accueil, mais aussi, depuis
peu, à mettre en place des actions et des projets d’animation
sportive et culturelle. Nous avons pu, par exemple, emmener,
l’année dernière, des personnes polyhandicapées au marché
de Noël de Strasbourg. » Sur Martigues et le golfe de Fos, la
18 REFLETS I NOVEMBRE 2014
Chrysalide gère sept établissements uniquement destinés
aux adultes et enfants souffrant de handicap mental. Le
foyer de l’Adret à Martigues en fait partie.
Devenir autonome
Ce dernier est sorti de terre en 2001 et accueille actuellement
48 personnes. « Tous ont obligatoirement la reconnaissance de
qualité de travailleur handicapé (RQTH), explique Audrey
Fougerouse, la chef de service. Ils vivent ici à l’Adret et travaillent dans des lieux spécifiques. » Chaque résident possède
sa propre chambre qu’il peut alors décorer et aménager selon
ses goûts. Tous les matins et tous les soir, des animateurs
viennent simplement aider ceux qui en ont besoin. Les personnes les plus autonomes pouvant, si elles le souhaitent,
demander une chambre dans l’une des deux villas que l’association possède à Istres. « Le projet de cœur du foyer c’est vraiment la question de l’autonomie, souligne Séverine Dellanegra,
Chaque résident du foyer de l’Adret à Martigues possède sa propre chambre. Les repas sont pris en commun dans la grande salle.
directrice du foyer. L’usager est au cœur du dispositif. Ce n’est
pas lui qui s’adapte à l’établissement mais l’établissement qui
s’adapte à ses besoins, ses attentes et ses soins. »
Pour cela, c’est toute une équipe qui soutient et accompagne
les résidents dans leur projet de vie. « Il y a des éducateurs
spécialisés, des monitrices éducatrices, des aides médico-psychologiques, mais aussi des cuisiniers, une lingère, des surveillants, une
maîtresse de maison qui sont là pour leur apprendre à prendre
le bus, à trouver des activités qui leur plaisent, prendre des rendez-vous, sortir … » C’est ainsi que Georges, un résident, à
pu réaliser l’un de ses rêves en enregistrant une maquette
au studio de la Vieille montagne à Port-de-Bouc. « Ici, on est
bien, constate Georges. Tous les jours je me rends au travail,
dans un atelier de montage électrique. Le soir, je me repose, puis
je m’occupe du linge, de la toilette. Le week-end, je sors. » Les
lundis matin, les résidents peuvent s’occuper des animaux
de la ferme pédagogique de Figuerolles : « Il y a une vraie
politique d’ouverture à l’environnement, précise la directrice.
Nous développons les partenariats avec des structures comme la
MJC, les Bus du soleil, les Maisons de quartier. »
Sur l’ensemble de ses établissements, La Chrysalide
accueille près de 500 personnes, enfants et adultes confondus. Cependant, une interrogation se pose concernant le
vieillissement des bénéficiaires. « Actuellement il n’existe pas
de maison de retraite adaptée », explique René Aguilhon, le
secrétaire. Pour les résidents des foyers, peu de solutions
s’offrent alors à eux : regagner le giron familial si possible
ou intégrer une maison de retraite « classique » avec toutes
les questions relatives à l’intégration que cela suppose.
« Le projet existe dans nos cartons, conclut le secrétaire de
La Chrysalide. Mais on ne construit pas une telle structure
comme ça. C’est l’ARS (Agence régionale de santé) qui décide si
un tel établissement est nécessaire ou pas. Le processus est long. »
Mais l’association, dont la plupart des membres sont des
familles touchées de plus ou moins loin par le handicap
mental, ne baisse pas les bras.
FAIRE UN DON
Il est possible de faire
des dons à La Chrysalide
tout au long de l’année :
À partir de 15 euros de don,
l’association remet un reçu
fiscal afin de bénéficier
d’une réduction d’impôt.
La Chrysalide de Martigues
et du golfe de Fos,
Z.A. Lavalduc
40, allée Charles Lavéran
BP 10203
13775 Fos-sur-Mer cedex
Tél : 04 42 06 11 88.
[email protected]
REFLETS I NOVEMBRE 2014
19
VIVRE ENSEMBLE
MARTIGUES LA SPORTIVE !
S.L.C. FAIT DANS LA DIVERSITÉ
Première association sportive de la ville, Sports loisirs culture concentre
huit disciplines différentes et pas forcément les plus médiatiques !
Quel point commun existe-il entre la
célèbre course pédestre MartiguesCarro, les entraînements de boxe
anglaise au gymnase Di Lorto et les
combats d’escrime à Julien Olive ?
Tous sont organisés par Sports loisirs culture (S.L.C.). Une association
multi-activités adossée à la mutuelle
du Pays martégal, présente dans le
paysage local depuis plus de 40
ans. « L’esprit d’origine, c’était de faciliter l’accès au sport pour tous dans un
souci de santé et de bien vivre, rappelle
William Agnel, président de S.L.C.
depuis une dizaine d’années. C’était
un accompagnement mutualiste dans
la pratique de plusieurs disciplines et
pas forcément les plus en vue. »
Pas de football, mais de la gymnastique rythmique, la plus ancienne
des sections, de la gymnastique sportive, de la boxe anglaise, du tir à l’arc,
de l’escrime, de la course à pied, de la
randonnée, et dernière_née des activités proposées (il y a vingt ans tout
de même) : du tennis de table. Huit
sections différentes rassemblant
près de 700 adhérents : la première
association sportive de la ville !
Si certaines disciplines, comme
© Frédéric Munos
La gymnastique sportive est l’une des huit sections de S.L.C.. Les entraînements se déroulent au gymnase M. Pagnol.
l’escalade ou la plongée, n’ont pas
réussi à perdurer, d’autres comme
la course pédestre ont beaucoup de
succès. Un succès sans doute lié
à la notoriété dans la région de la
mythique course reliant Martigues
à Carro, organisée par S.L.C., et
dont la formule a changé l’année
© François Déléna
La célèbre course Martigues-Carro est organisée tous les ans par S.L.C.
20 REFLETS I NOVEMBRE 2014
dernière. Pour sa trentième édition,
le parcours est passé de 16,4 à 13 Km,
non plus sous le soleil de juillet, mais
dans la douceur du mois de mai.
De son côté, le Cross de la Vierge
pourrait bientôt se délocaliser dans
le parc de Figuerolles.
Jusque sur les podiums
Toutes sections confondues, près
de vingt entraîneurs et éducateurs
salariés de S.L.C. encadrent les pratiquants, parfois jusque dans les
compétitions. « Nous avons de bons
résultats en course à pied, en tir à l’arc,
ou encore en tennis de table, souligne
William Agnel. Régulièrement, les
jeunes occupent les premières places aux
niveaux départemental et régional. »
Certaines gymnastes martégales
fréquentent même les podiums
nationaux. C’est le cas du groupe
« compétition » de la section
gymnastique sportive. « Ce sont
des filles qui sont parties de rien et qui
ont bien évolué, souligne Mélanie
Destouches, entraîneur. Leur envie,
leur assiduité et leur travail les a menées
au titre de vice championnes de France
par équipe l’année dernière. »
Des résultats qui participent de
la renommée du club. Il a recruté
de nouvelles petites qui portent
le nombre de ses adhérents à 110.
Sophie et Yvane sont deux mamans
récemment converties : « Nos filles
se régalent ! Les barres, les poutres, les
roues, c’est très varié… Elles font ici
tout ce qu’elles n’ont pas le droit de faire
dans la vie de tous les jours et en même
temps l’enseignement est très sérieux ».
Équilibre, force, assouplissement,
travail de la mémoire… autant de
qualités que l’on peut apprendre à
développer dès deux ans et demi !
// CAROLINE LIPS
SPORT
PADDLE SUR LE CANAL DE BAUSSENGUE
EN BREF
L’association Hot school a organisé sa 5e édition de la SUPer Vénitienne
À l’origine, ce sont les rois polynésiens qui se déplaçaient sur d’immenses planches taillées dans des
troncs d’arbres… Devenu un sport,
le paddle, c’est comme cela que l’on
nomme cette planche à rame, a fait
du chemin jusque dans les canaux
de Martigues où l’association Hot
school organise chaque année
une compétition informelle pour
ses adeptes : la SUPer Vénitienne.
« Elle s’inscrit dans le cadre du JP Tour,
explique Cédric Viard, le responsable
technique de l’association. Elle est la
cinquième étape et la finale de cette
série de compétitions régionales où le
maître mot est “convivialité”. Elle n’est
pas officielle et n’est pas inscrite dans le
calendrier de la fédération de surf. Cela
nous permet de garder une certaine souplesse sur le règlement et l’organisation.
C’est une compétition ouverte à tout
le monde. » Au départ des courses
se tenaient prêts une vingtaine de
sportifs classés dans trois catégories :
© F.M.
Rame traditionnelle
© Frédéric Munos
femmes, hommes et jeunes dont la
plus petite participante n’avait que
huit ans ! Le challenge était de taille :
trois courses de trois, deux et un tour
de canal, le trajet faisant un kilomètre ! « C’est un sport très physique,
assure Ludovic Teulade, l’un des
participants. C’est aussi très complet !
C’est assez dur musculairement car
nous faisons de gros efforts sur de courtes
distances. On peut pratiquer le paddle
en mer avec des vagues, en rivière, sur
un lac... » La journée s’est conclue
par la remise des prix, avec Éléonore Dumaine, arrivée première de
la catégorie femme, Pierre Nau
chez les hommes et la petite Carla
Dumaine chez les jeunes, avec pour
récompenses des trophées en forme
de pagaie pour tout le monde !
// SOAZIC ANDRÉ
Hotschool.wordpress.com/ – 06 27 05 77 42
LA LIBERTÉ DE PILOTER
© François Déléna
Il conduit à vive allure, négociant
les virages et les accélérations sur
la piste du circuit Antoine Suppo.
Rien ne le distingue d’un autre
pilote et pourtant Anthony Sinacori
est hémiplégique. Il a commencé le
karting il y a six mois avec le club
Robert Grit karting handisport et redécouvre peu à peu les sensations de
liberté : « Pour moi, faire du karting
me permet d’évacuer le stress, de m’aérer
l’esprit et de vaincre ma peur de la voiture. Ca m’aide beaucoup ! » Comme
Anthony, ce sont près de trois cents
adhérents (porteurs d’un handicap
moteur ou mental) qui ont rejoint
cette association qui depuis deux ans
s’est installée dans l’enceinte de la
piste de l’Oratoire. Une convention
a d’ailleurs été signée entre la Ville
et l’association (reconnue d’utilité
publique en janvier dernier) afin de
sceller ce partenariat pour une durée
de trois ans renouvelable : « Forts
d’une douzaine de karts adaptés aux
handicaps, en mono ou en biplaces, et
d’une remorque, nous aimerions intervenir dans d’autres départements où il
y a peu de circuits et quasiment pas de
karts aménagés, explique le président
Jean-Claude Fanti. Notre but est de
rendre accessible un sport jusque-là
réservé aux valides. Il a des effets thérapeutiques incontestables. Cela apporte
de l’assurance, le dépassement de soi,
sans parler de la convivialité qui règne
au sein du club et de la gentillesse de nos
bénévoles qui viennent toujours avec le
sourire. » // SOAZIC ANDRÉ
Après avoir remporté le championnat
de France en mai, les rameurs
vénitiens se sont une nouvelle
fois illustrés, à Gruissan, les 5 et 6
octobre derniers, lors de la coupe
de France. Ils ont raflé les cinq
trophées : homme, femme, mixte,
tamalou et tamalou mixte !
© F.D.
Belle Foulée martégale
La 3e édition de la Foulée martégale,
qui s’est déroulée dans le parc
de Figuerolles, le 12 octobre,
a attiré près de 350 coureurs, dont
Jean-David Javegny, du Massilia
marathon, arrivé vainqueur en 41’40,
de cette course longue de 11 kms.
© DR
Un match gagné avec brio
Le 18 octobre dernier, au gymnase
Julien Olive, le Martigues
volley-ball a inversé la tendance
face aux joueurs de Cambrai,
qui menaient la rencontre 2 set
à 0, pour s’imposer finalement
au tie-breack 3-2 au terme
d’un match fou !
www.martiguesvolleyball.fr
www.rgkhandisport.fr
REFLETS I NOVEMBRE 2014
21
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOTIDIEN
La Couronne/Carro Un été calme page 23 L’île Les badges se généralisent // Pour l’amour du verbe
page 24 Boudème Entre émotion et partage page 25 Figuerolles Un cross pour les enfants // Du miel made
in Martigues page 26 Canto-Perdrix Ça démarre fort ! page 27 La Couronne/Carro Tout un programme
// L’Arquet a sa piscine page 28 Saint-Julien Chacun sa route ... page 29
Dénicher le rare
Collectionneurs ou simples lecteurs n’ont
pas manqué le marché aux livres, disques
et vieux papiers au pied de la médiathèque.
Des objets parfois rares ...
© François Déléna
Nadine San Nicolas
LA COURONNE/CARRO
Présidente du Conseil
de quartier de La Couronne/Carro
UN ÉTÉ CALME
La cellule de veille a une nouvelle fois atteint ses objectifs, assurer la sécurité
des vacanciers et des riverains sur le littoral martégal
« Une bonne saison », voilà les mots
qui revenaient dans la bouche des
acteurs de la cellule de veille lors de
la réunion de bilan qui s’est tenue le
26 septembre dernier, à la Maison
de Carro. Vols, nuisances sonores,
dégradations en tous genres, cambriolages, barbecues sauvages, stationnement… La liste des turpitudes
estivales est longue : « Le partenariat
que la Ville a réussi à mettre en place
entre ses différents services, la Police
nationale, la gendarmerie… a permis
de mettre en collaboration l’ensemble
de nos forces pour assurer la sécurité
et la tranquillité des habitants mais
aussi des touristes, rappelle Nadine
San Nicolas, adjointe de quartier
de La Couronne/Carro. C’est vrai
que le temps n’a pas toujours été au
rendez-vous mais il y a eu une bonne
fréquentation quand même et on a
pu constater une baisse des incivilités.
Donc on peut dire que ça a été une
bonne saison. » Le littoral martégal
,ce sont dix-sept kilomètres de côtes,
neuf plages dont quatre sous surveillance, trois ports de plaisance, des
campings, des parkings, des zones
boisées… C’est aussi une forte fréquentation estivale et de nombreuses manifestations qui attirent
© François Déléna
Les agents du littoral sillonnent la côte en vélo et relèvent les dysfonctionnements rencontrés sur le terrain.
certes les touristes mais aussi « les
voleurs à la roulotte » selon l’expression de Jean-Luc Barletta, brigadier
chef et responsable du poste de la
Police municipale de Carro : « Dès
le mois d’avril, il peut y avoir un afflux
important de visiteurs, dès que le soleil
arrive ! Et c’est là que l’on commence
à constater des infractions telles que
l’allumage de barbecues dans les zones
© DR
Le 5 juillet dernier, un voilier s’est échoué dans le port des Tamaris.
boisées ou à proximité des plages. Nous
avons réalisé soixante-quatre interventions et procédé à quelque neuf cents
verbalisations. C’est plus ou moins la
même chose qu’en 2013 ».
Des pistes à étudier
Autres partenaires mis fortement
à contribution, les pompiers du
SDIS 13 qui ont réalisé près de
3 000 interventions (un chiffre en
augmentation par rapport à l’année dernière), dont onze débuts
de noyades, des départs de feux,
beaucoup de « bobologie » avec des
piqûres de méduses, de brûlures
aux pieds dues aux cigarettes mal
éteintes dans le sable. Le SDIS13
préconise, à ce sujet, une interdiction totale de la cigarette sur
les plages. Le littoral a connu des
épisodes de pollution, notamment
du 13 au 15 août, avec la fermeture
de toutes les plages. À noter que
l’anse des Tamaris a, elle aussi,
été interdite après l’échouage d’un
voilier début juillet : « Cette cellule
existe depuis dix ans, rappelle Joëlle
Campo-Piscione, chef du service
Prévention de l’espace public. Ses
intérêts ce sont le partenariat et la
coordination avec la connaissance
des événements, des équipes sur le
terrain… Nous ess rapidement une
réponse au problème. Aujourd’hui,
nous avons fait un bilan que l’on va
travailler cet hiver afin d’être plus
efficaces la saison prochaine ».
Des pistes d’amélioration sont
déjà avancées, telles que la prolongation du balisage en mer sur
l’ensemble des plages jusqu’à fin
septembre, la diffusion de plaquettes de sensibilisation contre
les nuisances sonores, ou bien
encore revoir le système de fermeture du parking de la plage
Verdon. // SOAZIC ANDRÉ
REFLETS I NOVEMBRE 2014
23
Marceline Zéphir
L’ÎLE
Présidente du Conseil
de quartier de L’île
LES BADGES SE GÉNÉRALISENT
Tous les automobilistes auront un accès aux zones piétonnes, mais limité
© François Déléna
Jusqu’à présent, seules les personnes à mobilité réduite ou celles
disposant d’un garage avaient l’autorisation de pénétrer dans les zones
piétonnes en dehors des heures
d’ouverture des bornes. Pour rappel,
elles restent baissées tous les soirs de
la semaine de 18 h à 20 h, les matins
du lundi au vendredi de 5 h à 10 h, le
samedi de 5 h à 12 h et le dimanche
de 5 h à 10 h. Le badge permettant
d’entrer et de sortir dans les rues
concernées lorsque les bittes d’accès
sont relevées sera bientôt distribué
à l’ensemble des habitants de L’île
qui possèdent un véhicule et qui le
désirent. « C’était une demande récurrente des riverains qui souhaitaient
pouvoir entrer dans les zones piétonnes
pour récupérer quelqu’un ou déposer
des courses », a constaté Marceline
Zéphir, présidente du conseil de
quartier. Après réflexion, la Ville a
décidé d’entendre cette requête avec
une réserve : le badge pourra être
utilisé une demi-heure par jour au
maximum. Si cette durée est dépassée plus de deux fois, les contrevenants verront leur badge bloqué.
« Les zones piétonnes doivent le rester,
a insisté Roger Camoin, adjoint
au déplacement et à la circulation.
J’espère que ces nouvelles dispositions
n’y mettront pas la pagaille. Les badges
seront distribués progressivement et en
fonction des résultats, la Ville se réserve
le droit de revenir en arrière ou au
contraire, si tout se passe bien, d’étendre
la durée de permission au-delà d’une
demi-heure. » Les commerçants de
L’Île, qui ont parfois besoin d’une
livraison en dehors des horaires où
les bornes sont baissées, en bénéficient déjà. Le stationnement, lui,
reste interdit dans les zones piétonnes et la vitesse de circulation
est limitée à celle du pas, c’est-à-dire
6 km/h. // CAROLINE LIPS
et aussi...
Travaux rue E. Pelletan
C’est en novembre que la réfection
de la voirie rue Eugène Pelletan
va démarrer. Près de deux mois
de travaux sont prévus
et notamment des interventions
sur les réseaux électriques,
de télécommunications
et pluviaux. Après les fêtes,
ce sera au tour de la place devant
les restaurants de se refaire
une beauté, les pavés ayant été
mis à mal lors de la pose
des conteneurs enterrés.
Renseignements auprès
du Développement des quartiers :
04 42 44 32 53.
Et l’école de musique ?
Après quelques travaux, l’ancien
bâtiment du conservatoire
de musique accueillera
la Direction culturelle
et les Archives municipales
de la Ville de Martigues.
POUR L’AMOUR DU VERBE
Amnesty a organisé sa Foire aux livres. L’occasion de sensibiliser le public à ses actions
Effet prix Nobel, la caisse d’œuvres
de Patrick Modiano a trouvé
preneurs en quelques heures.
Littérature, jeunesse, poésie, BD,
voyages ou encore philosophie…
Les amoureux de lecture, quel que
soit le style, n’ont sans doute pas
manqué la Foire aux livres, organisée depuis près de vingt ans par
l’antenne martégale d’Amnesty
international.
En plein air, sur la place Mirabeau,
ou à la Prud’homie de pêche :
des rangées de livres d’occasion,
généreusement donnés par des
particuliers ou des médiathèques,
mis en vente entre 0,5 et 3 euros.
« On attendait ce moment avec impatience », confiait l’un des visiteurs.
24 REFLETS I NOVEMBRE 2014
L’occasion pour certains de délester
leurs étagères et pour d’autres, de
les garnir à moindre coût et dans
tous les cas, pour la bonne cause.
« Les fonds récoltés aident à financer les
campagnes menées par Amnesty pour
faire respecter les droits de l’Homme,
expliquait Anne Lemaire, responsable du groupe local. À Martigues,
nous soutenons en particulier le cas du
docteur Tun Aung, prisonnier d’opinion au Myanman. »
De la plume au stylo, il n’y avait
qu’un pas à franchir pour les visiteurs de la Foire aux livres invités à signer différentes pétitions.
« Elles nous servent à faire pression
sur les gouvernements, précise la
responsable. Et ça marche ! » « Je
© François Déléna
viens tous les ans, racontait Brigitte.
À la fois pour encourager les actions
d’Amnesty et pour trouver des bouquins. Contrairement à ce qu’on pense,
il y en a des récents aussi ! » D’autres
préfèreront les vieux papiers aux
pages déjà cornées, et pourquoi pas
retomber, par hasard, sur un vieux
livre qui a marqué notre enfance ?
// CAROLINE LIPS
Linda Bouchicha
BOUDÈME
Présidente du Conseil
de quartier de Boudème
ENTRE ÉMOTION ET PARTAGE
Le conseil de quartier, qui s’est tenu le 3 octobre, a réuni nombre d’habitants
© François Déléna
C’est dans la petite salle « du haut »
de la Maison de Boudème que s’est
tenu le conseil de quartier. Il fut
court mais constructif. Dans un
premier temps ce sont, comme à
l’accoutumée, les incivilités dans
le quartier qui ont été abordées, à
commencer par les problèmes de
détritus échoués ici et là selon les
habitants : « Le quartier se dégrade »,
s’est plaint l’une d’entre eux qui ne
reconnaît plus le quartier où elle vit
depuis maintenant trente-sept ans.
« On veut du changement ! », ajoutait un autre. Des actions de sensibilisation pourraient être mises
en œuvre en coopération avec les
habitants, qui ont d’ailleurs été
invités à participer à un groupe de
travail le 30 octobre, pour aborder
les travaux de proximité. Michel
Vicente, directeur de la Maison de
quartier, a profité de cette rencontre
pour annoncer que Boudème avait
été choisi pour accueillir les illuminations de Noël. Pour clore cette
rencontre, les habitants ont tenu
à manifester leur émotion quant
à l’expulsion d’une famille, par le
bailleur Logirem. Ils ont regretté
de ne pas avoir été informés et
auraient été prêts à organiser
une collecte de dons pour aider le
couple de retraités en difficulté.
Mireille Randoulet, représentante
du bailleur, a expliqué le déroulement de cet événement, expliquant
qu’une telle procédure ne pouvait
être rendue publique.
La Ville, via son élue Linda
Bouchicha, présidente du conseil
de quartier, a affirmé que : « La
municipalité souhaite renforcer les
partenariats avec les bailleurs et
amicales de locataires afin d’intervenir rapidement et éviter à l’avenir
ce genre de problème. »
// SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
© F.D.
Un nouveau « carré »
Le plateau d’évolution, plus
connu sous le nom de « carré »,
est en train de changer de visage.
Depuis le 20 octobre, il bénéficie
de travaux de réaménagement
avec la pose d’un gazon
synthétique qui remplacera
le goudron actuel. Le nouveau
terrain de foot sera inauguré
le samedi 22 novembre, dès 11 h.
Ce sera aussi l’occasion pour
la Maison de quartier de présenter
aux habitants la réalisation
de la dernière fresque située
dans le bâtiment J.
Maison de quartier de Boudème
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REFLETS I NOVEMBRE 2014
25
Pierre Caste
FIGUEROLLES
Président du Conseil
de quartier de Figuerolles
UN CROSS POUR LES ENFANTS
C’est la 1re fois que la manifestation est organisée à Figuerolles. Elle a réuni beaucoup de monde
© Frédéric Munos
1000 enfants de primaire ont couru pour le plaisir au parc de Figuerolles
D’habitude cette course, où se
côtoient près de 1 000 enfants
venus des établissements
Martégaux et Port-de-boucains,
se court dans la forêt de Castillon.
Mais pour des raisons de sécurité et de commodité, cette année
c’est le grand parc de Figuerolles
qui a été choisi. Ainsi, durant
toute une journée, les élèves de
primaire se sont affrontés sur
différents parcours. « 500 mètres
pour les CP, 800 mètres pour les
CE1 et 1 500 mètres pour les CE2,
explique Suzanne Soulier, secrétaire de l’union sportive de l’éducation publique (Usep). Le cross est
une épreuve sportive qui plaît beaucoup
aux enseignants et aux enfants. Elle
leur permet d’être en pleine nature mais
surtout de se rencontrer, d’échanger
entre eux. Bref c’est très convivial. »
Le matin, se sont les plus petits qui
ont d’abord tenté leur chance, avant
de laisser la place aux plus grands
l’après-midi. Et les premiers à
s’élancer sur la piste sont les filles
de CP. Une course encadrée par
des professionnels qui ouvrent et
ferment la marche, histoire que
personne ne se perde en route.
Sur la fin du parcours, parents et
enfants encouragent les jeunes
sportives. Il en sera de même pour
toutes les courses. C’est donc galvanisés par les acclamations que
Naïm, Louis et Mathieu, élèves
en élémentaire, ont remporté
l’épreuve. « C’était difficile, confie
Naïm, le vainqueur. Mais je me suis
bien entraîné. » Louis, troisième, se
veut un peu déçu : « Je suis content
et pas content en même temps. J’aurais
bien aimé arriver deuxième, je vais
m’entrainer pour l’année prochaine. »
Quand à Mathieu, le deuxième,
pour lui la course a presque eu des
allures de sinécure. « C’était facile
et même un peu court », affirme le
garçonnet. L’année prochaine le
Cross des élèves reviendra, avec des
concurrents sans doute plus entraînés ; côté motivation, en revanche,
il sera difficile de faire mieux.
// GWLADYS SAUCEROTTE
et aussi...
Conseil de quartier
Le conseil de quartier Les rives
nord de l’étang qui englobe
Figuerolles, Touret de Vallier
et Ferrières nord se déroulera
le mardi 4 novembre à 18 h
au club house des tennis
de Touret de Vallier.
Cette réunion entre habitants
et élus permet de faire un point
sur les projets du quartier
et de trouver des solutions
aux problèmes rencontrés.
Contact : 04 42 44 34 00
DU MIEL MADE IN MARTIGUES
Près d’une centaine de kilos ont été mis en pot par les apiculteurs, les élèves pourront le goûter
Les abeilles martégales sont très
productives, et cela malgré une
météo capricieuse au printemps.
En effet, c’est grâce à la douceur
du mois de septembre que les
abeilles ont pu butiner à cœur
joie et les apiculteurs récolter
ainsi près de cent kilos de miel
toutes fleurs.
« Nous avons sept ruches sur les
toits de la mairie et deux ruches à
la ferme qui ont un caractère pédagogique, explique Marie-Pierre
Boyer, animatrice au parc de
Figuerolles. Il est important de
rappeler le rôle important qu’elles
jouent dans la nature. » De la
ruche au pot, la récolte du miel
ne se fait pas à la légère. Pour
26 REFLETS I NOVEMBRE 2014
cela, deux apiculteurs bénévoles
sont venus pour réaliser la manipulation. « Dans un premier temps
il faut enlever la fine pellicule de
cire qui se forme sur les opercules
des cadres, explique Bernard
Platon, apiculteur. Cette cire sert
par exemple à créer des bougies ou
d’autres objets. » Les cadres sont
ensuite disposés dans un extracteur manipulé par une manivelle. Grâce à la force centrifuge
le miel est projeté sur les parois
puis récupéré à l’aide d’un robinet. Il est ensuite filtré manuellement et mis en pot. Enfin, ces
pots seront gracieusement offerts
aux élèves des établissements
martégaux, à l’occasion d’ateliers
© Frédéric Munos
Les apiculteurs respectent un processus particulier pour la mise en pot.
sur le miel et les abeilles. Quelques
rares chanceux auront pu goûter
le précieux nectar lors de cette
journée de récolte. Ceux qui l’ont
raté pourront se rattraper … l’année
prochaine. // GWLADYS SAUCEROTTE
Nathalie Lefebvre
CANTO-PERDRIX
Présidente du Conseil
de quartier de Canto-Perdrix
ÇA DÉMARRE FORT !
Kermesses, nouvelles activités et chantiers en démarrage, c’est l’automne à Canto
PUBS 11-2014_PUBS 12-07 21/10/14 13:19 Page5
© Frédéric Munos
De très nombreux habitants du quartier ont participé à la kermesse de rentrée.
On a démarré sur les chapeaux
de roue à la Maison Pistoun, avec
la kermesse de rentrée, puis La
grande lessive le 16 octobre, la journée d’inauguration et de festivités
sur la place des Quatre Vents le
24 octobre, et le lancement de
petits chantiers de rénovation sur
les espaces sportifs des Lavandins,
de la Tarasque, et l’aire de jeux des
Quatre Vents. « Nous avons eu 5 à
600 personnes le jour de la kermesse,
souligne Sandrine Faure, directrice
de la Maison Pistoun. Cela nous
a permis de présenter nos activités,
notamment les nouvelles, comme les
cours d’anglais le lundi, l’initiation
aux sports de combat avec l’association Furacao, pour jeunes et adultes,
et le tango. Cette année nous accueillerons dans nos locaux les Nouvelles
activités périscolaires de l’école Desnos,
avec des formateurs du conservatoire de
musique et de danse, c’est un plus offert
aux habitants. »
La place des Quatre Vents devait
être inaugurée fin octobre, suite
aux travaux de rénovation menés
par l’association des commerçants
locaux. Nous reviendrons sur ce
sujet le mois prochain. Enfin, sur
l’espace sportif des Lavandins est
prévu un allongement de la clôture,
et sur celui proche des bâtiments
Tarasque, la pelouse synthétique doit
être refaite ce mois-ci. Des travaux
lancés par le service Développement
des quartiers, qui se complètent par
un chantier éducatif : « Nous allons
associer des jeunes à cette rénovation,
en coopération avec la Maison Pistoun,
précise Jérémie Tissier, éducateur de
l’Addap 13* en charge du quartier. Il
s’agit de refaire les tribunes, notamment
les peintures des bancs dont nous referons aussi les fixations. »
// MICHEL MAISONNEUVE
*Addap 13 : Association Départementale pour
le Développement des Actions de Prévention
et aussi...
© F.M.
Jardin
Le jardin partagé qu’abrite
la Maison Pistoun est florissant,
mais de nouveaux bras seront
les bienvenus, alors si le cœur
vous en dit, on vous y attend.
Anglais
Olga Hernandez dispense
des cours d’anglais, sous forme
de conversation, entre 12 et 14 h
le lundi, à la Maison Pistoun.
Combat
L’initiation a lieu le lundi entre
19 h 30 et 21 h en kick-boxing pour
ados et adultes, de 15 h à 15 h 45 en
cardio boxe, 16 h à 17 h 15 en circuit
training. Le vendredi de 19 h 30
à 21 h ont lieu les cours de capoeira.
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REFLETS I NOVEMBRE 2014
27
Nadine San Nicolas
LA COURONNE/CARRO
Présidente du Conseil
de quartier de La Couronne/Carro
TOUT UN PROGRAMME
Les habitants impliqués dans la programmation de la Maison de quartier
© Frédéric Munos
La Maison de Carro vendra des sucreries sur le marché de La Couronne le 29 novembre.
L’année dernière, grâce à diverses
actions, la Maison de quartier de
Carro a remis aux Restos du cœur
un chèque de 2 000 euros. Cette
année, les bénévoles ont décidé de
soutenir le Secours populaire. Pour
récolter des fonds, plusieurs animations auront lieu dans le courant
du mois. Notamment une soirée le
vendredi 28 novembre sur le thème
de l’Italie, avec repas dansant et
présence des Masqués vénitiens.
« Le samedi 29 nous vendrons des
produits alimentaires sur le marché
de La Couronne, dévoile Bernard
Boulogne, directeur de la Maison
de quartier. Ce sont essentiellement des
produits locaux préparés par les bénévoles. » Un autre rendez-vous important aura lieu le 17 décembre. Il s’agit
de la fête de Noël. « C’est une tradition
depuis trois ans, poursuit le directeur.
L’idée est de donner une autre dimension à la fête de Noël. Que ce ne soit
pas uniquement la fête des enfants mais
celle de tout le monde. » Cela démarrera par une retraite aux flambeaux
sur le port de Carro, suivi d’un spectacle à la Maison de quartier agrémenté de dégustation de crêpes et
d’un (ou plusieurs !) chocolat chaud.
« Toutes ces idées de soirées, de sorties,
de manifestations s’élaborent pour la
plupart avec les bénévoles », affirme
le directeur. C’est pour cela que la
Maison de quartier vient de créer
le conseil de Maison. Trois fois par
an, les bénévoles et le personnel se
réunissent pour échanger des idées,
des envies. « Cela vient s’ajouter aux
commissions sociales à thème, explique
Bernard Boulogne. Ces dernières sont
des réunions sur un sujet précis comme
le carnaval ou la fête de quartier. Le
conseil de Maison est plus général. »
et aussi...
« Entre mer et collines ... »
L’exposition « Entre mer
et collines… » ferme ses portes
le 11 novembre. Il ne vous reste
plus que quelques jours pour
découvrir ou redécouvrir
la collection. L’exposition rouvrira
ses portes aux beaux jours.
Loto
Le comité des fêtes de Carro
organise un loto le 22 novembre,
à 16 h, à la Maison de quartier.
Sept parties au cours desquelles
vous pourrez gagner charcuterie,
filets garnis, champagne…
Erratum
Une erreur s’est glissée dans l’article
intitulé SNSM : le bateau réparé
attend les bénévoles. Les travaux
de réparation sur la génératrice
sont financés par le Rotary club
Martigues-étang de Berre.
Le Rotary club Carry-Côte Bleue,
lui, est un donateur permanent
de l’association.
// GWLADYS SAUCEROTTE
L’ARQUET A SA PISCINE
Cet été, la piscine de l’Arquet a fait des heureux, mais c’est en octobre qu’elle a été inaugurée
La date est inhabituelle, c’est pourtant bien celle du 9 octobre dernier, soit trois mois après sa mise
en fonction, qu’a été inauguré le
nouveau complexe du camping de
l’Arquet. Piscine, salle de réception
et restaurant ont conquis cet été le
cœur des campeurs. « Nous avons
eu beaucoup de retours positifs, assure
Dominique Lefèvre, directeur de la
Sémovim. Et la salle de réception
commence déjà à avoir quelques réservations, pour des mariages essentiellement. » Il faut dire qu’avec la vue
plongeant sur la mer, le cadre est
plutôt idyllique. C’est donc de cette
situation privilégiée qu’ont profité les nombreux touristes venus
passer leurs vacances à L’Arquet.
28 REFLETS I NOVEMBRE 2014
« Trois semaines ont affiché complet
avec 1 200 personnes, le reste du temps
nous avons tourné autour des 800,
poursuit le directeur. C’est au-delà
de nos espérances puisque nous avons
ouvert le complexe sans vraiment
mesurer la fin des travaux. »
Rappelons que ce nouvel établissement constitue la troisième et
dernière phase des travaux de réhabilitation du camping de L’Arquet.
Les sanitaires et les emplacements
avaient dans un premier temps
été refaits, s’en était suivie la création d’un accueil, d’une épicerie et
d’une salle de repos. Puis au printemps, la réception de 80 mobilhomes avait étoffé l’offre de tels
logements. Désormais, le camping
© Georges Xuereb
de L’Arquet, rebaptisé camping
Yelloh ! village Côte Bleue possède tous les atouts pour obtenir
une quatrième étoile, mais surtout
pour attirer davantage de touristes.
« Lorsqu’on nous appelle pour réserver,
les premières questions sont est-ce que
vous avez une piscine ? Et est-ce que
vous avez un club enfants ?, affirme
Dominique Lefèvre. Répondre oui
aux deux est un vrai plus. »
// GWLADYS SAUCEROTTE
Odile Teyssier-Vaisse
SAINT-JULIEN
Présidente du Conseil
de quartier de Saint-Julien
CHACUN SA ROUTE ...
Communaux ou privés, la Ville va répertorier les chemins de terre pour réfléchir à leur aménagement
Brunner, responsable du service
Voirie et déplacements. Si on
minéralise les chemins, on accélère
la vitesse de circulation de l’eau lorsqu’il pleut et cela peut engendrer des
problèmes d’inondations. »
PUBS 11-2014_PUBS 12-07 17/10/14 16:54 Page6
La sécurité améliorée
© Frédéric Munos
Le panneau signalant l’entrée de l’agglomération a été déplacé de 200 mètres.
C’est l’un des points abordés par
les habitants de Saint-Julien, lors
du dernier conseil de quartier.
« La Ville peut-elle refaire le chemin
des Blancs ? », demandait un riverain. « Peut-on savoir quelles sont les
voies publiques et les privées ? », questionnait un autre. En zone rurale,
certains chemins de terre peuvent
en effet devenir impraticables,
notamment par temps de pluie.
« La règle, c’est que la Ville n’intervient que sur les voies communales,
a précisé Odile Teyssier-Vaisse, la
présidente du conseil de quartier.
Nous allons faire un récapitulatif de
tous les chemins à revoir pour savoir
si nous sommes compétents ou non. »
« Il y a d’abord une réflexion à mener
sur le pluvial, ajoutait Sébastien
La question de la vitesse, sur la
route de Sausset et notamment
à l’intérieur de l’agglomération,
s’est une fois de plus invitée à
l’ordre du jour du conseil de
quartier. « Avec l’aménagement
de carrefours à feux, la placette
traversante… la sécurité s’est nettement améliorée, soulignait Odile
Teyssier-Vaisse. Le seul point noir
qui persiste se trouve entre la cave
coopérative et le garage. Il faudrait
peut-être travailler sur l’entrée du
village, pour mieux la matérialiser. » Le panneau signalant SaintJulien vient d’ailleurs d’être
repoussé de 200 mètres. « La
dernière solution pour réduire la
vitesse serait de mettre en place une
écluse, proposait Roger Camoin,
adjoint au déplacement et à la circulation. C’est un rétrécissement de
la route à l’entrée et à la sortie de
l’agglomération, où seul un véhicule pourrait passer. »
Autre thème évoqué par les
habitants : le problème de la
divagation des animaux, chèvres,
moutons, chevaux et autres lamas
qui s’échappent de leurs enclos.
« C’est un nouveau phénomène
auquel nous devons faire face, soulignait Jean-Luc Barletta, chef du
poste de police municipale des
quartiers sud. On a dénombré une
dizaine de points où sont regroupés
des chevaux entre Saint-Pierre et
Saint-Julien. Nous y travaillons. »
À la différence des chiens et
chats, la fourrière municipale
n’est effectivement pas équipée
pour recueillir ce type d’animal !
// CAROLINE LIPS
REFLETS I NOVEMBRE 2014
29
Le service public
Une question
de choix
30 REFLETS I NOVEMBRE 2014
DOSSIER
GESTION
Michel Maisonneuve // Gwladys Saucerotte // Didier Gesualdi
François Déléna // Frédéric Munos
À l’heure où la création
d’une métropole marseillaise
englobant la presque totalité
du département fait débat,
nous avons voulu nous
pencher sur la question
des services publics
de proximité. À Martigues,
ils sont nombreux. Pourquoi ?
Quels sont les avantages
que peuvent en tirer
les habitants ? Voici quelques
éléments de réponse
S
© François Déléna
i on lui demande de définir en une phrase ce qui
caractérise le service public par rapport à une société
privée, le député-maire Gaby Charroux répond :
« Une société privée est conçue pour dégager des profits destinés
aux actionnaires, un service public est conçu pour répondre aux
besoins des habitants ». Aujourd’hui, le privé tient le haut du
pavé, pétrole, gaz, autoroutes, fourniture d’internet, automobile, banque, assurance, et bien d’autres secteurs dans
bien des aspects de la vie quotidienne. Pourquoi à Martigues,
depuis longtemps, a-t-on fait le choix inverse ?
« Parce que le service public présente plusieurs avantages,
explique Gaby Charroux. D’abord, il est contrôlé par les élus,
par des gens que les citoyens ont choisis. Ensuite, parce qu’il est
capable de s’adapter à tout moment aux besoins. Par exemple s’il
est nécessaire, durant telle période, que le service du nettoiement
fasse trois tournées hebdomadaires au lieu de deux, il les fera
sans entraîner un coût supplémentaire pour les usagers. Enfin, le
service public est fondé sur un principe d’égalité et d’accès à tous.
Son objectif n’est pas de dégager des marges bénéficiaires, tout
ce qu’il récupère comme argent est réinjecté dans la qualité du
service. » Qu’il s’agisse de l’eau, du traitement des déchets,
des transports en commun, du funéraire, de la restauration
scolaire ou du sport, Martigues se place à contre-courant
du mouvement de privatisations en optant pour la gestion
publique. « Il est vrai que les grandes sociétés privées gèrent
l’essentiel de l’économie mondiale, reprend Gaby Charroux,
mais le service public revient aujourd’hui comme une réponse
alternative quand le secteur marchand arrive au bout de ses
logiques. Ainsi, on voit en plein d’endroits des municipalités qui
souhaitent retrouver une gestion publique de l’eau parce qu’elles
ont fait l’expérience du secteur marchand et que celui-ci a créé
des inégalités dans la distribution. »
Booster l’économie locale
À l’échelle locale, la gestion publique est souvent un fer de
lance économique. Ainsi, les investissements réalisés par
les collectivités territoriales représentent 11 % des sommes
injectées dans l’économie nationale, et 71 % des investissements publics !* De l’argent qui a permis notamment de
faire travailler nombre d’entreprises du bâtiment. On le
voit à Martigues, avec une politique offensive en matière
de logement et des programmes de rénovation tels que les
travaux sur le Cours du 4 Septembre. Ces investissements,
les habitants en voient les effets, ils en bénéficient ; plus
encore, ils peuvent dire aux élus ce qu’ils en pensent,
puisqu’ils les ont en face d’eux en plusieurs occasions. Ce
que Jean-Claude Guillou, directeur des services financiers
Ville et Capm, exprime ainsi : « On peut administrer de loin,
mais on ne gère bien que de près ».
Cette proximité est évidemment un garant, c’est même
l’un des points forts à Martigues où l’avis des habitants est
souvent sollicité. C’est, on l’aura compris, l’une des raisons
qui font que plusieurs municipalités se sont opposées à
la création imposée d’une métropole. Que les décideurs
s’éloignent des citoyens représente toujours un risque.
Notamment celui de voir les services publics locaux passer
entre les mains du privé. « À Martigues, les élus ont depuis longtemps engagé leurs efforts sur une vision à long terme. Notre ville
avait une taxe professionnelle importante, très bien, les élus s’en
sont servi pour doter la commune d’équipements permettant de
faire face sur plusieurs décennies, et de services accessibles à tous,
que ce soit en matière de sport, de petite enfance, de culture ou
de social. Investir à long terme n’est pas forcément rentable dans
l’immédiat. La rentabilité, c’est sur le long terme qu’un service
public la conçoit. Pour reprendre l’exemple de l’eau, il a fallu dès
les années 60 engager des sommes exorbitantes pour s’équiper,
c’est grâce à cela qu’aujourd’hui nous avons l’une des régies les
plus compétitives de France, pour un prix du mètre-cube qui est
l’un des plus bas », conclut le député-maire.
* Source : INSEE, comptes nationaux pour l’année 2012.
REFLETS I NOVEMBRE 2014
31
DOSSIER
GESTION
En bref
// Pas rentable
Que le service public
investisse pour
moderniser les grands
équipements d’un pays
n’est pas rentable...
C’est ce que s’est dit
l’Allemagne durant
ces dernières années.
Résultat : le pays a
des ponts et des routes
dans un état déplorable,
ce qui freine l’activité
économique. D’après
le journal Les Échos
du 14 septembre 2014,
la valeur du patrimoine
de l’État allemand
a perdu plus
de 500 milliards d’euros.
Modes d’emploi...
De la régie à la Sem en passant par le service direct, Martigues
a utilisé tous les modes de gestion publique à sa disposition
D
ans tout service public, si les prestations dégagent
des excédents financiers, ceux-ci sont réinjectés
dans l’outil de production. C’est ce que nous
explique Laurent Blanès, directeur de la Régie des eaux
et assainissement de la Capm : « La Régie a un statut
d’Établissement Public à caractère Industriel et Commercial
(EPIC). Son budget doit s’équilibrer : les investissements et
l’exploitation sont payés par la vente de l’eau, sans qu’il y
ait de marge bénéficiaire. Chez nous, pas d’actionnaires. Et
c’est le comptable public qui nous contrôle (impôts). Nous
fonctionnons donc en autonomie, comme une entreprise, sans
aucun financement de la part des collectivités publiques ». La
Régie est supervisée par un conseil d’exploitation de neuf
membres, élus et personnes civiles des trois communes
de la Capm. Le tarif est fixé par le conseil communautaire.
Il atteint, dans le périmètre Capm, 2,17 euros le m3 contre
3,5 à 4 euros en moyenne nationale.
Mais à Martigues, il existe bien d’autres modes de
gestion des services publics. Les Sociétés d’économie
mixte, par exemple, comme la Semivim et la Semovim.
« L’une s’occupe d’aménagements et de gestion locative,
l’autre d’activités touristiques et de loisirs, précise JeanClaude Guillou, directeur des services financiers
Ville et Capm. Ce sont des sociétés dont les capitaux sont
détenus à 80 % par la Ville de Martigues, le reste est privé.
Il y a aussi les Sociétés publiques locales, aux capitaux à
100 % publics. Nous en avons deux à Martigues : la SPLA
qui s’occupe d’aménagement à l’échelle de la Capm, et la
SPL.TE pour le secteur tourisme-événements (la Maison
du tourisme et La Halle en dépendent) ».
Certaines associations elles-mêmes jouent un rôle de
service public : ainsi le théâtre des Salins, l’Association
pour l’animation des centres sociaux, la Maison des
jeunes, le cinéma d’art et essai le Renoir, touchant
plus de 23 000 euros de subvention annuelle, ont passé
avec la Ville une convention. Enfin, plus largement,
il y a les structures directement gérées par la collectivité, comme le service funéraire, les crèches, etc.
Aujourd’hui, cet équilibre qui permet aux habitants
de bénéficier de prestations pour des tarifs exceptionnellement bas (ou gratuitement, comme la taxe zéro
pour l’enlèvement des ordures ménagères), est remis
en question.
Les ménages paient plus
La station d’épuration de la Régie Capm reste performante grâce aux investissements.
32 REFLETS I NOVEMBRE 2014
Deux événements font peser des incertitudes sur
l’avenir : l’un est la suppression de la taxe professionnelle, survenue en 2010 ; l’autre est la réforme
territoriale qui pourrait transférer à la métropole marseillaise plusieurs compétences gérées
par notre commune. Avant la suppression de la taxe
professionnelle, la part des ménages dans la fiscalité
communale était de 13,64 %, après elle a atteint… 49,9 % !
Les sociétés privées, elles, ont réalisé dès 2011, grâce à
cette suppression, un gain de 7,5 milliards d’euros (cf: Le
Monde du 6 novembre 2012). Un coup dur qui a réduit,
évidemment, la marge de manœuvre pour les communes, contraintes de plus en plus de jongler pour continuer d’assurer leurs services publics. Pourtant, l’argent
des communes, ce sont des chantiers, des programmes de
logement, des aménagements qui font travailler aussi des
entreprises privées, bien souvent locales. Ce sont donc
aussi des emplois. On voit que le service public peut être
compris d’une manière large, et que son rôle dynamique
dans l’économie est incontestable. .
DOSSIER
GESTION
Trois questions à...
Éliane Isidore
Adjointe aux sports,
activités de loisirs
et de plein air
Propos recueillis
par Didier Gesualdi
© F.M.
Quelles sont les valeurs du sport
défendues par la municipalité ?
Le service public local, c’est aussi l’objet d’un combat permanent pour les Martégaux.
Réflexions sur le Quotient familial
À Martigues, nombre de prestations sont proposées pour un tarif non basé sur
les revenus des familles. Ainsi, le repas en restauration scolaire est de 1,9 euros
pour tous ; un séjour neige pour un enfant, financé à plus de 70 % par la Ville,
reviendra autour de 180 euros à une famille. Cependant, certains services
appliquent le Quotient familial (QF). En particulier les accueils de loisirs en Maison
de quartier et centres aérés, et les crèches. Dans ces deux cas, l’application
du QF est une obligation fixée par la Caisse d’Allocations Familiales, co-financeur
de ces prestations. Le QF est un mode de calcul fixé selon les revenus des familles
et le nombre d’enfants. Il équivaut au revenu imposable divisé par le nombre
de parts. Faut-il le généraliser à toutes les prestations offertes par la Ville ?
La question se pose aujourd’hui aux élus. La recherche d’une plus grande
équité tarifaire et la prise en compte des situations réelles des familles sont
des arguments de poids pour l’application généralisée du QF. Mais la Ville n’a
pris aucune décision à ce sujet.
Le sport favorise la mixité sociale et des valeurs d’égalité,
de partage, d’intégration, de solidarité que nous défendons
à Martigues, il est donc naturel pour nous de la traduire
en service public. Le sport est une valeur de société,
il exprime notamment le lien social que la Ville veut
préserver. La qualité de vie à Martigues est en partie due
à la richesse et à la diversité du tissu associatif sportif
local. Pratiquer une activité sportive permet de tempérer
les difficultés de la vie quotidienne. On y met les moyens,
nous sommes dans notre mission de service public.
Quelle est la traduction
de cette politique sportive ?
Il y a dans notre commune près de 11 000 licenciés
dans une multitude de disciplines sportives, il faut donc
les accompagner. Le navire amiral de notre politique
sportive ce sont les CIS ! Les centres d’initiative sportive
vont fêter leur 52 ans en 2015. Les enfants de 2 ans
et demi à 14 ans ont la possibilité de découvrir chaque
semaine un sport pour 10 euros à l’année, ils sont
1 500 à être inscrits cette saison. Nous aidons également
les associations sportives de la commune, plus de 70
sont subventionnées sur la centaine existante, mais toutes
reçoivent une aide matérielle et logistique avec la mise
à disposition des installations. Nos éducateurs sportifs
interviennent également dans les crèches et les écoles
avec la mise en place des nouvelles activités périscolaires.
Quels sont les projets à venir
en matière sportive ?
Chaque année, le sport représente en moyenne 8 %
du budget de la commune et 4 millions d’euros
de subventions sont distribués aux associations.
Nous venons de construire deux terrains de football
en synthétique à Croix-Sainte et La Couronne,
deux terrains de proximité du même type devraient
voir le jour à Boudème et Notre-Dame des Marins
sur le modèle de celui de Canto-Perdrix. L’heure
est à la vigilance budgétaire, mais notre commune
a aujourd’hui besoin d’une nouvelle salle multi-sports.
Elle devrait voir le jour sous le viaduc près
du Boulodrome couvert, avec un skate-parc
attenant. Ce nouvel équipement devrait permettre
de désengorger les gymnases dont tous les créneaux
sont aujourd’hui occupés.
REFLETS I NOVEMBRE 2014
33
DOSSIER
GESTION
// Rythmes scolaires
coûteux
La réforme des rythmes
scolaires représente
une dépense
supplémentaire
de 700 000 euros
cette année pour
Martigues. L’État
s’était engagé à verser
un « fonds d’amorçage »
de 125 000 euros
annuels pour aider
les communes, dans
les premières années.
Revenu sur sa promesse,
le gouvernement vient
d’annoncer qu’il ne
financerait plus ce fonds
d’amorçage à partir de…
2015.
Pour tous et à tous les âges
Tout au long de la vie, le service public intervient dans divers
domaines comme le montre l’infographie ci-dessous
C
rèche, école, jeunesse, aide à la rénovation, mais
aussi ramassage des déchets, eau, assainissement, les services publics interviennent tout au
long de notre vie. Si dans la plupart des villes de France
nombre de ces domaines sont dans le giron du secteur
privé, à Martigues ils appartiennent encore bel et bien
au secteur public. Un choix de gestion qui relève d’une
volonté politique forte de servir au mieux les intérêts des
Martégaux et ceux, à moindre échelle, des habitants de
la Capm. « La plupart des familles savent bien ce qu’est le
service public à Martigues, assure Annie Kinas, adjointe
déléguée à l’enfance, à l’éducation et aux familles. Car
cela se voit dans plusieurs aspects de la vie quotidienne. »
Pour concrétiser cela, prenons le cas d’une famille que
l’on appellera la famille Lambda. M. et Mme Lambda se
sont mariés à la mairie de Martigues en 1990. Leur fils
aîné Tom, âgé de 16 ans, est né à l’hôpital des Rayettes.
Une infrastructure publique financée par l’État, mais
que la Ville soutient ponctuellement en participant à
Régie des eaux
Centre d’initiation sportive CIS
10 € / an
2,17 € / m3
Transports
Étudiants : 10 € l’année
vers Aix ou Marseille
Autres
1,90 € le repas
Centre municipal
funéraire, Parc
de Figuerolles,
Musée Ziem
Séjours vacances 75 % du prix pris
en charge
34 REFLETS I NOVEMBRE 2014
Marie Lambda est la fille cadette du couple. À 10 ans elle
vient d’entrer en classe de CM2 dans l’une des écoles
élémentaires de la Ville. Deux fois par semaine elle
bénéficie des nouvelles activités périscolaires, financées
par la municipalité à hauteur de 700 000 euros. Après
l’école Marie se rend à la garderie gratuite jusqu’à 18
heures puis enchaîne avec celle payante jusqu’à 18 h 45
(une autre garderie payante existe le matin de 7 h à
8 h 20). Cette dernière coûte à ses parents 19,30 euros
par mois. Le midi, les repas de Marie sont préparés par
Organisation
d’événements,
aide à l’orientation
Restauration scolaire
Dépend du quotient familial,
entre 0,34 et 4,90 € / h
Financement de la Ville
Service jeunesse
Écoles
Nouvelles activités
périscolaires gratuites
Crèches
certains projets d’amélioration tels que le centre de
dialyse ou l’IRM. Aujourd’hui Tom est très investi
auprès du service jeunesse, crée en 2009, ce service
lui a permis d’exprimer son talent de chanteur sur la
scène « des jeunes talents » lors du mois de la jeunesse
et du Salon des jeunes.
CCAS
Ordures ménagères
Aucune taxe
4 foyers troisième âge,
portage de repas,
organisation
d’événements
© Infographie Virginie Palazy
Bon à savoir
DOSSIER
GESTION
Les CIS : 10 euros par an. Le tarif des repas scolaires préparés par la cuisine centrale ne dépasse pas les 1,90 euro.
la cuisine centrale, certains jours le menu est totalement
bio et le tarif avoisine les 1,90 euros. « La Ville finance
à 80 % le prix du repas pour chacun, poursuit l’adjointe.
Vous voulez envoyer votre enfant en séjour d’été à la montagne, la Ville s’engage pour 75 % des frais. » Cet hiver, la
jeune fille partira donc en séjour neige, une semaine
à Ancelle pour 182 euros. Depuis l’âge de deux ans et
demi, elle est inscrite aux Centres d’initiations sportives
(10 euros l’année) où elle a testé la gymnastique, l’escalade et l’athlétisme. Enfin, il y a Nathan, le benjamin qui
est venu agrandir la famille en 2013. Pour des raisons
d’horaires, les parents ont fait le choix de l’inscrire chez
une assistante maternelle municipale. Comme pour les
multi-accueils collectifs, le tarif est compris entre 0,34
centimes de l’heure (fixé par la Caf) et ne dépassera
jamais les 4,50 euros (tarif maximum fixé par la municipalité). À l’instar des centres aérés, le prix payé par les
familles dépend du quotient familial.
Accès aux équipements
« La Ville n’est pas la seule à s’engager : des partenariats
avec la Caisse d’allocations familiales, avec les Conseils
général et régional, permettent aussi aux familles de bénéficier de prestations sociales. Exemple : pour un étudiant
ou un apprenti le transport vers les villes universitaires
de Marseille et Aix revient à 10 euros à l’année pour une
famille martégale, c’est le Conseil général qui paie les 210
euros du coût réel. Cela vient appuyer nombre de jeunes
Martégaux pour la poursuite de leurs études. » Tous les
dimanches, la famille Lambda déjeune chez Jeannette,
la grand-mère. Cette dernière se rend régulièrement au foyer de personnes âgées géré par le CCAS
(Centre communal d’action sociale). Elle participe
également à la Fête de la châtaigne, mais son plus
grand plaisir est d’accompagner les enfants de la
crèche à la MJC. Comme le théâtre des Salins ou le
Football club de Martigues, ces associations rendent
aussi un service public, de ce fait elles perçoivent une
subvention supérieure à 23 000 euros, elles ont donc
l’obligation de rendre des comptes à la municipalité
via une convention signée par les deux parties. Mais le
service public martégal ne s’arrête pas là.
Bien d’autres secteurs sont financés pour tout ou
partie par la municipalité. C’est le cas par exemple du
centre funéraire municipal. Des prestations que la Ville
n’a pas voulu déléguer au domaine privé. « Rendre ce
service totalement gratuit n’était pas possible, explique
Céline Moutailler, responsable conseil en gestion de
la Ville. Cela aurait été anti concurrentiel pour les entreprises privées de pompes funèbres. » Citons également le
cas désormais rare de la Régie des eaux qui propose
aujourd’hui un tarif parmi les plus avantageux de
France. « Le service public, c’est aussi le plus large accès
aux équipements de la ville, conclut l’adjointe, comme
l’école de musique et de danse, le théâtre des Salins, la
médiathèque ; les habitants de Martigues quels que soient
leurs revenus n’ont pas de barrière financière pour utiliser
ces services. » Enfin, rappelons que ce magazine aussi
fait partie du service public !
Zoom
// Normes
L’abondance de normes
toujours plus drastiques
a entraîné
un doublement du coût
des investissements faits
par la Ville en dix ans.
Les petites communes,
en difficultés, sont parfois
contraintes de confier
certaines de leurs
activités au secteur privé.
// Ah, les taxes !
La part des ménages dans
la fiscalité des communes
françaises est passée
à 75 % en moyenne
depuis la suppression
de la TP en 2010. Les gains
que cette suppression
ont apporté aux grandes
sociétés s’élevaient
en 2012 à 7,5 milliards
d’euros.
REFLETS I NOVEMBRE 2014
35
PRENONS
LE TEMPS
TEMPS
Histoire Une école flottante À bord de « L’hirondelle » page 37 Gros plan Le Colimaçon page 38 Rencontre
Éric Chelle Le grand frère page 40 Archéologie Maritima Avaticorum Vestiges d’une ville passée page 42
Culture Théâtre des Salins « L’agora de la ville » page 44 Portfolio CIS Le goût de l’effort page 46 // Agenda
En attendant Noël page 48 Permanences État civil page 50
Le soleil polynésien
Martigues s’est mise à l’heure de Tahiti
pour une journée. Les odeurs de monoï
ont plané sur la place Jean Jaurès
et ses danseurs
© Frédéric Munos
HISTOIRE
UNE
ÉCOLE
FLOTTANTE
À BORD DE « L’HIRONDELLE »
Martigues a abrité, de 1905 à 1917, un navire-école de pêche. Amarré le long
de l’actuel quai Toulmond, ce vaisseau avait pour nom : « L’Hirondelle »
MICHEL MAISONNEUVE // ARCHIVES
C’
était un fameux bateau fin comme un
oiseau… et pour cause, il se nommait
« L’Hirondelle ». Cette élégante goélette à vapeur avait été construite au Havre en
1869 sur les chantiers d’Augustin Normand, et
avait eu son heure de gloire puisque l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, en avait
fait son yacht personnel. Après le retour de la
République, en 1870, et l’exil de l’ex-empereur, le
bateau devint un aviso d’escadre. Mais à la fin du
XIXe siècle « L’Hirondelle », qui navigue depuis
près de trente ans, a perdu des plumes : elle a
été démâtée et doit rester à quai. Elle devient un
navire-école, à Marseille d’abord, à partir de 1897,
date de l’ouverture d’une école de pêche mise sur
pied par un professeur de zoologie, Paul Gourret.
Cet établissement ne vivra que jusqu’en 1901, la
municipalité marseillaise ayant du mal à le financer et les droits d’inscription y étant si élevés que
les enfants des pêcheurs marseillais ne peuvent
y accéder. « L’Hirondelle » quitte donc Marseille
pour s’amarrer à Martigues, dès 1902 selon
Daniel Faget, maître de conférence à l’université
Aix-Marseille. À partir de 1905, le navire redevient une école flottante et commence à accueillir
des élèves. Le choix fait à Martigues est différent
de ce qui avait été conçu à Marseille : cette fois,
les jeunes aspirants sont des orphelins de père
ou de mère. Pas de frais d’inscription donc, ce
sont des pupilles, sous l’égide du ministère de
la Marine. C’est grâce à l’appui du conseiller
général Camille Pelletan que Martigues a pu se
doter de cet établissement flottant.
Le navire se trouve alors au quai dit « du Trou
du mât », actuellement quai Toulmond dans
L’île. L’ancienne goélette devient le lieu de vie
d’une trentaine de futurs marins. Le directeur
de cette école particulière se nomme Théophile
Émile Isoard ; le professeur de signaux à bras
est Antoine David ; Louis Sabatier et Jean
Escavis y enseignent le ramendage, la navigation et la pêche, quant à la cuisinière, elle a
pour nom Mme Musso. Les élèves ont entre
10 et 18 ans. Ils dorment, mangent, jouent et
font leur gym à bord. Ils y reçoivent l’instruction primaire et professionnelle.
Mousse à dix ans
Parmi les enseignements maritimes au programme, citons : gouverner avec le secours
de la carte, du compas et de la boussole, régler
la voilure, disposer la mâture d’une embarcation suivant le temps les marées, les courants,
confectionner, monter et réparer les filets, manier
divers engins à caler, à tendre ou à traîner, avoir
une connaissance des mœurs des poissons pour
exploiter le champ maritime, et bien d’autres
choses comme être capable de reconnaître tout
type d’embarcation, savoir le règlement des
routes maritimes, des feux et balisages, tenir un
livre de bord, pouvoir soigner une luxation, une
fracture, bref administrer les premiers soins, etc.
Une formation solide dont ne bénéficient pas forcément tous les jeunes embarqués. Il faut savoir,
par exemple, qu’un enfant pouvait commencer
à travailler comme mousse dès l’âge de dix ans.
À seize ans, il devenait un « novice », jusqu’à
dix-huit ans. Ainsi que le stipulait le règlement
du ministère de la Marine, les patrons pêcheurs
avaient obligation d’embarquer un mousse à
bord de tout bâtiment comptant plus de deux
hommes d’équipage, un second mousse devait
se trouver à bord de tout navire nécessitant vingt
hommes d’équipage. Le navire-école martégal
fonctionne jusqu’en 1917. Il est alors en bout de
course, on le ramène à Marseille où il sera démoli
trois ans plus tard. Quant à l’école de pêche, elle
disparaît, laissant place aux nouveaux établissements qui verront le jour dans l’après-guerre. n
* Thèse de Daniel Faget : Le milieu méditerranéen : usages,
conflits et représentations. L e cas du golfe de Marseille (début
XVIIIe- début XXe siècles)
REFLETS I NOVEMBRE 2014
37
«
PRENONS LE TEMPS
SUR LE VIF
»
« Il y a eu de très bons moments dans cette cité. Je me souviens des concours de boules, des repas… Maintenant, c’est un peu plus calme, c’est la vie actuelle qui veut cela, c’est plus chacun chez soi. Ça a un peu perdu en convivialité. Même si les rapports
restent très cordiaux. » Alain Thord, président de l’amicale des locataires
GROS PLAN
GROS PLAN
LE COLIMAÇON
Elle s’enroule autour d’une colline, au nord de Ferrières. Elle,
c’est la cité du Colimaçon avec son architecture atypique
et ses placettes ombragées où se croisent voisins et voisines
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA
C’
est un vrai labyrinthe ici ! lâche une habitante, mais c’est vrai que toutes ces petites
places ombragées reliées par des chemins…
C’est très agréable. Et puis comme c’est une architecture un peu compliquée, il y a peu de vis-à-vis, c’est
très calme. » Marguerite Boucher circule entre
les bâtiments, sous les acacias et les mûriers platanes. Elle salue des voisines, une jeune fille au
téléphone : « Cette petite, je la connais depuis sa
naissance ». En passant près de la place principale, au cœur du quartier, elle montre du doigt
la fresque réalisée par les habitants : « Ça s’appelle L’arbres à bulles. On l’a fait avec la Maison
de quartier Jeanne Pistoun et un artiste, Thierry
Pierras. Comme vous pouvez le voir, chacun y a mis
sa patte. C’est très coloré. Qu’est-ce que les enfants
ont été heureux de travailler sur cette fresque ! Ça a
été un très bon moment. »
Si Marguerite connaît parfaitement son quartier,
c’est qu’elle fut l’une des premières à venir s’y
installer, c’était en 1984. À l’époque, bien sûr,
la colline était recouverte de pinèdes, et six ans
plus tôt la grande surface d’à côté, dont on aperçoit d’ailleurs le gros oiseau rouge entre deux
immeubles, venait d’être implantée. L’endroit
est idéalement situé, selon la riveraine, centres
médicaux, laboratoires d’analyse, boutiques de
vêtements à proximité, la Maison Pistoun qui
n’est pas très loin non plus…
quarante-cinq de ses logements et est devenu
syndic de droit puisqu’il reste majoritaire sur la
cité en possédant les soixante dix-neuf restants :
« La logique de Logirem est de répondre dans un
premier temps aux demandes des habitants qui
souhaitent acheter l’appartement dans lequel ils
vivent, explique Pierre Benarroche, responsable
du Pôle Accession au sein de Logirem. Dans le
cas du Colimaçon, nous avons dû réaliser d’importants travaux de réhabilitation en 2010. Cela nous a
coûté extrêmement cher, et il nous a fallu vendre des
appartements pour boucler le financement. »
Effectivement, ces travaux se sont élevés à plus
de cinq millions d’euros. Du fait de l’architecture de la cité composée de nombreux toits terrasses, des problèmes d’étanchéité ont causé
des infiltrations et ont endommagé le béton
des bâtiments et des façades. Les travaux ont
aussi porté sur le thermique avec la mise en
place d’isolations en toitures, en façades, dans
les espaces communs et dans les logements,
passant la cité de la classe E à la classe B en performance énergétique. Après cette phase de travaux intenses qui a duré deux ans, les habitants
ont pu apprécier le calme qui caractérise leur
quartier, le Colimaçon. n
Deux ans de chantier
La cité a été construite par le bailleur social
Logirem selon le système constructif CARO. Un
projet à l’époque expérimental, qui a donné ce
rendu : douze bâtiments plus ou moins hauts,
desservis par des escaliers en colimaçon, savamment imbriqués les uns aux autres et comportant
des modules de différentes formes, rectangles,
carrés, triangles … façon Légo, assemblés de
manière à offrir cent vingt-quatre logements,
sur différents niveaux et de différentes topologies. Tous bénéficient de terrasses (certaines
atteignant les 24 m2) ou de jardins, avec peu de
vis-à-vis, parfois même pas du tout !
Depuis deux ans, le bailleur a mis en vente
REFLETS I NOVEMBRE 2014
39
ÉRIC
CHELLE
LE GRAND FRÈRE
Ancien joueur de football professionnel, découvert sous les couleurs de Martigues,
Éric Chelle a mis peu à peu en place les pièces de son puzzle personnel.
Un parcours atypique dans le milieu, qui l’a mené vers la direction sportive
du C.A. Croix-Sainte. Le capitaine y expérimente ses rêves d’entraîneur
CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS
40 REFLETS I NOVEMBRE 2014
RENCONTRE
Sur le terrain avec les jeunes ou dans les bureaux du Club athlétique de Croix-Sainte, Éric Chelle apporte son expérience du football de haut niveau.
D
epuis le début de la saison, il occupe
le poste de directeur sportif du Club
athlétique de Croix-Sainte. Après
une dernière année passée à Niort en Ligue
2, Éric Chelle, joueur professionnel de football pendant près de quinze ans, a décidé de
raccrocher les crampons pour s’occuper des
petits jeunes du club martégal. « Redonner du
souffle au club, le faire progresser, changer son
image », résume l’ancien international malien,
c’est la mission qui lui a été confiée par le président Jean Vallar. « Pour nous Éric, c’est le père
Noël ! », comparait ce dernier. « Ici, je fais un
peu tout, ajoute Éric Chelle : de la gestion des
équipements à l’accueil des parents, en passant
par les plannings, l’accompagnement des éducateurs… Comme un véritable chef d’entreprise. »
Un terrain d’apprentissage pour l’ancien
défenseur central qui prépare aujourd’hui un
diplôme d’entraîneur de football, et en parallèle, un diplôme de manager général de club
sportif professionnel.
À 37 ans, après avoir démarré sa carrière sous
le maillot des Sang et Or, il revient au pays.
Étonnant ? Pas vraiment ! Ces nouvelles prérogatives sont plutôt une suite logique d’un
parcours peu conventionnel dans le milieu du
football. Fils d’une mère malienne et d’un père
français, il passe son enfance en Afrique avec sa
sœur et ses deux petits frères. Dès son arrivée
à Martigues, en classe de troisième, il prend
sa première licence au FCM. À deux doigts
d’intégrer durablement le centre de formation,
il échoue et abandonne le ballon rond pour se
consacrer à son autre marotte : le basket-ball.
« Je voulais réussir dans le sport », raconte-t-il.
« Mon plus beau souvenir de footballeur »
Des opportunités se présentent, mais finalement il revient au FCM et gravit peu à peu les
niveaux de l’équipe trois jusqu’à la première.
Au bout de deux ans, il signe son premier
contrat professionnel avant de s’envoler pour
Valenciennes. Sans doute le plus bel exemple de
sa capacité à relever les challenges, plusieurs fois
mise à l’épreuve dans sa carrière, et dont il devra
faire la preuve à Croix-Sainte. Valenciennes évolue alors en nationale. En trois saisons, le club
va retrouver la ligue 1. Son plus beau souvenir
de footballeur : « C’était la fête partout dans toute
la ville pendant trois semaines, se souvient-il. Il y
avait une véritable communion entre les joueurs et
les habitants qui attendaient depuis l’affaire avec
l’OM que leur club soit réhabilité ».
C’est à cette époque qu’il rencontre « le
druide » : Daniel Leclercq, entraîneur de
Valenciennes, qui l’invitera à le rejoindre au
RC Lens. Un choix de cœur au moment où sa
carrière aurait pu prendre un tournant international. On le recrute pour la montée en ligue
1 et on lui confie le rôle de capitaine. « Gérer
un groupe avec des joueurs à forte notoriété et des
plus jeunes, faire le tampon avec l’encadrement,
apaiser les conflits, c’était très difficile », souligne
Éric Chelle. Visiblement le brassard lui va
bien. On le lui attribuera à nouveau lors de
son passage au FC Istres, pour deux saisons,
de 2011 à 2013. « Comme tous les choix que j’ai
eu à faire, celui de revenir à Martigues, au C.A.
Croix-Sainte, est guidé par le plaisir et surtout
par le cœur. » Des idées, il en a plein la tête.
Faire partie d’une nouvelle génération d’entraîneurs, apporter sa touche personnelle et
développer un projet auquel il tient particulièrement : une école de football en lien avec
les collèges de Martigues pour que son expérience atypique profite à d’autres.
« Ma plus grande fierté, c’est d’avoir connu tous
les niveaux au football. Je n’ai pas eu la chance
ni les qualités d’autres. J’ai travaillé pour devenir
professionnel et jouer en ligue 1. Je continue de
rêver et je me donne les moyens d’en faire une réalité. » Sait-on jamais, peut-être parviendra-t-il,
comme il l’aspire, à devenir le premier entraîneur noir du Real de Madrid... n
REFLETS I NOVEMBRE 2014
41
MARITIMA
AVATICORUM
VESTIGES D’UNE VILLE PASSÉE
Maritima Avaticorum dévoile enfin une part de ses secrets. Les fouilles
archéologiques préventives, réalisées dans le cadre de l’extension du lycée
Paul Langevin, mettent au jour depuis l’été dernier les vestiges d’une cité
gallo-romaine, vieille de plus deux mille ans
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA
42 REFLETS I NOVEMBRE 2014
ARCHÉOLOGIE
Une centaine d’objets, allant du bijou à l’amphore en passant par la pièce de monnaie, ont été retrouvés sur le site depuis le début des fouilles en juillet dernier.
I
ls n’avaient plus vécu cela depuis le grand
chantier de fouilles réalisé lors du réaménagement du quartier de L’île, dans les années
quatre-vingt. Ils, ce sont les archéologues de la
Ville qui, depuis le mois de juillet, décaissent,
grattent et sondent les entrailles du parc de
l’établissement Paul Langevin. Avant la pose
de la première pierre, des fouilles préventives
sont menées par le service archéologique de la
Ville. Dans les années soixante, date de construction du lycée, des premiers éléments indiquant
une occupation romaine avaient été décelés :
quelques mosaïques, une colonne…
« Cela reste très vague, nous n’en n’avons aucune
trace, aucun témoignage, pas de document… Tout
a été recouvert dans l’urgence du chantier. Si des
personnes ont des souvenirs ou des photos de cela,
nous sommes preneurs ! », lance l’archéologue
responsable des recherches, Jean ChausserieLaprée. Après une phase d’oubli d’une trentaine d’années, à la fin des années quatrevingt dix, la municipalité décida de réinvestir
le terrain et d’y entreprendre sérieusement des
fouilles. Ces dernières confirmeront la présence d’une agglomération antique : « Jusque
là, nous pensions qu’il ne s’agissait que d’une villa
romaine, continue l’archéologue. À partir de ce
moment, on a pu identifier cette cité comme étant
Maritima Avaticorum qui a existé du Ier siècle av. J.-C. jusqu’au IVe siècle apr. J.-C. Nous avions
trouvé à l’époque des maisons, des rues… bref, une
portion de petite ville qui a pris la suite des habitats
gaulois détruits par les romains en 125 av. J.-C. C’est
une phase de transition entre le village gaulois et
la ville romaine ». La municipalité s’est attelée
depuis à mettre le site en valeur où les vestiges
antiques côtoient deux citernes et un lavoir en
pierres de taille construits entre le XVIIe et le
XIXe siècle : « Les Romains s’installaient toujours
là où il y avait de l’eau douce ou à des endroits où ils
pouvaient l’acheminer facilement ! »
Octavie et Mercure
Nous en savons maintenant un peu plus sur
cette cité gallo-romaine. C’était la plus grande du
pourtour de l’étang de Berre, que l’on appelait à
l’époque Mastra Melé. Elle s’étendait sur près de
dix hectares et comptait trois ou quatre mille personnes. On y faisait du commerce, de l’élevage
de cochons et de moutons, on y cultivait aussi
la vigne et l’olivier. À ce jour, une trentaine de
maisons rangées en îlots ont été mises au jour
ainsi qu’un quadrillage de rues. De nombreux
objets de la vie courante ont été découverts : des
pièces de monnaie, quelques bijoux, des outils,
des amphores, un médaillon en verre à l’effigie
d’une femme qui pourrait être Octavie, la sœur
d’Auguste, ainsi qu’une statuette en bronze
représentant Mercure, le dieu du commerce :
« Les Romains ont apporté un certain confort avec
des voies urbaines plus larges, les mosaïques ou bien
encore les enduits peints, détaille Jean ChausserieLaprée. Ils ont surtout développé le commerce
international. Nous avons trouvé des centaines
d’objets qui proviennent de toute la Méditerranée,
d’Égypte, de Grèce ou encore d’Afrique du Nord ».
Ces objets apportent de nouvelles connaissances
car si Martigues conserve beaucoup d’éléments
sur ses périodes préhistoire et gauloise, l’époque
gallo-romaine reste moins connue : « Une céramique peut nous en dire beaucoup sur le mode de vie
des habitants, analyse Jean-Claude Bardzakian,
archéologue. On a découvert des plats faits pour
une certaine cuisine romaine qui mélange viande
et légumes. Ça dénote une volonté de cuisine extérieure car à l’époque gauloise, l’alimentation était
faite de bouillie et de graisses animales. L’échange
avec Rome a commencé très tôt avec l’utilisation
de l’huile d’olive. On peut supposer que l’on a commencé à se romaniser dès l’époque augustéenne. »
C’est un beau chantier, riche et vaste, qui après
étude permettra aux archéologues d’affiner leurs
connaissances sur Maritima Avaticorum. Dans
un premier temps, les objets retrouvés sur le
site seront exposés dans le nouveau bâtiment du
lycée (qui sera inauguré dans le courant de la
rentrée 2015) et trouveront peut-être, par la suite,
leur place dans un musée. n
REFLETS I NOVEMBRE 2014
43
THÉÂTRE
DES
SALINS
« L’AGORA DE LA VILLE »
On peut voir sur la scène nationale martégale quelque 50 spectacles
dans la saison. Une fois les projecteurs éteints, que s’y passe-t-il ?
Lieu de vie, le théâtre des Salins cherche aussi à sortir de ses murs
pour mieux rencontrer son public
CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS
44 REFLETS I NOVEMBRE 2014
CULTURE
Le hall, la cour et la galerie du théâtre sont propices aux échanges. Parfois les artistes vont à la rencontre de la population, ici au lycée Jean Lurçat (ci-dessus).
P
artout où il joue sa pièce intitulée « Le
Kung-Fu », Dieudonné Niangouna,
auteur, metteur en scène et comédien
invite la population à y participer. Dans cette
création, représentée les 6 et 7 novembre au
théâtre des Salins, il raconte son cheminement
d’artiste. Comment les films que son cinéphile
de père lui faisait voir dans son enfance, notamment des films de kung-fu, l’ont conduit à
devenir un homme de théâtre. Sa démarche :
proposer aux habitants de Martigues de rejouer
leur propre scène culte devant une caméra et
l’intégrer ensuite à son spectacle. « Je me suis
formé avec les films des autres, souligne Dieudonné
Niangouna. Il était donc important de revenir aux
gens, de faire une mise en abîme en leur permettant
de jouer à leur tour. Le théâtre n’existe pas sans territoire, ajoute-il. Il doit favoriser cette rencontre avec
les gens d’une ville. » Un Kung-fu différent chaque
fois qu’il traverse une ville.
Une quarantaine de Martégaux a répondu
présent à l’invitation. Des groupes de théâtre,
des personnes seules ou des groupes en insertion professionnelle qui ont choisi des films
comme The big Lebowski, tourné au bowling,
Thelma et Louise dans les anciennes usines
Verminck ou encore Toni, sous le viaduc de
Martigues. Les élèves de l’option cinéma du
lycée Jean Lurçat, eux, ont préféré le Cercle des
poètes disparus, rejoué dans les salles de cours
de leur établissement. « On voulait entraîner nos
élèves dans une aventure tout à fait réelle, les inciter
à pratiquer, à se placer devant la caméra, explique
Martine Amalfi, professeur de français. Le
théâtre se déplace au lycée, nous donne l’opportunité
de découvrir la vie des artistes, c’est formidable. »
Costumés, concentrés, sérieux, les jeunes se
prêtent au jeu, sous l’œil discret de Dieudonné
Niangouna. L’idée étant de faire de ces acteurs
d’un jour les réalisateurs de leur propre scène.
Un moyen détourné de les amener à venir voir
la pièce achevée et co-construite avec tous les
groupes. « Le problème du théâtre, c’est que j’ai
du mal à y aller seule, témoignait Margot, l’une
des élèves de la classe cinéma et assistante réalisatrice sur le tournage. Avec les camarades du
lycée, c’est plus facile. »
Dédramatiser le théâtre
Comment amener au théâtre un public qui n’a
pas forcément l’habitude, de par sa culture ou
son éducation, de fréquenter un lieu qui peut
impressionner, paraître austère ou même
rasoir ? C’est l’une des problématiques que tente
de résoudre Gilles Bouckaert, le directeur de la
scène nationale : « Je pense que nous sommes un
peu trop enfermés dans nos murs, estime-t-il. Aller à
la rencontre des gens, proposer des actions culturelles,
des ateliers en direction des scolaires, des Maisons
de quartier, des associations, c’est aussi comme ça
qu’on dédramatise, sans mauvais jeu de mots, le
théâtre. La rencontre entre les artistes et la population, c’est une chose à laquelle je tiens. Il faut que les
gens comprennent que le théâtre est un lieu qui leur
appartient, qui est ouvert, et que les artistes ne sont
pas des intellos hurluberlus qui parlent une langue
qu’ils sont les seuls à comprendre. »
Pour faire en sorte que les Martégaux se sentent
au théâtre comme chez eux, les lieux ont subi
quelques aménagements. Le bar a été avancé
dans le hall, des tables dispersées sous les platanes et la guirlande lumineuse de la cour et
même des tables de pique-nique installées sur la
magnifique terrasse panoramique. Les quelques
notes de musique et les différentes formules
repas proposées avant et après les spectacles
offrent « une ambiance qui donne envie de s’attarder un peu », entendait-on de la part d’une
spectatrice lors de la soirée d’ouverture de la saison. « Les gens viennent volontiers bien en amont
de la représentation, relève Gilles Bouckaert.
Ils discutent des spectacles ou de tout autre chose. Le théâtre, c’est un peu l’agora de la ville ! » n
REFLETS I NOVEMBRE 2014
45
PRENONS LE TEMPS
46 REFLETS I NOVEMBRE 2014
PORTFOLIO
CIS
LE GOÛT DE L’EFFORT
Courir, lancer, frapper, sauter, rouler, nager… Insuffler l’envie de bouger
et les valeurs du sport, c’est la mission des Centres d’initiation sportive et de leurs
éducateurs. Les activités ont repris depuis le mois d’octobre. Vingt-neuf disciplines
sont proposées aux quelque 1 500 petits Martégaux inscrits cette année
CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS
REFLETS I NOVEMBRE 2014
47
AGENDA
ET SERVICES
EN ATTENDANT NOËL
DANS LA VILLE
COMMÉMORATION
Les stands de Noël artisanal reviennent sous LE CŒUR DU SOLDAT
Plusieurs cérémonies se dérouleront le mardi 11
La Halle du 21 au 23 novembre
novembre. Dès 9 h 15 rendez-vous devant les
monuments aux morts de La Couronne, Saint-Julien
et Saint-Pierre. À 10 h 15 une gerbe sera déposée
au pied du monument du cimetière Saint-Joseph et
à 11 h se tiendra une grande cérémonie place de la
Libération à L’île, en présence d’enfants et de collégiens partenaires du projet.
Après la cérémonie, la compagnie l’Ombre Folle lira,
au forum de la médiathèque Louis Aragon, des lettres
d’archives intitulées « Ah Dieu ! Que la guerre est
jolie ! ». Enfin, l’après-midi, dès 14 h 30, rendez-vous
au cimetière Saint-Joseph pour le Parcours des Poilus.
À 18 h 30 une conférence dans le cadre des Mardis
du patrimoine à la salle des conférences de l’Hôtel
de ville se tiendra sur le thème : « Martigues et les
Martégaux dans la Grande Guerre », par Nicolas
Balique, journaliste, doctorant en histoire militaire
comparée, géostratégie, défense et sécurité.
SUR INSCRIPTION AU SERVICE DES CIMETIÈRES
04 42 41 62 56
© DR
Un mois avant Noël, le salon propose une multitude d’idées cadeaux : vêtements, bijoux et... de quoi bien manger !
Ce sont 160 exposants qui seront présents
sous La Halle à la fin du mois à l’occasion
du Noël artisanal. Une manifestation plébiscitée par le public est qui fleure bon la
bûche et le père Noël.
L’année dernière plus de 10 000 personnes étaient venues flâner entre les
étals des différents exposants. Comme à
l’accoutumée, on retrouvera pour l’édition
2014 de nombreuses idées de cadeaux,
qu’ils soient d’ordre gastronomique,
vestimentaire ou décoratifs. 70 stands
seront consacrés à la gastronomie (foie
gras, pâtisseries, chocolat, fromage, charcuterie…) et 90 au non alimentaire avec
notamment des créateurs d’art (potiers,
bijoutiers), fabricants de chapeaux, de
jouets … De quoi se faire plaisir et faire
plaisir à sa famille. Une restauration
sur place est également proposée aux
48 REFLETS I NOVEMBRE 2014
visiteurs. Attention aux papilles, durant
les trois jours de salon on vous proposera
des crêpes bretonnes, des spécialités malgaches, des tournedos au foie gras, de l’aligot ou encore des pâtes fraîches.
Côté desserts, là encore le ventre ne
devrait pas crier famine (macarons, pain
d’épice). Le vendredi 21 novembre, le salon
est ouvert de 14 h à 20 h. De 10 h à 20 h, le
samedi 22 et de 10 h à 19 h le dimanche 23.
// GWLADYS SAUCEROTTE
ENTRÉE 3,50 € – GRATUIT POUR LES - 12 ANS
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 44 35 35
MUSÉE ZIEM
EXPOSITION
DE TERRE ET D’EAU
Jusqu’au 25 janvier le musée Ziem présente une
exposition exceptionnelle sur les céramiques
languedociennes prêtées par le musée du Vieux
Nîmes. Jarres, assiettes, cruche, vases, pot à
café… Des vire-omelettes en terre vernissée aux
terres mêlées de la famille Pichon, Ziem vous
invite à une promenade dans l’industrie céramique du XIXe et XXe siècles, jusqu’à la production artisanale contemporaine.
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 41 39 60
NOTRE SÉLECTION
SALON DU MARIAGE
SITE PICASSO
ÉVÉNEMENT
MUSIQUE
VOULEZ-VOUS
M’ÉPOUSER ?
Les 29 et 30 novembre, les
futurs mariés pourront se
donner des idées concernant
la cérémonie à venir. Une cinquantaine d’exposants proposeront en effet des tenues,
des coiffures, des bijoux mais
aussi des salles de réception,
de la location de véhicule ainsi
© F.M.
que les services de prestataires
comme les DJ et les photographes. Les deux journées seront ponctuées de
défilés de robes de mariée. La tendance en 2015 est au minimalisme, aux
manches tombantes et au court !
ENTRÉE 7 € /PERSONNE, 12 € POUR LES COUPLES
DÉFILÉ À 12 H, 15 H ET 17 H 30
MJC
BANDES DESSINÉES
CARNET DE VOYAGES EN BD
La MJC propose un cycle de six samedis consacrés à l’art de la bande dessinée.
À l’occasion de la deuxième séance qui se déroulera le samedi 22 novembre
sur le thème : La BD d’ailleurs : reportage dessiné ou carnet de voyage ?
Un film intitulé Bulle d’exil sera projeté la veille à 20h30. Cette soirée est en
partenariat avec Réseau éducation sans frontière ouest étang de Berre et la
librairie L’alinéa. Le même jour, l’association organise « Les bienvenues » un
concert contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers à 19 h,
salle du Grès à Martigues.
PROJECTION LE VENDREDI 21 NOVEMBRE À 20 H 30
ENTRÉE LIBRE
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE
MUSIQUE
CONCERT
Le Chœur Philharmonique
de Martigues donnera un
concert le dimanche 23
novembre à 17 h à l’amphithéâtre du Conservatoire
© DR
de musique et de danse. Au
programme des extraits de Carmen, Faust et Carmina Burana. Prix des places
15 euros, gratuit pour les moins de 12 ans.
COUP DE CŒUR
JEUDI 13 NOVEMBRE
n THÉÂTRE
Quand je pense qu’on va
vieillir ensemble
/// 20 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
VENDREDI 14 NOVEMBRE
n SPECTACLE HUMOUR
S’il se passe quelque chose
/// 21 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
JAZZ EN DUO
Le 13 novembre, le duo Heiting
Soucasse donnera un concert dans
l’amphithéâtre du site Pablo Picasso.
Un univers jazz éclectique à souhait,
maîtrisé avec brio, un voyage surprenant entre jazz, avec des arrangements très personnels, et hip hop/
groove pour le « inner moove »...
Mais aussi une part d’émotion profonde ainsi que quelques envolées
lyriques tout à fait magiques.
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 07 32 41
ENTRÉE LIBRE
SAMEDI 15 NOVEMBRE
n SPECTACLE
La théière magique
/// 15 h / médiathèque / Martigues /
04 42 80 27 97
MERCREDI 19 NOVEMBRE
n CIRQUE
Six pieds sur terre
/// 19 h / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
VENDREDI 21 NOVEMBRE
n MUSIQUE
Belmondo family sextet
/// 20 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
n MUSIQUE
Gosp’angels
/// 18 h 30 / médiathèque / Martigues /
04 42 80 27 97
EN BREF
Poétique du territoire
Jusqu’au 29 novembre, la
médiathèque Louis Aragon présente l’exposition pluridisciplinaire
de l’association Autres et Pareils.
Les paysages de l’étang de Berre,
de Port-Saint-Louis, de Fos-sur- Mer
et de la Crau feront l’objet de rencontres, d’expositions et de lectures
dans le forum de la médiathèque.
L’exposition se déroulera parallèlement à la salle de l’Aigalier jusqu’au
6 décembre. Renseignements au
04 42 42 09 55
Loto solidaire
Le Rotary club Martigues Canal
Saint-Sébastien organise un loto,
le 7 décembre, à 15 h 30, au boulodrome couvert. De nombreux lots
sont à gagner et l’argent récolté
sera reversé au profit du club Handi
Voile Martigues.
RÉSERVATIONS AU 04 42 80 83 81 OU 07 86 60 16 91
SAMEDI 22 NOVEMBRE
n OPÉRA
Le barbier de Séville
/// 18 h 55 / multiplexe Le palace /
Martigues / 27 euros
DIMANCHE 23 NOVEMBRE
n BALLET
La fille du pharaon
/// 16 h / multiplexe Le palace / Martigues /
22 euros
MARDI 25 NOVEMBRE
n THÉÂTRE
Le bourgeon
/// 20 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
n PRATIQUE
Citoyenneté
/// 18 h / atelier de l’habitat : le syndic /
L’île / Martigues / 04 42 41 63 70
MARDI 2 DÉCEMBRE
n DANSE
Blanche-neige
/// 20 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
n PRATIQUE
Citoyenneté
/// 18 h / atelier de l’habitat : les travaux
en copropriété / L’île / Martigues /
04 42 41 63 70
n MUSIQUE n THÉÂTRE n SORTIE n DANSE n EXPOSITION n DÉBAT, CONFÉRENCE n ÉVÉNEMENT n CINÉMA
REFLETS I NOVEMBRE 2014
49
PERMANENCES
ÉLUS MUNICIPAUX
M. GABY CHARROUX
Député-Maire de Martigues,
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 72
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
1er Adjoint au Maire délégué
à l’administration générale,
conseil municipal, centre
funéraire municipal,
développement numérique
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 96
MME ÉLIANE ISIDORE
Adjointe au Maire déléguée
aux sports, activités de loisirs
et de plein air, littoral
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 36 65
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Adjoint au Maire délégué
à la culture, droits culturels
et diversité culturelle
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 36 44
MME SOPHIE DEGIOANNI
Adjointe au Maire déléguée à
l’urbanisme et cadre de vie
sur rendez-vous en mairie,
04 42 44 30 85
MME ANNIE KINAS
Adjointe au Maire déléguée
à l’enfance, l’éducation, droit
de l’enfant, familles et solidarités
familiales
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint au Maire délégué
au tourisme, manifestations,
agriculture, pêche, chasse
et commémorations
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
MME LINDA BOUCHICHA
Adjointe au Maire déléguée
à la jeunesse, emploi, formation,
économie locale
sur rendez-vous, Maison
de la jeunesse Paradis St-Roch
04 42 41 63 77
M. PATRICK CRAVÉRO
Adjoint au Maire délégué
aux travaux et commandes
publiques
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 88
M. ROGER CAMOIN
Adjoint au Maire délégué
aux déplacements, circulation,
sécurité routière
et stationnement
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
MME NATHALIE LEFEBVRE
Conseillère régionale, adjointe
au Maire déléguée
à la démocratie, vie associative,
habitat et Maisons de quartier
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 57
M. ALAIN LOPEZ
Adjoint au Maire délégué
à la sécurité publique, sécurité
civile, prévention et accès
au droit
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 35 49
MME SAOUSSEN BOUSSAHEL
Adjointe au Maire déléguée
aux commerces et artisanat
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 85
ADJOINTS DE QUARTIER
MME NADINE SAN NICOLAS
La Couronne, Carro,
Habitat défense des services
publics
sur rendez-vous
04 42 80 72 69
MME ODILE TEYSSIER-VAISSE
Saint-Julien, Saint-Pierre,
Les Laurons,
Le 1er jeudi du mois
dès 17 h 30 à la Maison
pour tous de Saint-Julien
Le 2e jeudi du mois dès 17 h 30
à la Maison de Saint-Pierre
sur rendez-vous au
04 42 44 35 49
M. FRANCK FERRARO
Lavéra,
sur rendez-vous au
04 42 44 35 49
M. LOÏC AGNEL
Croix-Sainte, Saint-Jean,
Travaux dans les quartiers
sur rendez-vous au
04 42 80 13 87
PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL
DE QUARTIER
MME LINDA BOUCHICHA
Boudème-Les Deux-Portes,
sur rendez-vous
au 04 42 41 63 77
M. CHARLES LINARES
Jonquières centre,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME SOPHIE DEGIOANNI
Jonquières sud,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME MARCELINE ZÉPHIR
L’île,
sur rendez-vous
au 04 42 44 35 49
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Paradis Saint-Roch,
renseignements
au 04 42 44 36 44
M. ALAIN LOPEZ
Ferrières, le 1er mercredi
du mois à la Maison
50 REFLETS I NOVEMBRE 2014
ÉTAT CIVIL
SEPTEMBRE 2014
E. Cotton, de 16 h à 18 h,
au 04 42 44 35 49
M. PIERRE CASTE
Rives nord de l’étang,
Ferrières nord, Touret de Vallier,
Figuerolles, sur rendez-vous
au 04 42 44 35 49
M. ALAIN SALDUCCI
Les Vallons, sur rendez-vous
04 42 44 34 58
M. DANIEL MONCHO
Barboussade, Escaillon,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME NATHALIE LEFEBVRE
Canto-Perdrix et Les quatre vents,
Permanence collective,
dernier jeudi du mois
à 17 h 30 à la maison J. Pistoun
renseignements
au 04 42 44 30 34
MME FRANÇOISE EYNAUD
Notre-Dame des Marins, dernier
mardi du mois de 16 h à 18 h
à la Maison E. Cotton
04 42 06 90 83
M. LOÏC AGNEL
Croix-Sainte, sur rendez-vous
04 42 80 13 87
M. PATRICK CRAVERO
Mas de Pouane,
Le premier vendredi du mois
à la maison J. Méli
sur rendez-vous
au 04 42 44 30 88
M. JEAN-LUC COSME
Saint-Jean,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME NADINE SAN NICOLAS
La Couronne, Carro,
Le mercredi à partir de 16 h 30
à la mairie annexe
de La couronne
sur rendez-vous
au 04 42 80 72 69
MME ODILE TEYSSIER-VAISSE
Saint-Julien,
Le 1er jeudi du mois à partir
de 17 h 30 à la MPT
de Saint-Julien – Le 2e jeudi
du mois à partir de 17 h 30
à la maison de Saint-Pierre
sur rendez-vous
au 04 42 44 35 49
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
Saint-Pierre et Les Laurons,
sur rendez-vous
au 04 42 44 30 96
M. FRANCK FERRARO
Lavéra,
sur rendez-vous
au 04 42 44 35 49
© DR
BONJOUR LES BÉBÉS
Rayan BAHOU
Jade SEDEVCIC
Léa BRANDO
Lise GUÉRIN
Delal YILMAZ
Laura JEANNINGROS
Chloé FANCELLO
Lyah ALBERT FELICES
Terii MUT
Anaïs AGNEL
Lamri REDOUANI
Luna CHESNEAU
Kassim MERAIHIA
Ezzio VIDAL
Charlotte CHERET
Lyna GAUDY
Azad HASSANI
Yanis GASMI
Hadil NOUASRIA
Gino ROUDERGUE
Laura MATHIEU
Alessio LANDOLFI
Elisabeth COLY
Salomé TORM FLORIO
Yasmine AZEB
Naïsse HAROUCHE
Lizah HAROUCHE
Kamil BELLOUT
Reflets s’associe
à la joie des heureux parents.
ILS S’AIMENT
Sarah LARKEM
et Hamza BOUKEMADJA
Céline NERINO
et Thomas TSOPANIS
Lilia ARFAOUI
et Samir TOULOUM
Elsa EYRAUD
et Romain PELAPRAT
Maëlle MURET
et Frédéric LE FLOCH
Salima AOUIR
et Mohammed MAHI
Stéphanie FONTANA
et Davy MOISSON
Vanessa SÈVES
et Raphaël LHUILLIER
Virginie AUER
et Marc BONVISSUTO
Magali MARTINI
et Ronan DUHAMEL
Émilie ROCHE
et Franck CORTAMBERT
Éliane MARZIALE
et Jean-Pierre CRETIN
Nathalie DARDUN
et Patrick LOPEZ
Jessica MONTALI
et Waniss HERKOUS
Soidrati SAADI
et Julien BARTOLO
Aude ALEGRIA
et Jérémie MARTINEZ
Melissa MAGGIO
et Yvan LOPEZ
Audrey COSTA
et Laurent ODE
Jade BOUZAHAR
et Abdalftha ELATOUANI
Nadia GUEDDOUDJ
et Oumar SISSOKO
Jessica IMBERT
et Grégory ALONSO
Elisabeth ESCAVIS
et Ludovic LEBRUN
Julie OLIVE
et Sylvain MARTINEZ
Danye ABOKI
et Florent D’ESTEVE DE PRADEL
Virginie GABIN et Cyril ROCHE
Marylou CHEILLAN
et Thibaut FERGANI
Reflets adresse
toutes ses félicitations
aux nouveaux mariés.
ILS NOUS ONT
QUITTÉS
Gabriel SUBI
Mattia MANNA née VITA
Isabelle D’AUTHIER DE SISGAU
née BERGERON
Juana EYGASIER
née NAVARRO SANCHEZ
Marius DANESI
Henri ARPADJIAN
Héliane SIDOBRE
née DUBREUILH
Guy LANDOLFI
Just CASERTA
Marc CASTRO
Jean-Claude MALLET
Michel FREMONT
Max GUILLEN
Jacqueline STYLIANOS
née CUCCHI
Gilbert PRÉVOT
Joséphine GARCIA née SOTIS
Marie VENZAL née ALARCON
Robert VIRMES
René SANCHEZ
Eric VALETTE
Antoine DAMATO
Monique GONTIER
Robert MOSCATO
Josette CURBET veuve GARDÉ
Reflets présente
ses sincères condoléances
aux familles.

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