Descarrega aquest fitxer PDF - Revistes científiques

Transcripción

Descarrega aquest fitxer PDF - Revistes científiques
franquisme & transició
FRANQUISME & TRANSICIÓ
revista d’història i de cultura · núm. 3 · 2015
punctum
universitat oberta de catalunya
fundació carles pi i sunyer
direcció
Olívia Gassol Bellet (Universitat Oberta de Catalunya, Espanya)
cap de redacció
Francesc Vilanova (Universitat Autònoma de Barcelona
i Fundació Carles Pi i Sunyer, Espanya)
consell de redacció
Jaume Claret (Universitat Oberta de Catalunya, Espanya)
Martí Marín (Universitat Autònoma de Barcelona, Espanya)
Víctor Martínez-Gil (Universitat Autònoma de Barcelona, Espanya)
Conxita Mir (Universitat de Lleida, Espanya)
Manuel Risques Corbella (Universitat de Barcelona, Espanya)
Joan M. Thomàs (Universitat Rovira i Virgili, Espanya)
secretaria
Laia Arañó (Fundació Carles Pi i Sunyer, Espanya)
Aram Monfort (Universitat Autònoma de Barcelona, Espanya)
consell assessor
Maria Campillo (Universitat Autònoma de Barcelona, Espanya)
Marc Carrillo (Universitat Pompeu Fabra, Espanya)
Luciano Casali (Università di Bologna, Itàlia)
Ángela Cenarro (Universidad de Zaragoza, Espanya)
Àngel Duarte (Universitat de Girona, Espanya)
Enric Gallén (Universitat Pompeu Fabra, Espanya)
François Godicheau (Université de Bordeaux 3, França)
Jaume Magre (director de la Fundació Carles Pi i Sunyer
i Universitat de Barcelona, Espanya)
Ludger Mees (Euskal Herriko Unibertsitatea, Espanya)
Enrique Moradiellos (Universidad de Extremadura, Espanya)
Renato Moro (Università Roma Tre, Itàlia)
Xosé M. Núñez Seixas (Ludwig-Maximilians Universität, Alemanya)
Paul Preston (London School of Economics and Pilitical Science, Anglaterra)
Patrizio Rigobon (Università Ca’Foscari, Itàlia)
Pere Ysàs (Universitat Autònoma de Barcelona, Espanya)
recepció d’originals i ressenyes de publicacions
http://journals.uoc.edu/index.php/franquismeitransicio/
Aquest número ha estat possible gràcies també a la coŀaboració
de Josep Arqué, Manuel Aznar, Bufet Socías Humbert, Maria Campillo,
Àngel Duarte, Carles Duarte, Jordi Font, Àngel Garcia Fontanet, Cristina Gatell,
Institut Català de Recerca en Patrimoni Cultural, Salomó Marquès,
Carme Molinero i Guerau Ruiz Pena.
© 2015, dels textos, els autors.
© 2015, d’aquesta edició, Punctum, Universitat Oberta de Catalunya
i Fundació Carles Pi i Sunyer
Aquesta obra està subjecta a una llicència de
Reconeixement 3.0 Espanya de Creative Commons
Disseny i composició: Quadratí
issn 2014-511x (imprès)
issn 2339-9309 (en línia)
Dipòsit legal: l. 1499-2013
Sumari Summary
franquisme & transició 3 (2015)
issn 2014-511x (imprès) issn 2339-9309 (en línia)
estudis studies
L’exil de France. Un opposant nécessaire au franquisme tardif
Phryné Pigenet
Guillermo Díaz-Plaja, director de l’Institut del Teatre durant el
primer franquisme
Enric Gallén
El moviment veïnal al Barcelonès Nord (1954–1987)
José Miguel Cuesta Gómez
Culturas políticas del nacionalismo español. El caso de la ciudad
de Valencia (1958–1979)
Juan Carlos Colomer Rubio
9
41
121
157
documents documents
Joan Oliver: «De ideología catalano-separatista, contrario al
Régimen» (1963–1971)
Francesc Foguet i Boreu
Literatura: de la memòria particular a la reflexió general
Maria Barbal
175
289
estudis bibliogràfics i ressenyes literature review
Los orígenes de Alianza Popular: entre el reformismo institucional
y la extrema derecha neofranquista nacional-populista (1976–1979).
Un estado de la cuestión
Miguel A. del Río Morillas
301
Timothy Snyder. 2015. Tierra negra. El Holocausto como historia y
advertencia. Barcelona: Galaxia Gutenberg, 528 p.
Francesc Vilanova
335
Jesús A. Martínez Martín, dir., 2015. Historia de la edición en España,
1939–1975. Barcelona: Marcial Pons, 1000 p.
Mireia Sopena
338
Criteris editorials
Submission guidelines
343
346
estudis
studies
L’exil de France. Un opposant nécessaire
au franquisme tardif
Phryné Pigenet
IDHE Paris Nanterre (France)
orcid.org/0000-0002-5092-5066
Presentació: 8 abril 2015 | Acceptació: 4 maig 2015 | Publicació: 15 des. 2015
Citació recomanada: Pigenet, Phryné. L’exil de France. Un opposant nécessaire au franquisme
tardif. Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura 3 (2015): 9–39. doi: 10.7238/fit.
v0i3.2597.
Résumé : Considéré au mieux comme un enjeu de la mémoire collective espagnole, l’exil républicain de France a suscité peu d’études comme acteur de l’opposition au franquisme tardif. Pourtant, malgré un affaiblissement consécutif à sa durée, il est resté, pour les nouvelles générations de l’immigration
comme de l’intérieur, un soutien à l’opposition antifranquiste, un « passeur »
d’informations et de mémoire, un conservateur, un incubateur et un diffuseur de culture catalane et républicaine. À ce titre, il a participé au rétablissement des libertés en Catalogne et en Espagne.
Mots-clés : exil catalan, réfugiés, anti-franquisme, franquisme tardif, Généralité
en exil, culture d’exil, CNT, ERC, FNC, PSUC, MSC
The exile of France. An opponent needed to late Francoism
Abstract: Considered at best as matter of Spanish collective memory, the republican exile in France has stimulated few studies of its role as an agent in the opposition to late Francoism. However, despite becoming progressively weaker
as it went on, for the new generations of immigrants and those who remained
in Spain, it continued to sustain anti-Franco opposition; pass on information and memories, and preserve, incubate and spread Catalan and republican culture. In this way, it participated in the re-establishment of freedoms in
Catalonia and in Spain.
Keywords: Catalan exile, refugees, anti-Francoism, late Francoism, Generalitat
in exile, culture of exile, CNT, ERC, FNC, PSUC, MSC
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
9 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Depuis le retour de la démocratie, l’historiographie catalane et espagnole s’est de plus en plus intéressée à la mémoire de la Seconde République et de la guerre civile, mobilisant ainsi les exilés, porteurs privilégiés de cette mémoire, comme le souligne Josefina Cuesta :
Las generaciones del exilio vivirán alimentando el recuerdo republicano y
poniendo los cimientos de una revisión y de un reencuentro […] En este proceso se inicia una aproximación entre vencedores y vencidos y entre sus
«hijos».1
Cependant, dans une histoire très instrumentalisée par les stratégies
politiques du présent, au mieux,2 les exilés sont perçus comme un enjeu.
Négatif pour les uns qui les utilisent comme repoussoir à toute tentative rupturiste rappelant les violences de la Seconde République et de la
guerre civile, positif, mais limité à une dimension éthico-moralisatrice,
pour ceux qui revendiquent une intégration de la mémoire républicaine
à la mémoire historique.
À ce jour, l’historiographie péninsulaire s’est plus attachée à la mise en
valeur des porte-paroles politiques et culturels de l’exil et plus particulièrement ceux d’Amérique,3 permettant ainsi de les réintégrer à une vie
1 Josefina Cuesta, La odisea de la memoria. Historia de la memoria en España. Siglo xx (Madrid:
Alianza Editorial, 2008), 428. À la fin des années 1980, plusieurs historiens ou spécialistes de littérature commencèrent à s’intéresser à l’exil au-delà de l’aspect purement politique. Au travers de séminaires et colloques, les chercheurs insistèrent sur ses aspects identitaires, mémoriels et culturels.
Parmi les pionniers, nous pouvons citer Alicia Alted Vigil, Manuel Aznar Soler et Josefina Cuesta. En
Catalogne, ce furent des historiens en charge d’une fondation qui exhumèrent les premières archives relatives à l’exil grâce à des dons personnels. Ainsi, Jordi Planas à la tête du CEHI ou Francesc Vilanova, responsable de l’Arxiu Carles Pi i Sunyer, lancèrent les premières publications et animèrent
les premières études sur l’exil catalan. En France aussi, en dehors de la thèse sur la presse de l’exil
de Geneviève Dreyfus-Armand, publiée en 1999 et première grande synthèse dans l’Hexagone, un
colloque comparatif sur les Italiens et les Espagnols en France réunit à Paris en 1991 les premiers
spécialistes français, italiens et espagnols sur ce thème.
2 Il est intéressant de constater que, dans sa dernière livraison, entièrement consacrée à l’« Histoire et conflits de mémoire en Espagne », la revue Vingtième siècle (n°127, juill.–sept. 2015) passe entièrement sous silence la mémoire des réfugiés et ne consacre pas davantage d’article aux mémoires
des régions périphériques malgré leur singularité.
3 Il existe un dictionnaire des Catalans d’Amérique qui fut initié par Albert Manent, mais les exilés de France, pourtant les plus nombreux, n’ont pas bénéficié d’une telle attention.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
10 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
culturelle, atrophiée durant la dictature.4 De même, en dehors de l’odyssée des centaines de milliers de républicains, franchissant la frontière en
1939 et victimes de l’internement, moyen de rattacher l’histoire péninsulaire à une histoire européenne,5 la foule des anonymes restés sur le sol
français n’a pas suscité grand intérêt chez les chercheurs, a fortiori après
les années 1950.
Étudiés comme enjeux, les exilés l’ont été rarement comme acteurs de
la jeune démocratie espagnole. En optant pour ce changement de perspective, cet article se propose de tirer un premier bilan de la place qu’ils
ont occupée dans la lutte contre le franquisme tardif et pour le retour
des libertés.
Bien qu’affaibli, un exil qui se maintient jusqu’à la fin de la
dictature
Au sortir de la guerre d’Espagne, l’écrasante majorité des leaders républicains et une bonne partie de l’intelligentsia prennent la route de
l’exil, accompagnés de tous ceux qui refusent la dictature franquiste ou
craignent pour leur sécurité. Cette situation singulière où un peuple
vaincu s’enfuit à l’étranger avec ses institutions confère à cet exil une
place inédite dans l’opposition au régime. La victoire des Alliés aurait
dû consolider ce rôle et lui permettre de chasser celui qui était arrivé au
pouvoir à la faveur d’un coup d’État soutenu par des régimes désormais
vaincus. Les divisions internes au camp républicain, le refus par la société espagnole d’un risque de retour des violences dans un pays qui peine
à se relever des conséquences de la guerre civile, et la peur chez les dirigeants anglo-saxons de l’implantation d’un régime contrôlé par les com4 Tant la multiplication des fondations après la mort du dictateur — parmi les plus importantes
en Catalogne, signalons l’Arxiu Montserrat Tarradellas, le CEHI ou la Fundació Pi i Sunyer — que les
dépôts à l’ANC ou à l’Arxiu de la Ciutat d’archives personnelles de cadres politiques ou culturels ont
favorisé la réintégration de l’exil « d’en haut » dans le patrimoine politico-catalan et les premières
études sérieuses sur la question.
5 Le Museu Memorial de l’Exili (MUME) en est une bonne illustration. La création de ce musée,
en 2008, à l’initiative des pouvoirs locaux et de la Généralité, et auquel participent de nombreux historiens catalans, s’intéresse avant tout à la période qui correspond au premier franquisme et intègre
l’exil et l’internement des républicains espagnols à l’histoire de l’internement en Europe.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
11 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
munistes brisent le rêve des expatriés et les installent dans un exil durable souvent définitif.
À partir des années 1950, l’exil connait un déclin à la fois numérique et
politique mesurable à plusieurs niveaux.
Un exil affaibli
Alimentée par la guerre d’Espagne et l’exode de 1939, puis, après 1945,
par les départs de ceux qui fuient les mauvaises conditions de vie ou la
répression outre Pyrénées, la vague de réfugiés statutaires atteint son
pic en 1952. Avec 118 228 cartes accordées par l’OFPRA, les Espagnols se
hissent en tête des groupes de réfugiés installés sur le territoire français. Mais à partir de cette date commence le reflux. Outre les décès qui
frappent les plus âgés ou les plus fragiles, les retours, les départs vers le
continent américain et les naturalisations contribuent à assécher le vivier principal de l’exil. Néanmoins, à la mort du dictateur, après presque
40 ans d’exil, 32 365 espagnols possèdent encore le statut de réfugié.
Ne confondons pas, cependant, statut juridique et exil.6 Outre que
tous ceux qui ont demandé asile à la France sont loin d’avoir fait la démarche d’inscription à l’OFPRA,7 une partie des réfugiés de 1939 cesse
toute activité politique dès son arrivée au pays d’accueil. A contrario
continuent à militer dans ses rangs des primo entrants qui préfèrent le
statut de résident ou optent pour la naturalisation. Confronté au vieillissement de ses troupes, l’exil peine davantage à mobiliser la seconde génération, mais commence à recruter parmi les nouveaux migrants qui
arrivent massivement au début des années 1960.
Affaibli, l’exil perd aussi son rôle de leader politique face à la dictature.
6 Stéphane Dufoix, Politiques d’exil (Paris : PUF, 2002), 25 et 50–52. L’auteur distingue le réfugié
bénéficiant d’un statut mais qui, malgré les raisons politiques de sa migration, ne milite pas automatiquement dans le pays d’accueil, de l’exilé qui poursuit une activité politique en direction de son
pays d’origine, quand bien même les raisons de son départ n’étaient pas politiques. Dans la communauté étudiée qui présente la particularité d’avoir un exil politique de masse et une émigration économique de masse, on a plus de chance de trouver des activistes politiques dans les rangs des premiers que des seconds.
7 Le Monde, 10 janv. 1964. À cette date, le journaliste Michel Legris évalue entre 130 000 et
165 000 le nombre de réfugiés espagnols en France, quand 80 000 sont titulaires du statut.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
12 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Au sortir de la guerre, plusieurs stratégies s’affrontent entre ceux qui,
comme les communistes ou les anarchistes, penchent au début pour une
issue militaire et ceux qui, comme ERC, le PSOE ou les partis modérés,
souhaitent un changement par la voie politique. Parmi les partisans de
l’option politique, il n’y a pas non plus unanimité entre les partisans d’un
retour à l’identique aux institutions de la Seconde République et ceux
qui n’excluent pas l’option monarchiste.
Ballotée entre ces différentes stratégies, la Généralité ne parvient pas
à unifier les organisations politiques de l’exil et de l’intérieur autour de
son projet de retour au statut antérieur d’autonomie. Elle a, par ailleurs,
beaucoup de mal à se faire entendre des autres gouvernements en exil.
Face à cette incapacité à parler d’une seule voix, les grandes puissances
européennes, déjà peu enclines à soutenir la cause des républicains espagnols, y trouvent le prétexte pour refuser toute intervention militaire
ou politique et se cantonnent à un prudent attentisme, à l’exception de
la France qui, pendant un bref laps de temps, fermera sa frontière après
l’exécution de Cristino García. L’entrée en guerre froide signe l’abandon définitif par les pays occidentaux des institutions républicaines qui
perdent leur légitimité internationale au profit du régime franquiste et
ne sont plus reconnues que par une très petite minorité de pays.
Un déclin sans disparition
Toutes les organisations de l’exil subissent un déclin
Plus que les autres institutions républicaines, la Généralité perd toute
légitimité internationale et nationale et ne garde qu’un semblant de légalité.8 Le poids croissant des thèses priétistes dans le gouvernement
républicain compromet les fondements de l’alliance historique entre
celui-ci et les autonomistes. Le départ en Amérique latine du premier
con­seiller, l’entrée de Serra Moret au gouvernement Albornoz,9 l’isole8 Mercè Morales Montoya, La Generalitat de Josep Irla i l’exili polític català (Barcelone : Editorial Base, 2008).
9 Álvaro de Albornoz préside deux gouvernements en exil entre 1947 et 1951. C’est à l’occasion
du second gouvernement Albornoz que Serra i Moret accepte un ministère sans portefeuille, après
avoir démissionné du gouvernement catalan, précipitant sa dissolution.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
13 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
ment des communistes,10 l’hostilité déclarée des nationalistes, des modérés et du MSC conduisent au blocage de la Généralité, dont le premier
et dernier gouvernement en exil disparaît, sur les conseils du secrétaire
général d’ERC, le 24 janvier 1948. À compter de cette date, le président
est dorénavant l’ultime figure de la Généralité qu’il représente tant bien
que mal sur la scène internationale, « symbole d’un peuple occupé par
les armes franquistes11 ». Dans le secret de sa correspondance, Josep Irla
confie combien cette fonction le plonge dans une douloureuse solitude.12 La Généralité affronte bientôt d’autres turbulences qui entament toujours plus son crédit. Souffrant et découragé, son Président passe la main
en 1954. La constitution prévoit que, dans le cas d’une démission ou d’un
décès, le premier personnage de l’État est remplacé par le président du
Parlement, Serra i Moret, du MSC, qui, lui-même, a hérité de cette charge
à la mort de Rovira i Virgili. Le parti majoritaire se cabre à l’idée de céder un tel poste à une formation aussi récente que minoritaire et à un
homme réputé plus soucieux de son intérêt personnel que du destin de
la Catalogne. Irla publie donc, avant de se retirer, deux décrets, à la légalité douteuse, concernant l’organisation de la vacance du pouvoir et l’élection de son successeur. Le principal bénéficiaire en est Josep Tarradellas,
dont la nomination en qualité de Premier Conseiller prépare son accession au poste suprême. Ni le procédé13 ni le candidat ne font l’unanimité.
Machiavélique et brutal au besoin, Tarradellas s’est créé de solides inimitiés jusque dans sa propre formation. Commence alors, pour la Généralité et son nouveau Président, une longue traversée du désert.
Les organisations corporatives, déracinées, perdent leur raison
d’être, s’étiolent ou disparaissent.14 Dans le Calvados, la CNT, forte de 120
10 Le gouvernement catalan sera le dernier du monde occidental à conserver un communiste en
son sein. Cette anomalie sera vite réparée lors de l’autodissolution du gouvernement en janvier 1948.
11 Daniel Díaz Esculies, « La Generalitat de Catalunya a l’exili », L’Avenç 183 (juill.–août 1994) :
25, dossier « Exilis Catalans ».
12 Correspondance Irla, lettre du 11 novembre 1951 à J. Tarradellas, AMT (Arxiu Montserrat
Tarradellas).
13 Les élections auront lieu au Mexique et ne seront validées que par une quarantaine de députés.
14 ADHG (Archives départementales de la Haute Garonne), 2042292. Un rapport du 13 mars
1950 mentionne la faible assistance à une réunion de l’Association de Solidarité des Fonctionnaires
du Corps de Sécurité de la République. Forte, localement, de 600 adhérents, 35 seulement se sont
déplacés. ADPO (Archives départementales des Pyrénées Orientales) 1419w4, Rapport du 10 avril
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
14 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
membres en 1950, n’en compte plus que 10 en 1972 et a cessé toute activité. Dans les Bouches-du-Rhône, où les deux CNT totalisaient 2 750 syndiqués en mars 1946, la réunification n’a pas suffi à enrayer une chute aux
alentours de 500 en 1967. En Gironde, la chute des effectifs est sévère. Les
2 500 syndiqués de 1945 ne sont plus que 1 000 en 1948, et 250 seize ans
plus tard. Dans les Pyrénées Orientales, dès 1952, la CNT MLE, fraction
minoritaire, ne dispose plus que de 50 à 60 adhérents. Cinq ans plus tard,
9 de ses 10 sections ont disparu.15 Les autres groupements du département ne se portent guère mieux. L’Unió de Rabassaires ou l’Unió de Menestrals cessent même d’exister.16
Les partis connaissent, eux aussi, une désaffection mesurable à la
perte de substance militante et au recul des organes d’information.17
Quelques synthèses notent le déclin continu des partis catalans depuis
la fin des années 1940. Le mouvement touche en premier lieu ceux qui
jouissaient de l’assise la plus large, à l’exemple du PSUC et d’ERC, privés
de la moitié de leurs adhérents en 15 ans. Même si les communistes espagnols parviennent à conserver un certain potentiel, l’interdiction de
1950 et la scission comorériste affectent particulièrement le PSUC et sont
suivies dans un premier temps d’un fort recul des effectifs. Quant aux petites formations modérées, elles pâtissent du départ de leurs dirigeants
en Espagne ou en Amérique.
Le rétrécissement des noyaux militants retentit sur les cercles de sympathisants et sur le lectorat potentiel des publications. Aucun des pério1966. Le 1er mai 1966, le meeting de l’UGT dans les PO ne réunit que 50 participants contre les 100 à
150 attendus et alors que le syndicat en mobilisait 80 deux ans auparavant.
15 ADPO 69w8, Note sur l’activité des FIJJLL dans les départements de l’Aude et des PO du 23 octobre 1956.
16 ADPO 1419w4.
17 Beaucoup d’organisations n’ont jamais obtenu l’autorisation officielle. Tel est le cas des organisations communistes qui optèrent d’emblée pour un fonctionnement semi-clandestin. Leur interdiction totale en 1950 les gêna sans toutefois entraîner l’interruption de leurs activités. Elle compliqua, en revanche, les estimations policières. La CNT en exil et les Jeunesses libertaires ne furent pas
davantage autorisées, à la différence du MLE CNT (CNT collaborationniste), mais bénéficièrent, on
le sait, d’une grande tolérance administrative sous la IVème République. Suite au réchauffement des
relations franco-espagnoles, les autorisations accordées furent retirées, souvent pour cause de statuts trop ouvertement hostiles au Caudillo. Certaines sections de l’UGT perdirent ainsi leur couverture légale en 1960, par exemple à Fumel, Caen et Perpignan. CF. A.N. (Archives nationales) 840083
ar. 13 dossier 510 UGT.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
15 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
diques du Front Nacional ne survit bien longtemps. La Humanitat, qui
tirait jusqu’à 5 000 exemplaires, ne paraît plus depuis 1953. Endavant,
l’organe du MSC, imprimé et tiré à 4 500 exemplaires en 1948 n’est plus,
deux ans plus tard, qu’un modeste bulletin ronéotypé et diffusé à 300 personnes.18 L’organe des communistes catalans ne résiste pas à la tourmente qui suit la scission comorériste. Dans les années 1960, le POUM ne
diffuse plus, dans les Pyrénées-Orientales, qu’une dizaine d’exemplaires
de son organe, La Batalla, à la périodicité très irrégulière.19 Les difficultés
créées par les autorités françaises aggravent les problèmes financiers de
publications toujours déficitaires. Il faut emprunter et réajuster en permanence les budgets des organisations dont l’absence de perspectives
politiques fait fondre l’enthousiasme des donateurs de la Libération.
L’exil, ayant failli à sa mission de restauration de la République, perd
l’initiative au profit de l’opposition interne. Affaibli, il ne disparait pas
pour autant. Le souffle de la contestation qui agite les années 1960 lui
profite au moment où l’arrivée massive de nouvelles vagues de migrants
économiques offre un terreau favorable à la relance d’une propagande
tombée en sommeil. La décrue des effectifs de réfugiés enregistrée au
cours des décennies suivantes est largement compensée par l’arrivée
massive de nouveaux migrants qui propulsent la communauté à la première place en 1964. Le maximum est atteint en 1967 avec 640 000 Espagnols recensés. Si l’exil catalan profite moins de cette nouvelle vague
d’émigration qui touche en priorité les zones les plus pauvres d’Espagne,
il garde des capacités d’encadrement qui attirent les nouveaux venus
dans les associations qu’il dirige.
Les atouts de l’exil
L’exode d’un grand nombre d’intellectuels — professeurs, avocats, journalistes, écrivains, plasticiens —, de cadres politiques et sociaux expérimentés ayant dirigé des institutions nationales ou régionales, des
municipalités, des coopératives et des syndicats professionnels offrent
18 A.N. INF 936, Dossier Endavant.
19 A.N. INF 936, Dossier Batalla. En 1948, le bimensuel tirait à 5 200 exemplaires. En 1962, devenu mensuel, il ne tire plus qu’à 2 000 exemplaires.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
16 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
aux exilés un encadrement de qualité. Malgré les retours ou les départs
nombreux vers les pays latino-américains, jusqu’à la mort de Franco, les
formations de l’exil bénéficieront de la pratique et des réseaux de ces
hommes et ces femmes fortement investis dans l’expérience républicaine qu’ils sauront mettre à profit pour encadrer leurs compatriotes.
La communauté catalane, limitée à 16 à 21 % de l’ensemble de l’exil espagnol, aurait pu souffrir de dilution et se montrer incapable de maintenir le lien identitaire. Ce handicap est compensé par l’existence de fortes
concentrations dans le grand Sud-Ouest, à Paris ou encore à Marseille,
facilitant ainsi l’existence de la vie associative. Malgré les scissions, les
dissolutions, les interdictions, sur les 19 casals recensés à la fin des années 1940, quatre ont encore, dans les années 1960–1970, une activité régulière et soutenue sur laquelle peuvent à la fois s’appuyer les nouveaux
migrants et les opposants de l’intérieur.20
Après l’entrée de l’Espagne à l’UNESCO, qui marque un nouveau recul
de la légitimité internationale de l’exil, à défaut de pouvoir compenser
le terrain perdu dans les chancelleries, les relais et réseaux hexagonaux
s’avèrent plus que jamais essentiels à la défense de la cause antifranquiste.
L’abandon réitéré des républicains espagnols en 1936, puis en 1945, restera longtemps la mauvaise conscience de la gauche et d’une partie de la
démocratie chrétienne françaises. Si la guerre froide en atténue le poids
et en complique les manifestations, l’exigence de réparation subsiste
jusqu’au retour de la démocratie et permet aux organisations exilées de
se prévaloir de soutiens qui aideront l’opposition intérieure.
Ainsi, les centrales syndicales exilées, en sommeil sur le territoire français, poursuivent la lutte en Espagne avec le concours moral et matériel
des syndicats hexagonaux. FO, la FEN et la CFTC chaperonnent respectivement l’UGT, la CNT, l’ASO et l’ASE.21 Les sympathies de la CGT vont
à l’UGT de tendance communiste, puis aux Commissions Ouvrières
(CCOO). Des subsides de provenances variées maintiennent hors de l’eau
20 Il s’agit du Casal de Catalunya de Paris, du Casal de Tolosa del Llengua d’Oc, du Centre Català
de Marsella et du Casal d’Angoulême. D’autres associations à la durée de vie plus aléatoire survivent
ou se recréent sous les noms de « llar » ou de « foment de la sardana ».
21 Pour rappel, l’ASE et l’ASO ont les mêmes composantes, mais l’une regroupe les formations en
exil et l’autre les organisations de l’intérieur.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
17 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
une partie de la presse exilée. Ainsi en va-t-il du mensuel en langue catalane, Cartes d’Europa créé en 1953, dont Josep Sans, ancien dirigeant des
Jeunesses d’ERC, est l’un des rédacteurs, en compagnie d’Enric Adroher
(alias Gironella), poumiste passé au MSC. Le périodique, engagé en faveur
de la construction d’une Europe unie et libérale, fustige Franco et Staline.
Après de premiers tirages à 3 200 exemplaires, il disparaît en 1956.22 Endavant, organe du MSC, doit davantage à ses appuis extérieurs qu’à ses
ventes sa présentation luxueuse.23 La manne est généreuse. Une note de
synthèse consacrée au MSC dans les Pyrénées-Orientales constate qu’en
dépit d’effectifs modestes — une trentaine de membres —, le Mouvement
« dispose de ressources financières importantes24 ». Ces ressources sont
d’ordinaire cachées aux adhérents. Ceux de l’UGT catalane de tendance
MSC ignorent tout, ainsi, des liens étroits noués par la centrale avec l’AFLCIO, lesquels « touchent presque exclusivement les milieux dirigeants25 ».
Bien que les organisations de l’exil participent, bon gré mal gré, aux
clivages et batailles de la guerre froide, l’anti-franquisme conserve néanmoins des vertus unitaires pour la gauche française que tant de sujets
divisent par ailleurs. L’exil espagnol peut ainsi multiplier sur le sol français les manifestations publiques de soutien à la cause de l’opposition intérieure. Le contexte politique et social espagnol — grèves des Asturies,
la Caputxinada catalane, condamnations à mort d’opposants, etc. — favorisent les mobilisations à l’unisson de l’agitation qui, en France même,
annonce mai 1968.
22 AN INF 937, Dossier Cartes d’Europa.
23 ADHG 2690/170, Circulaire du 24 octobre 1956. Une circulaire interne des dirigeants en exil
du PSOE annonce la collaboration de la CISL et de plusieurs centrales étrangères, permettant au
PSOE et à l’UGT d’envoyer chaque mois 10 000 exemplaires d’El Socialista et d’UGT en Espagne.
24 ADPO 1419w4, Note de synthèse sur les groupements exilés de 1960. Parmi les noms régulièrement cités, on trouve celui de Jordi Arquer, tantôt agent du SDECE, tantôt agent de la CIA. Membre du MSC, Arquer a vécu la répression du POUM en 1937 et en a conçu une haine définitive du
communisme prosoviétique.
25 ADPO 69w8, Rapport du 23 avril 1956. Plus isolée sur la scène internationale, la CNT ne refuse pas, à l’occasion, l’aide des syndicats « libres », à l’instar de sa section de Buenos Aires en quête de
ressources pour une publication proche de l’ASE. Une lettre du 10 avril 1962 (ARUS Fonds Abad de
Santillan O2 01 02, Dossier Alianza Sindical Española) précise : « Nous croyons que le bulletin pourrait se faire en France avec un corps de rédacteurs sélectionnés parmi les organisations constituant
l’Alliance. La CIOSL-CISL pourrait financer en partie ce journal ».
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
18 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
En 1963, à Toulouse, l’expression de la solidarité avec les mineurs asturiens, la dénonciation de l’exécution de Julian Grimau et l’arrestation
de militants anarchistes permettent la constitution d’un large front syndical — CGT, CFTC, FEN, UNEF — allié au comité de défense des libertés auquel participent le PCF, le PSU et la Ligue des Droits de l’Homme.26
Cette fois encore, le public mobilisé demeure très majoritairement espagnol, mais les initiatives sont l’occasion de rencontres et de concertations impensables une décennie plus tôt. L’épisode rappelle en outre au
PCF, s’il en était besoin à Toulouse, l’intérêt qu’il a, toutes considérations
idéologiques mises à part, à cultiver ses liens avec une communauté aussi réactive.27 Les communistes espagnols jouent sur les deux tableaux de
la solidarité, avec les luttes en Espagne et le soutien aux travailleurs immigrés en France. Les exigences du mouvement bousculent à la fois les
contraintes de la clandestinité et les sectarismes :
Pour la première fois depuis la Libération, on observe un certain dégel. Les
réunions d’information organisées depuis un mois dans les villes de France à
forte immigration espagnole par le PCE sous couvert de la CGT et de la Libre
Pensée voient la venue et la présence conciliante de militants et de cadres
anarchistes et socialistes.
Le fait le plus notable est l’acceptation de la discussion en vue de positions
communes par les anarchistes […] Les socialistes de l’UGT se rendent aussi
aux réunions du PCE malgré les répugnances des responsables.28
À la veille de la mort de Franco, le maintien de l’interdiction des activités communistes espagnoles n’est plus un obstacle à l’expression publique du PSUC et du PCE au moyen de fêtes, de bals, d’excursions, de festivals de musique, etc. Le rassemblement du 24 juin 1971 en l’honneur de
26 A.N. (Archives nationales) 770128 ar. 15, Rapport du préfet de la Haute Garonne du 17 septembre 1963.
27 Ce que note une excellente synthèse policière : « la part extrêmement importante prise par les
Espagnols dans la résistance et celle qu’ils prennent ou peuvent prendre dans certaines manifesta­
tions montre aux communistes français leur devoir d’information et d’entraide. » APPP (Archives de
la Préfecture de Police de Paris) BA 2157, Rapport du 19 février 1964.
28 ADPO 112w19, Note du 25 mars 1964.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
19 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
la Passionaria attire près de 25 000 personnes à Saint-Ouen, quand les
autorités tablaient sur 15 000.29
L’exil catalan ne renonce pas davantage à sa prétention de représenter la Catalogne aux échelons des localités où il a quelque influence. À
Saint Cyprien, le conseil municipal accepte l’érection d’un monument à
la mémoire de Lluís Companys et participe aux cérémonies d’hommage
prévues pour l’anniversaire de sa mort.30 Les plus grands intellectuels de
l’exil encore présents sur le territoire français refusent rarement d’apporter leur concours. Pablo Casals est l’un des plus sollicités. En tournée à Toulouse, il obtient ainsi de la municipalité le versement d’un don
aux sinistrés des inondations de Barcelone. Dans une lettre adressée au
Président des États-Unis, il explique encore qu’il a décidé de ne plus participer à des concerts pour protester contre l’attitude des pays occidentaux à l’égard de Franco et exhorte Truman à opposer son veto à tout crédit américain destiné à l’Espagne sous peine de « souffrir une déception
semblable à celle ressentie par des millions d’hommes et de femmes du
monde entier qui voient dans les étoiles et les couleurs de votre drapeau
le symbole de la liberté31 ».
Des organisations réactivées au contact des nouveaux migrants
Le souffle de la contestation qui agite les années 1960 leur profite au moment où l’arrivée massive de nouvelles vagues de migrants économiques
offre un terreau favorable à la relance d’une propagande tombée en som29 APPP BA 2157, Note du 16 juin 1971. À partir du nombre d’autocars affrétés par régions, l’auteur du rapport totalise 11 000 à 12 000 participants venus de France, auxquels s’ajoutent les 12 000
en provenance de l’étranger (essentiellement la Suisse et l’Allemagne). « En tenant compte d’un certain optimisme des dirigeants communistes, on peut cependant compter sur la présence de 10 à
15 000 ressortissants espagnols », conclut-il. Une note du 24 juin admet que « quelques 20 000 Espagnols, venant de Paris, de la province ou de divers pays européens assistaient, en famille, à la première manifestation « officielle » du PCE depuis son interdiction officielle du 7 septembre 1950 ».
30 Entretien avec J. Olibo. Argelès le 26 juin 1998. Des maires de communes plus petites honorent de leur présence les cérémonies en souvenir de la Seconde République. En avril 1947, le maire
d’Amélie-les-Bains (Pyrénées Orientales) dépose une gerbe au monument aux morts pour célébrer
l’anniversaire de l’avènement de la République, en présence de la colonie espagnole. ADPO 31w5.
31 Pour plus de précisions sur l’engagement de l’artiste, nous nous permettons de renvoyer à notre article : « Pablo Casals ou les modalités et les significations de l’engagement d’un musicien », in Le
Mouvement Social 208 (juill.–sept. 2004) : 125–143.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
20 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
meil. À l’usage, certaines organisations réussirent mieux que d’autres, au
gré des structures conservées et des savoir-faire mobilisables. Une source
policière montre un PSOE à la peine :
Certes le PSOE réunit 250 délégués convaincus à son congrès de la mi-août,
mais ce sont toujours les mêmes auditoires qui applaudissent. Il semble
peu probable que les «séminaires de cadres» prévus par le congrès reçoivent
plus de jeunes Espagnols que le traditionnel «camp école» tenu tous les ans à
Hossegor, au moment des vacances, avec l’aide financière de la CISL, et qui recrute toujours dans les mêmes milieux.32
Du moins le parti peut-il compter sur de solides soutiens extérieurs qui
préservent des structures susceptibles de redevenir opératoires si la
conjoncture le permet.
Au sein d’une même formation, les attitudes à l’égard des nouveaux
migrants ne sont pas similaires. La situation de la CNT est contrastée selon les départements et la ligne adoptée par les responsables locaux. En
Gironde, par exemple :
Ses militants développent envers les travailleurs entrés en France au cours
des dernières années une intense campagne de propagande antifranquiste
et s’attachent à recruter de nouveaux adhérents. En outre au moyen de très
nombreuses collectes et par l’organisation de séances récréatives et artistiques, la CNT collecte des fonds qui sont acheminés sur l’Espagne pour venir
en aide aux détenus politiques et à leur famille.33
Si la participation aux réunions politiques du dimanche matin est modeste —autour de 35 présents —, la persévérance paye. En 1969, les effectifs remontent à 300 adhérents alors qu’ils n’étaient que 250 en 1956.
La comparaison avec les organisations communistes dégage quelques
points communs, mais aussi beaucoup de différences. En 1964, une très
longue note de police constate :
32 A.N. 890576 ar 4, Rapport de synthèse du 30 août 1962. 33 A.N. 840083 ar 23, Dossier CNT.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
21 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Il ne s’est pas créé de véritable fossé entre la tête et la base du PCE. L’épreuve
de la clandestinité a montré la solidité de l’organisation qui a su maintenir
sous son autorité, pendant près de 15 ans environ, 10 000 adhérents fidèles et
disciplinés. Au cours des deux dernières années, s’est ajouté un recrutement
d’individus dépolitisés par le régime franquiste, plus malléables, plus faciles
à convaincre.34
Porté à l’exagérer, l’auteur insiste sur le succès remporté auprès des
nouveaux migrants. Les zones industrielles du nord de la Loire deviennent les lieux par excellence de recrutements et se détachent du
Midi, fief des réfugiés de la guerre civile où les gains sont plus mesurés.
Le chiffre de 50 000 adhérents, confondus avec « les sympathisants », paraît excessif eu égard aux 85 000 réfugiés politiques et aux 600 000 immigrés espagnols recensés alors.35 Le renouveau des effectifs et des méthodes militantes ne fait toutefois pas de doute. Une décennie après son
interdiction, la mouvance communiste renoue avec la ligne de masse du
passé. Le cas est assez exceptionnel en situation d’exil pour être signalé.
Des militants éprouvés aux simples cotisants, la stratigraphie communiste se complexifie sur fond de renforcement.36 Dans les années 1960, le
renouveau consécutif au recrutement de migrants économiques amène
à redéfinir l’articulation militants/adhérents/sympathisants :
Sans que l’on puisse considérer des gestes de sympathie (plus ou moins imposés par la CGT dans les usines ou les centres d’accueil) comme de véritables
affiliations au parti, des travailleurs donnent assez facilement la cotisation
de 5 francs par mois et achètent Mundo Obrero. Les responsables du parti
n’hésitent plus, semble-t-il, à les faire figurer maintenant dans leurs effectifs,
alors que jusqu’à deux ou trois ans, les responsables se montraient très sé34 APPP BA 2157, Note de 19 pp. du 19 février 1964.
35 L’auteur du rapport conclut à 50 000 adhérents pour 600 000 Espagnols résidant en France,
soit 8,3 % du total. Ce chiffre, très excessif, redevient plausible s’il englobe des sympathisants. Une
fois de plus, on mesure les limites de ce type de sources.
36 AN 890576 ar. 4. La synthèse souligne l’évolution positive en quelques années (un quasi doublement des adhérents) qu’elle nuance aussitôt « étant entendu qu’il ne s’agit pas pour la moitié de
militants véritablement formés et acquis profondément au marxisme-léninisme, mais de simples
cotisants et de lecteurs superficiels de Mundo Obrero arrivés en France depuis trois ans ».
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
22 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
vères en ce qui concerne la qualité des nouveaux membres et le sérieux des
méthodes de recrutement.37
Si les recensements continuent d’ignorer les origines régionales,
les zones de départ des migrants espagnols suggèrent cependant une
contribution catalane sans commune mesure avec ce qu’elle fut pour les
réfugiés politiques. Les Pyrénées-Orientales sont exemplaires à cet égard.
Dans ce département qui concentre une forte proportion de réfugiés catalans, la décrue les affecte en priorité. Les archives personnelles de Josep Pamiès, responsable à l’organisation de la 30ème région du PSUC
— Comité de Paris et de la région parisienne — confirment et affinent les
sources policières.38 La nouvelle immigration espagnole vient d’autres
régions que la Catalogne. Ainsi, le PSUC recrute-t-il moins que le PCE, davantage en phase avec les centaines de milliers de migrants originaires
des provinces les plus pauvres d’Espagne. Du moins bénéficie-t-il, parfois, de l’adhésion de travailleurs immigrés ayant auparavant vécu en
Catalogne. En 1970, le comité parisien du PSUC compte 177 adhérents
contre 112 en 1964. La progression est importante, mais très loin des
8 000 adhérents attribués régionalement à la mouvance communiste
espagnole. L’environnement parisien et le contexte politique catalan
favori­sent, en revanche, l’émulation activiste dont témoigne l’évolution
des rentrées d’argent, baromètre sensible à la montée des actions de solidarité avec l’opposition intérieure, elle-même en plein essor. De même,
les effectifs du PSUC dans les Pyrénées-Orientales avoisinent-ils les 400
en 1968, contre 350 six ans plus tôt.39
Ainsi, à défaut d’être à l’initiative, l’exil conserve une assise numérique
suffisamment importante et structurée pour constituer une communauté politique capable d’influer sur les siens, de servir de caisse de résonance aux luttes menées en Catalogne et en Espagne dans l’opinion publique hexagonale et… d’aider l’opposition interne.
37 APPP BA 2157, Note du 19 février 1964.
38 Archives privées Josep Pamiès réunies en deux tomes sous le titre Militància psuquera. Algunes activitats de la Gent del PSUC a la Comarca 30 (Paris), vol. 1 : 1965–1972, vol. 2 : 1973, document
ronéoté.
39 ADPO 1419w49, Rapport du 22 janvier 1968.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
23 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Une base arrière structurée qui fait de l’exil un « passeur »
d’informations, de mémoire et de culture
Une aide matérielle multiforme
L’accueil et la formation des militants de l’intérieur constituent l’un des
domaines pour lequel le concours de l’exil se révèle déterminant, vital
même, pour les groupes engagés dans la lutte armée. Jusqu’au début des
années 1950, le recrutement, l’instruction militaire, l’éducation politique, le recyclage des militants « grillés » en Espagne sont à la charge des
organisations de l’exil.40 Madrid ne s’y trompe pas, qui réclame à cor et
à cri la fermeture « des écoles de terrorisme ». Le rétablissement de liens
plus cordiaux entre la France et l’Espagne, et l’échec de l’option militaire
modifient la donne au bénéfice, bon gré mal gré, de l’intérieur, quand
bien même des réfugiés continuent d’effectuer des missions en Espagne
et d’alimenter en cadres l’opposition de l’intérieur, ainsi que le décrit Josep Pamiès.
Le camarade Joaquim, l’adhérent le plus récent, le plus jeune, a décidé de revenir à Valence pour y vivre avec sa femme et ses enfants. […] Il n’y a eu aucun
discours, seulement des discussions exprimant l’affection et l’amitié envers
un copain qui s’en va sans nous laisser. […] Avec Joaquim, c’est un autre copain
qui s’en va. Encore un qui cessera d’être un « émigré », qui retrouvera « sa maison », un statut, certes dangereux, de citoyen qu’ici il n’a pas, peut être une
« légalité » qu’ici ni lui, ni nous n’avons pas non plus.41
À l’inverse, l’exil se charge du recyclage des militants en délicatesse avec
le régime franquiste. Une fois en France, le clandestin doit rapidement
trouver des papiers et un travail sous peine d’expulsion. Chaque organisation a ses réseaux. Les anarchistes disposent d’un système assez efficace. Dans un cas présenté par une source extérieure, le secrétaire des
Jeunesses Libertaires de las Corts, à Barcelone, aurait délivré une attes40 ADHG 2692/169, Rapport sur deux militants libertaires, le 3 mars 1953.
41 Pamiès, La militància psuquera…, 1, 185. Joaquim sera élu, quelques semaines plus tard, secrétaire fédéral de la fédération du Bois des CC.OO. de la région de Valence.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
24 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
tation certifiant l’appartenance du porteur à l’organisation, sa participation à la lutte clandestine, la nécessité qui est la sienne de franchir la
frontière et de recevoir l’aide des compagnons.42
Dans les années 1960, les flux se diversifient socialement avec l’arrivée
de jeunes étudiants et les accords de migration du travail entre la France
et l’Espagne. Ils se poursuivront jusqu’à la fin du franquisme, réactivant
sans cesse les filières en place depuis l’exode de 1939. Le plus difficile est
de faire le tri et de prévenir les tentatives d’infiltration. Au cours des années 1950, les communistes ont la consigne de ne porter secours qu’aux
camarades qui ont le feu vert de l’organisation. Ceux qui ont fui de leur
propre chef sont tenus à l’écart ou, pire, tenus pour des traitres.43
Outre la circulation des hommes dans les deux sens,44 l’exil assure aussi le transport du matériel de propagande destiné à l’intérieur. Telle est la
mission des militants titulaires d’un passeport et camouflés en touristes,
mais il existe aussi des spécialistes experts dans l’art de la fabrication des
faux papiers. Le temps n’est plus à la condamnation des exilés inscrits
dans les consulats.45
Parfois, ce sont des organisations de l’intérieur qui viennent chercher
refuge ou étendre leurs réseaux à partir de l’Hexagone. C’est le cas d’Omnium Cultural, qui ouvre une filiale à Paris après son interdiction par le
régime et parvient à étendre son réseau en nouant des liens avec une partie de l’exil.46
La collecte d’argent pour les emprisonnés et les organisations de l’intérieur est au centre de l’activité des formations de l’exil, celle qui permet
de rester en contact avec le pays d’origine. La tâche présente cependant
autant de disparités que la stricte activité politique. 42 ADHG 2042/292, Note du 5 janvier 1949.
43 Voir à ce sujet l’itinéraire de Sebastià Piera dans l’ouvrage de Ricard Vinyes, El soldat de Pandora. Una biografia del s. xx (Barcelone : Proa, 1999), 172–187.
44 Entretien avec M. Attiel à Perpignan, le 25 mai 1998.
45 À la fin des années 1960, le PSUC les recense pour solliciter leur concours dans le passage de
la frontière avec des valises à double fond.
46 Phryné Pigenet, Le Casal de Paris: première approche de l’exil catalan, mémoire de DEA sous
la direction de Pierre Milza (IEP Paris : CEHVS, 1993), 92–103.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
25 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
La comparaison des fonds collectés par la CNT et l’UGT le confirme.47
En dépit d’un nombre d’affiliés assez proche, les sommes recueillies par
la première sont systématiquement supérieures à celles collectées
par l’UGT. Le rapport oscille entre 2,5 et 5 selon les années. Deux autres
différences tiennent aux modes de recouvrement et aux apports d’organisations amies. En janvier 1956, ces dernières entrent pour 45 % des
221 536 francs récoltés par l’UGT.48 À la CNT, l’essentiel des rentrées repose sur les militants, les ventes de cartes ou de bons et, surtout, les collectes organisées lors des meetings et des festivals. Les militants de l’intérieur se plaignent de la faiblesse de la part qui leur revient eu égard aux
nécessités de la lutte et aux besoins des familles d’emprisonnés. Les responsables de l’exil en conviennent, invoquant « les frais […] occasionnés
en France pour permettre le maintien de l’organisation à l’Intérieur49 ».
À l’instar des socialistes, les communistes disposent de soutiens extérieurs, en l’occurrence ceux du PCF50 et, au-delà, des pays de l’Est, relayés
par Cuba quand les relations avec l’URSS et le parti français se détérioreront. Mais la mouvance communiste insiste aussi, à l’exemple des anarchistes, sur la dimension politique et mobilisatrice du financement militant. En 1948, chaque membre du PSUC verse tous les mois, en sus de
sa cotisation — 75 francs —, un supplément de 25 francs au profit des
camarades de Catalogne.51 Les adhérents sont également invités à dédier
une journée de salaire par mois à la solidarité.52 Les collectes lancées en
direction de la communauté émigrée, voire de la population française,
47 ADHG 2692/170, Dossier UGT; ADHG 2692/169, Dossier CNT; ADHG 1896/90, et Ángel Herrerín López, La CNT durante el franquismo, clandestinidad y exilio 1939–1975 (Madrid : Siglo Veintiuno de España Editores, 2004), 109.
48 À raison de 100 000 francs pour la Fédération Internationale des Télécommunications et de
5 000 pour le Syndicat Autonome de la Métallurgie de Tours.
49 Herrerín, La CNT durante el franquismo…, 109. Rapport du secrétariat pour le congrès de
1948.
50 APPP BA 2157, Note du 15 juin 1971. Malgré les relations souvent houleuses entre le PCF et le
PCE, à la base, la solidarité des organisations françaises envers leurs camarades espagnols ne se dément pas. Pour la préparation du grand meeting de juin 1971, la section Citroën du PCF organise
aux portes de l’usine une collecte au drapeau en faveur du peuple espagnol, avec la participation de
plusieurs élus.
51 ADHG 2042/292, Note du 3 janvier 1948.
52 AN F7 15589, Note de synthèse sur le PCE. En 1948, le rapport signale que les employés de l’hôpital Varsovie versent une journée de salaire par mois.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
26 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
sont conçues sur le modèle des campagnes « de masse ». Au vrai, toutes
les méthodes sont bonnes pour récolter le maximum d’argent. Les plus
rémunératrices sont les fêtes et les bals dans des salles prêtées par la CGT
ou les municipalités ouvrières, ainsi que la participation annuelle à la
fête de l’Humanité. Le parrainage des emprisonnés ou de leur famille
permet, en outre, d’attirer l’attention sur la répression franquiste.53
La France sera aussi, à une quinzaine d’années de distance, le siège
de deux maisons d’édition catalanes qui développeront une stratégie et
s’appuieront sur des ressources radicalement différentes. Elles illustrent
à la fois les changements de rapport de forces entre l’exil et l’intérieur
dans la lutte contre la dictature, mais aussi leur complémentarité. Les activités françaises de Proa tablent, dans les années 1950, sur le public des
exilés et de la diaspora, aussi lointaine soit-elle, tandis que les Éditions
Catalanes de Paris, initiées de l’intérieur,54 délaissent les exilés et font de
la France la base arrière d’une entreprise éditoriale tournée en priorité
vers le lectorat de Catalogne, désormais accessible par des relais inenvisageables auparavant. Le contenu des ouvrages diffère également. Proa
fait place aux romans que le régime franquiste continue de censurer. Les
Éditions Catalanes de Paris55 laissent aux éditeurs de l’intérieur les publications strictement littéraires, désormais tolérées, et privilégient l’histoire et les questions sociales et politiques. Par l’intermédiaire de la Maison Blume, les Éditions Catalanes de Paris parviennent à diffuser leurs
ouvrages sous le manteau dans une poignée de librairies du Principat.
Leur transport s’effectue sur un mode militant que facilite, parfois, la négligence rémunérée de douaniers. Bien rodé, le système assurera, dix ans
durant et sans ennuis judiciaires, la distribution de 26 titres. La diffu53 Pamiès, La militància Psuquera…, 1, 70 et 190. En 1964, 320 000 francs furent envoyés, ainsi
que des vêtements et des médicaments aux emprisonnés politiques et leur famille. En 1972, la fédération parisienne distribue 57,52 francs à 8 prisonniers politiques, dont 6 femmes, et 809 francs
aux grévistes de Vigo.
54 Depuis 1969, les Éditions Catalanes de Paris revitalisent le secteur. Financées depuis Barcelone par Josep Benet, Albert Manent et Jordi Pujol, banquier et futur Président de la Généralité, elles
sont relayées en France par deux animateurs de la section jeunes du Casal de Paris, Roma Planas et
Angelí Castanyer.
55 Témoignage d’A . Manent dans une lettre réponse à un questionnaire que je lui avais envoyé en
janvier 1995. « En Amérique, on vendait peu car elle était trop éloignée et il était difficile d’encaisser
les sommes des livres expédiés […] Le gros des ventes se faisait vers l’intérieur ».
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
27 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
sion des livres en catalan s’améliore vers la fin de notre période : le tirage
moyen progresse ainsi d’un millier d’exemplaires à la Libération à près
de 2 500 à la fin des années 1960.56
Avec l’accroissement du mouvement de contestation en Catalogne,
l’exil se donne pour mission d’en informer la communauté des réfugiés,
les nouveaux immigrants et la société d’accueil, sans oublier son rôle de
dépositaire du passé.
Informer les réfugiés, les émigrés et la société française de l’activité de
l’opposition intérieure
Au sortir du conflit mondial, les réfugiés n’ont qu’un faible accès aux
nouvelles en provenance d’une Espagne repliée sur elle-même et sous le
joug de la répression. En dehors d’analyses très générales ou de quelques
brèves, leurs périodiques peinent à dresser un bilan de la situation
à l’intérieur. Les seules informations de première main parviennent
des échanges de correspondances privées, elles mêmes limitées par la
peur de la censure, ou par les visites exceptionnelles d’un membre de la
famille.
À partir des années 1960, quand l’opposition intérieure commence à
se manifester plus ouvertement, l’exil répercute, dès qu’il le peut, les mutations en cours. Il le fait par de multiples canaux : abonnement, après
leur reparution en langue catalane, à des périodiques qui sont mis à la
disposition de leurs membres par les associations, invitation de chanteurs, de groupes de théâtre catalans57 et de conférenciers issus des mouvements en lutte en Catalogne. Comptant sur un changement qui permettra leur retour, les exilés expriment ainsi leur volonté de rester en
prise avec la réalité du pays d’origine.
56 Chiffres avancés par Albert Manent, La literatura catalana a l’exili (Barcelone: Curial, 1989,
2ème édit.), 62. Il ajoute que les tirages de poésie étaient plus faibles, en moyenne autour de 500
exemplaires.
57 Les échos convergents de la chanson contestataire en Catalogne dans le sillage des Setze Juges,
de Raimon, Pi de la Serra, Guillermina Motta… et d’une littérature désormais attentive aux réalités
et à l’histoire récente de la province — Aurèlia Capmany, Miguel de Pedrolo, etc. — franchissent les
Pyrénées dans les années 1960. Les casals contribueront à les amplifier. Dès le 19 avril 1965, le Centre
de Marseille est le premier à inviter des artistes de l’intérieur.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
28 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Le public des réfugiés n’est pas le seul visé. Sans généraliser à l’ensemble des organisations exilées, beaucoup veulent également rallier à
leur cause les migrants récents. Ils améliorent l’insertion de leurs compatriotes à la société française en mettant à leur disposition, en collaboration avec les syndicats français, des permanences qui défendent
leurs droits, des journaux en langue espagnole, ou proposent des cours
de français. Les loisirs sont également un autre moyen d’attirer les nouveaux venus, perdus dans un univers qu’ils connaissent mal. Ceux qui
réussissent le mieux sont les communistes qui organisent régulièrement des fêtes et des bals où l’aspect politique n’est jamais absent.58 Mais
d’autres s’y essaient, tel le Casal de Paris. Les nouveaux venus apprécient,
hors de toute considération politique, l’ambiance récréative et solidaire
qui accompagne leurs premiers pas en France et les soustrait à une pénible solitude.59
Malgré l’indéniable réussite sociale de certaines élites de l’exil, celle-ci
ne leur ouvre pas l’accès aux plus hautes sphères du pouvoir économique,
social, politique ou culturel hexagonal. Au mieux et à titre individuel, ses
membres s’insèrent dans certains réseaux, par exemple maçonniques,
profitent de connivences dans le monde de la politique ou de la culture.
Leur poids se mesure à l’aune de leur influence sur leur communauté et
de la visibilité de celle-ci. De ce point de vue, les situations parisiennes
et toulousaines diffèrent du tout au tout. Dans la capitale, les élites communautaires s’intègrent aux réseaux internationaux de type Pen Club,
que relaie au besoin l’Amicale des Catalans de Paris animée par la bourgeoisie d’origine roussillonnaise. À moins qu’il ne s’agisse, à l’exemple
d’un Roma Planas60 et dans une autre perspective, d’user des ressources
parisiennes comme d’un tremplin vers la Catalogne.
58 Comme en témoigne le succès des bals organisés régulièrement par le PSUC ou le PCE à la
Maison des Métallos. Cf. Entretien Josep Pamiès du 5 juin 2009.
59 Notons néanmoins que la présence des employées de maison qui viennent se divertir au casal
ne fait pas l’unanimité au sein de l’organisation.
60 Issu de la seconde génération, plus exactement de celle qui était arrivée enfant en France, il
prend la tête de la section des jeunes du Casal de Paris. Maître d’œuvre de la Journée du Livre catalan à Paris, il est aussi un ardent partisan de Tarradellas qu’il accompagnera à Barcelone lors de son
retour d’exil.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
29 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Les configurations provinciales procèdent d’autres agencements. À
Toulouse, le casal entretient de bonnes relations avec la municipalité et
participe activement à la vie du Comité toulousain pour l’Espagne, où il
côtoie les partis de gauche et les syndicats.61 La présence d’une forte communauté espagnole réfugiée justifie, par exemple, le succès que rencontre
le film de Frédéric Rossif, Mourir à Madrid dans la capitale languedocienne, comme celui de toutes les manifestations condamnant la répression franquiste. Leur impact témoigne de leur capacité à mobiliser hors
de la communauté exilée, plusieurs générations de Français, y compris
les plus jeunes. Les liens avec les Occitans sont étroits pour tout ce qui a
trait aux manifestations folkloriques et aux cours de sardane. Ainsi, les
Catalans exilés apparaissent-ils mieux insérés dans la vie toulousaine
que leurs compatriotes ne le sont dans la capitale. En 1967, la mesure d’interdiction du centre catalan de Marseille suscitera les protestations de la
municipalité et des associations régionalistes de la cité phocéenne. Bien
que dépourvues de la moindre audience internationale ou nationale, les
associations toulousaine et marseillaise jouissent, en revanche, d’un ancrage local plus solide et profond.
Un gardien et un passeur de mémoire
La communauté catalane exilée veut aussi être un lien entre le passé et
l’avenir. Aussi cultive-t-elle la double mémoire républicaine et catalane.
Cependant, l’exercice procède d’un équilibre délicat entre la fidélité à
une mémoire républicaine, commune à tout l’exil péninsulaire, et celle
de la Catalogne autonome qui inquiète autant ses partenaires espagnols
que la république sœur française. Aussi, chaque fois qu’ils le peuvent, les
dirigeants catalans cherchent-t-ils à montrer publiquement les liens
qui les unissent aux uns et aux autres. Contrairement aux Basques qui
prennent prétexte de leur propre éphéméride pour esquiver la rencontre, les organisations catalanes sont souvent associées aux commé61 Tant La Dépêche du Midi que les rapports de police se font l’écho du rôle du Casal dans toutes
les manifestations de solidarité menées par le Comité Toulousain pour l’Espagne. Cette implication
est corroborée par les comptes rendus de conseil de l’association.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
30 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
morations républicaines du 14 avril auxquelles participent les grands
noms de la politique ou de la culture françaises. Cependant, ils prennent
aussi l’initiative de manifestations spécifiques. La plus spectaculaire et
symbolique est celle organisée devant les monuments aux morts pour
célébrer le 19 juillet. Destinée à rappeler le rôle que joua la Catalogne
dans l’écrasement du coup d’État, elle insiste sur les liens qui l’unissent à
la France depuis la Première Guerre mondiale et l’épisode de la « Légion
des Volontaires Catalans ».
À partir des années 1950, le public des commémorations se raréfie.
Néanmoins, les associations, comme les groupes politiques, ont à cœur
de maintenir le souvenir des hommes et des événements constitutifs
de la double personnalité catalane. Les portraits de Macià et Companys
ornent le plus souvent les murs des casals détenteurs de leurs propres locaux. Leurs bulletins n’oublient jamais, année après année, de célébrer
les grandes dates de son éphéméride, souvent accompagnées d’un petit
rappel d’histoire. Au cœur des programmes culturels, les conférences
ayant pour thème la religion, la défense de la langue et le patrimoine catalan demeurent les sujets de prédilection.
Mais le vivier des conférenciers s’est rétréci62 et le public se lasse de
retrouver toujours les mêmes intervenants, amateurs éclairés dont la
bonne volonté pallie tant bien que mal les lacunes. La constitution au
Casal de Catalunya de Paris, dans les années 1960, d’une « section jeune »
où les nouveaux migrants sont en nombre, bouscule le folklorisme cher
aux dirigeants modérés et politise les rituels commémoratifs et les activités, suscitant les réactions virulentes de leurs aînés.63 Soucieuse de valoriser l’héritage dont elle sera le dépositaire, elle associe à la traditionnelle conférence-débat un spectacle poétique.
Si le maintien de la mémoire et sa diffusion auprès des nouvelles générations reste un des objectifs prioritaire de l’exil, les Catalans ont aussi pour
devoir de préserver une culture sous le joug du centralisme madrilène.
62 À Toulouse on peut toutefois compter sur l’avocat et journaliste Domènech de Bellmunt ou
le juriste Pau Balcells.
63 Entretien avec Josep Sans du 14 février 1993. Aux dires de cet ancien président, dans les années 1950, la direction comme les adhérents manquaient d’esprit d’ouverture et réagissaient négativement à toute introduction d’éléments extérieurs ou de nouveautés.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
31 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
L’exil : conservatoire, incubateur et diffuseur de la culture catalane
Pendant plus d’une décennie, la culture catalane muselée outre Pyrénées
n’a d’expression publique qu’en exil au travers essentiellement des Jeux
Floraux. Relancés en 1941 dans le Nouveau Monde épargné par la guerre,
ils deviennent « la » manifestation du pan-catalanisme,64 l’occasion de
retrouvailles annuelles des communautés catalanes et une tribune exceptionnelle pour les défenseurs de la culture et des libertés nationales.
Jusqu’en 1960, l’Amérique se taille la part du lion avec l’organisation de
13 Jeux sur 20, même si l’Europe et surtout la France les attirent à partir
de 1946. Après 1961, le poids du continent américain décline au profit de
l’Europe — 11 Jeux sur 17. Outre la France et l’Alguer, la liste des pays et
des villes d’accueil — Munich, Lausanne, Tübingen, Genève, Bruxelles,
Zurich, Amsterdam — prend acte de l’extension des migrations catalanes vers de nouvelles zones en Europe. La présence, voire la participation
directe des plus hautes instances de la ville ou du pays d’accueil, ajoute au
prestige de la manifestation.
Avant 1949, aucun auteur catalan de l’intérieur n’est primé. L’asphyxie
de la création sous le carcan franquiste et les obstacles aux sorties hors
du territoire espagnol empêchent la présence de candidats issus du Principat. Après cette date, d’anciens exilés revenus en Espagne, mais familiers des Jeux, commencent à figurer à son palmarès. Lors des Jeux de
Marseille, en 1967, ils représentent les deux tiers des travaux reçus.65
Dans les années 1960, le poids de Catalans de l’intérieur dans les jurys
et les commissions organisatrices infléchit les objectifs des Jeux. Au regard des risques encourus en Espagne, beaucoup souhaitent une atténuation des diatribes antifranquistes. La question est posée, une première fois, aux Jeux de l’Alguer de 1961. La plupart des exilés dénoncent
une trahison de leur esprit. Inquiet pour leur avenir, le délégué du Patro-
64 Il ne s’agit pas ici d’un irrédentisme politique, mais culturel. Les Jeux Floraux veulent valoriser l’identité linguistique et culturelle de tous ceux qui parlent catalan dans le monde et pas seulement des Catalans stricto sensu.
65 ANC (Arxiu Nacional de Catalunya). Fonds PSUC Compte rendu de J. Montoliu sur les Jeux
Floraux de 1967 à Marseille.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
32 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
nat en France66 recherche, de son côté, l’appui financier et logistique de
mécènes barcelonais67 et d’organisations étrangères aux préoccupations
de l’exil. Pour la préparation de ceux de Perpignan, il sollicite, en 1963, le
GREC (Groupe Roussillonnais d’Études Catalanes), partisan de transformer les Jeux en Fête du Gai Savoir. Les représentants historiques de l’exil
se cabrent,68 entrainant derrière eux les responsables politiques. Le Président Tarradellas refuse de participer à la commission d’organisation
et s’en explique auprès du préfet et de l’inspecteur d’Académie.69 La tentative d’Omnium d’affréter un autobus pour les Jeux de Zurich avorte,
faute de participants, mis en garde par les amis de Tarradellas.70
Malgré les dissensions, les Jeux Floraux restent l’une des plus grandes
entreprises diasporiques de l’exil. Mais s’ils ont réussi à préserver la
culture, ils sont rarement en capacité de poursuivre l’œuvre de création
issue de la Renaixença,71 rendue difficile chez les écrivains, privés de leur
public. L’édition de romanciers réfugiés en France est rarissime avant le
renouveau éditorial catalan. Aussi, les auteurs ont-ils le choix entre deux
solutions : revenir en Espagne pour s’immerger dans le milieu littéraire
66 CHCC (Centre d’Història Contemporània de la Ciutat), Dossier Jeux Floraux. Une lettre du 8
novembre 1963 de S. Rubio et F. Arno à M. Guinart et M. Alcantara constate le faible niveau des Jeux
de 1963 en Uruguay et s’interroge sur l’opportunité d’une aide pécuniaire d’Omnium Cultural, qui
la conditionne à un effacement de toute allusion politique.
67 CHCC, Dossier Jeux Floraux. Lettre du 12 juillet 1963 du vice président, M. Alcantara, aux
membres du Patronat installés en Argentine. Les mécènes barcelonais veulent mettre à l’arrière
plan la protestation politique et avancent l’idée d’une sédentarisation des Jeux en Andorre.
68 CHCC, Jeux Floraux (archives Guinart). Lettre du 24 octobre 1963 de Julia Gual à M. Guinart.
Le courrier, très critique à l’égard du délégué des JF en France, rappelle les principes qui régissent
cette manifestation en exil et s’explique sur les réticences que suscite le GREC. « Ma sympathie envers cette organisation n’est pas inconditionnelle. Je ne me sentirais pas capable non plus d’exiger
qu’ils aient la même vision des choses que nous. Pour eux c’est une fête, pour nous c’est quelque chose de plus. »
69 CHCC, Dossier Jeux Floraux (archives Arno). Lettre du 16 juillet 1964 de J. Tarradellas à l’Inspecteur d’Académie des Pyrénées Orientales où il justifie sa démission de la commission d’organisation en accusant les responsables de chercher à rompre l’unité des Catalans.
70 Centre d’Études Catalanes, Archives Omnium. Lettres d’Enric Roig à Ferran Cuito du 19 septembre 1968 et de Ferran Cuito à E. Roig du 22 septembre 1968.
71 Ingrate car souvent lauréate, mais lucide, Mercè Rodoreda qualifie volontiers de « jocfloralesque » les œuvres qu’elle tient en piètre estime. Rappelons qu’en plus d’une récompense monétaire,
les trois principaux prix permettent souvent l’édition in extenso de l’œuvre primée ou la publication
d’extraits dans les revues de l’exil.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
33 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
catalan de l’intérieur ou gagner un prix littéraire assorti d’une publication. Ceux qui ne se résolvent à aucune de ces deux options ou ne sont
pas en mesure de choisir auront le plus grand mal à atteindre le public
catalan, voire resteront à jamais ignorés.
Seule Mercè Rodoreda échappe au sort commun. Bien que contrainte
d’accepter des travaux de couture pour survivre, elle profite des immenses ressources culturelles de la capitale française, lit sans cesse et suit l’actualité intellectuelle et artistique à travers les chroniques des Temps Modernes et de L’Oeil. Sensible aux critiques portées par Jean-Paul Sartre
contre l’écriture « littéraire » — Qu’est-ce que la littérature? —, elle ne renie pas totalement ses maîtres du « noucentisme », mais adopte un style
dépouillé, exempt de tout sentimentalisme qui, combiné à la poétique
du regard, retient l’attention.
Selon Mathilde Bensoussan, « Le style, d’un lyrisme toujours contenu,
nous plonge dans un univers “ magique ” et inquiétant, à l’image de la Catalogne fendue par la guerre72 ».
Un pessimisme définitif imprègne l’œuvre postérieure à la guerre civile. C’est flagrant avec la réécriture d’Aloma, roman primé en 1937 et reconnu ultérieurement par la romancière comme le seul acceptable de
sa production d’avant l’exil. La nouvelle version privilégie le regard du
héros, au détriment de ceux des personnages secondaires ou du narrateur, passés à l’arrière-plan, tandis que le contexte s’efface. Il en résulte
un changement de perspective. À la manière du cinéma, de la littérature
américaine ou du « nouveau roman », la romancière montre plus qu’elle
n’explique.73 Cette sensibilité renvoie au goût de l’auteur pour la peinture.
Elle-même artiste peintre, elle court les galeries et les musées parisiens,
passe des heures au Louvre, visite assidument la galerie Arbor, tenue par
des amis catalans où elle admire ses peintres préférés : Picasso, Miró, Dalí.
Ainsi, l’épreuve de l’exil transforme-t-elle une romancière « provinciale » en un auteur « capable de dominer parfaitement la technique littéraire et au courant de toutes les nouveautés du moment » et permet à
72 Le Monde du 24 septembre 1971 à propos de la traduction française de La place du Diamant.
73 L’analyse des deux Alomas est extraite de l’ouvrage de Carme Arnau, Mercè Rodoreda, l’obra
de postguerra. Exili i escriptura (Barcelone : Fundació Mercè Rodoreda, 2012), 131–152.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
34 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
la Catalogne de s’intégrer à nouveau à la culture européenne comme le
souhaitait l’écrivain : « J’aimerais que cette œuvre soit bien faite, pour
que la Catalogne apparaisse comme un pays d’écrivains notables, d’un
niveau européen74 ».
Au terme d’une décennie d’intense travail d’écriture, elle obtient en
1957 le prix Víctor Català, attribué en Catalogne pour Vint-i-dos contes,
publié l’année suivante. Encouragée par cette première distinction, elle
vise le prix Sant Jordi, plus prestigieux, pour lequel elle concourt avec
La plaça del Diamant. Classée troisième, mais sûre de son talent, elle ne
cache pas sa déception à son éditeur :
Si vous aviez vu comment j’ai encaissé le bide du jury Sant Jordi… J’étais à
ramasser à la petite cuillère. Dire que je l’avais écrit avec un tel plaisir —ne
riez pas!— croyant que je donnais à mon pays un bon roman… et je reçois
une belle claque […] Je me suis résignée en pensant que j’avais affaire à des
incompétents.75
L’échec au prix Sant Jordi n’empêche pas La plaça del Diamant d’être
un très beau succès de librairie. Le roman connait 26 éditions en Catalogne. Quatorze ouvrages de Mercè Rodoreda sont traduits en 33 langues, parfois avec plusieurs éditions. Ces traductions bénéficient, dans
les années 1960, des subventions de l’Institut des Lettres Catalanes, puis
de l’Institut Ramon Llull.76
Si son plus fidèle lectorat réside en Catalogne, les principales réserves
à son égard viennent du milieu littéraire catalan. En 2008, la table ronde
qui réunit des écrivains à la faveur du congrès international consacré à
l’auteure, plusieurs années après sa mort, s’en fait l’écho. Selon Josep Maria Castellet qui l’a fréquentée après son retour en Catalogne :
74 Citée par Maria Barbal, « Mercè Rodoreda vista pels escriptors », in Joaquim Molas, éd.,
Congrés Internacional Mercè Rodoreda: actes, Barcelona, 1–5 d’octubre de 2008 (Barcelone : Fundació Mercè Rodoreda), 103.
75 Lettre de Mercè Rodoreda à son éditeur du 21 juin 1962, citée in Arnau, Mercè Rodoreda…,
18–19.
76 Joaquim Mallafrè, « Les traduccions de l’obra de Mercè Rodoreda » in Molas, éd., Actes del
Congrés internacional Mercè Rodoreda…, 73.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
35 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
C’était une personne très distante, très froide surtout quand elle avait envie
de l’être et qui voulait et savait tenir les gens à distance. Parce qu’elle venait du
monde de la Catalogne d’avant guerre, de la guerre et de l’exil — un très long
exil malgré les quelques incursions à Barcelone —, il était difficile de se lier
d’amitié avec elle, pas tant à cause de l’éloignement ou de la froideur qu’elle
témoignait, mais en raison de sa faible envie d’avoir une vie sociale […] Il est
très difficile d’établir une véritable amitié avec une personne lointaine, qui
venait d’une autre époque, et manifestait un faible intérêt à connaître de nouvelles gens, à chercher à s’insérer dans la société — à plus forte raison dans la
société littéraire qui l’intéressait très peu.77 Il est probable que la romancière se soit sentie décalée et, par la suite,
isolée dans une Catalogne qu’elle ne reconnaît plus, position qu’aggrave
un sentiment trop perceptible de supériorité morale et littéraire vis-à-vis
d’un milieu intellectuel jugé étroit. C’est pourtant en Catalogne qu’elle
rencontre enfin le public qu’elle n’a jamais eu en France, y compris parmi les exilés.
Les modalités de la réussite sont en partie différentes pour les plasticiens et les musiciens. Les plasticiens exilés ne souffrent pas du handicap
de la langue. La Catalogne s’enorgueillit d’avoir été une pépinière d’artistes, dont quelques-uns ont acquis une renommée mondiale, tels Picasso, Miró, Dalí. La plupart épousent la cause républicaine et franchissent
la frontière en 1939. Beaucoup séjournent d’abord dans les camps, dont
une minorité sort très vite sur intervention extérieure. Les artistes libérés n’échappent pas, cependant, au traumatisme du déracinement,78 synonyme de dislocation des réseaux familiers de galeristes, de critiques
d’art et d’acheteurs. Tous sont à reconstruire, en des temps peu propices,
sinon à la création, du moins à la promotion d’œuvres d’inconnus, étrangers de surcroît.
77 Barbal, « Mercè Rodoreda vista pels escriptors », 98.
78 Violeta Izquierdo, « L’art de l’exil républicain espagnol » in José Jornet, coord., Artistes
de l’exil en région toulousaine. République espagnole, Retirada 1939 (Toulouse : Lapilli films, 2002),
41–42.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
36 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
Prenons l’exemple de Clavé. Comme quelques autres confrères, Antoni Clavé,79 né à Barcelone en 1913, contraint de travailler dès 13 ans, a suivi les cours du soir des Beaux Arts. Avant de s’exiler en France, il exerce
plusieurs métiers, notamment celui d’illustrateur d’ouvrages pour enfants et affichiste. Soldat dans l’armée républicaine, il exécute en 1938
un décor de théâtre. Interné l’année suivante au camp de Prats de Mollo,
puis aux Haras de Perpignan, il doit sa libération au peintre Martin Vivés, qui accepte de l’héberger. Après une exposition à Perpignan, il part
pour Paris où il s’exerce à la lithographie et en vit, renouant avec l’illustration d’ouvrages.80 Parallèlement, il expose à la galerie Castelucho,
en compagnie de Martí Bas et Grau Sala. La rencontre avec Picasso, en
1944, est déterminante. Intégré à l’École de Paris, il figure parmi les invités à la grande exposition des peintres espagnols inaugurée à Prague,
en 1946. La même année, il peint les décors des ballets du théâtre des
Champs-Elysées, signe les lithographies des rééditions de La Dame de pique de Pouchkine et de Carmen de Prosper Mérimée, et présente sa première grande exposition personnelle à la Galerie Delpierre de Paris. Lancé dans une carrière internationale, il renonce à la décoration théâtrale
en 1954 pour se consacrer exclusivement à la peinture. L’environnement
parisien stimule sa créativité. Explorateur de techniques et de supports
nouveaux —utilisation d’objets de récupération, papiers et cartons, gravure sur métal —, sa renommée autorise des audaces esthétiques qui
gardent la trace de ses métiers antérieurs. Lauréat de nombreux prix internationaux, habitué des galeries de New York, Tokyo, Tel Aviv, Londres,
Genève, Belgrade, Rome, Milan, l’artiste n’oublie pas ses origines. La galerie Gaspar de Barcelone accueille Clavé une première fois en 1956. En
1960, elle lui consacre une première rétrospective et édite, en collaboration avec la New York Graphic Society, un catalogue que signe Jean Cassou. D’autres expositions suivent en 1970, 1972, 1975 et 1977, indices d’un
indéniable succès.81 La plupart des autres artistes exilés devront attendre
79 Pierre Seghers, Clavé (Barcelone : Edicions Polígrafa, 1972), 350 p.
80 Livres pour enfants, mais aussi Tot l’any de R. Tasis et Lettres d’Espagne de Prosper Mérimée.
81 Ce succès est à relativiser. Contrairement à Tapies et à Miro qui ont leur fondation en Catalogne ou Picasso son musée, l’exilé Clavé n’a aucune structure permanente pour l’accueillir.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
37 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
le retour de la démocratie pour aller enfin à la rencontre du public catalan à la faveur du volontarisme culturel de la Généralité.
Victime de l’idéologie réactionnaire franquiste, la Catalogne peut
continuer à s’inscrire dans les grands courants de l’avant-garde européenne grâce à ces exilés qui sèment ainsi les graines qui lèveront après
le retour de la démocratie. L’exil de France, de composition trop populaire, est plus difficilement un consommateur de la culture de création.
Néanmoins, dans quelques occasions, il se fait le propagateur du renouveau culturel catalan dans et hors de la communauté.
C’est lors des fêtes du livre que s’opère la principale jonction de l’exil
avec les acteurs du renouveau culturel catalan de l’intérieur autour d’un
anti-franquisme partagé. La première manifestation de ce genre se déroule à Toulouse, en 1964, avec les moyens du bord. Fait significatif, les
œuvres d’exilés réalisent de meilleures ventes, au demeurant modestes
au regard de l’assistance mobilisée, que les écrivains de l’intérieur.82 Paris
enchaîne avec d’autres ambitions. Les organisateurs de la 3ème édition
parisienne de la fête du livre catalan tenue en 1969 énoncent les objectifs visés : réaliser l’unité de l’exil catalan sur le modèle de la commission d’organisation composée d’hommes et de femmes venus « de divers
horizons de la pensée politique catalane » en vue de « participer à l’effort de notre peuple pour faire reculer les forces obscurantistes qui le dominent et démontrer la vitalité de la culture catalane que le fascisme n’a
pu abattre.83 » À cette fin, ils se proposent de promouvoir les publications
des maisons d’édition de Catalogne et d’offrir une tribune aux intellectuels de l’intérieur contraints sur place à l’autocensure. Avec la création
82 Butlletí del Casal de Tolosa 20 (juill. 1965). À l’occasion de la journée du livre, la feuille rappelle
les ouvrages en vente. Ceux à caractère historique ou biographique occupent une large place. Côté
romans, on relève les nouvelles publiées par PROA ou les traductions en catalan de romans étrangers. Les anciens exilés sont privilégiés parmi les auteurs de l’intérieur. La grande absente est Mercè Rodoreda. Malgré son succès international, elle n’a jamais enthousiasmé les exilés politiques qui
ne trouvent pas dans son œuvre l’exaltation patriotique qu’ils recherchent. Sur un total de 44 livres
vendus, les biographies de Companys ou de Pablo Casals, ainsi que les grammaires catalanes, ont la
faveur des lecteurs.
83 Archives privées de Jaume Mir. Ce dernier fut le secrétaire de la commission d’organisation
de la Fête du Livre. Ses dossiers couvrent les années 1967–1976. Outre des brochures, les archives
sont constituées des procès-verbaux de réunions et de quelques correspondances.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
38 [9–39]
P. PIGENET · L’EXIL DE FRANCE. UN OPPOSANT NÉCESSAIRE AU FRANQUISME TARDIF
d’un prix Fête du Livre, les organisateurs veulent encourager la parution
d’ouvrages politiques et historiques contre la dictature.
L’autre grande initiative est due au dynamisme du jeune secrétaire de
l’Omnium cultural de Paris, Narcís Bonet. À la faveur de l’intérêt suscité
dans les médias français par les troubles étudiants de 1966 en Catalogne,
il organise un festival Raimon à la Mutualité84 à la préparation duquel il
associe la majorité des associations catalanes de la région parisienne, à
l’exception du Casal local. L’initiative remporte un grand succès. Succès populaire d’abord, avec près de 1 200 places vendues. Succès culturel
et de communication ensuite : à la suite du récital, Raimon est invité à
l’Olympia, après un passage à la télévision à une heure de grande écoute.
Succès commercial enfin, qui rejaillit sur le producteur des disques du
chanteur, les éditions Edigsa.85
En dépit des dissensions et des incompréhensions de part et d’autre de
la frontière, par son nombre, la qualité de son encadrement, sa capacité
de renouvellement malgré les stigmates du temps, l’exil de France a été
un complément indispensable à l’opposition antifranquiste. Longtemps
pourtant, sa composition très — trop — populaire a pu cacher aux militants de la mémoire ce que la démocratie espagnole leur devait.
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
84 Lauréat du festival de la chanson méditerranéenne, Raimon est une figure marquante de la
Nova Cançó catalana qui exprime la contestation du franquisme par toute une génération.
85 Centre d’Études Catalanes de Paris-Sorbonne : bilan OCP d’avril 1966.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
39 [9–39]
Guillermo Díaz-Plaja, director de l’Institut
del Teatre durant el primer franquisme
Enric Gallén
Universitat Pompeu Fabra (Espanya)
orcid.org/0000-0003-1490-5102
Presentació: 30 set. 2015 | Acceptació: 15 oct. 2015 | Publicació: 15 des. 2015
Citació recomanada: Gallén, Enric. Guillermo Díaz-Plaja, director de l’Institut del Teatre
durant el primer franquisme. Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura 3 (2015):
41–119. doi: 10.7238/fit.v0i3.2812.
Resum: Com a partícip del procés de substitució lingüística i literària encarrilat
per les autoritats franquistes en el conjunt de les institucions i plataformes
culturals catalanes, Guillermo Díaz-Plaja es va convertir a partir de 1939 en el
director d’una entitat de preguerra, l’Escola Catalana d’Art Dramàtic, que, reconvertida en Institut del Teatre, va ser recuperada per la Diputació Provincial de Barcelona després de la seva vinculació a la Generalitat republicana.
Des del primer moment, Díaz-Plaja va projectar la seva ambició i empremta
més personals en la gestió del centre. Va aconseguir que l’antiga Escola creada per Adrià Gual es convertís en una Escola Superior d’Art Dramàtic, de característiques semblants a la Real Escuela Superior de Arte Dramático de Madrid. Com a contrapunt a aquest reconeixement professional de la seva gestió,
Díaz-Plaja va mantenir, en canvi, una posició molt tímida en relació amb la
restauració de la catalanitat original del centre. Tampoc el seu projecte més
ambiciós, la creació d’un Teatro de la Ciudad, amb una important i directa
Aquest article s’inscriu en les activitats del TRILCAT, grup de recerca reconegut per l’AGAUR de
la Generalitat de Catalunya, ref. 2014SGR-486. Un primer estat d’aquest text el vaig presentar al seminari La Política Cultural del Primer Franquisme a l’Ajuntament de Barcelona i la Diputació Provincial, organitzat per la Fundació Carles Pi i Sunyer a Barcelona, els dies 10 i 11 de juny de 2010. Vull
agrair de manera especial a Olívia Gassol i Bellet que em facilités una part de la documentació relacionada amb l’Institut del Teatre, dipositada a l’Arxiu General de la Diputació de Barcelona (a partir
d’ara AGDB); a Ana Díaz-Plaja Taboada la consulta de l’Arxiu Díaz-Plaja a la Reial Acadèmia de Bones
Lletres de Barcelona (a partir d’ara RABLB), i a Guillem-Jordi Graells que en llegís l’original i en fes
observacions que han millorat la versió definitiva. També vull agrair l’atenció i les facilitats donades
pel personal del CDMAE de l’Institut del Teatre de Barcelona pel que fa a la consulta dels seus fons.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
41 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
implicació de l’Institut del Teatre, no es va acabar de materialitzar durant el
primer franquisme.
Paraules clau: Guillermo Díaz-Plaja, Adrià Gual, Institut del Teatre, Escola Superior d’Art Dramàtic, teatre català, franquisme, Teatro de la Ciudad
Guillermo Díaz-Plaja, director of the Institut del Teatre during the first
Francoism
Abstract: Guillermo Díaz-Plaja cooperated in the process of substitution of Catalan language and literature accomplished by Franco’s regime in all Catalan
cultural platforms and institutions. In that context, from 1939 Guillermo
Díaz-Plaja became the headmaster of the Escola Catalana d’Art Dramàtic (Catalan School of Dramatic Arts), which was reconverted to the Institut del Teatre, recovered by the Diputació Provincial de Barcelona (Provincial Council
of Barcelona) after being linked to the Catalan autonomous government during the Republic. From the beginning, Díaz-Plaja projected his most personal
ambition in the management of this institution. He achieved that the ancient
school, founded by Adrià Gual, was converted into the Escola Superior d’Art
Dramàtic (School of high education in Dramatic Arts), a similar institution
to the Real Escuela Superior de Arte Dramático (School of high education in
Dramatic Arts) in Madrid. On the other side of this professional recognition
to his management, Díaz-Plaja maintained a feeble position to restore the
Catalan origin of the centre. At the same time, his most ambitious project, to
create a «Teatro de la Ciudad» (Theatre of the City), with an important and direct implication of the Institut del Teatre, was neither materialised during the
first years of Franco’s regime.
Keywords: Guillermo Díaz-Plaja, Adrià Gual, Institut del Teatre, Escola Superior
d’Art Dramàtic, Catalan drama, Franco’s regime, Teatro de la Ciudad
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
42 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
A Carles Batlle, l’amistat del braç
Presentació
Encarar-se a la trajectòria professional de Guillermo Díaz-Plaja significa fer-ho a una de les personalitats inteŀectuals més ambicioses i alhora productives de la cultura catalana del seu temps.1 Com en altres casos
semblants, en la seva carrera es dóna un abans i un després del conflicte
bèŀic i el procés revolucionari viscut a Catalunya. Díaz-Plaja forma part
del grup d’escriptors i inteŀectuals catalans que, poc després de l’ocupació franquista de la ciutat de Barcelona, va coŀaborar en el procés general d’espanyolització endegat sota la fèrula falangista en el conjunt de les
institucions i plataformes culturals catalanes.2
Per tal de contextualitzar el rerefons de la gestió de Díaz-Plaja en la política cultural del primer franquisme, vull assenyalar algunes de les seves actuacions i aportacions al sistema cultural dels anys trenta com a
membre de l’anomenada Generació de 1936, la que ell mateix va titllar
posteriorment de «destruída» o «sacrificada».3 Efectivament, Díaz-Plaja
va desplegar una activitat intensa en diferents àmbits i aspectes de la vida
1 Sobre el grup universitari a què pertany, és imprescindible la consulta de la tesi de Josep M. Balaguer Sancho, Joan Teixidor, representant del «Grup Universitari». Poesia i Crítica (1931–1951) (tesi
doctoral, Universitat Autònoma de Barcelona, 1993). Vegeu també Jordi Amat, «Memoria(s) de la tertulia del Lyon d’Or», Ínsula 738 (juny 2008): 23–25. Sobre Díaz-Plaja en particular, vegeu Ana Díaz-­
Plaja, Elvira Roca-Sastre & Leonor Vela, ed., Bibliografia del Dr. Guillem Díaz-Plaja, Sèries Minor
12 (Barcelona: Reial Acadèmia de Bones Lletres, 2007); José Carlos Mainer, El ensayista bajo la tormenta: Guillermo Díaz-Plaja (1928–1941), La filología en el purgatorio. Los estudios literarios en torno
a 1950 (Barcelona: Crítica, 2003), 17–38; Jordi Amat, «Fer-se franquista», dins El llarg procés. Cultura i política a la Catalunya contemporània (1937–2014), L’Ull de Vidre 55 (Barcelona: Tusquets Editores, 2015), 72–82. Vegeu també Salvador Pániker, «Guillermo Díaz-Plaja», dins Conversaciones en
Madrid (Barcelona: Editorial Kairós, 1969), 205–215, i el web http://www.guillermodiazplaja.com/.
2 Entre altres, vegeu les següents aportacions: Francesc Vilanova, Una burgesia sense ànima. El
franquisme i la tradició catalana (Barcelona: Empúries, 2010); Eulàlia P≤érez Vallverdú, «Les Catalunyes de Destino. Política de Unidad. Depuració, espanyolització i reinterpretació de la història i
de la tradició cultural i literària catalanes» i Ramon Panyella, «L’espanyolització de la vida cultural
catalana en la primera postguerra: La Fiesta de las Letras (1942–1953) de la Asociación de la Prensa
de Barcelona», dins Olívia Gassol Bellet, ed., Postguerra. Reinventant la tradició literària catalana
(Lleida: Punctum, 2013), 85–111 i 153–177, respectivament.
3 Vegeu Memoria de una generación destruida (1930–1936), Colección Fiel Contraste 1 (Barcelona: Editora Delos-Aymà, 1966).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
43 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
cultural catalana dels trenta. Des del punt de vista acadèmic, un cop enllestits els estudis de llicenciatura i doctorat (1930–1931),4 va ser professor
adjunt de la càtedra del Dr. Ángel Valbuena Prat a la Universitat Autònoma, on també va impartir un curs de cinema (1932); va dirigir la Secció
d’Art Dramàtic del Conservatori del Liceu (1933 i 1934);5 va ser professor
de l’Institut-Escola Pi i Margall (1933), i va guanyar la plaça de catedràtic de
literatura espanyola a l’Institut Jaume Balmes (1935). Quant al conjunt
de la seva obra inteŀectual (creació, recerca i divulgació), va contribuir-hi
amb un total de trenta-una aportacions, que assenyalen el seu afany de
projecció en la cultura hispànica amb una aposta personal per la difusió de les literatures catalana i espanyola. De les publicacions en llengua
catalana, paga la pena remarcar-ne quatre llibres: Una cultura del cinema: introducció a una estètica del film (1930); L’avantguardisme a Catalunya i altres notes de crítica (1932); L’evolució del teatre (1934); Cartes de
navegar (1935), basat en el creuer del grup universitari per la Mediterrània (1933);6 un parell d’articles publicats a Estudis Universitaris Catalans (1933) i Revista de Catalunya (1934),7 i dos més a Quaderns de Poe­
sia (1935, 1936).8 Quant a les manifestacions relacionades amb l’estudi
sobre la literatura espanyola, cal destacar la Introducción al estudio del
Romanticismo español, Premio Nacional de Literatura 1935, i l’edició i
4 Vegeu Jordi Rubió i Balaguer, «Guillem Díaz-Plaja», dins Mestres, companys i amics, Biblioteca Abat Oliba 101 (Barcelona: Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 1991), 215–223, i el text del mateix Guillermo Díaz-Plaja, «Rubió i Balaguer», dins Sociología cultural del posfranquismo (Barcelona: Plaza & Janés, 1979), 212–215.
5 «La nueva organización de los estudios de Arte Dramático en el Conservatorio del Liceo»,
La Vanguardia, 16 set. 1933, 5; «La vida cultural. Secció de Declamació del Conservatori del Liceu», La
Veu de Catalunya, 16 set. 1933, 6.
6 Vegeu Francisco Gracia & Josep M. Fullola, El sueño de una generación. El crucero universitario por el Mediterráneo de 1933 (Barcelona: Universitat de Barcelona, 2006).
7 «Una polèmica sobre el català a les darreries del segle xviiii», «Pre-romanticisme i Pre-renaixença», respectivament. Faltaria anotar en aquesta llista les seves coŀaboracions a Hèlix, Mirador i
La Veu de Catalunya. Afegim-hi també les seves contribucions a la premsa barcelonina en llengua
espanyola, concretament a La Noche i El Día Gráfico, en què el 1927 va començar a escriure les seves
primeres impressions sobre teatre. Vegeu Díaz-Plaja, Memoria de una generación, 79–83; Dámaso
Santos, Conversaciones con Guillermo Díaz-Plaja, Sección Cultura, Serie Entrevistas 116 (Madrid:
Novelas y Cuentos, 1972), 77.
8 «Notes sobre la lírica de Lope» (3 oct. 1935): 1–5; «La geografia de les líriques romàniques» (7
febr. 1936): 1–6.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
44 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
estudi sobre Garcilaso y la poesía española (1536–1936) a càrrec de la Universitat de Barcelona, el 1937.
En un altre ordre de coses, Díaz-Plaja va participar en cenacles i tertúlies literàries com ara la del Lyon d’Or,9 plataforma i llavor essencial del
grup d’escriptors catalans que el 1939 es va convertir en la plana major
del nou paradigma de la cultura oficial. En Díaz-Plaja en va oferir el primer indici en un text, «Mi Luys Santa Marina», publicat a Destino i aplegat més tard en el llibre Tiempo fugitivo:
A la nochecita, despuntada de focos, Luys nos esperaba en el viejo Lyon de la
Rambla del Fin. Se sentaba al pie de una vieja armadura rodeada de estandartes. Traía bajo el brazo un libro oloroso a vejez o a tinta fresca. Mostraba unas
viñetas antiguas o repetía un refrán de Quevedo. Hasta la madrugada era el
palique. […] Aquella noche —hace ya muchas (y se han transido de angustias
muchas de ellas)—Loscertales traía el cartelón pintado para el viejo local de
Falange. Luys había hecho grabar sobre las fechas recién nacidas esta frase latina: «Mortui morituros sperant».
—¿Qué significa esto, Luys? —preguntó uno.
—Muy sencillo que los muertos esperan a los que han de morir.10
Com ha assenyalat Jordi Amat, l’article no era gratuït: «A la altura de 1940,
aquel recuerdo le servía a Díaz-Plaja para legitimar, a pesar de su pasado
republicano, la posición egregia que quería ostentar en la nueva sociedad
cultural barcelonesa y española. […] Con sus palabras certificaba que él había estado allí, compartiendo junto a dos falangistas de pro la maduración
de la ideología de la victoria cuando era minoritaria y estaba proscrita».11
9 Entre altres, hi van participar Max Aub, Andrés Manuel Calzada, José Jurado Morales, Juan Ramón Masoliver, Félix Ros, Luys Santa Marina i Xavier de Salas: «De aquella tertulia salía una extraña
revista titulada Azor, en la que se publicaban clásicos olvidados y versos modernos, y que después adquirió una rotunda significación política», Díaz-Plaja, Memoria de una generación, 131. Díaz-­Plaja
va publicar sengles articles a Azor (15 oct. 1932 i 15 març 1933). Vegeu també Amat, «Memoria(s) de
la tertulia del Lyon d’Or». Sobre Azor, vegeu José Carlos Mainer, «Azor (1932–1934): esquema de una
crisis», dins La corona hecha trizas (1930–1960) (Barcelona: PPU, 1989), 103–119.
10 Tiempo fugitivo. Figuras y paisajes de 1940 (Barcelona: Las Ediciones de la Espiga, 1941), 29–30.
11 Amat, «Memoria(s) de la tertulia del Lyon d’Or», 24.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
45 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
En una situació distinta de la d’altres escriptors catalans, afectes a la
nova causa política, que es devien sentir més còmodes en la Barcelona
de finals de gener de 1939, Díaz-Plaja va haver de fer acte de contrició pública en relació amb el seu passat republicà. Ell no havia format part del
Terç de Nostra Senyora de Montserrat, tampoc no havia canviat de bàndol durant el conflicte, ni havia participat en l’ocupació de Barcelona el
26 de gener. Quan va ser mobilitzat, es va incorporar a l’Agrupació d’Artilleria de Costes i posteriorment a la Milícia de Cultura de l’exèrcit republicà.12 Consegüentment, un cop acabada l’ocupació de Barcelona i Catalunya, va patir el corresponent procés de depuració com a professor que
havia estat de la universitat i com a catedràtic d’institut.13 Va aconseguir
la reintegració a la càtedra de segon ensenyament, però no va ser readmès a la universitat barcelonina,14 com li va succeir també al seu mestre
Valbuena Prat.15 Tanmateix, des del primer moment, la seva aproximació
al nou règim polític i cultural es va posar ben de manifest en dissenyar la
12 José Cruset, Guillermo Díaz-Plaja, Grandes Escritores Contemporáneos 33 (Madrid: EPESA,
1970), 41–43; Santos, Conversaciones con Guillermo Díaz-Plaja, 86.
13 «No es necesario que te explique que durante los primeros meses, se pasaron momentos de
terrible amargura, ya que era muy difícil escapar de las reacciones apasionadas de aquel momento,
y no deja de ser sorprendente e irritante que una gran parte de los que en aquellos [sic] me reprochaban mi poco fervor falangista, hoy me echen en cara mi poco fervor liberal. Estas y otras muchas
consecuencias, te explicarán que los hombres de mi situación cronológica e histórica, tengamos
como característica un radical escepticismo en nuestras actitudes políticas.», ibídem, 86–87.
14 «El nomenament d’un catedràtic exigia tenir un expedient impoŀut. Díaz-Plaja no el tenia.
Potser per aquesta raó a començaments del febrer de 1940 el delegat provincial de Información e Investigación de Falange Española va demanar informes sobre ell. Els van redactar el degà de la Facultat
de Filosofa i Lletres de la Universitat de Barcelona, el director de l’Institut Balmes i el president de la
Comisión de Educación Nacional. Els dos primers van ser positius, però el tercer, escrupolosament
documentat, va ser venjatiu i implacable: “Por sus antecedentes y actuación es persona en quien
no debe depositarse confianza en cargo alguno. Se le puede considerar como un ambicioso desmesurado, y de ahí su colaboración con toda clase de regímenes”. Era una sentència definitiva. Potser
mai no ho va tenir tan a prop, però se li havia vist massa el llautó», Amat, «Fer-se franquista», 78.
15 Valbuena Prat va ser depurat i destinat a la Universitat de Múrcia. Díaz-Plaja va convertir el
cas del seu mestre en un correlat objectiu de la seva exclusió de la universitat, a la qual no es va reincorporar fins a 1972 en el marc de l’Escola Universitària d’Alts Estudis Comercials de Barcelona. Vegeu Díaz-Plaja, «Ángel Valbuena Prat», dins Sociología cultural del posfranquismo, 146–149. Sobre
la depuració de Valbuena Prat, vegeu Enrique Serrano Asensio, «Historia y punición», Revista de
Literatura 135 (gen.–juny 2006): 249–259.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
46 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
substitució de l’Institut d’Estudis Catalans (IEC) per un nou organisme,
l’Instituto Español de Estudios Mediterráneos.16
Director interí de l’Institut del Teatre (1939–1941)
Com va accedir Díaz-Plaja a la direcció de l’antiga Escola Catalana d’Art
Dramàtic,17 l’anomenada Institució del Teatre durant la guerra? El mes
16 Remeto a l’estudi detallat d’Olívia Gassol i Bellet, De la utopia mediterrània a la realitat provincial. El projecte cultural de la Diputació de Barcelona durant el primer franquisme, Textos d’Història i Cultura 9 (Barcelona: Fundació Carles Pi i Sunyer, 2011), 13–43, especialment. En aquest sentit,
el lector pot contrastar la interpretació distanciada i crítica que Díaz-Plaja va fer posteriorment dels
«difíciles años cuarenta». Vegeu-ne una mostra: «En el caso que estamos analizando, habría que establecer en la España que “se quedó en casa” por lo menos dos zonas: la de los intelectuales vencedores en torno a los Servicios de Propaganda del Gobierno de Burgos —dirigidos por Dionisio Ridruejo— y los “vencidos” que se proponían, porque era lógico, vital y necesario, continuar existiendo,
aun con la grave mutilación de la expresión en las lenguas no castellanas, que entonces empezaron
a bautizarse con el curioso eufemismo de «vernáculas» […] En el sector de la actividad cultural en la
España posbélica, en efecto, los criterios eran cerradamente nacionalistas y si existieron deseos de
iniciar una convivencia, como anota en sus Casi memorias el ya citado Ridruejo, la verdad es que no
pudieron llevarlos a cabo. Dígase lo que se diga ahora, la impresión que recibíamos era la de que
existía un monopolio cultural de nombres y de temas, y que, aun descontando cortesías en el trato
particular en alguno de los vencedores —como recuerda Laín Entralgo—, es lo cierto que no se nos
presentó entonces ninguna opción realmente favorable a la normalización cultural. […] La obsesión
nacionalista del momento agravaba todavía estos puntos de vista, enturbiándose en un tradicionalismo cultural que se cerraba a cualquier contacto europeo. Se diría que volvíamos a aquella España de Felipe II que se defendía, con un cinturón de castidad intelectual, contra la amenaza de factores disolventes. En relación con este cuadro de valores podríamos recordar la moda de las grandes
figuras de la Contrareforma, y especialmente de Calderón de la Barca, cuyos “autos sacramentales”
fueron puestos en circulación, con representaciones solemnes en las plazas públicas enlazando con
una valoración de su obra que, antes de la guerra por cierto, habían iniciado Ángel Valbuena Prat,
con sus estudios críticos, y Federico García Lorca con sus representaciones calderonianas en Granada. Por lo demás, se establecía una nueva escala de valores de carácter místico, que se apoyaba en
la tradición castellana del Siglo de Oro, y que teñía las figuras de un catolicismo retórico que podía
enlazarse en Europa, con el nombre de Paul Claudel. Don Eugenio d’Ors que, en la etapa anterior a
la guerra, colaboraba en El Debate, servía perfectamente de punto-clave de una filosofía que encontraba su enlace en la militancia política de la Iglesia Española del momento. Y claro está que, dentro
de esta línea, cabía toda la fidelidad reverente y la retórica peculiar de don José María Pemán. Nos
llamaba también la atención, a los “vencidos”, la temática necrofílica en uso que podríamos llamar
de la voluptuosidad necrofílica. El grito de “viva la muerte”, en su feroz contrasentido, aparecía en la
literatura bélica del momento, tristemente confirmada por la realidad de una mitología de los “caídos por Dios y por España”», Díaz-Plaja, Sociología cultural del posfranquismo, 33–36.
17 Sobre l’Institut del Teatre, vegeu Guillem-Jordi Graells, L’Institut del Teatre. 1913–1988. Història gràfica (Barcelona: Institut del Teatre, Diputació de Barcelona, 1990). Vegeu la segona edició
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
47 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
de novembre de 1939, la Comissió Gestora de la Diputació Provincial de
Barcelona el va nomenar director «provisionalmente».18 Al marge de les
consideracions i les decisions estrictament polítiques sobre el seu nomenament, quins mèrits específics podia argüir Díaz-Plaja en relació amb
l’orientació exclusivament teatral del centre? Bàsicament, la direcció de
la secció d’Art Dramàtic del Conservatori del Liceu entre 1933 i 1934, la
publicació d’un llibre —L’evolució del teatre (1934)—, algunes coŀaboracions periodístiques i el seu interès concret pel teatre d’Azorín, emparentat amb la tradició maeterlinckiana, que va motivar un article el
amb l’aportació complementària de Xavier Febrés, Institut del Teatre. Els primers cents anys 1913–
2013 (Barcelona: Diputació de Barcelona, Institut del Teatre, 2015).
18 P. Bohigas Tarragó, Memoria de los cursos 1939–40 a 1942–43 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona, 1944), 8. Anteriorment, el 5 d’octubre de 1939, l’actor Antoni de Gimbernat havia adreçat una carta al diputat ponent de Cultura en aquests termes: «Suplico a V. S. si lo estima en lo que vale en bien del arte, me conceda la Dirección del Instituto Nacional
del Teatro de la Diputación Provincial de Barcelona, que se va a crear o, en todo caso, la Cátedra que
sería la primera en su clase de España de “Tipología humana, aplicada al Teatro”. Acompaño con la
presente instancia un resumen de sugerencias, ampliable con estudios que tengo terminados, referente a la Institución que va a crearse. Dios salve a España y guarde a V. S. muchos años». Vegeu el
«Resumen de mis estudios sobre la orientación del Teatro e Instrucción de los Actores, ampliable en
el momento que se juzgue oportuno», A96/1, Arxiu Administratiu Històric del CDMAE de l’Institut
del Teatre (a partir d’ara AAH). Poc després del nomenament interí de Díaz-Plaja, el 16 de novembre,
la Tenencia de Alcaldía del Distrito I de Barcelona va adreçar una carta a l’«estimado Sr. [José de] Peray», un diputat tradicionalista de la Comissió Gestora de la Diputació de Barcelona: «Le adjunto la
nota del Sr. Gimbernat y le reitero el ruego de que me interesa a mi o a mi compañero de Redacción,
D. José Mª Junyent, vernos con el sr. Riviére [diputat ponent de Cultura], pues al patrocinar al Sr.
Gimbernat estamos seguros que prestamos un señalado favor al arte del teatro, toda vez que es persona de sólidos conocimientos y larga experiencia artística». El 22 de desembre, el nou director de
l’Institut del Teatre, assenyalava: «Vista la precedente instancia, la Dirección que suscribe, en cumplimiento de la orden anterior, tiene el honor de informar manifestando que las sugestiones aportadas por el Sr. Gimbernat tienen efectivamente interés y merecerían que estuvieran en consideración
para una institución de estudios dramáticos de actividades más amplias que las de nuestro Instituto del Teatro y que en el cuadro y dentro de los límites asignados a éste no tienen de momento lugar
apropiado de aplicación». Gimbernat va continuar insistint en la creació d’una càtedra, que la direcció va denegar-li el 6 de febrer de 1940, car «no es aconsejable utilizar los indudables conocimientos del Sr. Gimbernat en forma de lección permanente, sino, en todo caso, en forma de conferencia
o cursillo breve», A96/1, AAH. Sobre el tema, Guillem-Jordi Graells anota el següent: «Al setembre
[1939], el diputat gestor de Cultura, Luis Rivière Manent, visità el local i emprengué les gestions per
a la represa d’activitats, assessorat per Bohigas. En conseqüència calia, primerament, nomenar-ne
un director i, tot i que s’havia ofert per al lloc l’actor i director Antoni de Gimbernat, el 12 de novembre de 1939 en fou designat Guillermo Díaz-Plaja», L’Institut del Teatre…, 85.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
48 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
1931.19 Un currículum de mèrits potser insuficient, però que en aquells
moments el podia afavorir més que a qualsevol altre gestor de la institució teatral, supervivent de l’etapa republicana. Un organisme que va castigar el seu director, Joan Alavedra, amb l’exili, mentre que Adrià Gual,
creador de l’Escola Catalana d’Art Dramàtic i director fins a 1934, acarava
els seus últims anys amb una situació personal d’estricta supervivència.20
Segons Díaz-Plaja:
Adrià Gual podía, en su madura senectud, ser repuesto en la dirección, que
durante la guerra había detentado Joan Alavedra; pero su nombre parecía,
entonces, demasiado vinculado a la etapa «catalanista» de la institución, de
una institución que, en cualquier caso, no podíamos dejar perecer. Pero yo
pertenecía, también, al bando de los vencidos y había que esperar las decisiones de quienes, en aquel momento, asumían el poder. A nadie parecía preocuparle el tema. Hasta que un día me decidí visitar al ponente de cultura de
la Diputación, Luis Rivière, para exponerle la necesidad de salvar un centro
cultural que había prestado importantes servicios. Debí convencerle, porque,
después de oírme, me preguntó sencillamente si yo me veía capaz de poner de
nuevo en marcha el Instituto del Teatro. Acepté y me puse a la tarea.21
19 «Estudio sobre el teatro de Azorín», dins Azorín, Obras Completas: Teatro, II (Madrid, CIAP
Renacimiento, 1931), 7–50.
20 Vegeu Enric Gallén, «Supervivència i mort d’Adrià Gual, un home de teatre (1939–1943)», Els
Marges 100 (primavera 2013): 61–74.
21 «En torno al Teatro», dins Retrato de un escritor (Barcelona: Editorial Pomaire, 1978), 238–239.
Luis Rivière Manén (1897–1980), vinculat a la burgesia barcelonina, havia contactat amb Roberto
Bassas, un dels dirigents falangistes barcelonins de la primera hora. El ponent de Cultura i Belles
Arts de la Comissió Gestora de la Diputació Provincial era cunyat de José Ribas Seva, un dels caps
falangistes catalans més representatius del moment en els àmbits local i estatal. El 5 d’octubre de
1940 Rivière va ser substituït per José Bonet del Río, que va ocupar el càrrec fins al 21 de maig de 1942,
quan Antonio Salas Amat es va convertir en el nou ponent de Cultura i Belles Arts. Posteriorment, el
23 de desembre de 1943, Salas va ser reemplaçat per Diego Ramírez Pastor. Vegeu P. Bohigas Tarragó, Memoria del curso 1943–44 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona,
1944), 5. El 13 d’octubre de 1944, es va modificar la composició de la Comissió Gestora, i José Maluquer Cueto va substituir Ramírez Pastor en la Comissió de Cultura i Belles Arts. P. Bohigas Tarragó, Memoria del curso 1944–45 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona,
1944), 6. El maig de 1945, Maluquer Cueto va cessar com a diputat ponent de Cultura i al seu torn va
ser substituït per Luis de Caralt, i el «20 de septiembre de 1945 fue nombrado para el mismo cargo
don Pedro Abadal Botanch.» Quan el gener de 1946 va ser nomenat un nou president de la Comissió
Gestora, Antonio M. Llopis Galofré, en substitució de Luís Argemí y de Martí, Ramón Forcada RamoFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
49 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
No sé si va anar exactament com ho explica Díaz-Plaja, però el que ara i
ací paga la pena de consignar són els criteris de la seva actuació en els dos
primers anys com a director «interí» de l’Institut del Teatre. La «tarea» de
què parla va estar òbviament condicionada i modelada per les circumstàncies polítiques del moment. Entre els papers de Díaz-Plaja, que formen part del seu arxiu dipositat a la RABLB, es conserven unes fitxes petites escrites en llengua espanyola, datades el mes de novembre de 1939,22
en què exposa les seves línies d’actuació immediata en un organisme que
va passar a dir-se «Instituto del Teatro», un nom ja imposat durant la dictadura de Primo de Rivera entre 1927 i 1930, i que es va recuperar en dependre novament de la Diputació Provincial de Barcelona després dels
anys de vinculació a la Generalitat republicana.
El programa d’intervenció que plantejava Díaz-Plaja en les esmentades fitxes afectava quatre àmbits:
1. Renovación del local: a) aspecto político (1. letreros. 2. nombre de la institución. 3. retratos y banderas). b) organización eficaz (1. sala de profesores
(su necesidad). 2. secretaria. 3. biblioteca. 4. Dirección.)
2.Biblioteca: a) ausencia de autores españoles, b) necesidad de una depuración, c) desorden, d) nueva instalación, e) nombramiento bibliotecarias, f)
selección y especialización, y g) apertura al público.
3.Publicaciones: a) necesidad de las mismas (1. Cuadernos del Instituto. 2.
Ediciones y estudios), b) la función difusora y erudita.
4. Personal. A revisar: Bohigas*, Gual*, Pena*, Mestres*, Genescà*, Batlle*. A
proponer: M. Grau. Carbonell. 2 bibliotecarias. 1 mecanógrafa.23
neda es va convertir en el nou ponent de Cultura, amb José Emilio de Maqua y Sagnier, de suplent.
Pere Bohigas Tarragó, Memoria del curso 1945–46 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación
Provincial de Barcelona. Conservatorio Superior de Barcelona, 1946), 5. Sobre el funcionament de
la Diputació Provincial de Barcelona de la postguerra, vegeu Carme Molinero & Pere Ysàs, «La Diputació de la postguerra 1939–1949» i «De la consolidació del franquisme a la crisi de la Dictadura:
la Diputació de 1949 a 1977», dins Borja de Riquer, dir., Història de la Diputació de Barcelona (1812–
2005), III: 1939–2005 (Barcelona: Diputació de Barcelona, 2007), 9–45 i 47–111, respectivament.
22 Arxiu Díaz-Plaja, Institut del Teatre, RABLB.
23 Joan Batlle va ser readmès com a conserge (10 novembre 1939), càrrec que ja ocupava abans
de 1939. Aquesta situació no es va donar en el cas de Marceŀí Genescà i Oliveras, auxiliar de secretària que s’havia incorporat a files el 19 de juliol de 1937. Vegeu Francesc Foguet i Boreu, «La Institució del Teatre durant la guerra i la revolució (1936–1937)», Revista de Catalunya 199 (oct. 2004): 134.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
50 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
El 12 de novembre de 1939 Díaz-Plaja va ser designat director de l’Institut
del Teatre i el 24 del mateix mes va fer arribar al «diputado ponente de
Cultura», Luis Rivière Manén, un «Proyecto de Presupuesto para 1940»,24
en què manifestava el «deseo de que nuestro Instituto, además de una
escuela de las profesiones relativas a la manifestación teatral, sea un laboratorio de estudios dramáticos que, vigorizando y enalteciendo esta
rama, esencialmente nacional, de la literatura, constituya un elemento
eficaz y fecundo de la cultura patria». Em sembla important destacar la
referència a les despeses extraordinàries (25.000 pessetes per 17.000 de
despeses ordinàries) destinades a la instaŀació de la Biblioteca i del Museu; la reinstaŀació de l’enllumenat i la calefacció en l’edifici de tres plantes del carrer d’Elisabets, número 12, i altres feines de paleta. Quant als
sous del personal, quedava clar que «si bien son iguales a los que regían
en 1936, son asimismo iguales a los de 1930 y aun a los de 1918, pues desde
esta última fecha no han sufrido aumento alguno».
Díaz-Plaja va establir una partida específica per a publicacions «informativas y didácticas», conferències, representacions, cursets, exposicions, recitals i «otros actos educativos», i va abonar la seva soŀicitud en els
termes següents:
Se refieren estas atenciones a unas actividades que reputo de importancia primordial. La simple dotación técnica de las personas que deseen dedicarse a la
profesión de actor o de escenógrafo, constituye, sin duda, una apreciable aportación al arte dramático nacional; pero este tributo, no es el elemento fundamental del teatro que en la nueva España ha de continuar su gloriosa tradición.
Para que esta tradición reviva y continúe con fuerza propia es necesario aclimatar al público a los valores positivos de aquella dramática y aún de todas las
que han alcanzado o alcanzan legítimo prestigio más allá de nuestras fronteras. Para ello es preciso conocer la opinión de los doctos y los eruditos; divulgar,
con la mayor amplitud posible, estas opiniones; y poner de relieve, ante el público, el mérito y las bellezas de las grandes obras del teatro clásico y moderno.
El 12 de desembre de 1939, Concepció Cabestany Nickel va ser nomenada mecanògrafa. Vegeu Bohigas, Memoria de los cursos 1939–40 a 1942–43, 8.
24 Arxiu Díaz-Plaja, Institut del Teatre, RABLB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
51 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
El curs va començar el 8 de gener de 1940 amb els ensenyaments organitzats entorn de dues seccions, Declamació i Escenografia, amb alguns
canvis importants en el claustre docent. Quant al professorat nomenat
per la Generalitat republicana, «dejaron de pertenecer los profesores y
funcionarios del mismo, a excepción del profesor don Enrique Giménez
y el secretario, don P. Bohigas Tarragó, que fueron confirmados en sus
cargos, por haber sido nombrados para los mismos por la Diputación
Provincial en 1913 y 1915, respectivamente».25
Atès que Enric Giménez, professor de Declamació, havia mort el 26 de
maig de 1939, quan Díaz-Plaja va iniciar la reorganització del centre ja no
hi va poder comptar, ni tampoc amb August Barbosa, auxiliar de Giménez, que havia estat depurat;26 en canvi, Josep Mestres Cabanes, deixeble
de Salvador Alarma,27 va ser readmès com a professor d’Escenografia. Les
25 Bohigas, Memoria de los cursos 1939–40 a 1942–43, 8. Segons la Resolució del 10 de febrer de
1940 del jutge instructor, Salvador Viada, Pere Bohigas Tarragó, secretari de la institució, va ser sancionat i suspès de sou i feina durant sis mesos. Oficialment no va recuperar la seva plaça de secretari,
que havia estat coberta interinament per Ramon Picó, fins al mes d’agost d’aquell any. Vegeu A-96/1,
AAH. Díaz-Plaja explica que va voler mantenir «a mi lado, desde el primer momento, Pere B. Tarragó,
que comprendió el espíritu de salvación que me animaba y me sirvió lealmente hasta su muerte», Retrato de un escritor, 238. Bohigas va morir el 7 de juny de 1948 en el transcurs d’un homenatge ofert
per la institució, «que representava un acte de reintegració i de reconeixement després dels anys
obscurs», Oriol Bohigas, «El meu pare durant la guerra i la postguerra», dins Combat d’incerteses.
Dietari de records, Biografies i Memòries 11 (Barcelona: Edicions 62, 1989), 52. Vegeu també Ramón
Picó Capdevila, Memoria del curso 1947–48 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial
de Barcelona. Conservatorio Superior de Barcelona, 1948), 10–11, i A-28, AAH.
26 Va morir el 5 de desembre de 1941. Vegeu Bohigas, Memoria de los cursos 1939–40 a 1942–
43, 17. Antoni de Gimbernat, que va ser nomenat professor auxiliar de Declamació el 28 de febrer
de 1941, va presentar la dimissió el mes d’octubre del mateix any (vegeu ibídem, 16). El 7 d’octubre,
Díaz-­Plaja va fer una proposta de substitució de Gimbernat que no em consta que s’arribés a produir: «D. Emilio Ribas Vela, profesor de Arte, con certificado de estudios superiores de la Universidad de París y de la Escuela de Louvre. Dicho profesor podría percibir la remuneración acordada al
profesor cuya vacante pasaría a ocupar», A-96/2, AAH. El cessament de Gimbernat es va fer efectiu
el 10 de novembre de 1941. Posteriorment, per al curs 1942–1943 es va contractar Bartomeu Olsina
(vegeu Bohigas, Memoria de los cursos 1939–40 a 1942–43, 18). Olsina ja havia estudiat a la institució
durant l’etapa republicana, en què va ser alumne d’August Barbosa com a professor de Declamació.
27 Va morir el 26 de març de 1941. A partir del curs 1942–1943, però amb efectes retrospectius
per al curs 1941–1942, es van crear els premis extraordinaris Enric Giménez i Salvador Alarma, de
declamació i escenografia, respectivament, per als millors alumnes que acabessin els estudis regulars en les dues seccions. A partir de 1949 s’hi va afegir el premi extraordinari Ricard Moragas
per a l’alumnat de la Secció de Dansa. La relació dels premis Enric Giménez va ser la següent durant aquest període: Maria Joana Ribes (1942), Mercedes López Collado (1943), Assumpció Balaguer
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
52 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
dues persones que el nou director va proposar —Marta Grau i Artur Carbonell— van ser acceptades. En el cas de Grau també es tractava d’una readmissió, car procedia del Conservatori del Liceu, d’on havia estat professora de Declamació castellana des de 1933 fins que durant la guerra
va ser traspassada a impartir la mateixa docència a la Institució del Teatre.28 Artur Carbonell, artista i director escènic, provenia del teatre de
cambra més renovador dels anys trenta. Amb el seu grup de Sitges havia
estrenat Orfeu de Cocteau, i amb el Lyceum Club de Barcelona havia dirigit Txèkhov, Strindberg, Pirandello, Lenormand, Shaw o O’Neill, en català.29 Entre els papers dipositats a l’Arxiu Díaz-Plaja es conserven unes
quartilles mecanografiades de caràcter programàtic de Carbonell sobre
la feina que pretenia realitzar com a responsable dels ensenyaments de
Dibuix i Realitzacions Escèniques. Les esmentades quartilles acompa(1944), Aurora Bautista (1945), Francesc Aliot (1946), Teresa Cunillé (1947), desert (1948), Carlos Lucena (1949), Joaquim Nicolau (1950). La relació del premi d’Escenografia va ser la següent: Laureano Higueras (1942), Joan Vilajuana Bertolín (1943), desert (1944), Santiago Brugalla Aurignac (1945),
Emili Berenguer Santisteve (1946), Jaume Font Borràs (1947), desert (1948, 1949), Josep Gual Bernadas (1950). El premi de Dansa va ser atorgat a Aurora Pons (1949). Els cursos 1950–1951 i 1951–1952
no es va concedir cap premi extraordinari.
28 Vegeu Francesc Foguet i Boreu, «La Institució del Teatre», 16. Amb data de 2 de gener de
1940, va soŀicitar la plaça de professora de Declamació, que també va ser reclamada per Antoni Piera. Grau, de quaranta-vuit anys, disposava de «carnet de la FET y de las JONS nº 6499». Un dels avals,
datat l’11 de febrer de 1939, corresponia a Fausto Santa-Olalla Murciano, un «capitán de Infantería
retirado extraordinario, actualmente a las órdenes del Excmo. Sr. Vicepresidente del Gobierno y Ministro de Asuntos Exteriores [que] avala a Doña Marta Grau y Porta, como persona de derechas, de
sentimientos religiosos, y afecta por tanto al Glorioso Movimiento Nacional». Una dada familiar: un
altre Santa-Olalla Murciano estava casat amb Montserrat Grau Porta, germana de l’actriu i professora, i mare alhora de l’actriu Marta Santa-Olalla Grau, que va arribar a ser catedràtica de Dicción
y Lectura expresiva a la Real Escuela Superior de Arte Dramático de Madrid (vegeu A-96/1, AAH).
29 Juan Ramón Masoliver, cap provincial de Propaganda, va certificar el seu aval: «Por lo que
atañe a su ideología puedo decir que le consideré siempre persona de derechas y católica y apartada de la política militante, dedicado por entero a sus actividades artísticas. Me consta igualmente el
trato vejatorio que le dieron los rojos y que su abastecimiento en el período de dominación de éstos
llegó al punto de no querer figurar en exposición de arte alguna. Y sé, también, que cuando el avance
nacional desde Lérida, pasó por el frente a las filas nacionales, a principios de enero del año en curso. Todo lo cual firmo, por ser cierto, en Barcelona a 6 de diciembre 1939. Año de la Victoria», A-96/1,
AAH. Sobre Carbonell, vegeu Isabel Artigas Coll, «Artur Carbonell i Carbonell. Una vida dividida
entre dues passions, el teatre i la pintura», Assaig de Teatre 18–20 (des. 1999): 31–48; Enric Gallén,
«“Teatro del Arte” (1941–1950), de Marta Grau i Artur Carbonell», dins El teatre a la ciutat de Barcelona durant el règim franquista (1939–1975), Monografies de Teatre 19 (Barcelona: Edicions 62/Publicacions de l’Institut del Teatre, 1985), 201–207.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
53 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
nyaven el seu currículum, en què totes les seves produccions en català havien estat degudament traduïdes a l’espanyol. La documentació es completava amb un parell de crítiques elogioses de muntatges seus dels anys
trenta de dos escriptors afectes al nou règim: Félix Ros a La Vanguardia i
Ignacio Agustí a La Veu de Catalunya; en aquest cas, l’article va ser traduït
també a l’espanyol.
El context va condicionar també la redacció del programa de Carbonell, farcit de referències al teatre estranger, de tal manera que, a l’hora de cloure la seva proposta, ho feia de manera significativa en clau
nacional:
He aquí expuesta mi concepción de cual debe ser la norma en un Instituto del
Teatro. El punto final del programa debe ser éste:
No empezar un curso, una temporada, bajo los mejores augurios para, al
cabo de un mes, ir vegetando con sólo el deseo de acabar cuanto antes. Hay
que luchar siempre, con denuedo, sin sentir los desfallecimientos de la gente
de poca fe, en la mitad de su carrera.
Para ello, edifiquemos nuestro edificio sobre los mejores cimientos: Calderón, Cervantes, Lope, Alarcón.30
No hi havia altra volta de full possible. Com tants altres, Carbonell va
passar l’examen d’afecció a la nova situació política. Per aquesta raó, devia triar les crítiques de Ros i Agustí i esmentava la tradició dramàtica
espanyola. Un nou professor, Ramon Picó Capdevila, es va incorporar
com a auxiliar d’Escenografia, i es va contractar Ramona Masvidal com
a bibliotecària en substitució de Joaquim Pena, que ho era de 1932 ençà.31
Encara que ja havia complert seixanta-sis anys, Pena no podia «alegar un
número de años de servicio que le dieran derecho reglamentario a la jubilación a que desde un punto de vista moral resulta tan legítimamente
acreedor». Davant d’aquesta situació, Díaz-Plaja va demanar al ponent
de Cultura un tracte de favor per al «traductor del maestro [Wagner] de
30 Arxiu Díaz-Plaja, Institut del Teatre, RABLB.
31 Va presentar la dimissió el 25 de maig de 1942, i el 25 de setembre d’aquell mateix any Candelària Roig va ser designada com a nova bibliotecària i, posteriorment, va ser inscrita a la plantilla. Vegeu Bohigas, Memoria del curso 1943–44, 6.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
54 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Bayreuth», tot recordant que en plena situació bèŀica i revolucionària,
l’1 de juliol de 1937, Pena havia fet donació a la Institució del Teatre de la
seva biblioteca de més de 10.000 volums, «en su mayor parte dedicados
a temas de literatura y de música dramática y especialmente al teatro de
Wagner».32 La soŀicitud de Díaz-Plaja, acordada amb Felipe Mateu Llopis,
director de la Biblioteca de Catalunya (batejada amb el nom de Central a
partir de 1939), va ser acollida i acceptada per la Comissió Gestora de la
Diputació Provincial.33
En les seves primeres actuacions i gestions com a director, Díaz-Plaja
va saber moure’s i actuar amb diligència i habilitat tàctica,34 en un context en què el seu perfil polític generava suspicàcies en la família política
falangista. En aquest sentit, cal esmentar un incident que ha estat estu32 Amb data del 24 de juliol de 1941, tot fent referència a la seva situació d’«ex-funcionario encargado de la Biblioteca, Archivo y Museo del Instituto del Teatro que sostiene esa Diputación Provincial y actualmente pensionado por la misma en atención a mi delicado estado de salud y a los
servicios prestados (según acuerdo de 19 de enero de 1940)», Joaquim Pena va confirmar el donatiu.
Tanmateix, va exposar una modificació sobre la destinació del seu llegat a la consideració del president de la Comissió Gestora de la Diputació Provincial: «1º.– Que el Instituto del Teatro entregue al
Departamento de Música de la Biblioteca Central todos los libros, partituras, documentos y material iconográfico referentes a materias musicales, en sus diversos aspectos, procedentes de mi colección particular. 2º.– Que continúen en el propio Instituto las restantes obras literarias y el material
no concerniente a la música. 3º.– Que, a pesar de mi especial deseo de que la colección wagneriana
siga formando un conjunto inseparable, pueda desglosarse de ella y conservar en depósito el Instituto del Teatro toda la sección titulada “Escenografía wagneriana” para facilitar su conocimiento y
estudio a los alumnos de las clases de escenografía que se dan en dicho Instituto, mientras subsista
allí esta enseñanza», A-97/22, AAH. En la sessió del 31 d’octubre de 1941, la Comissió Gestora de la Diputació Provincial va acordar la cessió de l’Institut del Teatre a la Biblioteca de Catalunya de tota la
documentació de matèries musicals, i el lliurament de la Biblioteca de Catalunya a l’Institut del Teatre d’«el grupo de obras sobre teatro y literatura dramática que posee». Sobre la situació de Pena durant el període revolucionari, vegeu també Anna Costal & Joaquim Rabasseda, «La tragèdia d’un
wagnerià i la FAI», L’Avenç 359 (jul. 2010): 28.
33 El repartiment i consegüent classificació dels materials assignats per la Biblioteca de Catalunya i l’Institut del Teatre es va realitzar entre els mesos de febrer i març de 1943 (vegeu A-97/22, AAH).
34 Un cop establerta la plantilla bàsica de funcionament de l’entitat, el 4 de novembre de 1940,
Díaz-Plaja va enviar una carta al diputat ponent en què exposava els sous anuals del personal: el director (6.000), el secretari Bohigas (3.000), el professorat —Grau, Carbonell i Mestres (3.600), Picó
(1.800)—, la bibliotecària Masvidal (2.500), la mecanògrafa Cabestany (2.400) i el conserge Batlle
(2.000). Feta la relació, Díaz-Plaja anotava: «Este personal figura en calidad de “servicios prestados”,
a excepción de Don Pedro Bohigas Tarragó que figura “en nómina” por pertenecer a este Instituto
con anterioridad a su actual reorganización. Los sueldos tipo que percibe el personal afecto a este
Instituto del Teatro no han sido modificados desde 1918», A-96/1, AAH.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
55 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
diat per Jordi Amat.35 El 1941 Díaz-Plaja va publicar l’assaig La poesía y el
pensamiento de Ramón de Basterra, un escriptor basc mort el 1928 l’obra
del qual havia estat manllevada per la Falange com a suport del seu discurs ideològic. La recepció crítica va ser molt dura amb el contingut del
llibre. El crític i professor Joaquín de Entrambasaguas36 va deixar en evidència l’oportunisme polític de Díaz-Plaja, però la crítica d’un enigmàtic
G de la revista Escorial, dirigida per Pedro Laín, que feia ironia al principi i al final de la ressenya de la «derramada producción» de Díaz-Plaja, va
ser encara més dura, car no afectava només el contingut sinó també l’estil, perquè «este libro está escrito con la torpeza de quien no escribe en
lengua materna, sino en lengua de extranjería». Per Amat:
Argüir en contra de un escritor mediante esta otra falacia —ya van dos:
¡quién sabe si agnóstico y, por si era poco, catalán!— tampoco era inocente.
Díaz-Plaja había tendido y tendería puentes de diálogo entre escritores de todas las lenguas de España (también de la cultura hispánica, desde Hispanoamérica hasta los sefardíes), pero a la altura de 1941, sólo la pureza ideológica
posibilita la presencia en la vida pública y Díaz-Plaja —«quien profesa diaria35 Jordi AMAT, «Guillermo Díaz-Plaja lee a Ramón de Basterra (1941): Un episodio de la cultu­ra
fascista española», Insula 696 (des. 2004): 11–17, http://www.ub.edu/filhis/documentsweb/becarios/
materiales/jordi/diazplajabasterra.pdf.
36 Joaquín de Entrambasaguas (1904–1995) havia participat en el creuer per la Mediterrània
de 1933. Malgrat el seu pes polític en els primers anys de la postguerra, va assumir interinament la
càtedra d’Historia de la Lengua Castellana a la Facultad de Filosofía y Letras de la Universidad de
Madrid fins que li va ser adjudicada el 1946. Es conserven un parell de cartes adreçades a Díaz-Plaja,
relacionades amb les seves aspiracions acadèmiques. Entrambasaguas apareix com a mediador seu
prop de José Ibáñez Martín, ministre d’Educació: «por fin he conseguido del ministro que te nombre para la cátedra de la Universidad de Barcelona como deseabas y te prometí procurar. Y a pesar
de que varias personas, incluso el Rector [Emilio Jimeno Gil] se oponían. Aunque aún no es público
se me ha dicho como seguro. Así pues paciencia —buena— y discreción —larga— hasta que esté en
el B[oletín] O[ficial].», carta del 7 de desembre de 1939. Dos anys més tard, la pretensió de Díaz-Plaja
s’havia fet fonedissa: «De la cátedra de Barcelona me abstengo de hablar hasta que nos veamos para
que te conste que yo luché por lo que deseaba con todas mis fuerzas como lo sabe [Marqués del] Saltillo [Javier Lasso de la Vega, degà de la Facultad de Filosofía y Letras], quien tampoco no sale de su
asombro», carta del 13 de novembre de 1941, dins Jordi Amat Fusté, Blanca Bravo Cela & Ana Díaz-­
Plaja Taboada, ed., Querido amigo, estimado maestro. Cartas a Guillermo Díaz-Plaja (1929–1984)
(Barcelona: Publicacions i Edicions de la Universitat de Barcelona, 2009), 67 i 87, respectivament.
El 1942 la càtedra en qüestió va ser ocupada pel professor José Mª Castro y Calvo, que procedia de la
Universitat de Saragossa.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
56 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
mente Lengua castellana en una Institución del estado y escribe libros de texto para uso de escolares»— llevaba en los genes la catalanidad.37
Que la crítica li va doldre, n’és mostra la «Carta abierta al Sr. G.», que va
publicar en la seva columna «La saeta en el aire» de Destino, en què va revelar que «Sagitario» era «Guillermo Díaz-Plaja».38
Abans de la convocatòria del concurs oposició per cobrir «en propiedad» la plaça de director de la institució de manera definitiva, Díaz-Plaja
va tirar endavant un parell d’iniciatives amb l’objectiu de regularitzar i
ajustar el perfil professional i docent de l’Institut. En primer lloc, el 1940,
el Conservatori del Liceu i l’Institut del Teatre van decidir coordinar els
graus d’ensenyament de Declamació castellana dels dos centres. El Conservatori admetria en les classes de Declamació els alumnes menors de
catorze anys, i l’Institut acolliria els alumnes de més edat que passarien a
estudiar directament els cursos superiors. En segon lloc, el mes de juliol
de 1941, el Sindicato de Espectáculos de la Central Nacional Sindicalista,
«a instancias de nuestro director»,39 va acordar concedir de manera automàtica, sense el requisit d’un aprenentatge previ, el carnet sindical als
alumnes de l’Institut que haguessin acabat els cursos reglamentaris i obtingut el títol de fi d’estudis.
37 Jordi Amat, «Guillermo Díaz-Plaja lee a Ramón de Basterra…», 16.
38 En el postfranquisme, Díaz-Plaja ho va explicar en aquests termes: «La tabla de valores contemporáneos se ceñía a las figuras que, de alguna manera, habían sido premonitorias de la España
Nacional, que podían simbolizarse en aquel grupo de intelectuales de Bilbao, los de la tertulia de
Pedro Eguilor que, con Ramón de Basterra al frente, Sánchez Mazas, Quadra Salcedo, Lequerica o
Mouriane Michelena, junto a Giménez Caballero, Víctor de la Serna o Eugenio Montes, crearon una
mitología llena de signos romanos e imperiales, que tenían su retórica presencia en la “revista negra” de la Falange, Jerarquía, que se publicaba en Pamplona. Pero aun estos valores se utilizaban de
una forma monopolista y excluyente. Y no puedo dejar de recordar que, cuando movido por mi vocación de crítico, intenté un estudio objetivo de la obra de Ramón de Basterra recibí, desde la revista Escorial, uno de los más brutales e injustos ataques que puedan dirigirse a un escritor —ataque
que apareció además como semianónimo, y en un momento en que me era imposible toda réplica.
La obsesión nacionalista del momento agravaba todavía estos puntos de vista, enturbiándose en un
tradicionalismo cultural que se cerraba a cualquier contacto europeo. Se diría que volvíamos a aquella España de Felipe II que se defendía, con un cinturón de castidad intelectual, contra la amenaza
de factores disolventes», Díaz-Plaja, «Difíciles años cuarenta», dins Sociología cultural del posfranquismo, 34–35.
39 Bohigas, Memoria de los cursos 1939–40 a 1942–43, 15.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
57 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
La convocatòria del concurs oposició a la direcció de l’Institut del
Teatre (1941)
Segons un acord de la Comissió Gestora de la Diputació Provincial del
28 de març de 1941, es va decidir proveir les places de director de l’Institut Psicotècnic, la Residència d’Estudiants i l’Institut del Teatre. De
manera preceptiva, els candidats havien de reunir, entre altres, les següents condicions: «ser ciudadano español»; «acreditar la más absoluta adhesión al Glorioso Movimiento Nacional»; «certificado del registro
central de penados y rebeldes que acredite no haber sufrido condena ni
estar decla­rado en rebeldía»; «certificado de adhesión al Glorioso Movimiento Nacional expedido por la Delegación Provincial de Información
e Investigación de FET y de las JONS. O bien por alguna Autoridad o dos
avales de suficiente garantía; o carnet de militante en dicha Organización del Movimiento». En el cas de l’Institut del Teatre es van considerar, a més, uns «méritos especiales para establecer preferencias entre los
concursantes»:
a) Ser militante de FET y de las JONS.
b) Poseer una destacada personalidad artística públicamente reconocida.
c) Haber sido distinguido con premios o menciones honoríficas durante el
ejercicio profesional.
d)Haber sido profesor de conservatorio o entidad análoga relacionados con
el teatro.
e) Poseer un título académico.
I afegia:
7ª.– En el caso de igualdad de méritos entre los concursantes el Tribunal podrá someterlos a una doble prueba consistente en la redacción de una memoria descriptiva de la reorganización del Instituto y en la explicación de una
lección de la especialidad teatral que escoja el concursante.40
40 Q-569/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
58 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
La convocatòria pública del concurs41 va aparèixer al Boletín Oficial del
Estado el 23 de maig,42 però al cap d’uns quants dies es van haver de corregir dos errors que afectaven les bases 3a i 9a, que van quedar redactades,
finalment, en els termes següents:
3ª.– El Tribunal o Jurado que ha de fallar el presente concurso-oposición y elevar la propuesta de nombramiento correspondiente estará integrado por un
Presidente, que será el Iltre. Sr Diputado Ponente de Cultura, Don Fernando
Valls y Taberner, Director de la Escuela de Bibliotecarias y Académico de la
Real Academia de Bellas Letras; Don Luis Masriera, miembro de la Real Academia de Bellas Artes de San Jorge; un representante de la Sociedad de Autores y un representante del Sindicato Teatral. Actuará de Secretario el Jefe de la
Sección de Cultura de esta Diputación Provincial.
9ª.– Los admitidos a la oposición abonarán en concepto de derechos la cantidad de 25 pesetas, una vez declarados útiles.43
Els candidats
El 4 de juliol de 1941 va tenir lloc la primera reunió amb l’assistència de
José Bonet del Río, diputat ponent de Cultura de la Diputació Provincial
de Barcelona; Fernando Valls Taberner, com a director de l’Escola de
Biblio­tecàries i membre també de la Reial Acadèmia de Bones Lletres
de Barcelona; Luís Masriera, com a representant de la Reial Acadèmia de
Belles Arts de Sant Jordi i alhora de la Sociedad de Autores; Lope F. Martínez de Ribera, com a representant del Sindicato del Espectáculo de la
Central Nacional Sindicalista (CNS), i Joaquín Gorgot, cap de la Secció de
Cultura, que va fer de secretari.
41 Vegeu l’annex 1.
42 BOE 143, 23 maig 1941, 2094–2095.
43 BOE 162, 11 juny 1941, 2394. S’hi observa un error: Valls Taberner era acadèmic de la Reial Acadèmia de Bones Lletres [Buenas Letras] i no de «Bellas Artes». En la base tercera, se substituïa el nom
d’Artur Masriera pel de Luis Masriera, i en la base novena, la quantitat de 23 pessetes es canviava per
la de 25 pessetes (vegeu Q-571, AGDB).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
59 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
El tribunal va haver d’examinar les instàncies i la documentació presentades pels candidats següents: Ramón Amat Artigas, Guillermo Díaz-­
Plaja, Joaquín Vidal Nunell, Antonio de Gimbernat, Fernando Lope de
Castro y Fernández de Alvarado, Juan Porta Sarret, José Mª Junyent Quintana i Valentín Moragas Roger.
Els vuit candidats a la plaça de director de l’Institut del Teatre responien a perfils molt distints, segons es desprèn del resum de la documentació que van presentar.44 Passem llista. Ramón Amat Artigas era llicenciat
en Filosofia amb data del 13 de març de 1938, segons el certificat de The Superior Regular de la Misión de Bombay. Havia treballat com a professor i
com a prefecte d’Internat, Disciplina i Esports al St Mary’s High School de
Bombay. Com a mèrits personals, aportava la seva activitat docent al Real
Colegio-Monasterio de Nuestra Señora de Veruela (província de Saragossa) i al Castello de Bollengo (Aosta) durant cinc anys. Afegia també que
«bajo la dirección de los P.P. de la Compañía de Jesús enseñó Literaturas española y catalana durante el curso escolar 1935–1936 y Psicología y Pedagogía en el Colegio de Preparación Universitaria de Cambridge (Bombay)».
Amat, que presentava «un resguardo para recoger el carnet de Falange
Española Tradicionalista y de las JONS», no aportava cap mena d’aval.45
L’expedient de Díaz-Plaja era el més complet de tots els candidats i el
que hi contribuïa amb més documentació tant en relació amb els «méritos personales»46 com amb els «méritos especiales». Quant als títols, esmentava el de catedràtic numerari de Literatura «por oposición directa»
a l’Institut Balmes, i els de «Doctor en Filosofía y Letras, sección de Letras,
Licenciado en la misma Facultad, Maestro Nacional y Bachiller». Presentava els avals de Luys Santa Marina i Juan Ramón Masoliver,47 tres certificats —el del Conservatori del Liceu, signat per Fernando Valls Taberner,48
44 «Resumen de la documentación presentada por los señores que a continuación se expresan:
Nº 1.– Don Ramón Amat Artigas. Nº 2.– Don Guillermo Diaz Plaja. Nº 3.– Don Joaquín Vidal Nunell.
4ª.– Don Antonio de Gimbernat Ballvé. 5º.– Don Fernando Lope de Castro y Fernández de Alvarado.
6º.– Don Juan Porta Sarret. 7º.– Don José María Junyent Quintana. Nº 8.– Valentín Moragas Roger»,
Q-569/48, AGDB.
45 Ibídem.
46 Vegeu l’annex 2.
47 Vegeu els annexos 3 i 4.
48 Vegeu l’annex 5.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
60 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
el d’Amadeo Posat Laverriere, secretari de l’Institut Jaume Balmes, i el de
Jorge Vila Fradera, cap del Departament de Premsa, Propaganda i Relacions del Districte Universitari de Catalunya i Balears—, i un «resumen de
la labor realizada, como actual Director en el Instituto del Teatro y Documento acreditativo del aumento de matrícula durante su gestión». En
l’apartat dels mèrits personals, el redactor del resum destacava el següent:
Posee una destacada personalidad. Su obra literaria abarca unos treinta volúmenes, una gran parte de los cuales tratan de historia y crítica teatral. Ha obtenido constantemente premios y calificaciones extraordinarias, notaremos
las principales: Primer Premio Nacional de Literatura (1935), Premio Extraordinario de Filosofía y Letras. Premio Rivadeneyra. Premio Único para la
Crítica Teatral. Ha dirigido durante dos años el Instituto del Teatro de la Diputación Provincial, además ha sido Director, durante los cursos 1933–34, de
la Sección Dramática del Conservatorio del Liceo, es asesor literario de las
falanges teatrales del Sindicato Español Universitario. (Es Militante de FET y
de las JONS).49
Vidal Nunell (1881–1965)50 va presentar una Memoria-Proyecto de reorganización del Instituto del Teatro de la Excma. Diputación Provincial de
Barcelona, que no he localitzat en la documentació conservada a l’Arxiu
General de la Diputació de Barcelona.51 Els mèrits personals que aŀegava
49 Ibídem. Les dades de matrícula reportades eren les següents: en el curs 1934–1935 es van matricular 12 alumnes a Declamació i 27 a Escenografia. En el curs 1935–1936, 19 alumnes es van matricular a Declamació i 33 a Escenografia. En el primer curs de postguerra es van matricular 29 a Declamació i 46 a Escenografia, i en el curs 1940–1941, 53 alumnes van triar Declamació i 31 Escenografia,
segons les dades certificades per P. Bohigas Tarragó, secretari del centre. Com a contrapunt, al final
del període que analitzo en aquest article, en el curs 1951–1952 es van matricular 52 alumnes a Decla­
mació, 24 a Escenografia i 63 a Dansa. Ramón Picó Capdevila, Memoria del curso 1951–52 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona. Escuela Superior de Arte Dramático,
1952), 6.
50 El 1940, Vidal Nunell havia presentat una instància perquè el nomenessin «profesor de canto
de este Instituto del Teatro», que va ser desestimada per Díaz-Plaja el 4 de setembre en els següents
termes: «Esta Dirección hace constar que las enseñanzas de teatro lírico y musical se hallan desglosadas de este Instituto, no habiendo por tanto posibilidad de acceder a lo que se solicita», A-96/1, AAH.
51 La presentació d’una memòria no era un requisit previ, només es preveia com a mecanisme
per al cas d’empat entre els candidats, la qual cosa no es va arribar a produir en aquest cas. Vegeu
supra nota 40.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
61 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Vidal Nunell eren importants, però no s’ajustaven gens al perfil docent
específic de l’Institut del Teatre: president de la Federación Española de
Maestros Directores de Orquesta y Pianistas, i professor de cant i de solfeig al Conservatori de Música de Barcelona.52 Assenyalava també la seva
condició de president de la Comisión Gestora del Montepío de Maestros
Directores Concertadores de Barcelona, segons la còpia d’un ofici del Ministerio de Organización y Acción Sindical del 5 de juny de 1939, i aportava, a més: a) una altra còpia d’un ofici del «Sindicato Nº XX. Sección Teatro, Sub-Sección de Maestros Directores de Orquesta, nombrándole en 1º
de junio de 1939 asesor de la Secretaría, en ausencia de su titular»; b) un
ofici de la Junta Directiva de l’«Asociación Musical de Barcelona, nombrándole en 3 de julio de 1908, Director del Orfeón», i c) un número de la
Gaceta Musical «con un artículo de “Historial del Teatro Lírico Práctico
Nacional”».53
El director i actor Gimbernat (1875–1951), que s’havia postulat com a
director l’octubre de 1939,54 anotava la seva condició de batxiller i aportava dos avals. En relació amb els seus mèrits personals, aŀegava la seva
condició de «publicista», de membre de la Sociedad de Autores, de director de «la Escuela de Declamación del Círculo Artístico de Barcelona, el
2 de marzo de 1935» i de «llevar treinta años de profesional, actuando en
los teatros y Coliseos de más responsabilidad de España: Teatro Español y
Comedia de Madrid y el Poliorama, Romea y Novedades de Barcelona».55
Quant a Lope de Castro y Fernández de Alvarado, llicenciat en Dret, aportava un certificat del Coŀegi d’Advocats de Barcelona, en què s’assenyalava «haber sido depurado sin sanción», una relació «de vicisitudes personales sufridas en período rojo», i una còpia del «carnet de la FET y de las
52 Vidal Nunell era conegut també com a creador del Teatre Líric Pràctic, l’objectiu del qual era
aconseguir que els alumnes que es dedicaven a l’estudi de l’art líric fessin pràctiques escèniques per
adquirir una millor desimboltura en els seus moviments. Durant la dictadura de Primo de Rivera
li va ser atorgada la Medalla del Treball. Vegeu l’entrada a la Viquipèdia, https://ca.wikipedia.org/
wiki/Joaquim_Vidal_Nunell (consultat el 16 d’octubre de 2015). Quant al Conservatori de Música
de Barcelona, vegeu Xosé Aviñoa, Cent anys de Conservatori (Barcelona: Ajuntament de Barcelona,
1986).
53 Q-569/48, AGDB.
54 Vegeu supra notes 19 i 27. Gimbernat havia presentat la dimissió com a professor auxiliar l’octubre de 1941.
55 Q-569/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
62 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
JONS». No aportava, en canvi, cap tipus de documentació relacionada
amb les activitats i els ensenyaments que s’impartien a l’Institut del Teatre.
Porta Sarret es presentava com a «practicante de Medicina y Cirugía,
Secretario Judicial y de Ayuntamiento, Diplomado en Filosofía y en Ciencias político-sociales por la Universidad de Bélgica», amb carnet de periodista «expedido por el Ministerio de la Gobernación», i una còpia del
carnet de militant de FET y de las JONS. Aportava un «programa de clases
nocturnas gratuitas de la Obra Nacional Educación y Descanso, en el que
consta que tiene a su cargo las asignaturas de Declamación, Literatura y
Periodismo». En l’apartat dels seus mèrits personals, destacava el càrrec
de «Delegado Provincial del Departamento de la Obra Nacional “Educación y Descanso” desde la fundación hasta la anulación del Departamento», haver estat professor «de Declamación y Literatura en la Escuela Nocturna de Bellas Artes de la Obra Nacional Educación y Descanso»,
i haver «cultivado la enseñanza del canto» sense més especificació. Feia
gala de la seva «personalidad artística» reconeguda públicament per músics, poetes i editors, sense cap explicitació, i d’haver obtingut «premios
literarios en los Juegos Florales Tradicionalistas celebrados en el Palacio
de la Música en 1928».56
Junyent (1901–1982), llicenciat en Dret, feia constar la seva condició
de «Juez Municipal Suplente del Juzgado nº 6 de Barcelona» i una còpia
del seu nomenament com a secretari provincial d’«Educación Nacional, de FET y de las JONS». En l’apartat dels mèrits personals, s’anotava
el següent:
Que a parte de sus actividades políticas desempeña el cargo de redactor de
plantilla y crítico teatral de El Correo Catalán desde el año 1925 y aduce como
hecho probatorio de su competencia, en disciplinas teatrales, la conferencia
que pronunció en la Asociación de Santo Tomás de Aquino en diciembre de
1940, sobre el tema «Los temas religiosos en el Teatro Clásico Español». Durante la larga etapa en que viene ejerciendo de crítico teatral, se ha visto hon-
56 En relació amb la posició que va adoptar durant la Dictadura de Primo de Rivera es pot consultar el seu opuscle Dictadura? No. Regeneración: folleto histórico, filosófico, descriptivo del momento actual (Barcelona: Publicaciones Mir y Jorba, 1923).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
63 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
rado con gran número de comunicaciones en las cuales figuran las firmas de
Benavente, Linares Rivas, los hermanos Quintero, Marquina, Pemán, Góngora, etc., y como consecuencia de su incesante batallar en la prensa, en la tribuna y por todos los medios a su alcance, por España y por la Religión, sufrió encarnizada persecución durante la ominosa época anarco-separatista, siendo
juzgado por el Tribunal Popular nº 4, tras seis meses de cautiverio en la Torre
de la Muerte de la Bonanova, Cheva [sic] de San Elias y calabozos de Jefatura
y Palacio de Justicia.57
Quant a Moragas Roger (1902–1970), un llicenciat en Dret que exercia la
crítica teatral al Diario de Barcelona i era també autor teatral, no consta
que hagués aportat cap mena de documentació.58
Director «en propiedad» de l’Institut del Teatre
El tribunal no va trigar gaire a prendre una decisió sobre el concurs, segons consta en l’acta de la reunió celebrada el 4 de juliol en el palau de «la
Excma. Diputación Provincial de Barcelona»:
Previo un cambio de impresiones, acordose por los reunidos proceder por
eliminación, es decir, excluir a aquellos concursantes que, ya por falta evidente de méritos, ya por no haber presentado la oportuna documentación,
no existía la menor duda respecto a sus aptitudes y condiciones requeridas
para ocupar en propiedad, quedando para examen y estudio los concursantes señores Don José Mª Junyent y Don Guillermo Díaz Plaja.
El Tribunal después de examinar con detención los documentos acompañados por ambos concursantes y los méritos alegados por los mismos,
acuerda, por unanimidad, elevar a la Comisión Gestora de la Diputación Pro-
57 Q-569/48, AGDB.
58 Era autor de La culpable (1935), La jaula (1940), Mañana, el amor (1941) i Gastos secretos
(1942). Va escriure també amb Lluís Elias Romeu: de 5 a 9 (1957), que Joan Capri va estrenar al Teatre
Romea. Un any abans de la convocatòria del concurs, el 30 de maig de 1940 va ser convidat a fer una
conferència a l’Institut del Teatre sobre «Los niños y el teatro».
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
64 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
vincial la propuesta de nombramiento de Director del Instituto del Teatro al
concursante Don Guillermo Díaz Plaja.59
Com el lector ha pogut copsar, les bases específiques del concurs oposició s’havien fixat d’una manera molt favorable a la candidatura de Díaz-­
Plaja. Entre els altres concursants, n’hi havia que no aportaven cap mena
de documentació relacionada amb el món teatral (Amat, Lope de Castro y
Fernández Alvarado); el candidat Vidal Nunell hi contribuïa amb un perfil docent de l’àmbit musical i una activitat paraprofessional relacionada
amb l’òpera. Els altres candidats avalaven algun tipus de vincle amb el teatre, en l’àmbit docent (Porta Sarret), en el de la interpretació i la direcció
(Gimbernat), o en el de la crítica i l’autoria dramàtica (Junyent i Moragas).
Altrament, Díaz-Plaja reunia amb escreix els «méritos especiales» expressats en les bases del concurs, i feia a més dos anys que dirigia interinament l’antiga Escola Catalana d’Art Dramàtic. Com reconeixia
ell mateix en la soŀicitud signada l’1 de juny de 1941 per participar en el
concurs oposició, estava en «posesión de todas las condiciones previstas
para tomar parte en él, y, al mismo tiempo, […] posee de manera evidente
y extraordinaria la totalidad de los méritos especiales que en las bases del
concurso se anuncian».60
En la documentació que es conserva s’hi compten, com ja he assenyalat més amunt, dos avals i tres certificats. Els avals, d’un caràcter polític
innegable, corresponents a Juan Ramón Masoliver i Luys Santa Marina,
duien les dates del 6 i el 14 d’octubre de 1939 respectivament. Aportava
també el certificat signat el 14 de juliol de 1939 per Fernando Valls y Taberner, president del tribunal, que l’havia incorporat a la direcció de la
59 Q-569/48, AGDB. En l’acord del 8 de juliol que el delegat ponent de Cultura va elevar a la
Comissió Gestora de la Diputació, es feia referència «al haber anual de nueve mil pesetas (9.000)»,
una quantitat que va ser revocada per l’interventor de l’organisme provincial: «toda vez que el presupuesto vigente, en la subpartida I del anexo nº XIV correspondiente a los gastos de personal del
expresado Instituto del Teatro fija para las funciones de Director el haber anual de 6.000 pesetas,
y siendo las consignaciones del presupuesto provincial obligatoriamente limitativas, y teniendo
además en cuenta que las disposiciones vigentes preceptúan que no ha de efectuarse, en el actual
ejercicio, ampliación en los servicios, con arreglo a aquella consignación debió formularse la convocatoria el concurso correspondiente». Posteriorment, el 5 de juny de 1942, consta que li va ser assignada la retribució de 9.000 pessetes anuals (vegeu Q-571, AGDB).
60 Ibídem. Els destacats són seus.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
65 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Secció de Declamació del Conservatori del Liceu el 1933. El certificat del
secretari de l’Institut Jaume Balmes, datat el 26 de maig de 1941, manifestava que Díaz-Plaja «reincorporado al ejercicio de su cátedra inmediatamente después de la entrada de las tropas nacionales, ha sido definitivamente confirmado en su cargo, previos los obligados trámites de las
correspondientes Comisiones depuradoras, hallándose por lo tanto en
la plenitud de sus derechos civiles y profesionales». El darrer aval, datat
el 30 de juny de 1941, era signat per Jorge Vila Fradera, cap del Departament de Premsa, Propaganda i Relacions del Districte universitari de Catalunya i Balears, amb el vistiplau d’Andrés Rodríguez Villa, cap del Districte Universitari de Catalunya i Balears:
Desde el comienzo de la actuación de estas falanges de teatro universitario
de nuestra organización, D. Guillermo Díaz-Plaja no sólo nos ha prestado su
incondicional ayuda y consejo, si no que, además, ha tomado parte muy activa en nuestras tareas. Ha presentado a nuestros camaradas en numerosas representaciones llevadas a cabo en Barcelona y otras poblaciones desde que la
citada Sección de Teatro Español Universitario inició su labor en octubre de
1939, dirigiendo la palabra al público para subrayar el esfuerzo que nuestra
obra representaba; ha facilitado en todo momento cuantos elementos han estado a su alcance para resolver los naturales problemas de organización; en
suma: ha puesto todo su entusiasmo falangista y todos sus conocimientos técnicos y literarios al servicio de este aspecto de la labor del Sindicato Español
Universitario, vanguardia cultural de nuestro Movimiento.
Teniendo noticia, por la prensa, de que por prescripción reglamentaria va
a ser provista la plaza de Director del Instituto del Teatro de esa Excma. Diputación Provincial, mediante Concurso-oposición; este Departamento, de manera espontánea, se ha sentido en el deber de informarle de la complacencia
y gratitud del mismo por la labor desarrollada por D. Guillermo Díaz-Plaja
con referencia a este aspecto de nuestras actividades artístico-teatrales.
Por Dios, por España y su Revolución Nacionalsindicalista.61
61 Ibídem. Sobre el TEU, vegeu Manuel Aznar Soler, «El teatro universitario en Barcelona durante el franquismo (1939–1975)», dins Luciano García Lorenzo, ed., Aproximación al teatro español universitario (TEU), Anejos de Revista de Literatura 46 (Madrid: CSIC, 1999).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
66 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Era tal vegada la cirereta que li faltava per captar la família falangista i el
món teatral, a més de proporcionar-li un vincle circumstancial amb la
universitat. Certament, l’únic contrincant amb pes pròpiament polític
amb què s’enfrontava Díaz-Plaja en el concurs era J. Mª Junyent Quintana,62 fill de Miquel Junyent Rovira, un dels caps de la Comunió Tradicionalista i director d’El Correo Catalán durant trenta anys, que havia mort
poc abans que anessin a trobar-lo a casa seva en l’inici de la revolució de
juliol de 1936.63 Una germana seva, Montserrat Junyent Quintana, estava
casada amb Joan B. Roca Caball,64 que, procedent del camp tradicionalista, havia estat un dels fundadors d’Unió Democràtica de Catalunya (1931)
i s’havia exiliat a França a finals de 1936, d’on va tornar el 1940. En els primers anys quaranta, Junyent Quintana encarnava públicament l’ideari
tradicionalista en matèria cultural, als antípodes de les posicions del sector falangista.
Un cop designat Díaz-Plaja com a director de l’Institut del Teatre, es
va produir un incident amb Junyent que revela, si més no, certa rivalitat
personal i política entre ells dos. Arran d’una adaptació teatral de Madame Butterfly de Puccini, i interpretada per Maria Joana Ribes, una alumna de l’Institut del Teatre, Junyent va publicar una ressenya en què qüestionava la implicació de l’Institut en l’organització del muntatge:
El sábado por la noche se representó en el Teatro Studium la adaptación teatral de la obra de Puccini, Madame Butterfly, comedia que nunca lograron
poner a flote discretas compañías por la pobreza literaria de su diálogo y la
ramplonería de sus situaciones dramáticas. De ahí que nos sorprendiera el
que María Juana Ribes protagonizara la tontaina «Mariposa» que se cae de
62 Segons Joan M. Thomàs: «També es trobava a prop de FET, el fill de Miquel Junyent, José María Junyent Quintana, Cap de FET de Piera (d’on era la seva família) i jutge municipal per designació.
Junyent fou dels assistents al funeral del “Día de los mártires de la Tradición”», Falange, Guerra Civil,
Franquisme. FET y de las JONS de Barcelona en els primers anys del franquisme, Biblioteca Abat Oliba
116 (Barcelona: Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 1992), 369.
63 «Una muchedumbre entró en casa del principal carlista catalán, Miguel Junyent, que moría
de un ataque cardíaco antes de ser fusilado, mientras que el antiguo diputado Casimiro Sangenís
fue ejecutado tras un simulacro de proceso», Martin Blinkhorn, Carlismo y contrarevolución en
España 1931–1939, Temas Hispánicos 54 (Barcelona: Editorial Crítica, 1979), 361.
64 Vegeu la biografia de Ferran Camps & Joaquim Monclús, Joan Baptista Roca i Caball (1898–
1976). Impulsor de la pau civil (Barcelona: Proa, 1998).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
67 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
cursi y nos extrañara aun más —y con pena lo confesamos— que el Instituto
del Teatro —organismo oficial de la Excma. Diputación— apoyara y sellara
con su cuño la propaganda de la predicha representación, no por lo que tiene
de mala la comedia, sino por el hecho de que se consignara en los programas
con todas sus letras y los apellidos de dos insolventes escritores, uno de ellos
el máximo blasfemo de la Soli anarquista durante la guerra española. Creíamos —en verdad— que firmas de tal jaez no asomarían nunca más por los
impresos de la España liberada. La interpretación y la puesta en escena no
pasó de discreta.65
Un apunt necessari: la representació va tenir un caràcter únic.66
L’enrabia­da de Díaz-Plaja va ser colossal i fa pensar que l’incident no devia ser casual, sinó més aviat una topada més de les que es devien produir
entre el personal afecte a les distintes famílies polítiques del règim en els
primers anys de la seva implantació.67 L’endemà mateix de l’article de Junyent, Díaz-Plaja va enviar una carta flamejant al president de la Asocia­
ción de la Prensa en què feia referència a la «derrota» de Junyent en el
concurs oposició. Segons explica, la mateixa Diputació de Barcelona «ha
dado cuenta ya a la autoridad gubernativa de este asunto y ella decidirá
la sanción que debe imponerse a quien olvidando su condición de servidor de una causa de disciplina y unificación se permite tan insólitas manifestaciones». I concloïa:
Pero hay un aspecto fundamental de esta cuestión que afecta a su honorabilidad y de rechazo a la mía lo que estimo urgente poner en su conocimeinto.
65 «Studium. Madame Butterfly», El Correo Catalán, 25 nov. 1941: 5.
66 «En el Studium. Mañana, a las diez de la noche, se celebrará en el Teatro Studium (Bailén, 72)
un selecto festival de arte, en el cual se representará la leyenda japonesa, en tres actos, Madame Butterfly, por María Juana Ribas», La Vanguardia Española, 22 nov. 1941, 7.
67 Segons Joan M. Thomàs: «Així, després d’uns anys de marginació del “staff ” de la FET —el
1939 i el 1940—, quan el 1941, el governador civil i cap provincial del Movimiento Antonio F. de Correa Veglison obrí les portes de la direcció falangista a alguns carlins, aquests acceptaren càrrecs. Els
mateixos, en bona part, serien els que coŀaborarien en l’operació carlococtavista el 1943», «El carlisme a Barcelona, el 1939», dins El carlisme com a conflicte (Barcelona: Columna, 1996), 310. Vegeu
també del mateix Thomàs, «Falangistes i carlins catalans a la “zona nacional” durant la Guerra Civil
(1936–1939)», Recerques 31 (1995): 7–18.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
68 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
1º.– Que el Sr. Junyent ha procedido con una mala fé indigna de un periodista honrado atribuyendo al Instituto del Teatro de la Excma. Diputación
Provincial el patrocinio de una representación teatral absolutamente desligada de las tareas de este Instituto. Ni los programas ni los anuncios han hecho constar la menor intervención del Instituto en la aludida representación,
que de haber existido hubiera sido subrayada en dicha propaganda.
2º.– Que es posible que algún alumno del Instituto del Teatro haya solicitado y obtenido el membrete del mismo con la única finalidad de facilitar la
publicación de las gacetillas anunciadoras de dicha representación, como se
viene haciendo en cuantos elementos jóvenes desean llevar a cabo sus anhelos de dedicación al teatro; bien entendido que ello no implica naturalmente
patrocinio alguno ni literario ni político, teniendo en cuenta sobre todo que
la aprobación de los programas desde este último punto de vista corre a cargo exclusivamente de la Jefatura de Propaganda.
3º.– Que el Sr. Junyent ha llevado su bajeza hasta el extremo de involucrar
una institución oficial al rencor que siente hacía mi por el sencillo hecho de
haber sido derrotado en el concurso oposición para la dirección del Instituto
del Teatro cuando tuvo la audaz idea de enfrentar su personalidad con la que
muchos años de estudio, la publicación de 30 libros y la obtención de triunfos académicos me ha procurado. Como periodista español protesto de que
este Sr. pueda continuar firmando sus rencorosos abruptos.
En espera de una rectificación de justicia y de una decisión que deje a salvo
mi honorabilidad queda de Vd., atento s. s.68
68 Q-444/130, AGDB. Posteriorment, Maria-Joana Ribas, premi extraordinari Enric Giménez
de declamació (curs 1941–1942), va rebre un homenatge el 16 de febrer de 1945 al FAD (Foment de
les Arts Decoratives) amb un Comitè d’Honor presidit per l’actor Enric Borràs i constituït per José
Bonet del Río (President del Círculo Artístico), José Mª Castro Calvo (degà de la Facultat de Filosofia i Lletres), G. Díaz-Plaja, Adrià Gual de Sojo (FAD), Luis Monreal (comisario de Defensa del Patrimonio Artístico de la Región de Levante), José Pardo i Jaime Palencia «por la Vicesecretaría de Educación Popular (Delegación Provincial de Barcelona)», Diego Ramírez Pastor (diputat provincial i
president de l’Asociación de la Prensa de Barcelona), Santiago Rodoreda («Artista-Dibujante») i Luys
Santa Marina (president de l’Ateneu Barcelonès). L’escriptor Tomàs Roig i Llop feia les funcions de
secretari. L’acte, presentat per Díaz-Plaja, va constar d’un recital de poesies a càrrec de Maria-Joana
Ribas i de la participació d’altres exalumnes de l’Institut del Teatre: Assumpció Balaguer, Montserrat
Casas, Bartomeu Olsina i Lluís Tarrau. Com a colofó, Maria-Joana Ribas i Enric Borràs van oferir un
diàleg d’El alcalde de Zalamea. Vegeu Arxiu Díaz-Plaja, Institut del Teatre, RABLB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
69 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
No em consta que la «sanción» que Díaz-Plaja demanava per a Junyent
fos duta a terme, si més no d’una manera pública i oficial.69
Activitats i manifestacions realitzades fins al curs 1944–1945
Les inauguracions de curs, les conferències i els tallers endegats pels
alumnes constaten el tacticisme polític seguit per Díaz-Plaja durant
aquesta etapa.70 Si es fa el seguiment de les activitats recopilades pel secretari, P. Bohigas Tarragó, es pot copsar perfectament. Comencem per
les inauguracions de curs, en què s’observa un cert eclecticisme en relació amb la tria dels conferenciants i els temes exposats. Com a norma, el
nou director va convidar persones clarament identificades amb la situació política per raons d’amistat, de deute, també de reconeixement o interès cultural o artístic. Repassem-les: José Bonet del Río —«Evolución de
la escenografía a la escenificación» (1939–1940)—; Joaquín de Entrambasaguas —«La valoración nacional del teatro español» (1940–1941)—; Jacinto Benavente —«Edipo, Hamlet y Segismundo» (1941–1942)—, que va
ser l’excepció de la norma perquè després d’estrenar Aves y pájaros a Barcelona va ser redimit pel govern de la seva posició «republicana» durant
la guerra;71 el falangista i acadèmic Eugenio Montes —«Teatro y sociedad» (1942–1943)—, i el seu mestre Eugenio d’Ors —«La virgen en Elche
y el Diablo en Lucerna» (1943–1944). El mateix Díaz-Plaja va ser l’encarregat de la lliçó inaugural del curs 1944–1945 sobre «Geografía e historia
del mito de Don Juan», un discurs farcit de referències erudites sobre la
incidència del mite en una sèrie de tradicions literàries, sobretot l’espa-
69 Uns quants anys més tard, el 30 de gener de 1947, Junyent va ser convidat a fer una conferència sobre «La crítica teatral en su doble aspecto ético y crítico», dins P. Bohigas Tarragó, Memoria
del curso 1946–1947 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona. Conservatorio Superior de Barcelona, 1947), 8.
70 En els primers anys va fer difusió de la institució en la premsa espanyola i estrangera del moment. Vegeu l’entrevista de F. S. I., «Una institución ejemplar. El Instituto del Teatro de Barcelona»,
Arriba, 5 juny 1943, 5, i Carlo Tamberlani, «L’Istituto del Teatro di Barcelona. Il teatro spagnuolo e la
formazione dei seuoi attori», Giornale dello Spettacolo xvi (30 juny 1943): 3, dipositats a l’Arxiu Díaz-­
Plaja, RABLB. Es pot consultar també l’article «Das Theaterinstitut in Barcelona», Ibero-Amerikanische Rundschau (9 nov. 1942): 129–132 (A-70/5, AAH).
71 Vegeu Enric Gallén, El teatre a la ciutat de Barcelona…, 82–86.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
70 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
nyola, en què apareixien unes línies dedicades a la llegenda del Comte
Arnau segons la versió de Joan Maragall i amb citacions en català.72
Paraŀelament, es van dictar algunes conferències sobre teatre alemany i teatre italià entre 1940 i 1944, i una sobre teatre francès (1944–
1945). Es van impartir també conferències a càrrec d’escriptors, periodistes i professionals diversos de la cultura catalana i espanyola d’aquell
temps: curs 1940 (Lluís Masriera, Josep F. Ràfols, Valentí Moragas Roger),
curs 1940–1941 (Joaquín Montaner, Ángel Valbuena, F. Pérez-Dolz, Luis
G. Manegat), curs 1941–1942 (Ángel Zúñiga, Eduardo Marquina, Eugenio Frutos, Huberto Pérez de la Ossa), curs 1942–1943 (Dámaso Alonso,
Paco Mel­gares, Joan Givanel Mas, Adela Carbone, Luciano de Taxonera,
Josep Mes­­tres Cabanes), curs 1943–1944 (Bartomeu Olsina, Enric Guitart,
Gerardo Diego, Ramon Planas) i curs 1944–1945 (Cayetano Luca de Tena,
Lola Membrives).
En l’àmbit de les representacions i activitats pedagògiques dels alumnes es van realitzar tallers amb escenes o fragments del teatre romàntic
espanyol; la trilogia Lo invisible d’Azorín (1940) i La reja dels germans
Quintero; el teatre del Segle d’Or; En Flandes se ha puesto el sol (1940–
1941) i altres textos de Marquina (1941–1942); El alcalde de Zalamea amb
Enric Borràs al Teatre Barcelona (11–2–1943); obres clàssiques espanyoles sobre Nadal (1943–1944) i, especialment, la representació d’El gran
Teatro del Mundo en el marc del Congreso Eucarístico Diocesano;73 escenes de Lope, Benavente, Tamayo y Baus (1944–1945). De manera excep­
cional, per commemorar les exposicions barcelonines de 1888 i 1929,
es va oferir al Teatre Barcelona la representació d’un acte de Batalla de
reines, de Frederic Soler, premi Fastenrath de la Real Academia Española
de la Lengua, que s’havia representat davant de la Regent Maria Cristina
72 «Es extraño que nadie haya reparado en el precedente que representa la antigua leyenda de El
Comte Arnau, poetizada por Juan Maragall. […] Como coincidencia última, cuando al final del ciclo
poemático surge, como una redención del atormentado héroe, es una sublimación del ideal femenino la que produce el milagro: Lo que la mort tanca i captiva, | sols per la vida és deslliurat: | basta una
noia amb la veu viva | per redimir la humanitat.», Geografía e historia del mito de Don Juan: discurso
pronunciado por el Director del Instituto del Teatro Dr. D. Guillermo Díaz-Plaja en el acto inaugural
del curso 1944–1945, Discursos 1 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona. Conservatorio Superior de Declamación y Danza y Escuela de Escenografía, 1945), 17–18.
73 «El Gran Teatro del Mundo», dins Bohigas, Memoria del curso 1943–44, 9.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
71 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
el 1888. Per a la funció celebrada el 13 de maig de 1945, es va utilitzar la
traducció espanyola de Melcior de Palau. Com a compensació menor, el
27 de maig els alumnes van representar, en el marc de l’Institut, algunes
escenes de Don Joan, una obra inèdita de Gual, en una mena d’homenatge pòstum i privat.
En l’àmbit de les ressenyes necrològiques sobre personatges de la vida
teatral catalana, la manca generalitzada de referències explícites i detallades als vincles de la majoria dels desapareguts amb el teatre català són
a l’ordre del dia. En faig la relació: els vinculats a la institució com Enric Giménez (1939), Salvador Alarma (1941), August Barbosa (1941), Adrià
Gual74 i Joaquim Pena; l’actor i director Alexandre Nolla (1943); els crítics
Emili Tintorer i Manuel Rodríguez Codolá; l’escenògraf Joan Morales;
els escriptors Lluís Millà, D. Coromines Prats, i l’actor Joaquim Vinyes
(1944–1945).
Creació del Conservatori Superior de Música i Declamació de
Barcelona (1944)
Segons el decret del Ministerio de Educación Nacional, datat el 26 de gener de 1944, es creava el Conservatori Superior de Música i Declamació
de Barcelona, constituït pel Conservatori del Liceu, l’Escola Municipal de
Música i l’Institut del Teatre, tot fusionant les tres institucions oficials
d’ensenyament artístic de Barcelona en una sola entitat.75 En certa manera, culminava una de les preocupacions i desitjos de Díaz-Plaja, com
revela la carta i l’informe adjunt76 que va trametre a Juan de Contreras y
74 Ibídem, 10.
75 Vegeu l’annex 6.
76 L’Informe sobre el Instituto del Teatro de la Excma. Diputación Provincial de Barcelona, de
dos fulls i escaig d’extensió, tractava de la «Finalidad y alcance de la Institución», «Situación, instalación», «Tradición», «Personal», «Estudios que se realizan», «Finalidad práctica», «Prestigio de la institución» i «Necesidades del Estado con respecto a Barcelona». D’aquest darrer epígraf paga la pena
transcriure’n el seu contingut: «Como se ve por las notas anteriores, el Instituto del Teatro llena completamente y sobrepasa en muchos aspectos la misión que el Estado asigna a los conservatorios de
Declamación y posee y goza de la gran consideración de los medios intelectuales y políticos. Téngase
en cuenta que a pesar de la importancia cuantitativa y cualitativa que Barcelona tiene, el Estado no
ha creado allí ningún conservatorio oficial y es evidente que la Diputación Provincial de Barcelona
con tenacidad y entusiasmo dignos de toda loa ha superado esta deficiencia. Teniendo en cuenta, sin
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
72 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
López de Ayala, marqués de Lozoya, director general de Bellas Artes, el 29
de setembre de 1942:
Por noticias que circulan con insistencia por aquí parece próxima la reordenación de los Conservatorios de Declamación que dependen de la Dirección General de Bellas Artes; dicha reorganización iría acompañada lógicamente de la creación de dichos servicios docentes en Barcelona y en cuantas
partes se creyese necesario. Con ello culmina una tarea personal —la de V.—
que sólo plácemes entusiastas merece de cuanto nos interesamos por estas
cuestiones.
Pero es un imperioso deber mío recordarle en este momento la existencia
de nuestro Instituto del Teatro, que V [paraula iŀegible] visitándolo en uno de
sus viajes a Barcelona. El Instituto del Teatro cuenta veintisiete años de existencia; su espléndida vitalidad pueden atestiguarla las cifras últimas de Secretaria: Ochenta y seis inscripciones de ingreso. El Instituto del Teatro ha sido
reincorporado —después de liberarse Barcelona— al sano espíritu nacional.
El Instituto del Teatro es, como verá en el folleto adjunto, algo más amplio
que un Conservatorio de Declamación, contiene un conservatorio de escenografía, una biblioteca especializada abierta al público y un museo y archivo
teatral.
embargo, el proceso de coordinación de este servicio que la Dirección General está empezando a llevar a cabo nosotros creemos que el Instituto del Teatro, por lo menos en su sección de Declamación,
podría integrarse en la sección general de organismos estatales dedicados a la enseñanza de Declamación. Pero por otra parte si se tiene en cuenta la novedad y la vitalidad de sus procedimientos
docentes la amplitud de sus secciones y la complicidad de sus servicios no es aconsejable proceder
con un criterio meramente uniformista que corriere el peligro de comprometer la vida espiritual
de este centro. Pero por otra parte tampoco es aconsejable en manera alguna que el Estado pueda de
algún modo prescindir de este Instituto, lleno de prestigio y de realizaciones prácticas para crear un
organismo similar al que se concediese únicamente el favor del Estado y que plantease los consabidos problemas de rivalidad, competencia y en último término dispersión de esfuerzos. La solución
podría ser análoga a la que el Estado ha adoptado con respecto a la Junta de Museos de Barcelona
organismo surgido de las instituciones locales y sostenido por ellas. El Estado delega su representación en el Director del Instituto, aprueba las orientaciones generales de su organización, conce­
de validez oficial a sus estudios análogos, a la de los conservatorios y finalmente subven­cio­na con
una cantidad que siempre sería menor que el presupuesto habitual de instalación y mantenimiento de un conservatorio. De este modo quedaría salvado el prestigio del Estado, coordinados y dotados de sentido nacional unos servicios ya existentes, resuelto favorablemente por el Estado el
problema económico que estos organismos planteen y por otra parte quedaría salvada una institución digna de toda clase de estímulos y de respetos». Arxiu Díaz-Plaja, Institut del Teatre, RABLB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
73 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Aquí todos estamos seguros de que el Estado reconocerá nuestra existencia.
No hay, por nuestra parte, resquemor alguno hacia lo estatal; por el contrario,
nos complacería vivamente asumir en Barcelona la tarea que el Estado asigna
a los conservatorios de las demás ciudades españolas. En realidad el contacto existe ya: el Teatro Escuela Lope de Rueda acaba de fundarse sobre la pauta
de nuestro Instituto, del que la Diputación de Barcelona se siente verdaderamente orgullosa.
Las fórmulas no serían difíciles de hallar. Bastaría, por ejemplo —como se
hizo con los museos en el caso de Javier de Salas— con considerar la Dirección del Instituto como Delegado del Estado para el cumplimiento de la misión que llevan a término los Conservatorios. Con ello, incluso, se facilitaba el
problema económico pues el Estado en vez de correr con los gastos totales de
instalación y nóminas podría limitarse a una subvención para mejora de los
servicios en el momento en que se le asignaba categoría nacional.
En suma, querido Marqués, nosotros estamos convencidos de que V. hallará la fórmula justa. Y en el ínterin me es grato reiterarme de V. muy atto, s.s.
q.e. s.m.77
L’esmentat decret assegurava el manteniment de la personalitat singular
dels tres organismes.78 En el cas de l’Institut, els ensenyaments de Declamació van ser adaptats «al general de los Conservatorios del Estado» i es
complementaven amb els de Dansa, amb un canvi significatiu en el pla
77 Arxiu Díaz-Plaja, Institut del Teatre, RABLB. La còpia de la carta mecanografiada presenta alguns fragments iŀegibles. Sobre la Junta de Museus, vegeu Luisa Sala i Tubert, La Junta de Museus
i les exposicions de belles arts durant la postguerra, Textos d’Història i Cultura 7 (Barcelona: Fundació Carles Pi i Sunyer, 2010). Vegeu també Eulàlia Pérez Vallverdú, La política cultural municipal
de l’etapa de l’alcalde Miquel Mateu i Pla (1939–1945). Aspectes generals, Textos d’Història i Cultura 8
(Barcelona: Fundació Carles Pi i Sunyer, 2010).
78 Vegeu l’annex 4. Per Graells: «La principal conseqüència d’aquesta creació fou que l’Institut
hagué d’adaptar el seu pla d’ensenyament al d’altres conservatoris de l’Estat —fet que suposà, per fi,
la creació de la Secció de dansa, deu anys després del primer intent— i alhora que es reconegués oficialment la validesa dels estudis i els títols, en una homologació que fou l’única en més de quaranta
anys i que, tot i la seva insuficiència, ha estat la base sobre la qual ha recolzat l’oficialitat i el rang dels
ensenyaments de l’Institut fins als nostres dies. Es tractava d’un esdeveniment essencial en la història del centre, però la fórmula ambigua adoptada i la múltiple dependència institucional —el Ministeri a nivell acadèmic, i la Diputació, l’Ajuntament i un Patronat com a suport real, administratiu
i pressupostari— motivaren que el nou Conservatori no fos, en realitat, més que una denominació
genèrica, sense existència efectiva més enllà de la tramitació burocràtica», L’Institut del Teatre…, 87.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
74 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
d’estudis.79 Proposat per la Diputació Provincial de Barcelona i el Ministerio de Educación Nacional, Díaz-Plaja, que havia desplegat una intensa activitat per aconseguir la creació del conservatori entre 1942 i 1944,80
va ser nomenat secretari de la Junta del Conservatori (15 d’abril de 1944),
mentre que Alfonso Sala Argemí, que va ser nomenat president de la
Mancomunitat de Catalunya pel dictador Primo de Rivera el setembre
de 1923, es va convertir en el delegat de l’Estat.81 Amb el decret, els ensenyaments de Declamació i Dansa «tienen el carácter oficial para toda España, así como los títulos acreditativos de las mismas».82
Una resolució posterior de la Dirección General de Bellas Artes (12 de
juliol de 1946) va autoritzar que el Conservatori Superior de Barcelona
concedís als alumnes que acabessin els estudis diplomes de capacitació
sem­blants als que atorgava el Real Conservatorio de Madrid, i un de­­cret
del Ministeri una setmana després «donava entrada en el Consell Rec­
tor del Conservatori a les corporacions responsables dels centres que l’integraven».83 Al cap de dos anys i mig, «el [25 de] febrer de 1949, una dis­
posició ministerial oficialitzava la situació de fet referent a la validesa de
títol per a l’obtenció del carnet sindical que fins aleshores s’aplicava per la
decisió de la CNS gestionada per Díaz-Plaja».84
79 Segons l’Acord de la Comissió Gestora (6 oct. 1944), mitjançant un concurs restringit al professorat existent a l’Institut del Teatre, es van proveir les càtedres de Declamació Pràctica (Marta
Grau), Escenografia (Josep Mestres Cabanes), Dibuix i Realitzacions Escèniques (Artur Carbonell),
Indumentària i Arts Sumptuàries (Ramon Picó), Dansa (Joan Magrinyà), Auxiliar de Dicció i Lectura
Expressiva (Bartomeu Olsina) i Auxiliar d’Acompanyant de Dansa (Concepció Pujol). El 18 de gener
de 1945 es va crear per a Miquel Xirgu, germà de l’actriu, amb caràcter eventual, la càtedra de Caracterització Escènica, un «cargo que había quedado sin proveer en el concurso antes referido», Pere
Bohigas Tarragó, Memoria del curso 1944–45 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona. Conservatorio Superior de Barcelona, 1945), 8–9. Com a ajudants de les classes de
Dansa es van nomenar Filomena Feliu i María Blanco Estévez. Vegeu també Guillem-Jordi Graells,
L’Institut del Teatre…, 89–91.
80 Vegeu les memòries corresponents de l’entitat, especialment la del curs 1943–44.
81 Per motius de salut, Alfonso Sala Argemí (1863–1945) va dimitir, i Arturo Sedó Guixard (1881–
1965) va assumir la delegació l’Estat l’1 de març de 1944. Cinc anys més tard, a partir del 24 de maig de
1949, Sedó va començar a demanar de manera reiterada per raons d’edat i de salut la seva substitució, que no li va ser acceptada fins al 1956. Vegeu els documents de dimissió dins el Fons Artur Sedó i
Guixard, ms. 2160/1-7.6, Biblioteca de Catalunya.
82 Vegeu supra nota 75.
83 Graells, L’Institut del Teatre…, 87.
84 Ibídem.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
75 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Activitats i manifestacions realitzades a partir del curs 1945–1946
Les conseqüències del desenllaç de la Segona Guerra Mundial van generar una nova situació política, que va afectar l’organització de les institucions docents i culturals de titularitat pública. Díaz-Plaja va procurar
adequar-s’hi i servir-se’n des del punt de vista institucional i personal. A
partir del curs 1945–1946, un cop estabilitzada la plantilla bàsica de professors de l’Institut,85 els discursos d’inauguració de curs van anar a càrrec dels responsables de les càtedres de manera rotatòria.86
Si s’analitza aquesta etapa fins als primers cinquanta, un dels canvis
significatius afecta la represa de les publicacions de la institució, discretament iniciada amb l’edició del discurs d’inauguració del curs 1944–
194587 i poc abans amb l’opuscle Esquema de Historia del Teatro (1944),
tots dos obra de Díaz-Plaja.88 L’Esquema, que encetava la «tercera sèrie»
dedicada als estudis, era una traducció de L’evolució del teatre, que havia
constituït deu anys enrere el número 103 de la Coŀecció Popular Barcino,89 revisada i adaptada quant als continguts al nou context polític i
85 Arran de ser «requerida para otras actividades la ayudante de las clases de Danza, señorita
María Blanco Estévez», va ser substituïda a «primeros de 1946» per María Gómez de Ávila (ibídem,
6). Posteriorment, el 6 d’octubre de 1948, Maria de Ávila hi va renunciar i va ser substituïda per Roser Contreras. En l’ordre de les defuncions, cal anotar la de Luis Calvo López, que va ser director de
la institució durant l’anomenat Bienni Negre (entre el 17 de desembre de 1934 i el setembre de 1935),
i la del crític i escriptor Lope F. Martínez de Ribera. Vegeu Bohigas, Memoria del curso 1946–47, 11.
86 G. Díaz-plaja, Geografía e historia del mito de Don Juan (curs 1944–1945); J. Mestres Cabanes, El angulo maestro de la escenografía (1945–1946); Marta Grau, Importancia y técnica de la Declamación (1946–1947); A. Carbonell, Orientaciones de la escena europea contemporánea (1947–
1948); J. Magrinyà, Valores pedagógicos de la Danza (1948–1949); G. Díaz-PLAJA, Lo que ha sido y
podría ser el Teatro de la Ciudad (1949–1950). En els dos últims cursos acadèmics d’aquesta etapa la
rotació va donar pas a conferenciants convidats, aliens a la institució, com José Mª Pemán, Nuestro
teatro, caso español (1950–1951), i A.G. Bragaglia, Escenografía y escenotecnia (1951–1952).
87 Vegeu supra nota 72.
88 El número 2 de la coŀecció Estudios va anar a càrrec de Ramón Picó Capdevila, que va publicar Resumen de Historia de la Indumentaria (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona, 1945).
89 Díaz-Plaja hi constava com a «Director de la Secció d’Art Dramàtic del Conservatori del Liceu». Com a resultat de la seva vinculació amb el Conservatori del Liceu, el 1939 va decidir publicar
les tres conferències sobre temes de la història del teatre —«El personaje inexistente», «El protagonista y su criado», «Acción y Escenografía»—, que havia dictat els dies 3, 8 i 17 de novembre de 1932,
respectivament, un any abans d’assumir la direcció de la secció. Vegeu «El teatro y sus personajes»,
dins La ventana de papel (ensayos sobre el fenómeno literario), Colección de Ensayistas Españolas 1,
(Barcelona: Editorial Apolo, 1939), 91–115. Posteriorment, les va tornar a editar sense modificacions,
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
76 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
amb més relleu del teatre espanyol. El llibret contenia un capítol final
que ja no era dedicat a «El teatre romàntic i el contemporani», sinó estrictament a «El siglo xix», en què destacava, per aquest ordre, Victor
Hugo, Richard Wagner i «El teatro romántico en España», amb una petita referència a La conjuración de Venecia de Martínez de la Rosa; Don Álvaro o la fuerza del sino del Duque de Rivas; El trovador de García Gutiérrez, i Los amantes de Teruel de Hartzenbusch i Zorrilla, amb què es cloïa
l’estudi. Desapareixia també de manera significativa la dedicatòria de la
versió en català del llibre al «Dr. Àngel Valbuena i Prat».
D’altra banda, Díaz-Plaja va obrir una nova sèrie amb el títol «Investigaciones», en què es van publicar contribucions relacionades amb una
realitat cultural específicament barcelonina o catalana: el que Josep Artís va dedicar al coreògraf Ricardo Moragas. Prioridad de su arte. La vida
y la obra (1946), i el de P. Bohigas Tarragó sobre Las compañías dramáticas extranjeras en Barcelona (1948).
En l’àmbit de les conferències podem destacar les de Nicolás González
Ruiz sobre «Las adaptaciones de Shakespeare» (curs 1945–1946); Walter
Starkie, delegat del British Council, sobre «W.B. Yeats y el teatro irlandés»
(curs 1947–1948); Ramon Planes sobre «La angustia en el teatro francés
contemporáneo» (curs 1948–1949); la del mateix Díaz-Plaja sobre «Últimas novedades de la escena europea» (curs 1948–1949),90 o la d’Arnold
Lionel Haskell, director de l’escola de ballet Sadler’s Wells de Londres, sobre «La naissance du théâtre britannique» (1949–1950).91
però afegint-hi sense cap explicació una data distinta en cada cas —«Acción…» (1939), «El protagonista…» (1940), «El personaje…» (1941)—, dins La voz iluminada. Notas sobre el teatro a través de un
cuarto de siglo (Barcelona: Instituto del Teatro, 1952), 76–111.
90 La conferència era el resultat d’un viatge recent que havia fet a França i Itàlia: «“El teatro
—afirmó— sigue en pie”. Contra pesimistas y desorientados puede afirmarse que todavía hoy la escena apasiona a las muchedumbres y ofrece posibilidades estéticas extraordinarias. Se refirió después a lo que pudiera llamarse “buenos modos de la escena europea”; el amor al oficio de los profesionales del teatro y el cuidado con que se estudian los detalles. La persistencia de las obras clásicas y
de algunas modernas indica hasta qué punto se continúa en la buena línea. Aludió a algunas obras
de Sartre, Romains, Malaparte y Anouilh, y se refirió a la valoración de lo español en los teatros parisienses. Resaltó la importancia del teatro de Alfieri, cuyo centenario se está celebrando estos días,
y del que obtuvo interesantes conclusiones», «Don Guillermo Díaz-Plaja, en el Instituto del Teatro»,
La Vanguardia Española, 28 abr. 1949, 10.
91 En un altre ordre de coses, es van fer homenatges a Eduardo Marquina arran de la seva mort
el 1946, amb motiu de la celebració del IV Centenari del naixement de Cervantes el 1947, i a l’actriu
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
77 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
L’obertura de les activitats de la institució cap a la realitat cultural contemporània es va fer també explícita en les representacions de final del
curs dels alumnes de Declamació,92 que no es van limitar ja només a la
tradició dramàtica espanyola, sinó també a la universal, sobretot contemporània. Si no m’erro, el canvi tot just s’esbossa amb l’elecció de l’acte
primer de Bodas de sangre (curs 1946–1947) i fa el seu tomb el curs 1948–
1949 quan per als exàmens finals es van triar escenes de La hermosa gente
de William Saroyan; Electra d’Eugene O’Neill; Antígona de Jean Anouilh;
El mozo que se casó con mujer brava d’Alejandro Casona, i Primavera en
otoño de Gregorio Martínez Sierra. Amb una autèntica magrana final:
la representació el 10 de juny de 1949 a la plaça del Rei, arran del I Congrés Diocesà d’Acció Catòlica, d’Asesinato en la catedral,93 de T. S. Eliot,
Aurora Bautista, que havia estat alumna i premi extraordinari de final de carrera a l’Institut. Vegeu
Bohigas, Memoria del curso 1946–47, 10; Picó, Memoria del curso 1947–48, 8, i Ramón Picó Capdevila, Memoria del curso 1948–49 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación de Barcelona. Conservatorio Superior de Barcelona), 6, respectivament.
92 En relació amb l’alumnat, el 30 de maig de 1949, els de primer curs van enviar una carta al
president de la Diputació, encapçalada per l’alumne José Luis Miranda López, en què assenyalaven
que s’havien «visto desagradablemente sorprendidos de que pocos días antes de la celebración de los
correspondientes exámenes y sin previas advertencias anteriores, les ha sido modificado sensiblemente, tanto el precio de los derechos de examen, como también el número de asignaturas afectas
a dichos exámenes. Estas decisiones son causa de un doble perjuicio a los alumnos, en primer lugar
por el quebranto económico que representan y que pueden impedir a todos o algunos de los firmantes formalizar sus matrículas por falta de medios para ello, y esto después de haber asistido durante
el curso con el mayor entusiasmo. Por otra parte, el aumento de asignaturas dispuesto en vigilia de
los exámenes, coloca a los alumnos en una situación de deficiencia pedagógica por no estar preparados para los ejercicios». Tanmateix, les modificacions del programa i dels drets d’examen van ser
desestimades per la Comissió d’Educació, Esports i Turisme el 10 de juny «por estar uno y otros en
consonancia con los acuerdos adoptados por la Diputación Provincial», Q-990, AGDB. Vegeu també
la resposta, el 15 de juny, a l’alumna Miranda López del secretari accidental de l’organisme provincial, en què es desestima «la instancia de los alumnos del primer curso del Instituto del Teatro, que
solicitaban modificaciones en el programa de examen, y en el pago de los derechos de examen, por
estar uno y otros en consonancia con los acuerdos adoptados por la Diputación Provincial», A-75/10,
AAH. De fet, una «Ordenanza» sobre «Administración de las tasas de instrucción pública», amb la
referència a l’augment de les taxes de matrícula i d’exàmens, havia estat aprovada per la Comissió
d’Educació, Esports i Turisme el 19 de novembre de 1949 (vegeu Q-985, AGDB).
93 L’obra, dirigida per Artur Carbonell i Marta Grau, es va representar a la plaça del Rei. Vegeu
«El Congreso Diocesano de Acción Católica», La Vanguardia Española, 11 juny 1949, 13; Esteban Molist Pol, «Asesinato en la Catedral», El Correo Catalán, 15 juny 1949; Julio Coll, «El Teatro. Asesinato
en la catedral», Destino 619 (18 juny 1949): 18–19.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
78 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
premi Nobel 1948, que va coincidir en el temps amb la preparació i l’estrena de Cocktail Party, del mateix Eliot, el 30 de maig, pel grup Thule.94
Tal vegada les activitats de l’Institut del Teatre van començar a fer un
tomb més significatiu a partir del curs 1948–1949, coincidint en el temps
amb les eleccions municipals per terços (familiar, sindical i corporatiu)
del 21 de novembre de 1948 i amb un panorama cultural barceloní i català un pèl més obert d’ençà del desenllaç de la Segona Guerra Mundial
amb evidències com la lenta represa editorial en llengua catalana, la revifalla del món editorial en llengua espanyola i un actiu moviment cultural
clandestí, amb totes les limitacions i restriccions que eren del cas.
Un parell de fets van incidir directament en la relació de futur de Díaz-­
Plaja i l’Institut del Teatre, com a conseqüència de les eleccions municipals en el temps de l’alcaldia de Josep M. Albert i Despujol, baró de Terrades (1945–1951). El primer fet està relacionat amb la personalitat de
Luis de Caralt, que per poc temps havia estat ponent suplent i titular
(1944–1945 i 1945–1946, respectivament) de la Comissió Gestora de la Diputació de Barcelona. En les eleccions municipals esmentades, Caralt va
ser elegit pel terç familiar i a partir del febrer de 1949 es va convertir en
tinent d’alcalde i delegat de Cultura de l’Ajuntament de Barcelona fins a
les eleccions de novembre de 1951. Posteriorment no es va desvincular
del tot de l’Ajuntament, perquè va continuar presidint durant un temps
el premi de narrativa Ciudad de Barcelona, que va ser aprovat pel Ple de
l’Ajuntament de Barcelona el 8 de juliol de 1949 i va ser concedit per pri94 Mariano de la Cruz, que va muntar Cocktail Party, explica les vicissituds del muntatge
d’Asesinato en la catedral, que va proposar-li Díaz-Plaja: «Llavors a ell se li va acudir muntar Asesinato en la catedral que, naturalment, podia ser també la primera obra d’Eliot que es representés a
Espanya. En lloc d’arribar a un acord va imposar que els actors que sortissin a la meva obra no sortirien a la seva, i com que Thule treballava amb alumnes de l’Institut que no cobraven res perquè no
teníem diners, em vaig quedar en quadre un mes abans de l’estrena. Va ser fotut perquè el text d’Eliot
[Cocktail Party] era dur i en aquella època encara anàvem amb l’apuntador amagat al coverol o entre bastidors. Va ser dur i complicat», Jaume Boix & Arcadi Espada, Mens sana in corpore insepulto.
Últimes converses amb Mariano de la Cruz, Biografies i Memòries 52 (Barcelona: Edicions 62, 2002),
60–61. D’altra banda, es conserva una còpia de la carta que Díaz-Plaja va enviar a Jacinto Guerrero,
president de la Sociedad General de Autores de España. Li demanava la seva intercessió prop dels
agents d’Eugene O’Neill, en relació amb el pagament del drets d’autor del muntatge del grup Thule
sobre El Gran Dios Brown (vegeu A-79/5, AAH). Sobre el grup Thule, vegeu Enric Gallén, El teatre a
la ciutat de Barcelona…, 235–238; Ernesto Carratalá, Memorias de un piojo republicano (Pamplona:
Pamiela, 2007), 307–319.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
79 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
mer cop el 26 de gener de 1950, data de l’ocupació franquista de la ciutat
de Barcelona. Caralt, un excombatent, havia estat un dels falangistes catalans de la primera hora i era en aquell moment, a més, un editor que
competia amb Josep Janés per incorporar determinats autors estrangers de postguerra, traduïts a l’espanyol, com ara James McCain, William
Faulkner i Ernst Hemingway, o Georges Simenon i Graham Greene —va
ser el primer a publicar aquests darrers en l’àmbit de l’Estat.95 El segon
fet és que la Comissió Gestora de la Diputació va donar pas a la Diputació
Provin­cial, presidida a partir del 24 d’abril de 1949 per Joaquim Buxó de
Abaigar, futur marquès de Castellflorite (1951),96 que ja havia estat membre de la Comissió Gestora nomenada el 1946, i era un dels regidors escollits pel terç professional en les eleccions municipals.
Atesa la nova situació creada en la política local i provincial, Díaz-Plaja
va jugar-hi a fons com a màxim responsable de l’Institut del Teatre, tan
a fons com li ho van permetre les circumstàncies generals, les polítiques
i les personals.97 Va procurar convertir la institució teatral en una ambiciosa baluerna que li servís com a plataforma de projecció personal en
el món cultural espanyol i hispanoamericà,98 alhora que va mostrar una
95 Manuel Llanas, L’edició a Catalunya: el segle xx (1939–1975), amb la coŀaboració de Montse
Ayats (Barcelona: Gremi d’Editors de Catalunya, 2006), 228–232. Posteriorment, Luis de Caralt va ser
substituït per José Maluquer com a ponent de Cultura, que ja va participar en la sessió del 29 d’abril
de 1952 del Consell Rector del Conservatori Superior de Música i Declamació de Barcelona. Vegeu
Fons Artur Sedó i Guixard, Ms. 2160/1. 3, Biblioteca de Catalunya.
96 Juan Sedó Peris-Mencheta, fill d’Arturo Sedó Guixard, va ser nomenat president de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme, amb José Emilio de Maqua Sagnier, com a vicepresident. Sobre
Sedó Peris-Mencheta, vegeu P. Vila-Sanjuán, «Semblanza de don Juan Sedó Peris-Mencheta», ABC,
10 abr. 1966, 87–88. Vegeu també Josep Maria Cortés, «Crónicas burguesas. El legado de los Sedó»,
Suplement Dinero de La Vanguardia, 11 oct. 2009, 12–13.
97 L’1 de juny de 1949 va ser nomenat vocal del Consejo Superior de Teatro pel Ministerio de
Educación Nacional (BOE, 3 juny 1949).
98 El juliol de 1946 va iniciar a Argentina el seu periple continuat al llarg dels anys per terres
americanes. En la seva primera estada a Argentina, va impartir cinc conferències, entre les quals una
dedicada a Terra baixa de Guimerà, que va publicar «En el 50 aniversario de Terra Baixa», Boletín
de la Academia Argentina de Letras, vol. xv, 54 (1946): 425–445. En tornar de les Amèriques, el 30 de
novembre de 1946, va ser homenatjat per professors i alumnes, «Homenaje a Don Guillermo Díaz-­
Plaja», dins Bohigas, Memoria del curso 1946–47, 10. Com a mostra també del seu interès personal,
ben viu en els anys trenta, per la figura de García Lorca, va publicar a Buenos Aires Federico García
Lorca: estudio crítico (1948). Segons Jordi Amat, el «va deixar gairebé enllestit» durant la guerra, El
llarg procés…, 73.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
80 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
calculada sensibilitat per determinades figures de la literatura catalana
de postguerra, en el que no deixava de ser una proposta limitada de normalització cultural.
Díaz-Plaja va fer també un pas més en la restauració i reconeixement
del nom i la figura d’Adrià Gual, discretament homenatjada arran de la
seva mort el 1943.99 Amb l’excusa del cinquantè aniversari d’inauguració
del Teatre Íntim, va decidir retre-li un homenatge amb un ampli compromís institucional i un ressò públic que no havia tingut el decés del
fundador de la institució.100
99 Vegeu Gallén, «Supervivència i mort d’Adrià Gual…». Posteriorment, el 1945, la vídua d’Adrià
Gual va oferir a la Diputació Provincial de Barcelona la compra «de unos lotes formados por una
considerable parte de los bocetos y proyectos teatrales que produjo dicho artista. Teniendo en cuenta que el Instituto del Teatro se propone dar a su Museo la amplitud que corresponde a la importancia y dignidad de la tradición teatral barcelonesa. Considerando, además, la indudable jerarquía artística de don Adrián Gual, reconocida por la opinión unánime de la crítica. No olvidamos, por otra
parte, la circunstancia de haber sido el señor Gual el primer director del Instituto del Teatro. El infrascrito, no disponiendo en las consignaciones destinadas al funcionamiento normal del Instituto,
de cantidad para esta adquisición, tiene el honor de proponer que la Excma. Diputación Provincial
habilite el crédito que crea necesario y le sea posible para adquirir alguno de los lotes ofrecidos, destinándolos al expresado Museo del Instituto del Teatro», segons l’ofici que Díaz-Plaja va adreçar el
24 de desembre al diputat ponent de Cultura de l’organisme provincial. En la seva resposta, el 28 de
desembre, el ponent de Cultura demanava a Díaz-Plaja «la composición del lote que cree sería conveniente adquirir, indicando la cuantía del mismo», Q-583/7, AGDB. En un altre document, s’assenyala que «se han hecho varios lotes, valorándose cada uno de ellos en 15.000 ptas, siendo el precio
total del conjunto de lotes el de 50.000 ptas.» La compra dels lots de l’obra de Gual no va prosperar
perquè «por el momento la Diputación no podrá atender el gasto que representa dicha adquisición.
Esto no obstante, precisa indique cual de los lotes ofrecidos se crea más oportuno poseer el Instituto, para que esta Ponencia pueda realizar, en su día, las gestiones oportunas a fin de lograr su posesión», segons un ofici signat pel ponent de Cultura el 22 de febrer de 1946 (vegeu Q-621, AGDB).
100 Es va crear una Comissió d’Honor formada per José Emilio de Maqua, ponent de Cultura de la Diputació; Tomàs Carreras Artau, tinent d’alcalde i delegat de Cultura de l’Ajuntament de
Barcelona; el marquès d’Alfarràs; el marqués de Lozoya, director general de Bellas Artes; Eugeni
d’Ors; Enric Borràs; Lluís Duran i Ventosa; José Pardo, delegat provincial d’Educació Popular, i Die­
go Ramírez Pastor, president de l’Associació de la Premsa. La Comissió executiva va ser presidida
per Díaz-­Plaja. Tomàs Roig i Llop n’era el vicepresident. Com a vocals hi havia Isabel Llorach, Roser Coscolla, Octavi Saltor, Ramon Barbat, Domènec Juncadella. Oriol Bohigas exercia de secretari.
Entre els actes d’homenatge, que es van celebrar, podem destacar els següents: el 21 d’abril, al Saló
de Cent, Ors va fer una conferència inaugural sobre Gual, i Enric Borràs va llegir alguns poemes de
Gual davant les autoritats municipals; el 23 d’abril, Ràdio Barcelona va emetre Donzell qui cerca
muller, de Gual, a càrrec de l’elenc de ràdio teatre que dirigia Armand Blanch; el 9 de maig, es va inaugurar l’aula Adrián Gual a l’Institut del Teatre. Quant a les representacions de l’obra de Gual, el
5 de maig, la companyia d’Elvira Jofre i Pere Gener va oferir El fals Albert, al Teatre Romea, i el 14
de maig, a l’Orfeó Gracienc, Bartomeu Olsina va dirigir Arlequí vividor, Joan Fornaguera va dirigir
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
81 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Com es podia fer perceptible la presència d’una determinada realitat cultural i teatral catalanes en l’organització docent i en el conjunt de
manifestacions organitzades per una institució espanyolitzada? Fins a
quin punt la represa pública del teatre autòcton professional en llengua
catalana podia incidir en les directrius culturals i els objectius artístics
immediats del centre? En la segona meitat dels anys quaranta va continuar sent l’excepció de la regla, però amb alguns detalls testimonials.
Quant a les manifestacions organitzades al marge de l’activitat docent,
podem ressenyar alguns actes. El 31 de març de 1946 l’actriu Mercè Nicolau, alumna sorgida de l’Escola Catalana d’Art Dramàtic, va fer un recital
poètic en què va incloure El trilleig ressuscitat del prevere Josep M. Llovera. El mateix Díaz-Plaja va fer una conferència sobre la «Significación literaria de Ángel Guimerá» (11 abril 1947). Mentre que arran del centenari
de les emissions radioescolars, Bartomeu Olsina va recitar l’Oda a Barcelona, de Verdaguer (30 juny 1947). Van ser convidats també Josep M. de
Sagarra (15 febrer 1949) i Josep M. López-Picó (17 abril 1950), perquè fes-
Misteri de dolor amb Mercè Nicolau de protagonista i Josep Clapera va dirigir Camí, una obra pòstuma de Gual (vegeu A-118/24, AAH). En un altre ordre de coses, es va convocar un concurs d’articles periodístics dedicat a l’obra i a la personalitat de Gual, «publicado en cualquier periódico de
España, en el idioma nacional o en los regionales, hasta el 30 de abril próximo», «Del Homenaje a
Adrián Gual. Concurso de trabajos periodísticos», La Vanguardia Española, 17 març 1949, 8. El primer premi, de 500 pessetes, va ser declarat desert, «pero se hace una mención especial del artículo
“Adrián Gual, el innovador”, de don Enrique Rodríguez Mijares que, por la fecha de su publicación,
no ha podido ser incluido al referido concurso». L’article de Rodríguez Mijares s’havia publicat al
Diario de Barcelona el 30 de gener de 1949 amb motiu de la commemoració del cinquantè aniversari de la fundació del Teatre Íntim, i abans de fer-se pública la convocatòria del concurs. Es va concedir un accèssit de 300 pessetes a l’article «Adrián Gual, gran idealista», de Tomàs Caballé Clos, i un
altre de 250 pessetes al de Joaquín Ciervo, «Adrián Gual, en el recuerdo»; vegeu «Conmemoración
de Adrián Gual. Comisión Ejecutiva», La Vanguardia Española, 8 juny 1949, 12. De manera significativa, Josep Pla va escriure «Adrián Gual», un article molt crític amb els qui havien qüestionat en
vida l’obra de Gual, si bé, malgrat el màxim respecte cap al creador de l’Escola Catalana d’Art Dramàtic, no va poder reprimir el seu rebuig cap al modernisme: «¿qué tuvo el modernismo para que
los adheridos a esta escuela guardaran tanta fidelidad a sus principios? Esta fidelidad se explica, a
mi entender, por la fascinación que sintieron por lo artístico. Sin embargo, lo artístico es un mal camino. Lo que durará menos en la obra de Gual es exactamente lo artístico. Gual fue demasiado fiel
a su época, demasiado presentista», Diario de Barcelona, 28 abr. 1949, 2. Vegeu també un altre paper
datat el 1955: Josep Pla, «Adrià Gual, home de teatre», dins Retrats de passaport, Obra Completa 17
(Barcelona: Edicions Destino, 1970), 105–109.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
82 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
sin sengles recitals arran de la publicació del seus corresponents volums
d’Obra Completa per Editorial Selecta.101 I poca cosa més.
Quant a l’organització docent de l’Institut del Teatre, la relació de les
matèries de les tres seccions a finals del curs 1948–1949 era la següent:
Secció de Declamació
1r. curs.– Recitació; Rítmica; Teoria de la Literatura; Direcció Escènica; caracterització; Lectura expressiva.
2on. Curs.– Història del Teatre; Lectura expressiva, Declamació; Història de
la Cultura; Caracterització.
3r. curs.– Pràctica teatral; Caracterització; Història del Teatre; Història del
vestit i de les arts sumptuàries.
Secció de Dansa
1r. curs.– Dansa clàssica; Ball espanyol; Història de la Cultura.
2on.– Dansa clàssica; Ball espanyol; Història de l’Art; Caracterització.
3r., curs.– Dansa clàssica; Ball espanyol; Història de la Dansa; Història del vestit i de les arts sumptuàries.
Secció d’Escenografia
1r.– Perspectiva; Dibuix; Història de la Cultura.
2on.– Escenografia teòrica; Figurins; Història de l’Art; Caracterització.
3r.– Escenografia pràctica; Realitzacions escèniques; Història de l’Art; Història del vestit i de les arts sumptuàries.102
Durant el curs 1949–1950 es van produir alguns canvis significatius en
l’àmbit docent en relació amb la realitat cultural catalana en incorporar
101 El 1948 les Obres Completes de López Picó van inaugurar la Biblioteca Excelsa de l’Editorial
Selecta, mentre que Sagarra va publicar entre 1948 i 1949 els dos primers volums de les seves Obres
Completes, dedicats al teatre. Paraŀelament, el mateix 1949 Díaz-Plaja va iniciar la direcció de la Historia general de las literaturas hispánicas, a càrrec de l’Editorial Barna d’Albert Puig-Palau, en sis volums; una Historia en què van coŀaborar, entre altres, Miquel Dolç, Manuel de Montoliu, Pere Bohigas i el seu mestre Jordi Rubió i Balaguer. Vegeu Jaume Fabre & Xavier Febrés, Tío Alberto: vida,
secreto y fiesta de Alberto Puig Palau (Barcelona: La Esfera de los Libros, 2007), 101–105.
102 «Los estudios teatrales en España», text inèdit mecanografiat, A-70/4, AAH.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
83 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Danses catalanes103 i Declamació catalana.104 Paraŀelament, Díaz-Plaja va
exposar la seva situació personal en considerar «totalmente realizada la
labor de creación de enseñanzas que se propuso al tomar la posesión de
la Dirección del Instituto en 1939.» Un cop «completado el cuadro de enseñanzas aludido y obtenida la dotación correspondiente para todas y
cada una de las asignaturas que se estimaban necesarias», Díaz-Plaja va
presentar al president de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme, el 31
d’octubre de 1949, una proposta de modificació del seu estatus acadèmic:
Al resolverse el Concurso-oposición que en su día fue convocado para proveer en propiedad la Dirección del Instituto del Teatro, se acordó que el nuevo Director debería alternar las funciones directivas con la enseñanza de una
cátedra. En este sentido el Director que subscribe figura al frente, desde 1939,
de tres enseñanzas: Teoría de la literatura, Historia del Teatro (Antiguo y Medio) e Historia del Teatro (Moderno y Contemporáneo) que se explican a los
alumnos de 1º, 2º y 3er. Curso de la Sección de Declamación.
No habiendo sido dotadas de manera especial ninguna de estas tres cátedras, se da el caso de que el Director que subscribe, percibe como todo emolumento una suma de 750,00 pesetas mensuales. Es evidente que este criterio
no es el que ha regido, por ejemplo, en lo que afecta a la provisión de la Secretaría, criterio que ha hecho posible la percepción de la dotación que le corres103 Díaz-Plaja va enviar un escrit al president de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme el 24
d’abril de 1950, en què reclamava i justificava la creació de Danses Catalanes com a complement de
la Dansa Clàssica i el «Baile Español» en aquests termes: «cree esta Dirección que se padece un grave
olvido no incluyendo en nuestro plan de trabajo, por lo menos, un curso de Danzas catalanas, cuya
riqueza asombrosa, cuyos valores estéticos y cuya entrañable relación con el Instituto no es necesario ponderar. En un régimen que de manera tan admirable ha venido salvando del olvido las danzas
populares de toda España creemos obligado que no falte en el Instituto del Teatro una manifestación tan importante y tan llena de interés». De l’assignatura en tindria cura «un encargado de curso,
un ayudante y un acompañante de piano», segons l’acreditació del secretari accidental de la Diputació Provincial de Barcelona, el 9 de maig de 1950 (vegeu Q-990, AGDB).
104 «con carácter voluntario para los alumnos de tercer curso de Declamación, y con una hora
semanal de clase», segons la «Diligencia» acreditada el 5 de novembre de 1949 per Juan Sedó Peris
Mencheta, president de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme (vegeu ibídem). Entre 1948 i 1949
s’hi van incorporar també com a professors auxiliars Maria Teresa Jornet (Literatura), José García
López (Història de la cultura), Dolores Rusca (Danses catalanes) i Laureano Higueras (Perspectiva).
Posteriorment, a primers de 1952, Higueras es va traslladar al Brasil i va ser substituït per Andreu
Vallvé Ventosa (vegeu A-75/1, AAH).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
84 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
ponde a dicho cargo y la conservación de un sueldo de Profesor, con lo que
estos emolumentos sobrepasan los que la Dirección percibe.
Por todo ello, el Director que subscribe ruega respetuosamente que las Cátedras que viene explicando desde la toma de posesión de su cargo sean dotadas en el presupuesto próximo, para lo que solicita sea incluida una partida
única de pesetas 4.800 anuales correspondiente al concepto «Un Catedrático
de Teoría de la Literatura e Historia del Teatro», y que sea autorizado para cobrar, como ya se ha hecho en el caso de la Secretaría, dicha asignación en concepto de gratificación.105
La proposta va ser ben acollida, es va acceptar la gratificació soŀicitada de
4.800 pessetes anuals i es va crear «una nueva Cátedra de Historia del Teatro (Historia del Teatro Antiguo y Medieval para los alumnos de 2º curso,
e Historia del Teatro Moderno y Contemporáneo para los alumnos de 3º.
Curso) en el Instituto del Teatro (Conservatorio Superior de Barcelona)».106
Finalment, en la Sessió Plenària de la Diputació Provincial del 19
d’agost de 1950, es van crear «para ser adaptadas sus enseñanzas a las
correspondientes a Conservatorio Superior las cátedras de Historia del
Teatro, Dibujo geométrico y arquitectónico, Declamación catalana y
Danzas catalanas encomendándose dichas enseñanzas respectivamente a los señores don Guillermo Díaz-Plaja, don Montserrat Galmés Melis,
doña Rosario Coscolla y don José Zaldívar Ruíz».107
Ascensió i caiguda del projecte del «Teatro de la Ciudad»
La gran aposta personal i política de Díaz-Plaja com a director de l’Institut
del Teatre durant el primer franquisme va girar entorn del projecte del
105 Q-990, AGDB.
106 La resolució signada pel cap de la Secció de Cultura el 20 de juny de 1949 va comptar amb la
conformitat de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme (22 de juny) i de la Comissió de Governació
(7 de juliol), la qual va proposar «elevar el oportuno dictamen al Pleno de la Diputación», Q-990, AGDB.
107 Ofici de Díaz-Plaja (1 de novembre de 1950) adreçat a Juan Sedó Peris-Mencheta, diputat de la
Comissió d’Educació, Esports i Turisme de la Diputació Provincial de Barcelona. De cara al curs 1950–
1951, Lluïsa Pujol Givanel va ser designada per a la plaça d’auxiliar d’acompanyant de Danses Catalanes, segons la diligència de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme de la Diputació Provincial de
Barcelona, datada el 29 de novembre de 1950, que presidia Juan Sedó Peris-Mencheta (vegeu ibídem).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
85 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
«Teatro de la Ciudad».108 La proposta partia d’uns determinats antecedents.
D’una banda, la proposta fallida del Teatre de la Ciutat,109 de Lluís Duran i
Ventosa, que havia estat diputat ponent d’Instrucció Pública i Belles Arts
de la Diputació, i una peça fonamental en el procés d’instauració dels
primers anys de l’Escola Catalana d’Art Dramàtic;110 també regidor regionalista responsable de Cultura de l’Ajuntament en els primers anys vint,
i conseller de Cultura de la Generalitat després del 6 d’octubre de 1934.111
De l’altra, el bon funcionament i el reconeixement artístic de crítica i públic dels dos «Teatros Nacionales», creats el 1940, que hi jugava a favor.
Segons que sembla, Caralt va treure el tema en el decurs de la seva campanya municipal; probablement Díaz-Plaja hi va veure una oportunitat
de dir-hi la seva i va començar a posar fil a l’agulla ben aviat. Quan feia
molt poc que s’havia constituït el nou equip municipal,112 Díaz-Plaja va
redactar un parell de fulls mecanografiats, amb data de 22 de febrer de
1949, en què asseverava que «el Excmo. Ayuntamiento de B. se propone
108 Vegeu Gallén, «Els intents de creació d’un Teatre Municipal…», 170–178.
109 (Barcelona: Publicacions de l’Escola Catalana d’Art Dramàtic, des. 1921). Sobre el tema, vegeu Raffaella Perrone, Espacio teatral y escenario urbano. Barcelona, entre 1840 y 1923 (tesi doctoral, Universitat Politècnica de Catalunya, 2011); Margarida Casacuberta, Francesc Foguet, Enric
Gallén & Miquel M. Gibert, «La institucionalització teatral de la Mancomunitat (1914–1923)», dins
El debat teatral a Catalunya. Antologia de textos de teoria i crítica dramàtiques. Del Modernisme a la
Guerra Civil, Escrits Teòrics 15 (Barcelona: Diputació de Barcelona. Institut del Teatre, 2011), 52–56.
110 Vegeu Guillem-Jordi Graells, «Els antecedents i la fundació», dins L’Institut del Teatre…, 14–15.
111 Quan va ser entrevistat sobre el projecte de Díaz-Plaja, Duran i Ventosa es va queixar que no
s’hagués fet esment de la seva proposta de 1921: «Lo cierto es que de aquellos buenos propósitos de
antaño ni el más vago recuerdo debe perdurar. Lo demuestra el hecho de que nadie se ha referido
hasta el presente a cuanto dejo consignado. De todos modos cuantos permanecemos atentos siempre a las cosas de Barcelona y manifestamos una fidelidad absoluta a los sentimientos de la juventud,
seguimos con satisfacción ese interés creciente por el Teatro Municipal y desearíamos que el proyecto adquiriera formas concretas que aseguraran su probada eficacia», «¿Qué opina Vd.? El nue­­vo
proyecto de Teatro Municipal. ¿Tiene idea de lo que puede ser y dónde se emplazaría?», El Correo
Catalán, 23 oct. 1949, 6.
112 El 6 de febrer de 1949 va tenir lloc la sessió amb els «concejales electos con el fin de proceder
a la constitución del nuevo Ayuntamiento», Actes del Ple de l’Ajuntament de Barcelona [1948–1949,
p. 7], 476 7 C-8 A-134, Arxiu Contemporani de Barcelona. Caralt va ser nomenat Tinent d’Alcalde Delegat de Cultura. La Comissió de Cultura Permanent va ser constituïda per Caralt com a president i
Melchor Baixas de Palau, Juan Torra-Balari, Juan Gil Senis i Cosme Puigmal com a vocals (vegeu ibídem, p. 105).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
86 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
resolver este ya viejo problema que tanto afecta al nivel cultural de nuestra ciudad».113 Ell hi veia tres solucions:
Primera.– Cabe la simple tarea de tomar en arriendo un determinado teatro
y facilitarlo en determinadas condiciones a los grupos teatrales que previo
concurso vayan ofreciendo programas de más alta calidad artística.
Esta solución no ofrece garantía ninguna por su falta de estabilidad y por
no caracterizar de una manera enérgica la gestión municipal que ha de llevar
a término un verdadero «Teatro de la Ciudad».
Segunda.– Podría resucitarse el famoso concurso que, embargado por la misma preocupación nuestra, convocó el Ayuntamiento de Barcelona en 1921, lo
que dio lugar a una violentísima polémica por considerarse que no habían
sido atendido todos los factores necesarios.
Esta segunda solución es también poco viable. Levantar un gran teatro de
planta supone un esfuerzo colosal y el solar que el Estado ha destinado (Vía
Layetana frente al Fomento del Trabajo Nacional) no parece el más indicado
para atraer al público. El concurso de proyectos provocaría una nueva polémica y la ejecución de las obras demoraría enormemente la realización de
nuestro deseo.
Tercera.– Queda una tercera posibilidad. A mi juicio la más interesante y viable: se trataría de devolver a la ciudad el edificio que desde el siglo xvii constituye su teatro más representativo: El Teatro de la Santa Cruz, hoy Principal
Palace, dependiente del Hospital de la Santa Cruz que durante el siglo xix
constituyó el rival dignísimo del Liceo dando lugar a la famosa pugna entre
«liceístas» y «cruzados».
A mi juicio las ventajas de esta solución son
a)La existencia de un cuerpo de edificio absolutamente capaz y con suficiente aforo.
b)La nobleza de sus líneas que resaltará cuando se dignifique la fachada
eliminado de ella los carteles que la afean.
113 AAH, A-70/42.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
87 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
c) La tradición trisecular de este teatro, situado precisamente en la Plaza
del Teatro, y en uno de los lugares de más solera barcelonesa.
d)La proximidad al Teatro del Liceo lo que garantiza que un público tan
selecto como el que acude a las veladas de ópera podría asistir al «Teatro
de la Ciudad».
e) La continuidad de una tarea de dignificación de la Rambla cuyas etapas
son la Virreina, el Museo Marítimo, la proyectada apertura de la vía que
unirá Atarazanas a Muntaner, el Museo del Teatro instalado en el Palacio Güell, etc., etc.
f) La oportunidad extraordinaria por la que atravesamos de que es posible
una operación de compra que caso de perderse impedirá para siempre
esta dignificación ciudadana y de restauración de uno de los valores característicos de la historia de nuestra ciudad.
Barcelona, 22 de Febrero de 1949114
Efectivament, a partir del mes de febrer de 1949, es va iniciar un procés115
que va viure el seu moment més àlgid i esteŀar entre els mesos de setembre i novembre d’aquell any. El pas següent al document de febrer va ser
l’elaboració d’un Proyecto de Teatro de la Ciudad,116 que segons ell va dur
a terme a instàncies de Luis de Caralt:
Siguiendo la pista de una interesante noticia, averiguamos que había sido
presentado al Consistorio Municipal un detallado proyecto referente a su
instalación y organización, debido al director del Instituto del Teatro de la
Diputación Provincial, don Guillermo Díaz-Plaja.
114 Ibídem.
115 «De la Tenencia de Alcaldía Delegada de Cultura (Negociado de Cultura) fueron aprobados
los siguientes dictámenes. Uno Proponiendo.– Que se autorice a la Tenencia de Alcaldía Delegada de
Cultura, para que, de acuerdo con la Agrupación Técnica de Edificios Municipales, pueda formular
el proyecto de creación del Teatro Municipal y salas de concierto y exposiciones, sometiéndolo en
su día a la oportuna consideración de la Excma. Comisión Municipal Permanente», Llibre d’actes
de la Comissió Municipal Permanent [del 26 d’abril al 18 de maig de 1949, volum 6], 569, Arxiu Contemporani de Barcelona. El mes d’agost Ángel Zúñiga va publicar un parell d’articles sobre el tema:
«Necesidad de un teatro», La Vanguardia Española, 19 ag. 1949, 2; «Un teatro en la ciudad», La Vanguardia Española, 31 ag. 1949, 2.
116 Vegeu annex 7.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
88 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Preguntado por nosotros, nos ha manifestado lo siguiente:
—Para cuanto nos interesamos por la dignificación del teatro, el tema de
la creación de un Teatro municipal no puede sernos indiferente. Hace mucho
tiempo que por indicación expresa de mi querido amigo, el teniente de Alcalde Delegado de Cultura, don Luis de Caralt, vengo preparando un proyec­to de
organización de los servicios de un teatro que, libre de la preocupación económica del teatro comercializado, pueda ofrecer constantemente a Barcelona el espectáculo de dignidad cultural y artística a que por su tradición tiene
derecho.117
El mes de setembre d’aquell any, la Comissió Permanent de l’Ajuntament
de Barcelona va aprovar una proposta que s’inscrivia en el marc d’un
pressupost municipal extraordinari destinat a l’embelliment i a la modernització de la ciutat.118 La proposta concreta de «construcción de un
Teatro municipal» procedia de Luis de Caralt, tinent d’alcade delegat de
117 «El Teatro Municipal en el edificio del Principal Palacio. Interesante proyecto del Director
del Instituto del Teatro», Solidaridad Nacional, 14 set. 1949, 2.
118 «Don enrique de janer y durán, Licenciado en Derecho, Secretario interino del Excmo.
Ayuntamiento de Barcelona, certifico: Que en el Negociado de Cultura de la Sección administrativa de Gobernación de esta Secretaría Municipal, figura un expediente por el que la Excma. Comisión Municipal Permanente, en sesión del día diez y ocho de mayo de mil novecientos cuarenta y
nueve, acordó la construcción de un Teatro municipal, pasando a la Comisión de Cultura para su
estudio y consideración. certifico asimismo: Que en el expediente de elaboración del Proyecto de
Presupuesto Extraordinario, denominado de Modernización y Extensión de Barcelona, figura con
el número diez el proyecto de construcción de una sala municipal de conciertos y exposiciones, proyectada en treinta millones de pesetas. certifico igualmente: Que por el señor Arquitecto Jefe del
Servicio de Edificios Culturales, ha sido redactado un proyecto para expropiaciones y estructura
del Teatro municipal de Barcelona, por importe de seis millones de pesetas, que ha sido aprobado en
la esfera de su competencia por la Comisión consistorial de Cultura. y para que conste y pueda surtir sus efectos en el expediente de transferencias, habilitaciones y suplementos de crédito en el Presupuesto Extraordinario de Modernización y Extensión de Barcelona, libro la presente, de orden del
Excmo. Señor Alcalde, visada por el mismo y sellada con el que usa esta Corporación, en Barcelona, a
veintitrés de febrero de mil novecientos cincuenta. visto bueno. el alcalde. B. de Terrades», Ayuntamiento de Barcelona. Sección de Hacienda. Negociado de Presupuesto. Expediente núm. 2402, 67,
Arxiu Contemporani de Barcelona. En la Memoria del presupuesto extraordinario de modernización
y extensión de Barcelona (1ª etapa – 1947), conservada a l’Arxiu Contemporani de Barcelona, hi consta com a proposta número 10 de la Tenencia de Alcaldía Delegada de Cultura, la «construcción de
una sala municipal de conciertos y salas de exposiciones» amb un pressupost de trenta milions de
pessetes. La memòria va ser redactada per G. de Azcoitia, tinent d’alcalde i president de la ponència
d’Hisenda, i datada el 13 de maig de 1947.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
89 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Cultura, i més aviat contrastava amb l’esmentat Proyecto de un Teatro de
la Ciudad de Díaz-Plaja, que Caralt havia de conèixer per força.
En fer-se pública la decisió de la Comissió Permanent, Díaz-Plaja es
va avançar a Caralt fent les primeres declaracions públiques sobre el
tema a la premsa.119 Va explicar el seu projecte a Solidaridad Nacional,
un òrgan afí,120 i va fer arribar les seves explicacions a altres professionals de la premsa i la ràdio perquè en parlessin,121 com va fer el crític Alfonso Flaquer a La Prensa.122 Paraŀelament va fer un entretoc al tinent
119 Sense assenyalar-lo explícitament, un sector de la premsa va esmentar la rapidesa de moviments realitzats per Díaz-Plaja: «Del Teatro Municipal.– Bastó que la Comisión Permanente aprobase el proyecto relativo a la creación de un teatro municipal para que se alborotase el gallinero. Y,
sin esperar más, hay quien le ha buscado casa con derecho a cocina y quien ha colocado la primera
piedra en un solar. ¡Para escamarse! No queremos meternos hoy en disquisiciones. Pluma tenemos
que lleva treinta años al servicio del teatro sin disfrute de cargos atribuidos; pluma templada en el
yunque de las sinceridades, y tiempo por delante, si Dios quiere, para hacerlas. Es curioso que la
cuestión haya sido llevada al periódico con tanta prisa, buscando la carambola por tabla con taco de
casa y boca. Tanto más cuanto que el que ha levantado la liebre, periodísticamente, había acudido ya
“por su propia iniciativa” —según palabras del Presidente de la Ponencia de Cultura, señor Caralt—,
es decir, en clase de espontáneo, “a ofrecer sus proyectos”. Ya era bastante, ¿no? En casos, como éste,
la colaboración debe huir de exhibicionismos que se prestan a comentarios maliciosos. No es prudente “descubrir” paredes cuya adquisición costaría a la ciudad unos milloncetes, sin antes andar y
ver si alguno de los solares del Ayuntamiento, es aprovechable. Lo que reclama estudio, global y parcelario, es lo que se va a hacer en ese teatro; lo que importa no es la fachada, sino el contenido escénico: exponer en líneas generales los postulados a desarrollar, su sentido de minorías y de mayorías, lo
selecto y lo popular, lo clásico y lo moderno, las posibilidades que se puedan encontrar en él los desconocidos, la parcela reservada a lo de casa y el margen que podría concederse a lo de fuera, sí ha de
responder a su misión. Convertirlo en un reducto burocrático sería torpeza imperdonable. De eso
debe escribirse; para eso, todas las colaboraciones son necesarias. Conviene tomar posiciones, dispuestos a defenderlas. Y hacer, si llega el caso, cuantas salidas de descubierta convenga para conocer
la situación del enemigo, sin miedo ni tacha. No se olvide que el teatro es nuestra razón de vida periodística. Y que la partida hay que jugarla caballerosamente», «Fe de vida. No por mucho madrugar
amanece más temprano. Del Teatro Municipal», Barcelona Teatral 449 (22 set. 1949), 2.
120 Vegeu annex 7.
121 Vegeu A-70/42, AAH. Es conserven les còpies de la confirmació de la tramesa personal de les
seves declaracions a José Martín d’El Noticiero Universal, a Ricardo Suñé d’El Correo Catalán i a l’escriptor Ramon Aliberch, i també la referència d’una nota informativa enviada als directors de Radio
Barcelona EAJ 1, Radio España de Barcelona EAJ, i d’un «Saluda» als crítics teatrals de La Vanguardia
Española, Solidaridad Nacional, El Correo Catalán, Diario de Barcelona, La Prensa i Destino.
122 A[lfonso] F[laquer], «Unas interesantes sugerencias del doctor Guillermo Díaz-Plaja», La
Prensa, 20 set. 1949, 4. Es conserva la còpia de la resposta de Díaz-Plaja del mateix dia: «Mi querido
amigo: Dos líneas para darle muchísimas gracias por su ingeniosa nota de comentario a mis sugerencias alrededor del Teatro Municipal y sobre todo por la complacencia que me inspira el proyecto
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
90 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
d’alcalde ponent d’Hisenda de l’Ajuntament de Barcelona, Francisco
Condomines.123
Des del primer moment, la polèmica sobre el teatre municipal es va
centrar exclusivament en l’espai que l’havia d’allotjar, amb opinions d’alguns professionals del món del teatre124 i una significativa resposta dels
lectors de la secció «Cartas al Director» de Destino. Tres espais de referència per a la ubicació d’un Teatro de la Ciudad: al Teatre Principal, al Tea­
tre Novetats o en un espai per definir a la Diagonal;125 un plantejament
que també va abonar Luis de Caralt en una entrevista amb Del Arco:
—¿Esto quiere decir que usted prefiere levantar nuevo edificio a aprovechar
teatro existente?
—Personalmente, sí, y habida cuenta sobre todo que en este edificio se albergarían además las obras de arte que adquiriera el Ayuntamiento, y se podrán
celebrar exposiciones de ellas, antes de ser colocadas en sus museos respectivos; y también servir para sala de conciertos de la orquesta municipal. Para
todo esto no conozco ningún edificio.
—¿Ha pensado sitio?
—Hay tres lugares: muy arriba, en la Diagonal; muy abajo, en las Ramblas; o
intermedio, en las calles Caspe o Granvia, de abolengo teatral.
—¿Tiene dinero?
—Que le conteste el Ponente de Hacienda.
cuyas ventajas espero desarrollar en una ocasión próxima. Cordialmente suyo», Ibídem. Hi ha un
petit error en la còpia mecanografiada: el pronom «me» hauria de ser «le».
123 Es conserva la còpia de la carta que Díaz-Plaja li va enviar el 20 de setembre: «Querido Paco:
Con el placer de siempre he atendido a tu recomendado Alberto Planes Surriol, hijo del Capitán de
uno de tus buques y que por venir recomendado por ti nada había de temer. Espero ir a verte ya que
la cuestión del Teatro Municipal de la que con tanto cariño hablaste con ocasión de nuestra última
cena parece entrar en un período de gran fervor. Saluda a tu mujer en mi nombre y recibe como
siempre un apretado abrazo de tu compañero y amigo», ibídem.
124 Rafael Manzano, «Dialogar es necesario. Manuel Collado nos expone sus proyectos sobre
el Teatro Municipal de Barcelona», Solidaridad Nacional, 21 set. 1949, 5; «¿Qué opina Vd.? El nuevo proyecto de Teatro de la Ciudad. ¿Tiene idea de lo que puede ser? ¿Dónde lo emplazaría? Marta
Grau», El Correo Catalán, 26 oct. 1949, 6.
125 Vegeu R. Argelich & Francisco Marsal, «El Teatro Municipal» 634 (1 oct. 1949): 2; «Un observador» 636 (15 oct. 1949): 2; F. Maynes, «El Teatro Municipal» i J. Vallés y pujals, «Hay que saber
dar el salto» 642 (26 nov. 1949): 2; J.B. Pagés Maruny, «El solar de la Rambla» 644 (10 des. 1949): 5;
S.B.R., «El Teatro Municipal» 645 (17 des. 1949): 12.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
91 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
—Ya tenemos teatro…
—¡Qué más quisiera yo! —interrumpe.
—Supongámoslo. ¿Compañía o compañías?
—Es absolutamente absurdo pensar en esto cuando todavía no ha tenido realidad en el presupuesto.
—Pero si uno ya ha oído planes…
—No hay nada más de lo que he dicho.126
Ben aviat, Caralt es va desmarcar de la proposta específica de Díaz-Plaja,
que la vinculava inicialment al Teatre Principal.
Dels objectius artístics del que hauria de ser el «Teatro de la Ciudad» o
«Municipal», se’n va parlar poc, perquè es van diluir entorn d’altres aspectes d’organització i funcionament intern. Julio Coll a Destino va posposar la tria del local a la formació immediata d’una companyia estable
amb intèrprets formats a l’Institut; un parell de decoradors, un director
escènic i quatre o cinc obres en cartera:
Luego, más adelante, con un escenario Municipal inaugurado con bombo y
platillos, la batalla estaría ya ganada y un equipo innominado de autores noveles vendría a restablecer la confianza sobre el futuro de nuestro teatro. De
no hacerlo así, corremos el peligro de disponer de un magnífico edificio y un
magnífico escenario sin nada que meterle dentro. A menos que, ante el fracaso, sirva dicho escenario para desarrollar conferencias en las que se insista en
decir que nuestro teatro está en crisis.127
La proposta de Díaz-Plaja es basava en la recuperació de l’edifici del Teatre Principal per la seva tradició històrica i la seva ubicació en una zona
de la ciutat que l’Ajuntament estava disposat a embellir per crear un complex espectacular inèdit a la ciutat. Com a «vocal del Consejo Superior
126 «Vd. Dirá… Luis de Caralt», Diario de Barcelona, 23 set. 1949, 2. Tanmateix, una setmana abans
havia expressat: «Todas las solicitudes serán estudiadas y se escogerá aquella que sea más conveniente
a Barcelona y a los intereses del municipio, a los que representamos», R. Manzano, «Don Luis de Caralt
nos habla del proyecto del Teatro Municipal», Solidaridad Nacional, 16 set. 1949, 6. Vegeu també Sempronio, «Digresión de otoño. ¿Dónde construiremos el teatro municipal?», Destino 635 (8 oct. 1949): 19.
127 «Municipalías», Destino 634 (1 oct. 1949): 19.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
92 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
del Teatro», Díaz-Plaja va redactar un article de síntesi a Destino128 en
què explicava l’acollida de les seves declaracions a Solidaridad Nacional
en altres diaris com La Prensa, El Correo Catalán, partidari del Teatre
Principal,129 i el Diario de Barcelona, que apostava per un nou teatre en
el solar del Novetats.130 Tractava també de la posició de Caralt, «mi buen
amigo», el qual «con la prudencia del político destaca su independencia
de criterio y renueva su voluntad de dotar a Barcelona de un Teatro que
asegure a la ciudad un espectáculo de continuada dignidad espiritual. A
él se lo debemos en todo caso. Y nadie dudará de su fervor de barcelonés
y de amante de la cultura». Ampliava la informació sobre el que hauria
de ser un teatre municipal, «al que yo llamaría más noblemente Teatro
de la Ciudad», de què tractaria en la lliçó d’inauguració de curs de l’Institut del Teatre.
Efectivament, Díaz-Plaja va fer el discurs d’inauguració de curs, «Lo
que ha sido y lo que podría ser el Teatro de la Ciudad»,131 amb l’assistència de Juan Sedó Peris-Mencheta, diputat ponent de Cultura de la Diputació, i Arturo Sedó com a delegat de l’Estat en el Conservatori Superior
de Barcelona, i sense que constés la presència de cap autoritat política de
l’Ajuntament de Barcelona.132 En fer història, va esmentar la proposta del
Teatre de la Ciutat, de Duran i Ventosa, i va reconèixer de nou que «no me
gusta el adjetivo municipal». En aquesta ocasió, no es va estar d’explicar
amb més detall l’ambiciós projecte que havia imaginat, del qual l’Institut
128 «La Alegría que pasa. Lo que podría ser el “Teatro de la Ciudad”», Destino 636 (15 oct. 1949):
17–18.
129 Ricardo Suñé, «Estampas barcelonesas. Robreño y el Teatro… de Santa Cruz», El Correo Catalán, 28 set. 1949, 2. Vegeu també José Artís, «Cuestiones de ahora. El “Teatro de la Ciudad” tiene
una ficha», Liceo 52 (des. 1949): 37.
130 «Un día más. Sobre la creación de un Teatro Municipal», Diario de Barcelona, 20 set. 1949, 3.
131 Lo que ha sido y lo que podría ser el Teatro de la Ciudad. Discurso pronunciado por el Director del
Instituto del Teatro Dr. D. Guillermo Díaz-Plaja en el acto inaugural del curso 1949–1950 (Barcelona:
Instituto del Teatro de la Excma. Diputación Provincial. Conservatorio Superior de Barcelona, 1949).
132 La premsa va transcriure literalment la nota informativa que va enviar l’Institut del Teatre,
en què es remarcava el següent: «Insistió el Sr. Díaz-Plaja que el no cree que su sugerencia sea la mejor ni que pueda ser la única, sino que lo que interesa es que el proyecto siga adelante y que Barcelona tenga el teatro que por su tradición cultural y amor a la dignidad escénica merece». Com a mostra, vegeu «Solemne inauguración del curso académico del Instituto del Teatro de la Diputación», El
Noticiero Universal, 5 nov. 1949, 6; El Correo Catalán, 5 nov. 1949, 5.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
93 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
del Teatre hauria de ser el principal beneficiari, perquè el projecte era alguna cosa més «que una sala de espectáculos»:
El Teatro de la Ciudad debe contener, alrededor de un escenario y una platea,
un núcleo de valores espirituales que acrediten la vinculación del arte dramático a la historia y al espíritu de la ciudad. En una palabra, el Teatro de la Ciudad de Barcelona debería contener, además del teatro propiamente dicho, los
servicios de Archivo, Biblioteca y Museo de Teatro de Barcelona.133
La creació d’un Museu del Teatre apareix ja en el Proyecto, on es recordava que la Diputació havia comprat el Palau Güell, destinat a allotjar-hi
un Museu de Teatre, com consta en les memòries del curs de la institució.134 Un museu, tanmateix, que no es va inaugurar fins al 1954, quan ja
havia passat la febre del Teatre Municipal i Díaz-Plaja dividia la seva activitat professional entre Madrid, on havia estat nomenat director de la
Real Escuela Superior de Arte Dramático, i Barcelona.
El 1949, el projecte d’utilització del Principal abastava també la creació d’un auditori per a l’Orquestra Municipal, una gran sala de conferències i una sala d’exposicions amb «la finalidad de poner al alcance del
público los bocetos escenográficos, figurines, etc., de las obras representadas y cabría también (¿por qué no?) un rincón amable para las tradicionales marionetas». Si feia referència a les titelles és tal vegada perquè
H.V. Tozer135 ho havia demanat en una de les cartes que es van publicar sobre el tema a Destino.136 Díaz-Plaja incloïa també la seva aposta per ubicar-hi una Escuela Oficial de Cinematografía «a espejo del Instituto de
133 Vegeu l’entrevista «Vd. dirá… Guillermo Díaz Plaja», Diario de Barcelona, 5 nov. 1949, 2.
134 Vegeu Bohigas, Memoria del curso 1944–45, 7–8; Picó, Memoria del curso 1948–49, 6, i Ramón Picó Capdevila, Memoria del curso 1949–50 (Barcelona: Instituto del Teatro. Diputación Provincial de Barcelona. Conservatorio Superior de Barcelona, 1950), 8.
135 Henry Vernon Tozer (1902–1992) es va instaŀar a Barcelona el 1925. Entre altres activitats
i manifestacions, va contribuir a donar a conèixer internacionalment el tipus català de titella de
guant. Vegeu Josep A. Martín, El teatre de titelles a Catalunya, Biblioteca Serra d’Or 197 (Barcelona:
Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 1998), 182–188 i el catàleg de l’exposició Harry V. Tozer (Barcelona: Diputació de Barcelona, Institut del Teatre, 1993).
136 «Cartas al Director. ¿Y las marionetas?», Destino 637 (22 oct. 1949): 2. Tozer recordava a Díaz-­
Plaja la tradició catalana de Juli Pi i els Quatre Gats. En la mateixa línia, vegeu la carta de J. Anglés,
«Teatro de marionetas», Destino 640 (13 nov. 1949): 2.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
94 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Investigaciones y Experiencias Cinematográficas de Madrid»,137 i també la «necesaria creación de los servicios municipales de cinematografía
educativa y se comprenderá con grandiosidad de lo que podría ser para
Barcelona una Universidad del Espectáculo, única en el mundo».138
En aquestes alçades del relat, probablement el lector ha percebut el possible rerefons d’un conflicte d’interessos institucional i polític entre l’Ajuntament i la Diputació Provincial. O tal vegada d’una estricta topada d’interessos personals entre Caralt i Díaz-Plaja? O potser es tractava més aviat
d’un conflicte global d’interessos institucionals, de política cultural i artística, i de motius personals? Fos el que fos, cap projecte específic de Teatre Municipal o de Teatro de la Ciudad no va arribar a quallar.139 Entremig
hi va haver la vaga dels tramvies del març de 1951, el canvi d’alcalde i la renovació de la corporació municipal el 1951, sense la presència de Luis de Caralt.140 Un any més tard se’n va tornar a parlar. En aquesta ocasió, Ar­tur
Car­­bo­nell, sotsdirector de l’Institut,141 va insistir en la idea de constituir un
teatre municipal amb la participació dels alumnes formats a la institució.
137 Es tracta d’una reiterada i arrelada aspiració de Díaz-Plaja, que volia emular els passos seguits per Joaquín de Entrambasaguas. Sobre els inicis de l’ensenyament del cinema a l’Estat espanyol, vegeu Eduardo Rodríguez Merchán, «La enseñanza del cine en España: perspectiva histórica
y panorama actual», Comunicar 29 (2007): 13–20.
138 Díaz-Plaja, «La Alegría que pasa…».
139 Com a resposta a les soŀicituds reiterades de creació d’un Teatro de la Ciudad es va publicar
una altra carta signada per Juventud, que anava en tota una altra direcció quant a les necessitats culturals de la societat: «Lo que necesita Barcelona y nosotros, la juventud, es el grandioso Teatro de la
Televisión. A los veinticinco años de radio, nuestro mejor obsequio podría haber sido inaugurar Radio Televisión Barcelona que es lo que se merecía una emisora veterana y de tan rancio abolengo. ¿No
será el pánico que produce este famoso adelanto de la ciencia, de tener en la mano el teatro, el cine,
el futbol, los toros, etc., de que se esté rezagando durante demasiado tiempo? ¿Van a decir que el público dejaría de ir a los espectáculos? Vamos, señores, ayuden a la joven y graciosa Televisión y dejen
al Teatro Municipal que repose en los archivos», «El Teatro Municipal», Destino 655 (25 febr. 1950): 9.
140 Vegeu Martí Marín i Corbera, «L’Ajuntament de Barcelona, entre les dificultats electorals i
l’aprovació de la Carta Municipal: de Simarro a Porcioles» i «La convocatòria de 1951: eleccions després d’una vaga», dins Els ajuntaments franquistes a Catalunya. Política i administració municipal,
1938–1979 (Lleida: Pagès editor, 2000), 265–270 i 270–273, respectivament.
141 Va ser nomenat el 18 de març de 1952 dins una reestructuració de la gestió del centre, generada per l’assumpció de Díaz-Plaja de la direcció de la Real Escuela Superior de Arte Dramático de Madrid. A partir d’ara, el director «será asistido de un Consejo directivo constituido por un Subdirector, un Regente de cada sección y el Secretario del Instituto». Com a regents van ser nomenats Josep
Mestres Cabanes (Escenografia), Marta Grau (Declamació) i Joan Magrinyà (Dansa). Escrit adreçat
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
95 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Certament, Díaz-Plaja no va aconseguir tirar endavant el seu projecte de Teatro de la Ciudad,142 com tampoc no es va anar més enllà de l’estricta constitució d’una Secció d’Estudis de Cinematografia, malgrat que
se n’hagués aprovat la creació. Efectivament, el 30 d’octubre de 1950, tot
partint com a referència de l’Instituto de Investigaciones y Experiencias
Cinematográficas de Madrid,143 Díaz-Plaja va proposar formalment a
la Comissió d’Educació, Esports i Turisme de la Diputació Provincial la
creació «dentro del cuadro de enseñanzas del Instituto de una Sección
que con el título de Estudios Complementarios de Cinematografía demuestre el interés de la Corporación Provincial por estos problemas y
asimismo sirva de experiencia para la ordenación definitiva de las enseñanzas cinematográficas».144 En la reunió del 13 de novembre de 1950,
la Comissió d’Educació, Esports i Turisme va informar favorablement de
la proposta,145 i el 17 de novembre es creava per decret «en este Instituto
del Teatro la Sección de estudios de cinematografía».146
Acte seguit, el 3 de gener de 1951, Díaz-Plaja es va adreçar a Juan Sedó Peris-Mencheta, president de l’esmentada comissió per comunicar-li que «en
virtud de la citada autorización y como vía de ensayo el próximo día 15 de
enero empezarán a funcionar las clases correspondientes que, ajustándoel 27 de novembre de 1951 al diputat president de la Comissió d’Educació, Esports i Turisme de la Diputació (vegeu A-75/1, AAH).
142 Quatre anys després de la polèmica sobre l’habilitació o la creació d’un teatre municipal, tornava a aparèixer el tema a la premsa: «Hace ya años que se habla, en Barcelona, de crear un teatro
municipal. La Ponencia de Cultura de nuestro Ayuntamiento dejó un día traslucir la idea, y tanto la
Prensa como el público la acogieron con calor. Pero ha transcurrido bastante tiempo desde entonces. Y el proyecto ha quedado muerto antes de cristalizar. Hoy, al cabo de varios años, el teatro municipal sigue siendo lo que fue al principio: un hermoso sueño; tan hermoso que no puede, al parecer,
convertirse en realidad. Con todo, la ejecución del viejo plan se ha hecho más urgente que nunca.
Las perspectivas teatrales, en nuestra ciudad, no son brillantes. […] No parece extraño, pues, en las
actuales circunstancias, pedir al señor Ponente de Cultura de nuestro Ayuntamiento que nos hable
de este teatro municipal. Que nos diga si, ahora que la ciudad lo precisa con urgencia, va a ser al fin
constituido», Juan Candilejas, «El Teatro. Barcelona: “Provincias”», Revista 44 (12–18 febr. 1953): 14.
143 Vegeu supra nota 134.
144 A-75, AAH.
145 En un escrit del 22 de novembre de 1951 adreçat al diputat president de la Comissió, Esports
i Turisme, Díaz-Plaja li demanava que «ordenase a la Sección de Arquitectura una inspección ocular
base del presupuesto de las obras que se sugieren en el presente escrito para dictaminar después lo
que se estime más conveniente», A-75, AAH.
146 AAH, A-75.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
96 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
se al Plan de Estudios del Instituto de Investigaciones y Experiencias Cinematográficas de Madrid, estarán constituidas por las siguientes asignaturas: “Historia del Cine”, “Caracterología aplicada al cine”, “Filmoliteratura”
i “Interpretación cinematográfica”». Com a professorat designat per impartir les esmentades assignatures, a més de la participació del mateix
Díaz-­Plaja, es comptava amb María Luz Morales, Miquel Xirgu, Joan Francesc de Lasa, «quienes percibirán sus honorarios mientras dure la vigencia
del actual Presupuesto con cargo a la Partida 608 (“Para conferencias, cursillos, etc.”) del Instituto del Teatro». El 27 de gener, Sedó Peris-Mencheta
informava favorablement de la proposta emesa per Díaz-Plaja.147 Malauradament, en la recerca que he fet tant en els fons del Centre de Documentació i Museu de les Arts Escèniques (CDMAE) de l’Institut del Teatre com
en els de l’Arxiu General de la Diputació de Barcelona (AGDB), no he aconseguit trobar cap més informació sobre la possible articulació i desenvolupament d’una Secció d’Estudis de Cinematografia, de què tampoc es parla
en les memòries corresponents als cursos 1950–1951 i 1951–1952.148
Finalment, i amb anterioritat a la inauguració del Museu del Teatre
(1954),149 Díaz-Plaja va aconseguir que la seva experiència a l’Institut del
Teatre servís per homologar i adaptar el seu estatus amb el de l’Escuela
Superior de Arte Dramático de Madrid a partir de març de 1952.150 Efectivament, segons el Decret del 14 de març de 1952, publicat al BOE l’1
d’abril, «fueron separadas de los Conservatorios las enseñanzas de Declamación, pasando a constituir el Instituto del Teatro la Escuela Superior de Arte Dramático de Barcelona, debiéndose advertir que las únicas
escuelas oficiales de Declamación existentes en España con la categoría
147 Q-992, AGDB.
148 Ramón Picó Capdevila, Memoria del curso 1950–51 (Barcelona: Diputación Provincial de
Barcelona. Instituto del Teatro. Conservatorio Superior de Barcelona, 1951) i Ramón Picó Capdevila, Memoria del curso 1951–52, 6.
149 De la inauguració del Museu del Teatre al Palau Güell se’n parlava ja en el curs 1948–1949.
Vegeu Picó, Memoria del curso 1948–49, 6, i també «Inauguración del Museo del Arte Escénico en el
Palacio Güell», San Jorge 15 (jul. 1954): 94–96.
150 Decreto de 14 de marzo de 1952 por el que se separan las enseñanzas de Música y Declamación de los actuales Conservatorios, BOE 92, 1 abr. 1952. El 12 de desembre del mateix any el professorat de l’Institut va proposar al president de la Diputació Provincial que soŀicités «a la superioridad sea concedida al Doctor Don Guillermo Díaz-Plaja Contestí, la Cruz de Alfonso el Sabio como
recompensa a tan fructífera labor», A-75/10, AAH.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
97 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
de superiores son la Real Escuela de Arte Dramático de Madrid y el Instituto del Teatro (Escuela Superior de Arte Dramático)», com consta en
una còpia de la Memoria explicativa de la labor del Instituto del Teatro,
que Díaz-Plaja va remetre a Antonio Navarro Sedó, cap de la Secció de
Premsa, Informació i Edicions de la Diputació Provincial de Barcelona el
3 desembre de 1953.151
Amb el vistiplau de la Direcció General de Belles Arts i el ministre Joaquín Ruiz-Giménez, Díaz-Plaja va passar a assumir un paper protagonista en la reorganització de les Escoles d’Art Dramàtic de l’Estat, en ser nomenat «Delegado del Gobierno en la Real Escuela de Arte Dramático de
Madrid y en el Instituto del Teatro de Barcelona, con las facultades pertinentes en las demás Escuelas de Arte Dramático de España, para que,
previo el asesoramiento de los respectivos Claustros, elabore la propuesta de reorganización de sus enseñanzas, sometiéndola a la aprobación
ministerial en el plazo máximo de seis meses.»152
Durant tres anys va organitzar a la Real Escuela de Arte Dramático de
Madrid «la línea de actuación que debía conducir a la consecución del título de licenciatura para estos estudios y su estructuración universitaria.
Nada de esto llegó a suceder, salvo la referencia en 1970, dieciocho años después, en la Ley de Educación (firmada por el ministro Villar Pallasí), que
proponía la incorporación de los estudios de Música, Teatro y Bellas a la
universidad española. Sólo Bellas Artes lo conseguiría en un discutido proceso de incorporación que comenzó en 1976».153 En qualsevol cas, com molt
bé exposa Graells: «Díaz-Plaja havia estat l’instigador d’aquesta nova fórmula. El seu prestigi acadèmic, la seva habilitat a moure’s pels ambients de
la cultura oficial a Madrid i la bona relació amb els successius càrrecs polí151 A-70/18, AAH. Navarro Sedó era també el secretari de San Jorge, la revista de la Diputació
Provincial de Barcelona creada i dirigida per Díaz-Plaja a partir de 1951.
152 Orden de 8 de abril de 1952 por la que se nombra a don Guillerno Díaz-Plaja y Contestí, Delegado del Gobierno en la Real Escuela de Arte Dramático de Madrid y en el Instituto del Teatro de
Barcelona con las facultades inspectoras pertinentes en las demás Escuelas de Arte Dramático de España, BOE 112, 21 abr. 1952. Posteriorment hi va haver una rectificació de l’ordre del 8 d’abril, vegeu
BOE 155, 3 juny 1952, 2477. Vegeu les declaracions de Díaz-Plaja, poc abans de la inauguració del curs
1952–1953 a Madrid, «La Vanguardia en Madrid. La Escuela de Arte Dramático va a comenzar a funcionar», La Vanguardia Española, 22 oct. 1952, 4.
153 Juanjo Granda, Historia de una escuela centenaria. RESAD (Madrid: Real Escuela Superior
de Arte Dramático, 2000), 24.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
98 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
tics ja havien provocat el seu nomenament, el juny de 1949, com a vocal del
Consejo Superior del Teatro. I ara, en formalitzar-se la nova ordenació dels
ensenyaments teatrals, seria nomenat inspector de les Escoles d’Art Dramàtic de tot Espanya i delegat a la de Barcelona. A partir d’aquest moment
s’accentuà l’absentisme del director de l’Institut, ja iniciat en anys anteriors
amb viatges i gires de conferències per tot l’Estat i per Amèrica. En aquestes ocasions, era substituït pel professor més antic, o sigui Josep Mestres
i Cabanes, però en decidir-se la creació del càrrec de sots-director, també
el març de 1952, aquest correspongué al professor Artur Carbonell».154
Coda
El cant del cigne de Díaz-Plaja en relació amb la seva actuació i gestió en
el si de la cultura catalana de postguerra es va produir molt abans que
abandonés forçosament la direcció de l’Institut del Teatre el 1970. Ara bé,
la història del funcionament de l’antiga Escola Catalana d’Art Dramàtic
durant la postguerra només es pot comprendre en tota la seva totalitat i
complexitat a partir del reconeixement de l’absoluta identificació que es
va donar entre la institució i l’ambició i l’empremta personals de Guillermo Díaz-Plaja, especialment durant el primer franquisme.
Provinent de l’ambient cultural català de preguerra, senyalat per la
seva condició de vençut, Díaz-Plaja va optar com tants altres per la carta de fer-se franquista amb totes les seves conseqüències. Prenent com
a model Eugeni d’Ors, el seu mestre i un dels referents en els primers
temps de postguerra, va procurar estar sempre molt amatent a les canviants palpitacions del temps a l’hora de dirigir i gestionar les activitats
de l’Institut del Teatre.155 Tanmateix, malgrat la seva capacitat innegable
154 Guillem-Jordi Graells, L’Institut del Teatre…, 87. Vegeu també supra nota 138. Posteriorment, Díaz-Plaja, que ja era corresponent de la Real Academia Española de la Lengua, en va ser
nomenat acadèmic numerari el 1967, i va dirigir també l’INLE (Instituto Nacional del Libro Español) entre 1966 i 1970. D’altra banda, el 1961 va ser nomenat membre numerari de la RABLB, que
era dirigida en aquell moment pel seu mestre Jordi Rubió i Balaguer.
155 Vegeu què deia sobre Ors el 1968: «La generació nostra, la generació que va néixer a la vida
cultural catalana vers els anys 25, 26, 27, va trobar-se davant un gran esvoranc, gairebé davant un
abisme, del qual nosaltres només coneixíem un vessant. Se’ns parlà d’un home absent, d’un home
fugitiu, potser d’un traïdor. D’una manera instintiva, un grup d’universitaris que aleshores, com dic,
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
99 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
d’acomodar-se a les circumstàncies, producte d’un exceŀent coneixement personal de l’entorn polític i cultural, i de la seva habilitat a l’hora
d’activar les seves estratègies i propostes culturals, no sempre es va sortir amb la seva, com en són exemple els projectes del Teatro de la Ciudad i la Secció d’Estudis de Cinematografia. Per què no va reeixir-hi? Des
de la perspectiva actual, aquests dos projectes frustrats mostren segurament els límits de l’actuació pública de Díaz-Plaja, la seva vulnerabilitat política, la pèrdua d’un determinat protagonisme de què havia gaudit fins a aquell moment en l’àmbit català, i probablement també una
ambició personal, que més d’un devia considerar excessiva, entre altres
qüestions. Efectivament, a banda de la direcció de la Real Escuela Superior de Arte Dramático de Madrid en la primera meitat dels cinquanta, i
al marge també dels viatges per les Amèriques i un ampli desplegament
d’activitats culturals en el sector privat, Díaz-Plaja va anar perdent progressivament incidència i pes polític específic en les cultures catalana i
espanyola, que van emprendre una profunda renovació a partir de la segona meitat dels cinquanta, de la qual ell va quedar al marge.
Paradoxalment, pocs anys abans del cessament com a director de l’Institut del Teatre va aconseguir un doble reconeixement institucional en
el marc cultural espanyol: acadèmic numerari de la Real Academia Española de la Lengua i director de l’INLE, que venien a completar en l’àmbit català la seva condició de membre numerari de l’Acadèmia de Bones
Lletres. La dinamització i reactivació de les cultures catalana i espanyola,
però, es movien per unes altres vies i es regien també ja per uns altres paràmetres artístics, estètics i ideològics, que globalment s’allunyaven dels
defensats per Guillermo Díaz-Plaja. Vet aquí la qüestió.
començava la seva feina, va sentir-se atret, justament, per aquesta figura vexada, tot considerant que,
no havent pres part a la batalla, i no havent-se vinculat a les faccions en lluita, no tenia per què acceptar les posicions preses per un dels sectors beŀigerants. El nostre “orsianisme” va néixer, doncs,
d’aquesta rebel curiositat que, congriada d’un sentiment discret, però fortíssim, de justícia, temptà
d’establir, almenys, les dades necessàries per a un judici. No ens en vam penedir, car al llarg d’uns
quants anys aquesta actitud va obtenir aquells fruits d’amistosa gentilesa que Xènius solia donar —
quan els anys havien amorosit el tarannà— als seus amics», La defenestració de Xènius (Barcelona:
Editorial Andorra, 1968), [12].
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
100 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Annexos
1156
CONVOCATORIA DEL CONCURSO OPOSICIÓN PARA CUBRIR LA
PLAZA DE DIRECTOR DEL INSTITUTO DEL TEATRO DE LA DIPUTACIÓN PROVINCIAL
En cumplimiento de lo acordado por la Comisión Gestora de la Diputación Provincial, en sesión de 28 de marzo último, se anuncia concurso libre para la provisión de la plaza de Director del Instituto
del Teatro, con sujeción a las siguientes
BASES
1ª.– Podrán tomar parte en el concurso oposición todos los españoles
mayores de 25 años que acrediten poseer los conocimientos del
arte teatral así como los méritos alcanzados en el cultivo del mismo, o la práctica en su enseñanza que les hagan aptos para ejercer la dirección del servicio y reúnan además las condiciones
siguientes:
a)Ser ciudadano español.
b)Estar en pleno goce de sus derechos civiles.
c)No estar sujeto a inhabilitación para el ejercicio de cargos
públicos, o para puestos de confianza.
d)Haber observado buena conducta adhesión y carecer de antecedentes penales.
e)Acreditar la más absoluta adhesión al Glorioso Movimiento Nacional.
2ª.– Los aspirantes presentarán sus instancias dirigidas al Excmo. Sr. Presidente de la Corporación ajustadas a las prescripciones vigentes
y por el término de 15 días hábiles a partir del siguiente inclusive
a la fecha de la publicación de esta convocatoria en el Boletín Oficial del Estado, acompañando los documentos siguientes:
a)Certificado del acta de nacimiento, debidamente legalizada.
156 Q-569/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
101 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
b)Cédula personal que se devolverá al interesado después de
hechas las anotaciones correspondientes.
c)Certificado del registro central de penados y rebeldes que
acredite no haber sufrido condena ni estar declarado en
rebeldía.
d)Certificado de adhesión al Glorioso Movimiento Nacional
expedido por la Delegación Provincial de Información e Investigación de FET y de las JONS. O bien por alguna Autoridad o dos avales de suficiente garantía; o carnet de militante en dicha Organización del Movimiento.
e)Cuantos documentos se estimen necesarios en demostración de los méritos y restantes condiciones alegadas.
f) Documento acreditativo de la situación militar del
aspirante.
Las instancias serán presentadas en el registro General de la Diputación
provincial por todo día de terminación del plazo de admisión.
Una vez terminado este plazo, se publicará en el Boletín Oficial
de la Provincia, la lista de los admitidos y el local y fecha que darán comienzo a los ejercicios antes de comenzar los cuales, serán
sometidos a un reconocimiento facultativo que acredite su aptitud física para el cargo.
3ª.– El tribunal o Jurado que ha de fallar el presente concurso oposición y
elevar la propuesta de nombramiento correspondiente, estará integrado por un Presidente que será el Iltre. Sr. Diputado Ponen­­te
de Cultura; Don Fernando Valls y Taberner, Director de la Escue­
la de Bibliotecarias y Académico de la Real academia de Buenas
Letras; Don Arturo Masriera, miembro de la Real Academia y Bellas Artes de San Jorge; un representante de la Sociedad de Autores y un representante del Sindicato Teatral. Actuará de Secretario, el Jefe de la Sección de Cultura de esta Diputación Provincial.
4ª.– El Tribunal podrá llamar a los Sres. Concursantes invitándoles a que
verbalmente amplíen los conceptos de méritos que hayan alegado y expongan en términos generales los planes o métodos que
se propongan aplicar en el desempeño de su cargo en caso de obtener el nombramiento.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
102 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
5ª.– Para el fallo del concurso oposición el Tribunal apreciará libremente los méritos y circunstancias de los aspirantes, teniéndose en
cuenta lo dispuesto por la Ley de 25 de Agosto de 1939, sobre provisión de plazas.
6ª.– Se considerarán méritos especiales para establecer preferencias entre los concursantes:
a)Ser militante de FET y de las JONS.
b)Poseer una destacada personalidad artística públicamente
reconocida.
c)Haber sido distinguido con premios o menciones honoríficas durante el ejercicio profesional.
d)Haber sido profesor de conservatorio o entidad análoga relacionados con el teatro.
e)Poseer un título académico.
7ª.– En el caso de igualdad de méritos entre los concursantes el Tribunal
podrá someterlos a una doble prueba consistente en la redacción
de una memoria descriptiva de la reorganización del Instituto y
en la explicación de una lección de la especialidad teatral que escoja el concursante.
8ª.– El concursante que obtenga la plaza vendrá obligado a desempeñar
una de las cátedras del Instituto, determinada de acuerdo con las
condiciones del concursante a elección de éste y confirmación
por el Tribunal y al sueldo total de que disfrutará la plaza de Director-profesor será de 9.000 Ptas. anuales.
9ª.– Los admitidos a la oposición abonarán en concepto de derechos la
cantidad de 25 pesetas, una vez declarados útiles.
10.– El Tribunal queda autorizado para resolver cuantas incidencias surjan por motivo de este concurso-oposición, que no estén previstas en esta convocatoria.
Barcelona, 18 de abril de 1941.
[Signatura iŀegible].
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
103 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
2157
EXTRACTO DEL EXPEDIENTE PRESENTADO POR EL CATEDRÁTICO
DON GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, EN EL CONCURSO OPOSICIÓN PARA
PROVEER LA PLAZA DE DIRECTOR DEL INSTITUTO DEL TEATRO.
LA OBRA REALIZADA
A los pocos meses de la liberación de Barcelona el Doctor Díaz-Plaja fue
nombrado Director interino de esta institución.
En los dos años escasos de su actuación al frente del citado organismo,
el Instituto del Teatro se ha incorporado al nuevo espíritu, ha duplicado su matrícula, ha inaugurado una biblioteca pública especializada, ha
fundado un museo de nueva organización, ha montado el nuevo archivo,
ha creado seis cátedras nuevas, (dos de las cuales son regentadas gratuitamente por el actual director), ha desarrollado dos importantes ciclos
de conferencias en los que han actuado las figuras más prestigiosas de
nuestro mundo literario y teatral y ha presentado al público con éxito
rotundo de prensa y de público representaciones de teatro español clásico y moderno. Aparte de ello se han llevado a cabo importantes obras de
instalación y reorganización de servicios.
MÉRITOS PERSONALES
Además de poseer, naturalmente, los méritos previos para tomar parte
en el Concurso, concernientes a edad, naturaleza, depuración política
sin sanción, posee el concursante, de manera evidente y extraordinaria
la totalidad de los méritos que se estiman como méritos especiales.
a) Pertenece a Falange Española Tradicionalista y de las JONS.
b) Posee una destacada personalidad. Su obra literaria abarca unos
treinta volúmenes, una gran parte de los cuales se ocupan de historia y crítica teatral. La crítica española ve en la obra del Doctor
Díaz-Plaja una de las guías más sobresalientes para la juventud intelectual de nuestra Patria
157 Q-5669/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
104 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
c) Ha obtenido constantemente premios y calificaciones extraordinarias. He aquí los principales: Primer Premio Nacional de Literatura (1935), Premio extraordinario de Filosofía y Letras, Premio Rivadeneyra, Premio Único para la Crítica Teatral, Grado de
Doctor con Sobresaliente, mayoría de sobresalientes y matriculas de honor en sus expedientes académicos. Número uno de sus
oposiciones.
d) Ha dirigido durante dos años el Instituto del Teatro de la Diputación Provincial. Además ha sido Director, durante los cursos 1933–
34, de la Sección Dramática del Conservatorio del Liceo, reorganizando y tomando parte en la tarea docente. Es asesor literario de
las falanges teatrales del Sindicato Español Universitario, con las
que ha realizado frecuentes campañas de revalorización de nuestros clásicos y dirige el cuadro escénico del Instituto Jaime Balmes.
e) Títulos académicos: Catedrático Numerario, por oposición directa, de Literatura en el Instituto Jaime Balmes y confirmado sin sanción después de su reglamentaria revisión, al liberarse la Ciudad,
Doctor en Filosofía y Letras Sección de Letras, Licenciado en la
misma Facultad, Maestro Nacional y Bachiller.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
105 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
3158
Luys Santa Marina, Consejero Nacional de Falange; Tradicionalista y
de las JONS, presidente del Ateneo Barcelonés, director de Solidaridad
Nacional.
DECLARO:
Que mantengo desde hace muchos años relaciones literarias y
de amistad con el catedrático del Instituto «Balmes», Camarada Guillermo Díaz-Plaja, lo que me permite afirmar con pleno
conocimiento:
1º.–Que su labor literaria ha sido y es digna de todo encomio desde
el punto de vista de la España Nacional, ya que constituye una
exaltación constante de los valores espirituales de nuestra literatura. Así, por ejemplo, en sus libros «Introducción al Estudio
del Romanticismo Español» (obra galardonada con el Premio
Nacional de Literatura), «La Poesía Lírica Española», «Síntesis
de la Literatura Española», «Garcilaso y la poesía española», etc.
2º.–Que esa labor debe estimarse como más meritoria en contraste con el medio intelectual en que hubo de moverse el Camarada Díaz-Plaja. Puede afirmarse que aun en las ocasiones en que
utilizó el catalán como vehículo de expresión (posteriormente
sólo en castellano ha publicado sus libros) procuró combatir la
cerrazón intelectual predominante en Cataluña dando a conocer las grandes figuras de la literatura española.
3º.–Que asimismo aprovechó todas las coyunturas de su vida docente para dar a su labor un sentido afirmativo e imperial,
como cuando recogía y publicaba las huellas españolas del
Mediterráneo Oriental, o cuando en el Crucero Universitario
a Centro y NorteAmérica, llevaba la voz cultural de España en
fervientes actos de propaganda patriótica.
158 Q-569/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
106 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
4º.– Que desde su primer número (en el que publicó el artículo inicial) ha venido colaborando en la revista falangista Azor que
desde 1932 venía publicándose en Barcelona bajo mi dirección.
5º.–Que por todo ello, por los antecedentes familiares que en él
concurren, por contar con un caído por Dios y por España entre sus deudos más próximos y por la actitud en que se ha mantenido durante el período de la dominación roja en Cataluña, el
Camarada Guillermo Díaz-Plaja puede ser considerado como
plenamente afecto a la Causa Nacional, a la que viene prestando
su colaboración entusiasta.
Y para que conste donde fuere menester, firmo la presente Declaración en Barcelona a 14 de octubre del Año de la Victoria.
SALUDO A FRANCO
ARRIBA ESPAÑA
LUYS Stª [sic] Marina
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
107 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
4159
JUAN RAMÓN MASOLIVER MARTÍNEZ, Doctor Electo en Filosofía y Letras, Licenciado en Derecho, Jefe Territorial de Propaganda de Cataluña; declaro que conozco al Profesor Guillermo Díaz Plaja desde 1926, teniendo desde entonces estrecha y continuada relación con él por haber
sido condiscípulos en la facultad de Filosofía y Letras, haber opositado
juntos los premios extraordinarios de la Licenciatura de Letras y Rivadeneyra, y colaborar en el mismo movimiento literario y en las mismas
revistas durante aquella época que va de la Dictadura al último año de la
Monarquía. Pasado el firmante al extranjero en 1930, siguió manteniendo relación estrecha con el citado profesor por encuentros en Barcelona,
Madrid y Roma, por correspondencia epistolar y por seguir toda su producción periodística y literaria, así como su labor académica, hasta julio
de 1936.
Durante el período de la guerra, el firmante en su calidad de director,
primero, de Radio Verdad y luego de Jefe del Departamento de Propaganda de Ocupación y para la Zona no Liberado [sic] del Ministerio de la Gobernación, tuvo también noticias de los azares corridos
[sic] por dicho señor Díaz Plaja. Y a partir de la liberación de Barcelona ha reanudado el contacto directo con el mismo. Por todo lo
cual puedo declarar, en conciencia, lo siguiente:
1º.–Que el Sr. Díaz Plaja, por su ambiente familiar, por su educación y
convicciones, jamás se ha apartado un ápice de las ideas que informan nuestra Causa.
2º.–Que desde sus primeras producciones literarias (un folleto y un libro sobre Rubén Darío) mostró siempre gran atención a la obra de
los grandes poetas castellanos y contra el ambiente localista que por
aquellos años imperaba en Barcelona, siendo el mejor intérprete de
la altura castellana contemporánea en esta Ciudad y colaborador
asiduo del periódico falangista Azor (Barcelona) y de la Gaceta Literaria y Cruz y Raya de Madrid. Su labor hispánica tuvo mucho campo en los cruceros universitarios a Levante y a las Américas, dando
159 Q-569/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
108 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
conferencias a los universitarios viajeros y en las mejores tribunas
de los países; así como en la colaboración literaria que ha sostenido
en periódicos y revistas hipanoamericanas.
3º.–Que no sabe haya militado jamás en partido político alguno, pero
sí puede atestiguar sus convicciones morales y patrióticas a fuer de
hijo de un dignísimo militar español por quien pasó sus años juveniles en África, y por haber asistido con él a las reuniones de los primeros falangistas de Barcelona.
Y para que conste a los efectos oportunos, firmo el presente en Barcelona a diez y seis de Octubre de mil novecientos treinta y nueve. Año
de la Victoria.
El Jefe Territorial de Propaganda
Firmado: Juan Ramón Masoliver
SALUDO A FRANCO:
¡ARRIBA ESPAÑA!
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
109 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
5 Certificat de Fernando Valls y Taberner160
DON FERNANDO VALLS Y TABERNER, Director del Archivo de la Corona de Aragón, Catedrático de Universidad,
CERTIFICO: Que habiendo sido elegido, en 1933, Presidente de la Junta del Conservatorio del Liceo de Barcelona, procedí a la reorganización
de la Sección de Arte Dramático, para lo cual requerí la colaboración del
Catedrático de Literatura Don Guillermo Díaz-Plaja por estimar concurrían en él las circunstancias más favorables para el desempeño de dicha
labor. Guillermo Díaz-Plaja, a quien por entonces no conocía personalmente, se hizo eco de nuestro requerimiento y dirigió los trabajos de la
Sección de Arte Dramático del Conservatorio del Liceo, no sólo explicando clases teóricas de historia y técnica del teatro, sino dirigiendo y orientando las cátedras de declamación, impostación de voz, orientación de
repertorios, etc., todo ello a plena satisfacción de la Junta Directiva, hasta que, a petición propia, cesó en sus funciones en septiembre de 1934.
Y para que conste a los efectos que hubiere menester firmo el presente certificado en Barcelona a catorce de julio de mil novecientos treinta
y nueve.
Fernando Valls Taberner
160 Q-569/48, AGDB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
110 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
6161
DECRETO DEL 26 DE ENERO DE 1944 POR EL QUE SE CREA EN BARCELONA UN CONSERVATORIO SUPERIOR DE MÚSICA Y DECLAMACIÓN
El Decreto de quince de junio de mil novecientos cuarenta y dos, que
se consideraba, en su preámbulo, como punto de partida para la reorganización de todos los Conservatorios españoles, señalaba en su tercera disposición transitoria la posibilidad de que la Escuela Municipal de
Música y el Conservatorio del Liceo de Barcelona se asimilasen a determinados tipos de Conservatorio oficial. Un estudio más detenido de la
cuestión aconseja ampliar esta posibilidad a otros organismos, incorporando su indudable eficacia pedagógica a la obra general del Estado, sin
merma de aquellas características que han motivado su prestigio.
En virtud de lo expuesto, a propuesta del Ministerio de Educación Nacional y previa deliberación del Consejo de Ministros.
DISPONGO:
ARTÍCULO PRIMERO.– Se crea en Barcelona un Conservatorio Superior de Música y Declamación.
ARTÍCULO SEGUNDO.– Las funciones docentes del Conservatorio Superior de Música y Declamación de Barcelona serán asumidas de modo
exclusivo: para la enseñanza de la Música, por la Escuela Municipal de
Música y el Conservatorio del Liceo, y para las enseñanzas de Declamación y Danza, por el Instituto del Teatro de la excelentísima Diputación
Provincial de Barcelona.
ARTÍCULO TERCERO.– Estas instituciones quedan obligadas a establecer el mismo cuadro de estudios de los Conservatorios del Estado.
Aprobados estos estudios, los alumnos podrán solicitar la expedición
del título correspondiente con plena validez oficial.
ARTÍCULO CUARTO.– Las instituciones expresadas continuarán con
el mismo régimen interior docente, académico y administrativo que hoy
poseen y bajo el patronato, dirección y mecenazgo de las Corporaciones
u organismos que actualmente las dirigen.
161 BOE 47, 16 febr. 1944, 1382.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
111 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
ARTÍCULO QUINTO.– El Estado nombrará un Delegado permanente
en el Conservatorio de Barcelona, cargo que recaerá en una elevada personalidad destacada por su prestigio o por su amor al arte, y cuya misión
consistirá en inspeccionar los estudios de las referidas instituciones y velar por el perfecto y normal desarrollo de la enseñanza.
ARTÍCULO SEXTO.– El Estado se reserva el derecho a designar uno o
más Catedráticos numerarios del Conservatorio oficial que intervengan
en los exámenes de fin de curso de Barcelona.
ARTÍCULO SÉPTIMO.– Para las cuestiones de carácter general del
Conservatorio funcionará una Junta constituida por los Directores de
las instituciones que lo integran, presidida por el Delegado de las instituciones que lo integran, presidida por el Delegado permanente, y en la
que actuará de Secretario el de menos edad. Esta Junta tendrá como misión la coordinación de las tareas respectivas de cada una de las entidades, las relaciones del Conservatorio con el Estado y la propuesta de solución para los problemas generales que la vida del nuevo Centro plantee.
ARTÍCULO OCTAVO.– La partida que figura en el Presupuesto del Ministerio de Educación Nacional bajo el epígrafe «Para la incorporación
de los Conservatorios de Música y Declamación de Barcelona» será librada a nombre del Delegado permanente, a fin de ser distribuida por
partes iguales entre las instituciones que integran el Conservatorio, en
concepto de subvención, e invertida y justificada por los respectivos Directores en las atenciones de las correspondientes enseñanzas.
ARTÍCULO NOVENO.– El Ministro de Educación Nacional dictará
cuantas Ordenes considere necesarias para la aplicación de lo establecido en los artículos anteriores.
Así lo dispongo, por el presente Decreto, dado en Madrid a veintiséis
de enero de mil novecientos cuarenta y cuatro.
El Ministro de Educación Nacional, FRANCISCO FRANCO
JOSÉ IBÁÑEZ MARTÍN
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
112 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
7162
PROYECTO DE UN «TEATRO DE LA CIUDAD»
CONSIDERACIONES GENERALES
1.– UN AMBIENTE INDUDABLE.– Al redactar el presente proyecto de un
«Teatro de la Ciudad» partimos de un estado de ánimo evidente en los
mejores espíritus de Barcelona. No pasa día sin que a través de la prensa,
de la radio, y de las conversaciones particulares no se alce el clamor de la
decadencia de nuestro teatro; puede decirse que representa un auténtico problema espiritual ciudadano.
La avalancha del cine y la cada vez más escasa educación literaria de
nuestro público empuja a los autores a crear un teatro en el que la plebeyez y la pornografía se entregan a la muchedumbre halagándola en sus
más torpes debilidades.
2.– NECESIDAD DE UN TEATRO LIBERADO DEL INFLUJO DE LA MASA.–
Eliminando por “inútil” una exposición de los problemas generales de
la escena contemporánea, es evidente que está en el ánimo de todos la
necesidad de realizar un esfuerzo supremo para dotar a nuestro teatro
de unas garantías intelectuales y morales que le conviertan en lo que ha
sido siempre: un auténtico espejo de inteligencia y de cultura.
Pero esas garantías no pueden ponerse en práctica mientras no las apoye
una garantía económica. Un mecenazgo oficial o particular debe servir a
este gran esfuerzo de educación ciudadana.
3.– MISIÓN DE LA PONENCIA DE CULTURA.– La Ponencia de Cultura
del Excmo. Ayuntamiento de Barcelona encuentra esta cuestión en un
estado de extraordinario abandono. En lo que hace referencia a la educación espiritual de los ciudadanos la Ponencia anterior orientó sus esfuerzos hacia la Música y hacia los Museos. Queda totalmente inatendida la
cuestión del Teatro. Esta cuestión Madrid —con el apoyo del Estado— la
ha resuelto ya. Barcelona no puede quedar atrás. La Ponencia de Cultura
162 A70-42, Arxiu Administratiu del CDMAE de l’Institut del Teatre.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
113 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
de su Ayuntamiento es la fuerza indicada para llevar a cabo esta gran labor. Debe crear de una vez para siempre el «Teatro de la Ciudad».
EL TEATRO DE LA CIUDAD
1.– ANTECEDENTES. SOLUCIONES POSIBLES.– Si el Excm. Ayuntamiento de Barcelona se propone resolver este ya viejo problema que
tanto afecta al nivel cultural de nuestra ciudad se encuentra ante tres
soluciones
1ª.– Arriendo de un teatro.– Cabe la simple tarea de tomar en arriendo
un determinado teatro y facilitarlo en determinadas condiciones a los
grupos teatrales que previo concurso vayan ofreciendo programas de
más alta calidad artística.
Esta solución no ofrece garantía ninguna por su falta de estabilidad y por
no caracterizar de una manera enérgica la gestión municipal que ha de
llevar a término un verdadero “Teatro de la Ciudad”.
2ª.– Construcción de un teatro.– Podría resucitarse el famoso concurso
que, embargado por la misma preocupación nuestra, convocó el Ayuntamiento de Barcelona en 1921, lo que dio lugar a una violentísima polémica por considerarse que no habían sido atendido todos los factores
necesarios.
Esta segunda solución es también poco viable. Levantar un gran teatro
de planta supone un esfuerzo colosal y el solar que el Estado ha destinado (Vía Layetana frente al Fomento del Trabajo Nacional) no parece el
más indicado para atraer al público. El concurso de proyectos provocaría una nueva polémica y la ejecución de las obras demoraría enormemente la realización de nuestro deseo.
3ª.– Salvación de un teatro.– Queda una tercera posibilidad. A mi juicio la
más interesante y viable: se trataría de devolver a la ciudad el edificio que
desde el siglo XVII constituye su teatro más representativo: El Teatro de
la Santa Cruz, hoy Principal.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
114 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
2.– VENTAJAS DE ESTA TERCERA SOLUCIÓN.– De estas tres soluciones
la que hemos enunciado en tercer lugar ofrece tan extraordinario interés que merece nuestro más entusiasta apoyo. He aquí las razones que
motivan nuestra vehemente adhesión a este proyecto.
1ª.– Tradición.– Es emocionante señalar en primer término el dato de
que el edificio que nosotros señalamos es el más antiguo teatro
de Europa que se mantiene invariable en su sitio desde el siglo XVI
hasta hoy. Efectivamente data de 1587 una orden de S. M. el rey Felipe
II en la que a petición de los administradores del Hospital General
de la Ciudad se les concedía el privilegio de organizar representaciones las cuales desde el primer momento tenían lugar en el local que
el Hospital tenía en la Rambla.
Durante los siglos XVII y XVIII este teatro que ya se denomina Principal de Barcelona continúa sus representaciones y en esta última
centuria se inician las representaciones de ópera dando lugar a una
afición entusiasta que durante el siglo XIX se enfrenta con el Liceo
en las famosas discusiones de «liceístas» y «cruzados».
En lo que va de siglo el local repetidas veces incendiado y reconstruido desciende de categoría para servir espectáculos procaces y populacheros. Es un deber de Barcelona devolver a este edificio su nobilísima tradición. No somos nosotros los primeros en intentarlo: en
1915 el Ayuntamiento de Barcelona tenía ya en marcha todos los trabajos inherentes a la municipalización del Teatro Principal, cuando
desgraciadamente el incendio que devastó el edificio en el mismo
año dio al traste con todo el proyecto.
2ª.–Emplazamiento.– Como hemos indicado por espacio de cerca de
cuatro siglos el Teatro Principal se mantiene en su sitio que por eso
se denomina “pla de les Comedies” y actualmente Plaza del Teatro.
Notemos en primer término que el local es extraordinariamente
céntrico; a doscientos metros del Gran Teatro del Liceo lo que garantiza la afluencia de público de toda clase y en un lugar tradicionalmente dedicado al teatro.
La dignificación de este edificio coincidiría por otra parte con lo
que pudiéramos llamar política de dignificación del casco antiguo
de Barcelona y especialmente de las Ramblas. Las instalaciones de la
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
115 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
«Virreina» en la parte alta y del Museo Marítimo en su final son datos
bastante expresivos. Si se tiene en cuenta la gran vía que ha de cruzar
por detrás del edificio uniendo las Atarazanas y la calle de Muntaner
se comprenderá que vale la pena culminar todas estas mejoras con
la del edificio que nos interesa. Recuérdese que a pocos metros del
primero se encuentra por otra parte el Palacio Güell de la calle Nueva de la Rambla en el que la Diputación Provincial de Barcelona va
a inaugurar justamente el Museo del Arte Escénico dependiente del
Instituto del Teatro.
3ª.–Adaptabilidad.– Nos encontramos en primer término con la existencia de un cuerpo ya edificado, de líneas nobilísimas, cuya belleza resaltará cuando se eliminen de la fachada los cartelones que la
afean.
En su interior existe el local fundamental para nuestro objeto consistente en un teatro amplio, elegante y cómodo al que una reforma
decorativa dotará de la severa elegancia que debe poseer el «Teatro
de la Ciudad».
Pero la amplitud del local es de tal dimensión que cabría instalar en
los aledaños del teatro todo un conjunto de servicios que pudiesen
hacer de la casa un especie de universidad del arte dramático. En primer término las oficinas de la Delegación Municipal para el «Teatro de la Ciudad»; un auditorio con sala de conciertos y conferencias
que Barcelona necesita urgentemente (en todo caso las actuaciones
de la Orquesta Municipal deberían tener lugar de ahora en adelante
en el «Teatro de la Ciudad»); una sala de exposiciones y una biblioteca especializada.
Creemos sinceramente que al Instituto del Teatro de la Diputación
Provincial que no posee edificio propio se sentiría dichoso de incorporarse a este centro de estudios de teatro aproximándose así a su
Museo del Arte Escénico de la calle Nueva de la Rambla.
5.– POSIBILIDAD DE ADQUISICIÓN.– Veamos ahora las extraordinarias
circunstancias por las que atravesamos en estos momentos en relación al
proyecto que estamos formulando.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
116 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
1ª.– Una coyuntura única.– En este momento se da la rara y feliz coincidencia de que el teatro «Principal Palacio» habitualmente arrendado
ha terminado el contrato anterior y está por lo tanto libre de inquilinos. Nótese que sin esta circunstancia única no podría ni siquiera
hablarse del presente proyecto puesto que con el teatro arrendado
sería tal el cúmulo de problemas que habrían de plantearse que nos
haría desistir de toda proposición.
Téngase en cuenta que la propiedad del edificio, en un rasgo de altruismo ciudadano ha paralizado varias propuestas de arrendamiento ante la posibilidad de que la adquisición por parte del Municipio dé al inmueble el decoro definitivo que por su tradición
merece. El Ayuntamiento sabrá reconocer en su día el valor de esta
prueba de ciudadanía que ofrece la propiedad del edificio de que estamos hablando.
2ª.–Un precio razonable.– Nos proponemos demostrar ahora que el precio que ha sido solicitado para la venta del edificio es un precio absolutamente razonable y que en modo alguno representa un gasto inútil puesto que aparte los valores históricos que se salvan y la labor
educativa que se acomete, el desembolso ofrece la ventaja de poseer
una rentabilidad absolutamente normal con lo que da a la inversión
el carácter de un gasto reproductivo.
Es interesante hacer notar esta posibilidad ya que otras adquisiciones municipales aparentemente más económicas son casi totalmente improductivas a las Cajas municipales. En cambio un estu­dio solamente superficial de las posibilidades económicas del edifi­cio del
Teatro Principal permiten asegurar que el Ayuntamiento percibiría como mínimo un cuatro por ciento anual de la cantidad invertida con lo que los servicios inherentes al «Teatro de la Ciudad» quedarían totalmente cubiertos por las rentas del edificio quedando
un importante remanente para ingresar anualmente en las Cajas
municipales.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
117 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
ANTEPROYECTO DE ACTUACIÓN
1.– ORGANIZACIÓN ADMINISTRATIVA.– El «Teatro de la Ciudad» debe
pertenecer al patrimonio de la ciudad y ser regido por el Ayuntamiento
de Barcelona. Los organismos rectores de esta nueva institución deberán
ser los siguientes:
a)El señor Teniente de Alcalde delegado de Cultura asesorado por la
Comisión de Cultura que ejercería las funciones rectoras supremas
en su carácter de orientación política y cultural.
b)Un Delegado del Ayuntamiento que asumiría la delegación de los
servicios y sería el responsable técnico del nuevo organismo.
c)Un consejo asesor de la Delegación en el que estarían representados
elementos de la profesión teatral, de la prensa y de los centros docentes de Barcelona.
d)Un departamento técnico administrativo a las órdenes directas del
Delegado.
2.– BASES DE ACTUACIÓN.– Las informaciones recogidas en relación
con otros teatros subvencionados aconsejan prescindir en absoluto de
lo que se llama compañías titulares. Estas compañías crean un pernicioso funcionamiento y son en absoluto rechazables.
3.– ORGANIZACIÓN DE LAS TEMPORADAS OFICIALES.– Partiendo de
la inexistencia de una compañía titular creo que lo más aconsejable sería
establecer durante la temporada varios concursos entre compañías. Estos concursos nos traerían las siguientes ventajas:
a)Estimular las agrupaciones profesionales para que dignifiquen los
repertorios.
b)Facilitar la actuación de las compañías subvencionadas de Madrid.
c)Evitar el dogal económico que supone la compañía titular.
d)Organizar representaciones oficiales de teatro escolar.
e)Hacer posibles las alternativas de géneros de suerte que podrían cultivarse sucesivamente teatro clásico y teatro de vanguardia; teatro
castellano y teatro catalán; compañías extranjeras; teatro lírico.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
118 [41–119]
E. GALLÉN · GUILLERMO DÍAZ-PLAJA, DIRECTOR DE L’INSTITUT DEL TEATRE DURANT EL PRIMER FRANQUISME
Asimismo dentro de las temporadas oficiales deberían figurar los conciertos de la Orquesta Municipal y otras orquestas y orfeones locales, las
conferencias, exposiciones, etc.
Todas estas actividades constituirían la temporada oficial que ocuparía los meses más escogidos del año y que estaría regida por un riguroso
criterio de selección estética, intelectual y moral.
Si a la Corporación le pareciera oportuno podrían organizarse también temporadas no oficiales que, salvando el rigor moral, podrían ser
regidas con un criterio estético más amplio que hiciera posible una
afluencia pública que hiciese más beneficiosa para la Hacienda municipal la explotación de los servicios que constituyen el edificio de que estamos tratando.
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
119 [41–119]
El moviment veïnal al Barcelonès Nord
(1954–1987)
José Miguel Cuesta Gómez
orcid.org/0000-0003-3527-9067
Presentació: 23 març 2015 | Acceptació: 16 abril 2015 | Publicació: 15 des. 2015
Citació recomanada: Cuesta Gómez, José Miguel. El moviment veïnal al Barcelonès Nord
(1954–1987) 3 (2015): 121–156. doi: 10.7238/fit.v0i3.2817.
Resum: El moviment veïnal va ser un dels pilars de l’antifranquisme en els darrers anys de la dictadura franquista. Poc analitzat durant molt temps en què
s’havia de prioritzar la investigació del moviment obrer i el moviment estudiantil, la seva investigació s’ha revifat en les darreres dècades tot i que encara queda molta feina per fer. Les ciutats del Barcelonès Nord, situades a l’ombra de la gran capital barcelonina, ens ofereixen un bon exemple d’estudi, ja
que en aquests nuclis —com segurament en molts altres— l’àmbit cronològic
d’aquest moviment supera el de les darreries del franquisme i la Transició (en
què certament va tenir més auge). Un moviment que es va començar a gestar a
la dècada dels cinquanta en unes condicions molt difícils i que, malgrat la crisi que va patir just poc després de fer trontollar el franquisme en l’àmbit local,
encara era ben viu als vuitanta.
Paraules clau: Dictadura franquista, immigració, classe obrera, Asociaciones de
Cabezas de Familia, comissions de barri, associacions de veïns, transició, ajuntaments democràtics, moviment veïnal
The urban social movement in North Barcelona (1954–1987)
Abstract: The urban social movement was one of the pillars of the anti-Francoism in the last years of the francoist dictatorship. Shortly analyzed for long
time, it’d had to prioritize research on the labor movement and the student
movement, his research has been revived in last decades although there is still
much work to do. The cities located north Barcelona, the great capital, are
such a good example of analysis, because in those cities, as surely in many others places, the chronological scope of this movement exceeds the end of francoist dictatorship and the transition (which certainly had its peak). A moveFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
121 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
ment that started taking a shape in the fifties in very difficult conditions and
despite the crisis suffered just after shaking shortly francoist local administration, was still alive in the eighties.
Keywords: Francoist dictatorship, immigration, working class, Heads of Family Associations, Neighbourhood Committees, Neighbourhood Associations,
transition, democratic councils, urban social movement.
Yo cuando llegué a este barrio donde vivo [Llefià, Badalona],
yo pensé que iba a ver un paraíso […], dije ¡ostia! Estaba peor
construido que mi pueblo […] en la parte de arriba de Llefià
había un barraquismo que… ¡madre mía! A dónde he venido
yo a parar!1
Las CC.B. [Comisiones de Barrio] pueden en un futuro
próximo ser la principal arma de la subversión para
conseguir la separación del pueblo y la autoridad.2
Aquest article és el resultat de la tesi doctoral del mateix títol.3 A l’hora de
focalitzar-ne el tema d’estudi, a més dels motius d’ordre personal i acadèmic, m’impulsava la voluntat d’estudiar un moviment associatiu des de
baix, des de les classes populars, que es va oposar a la dictadura i va condicionar tot el procés de canvi polític, en especial a escala local. El moviment veïnal al Barcelonès Nord va tenir molta força en la mesura que va
posar contra les cordes el franquisme local i va elaborar projectes alternatius de ciutat, com va ser, per exemple, el Pla Popular de Santa Coloma
de Gramenet. En aquest sentit, el meu estudi seguia la línia ja iniciada
1 Entrevistes a F. Lillo (2005 i 15 maig de 2006), antic militant del PSUC i CCOO i del moviment
veïnal. En el moment de donar el seu testimoni militava en el Partit dels Comunistes de Catalunya,
Esquerra Unida i Alternativa, CCOO, i era membre de la FAVB (Federació d’Associació de Veïns de Badalona) i de l’Associació de Veïns i Veïnes de Sant Mori de Llefià. José Miguel Cuesta, El moviment veïnal a Llefià (Badalona) (tesina de doctorat, Universitat Autònoma de Barcelona, 2010), 122.
2 Resumen de conclusiones sacadas en el estudio de las comisiones de barrio y del plan de actuación
propio, p. 2, Fons Gabinete de Enlace del Ministerio de Gobernación, caixa 42/8906, dossier 7 Comités de Barrio (oct. 1973), Archivo General de la Administración (AGA).
3 José Miguel Cuesta Gómez, El moviment veïnal al Barcelonès Nord (1954–1987) (tesi doctoral
Universitat Autònoma de Barcelona, 2014).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
122 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
per altres companys del Centre d’Estudis sobre les Èpoques Franquista i
Democràtica (CEFID–UAB) com Ricard Martínez i Muntada, Xavier Domènech i Iván Bordetas, que ja havien aprofundit anteriorment en l’estudi del moviment veïnal4 que van resumir en l’obra coŀectiva Construint
4 Ricard Martínez i Muntada, El moviment veïnal a l’àrea metropolitana de Barcelona durant el franquisme i la Transició: el cas de Sabadell (1966–1976) (tesina de doctorat, Institut Universitari d’Història Jaume Vicens Vives/Universitat Pompeu Fabra, 1999); «El moviment veïnal a
Sabadell durant el tardofranquisme, 1966–1976: “Todos los barrios unidos para conseguir sus derechos”», I i II, Arraona 24 i 25 (2001): 65–87 i 75–97; «El moviment veïnal en el tardofranquisme i
la transició: conflicte, identitat obrera i valors alternatius», dins Enric Prat, coord., Els moviments
socials a la Catalunya contemporània (Barcelona: Publicacions i Edicions de la Universitat de Barcelona, 2004); «El movimiento vecinal en el tardofranquismo: acción colectiva y cultura obrera.
Propuestas y problemas de interpretación», dins M. E. Nicolás Marín & C. González Martínez,
coord., Ayeres en discusión. Temas clave de Historia Contemporánea hoy (Universidad de Murcia,
2008); «Construir futurs. La dimensió anticapitalista del moviment veïnal», dins Carme Molinero & Pere Ysàs, coord., Construint la ciutat democràtica. El moviment veïnal durant el tardofranquisme i la transició (Barcelona: Icària, 2010): 265–317, i «Movimiento vecinal, antifranquismo y
anticapitalismo», Historia, Trabajo y Sociedad 2 (2011): 63–90. Xavier Domènech i Sampere, Quan
el carrer va deixar de ser seu. Moviment obrer, societat civil i canvi polític. Sabadell (1966–1976) (Barcelona: Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 2000); «El cambio político (1962–1976). Materiales para una perspectiva desde abajo», Historia del Presente 1 (2002): 46–67; «El problema de la
conflictividad bajo el franquismo: saliendo del paradigma», Historia Social 42 (2002): 123–143; «El
cambio político desde abajo (1962–1976). Una perspectiva teórica y metodológica», comunicació
presentada al V Encuentro de Investigadores del Franquismo, Albacete, 13–15 nov. 2003; Pequeños
grandes cambios. Movimiento obrero y cambio político en la década de los sesenta. Materiales para
una historia desde abajo y una perspectiva desde Catalunya (tesi doctoral, Universitat Autònoma
de Barcelona, 2006); Clase obrera, antifranquismo y cambio político. Pequeños grandes cambios,
1956–1969 (Madrid: Los Libros de la Catarata, 2008); Temps d’interseccions. La Joventut Comunista de Catalunya (1970–1980) (Sabadell: Fundació Francesc Ferrer i Guàrdia, 2008); «Orígenes. En la
protohistoria del movimiento vecinal bajo el franquismo», Historia del Presente 16 (2010), 27–41;
«La reconstrucció de la raó democràtica. Del suburbi a la ciutat», dins Carme Molinero & Pere
Ysàs, coord., Construint la ciutat democràtica…, 113–155, i Lucha de clases, dictadura y democracia
(1939–1977) (Barcelona: Icaria, 2012). Iván Bordetas Jiménez, «El viatge: canals d’informació, rutes,
condicions i arribada» i «Habitatge i assentaments, de la postguerra a l’estabilització», dins Martí Marín, dir., Memòries del viatge 1940–1975 (Ajuntament de Sant Adrià de Besòs/Museu d’Història de la Immigració de Catalunya, 2009), 33–50 i 51–69; «El movimiento vecinal en el tránsito
de la resistencia a la construcción de alternativas», Historia del Presente 16 (2010): 43–61; «“Ni tú
ni yo somos nadie si tú y yo no somos nosotros”: los orígenes del movimiento vecinal en Catalunya», dins A. Barrio Alonso, J. de Hoyos Puente & R. Saavedra Arias, ed., Nuevos horizontes
del pasado: culturas, políticas, identidades y formas de representación (Santander: Universidad de
Cantabria, 2011); «“Las Asociaciones de Vecinos son la mejor escuela de formación de ciudadanos
conscientes”. El moviment veïnal durant el tardofranquisme i la transició», Plecs d’Història Local
141 (abril 2011): 5–7; «De la supervivència a la resistència: la gestació del moviment veïnal a la Catalunya franquista» i amb Anna Sánchez Sorribes, «El moviment veïnal en (la) transició, 1974–
1979», dins Molinero & Ysàs, coord., Construint la ciutat democràtica…, 35–112 i 159–261; Nosotros
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
123 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
la ciutat democràtica. El moviment veïnal durant el tardofranquisme i la
transició.5 Res de nou, aleshores, llevat del marc geogràfic.
La principal aportació del treball és la voluntat d’estudiar també què
va passar a finals de la dècada del setanta i durant la dels vuitanta, els
anys que se solen associar amb la crisi del moviment veïnal i que han estat fins ara poc estudiats, si no és en comptades excepcions.6 Per què un
moviment tan potent com el veïnal dels anys setanta va entrar en una
important davallada? Quan va començar el declivi i quins van ser-ne els
motius? Quin paper hi van representar els diferents partits polítics? Va
ser aquesta crisi la fi del moviment veïnal reivindicatiu o, per contra, s’ha
magnificat? Certament, hi havia fets com la gran lluita que es va desencadenar l’any 1986 a Llefià a l’entorn de la remodelació de la plaça Trafalgar
o la famosa Intifada del Besòs de l’any 1990 al barri Besòs de Sant Adrià
que ja indicaven que els anys vuitanta no havien estat totalment una bassa d’oli i podien ser una època interessant per estudiar.
La primera part de la recerca ha estat centrada en la manera com es va
gestar el moviment veïnal al Barcelonès Nord, és a dir, a les ciutats de Badalona, Santa Coloma de Gramenet i Sant Adrià de Besòs. Així, analitza
les condicions materials o objectives, començant per la repressió exercida per una dictadura feixista i de classe com la franquista, que van propiciar una davallada inicial dels nivells de vida de les classes populars i va
ser la causa en molts casos de les primeres migracions, que en contra del
que encara es pensa en alguns àmbits, van ser inicialment perseguides i
reprimides per les autoritats franquistes,7 especialment interessades en
somos los que hemos hecho esta ciudad. Autoorganización y movilización vecinal durante el tardofranquismo y el proceso de cambio político (tesi doctoral, Universitat Autònoma de Barcelona, 2012).
5 Molinero & Ysàs, coord., Construint la ciutat democràtica…
6 Una excepció és la recent publicació de Marc Andreu Acebal, Barrris, veïns i democràcia. El
moviment ciutadà i la reconstrucció de Barcelona (1968–1986), (Barcelona: L’Avenç, 2015), basada en
la seva tesi doctoral que malauradament no vaig tenir oportunitat de poder llegir fins després d’acabar la redacció de la meva tesi.
7 Vegeu sobretot els treballs de Martí Marín i Corbera, Immigració, suburbialització i dictadura, 1939–1960, III Beca Miquel Carreras, treball inèdit (Museu d’Història de Sabadell, 2003); D’immigrants a ciutadans. La immigració a Catalunya del franquisme a la recuperació de la democràcia
(Barcelona: Diputació de Barcelona/Ajuntament de Sant Adrià del Besòs/Museu d’Història de la Immigració de Catalunya, 2004); «Dossier: Immigració a Catalunya. Els anys del franquisme», L’Avenç
294 (gen. 2005); «Franquismo e Inmigración interior: el caso de Sabadell (1939–1960)», Historia SoFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
124 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
els primers anys de la dictadura a retenir la població al seus llocs d’origen per facilitar el control i la repressió de la societat i, al mateix temps,
fer real l’Estat totalitari, que considerava la ciutat com a roja i subversiva.
Però malgrat la repressió i les deportacions d’immigrants sense papers
(se’ls exigia justificar una feina o domicili legals per no expulsar-los) que
es van fer, per exemple, des del Govern Civil de Barcelona durant els anys
de Felipe Acedo Colunga,8 el cert és que el flux de població no es va aturar.
Els motius polítics i econòmics es barrejaven en les causes per marxar
dels pobles cercant l’anonimat a les grans ciutats:
Aquí iba viendo la gente, se iba hacinando, venían no solamente por motivos
de trabajo sino por motivos políticos. No podían estar en su pueblo porque
cuando pasaba cualquier cosa la Guardia Civil los cogía y palizas van y palizas
vienen. Yo he conocidos personas que han vivido en este barrio [Llefià, Badalona] que por tener una cierta tendencia política, no por crímenes ni por haber hecho más, no, por tener un pensamiento político tuvieron que salirse de
su pueblo y venirse a vivir a medio escondidas en estas barracas. Aquí era imposible encontrar a alguien porque estaban hacinadas las barracas.9
cial 56 (2006). Vegeu també els estudis d’Imma Boj, La represión de la inmigración en la Barcelona
franquista. El pabellón de las Misiones (tesina de màster, Universitat de Barcelona, 2003); «El Pavelló
de les Missions. La repressió de la immigració», L’Avenç 298 (2005): 38–44, i amb Jaume V. Aroca, «La
repressió de la immigració: les contradiccions del franquisme», dins Marín, dir., Memòries del viatge…, 71–86. Malauradament encara hi ha qui afirma que aquestes migracions van ser planificades
per l’estat franquista per espanyolitzar Catalunya, quan el cert és que no va ser fins a les darreries del
franquisme i durant la transició quan es va pensar de fer servir la població no nascuda a Catalunya
per torpedinar les reivindicacions nacionals catalanes, com va fer per exemple Manuel Fraga Iribarne amb el foment de les Casas Regionales, si bé sense gaire èxit, atesa la participació de molts dels
«nous catalans», com diria Francesc Candel, en les reivindicacions catalanistes.
8 Aquestes deportacions van arribar segons Imma Boj a les 15.000 persones entre 1952 i 1957. Vegeu Imma Boj & Jaume V. Aroca, «La repressió de la immigració…», 72. Són colpidors una sèrie de
testimonis que vaig esmentar a la meva tesi i que estaven recollits a l’obra de Montserrat Carreras,
Emili Ferrando & Joan Villarroya, La immigració a Badalona durant el segle xx, Monografies Badalonines 19 (Museu de Badalona, 2006).
9 Testimoni de Luis Diego recollit dins Montserrat Carreras, Emili Ferrando & Joan Villarroya: La immigració a Badalona… Angelina Puig va ser pionera a veure les motivacions polítiques
de les primeres migracions en els treballs Naixement i creixement dels barris perifèrics a les ciutats
industrials de Catalunya. Història viva de Torre-Romeu, Sabadell (memòria de doctorat, Universitat
Autònoma de Barcelona, 1989) i De Pedro Martínez a Sabadell: l’emigració, una realitat no exclusivament econòmica, 1920–1975 (tesi doctoral, Universitat Autònoma de Barcelona, 1991).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
125 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
En efecte, el Barcelonès Nord va ser un territori receptor de molta immigració provinent de la resta de l’Estat espanyol, sobretot per la proximitat amb Barcelona i perquè resultava més accessible a una població sense
gaire recursos. Però aquesta població va haver de viure en unes condicions duríssimes. Als barris perifèrics de les ciutats del Barcelonès Nord
va proliferar el barraquisme, l’infrahabitatge i la falta de tota mena de
serveis bàsics (clavegueram, enllumenat, asfaltat, escoles, serveis mèdics,
transport públic, etc.). De fet, l’any 1949 es calculava que, a les poblacions
que envoltaven la capital catalana, 26.000 persones vivien en barraques
i coves.10 Alguns dels relats de les persones que van arribar-hi i van viure en aquestes lamentables condicions podien ser certament colpidors:
Al mes o así, mi madre […] se vinieron todos. Éramos 8 hermanos y aquí no
teníamos trabajo, ni casa ni nada… Veníamos huyendo de la…[ininteŀigible]
y entonces nos dejaron una barraca en el Campo de la Bota […]. Y luego, pues,
nos hicimos nosotros… entonces la playa no era muy usada en el Campo de la
Bota, y estaba llena de derribos… Había una fábrica que tiraba todos los carburos desechos […]. Por allí había montones de tochos de obra… tiraban muchos escombros. Y de aquello cogimos nosotros… Con el carburo hicimos… y
la sorra hicimos el mortero y con los materiales rotos de tocho y todo eso nos
levantamos [ininteŀigible] de obra…, y con cajas de huevos le pusimos el techo, y cartón [ininteŀigible] […]. Se presentó el día de san Antón… del año cuarenta y […] del 45 o del 46 […] Se nos llevó el viento el techo de la barraca y nos
quedamos en la calle […] y otra vez…11
Aquestes dures condicions de vida pel que fa a l’habitatge, que anaven
de la mà d’una pèrdua de poder adquisitiu de les classes treballadores i
populars causat pel descens dels salaris reals i la pujada dels preus dels
productes bàsics no van ser pas casuals, sinó clarament conseqüència de
10 Iván Bordetas, «Habitatge i assentaments. De la postguerra a l’estabilització», dins Marín,
dir., Memòries del viatge…, 62. Com a font cita Francesc Bassó, Gabriel Buixó & Oriol Bohigas, «Estudio social del problema de la vivienda en relación con las zonas afectadas por el mismo», Cuadernos de Arquitectura 15–16 (1952–1953).
11 Entrevista a Francisco Rodríguez, 21 juny 2013. Posteriorment serà membre fundador i primer president de l’AAVV de Lloreda.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
126 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
la política classista que va aplicar el franquisme contra els vençuts i vençudes.12 El nivell de vida va caure durant la dècada dels quaranta per sota
del de 1936 i no es va recuperar el nivell anterior a la guerra fins ben entrat els anys cinquanta. Les autoritats franquistes, cap al final d’aquesta dècada i coincidint amb el canvi de política econòmica, van deixar
d’aplicar una política repressiva contra la immigració just al moment
que els plans d’estabilització acceleraven els moviments migratoris i van
mirar de posar alguns pedaços a una situació que era potencialment explosiva. El 1954 s’havia fet una Ley de Viviendas de Renta Limitada. Més
important va ser la creació, el mateix any 1957, del Ministerio de la Vivienda, que va ser posat sota les mans d’un camisa vieja com José Luis
de Arrese. Ja el 1939 s’havien creat el Instituto Nacional de la Vivienda i
la Obra Sindical del Hogar amb la voluntat —més teòrica que real— de
crear habitatges per a les capes humils de la població. També existia el
Instituto Municipal de la Vivienda (posteriorment Patronato Municipal
de la Vivienda o Patronato Municipal de Viviendas de Renta Limitada),
a Barcelona i a altres municipis amb la idea de controlar la construcció
d’habitatge social. Però fins al moment l’Estat no havia posat gaire interès en aquesta feina, ja que no havia dotat econòmicament aquestes entitats per dur a terme aquesta tasca, de manera que la xifra d’habitatges
construïts havia estat ridícula.13
Va ser amb la creació del Ministerio de la Vivienda que es va començar
a donar un impuls més important a la construcció, en especial quan les
autoritats van adonar-se que el fenomen migratori era imparable i es van
començar a relaxar i aturar les polítiques restrictives des d’aquest punt
de vista. L’impuls del I Plan Nacional para la Vivienda i els plans generals
d’ordenació urbana de les principals ciutats catalanes —encara que després no s’apliquessin— demostraven un cert canvi d’actitud. No obstant
això, encara hi haurà un dèficit important d’habitatges durant un cert
temps i el barraquisme persistirà durant els anys seixanta malgrat el re12 Per a una anàlisi més àmplia d’aquesta qüestió vegeu Carme Molinero & Pere Ysàs, «Patria,
Justicia y Pan», Nivell de vida i condicions de treball a Catalunya (1939–1951) (Barcelona: La Magrana, 1985), 214.
13 Bordetas, «Habitatge i assentaments…», 64–65. A la província de Barcelona l’OSH només havia construït 8.205 habitatges entre 1942 i 1956.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
127 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
vifament econòmic i l’aparició de sectors de població amb un poder adquisitiu més gran. Serà en aquesta dècada quan es plasmaran els Planes
de Urgencia Social i les Unidades Vecinales de Absorción (UVA) per intentar cobrir el que la iniciativa privada no feia —malgrat les nombroses
bonificacions— i, teòricament, posar fi al barraquisme. Però el fet que es
prioritzés la quantitat sobre la qualitat va originar que les noves edificacions, fossin d’iniciativa privada o pública, tinguessin molts dèficits, com
ara que s’urbanitzés en terrenys inversemblants i mancats d’infraestructures elementals, i amb una elevadíssima densitat de població, que derivà en el que Francesc Candel batejà com a amazacotamiento.14 D’altres
van fer servir el terme barraquisme vertical per descriure aquestes noves
urbanitzacions sorgides del no-res i, en molts casos, incomunicades amb
els nuclis urbans als quals pertanyien en teoria.
Un urbanisme de classes per a una societat de classes15 i un urbanisme
cada cop amb potencialitats de negoci més grans, car els fluxos de població es van accelerar més en aquesta dècada, amb l’arribada de 649.597
persones a Catalunya entre 1961 i 1970.16 De fet, si analitzem el creixement de les principals ciutats del Barcelonès Nord, va ser a la dècada dels
seixanta quan van experimentar l’augment més gran de població.
Evolució de la població al Barcelonès Nord (1950–1981)
1950
1960
1970
1981
Badalona
61.654
92.257 162.888 227.744
Santa Coloma de Gramenet
15.281
32.509 106.711 140.588
Sant Adrià de Besòs
10.227
15.801
Total
87.162 140.648 294.051 404.384
24.452
36.052
Elaboració pròpia a partir de fonts diverses que recullen els censos dels anys esmentats.
14 Francesc Candel, «El amazacotamiento», Cuadernos de Arquitectura 60 (1965): 5–6.
15 José E. Donato, «Barrios Altos de San Andrés», Cuadernos de Arquitectura 60 (2n trimestre
1965): 39.
16 Anna Cabré & Isabel Pujades, «La població: immigració i explosió demogràfica», dins Francesc Cabana, coord., Història econòmica de la Catalunya contemporània, vol. v (Barcelona: Enciclopèdia Catalana, 1988), 48–52.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
128 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Elaboració pròpia a partir de fonts diverses.
Durant els anys del desarrollismo i el creixement econòmic, aquestes
mancances no es van acabar de solucionar, ja que els polígons d’habitatges que es van promoure, fos per iniciativa pública o privada, van ser
sempre menys dels necessaris, a més de tenir unes qualitats de construcció pèssimes i de mancar-hi serveis elementals.
Promoció pública d’habitatge a Badalona 1953–1976
Data de
Nom
construcció
Situació
1955
José Antonio
Primo de Rivera
Raval
1966
General Moscardó Bufalà
1962–63
El Bruc
1962–66
Promotor Habitatges
OSH
150
PLVRL
200
Bufalà
OSH
410
Sant Roc
Sant Roc
OSH
3.395
1963–70
Sant Anastasi
Congrés
VCE
1.511
1965–67
UVA en Barcelona,
Badalona
Pomar
OSH
2.000
1968
Sant Jordi
Canyadó
PLVRL
447
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
129 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Data de
Nom
construcció
Situació
Promotor Habitatges
1969
Verge de la Salut
(el Hoyo)
La Salut
PLVRL
584
1969
Verge Assumpta
St. Antoni
de Llefià
PLVRL
212
1969
San Antonio
St. Antoni
de Llefià
PLVRL
604
1971
Sant Jaume
Gorg
PLVRL
342
OSH: Obra Sindical del Hogar.
PLVRL: Patronato Local de Viviendas de Renta Limitada (o Patronato Municipal de Viviendas de
Badalona).
VCE: Patronato de Viviendas del Congreso Eucarístico.
Font: Joan Villarroya, dir. Història de Badalona (Museu de Badalona, 1999), 173.
La iniciativa privada no va satisfer tampoc aquestes necessitats, perquè estava més interessada a aconseguir beneficis ràpids que en les necessitats vitals de la gent. Els plans parcials,17 que vulneraven les disposicions del Pla Comarcal de 1953, l’afany especulatiu i de guanys fàcils
dels empresaris constructors i les seves convivències i connexions amb
l’aparell polític del franquisme, van propiciar la proliferació d’habitatges que en la majoria dels casos no respectaven unes condicions mínimes de construcció com de proveïment dels serveis més indispensables
per a la població (sanitat, educació, higiene, neteja, comunicacions, etc.).
El paradigma de l’especulació immobiliària durant aquests anys es va
donar a la ciutat de Santa Coloma de Gramenet. Aquesta ja tenia els seus
barris d’autoconstrucció i barraquisme des de feia molts anys (el Fondo, Santa Rosa i Singuerlín, entre d’altres), però va ser durant les alcaldies de Víctor Jové Miguillón (1959–1965) i, sobretot, d’Antonio Romero
17 Durant aquests anys es van fer diversos plans parcials a Badalona: Polígon 1 (Sant Roc–Congrés, 4 febr. 1957); Sector Llefià (1 ag. 1960); Sector Caritg (30 ag. 1962); Sector Mont-roig (28 jul.
1966); Torrent de la Font (19 set. 1969); Sector la Batllòria-Montigalà (22 nov. 1969); Illa Sant Bru, Triomf, Jovellar, Rivero (16 jul. 1968) i Sector Mas-Ram (9 febr. 1970). Només un no es va executar tal
com s’havia planejat —el de Batllòria-Montigalà—, entre d’altres causes per l’oposició veïnal. Vegeu
Joan Villarroya, dir., Història de Badalona (Museu de Badalona, 1999), 172.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
130 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Tutusaus (1965–1970) i Juan Porta Bussoms (1970–1975), quan la faŀera
especulativa es va desfermar sobre la ciutat. A Santa Coloma no van proliferar els grans polígons d’obra pública com a Badalona i —en menor
mesura— a Sant Adrià. La iniciativa privada va tenir un pes més gran, la
qual cosa va comportar una urbanització caòtica i un afany especulatiu
en què els plans parcials servien per vulnerar descaradament el Pla Comarcal de 1953, des del primer Pla Parcial elaborat el 1958 fins al darrer, elaborat per l’Ajuntament franquista el 1973.18 Es permutaven zones
agrícoles o verdes en terrenys edificables amb una facilitat inusitada. La
lluita contra alguns d’aquests plans i estafes immobiliàries (com la dels
pisos de la cooperativa VIPES a les Oliveres) va esperonar l’aparició i el
creixement del moviment veïnal.
Amb aquests condicionants no ens ha d’estranyar que els dèficits urbanístics en tots els àmbits a la ciutat de Santa Coloma de Gramenet fossin
realment alarmants. La revista Grama,19 en el número 43–44 de juliol–­
agost de 1972 titulat molt expressivament «Santa Coloma en peligro»
(amb una portada en què King Kong destruïa algunes de les edificacions
més emblemàtiques de la ciutat), quantificava, barri a barri, aquests dèficits urbanístics juntament amb totes les carències en serveis públics elementals (educació, sanitat, zones verdes, oci, etc.).
18 Els principals plans parcials a Santa Coloma van ser: Lorenzo Serra (zona Riu Sud, 28 set.
1950); Bastida (carretera Clínica Mental, 8 set. 1960); Sector Noreste (zona Can Zam, Vinyes, Oliveres i Can Franquesa, 28 des. 1964); Torre Balldovina i Can Jané (23 febr. 1967); «Disposición de volúmenes de parcelas propiedad del PMV» (les Oliveres i Can Franquesa, 1968); «Remodelación manzana Ayuntamiento» (carrers al voltant de l’Ajuntament, 26 oct. 1972); Can Zam (per segona vegada, 26
juny 1972) i Sector Motocross (Barri Raval–Santa Rosa, 13 jul. 1973). Vegeu Marcelo López Ródenas,
Historia social de la Santa Coloma moderna, 1954–1979 (Regidoria de Cultura de l’Ajuntament de
Santa Coloma de Gramenet, 1982), 289.
19 La revista Grama va néixer l’any 1969 impulsada inicialment pels nous sacerdots obrers (en
especial per Jaume P. Sayrach), però aviat s’hi van incorporar membres de les diferents tendències
polítiques antifranquistes. Per a més informació sobre la revista i la seva evolució, vegeu Angel Sody
de Rivas, «Evolució de la premsa a Santa Coloma», Àgora 4 (març 1999): 45–100, i posteriorment
amb el mateix títol dins Grup d’Història José Berruezo, Una ciutat dormitori sota el franquisme.
Santa Coloma de Gramenet 1939–1975 (Barcelona: Ediciones Carena, 2006).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
131 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Grama 43–44 (jul.–ag. 1972): 35.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
132 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Totes aquestes mancances urbanístiques van motivar, entre altres,
l’aparició de protestes veïnals al mateix temps que es produïa un procés paraŀel de conscienciació, ja que la percepció en si mateixa de totes
aquestes deficiències no implica necessàriament una voluntat de lluita
i mobilització, i encara més en un context d’un règim feixista amb una
gran capacitat repressora.
Per això, en la investigació he fet incís en les condicions subjectives,
començant per les primerenques xarxes d’autoajuda i d’organització més
o menys informals que es van bastir en uns primers moments per mirar
de superar les dificultats diàries i intentar proveir els anomenats suburbis dels serveis més elementals i convertir-los en barris, com ja va dir en
el seu moment Martí Marín.20 Aquesta autoorganització sovint va començar per qüestions d’extrema necessitat, com proveir-se dels serveis més
elementals o, fins i tot, per impedir que s’enderroqués la barraca:
Al mes o así de estar aquí [es refereix al Barri de Lloreda de Badalona, on
l’entrevistat va anar a viure el 1953 procedent del Camp de la Bota…] me entero de que esto estaba… que iban tirando casas, que esto estaba en precario
[…]. De eso nos enteramos cuando hicimos las gestiones para poner agua aquí.
Y entonces me enteré de eso y yo estaba “desesperao”. Porque yo ahora estoy
“entrampao” con el pagar esta deuda, 15.000 pesetas [un préstec que havia demanat per comprar el terreny on va fer la casa], que ganaba yo 25 duros a la
semana… Bueno, indagando me dicen «Ahí hay un grupo de hombres que se
reúnen […]». Total, que una noche los veo aquí en la calle Navarra, ahí por debajo de la mina de Lloreda. Y hablé con ellos a preguntarle a ver… «Esto está
muy mal, esto está muy mal […]». I al sábado siguiente me presento yo en el sótano de Boada, el cabecilla principal […], José Boada.21
20 Martí Marín, «Epíleg: de suburbis a barris, autoorganització, integració, protesta i politització», dins Marín, dir., Memòries del viatge…, 135–148.
21 Entrevista a Francisco Rodríguez, 21 juny 2013, un dels membres fundadors de l’AAVV de Lloreda. Segons ell ja tenia consciència d’esquerres aleshores. Era diferent del cas del cabecilla que esmenta, José Boada, que era més aviat conservador —però amb sensibilitat social— segons el testimoni de Diego Guerrero Castaño, entrevistat el 21 de novembre de 2013.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
133 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Tot això passava mentre el règim, conscient que aquests barris podien
ser problemàtics en un futur, va mirar d’exercir un control més gran un
cop canviada la política inicial de repressió de la immigració. Una manera de fer-ho va ser creant un associacionisme popular franquista impulsat per la Secretaría General del Movimiento, vehiculat per mitjà de
les Asociaciones de Cabezas de Familia (1963) o la Ley de Asociaciones
(1964), tot i que inicialment va haver de fer front a les reticències d’altres sectors del règim que controlaven els ministeris de Governació i Presidència —que volien monopolitzar més poder situant aquestes noves
associacions sota el seu poder directe i no sota la Secretaria General del
Movimiento—, com denunciava sovint el mateix José Solís Ruiz:
Yo no comprendo como alguien puede discutir la posibilidad que tenemos
de ser uno de los pilares fundamentales de nuestro Movimiento. Yo no comprendo que, cuando los hombres que tenemos, porque Dios así lo ha querido, la responsabilidad de una familia y la responsabilidad de estar presentes
en la defensa de sus intereses, alguien hurte esta posibilidad. Yo no comprendo cómo, cuando podemos garantizar la continuidad de una comunidad política regida por la Ley de Dios y encaminada a defender la familia, hay quién
titubea y cree que esto puede hacer daño.22
Aquesta voluntat d’enquadrament era una característica del franquisme eminentment feixista que es va donar no només als anys quaranta sinó també durant els anys seixanta i que en el Barcelonès Nord es va
impulsar sobretot a Badalona, per mirar de controlar unes barriades potencialment desafectes. Així van legalitzar-se a Badalona les AAVV de Lloreda (1959, si bé aquesta funcionava pràcticament des de 1954), Puigfred
(1959), la Pau (1960), Sistrells (1961), Sant Joan de Llefià Alt (1963), Bonavista (1963), Sant Crist (1965), Sant Antoni de Llefià (1968, si bé funcio­
nava des de 1957–59), Artigas (1968), Congrés Eucarístic (1969) i Juan
Valera (1969). També van aparèixer les Asociaciones de Cabezas de Fami22 Documentación Relativa a la representación de la Familia en España. Conclusiones del II Congreso de la Familia Española. Discurso del Ministro Secretario General del Movimiento en la clausura
del II Congreso de la Familia Española, p. 9, Fondo Presidencia, caixa 51/9837, AGA.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
134 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
lia de Badalona (1967), Alta Badalona (1968), Pomar (1968) i San Roque
(1968). A Santa Coloma va haver-hi algun intent de crear associacions
d’aquest tipus als barris de Singuerlín i Fondo, amb l’afegit d’una Asociación de Cabezas de Família (1969), mentre que a Sant Adrià hi ha constància de l’existència de les AAVV de Montsolís (1966) i de la Catalana (1968).
És important observar com tot i que des del poder local es mirava de promoure aquestes associacions amb persones d’ordre, ja es va produir una
presència primerenca de persones amb antecedents antifranquistes en
algunes d’aquestes associacions (Lloreda, Sistrells, ACF Alta Badalona,
per exemple).23 Aquesta és una línia d’investigació interessant que caldria treballar més en els propers anys. Malgrat tot, a la llarga aquestes entitats no van assolir l’èxit esperat perquè no van ser dotades de suficients
recursos (per por que es descontrolessin) i, per ser massa submises respecte del poder local, no van poder solucionar els problemes més greus.
Una altra novetat que es va donar als anys seixanta va ser l’impuls de
les eleccions al Tercio Familiar en els diferents ajuntaments franquistes.
Va ser un fet amb una certa relació amb la promoció d’entitats veïnals
franquistes i amb el projecte de renovació del règim. No eren pas una
novetat però sí que ho serà el seu major impuls i la voluntat propagandística del franquisme de presentar-les com l’exponent de la democràcia
orgànica.24 Malgrat el reduït cens de votants (caps de família i, posteriorment, dones casades), les limitacions i manca de llibertats, el franquisme
prenia totes les precaucions perquè els resultats fossin el més favorables
possible per als seus interessos:
ha de preverse que las Jefaturas Provinciales del Movimiento tendrán que desarrollar una gran actividad para la preparación política de nuestros cuadros
provinciales y locales en relación con las elecciones puesto que, aún cuando
se trate de unos comicios puramente administrativos, encaminados a la re23 Sobre aquesta qüestió, vegeu els testimonis de Francisco Rodríguez i Diego Guerrero esmentats a la meva tesi doctoral i l’obra —inèdita— del membre de l’AAVV de Sistrells, Miguel López Parra, Historial Barrio Sistrells 1924–1960. Asociación de Vecinos 1960–1974 (1976). Agraeixo profundament a Diego Guerrero que em facilités la consulta d’aquest valuós document.
24 Vegeu per a aquesta qüestió l’estudi de Martí Marín i Corbera, Els ajuntaments franquistes
a Catalunya (Lleida: Pagès editors, 2000).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
135 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
novación mecánica de quienes han de regir la administración municipal, no
puede olvidarse que esta coyuntura puede ser aprovechada por fuerzas políticas adversas para tratar de darles un significado esencialmente político que
facilite la acentuación de sus habituales ataques al régimen.25
Això no obstant, als anys setanta començaran a infiltrar-s’hi candidats
amb un perfil opositor moderat, a vegades en sintonia i coŀaboració
amb un moviment veïnal en auge. Els casos més coneguts al Barcelonès
Nord es donaran amb l’elecció de Cecília March Blanch el 1970 i Ernesto
Rojo Rombouts el 1973.26
Més important va ser el paper dels catòlics de base i d’organitzacions
d’apostolat obrer com l’HOAC, la JOC o l’ACO, i d’una nova fornada de sacerdots. D’un paternalisme i d’una visió conservadora i assistencial inicial es va passar a una opció progressista i implicada en les comunitats dels
diferents barris. Un precursor va ser el sacerdot Joan Carrera i Planes a la
parròquia de Sant Antoni de Llefià l’any 1961 (posteriorment va ser vicari
episcopal d’assumptes obrers). Aquest procés va ser especialment important a Santa Coloma amb l’arribada, el 1965, d’un grup de sacerdots joves
amb idees progressistes. Així ens ho recordava un dels seus protagonistes, Jaume P. Sayrach:
Nosaltres quan vam venir aquí havíem fet ideològicament una transformació… L’església preconciliar que era tancada en ella […] A través de la JOC, Joventut Obrera Catòlica, doncs havíem descobert que l’important no és atraure
la gent si no nosaltres anar amb la gent. I que la gent era en gran part víctima
de la conseqüència de l’ambient. Això és el principi de la JOC. Allò de transfor25 Falange Española Tradicionalista y de las J.O.N.S. Delegación Nacional de Provincias, Circular núm. 10/66. Las próximas Elecciones Municipales, Fons Ministerio del Interior. Régimen Municipal y Provincial. Elecciones Municipales, caixa 53/1228, dossier Elecciones Municipales
1969. Aplazamiento de las mismas, AGA.
26 Cecília March Blanch era la germana de l’antic alcalde de Badalona Santiago March Blanch
(1954–1961) i era de tendència antifranquista catalanista moderada. Va militar a CDC, de la qual va
sortir per diverses disputes internes i per formar part del darrer govern municipal abans de les eleccions locals de 1979, en què va crear sense èxit una candidatura pròpia amb el seu marit. Ernesto
Rojo Rombouts també era de tendència catalanista moderada i afí a CDC, si bé també va acabar plegant com March, sobretot després de formar part del darrer govern municipal franquista desoint
la consigna de CDC.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
136 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
mar la societat perquè la gent pugui viure humanament. Llavors això ja ens
portava al compromís. Un compromís no polític que tenia ressonàncies polítiques, perquè en una dictadura qualsevol moviment és sedició o és… se t’acaben de seguida. Així que la gent deia «los curas comunistas». Però nosaltres
vam tenir aquesta idea i llavors érem quatre capellans que pensàvem tan semblant tots, i que vam fer un treball comú. A llavorens jo sempre dic que Santa
Coloma té una base importantíssima d’aquest fet de venir quatre capellans
joves en els barris obrers de Santa Coloma. A Santa Coloma hi havia el poble
antic burgés molt despistat. Per que era una burgesia molt pobra. I havia l’entorn de la immigració, molt desestructurada. Un naufragi que la gent es troba
a la platja sense casa, sense església, sense saber on anar. Aleshores les parròquies van ser com un pou més amb una gent bàsicament andalusa i extremenya que l’església era molt per ells. Tota la gent, que no cal dir en aquella època
tothom anava a missa, es casava, es batejava, doncs l’església va ser un espai
de llibertat que va atreure sobretot a gent jove […] els matrimonis joves van ser
importants […]. I la gent jove va ser molt important per que a la parròquia va
vivificar a Santa Coloma en els seus punts sensibles, que son els barris. Va fer
barri, al mateix temps fent l’opció […] a favor de la joventut obrera, la JOC. Es va
fer un gran moviment de joves, que lligava tota la joventut de Santa Coloma.27
Els altres sacerdots eren Salvador Cabré (parròquia de Sant Miquel,
barri del Singuerlín), Josep Esquirol (parròquia de Sant Jaume al barri
del Raval) i Joaquim Trias (parròquia de Sant Josep Oriol al barri del Riu
Nord), i d’altres que s’hi afegiran posteriorment com Joan Morán, Antoni Antonijoan, Josep Catà (fundador de la parròquia de Santa Maria al
barri de Can Mariner) o el mateix Lluís Hernàndez (fundador de la parròquia de Sant Ernest —en una clara referència al Che Guevara— a les
Oliveres, ja als anys setanta). A Badalona i Sant Adrià no hi va haver un
equip tan fort i cohesionat de sacerdots, si bé tenien un perfil similar als
anteriors Josep Torrella i Joan Cuadrench de la nova parròquia de Sant
Sebastià de Pomar (Badalona) i diversos sacerdots vinculats a la parrò27 CEFID, Arxiu Fonts Orals, Fons Moviment Veïnal. Entrevista amb Jaume P. Sayrach, sacerdot a
la parròquia del Fondo i posteriorment regidor d’Urbanisme al primer Ajuntament presidit per Lluís Hernàndez (PSUC). Vegeu també Jaume P. Sayrach, En el Fondo. Parroquia de Joan Baptista (Santa Coloma de Gramenet) 1965–1979 (Santa Coloma de Gramanet: Edicions Fòrum-Grama, 2001), 13.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
137 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
quia de Sant Pere Ermengol, com Joan Cuspinera o Alfred Matas, que tot
i estar situada a Barcelona atenia també el barri del Besòs, que pertany a
Sant Adrià.28 La seva existència va ser contemplada amb preocupació per
les autoritats franquistes i els organismes repressius, com demostrava
un document més extens del Servicio de Información de la Comandancia de la Guardia Civil de Barcelona de febrer de 1967, anomenat significativament Relación de Sacerdotes Progresistas y cargos que ocupan en la
Archidiócesis de Barcelona. Pel que fa al Barcelonès Nord, s’hi feien constar les següents dades:
CIUDADES Y PUEBLOS DE LA ARCHICIÓCESIS DE BARCELONA
ARCIPRESTADO DE BADALONA
San José
Revdo. LAUREANO GUIBERNAU TOLRA
–ECÓNOMO
San Jaime Apostol
Revdo. JUAN CARRERA PLANAS
–ECÓNOMO– PELIGROSO
San Antonio de Padua
Revdo. ANTONIO TORNER CLARAMUNT
–ECÓNOMO– PELIGROSO
Santa Coloma de Gramanet – SANTA COLOMARevdo. JUAN ROCA RIERA
–REGENTE– PELIGROSO
Santa Coloma de Gramanet – VIRGEN DEL PILAR
Revdo. JUAN MATA MUNNE
–CURA-TENIENTE
28 Alfred Mates Pericé, Al Sud-Oest del riu Besòs. Deu anys de vida d’un barri barceloní (Barcelona: Pòrtic, 1970) i Una parròquia obrera compleix 50 anys. Sant Pere Ermengol 1946–1996 (Barcelona:
Parròquia de Sant Pere Ermengol, 1997); Carles Mas, El Pomar (Badalona), Els Barris d’Adigsa 27 (Generalitat de Catalunya, Departament de Benestar Social, ADIGSA, 1995). Altres sacerdots badalonins
que van tenir una certa importància van ser Laureano Gibernau a la parròquia de Sant Josep (entre
els barris del Centre i el Progrés) i Antonio Torner al barri del Progrés.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
138 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Santa Coloma de Gramanet – SAN JAIME APOSTOL
Revdo. JOSE ESQUIROL GRAU
–ECÓNOMO
Santa Coloma de Gramanet – SAN JOSÉ ORIOL
Revdo. JOAQUIN TRIAS BIRBA
–ECÓNOMO
Santa Coloma de Gramanet – SAN JUAN BAUTISTA
Revdo. JAIME P. SAYRACH FATJO DELS XIPRERS –ECÓNOMO– PELIGROSO
Santa Coloma de Gramanet – SAN MIGUEL ARCANGEL
Revdo. SALVADOR CABRE PUIG
–ECÓNOMO– PELIGROSO
Revdo. ANDRES PAGES CASALS
–COADJUNTOR– PELIGROSO29
Això no obstant, a finals de la dècada les organitzacions d’apostolat
obrer patiran una nova crisi, ara de característiques diferents de la de
finals dels cinquanta, que hem esmentat anteriorment. El context de les
convulsions polítiques i socials viscudes l’any 196830 també les van afectar i van provocar no poques crisis de fe. A la mateixa època, a finals dels
seixanta, la jerarquia de l’Església va voler recuperar el control de les organitzacions apostòliques obreres amb la imposició d’uns nous estatuts.
No es estrany que en aquest context molts dels seus integrants passessin
a militar en partits polítics revolucionaris i marxistes que oferien una activitat antifranquista més clara —o s’integressin en aquestes noves Co29 Servicio de Información de la Comandancia de la Guardia Civil de Barcelona, Relación de sacerdotes progresistas y cargos que ocupan en la Archidiócesis de Barcelona, dossier 22 Sobre
vacantes y nombramientos de cargos eclesiásticos dentro de la Iglesia catalana, (27 febr. 1967), p. 9,
Fons Cultura. Gabinete de Enlace del Ministerio de Información y Turismo, caixa 42/0899, AGA. El
document conté un error, ja que Joan Carrera estava a Sant Antoni de Pàdua i no a Sant Jaume Apòstol.
30 Sobre els fets de 1968 en diferents indrets del món, vegeu José Julio Perlado, Paris, Mayo de
1968. Crónica de un corresponsal (Madrid: Ediciones Internacionales Universitarias, 2008); Manuel
Garí, Jaime Pastor & Miguel Romero, ed., 1968: el mundo pudo cambiar de base (Madrid: Los Libros de la Catarata, 2008); André Glucksmann & Raphaël Glucksmann, Mayo del 68: por la subversión permanente (Madrid: Taurus, 2008); Miguel Delibes, La Primavera de Praga (Barcelona: Destino, 1991); Giaime Pala & Tommaso Nencioni, ed., El Inicio del fin del mito soviético. Los comunistas
occidentales ante la primavera de Praga (Barcelona: Ediciones de Intervención Cultural, 2008); Carlos Fuentes, Los 68: París, Praga, México (Madrid: Debate, 2005); Juan Miguel de Mora, T 68: Tlatelolco 68. Por fin toda la verdad (México: EDAMEX, 2000), i Elena Poniatowska, La Noche de Tlatelolco. Testimonios de historia oral (Mèxic: Era, 1974).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
139 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
munitats Cristianes de Base que no tenien un funcionament tan jeràrquic. Tot i això, al Barcelonès Nord aquests sectors encara van tenir un
paper important en el desenvolupament del moviment veïnal durant els
anys setanta. La fundació de la revista Grama l’any 1969 amb la cobertura
de les parròquies de Santa Coloma de Gramenet —com ja hem esmentat
anteriorment— és un bon exemple de la seva importància, pel caràcter
de portaveu del moviment veïnal de l’àrea que aniria prenent. A més, durant els anys setanta es va donar un procés de confluència entre cristians
i marxistes plasmat en el corrent Cristians pel Socialisme,31 que va acabar
propiciant, per exemple, que un capellà comunista —Lluís Hernández—
fos alcalde de Santa Coloma de Gramenet el 1979 pel PSUC. Alhora, als anys seixanta algunes forces polítiques, sobretot el PSUC,
que tenia una notable implantació a la comarca, van intentar, un cop recuperat de l’anomenada «Caiguda del duro de 1961», de tenir incidència
en determinats barris. Inicialment la prioritat la va centrar el moviment
obrer i les CCOO. Però les Comissions Obreres al Barcelonès Nord van tenir unes certes peculiaritats, condicionades pel context socioeconòmic
de la comarca, de manera que no van tenir la força d’altres comarques
com el Vallès Occidental o el Baix Llobregat. El predomini de la petita i
mitjana empresa juntament amb l’existència d’un gran nombre de persones que treballaven fora del Barcelonès Nord els va restar força. Però,
curiosament, aquest fet els va permetre, en el cas de Badalona, de tenir
més capacitat per connectar amb sectors de la ciutat que no eren exclusivament obrers. De la mateixa manera, que la feblesa organitzativa per
fàbriques va condicionar un model d’organització per zones o per barris
que, com veurem, va afavorir que sorgís en el futur el moviment veïnal. A
Badalona les CCOO van tenir més connexió amb altres entitats i forces no
31 El document fundacional de gener de 1973 es pot trobar a l’AGA: Cristianos por el socialismo,
Fons Cultura, Gabinete de Enlace del Ministerio de Información y Turismo, caixa 42/9010, dossier
11 Sobre los Movimentos Apostólicos Seglares. Vegeu també Francisco Martínez Hoyos, La Cruz y
el martillo: Alfonso Carlos Comín y los cristianos comunistas (Rubí: Rubeo, 2009); Alfonso Carlos Comín, Obras Completas (Barcelona: Fundación Alfonso Carlos Comín, 1986–1994) i Cristianos en el
partido, comunistas en la iglesia (Barcelona: Laia, 1977). També Joaquima Utrera Redondo, Lluís
Hernández, el capellà rebel (Barcelona: Fundació Nous Horitzons, 2011) i Lluís Hernández, Escrits,
1980–1992. Lluís Hernández: L’alcalde de la transformació de Santa Coloma de Gramenet (Santa Coloma de Gramenet: Associació Editors Teresa Quintana, 1992).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
140 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
exclusivament obreres, amb les quals van arribar a crear una Comissió Cívica.32 Un militant comunista ens recordava la importància d’aquest fet:
CONCLUSIONES. El que existiera una Comisión Ciudadana y tuviera contacto con las Comisiones de Vecinos […] daría lugar: a) a un acercamiento de las
capas medias y de forma orgánica a las clases proletarias. b) un profundo trabajo de movilización en los casos que la realidad lo exigiera. c) a un trabajo de
esclarecimiento y de agitación política facilitando las charlas en los barrios,
el proselitismo y el trabajo abierto y amplio. Facilitaría una gran información, sobre todo lo que acontece, no sólo en la ciudad sino en poblaciones limítrofes, por contactos que se podrían tener mediante las Comisiones de Vecinos. Ello podría culminar en una ‘RUTA’ (Marcha) […] [es refereix a una gira
per fer conferències i contactes, ja que es parla de l’existència d’altres «grups
interessants» a Santa Coloma i Sant Adrià]. Los medios a aplicar para que la
movilización tuviera éxito, serían evidentemente no clandestinos.33
Alhora van mirar d’impulsar Comissions Obreres de Barri per suplir
la mancança de Comissions Obreres de Fàbrica, mentre apareixien les
Comissions Obreres Juvenils i també les ja anomenades comissions de
veïns la importància de les quals va ser destacada fins i tot per Gregorio
López Raimundo.34 Malgrat que encara els atribuïen un paper secundari
respecte al front sindical i no van acabar de reeixir completament, va ser
un precedent de l’aposta més decidida que es faria als anys setanta i van
tenir capacitat per atreure també grups de dones que posteriorment
van tenir un paper important en el moviment veïnal.
Tot i que a la segona meitat dels anys seixanta ja s’havien produït al­
gunes protestes i mobilitzacions veïnals reclamant serveis elementals
(dones de Bufalà —Badalona— per l’aigua el 1967; veïns del Besòs —Sant
Adrià— contra l’abocador; boicot al «3» a Santa Coloma per la pujada
de tarifa el 1968; veïns de Pomar —Badalona— contra l’OSH el 1969 i, de
32 Domènech i Sampre, Clase obrera…, 240–249.
33 Comisión Ciudadana de B. Carta de Blas (8 set. 1966), Fons Nacionalidades y Regiones, Cataluña (PSUC), Generalidades, Correspondencia. Jacq. 1487, Archivo Histórico del PCE (AHPCE).
34 Gregorio López Raimundo, En el buen camino. Intervención ante una reunión de militantes
del P.S.U. de Cataluña ([s.l.] 1967), 66–69.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
141 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
nou, veïns del Besòs el 1970 per la mort d’un nen pel lleó d’un circ sense
llicència), va ser a la dècada dels setanta quan es va produir una veritable
explosió reivindicativa. La primera mobilització de masses va ser la lluita
per l’ambulatori a Santa Coloma (febrer–març 1971) amb la creació d’un
Comitè Unitari i la mobilització de milers de persones.35 Aquesta lluita
va demostrar que mobilitzant-se s’aconseguien millores coŀectives, cosa
que va preocupar profundament les autoritats locals franquistes.
Va ser en aquesta primera meitat dels setanta quan les organitzacions
polítiques van anar prioritzant progressivament la seva participació en
el moviment veïnal, ara ja d’una manera més clara, conscients de la importància que estava prenent el moviment popular als barris. Va haver-hi
una gran proliferació de les diferents formes d’organització del moviment veïnal. Una va ser els centres socials promocionats per les parròquies, en què van tenir un paper important els sacerdots progressistes
però on també van participar diferents organitzacions polítiques conscients que era un àmbit d’actuació important per exposar les seves idees
i fer proselitisme. A Sant Adrià de Besòs van existir els centres socials del
Camp de la Bota (1965, amb un paper important dels escolapis Antoni
Botey i Josep Maria Monferrer) i del Besòs (1966). A Badalona els de Pomar (març 1968) i Sant Roc (oct. 1969), tots dos barris de l’OSH. A Santa
Coloma s’havia creat l’Obra Social del Singuerlín (1966), els centres socials Arrabal de Santa Rosa (1967), Santa Rosa, Amics del Fondo (1972) i
Can Mariner i Riu (1974?). En determinats casos d’aquests centres en sorgiran futures comissions de barri (CCB) i AAVV.
Pel que fa a les CCB, van començar a aparèixer sobretot als anys 1972–
1973 a Santa Coloma de Gramenet,36 mentre que a les altres ciutats del
Barcelonès Nord van tenir una presència més testimonial. Els motius
d’això es poden cercar en el pes que van tenir a Santa Coloma organitzacions de l’esquerra radical (OICE, sobretot, i també AC, MLC), comu35 Vegeu López Ródenas, Historia social de la Santa Coloma…, 115–132, i Carles Capdevila Llovera, «1971: La lluita per l’ambulatori», Àgora 5 (març 2000): 31–78, i posteriorment amb el mateix
títol dins Grup d’Història José Berruezo, Una ciutat dormitori sota el franquisme…
36 David Monsergas Ferrer, «Las Comisiones de Barrio en Santa Coloma de Gramenet, 1971–
1975», Àgora 2 (març 1997): 127–132, i posteriorment amb el mateix títol dins Grup d’Història José
Berruezo, Una ciutat dormitori…
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
142 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
nitats cristianes de base, llibertaris com els GOA/GA…, en la menor força del moviment sindical, en el menor pes de l’associacionisme veïnal
franquista o anterior a 1970 o, fins i tot, en el fet que la situació de Santa
Coloma des del punt de vista urbanístic era pitjor que la de les seves veïnes. Les CCB eren unes organitzacions adscrites als barris, clandestines
i molt polititzades:
La c.b. se considera organización de clase, que partiendo de los frentes concretos, barrio y fábrica, lucha por los objetivos revolucionarios de la clase
obrera: la implantación del socialismo […].
La c.b. no se considera organización de masas, ya que esta organización no
puede ser clandestina, por su bajo nivel, que solamente es reivindicativo.
Creemos que actualmente por cuestiones de represión, las organizaciones
de masas no existen en España; los centros sociales y asociaciones de vecinos
no llegan a este nivel.37
El PSUC havia participat en aquestes CCB, però va retirar-se aviat per
impulsar la creació d’AAVV i acusant les CCB de sectàries:
La no existencia de un potente movimiento de masas de barrio se debe a la
falta de auténticas organizaciones de masas; las actuales Comisiones de Barrio no son tales; son grupos pseudopolíticos, cerrados, clandestinizantes, superpolitizados y alejados de la problemática concreta de los vecinos y, desde
luego, incapaces de aportar soluciones a esos problemas. Una estéril postura
anti-Partido aún las hace más ineficaces.38
Altres partits com el Movimiento Comunista de España i el Partido de
los Trabajadores de España sembla que van optar també per aquesta via.
37 Comisión de Barrio Centro, Criterios de Militancia y puntos de actuación, p. 1, Donació
Marcelo López Ródenas, caixa 3, dossier 5, Arxiu Històric Museu Torre Balldovina (AHMTB), i Marcelo López Ródenas, Historia social de la Santa Coloma…, 210.
38 Comitè de Santa Coloma de Gramenet del Partit Socialista Unificat de Catalunya,
Resolución interna del Comité Local del PSUC de Santa Coloma de Gramanet [1972], Nacionalidades y
Regiones, Cataluña. PSUC, Comités Comarcales. Comité Local de Santa Coloma de Gramanet, caixa
63, carpeta 14/1, AHPCE.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
143 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Tot i això, segons autors com Marcelo López Ródenas —que en va formar
part—, les CCB colomenques van arribar a tenir més de 150 persones
organitzades.
Dintre de les CCB es van produir intensos debats per diverses qüestions. Una, segurament de les més importants, va ser quina relació havien
de tenir amb els centres socials i, sobretot, amb les noves AAVV que van
començar a proliferar durant els anys setanta (i també amb altres entitats com, per exemple, l’Assemblea de Catalunya). En el fons estava el debat sobre quina funció havien de tenir les CCB. Havien de ser unes organitzacions d’avantguarda clandestines (com ho eren, a efectes pràctics,
alguns dels partits polítics que criticaven) o, al contrari, un tipus d’organització amb una voluntat d’arribar a sectors més amplis de població?
Aquests debats van provocar que, a la ciutat de Santa Coloma, les CCB
es dividissin en dos blocs. Un de més purista i sectari (CCB de Centre,
Riu Nord i Oliveres bis), que es mantenia intransigent i contemplava les
AAVV com a «instruments de la política reformista»,39 i un altre que, sense renunciar als seus principis, era més flexible (Fondo, Santa Rosa, Can
Mariner, Oliveres, Singuerlín) i no desestimava participar a les AAVV si
així s’aconseguia arribar a sectors més amplis de població. Els seus integrants eren, a més, molt crítics amb les postures puristes:
Combatimos a la A. de V. en la medida que pretende presentarse al barrio co­
mo la vanguardia y órgano de lucha de los vecinos, ¿pero nuestra práctica
como c.b. respalda esta crítica? ¿ciertamente los vecinos ven en la c.b. su órgano de lucha?, o por el contrario no ven nada pues la c.b. se dedica a la práctica de vanguardia que llevan el resto de grupos organizados.40
Barrejat a tot això hi havia el debat sobre si calia fer aliances interclassistes per acabar amb la dictadura. L’any 1976, aquest segon sector, influenciat més per l’OICE, va mirar de fer una Coordinadora de CCB a
39 Comisión de Barrio Centro, Propuesta de discusión de la C.B.C. Al resto de CC.BB., p. 1–2
(juny 1975), Donació Marcelo López Ródenas, caixa 3, dossier 5, AHMTB. El document qualifica textualment de «reformistes» el PSUC, el PCE i el MCE.
40 [Comisión de Barrio de Singuerlín], Respuesta a la crítica, p. 3, Donació Marcelo López
Ródenas, caixa 3, dossier 5, AHMTB.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
144 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Santa Coloma i de presentar i debatre un programa propi que pogués
competir amb el dels ajuntaments democràtics, com va ser el Manifest
dels 51 que s’havia presentat públicament l’any 1975 (o el Manifest de Badalona del juliol de 1976). El sector més purista de les CCB va fer el seu
propi Manifiesto el setembre de 1976. Totes aquestes disputes i la incapacitat d’adaptar-se al nou context en contrast amb l’èxit de les AAVV van
fer que el 1977 les CCB acabessin desapareixent, si bé algunes van transformar-se en AAVV. La qüestió de fons era que, independentment de la
major o menor voluntat revolucionària que poguessin tenir les CCB,
la participació o l’ús de les AAVV els oferia una possibilitat més gran de
connectar amb sectors amplis de població. En canvi, un excessiu avantguardisme i la clandestinitat les aïllava de les masses susceptibles d’escoltar els seus postulats. Va ser aquest fet el que a la llarga va decantar la balança a favor de les AAVV, sumat a les disputes internes que es van donar
en les mateixes CCB colomenques.
Pel que fa a les mateixes AAVV, van agafar una embranzida a la primera
meitat dels anys setanta. Determinades organitzacions polítiques clandestines com el PSUC (la que tenia més implantació amb diferència), el
MCE o el PTE van apostar per fomentar aquest tipus d’entitat, ja que a diferència de la dècada anterior, ara sí que foren conscients de la necessitat
de posar la lluita als barris en un nivell si més no equiparable al sindical.
La presència dels militants d’aquests partits en el moviment veïnal va ser
molt important, mentre que les diferents forces socialistes no van tenir,
per contra, una presència destacada llevat de casos puntuals, tot i que ho
van intentar, com fins i tot reconeixien alguns dels seus antics militants:
Sí, sí, havia gent de la Convergència Socialista que estava a les Associacions de
Veïns, a la Junta… […]. Era poca, era poca… però ara no recordo quina era […].
Sí, en aquella època el que dominava era el PSUC […]. Qui tallava el bacallà
era el PSUC. Els socialistes teníem poca presència.41
41 Entrevista a Manuel Galgo Iserte, 4 de juliol de 2013. Antic militant de Convergència Socialista de Catalunya, del PSC-PSOE (va ser primer secretari a Santa Coloma) i del Centre Excursionista
del Puig Castellar de Santa Coloma de Gramenet.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
145 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
A Badalona es van crear noves associacions: Pomar (1972, a partir del
Centre Social), Salut Alta (1972), Sant Mori de Llefià (1976), Sant Roc (1976,
si bé aquesta era conservadora, fomentada per contrarestar al Centre Social de Sant Roc), Verge de la Salut (1976). Però també es va produir una
infiltració en associacions més antigues que encara tenien un tarannà
franquista com les de Joan Valera, Sistrells, Bufalà, La Pau i, finalment,
la de Sant Antoni de Llefià, en què els jerarques franquistes van aguantar fins al 1977. A Santa Coloma de Gramenet, després d’un temps de traves posades per l’alcalde Juan Porta, el 1975 es van legalitzar les AAVV del
Centre, Singuerlín, Guinardera, Santa Rosa, Raval i Oliveres, i, posteriorment, les de Riera Alta, Safaretjos i Barri Llatí. A l’últim, a Sant Adrià es
van legalitzar les AAVV del barri Besòs (juny 1973) i la Mina (març 1973).
La primera ja s’havia creat amb una voluntat reivindicativa i va acabar
substituint el Centre Social. La segona va estar inicialment controlada
per franquistes, però aviat va ser infiltrada per persones i militants d’esquerres que li van donar un tarannà molt combatiu. El 1976 es van crear
les AAVV de Sant Adrià Nord i Sant Joan Baptista.
La creació d’aquest moviment popular va aconseguir que, amb la mort
del dictador, les autoritats franquistes locals estiguessin ja en serioses
dificultats. Les mobilitzacions a la majoria dels barris de Santa Coloma,
els barris perifèrics de Badalona i els del marge dret del riu Besòs a Sant
Adrià van anar augmentant progressivament, reivindicant tota una sèrie
de millores per als seus barris. L’alcalde de Sant Adrià, Francisco Roqueta
Prats, ja havia deixat el càrrec el febrer de 1973 esquitxat per diferents fiascos i escàndols municipals. Poc després era cessat Juan Porta Bussoms,
alcalde de Sant Adrià, el febrer de 1975, esquitxat per nombrosos casos de
corrupció i per una fortíssima pressió veïnal en contra seva. De la força
i vitalitat del moviment veïnal i del perill que en podia derivar per al règim ja n’havia avisat el Plan Barrio de 1973–75, uns informes d’algun organisme policial en què s’alertava de la creixent subversió als barris de
les grans ciutats, en especial, a la província de Barcelona.42 De la impor42 Plan Barrio, (Madrid, oct. 1973), Fons Gabinete de Enlace del Ministerio de Gobernación, caixa 42/8906, dossier 7 sobre Comités de Barrio, AGA. Existeix una versió posterior: Plan Barrio. Estudio sobre la subversión en los barrios (gen. 1975), Fons García-Nieto, núm. 5110, Fundació Utopia d’EsFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
146 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
tància del moviment veïnal a les grans ciutats catalanes, en especial les
de l’àrea metropolitana i voltants, en donaven testimoni els governadors
civils franquistes com ara el mateix Rodolfo Martín Villa,43 que maldaven
per posar-hi fre i fomentaven, encara, un associacionisme fidel al règim i
la repressió pura i dura.
Aquesta crisi local del franquisme es va accentuar el 1975–1976 quan,
aprofitant el nou context polític, les mobilitzacions encara van incrementar-se. Aquestes ja no eren només per qüestions materials com l’urbanisme, l’equipament, el transport públic, les escoles, etc. Començaran
a fer-se reivindicacions més globals de ciutat com van ser les lluites contra el port esportiu o la conservació de Montigalà a Badalona, Can Zam a
Taula que fa referència a la propaganda confiscada a les comissions de barri (aquí s’inclouen AAVV
i altres entitats similars). Vegeu Plan Barrio (Madrid, oct. 1973), Fondo Gabinete de Enlace
del Ministerio de Gobernación, caixa 42/8906, dossier 7 sobre Comités de Barrio, Archivo General
de la Administración (AGA).
tudis Socials del Baix Llobregat. He d’agrair profundament a Iván Bordetas Jiménez que em facilités
la consulta d’aquest segon document.
43 Marc Andreu Acebal, Barris, veïns i democràcia…, 38.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
147 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Taula que fa referència a la propaganda confiscada a les comissions de barri (aquí s’inclouen AAVV
i altres entitats similars). Vegeu Plan Barrio. Estudio sobre la subversión en los barrios (gen. 1975),
Fondo García-Nieto, núm. 5.110, Fundació Utopia d’Estudis Socials del Baix Llobregat. Cal destacar
l’augment significatiu respecte a la taula anterior, de 1973.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
148 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Santa Coloma o per l’ambulatori de Sant Adrià. És més, des del moviment
veïnal es van fer ja clarament unes reivindicacions polítiques: contra la
dictadura i per uns ajuntaments democràtics, amb un discurs netament
de classe i contrari al capitalisme, assumint reivindicacions catalanistes
enfront dels intents de recuperar un discurs neolerrouxista o, fins i tot,
posant-hi les bases perquè es desencadenés un feminisme de caire popular amb les vocalies i grups de dones.44 La victòria de les esquerres el
15 de juny de 1977 a les ciutats del Barcelonès Nord va alarmar (com a altres llocs) els dirigents, franquistes que en alguns casos van intentar dimitir (Badalona), i també els empresaris i especuladors, que van fer crides a respectar la propietat privada davant l’auge de les ocupacions de
terrenys promoguda pel moviment veïnal.45 Des del mateix moviment
veïnal es van plantejar alternatives globals de ciutat amb un nivell de
concreció molt detallat com va ser, per exemple, el Pla Popular de Santa
Coloma de Gramenet, coordinat per l’arquitecte colomenc Xavier Valls
i la geògrafa Mª José Olivé l’any 1978, que recollia les aportacions que es
van fer des de les diferents AAVV.46
Quin havia de ser el paper de les AAVV en el nou context polític que
s’estava gestant? Els esdeveniments no es van produir com havia pensat
l’oposició, que al final va acabar pactant amb el sector més reformista
del franquisme quan va constatar que no tenien forces per imposar una
ruptura a curt termini, i això els va fer renunciar a part dels seus plantejaments (govern provisional, república, autodeterminació dels pobles,
reformes socials de major profunditat…). Des del punt de vista veïnal la
44 Vegeu-ne l’estudi d’Eva Fernàndez Lamelas, Vocalies de Dones de Barcelona a la Transició
Democràtica: una experiència emancipadora (tesina de doctorat, Universitat Autònoma de Barcelona, 2009). Actualment té una tesi doctoral en curs titulada El feminisme de les classes populars als
barris. Vocalies i grups de dones (1975–1990).
45 Vegeu la carta de l’Asociación de Promotores Constructores de Edificios sobre l’«Ocupación
ilegal de solares» del 2 de novembre de 1977 adreçada al Governador Civil, dins Fons Gobernadores
Civiles, caixa 382, CG: 7. III: Ministerio Interior. Antecedentes desde el 5.7.1977, otros antecedentes
del Ministerio de la Gobernación desde el 4/77; Sr. Sánchez Terán, Ortiz Sánchez y Belloch Ruiz, Archivo Histórico del Gobierrno Civil de Barcelona.
46 Xavier Valls & M. José Olivé, Estudio sobre la situación social y urbana de Santa Coloma de
Gramenet y propuesta para un plan de alternativas (30 juny 1978), Donació Marcelo López Ródenas,
caixa 2, Documents Urbanisme, AHMTB. Vegeu també Odei A. Etxearte, De suburbi a ciutat. El Pla
Popular de Santa Coloma de Gramenet (Santa Coloma de Gramenet: Edicions Fòrum-Grama, 2015).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
149 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
preparació de les eleccions del 15 de juny ja va provocar que marxessin
una part dels dirigents veïnals que militaven al PSUC, la força hegemònica en aquest àmbit. Aquest fet s’accentuaria més el 1979 i era conseqüència en gran part de la línia política de l’eurocomunisme, que donava prioritat a la lluita institucional i posava en un segon terme —o simplement
obviava— la creació d’organismes de base. Aquest fet es va reflectir en el
debat d’aquests anys (1977–1979) sobre el paper que havien de tenir les
AAVV: ¿havien de ser uns organismes de contrapoder popular, control
democràtic, amb atribucions importants o entitats amb un paper secundari, com a molt merament consultiu, respecte al poder polític institucional dels ajuntaments, com finalment va acabar defensant el PSUC malgrat alguna veu discrepant? Un primer avís va ser l’exclusió de les AAVV
de la participació de les denominades comissions de control que es van
crear per fiscalitzar els darrers anys dels ajuntaments franquistes fins a
les eleccions municipals. El governador civil les va vetar, però els partits
polítics majoritaris no van posar gaire interès a revertir aquesta situació.
Tot i això, en aquests anys fins a la celebració de les eleccions municipals
democràtiques de 1979 encara va existir una gran conflictivitat veïnal i
van crear-se noves associacions com van ser, per exemple, Sant Joan de
Llefià Baix (1978), Can Mercader (1978), Canyadó (1979), Canyet (1979),
Dalt de la Vila (1979) i Sant Jaume (1979), totes a Badalona.
Des de determinades forces de l’esquerra radical s’apostava perquè les
AAVV tinguessin unes atribucions molt àmplies, amb un gran poder de
decisió, fiscalització i control dels ajuntaments (fos perquè ho creien realment fos perquè, derrotades les seves expectatives electorals, pensaven
que així podien tenir més incidència). Però l’important és veure que demandes com ara la presència de les AAVV als plens amb dret a veu i rèplica, a les comissions municipals, als consells de districte, etc., la realització de referèndums vinculants o, fins i tot, la revocabilitat de càrrecs, van
ser demandes en gran part assumides pel moviment veïnal mateix com
ho demostra la documentació de la I Assemblea d’AAVV de Catalunya celebrada a Manresa (des. 1979), on ja es van produir les primeres crítiques
als ajuntaments democràtics:
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
150 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
• […] hi havia en la majoria de delegats una gran preocupació, ja que l’actuació dels nous ajuntaments democràtics, pel que fa a la referència a la participació, cal valorar-la com negativa.
• Els Ajuntaments on s’ha aprovat un reglament de descentralització i participació s’ha marginat a les AA.VV. en la seva elaboració. Això es considera
greu, ja que hi havia coses que aportar.
• A la majoria de reglaments no es reconeix el dret a veu en els plens, en els
consells de Barri o Districte. I en aquells en els quals es reconeix, en general és a través de fórmules restrictives. Per un altre cantó, hi ha alguns casos
en els quals el Reglament aprovat tenia en compte els nostres drets, i aquest
Reglament ha estat vetat per l’actual Generalitat provisional, cosa evidentment molt greu.
• Hi ha Ajuntaments que no reconeixen les AA.VV. com organització del veïnat, com a entitats de participació ciutadana i els drets de consulta, referèndum, proposta, en general no han estat portats a la pràctica.
• També s’ha constatat la falta d’informació per part dels Ajuntaments: els
ordres del dia, les actes de les sessions no es faciliten a les entitats, i no s’ha
aconseguit d’establir uns canals que permetin al ciutadà mig d’assabentar-se del que passa a dintre dels Ajuntaments.47
Aquestes topades es van donar no només als ajuntaments governats
pel PSC-PSOE, sinó també als regentats inicialment pel PSUC com Badalona i Santa Coloma, si bé els retrets eren mutus. Des de determinades associacions s’acusaven els ajuntaments de no tolerar la crítica i de caure
en l’autoritarisme quan no responien a aquestes demandes de participació esmentades anteriorment:
Bueno… pero es que tampoco nos daban participación. Ellos tomaban las decisiones. O sea, el Plan Popular lo habíamos hecho entre todos, pero a la hora de
decidir […] nos dejaban fuera de todo. Nos dejaban fuera […]. La Asociación
de Vecinos quería exponer algo, tenía que demanar la palabra en Pleno. Los
47 «Ponència. La participació de les AA.VV. en els Ajuntaments» dins Desenvolupament, conclusions i cens. I Assemblea de les associacions de veïns de Catalunya (Manresa: diumenge 2 de desembre,
1979), p. 15, Fons PSUC, 2.350: Activitat de diverses entitats i moviments ciutadans reivindicatius,
1970–1979, ANC.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
151 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
primeros Plenos nos exigían 750 firmas. Entonces que pasa… pues que empezamos a criticar el Reglamento de Participación Ciudadana: «Esto no
va­le pa’na, esto es una mierda». Empezamos a venir a los Plenos… derecho
a voz pero no a réplica. ¿Pero que es esto? O sea: «Ya lo has dicho… pasemos
al punto siguiente… ¡Pero oye! ¡Qué te calles que ya no tienes la palabra!…
¡Pero!». Derecho a exponerlo pero no a réplica. Te dejaban exponer lo que
decías pero ese punto no era tratado ahí. No era discutido. Hasta el extremo
que hemos traído cosas a plantear, las has expuesto, te han dejado hablar, y
después enseguida pasemos al punto siguiente. ¿Pero bueno, entonces a qué
hemos venido aquí? Y cuando intentabas tomar la palabra por tu cuenta, no
hay palabra. No, no y no y no… Era un cabreo tremendo. Llegar al gobierno…
entonces ¿pa’ que nos sirve?48
Per la seva banda, els consistoris acusaven les associacions crítiques
d’estar fomentades per l’esquerra radical i de no ser prou comprensives
amb la gestió que es feia:
El segon es que els que no van poder entrar, que volien entrar, van tornar-se
ferotges però contra nosaltres. I van manipular la poca gent que quedava a
les Associacions de Veïns per que [ininteŀigible] d’Associació de Veïns van dir:
«Ara ja tenim el nostre Ajuntament, ja anirem a demanar-s’ho». I per això les
Associacions des d’aleshores van anar morint, no feien sentit […]. Però en canvi, els que eren més tipus MC[C], van ser molt ferotges contra nosaltres, però
molt. I llavors agafen els 30 punts o 40 del Pla d’Urgències i demanen coses
que són pràcticament el Pla Popular que hem estat.49
Certament, el moviment veïnal va patir una crisi durant els anys vuitanta, amb una davallada d’afiliats a les AAVV encara que se’n van legalitzar algunes a Badalona com les del Manresà (1980), Remei (1980), IrisSol Casagemes (1980), Can Claris (1981), Joaquim Ruyra (1982), Can Solei
48 Entrevista a Emiliana Salinas (8 maig 2013), antiga presidenta de l’AAVV Fondo de Santa Coloma durant la segona meitat dels setanta i part dels vuitanta. Abans havia destacat a les Plataformes
Anticapitalistes durant la lluita obrera a la fàbrica Casadeport.
49 Entrevista a Jaume P. Sayrach amb Fernando Saro —antic membre de la CCB de les Oliveres,
de l’AAVV del mateix barri, militant del MCC, el PSUC i posteriorment regidor per IC—, 22 maig 2013.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
152 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
(1988), Fondo Sistrells (1989), Progrés (1990) i Nova Lloreda Nord (1990).
Van confluir-hi tota una sèrie de factors. D’una banda, les organitzacions polítiques d’esquerres que havien apostat molt pel moviment veïnal
van patir successives crisis. Les de l’anomenada esquerra radical per la
seva incapacitat d’adaptar-se al nou context, que va fer desaparèixer la
majoria d’aquelles organitzacions mentre que el PSUC, hegemònic fins
llavors, va patir una forta crisi interna que va culminar amb la seva escissió (cinquè congrés) i va continuar aplicant la línia eurocomunista
i socialdemòcrata. A això cal sumar-hi una situació de crisi ideològica
de les esquerres en general, paraŀela amb una gran ofensiva de la dreta
per recuperar l’hegemonia ideològica amb el que es va anomenar «neo­
liberalisme» sobretot des de començament dels anys vuitanta. D’altra
banda, hi ha un altre factor que cal tenir en compte; l’impacte de la dura
crisi econòmica d’aquells anys, que va provocar un creixement espectacular de l’atur, un augment més moderat de la delinqüència (hàbilment
explotat de manera demagògica per les dretes), de la drogoaddicció…
La combinació de tots aquests factors va afavorir l’anomenat aleshores
desencanto i la pèrdua de força de les AAVV, sense negar que els primers
ajuntaments democràtics van impulsar també unes millores que segurament van fer que les persones menys polititzades trobessin menys motius per mobilitzar-se.
Però una de les hipòtesis de partida d’aquesta tesi era contemplar fins
a quin punt aquesta crisi havia estat tan gran. La realitat és que van existir molts matisos i no poques associacions van mantenir-se actives i reivindicatives durant els anys vuitanta, quan també es van donar conflictes
amb magnituds comparables —i en algun cas superior— a les de la dècada anterior pel que fa a mobilització de gent i repressió policial. Les causes per les quals determinades associacions mantenien un nivell alt d’activitat cal buscar-les en la presència de cristians de base, de partits com el
MCC (o l’LCR en molt menor mesura), d’exmilitants d’altres partits o de
persones independents amb voluntat de continuar fent tasques als seus
barris. S’hi hauria de sumar encara un fet no menys important: el recanvi generacional que es va donar en algunes d’aquestes associacions, integrant joves amb inquietuds socials. Un altre factor que cal tenir en compte va ser el retorn o la continuïtat en l’activisme veïnal de militants del
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
153 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
PCC o fins i tot del PSUC (aquest darrer a Badalona, sobretot després de
perdre l’alcaldia en benefici del PSC-PSOE). A Badalona, la FAVB es va reactivar l’any 1984 mentre que a Santa Coloma durant els vuitanta va continuar existint la Coordinadora d’AAVV. A l’últim, cal afegir un altre factor que va esperonar les lluites veïnals: l’agressiva política urbanística del
PSC-PSOE i de CiU a mesura que guanyaven alcaldies.
El PSC-PSOE i les forces socialistes que van confluir-hi havien intentar
tenir presència al moviment veïnal durant els setanta sense massa èxit
llevat de casos puntuals, fos per falta de militància fos per la competència del PSUC i altres partits de l’esquerra radical. Aquesta situació va canviar quan va tocar poder en tots els àmbits. A escala local, mentre donaven el sorpasso al PSUC van adonar-se de com n’era d’important tenir un
teixit associatiu controlat per evitar o moderar les reivindicacions veïnals i crear-se un coixí, de manera que van prendre mesures:
I van venir […] però van posar tota una sèrie de gent que mai havien vingut
aquí [es refereix a l’Ateneu de Sant Roc, a Badalona, d’on és membre l’entrevistat]. O alguns que les havien comprat… Alguns elements que havien estat
batallant i lluitant molt aquí… Que després les van donar un lloc de treball a
l’Administració… Després venien i llavors alguns d’ells hi van dir: «Home, és
que a mi m’han dit que venga a desfer això…». Sí, sí, sí… Persones que havien
estat lluitant com nosaltres, […] i van arribar a dir: «Si ja sabem que es fa aquí,
però a mi m’han dit que venga a desfer tot això i vinc, i ja ho sé…», perquè el
seu lloc de treball era el seu lloc de treball, i la seva consciència pues bueno…
la van vendre… La seva ètica i el seu d’allò, ho van vendre.50
D’aquesta manera es van promoure els «desembarcaments» de persones afins i cooptacions a les juntes o fins i tot d’antics militants de l’esquerra radical, i la creació de noves entitats (AAVV o altre tipus d’entitats) per mirar de controlar aquest moviment popular, fet que ens
demostra que encara als anys vuitanta tenia un poder important d’incidència i convocatòria. No va ser el PSC-PSOE l’única força que va demostrar aquest nou interès. CiU tampoc havia destacat anteriorment al
50 Entrevista a Juan Jesús Guerrero, membre de l’Ateneu de Sant Roc, 14 juny 2013.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
154 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
Barcelonès Nord per tenir presència en el moviment veïnal —llevat d’alguna excepció com l’AAVV de Sant Adrià Nord. Però un cop al Govern de
la Generalitat es va demostrar una gran preocupació per estendre la seva
influència als barris perifèrics de les grans ciutats del cinturó que pressuposaven un viver de vots per als seus rivals. Als vuitanta es va intensificar la creació d’entitats, la inauguració de locals, la cooptació de líders o
la promoció d’associacions de comerciants (fins i tot amb freqüents visites de Jordi Pujol), fins a arribar a la instrumentalització de l’empresa
pública ADIGSA, per intentar crear una xarxa afí a barris com Sant Roc,
Llefià, la Mina…
Tot i això, la conflictivitat al Barcelonès Nord encara va ser important
als vuitanta. Hi havia conflictes urbanístics heretats de la dècada anterior que van trigar a solucionar-se o que es van repetir amb els nous ajuntaments democràtics com el de les contribucions especials. Si bé és cert
que van predominar les mobilitzacions de tipus defensiu, sense una proposta clara de canvi de règim polític, el cert és que van haver-hi conflictes
amb una magnitud comparable o superior als de la dècada dels setanta i
que en alguns d’aquests es van fer propostes d’aprofundiment democràtic que demostren la pervivència d’uns valors que encara topaven amb
els oficials. Cal destacar a Sant Adrià de Besòs els casos de la defensa del
Solar de la Palmera del barri Besòs per a equipaments, amb forts enfrontaments del veïnat amb la policia i Mossos d’Esquadra (1984 i sobretot el
1990 amb l’anomenada Intifada del Besòs), i de les mobilitzacions contra l’Informe Regesa, que pretenia l’enderrocament parcial o total de la
Mina, una operació de neteja, de cara als futurs Jocs Olímpics de Barcelona (1988). A Badalona van ser importants les lluites per conservar l’autobús que comunicava el barri badaloní de Pomar amb Barcelona, que es
van traduir en mobilitzacions, el segrest de catorze autobusos i una ocupació policial del barri de matinada per retornar-los a l’empresa (abril–
maig 1985), i la que es va fer arran del projecte de remodelació de la plaça
Trafalgar a Llefià, que va enfrontar una part del veïnat amb l’Ajuntament:
hi va haver durs enfrontaments amb la Guàrdia Urbana i la Policia Nacional, i diversos detinguts i contusionats (febrer–abril 1986). També va
ser significatiu el cas Pitarque de Santa Coloma de Gramenet, en què un
dirigent veïnal va ser condemnat a pagar una multa i —el més sorpreFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
155 [121–156]
J. M. CUESTA · EL MOVIMENT VEÏNAL AL BARCELONÈS NORD (1954–1987)
nent— al desterrament de 100 quilòmetres fora de la seva ciutat natal
durant un any per haver defensat un veí d’una estafa immobiliària (1986
en endavant), fet que va provocar una campanya de solidaritat veïnal (i
fins i tot institucional del mateix Ajuntament) en suport seu. Tot això
sense comptar les nombroses mobilitzacions que es van fer en l’àmbit
veïnal contra la integració de l’Estat espanyol a l’OTAN (a Santa Coloma
es va arribar a fer un referèndum alternatiu abans de l’oficial) i d’altres
per fets més puntuals (per exemple a Llefià el 1987 contra un policia que
havia violat una veïna del barri). Aquestes mobilitzacions van combinar
èxits i fracassos davant les autoritats i en les seves reivindicacions, però
ens demostren que el moviment veïnal era encara una realitat ben viva al
Barcelonès Nord durant els anys vuitanta.
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
156 [121–156]
Culturas políticas del nacionalismo
español. El caso de la ciudad de Valencia
(1958–1979)
Juan Carlos Colomer Rubio
Universitat de València (Espanya)
orcid.org/0000-0002-4677-201X
Presentació: 30 set. 2014 | Acceptació: 31 gen. 2015 | Publicació: 15 des. 2015
Citació recomanada: Colomer Rubio, Juan Carlos. Culturas políticas del nacionalismo español.
El caso de la ciudad de Valencia (1958–1979). Franquisme & Transició. Revista d’Història i de
Cultura 3 (2015): 157–172. doi: 10.7238/fit.v0i3.2402.
Resumen: El estudio de las grandes culturas políticas del franquismo se ha detenido en el análisis de ciertos discursos y prácticas que emanaban de los grandes
líderes políticos del régimen. Desde nuestro punto de vista, ha faltado una necesaria reflexión sobre la concreción del desarrollo de esas culturas políticas en
el régimen local. El aumento, en número y profundidad, de los estudios sobre la
evolución política e ideológica de las instituciones locales en el régimen, unido
a un creciente número de los centros documentales que lo han permitido, ha
posibilitado avanzar en dicho conocimiento pero sin la consiguiente complementación con un estudio de las culturas políticas del nacionalismo español en
lo local. Por tanto, reduciendo la escala de observación y concretando dicho discurso, hemos optado por la selección y análisis de las trayectorias de los principales líderes políticos del Ayuntamiento de Valencia atendiendo a la fase histórica
1958–1979, donde, a nuestro parecer, podemos detectar un cambio y transformación de las dos culturas políticas del régimen: la fascista y la nacionalcatólica. Ambas, con una misma idea de nación pero con diferentes formas de interpretarla, tendrán en la localidad su máximo cauce de expresión, en tanto en
cuanto espacio de múltiples relaciones y discursos diversos, así como espacio
de transferencia entre ambas identidades en conflicto y relación permanente.
Palabras clave: Culturas políticas, franquismo, Valencia, fascismo, regionalismo
Este artículo se ha redactado en el contexto del proyecto Derechas y nación en la España contemporánea. Culturas e identidades en conflicto (HAR2014-53042-P) financiado por la Dirección General
de Investigación Científica y Técnica del Ministerio de Economía y Competitividad.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
157 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Political cultures of Spanish nationalism. The case of the city of
Valencia (1958–1979)
Abstract: The study of the major political cultures of Franco was arrested in the
analysis of certain discourses and practices emanating from the great political leaders of the regime. From our point of view, it has lacked a necessary reflection on the realization of the development of these political cultures in
the local regime. The increase in number and depth of the literature on the
political and ideological evolution of local institutions in the system, coupled
with a growing number of documentation centres that have permitted, has
enabled progress in such knowledge but subsequent complementation to a
study of political cultures of Spanish nationalism in the local. Therefore, reducing the scale of observation and specifying that speech, we have opted for
the selection and analysis of the trajectories of the main political leaders of
the City of Valencia in response to the historical period 1958–1979, which, in
our view, we can detect a change and transformation of the two political cultures of the regime: fascist and national catholic. Both with the same idea of​​
nation but different ways of interpreting it, have locally maximum channel
of expression, as long as space of multiple relationships and various speeches.
Keywords: Political Cultures, Franco, Valencia, fascism, regionalism
En los últimos años el aumento, en número y profundidad, de los estudios sobre la evolución política e ideológica de las instituciones locales
en el régimen franquista, unido a una creciente extensión del número
de archivos que lo han permitido, ha posibilitado avanzar en un conocimiento amplio sobre la instauración y evolución del régimen pero sin la
consiguiente complementación con un estudio de las culturas políticas
del franquismo español, especialmente en el ámbito local.1 El estudio de
las grandes culturas políticas del franquismo se ha detenido en el análisis de ciertos discursos y prácticas que emanaban de los grandes líderes
1 El presente trabajo forma parte de una tesis doctoral sobre las elites locales valencianas entre
el franquismo y la democracia atendiendo especialmente a las que desarrollaron su actividad política en el Ayuntamiento de la ciudad. La tesis, de pronta publicación, fue defendida por el autor en
julio de 2014. Véase: Juan Carlos Colomer, Gobernar la ciudad. Alcaldes y poder local en Valencia,
1958–1969 (tesis doctoral, Universidad de Valencia, 2014).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
158 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
políticos del régimen. Desde nuestro punto de vista, ha faltado una necesaria reflexión sobre la concreción del desarrollo de esas culturas políticas del nacionalismo español en el plano del régimen local.2
Por tanto, reduciendo la escala de observación y concretando dicho discurso, hemos optado por la selección y análisis de las trayectorias de los
principales líderes políticos del Ayuntamiento de Valencia atendiendo a
la fase histórica 1958–1979, donde, a nuestro parecer, podemos detectar
cierta transformación de las dos culturas políticas del régimen: la fascista y la nacionalcatólica.3 Ambas, con una misma idea de nación pero con
diferentes formas de interpretarla, tuvieron en la localidad su máximo
cauce de expresión, en tanto en cuanto espacio de múltiples relaciones y
discursos diversos, así como espacio donde se dieron las necesarias transferencias entre ambas identidades en conflicto y relación permanente.4
Ahora insistimos en que lo nacional no se limitó a eliminar o a sobreescribir la identidad local. En vez de ello, destacamos cómo lo local se apropia de
lo nacional, cómo la nación adquiere diferentes significados locales, cómo lo
local es celebrado en el pensamiento nacionalista como el hogar de la nación,
y cómo la nación pretende ser lo realmente local. Y recordamos que ninguna
identidad nacional moderna ha podido ser operativa sin dejar de ignorar lo
local y sin elaborar sus propias concepciones acerca de lo local y de la identidad regional.5
2 Algunas excepciones reseñables pueden encontrarse en: Antonio Canales, Las otras derechas:
derechas y poder local en el País Vasco y Cataluña en el siglo xx (Madrid: Marcial Pons, 2006); Claudio
Hernández, Granada Azul. La construcción de la «Cultura de la Victoria» en el primer franquismo,
(Granada: Comares, 2011).
3 Aceptamos, como punto de partida, la división propuesta por Ismael Saz y desarrollada en varios de sus trabajos. Destacamos aquí: Ismael Saz, «Las culturas de los nacionalismos franquistas»,
Ayer 71 (2008): 153–174, y del mismo autor: «La historia de las culturas políticas en España (y el extraño caso del “nacionalismo español”)», en Benoit Pellistrandi & Jean-François Sirinelli, L’histoire culturelle en France et en Espagne (Madrid: Casa Velázquez, 2008), 215–234.
4 Una misma preocupación puede encontrarse en el desarrollo efectuado por Alain Confino. Véase: Alain Confino, «Lo local, una esencia de toda la nación», Ayer 64 (2006): 19–31. Para el caso español
debemos destacar el trabajo realizado por Claudio Hernández para el caso de Granada. Una síntesis
puede leerse en Claudio Hernández, «“Desempolvando las camisas”: revitalización falangista y combate por España en el marco local», en Miguel Ángel Ruiz, ed., Falange. Las culturas políticas del fascismo en la España de Franco (1936–1975) (Zaragoza: Institución Fernando el Católico, 2013), 221–239.
5 Alain Confino, «Lo local, una esencia de toda la nación», 22.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
159 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Con ello partimos del ámbito local para detectar si esos debates mantenidos por ambas culturas políticas en esferas superiores tenían su
transferencia en las localidades, además de escapar de la tradicional cronología, de 1948–1953, que ha dominado hasta la actualidad estos estudios. El mal considerado segundo franquismo puede aportar muchas
claves sobre el mantenimiento del debate discursivo mantenido por ambas culturas políticas del régimen, pero también su progresiva transformación a lo largo del tiempo.
Así, a una necesaria introducción historiográfica que sirva de planteamiento de partida, realizaremos el análisis de las ideas de nación concretadas en el plano local por parte de los líderes que ocuparon los principales puestos de poder, en especial en el Ayuntamiento de Valencia. A un
ideal fascista de nación puesto en práctica durante la alcaldía de Adolfo
Rincón de Arellano, de 1958 a 1969, pasaremos a una concreción del concepto de nación complejo y diverso basado en una identidad pluriregional, sustentado en la región como entidad administrativa, y que defendieron los últimos líderes locales franquistas valencianos. La derivación
posterior de éstos hacia un regionalismo político, diferente a los planteamientos de nación propugnados por el fascismo, ocupará parte de nuestra reflexión. Ello nos permitirá concluir con la pluralidad y diversidad
de formas en la que se concretaron las culturas políticas de los nacionalismos franquistas en el plano local y que rompe con el modelo de independencia entre ambas, enfatiza las conexiones y transferencias, así
como su evolución posterior al final del régimen. El caso de la ciudad de
Valencia es buena prueba de ello.
Las culturas políticas en la España de Franco
¿Es posible hablar de culturas políticas dentro de la España de Franco?
¿Cómo delimitarlas?
En primer lugar, debemos destacar que el avanzado estado de la investigación sobre el franquismo ya nos permite superar el concepto monolítico de Almond y Verba sobre cultura política y nos abre la puerta
a hablar de una diversidad de culturas políticas nacionales dentro de
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
160 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
una misma nación.6 Varias formas de ver, entender y vivir la nación compartidas por la misma cultura política. Así, en la actualidad asistimos a
una superación del concepto propugnado por ambos autores, combinado con un eclecticismo de la definición de Baker con la de Sirinelli, afirmando que: «En particular, consideramos que una cultura política es, en
efecto, un conjunto de discursos, o prácticas simbólicas» que se complementa con «un conjunto de representaciones que configura un grupo
humano en el plano político, es decir, una visión del mundo compartida, una común lectura del pasado, una proyección en el futuro vivida
conjuntamente».7
Por tanto, es evidente que podemos detectar una vivencia compartida
de nación y su representación que transita al plano local y que es propugnado por ciertos líderes locales. Por otro lado, ese mismo ejemplo local
nos da resultados diversos dado que en la localidad los límites de las culturas políticas nacionales van a resultar más imprecisos y difusos.
Deteniendo nuestra mirada a las culturas políticas de la España de
Franco con una idea de nación determinada vemos que, para el caso de la
cultura política fascista, la idea de nación se situaría por encima de partidos e ideologías y, con una clara vocación imperial, admitía unos fuertes
límites y no daba pie a quiebras o grietas. Era, por tanto, una nación eterna, «unidad de destino en lo universal, patria común e indivisible». Por
otro lado, por lo que respecta a la nación nacionalcatólica, poseía los límites internos marcados precisamente por las instituciones y elites económicas, sociales, militares, eclesiásticas a las que apelaba, y los externos.
Era elitista y tendía a anteponer la administración a la política. La participación popular en la vida política, por más controlada que estuviera,
contendría potenciales desarrollos democráticos y liberales. Planteaba,
incluso, el potencial de la región como constructo de nación, una idea
que podrá ser detectada claramente en el plano local.8 Como ha desta6 Gabriel Almond y Sidney Verba, «La cultura política», en Albert Batlle, ed., Diez textos
básicos de ciencia política (Barcelona: Ariel, 1992), 171–201.
7 Ismael Saz, «Las culturas políticas del nacionalismo español», en Manuel Pérez Ledesma & María Sierra, Culturas políticas: teoría e historia (Zaragoza: Institución Fernando el Católico, 2010), 328.
8 Ismael Saz, «Fascismo y nación en el régimen de Franco. Peripecias de una cultura política»,
en Ruiz, ed., Falange, 68. Una buena aproximación de esta defensa de la identidad puede leerse en
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
161 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
cado A. Geniola, el franquismo utilizará la región con fines diversos. En
un primer momento, hasta bien entrados los años sesenta, primó destacar el aspecto regional como fundamental componente de la tradición
histórica española pero despojado de cualquier reivindicación política.
La crisis del régimen, y la posterior transición, enfatizó otros elementos
propios de la región, más funcionales y políticos, con cierto peso autonomista. Ello se verá en la reivindicación de los principales líderes locales
valencianos.9
Como vemos, la existencia de dos ideas de nación vinculadas a una
explotación de la región dentro del franquismo y cuya continuidad es
mayor a lo comúnmente subrayado resultó una constante en la dictadura. Queda, por tanto, analizar y ver qué concreción local pudieron tener
ambos discursos y qué desarrollo plantearon las elites locales a dichas
construcciones discursivas presentes en las esferas generales del régimen. Ello permitirá responder a dos cuestiones fundamentales: ¿hasta
qué punto los discursos generales son homogéneos o permeables? ¿Qué
idea de nación podían tener los mandatarios, en especial los líderes municipales, en constante relación con los intereses de los administrados y
la realidad provincial que gobernaban y vivían?
Valencia e identidad nacional fascista (1958–1969)
La selección de un espacio local como la ciudad de Valencia no es una
cuestión baladí por una serie de circunstancias. En primer lugar, la ciudad, que contaba con 505.066 habitantes a la altura de 1958, vivió una serie de transformaciones socioeconómicas muy importantes derivadas
de dos hechos fundamentales: el desarrollo turístico de toda el área mediterránea en ese contexto y un desastre natural, la riada del rio Turia a
su paso por la ciudad, en 1957, que dejó una ciudad devastada y afectada
en su trama urbana lo que obligó a una política de reconstrucción severa. Además, en segundo lugar, el peso del sector monárquico de la ciudad,
Sara Prades, «Escribir la historia para definir la nación: la historia de España en Arbor, 1944–1956»,
Ayer 66 (2007): 177–200.
9 Andrea Geniola, «“Es tan sano el regionalismo valenciano”. Regionalisme i anticatalanisme al
País Valencià durant el franquisme (1962–1977)», Afers 79 (2014): 619–641.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
162 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
encabezado por su alcalde, el aristócrata Tomás Trénor Azcárraga, llevó
a duras críticas públicas por la gestión del desastre y a una crisis política sin precedentes sobre la cual ya nos hemos ocupado en otra ocasión.10
El peso político de la ciudad, unido a las circunstancias anteriores, llevó al régimen político franquista a reconducir políticamente a la urbe
hacía unos presupuestos políticos diferentes a los que la habían gobernado anteriormente a la riada. Para ello, optaron por un alcalde falangista, camisa vieja, con ideas divergentes y un estilo de gobierno distinto al
de mandatarios anteriores. La persona elegida era Adolfo Rincón de Arellano.11 Su postura ideológica, explicitada personalmente en una publicación años después, ya marcaba claramente la diferencia con alcaldes
anteriores y propugnaba los ideales populistas y antiseparatistas defendidos por la cultura política falangista:
Mi inconformismo ante las injusticias sociales que el Estado liberal con su indiferentismo era incapaz de resolver y mi oposición al sistema capitalista, mi
desprecio por la política al uso, que provocaba cambios de Gobierno sin haberles dado tiempo de desarrollar ninguna labor constructiva. Mi repugnancia ante el servilismo de nuestros Gobiernos ante los deseos de las potencias
extranjeras, y de lástima ante el papanatismo de muchos españoles que
creían que siempre lo de fuera es mejor. Mi repulsa ante la estúpida destrucción de riquezas y obras de arte, que en todo caso podrían haber llegado a ser
patrimonio de todos. Mi preocupación ante los brotes de separatismos, política antirreligiosa, desorden público, huelgas, anarquía en el campo: destrucción de cosechas, árboles, ganados… Asesinatos. Impunidad… que trabajaban
en beneficio del imperialismo soviético. Todos estos hechos trajeron como
consecuencia nuestra guerra civil. Guerra civil que José Antonio trató de evitar con la creación de Falange, que buscaba sobre todo la unidad de los espa-
10 Juan Carlos Colomer, «“Gobernar la ciudad”. El Ayuntamiento de Valencia de la dictadura a
la democracia: un estudio de caso (1969–1979)», Hispania 245 (2013): 257–272.
11 Adolfo Rincón de Arellano constituye un personaje fundamental de la elite local valenciana
del franquismo. Proveniente del mundo jonsista, luchó en la Guerra Civil y ocupó la primera secretaría provincial del Movimiento acabada la guerra. Sus contactos políticos con Madrid le llevaron a
una carrera política meteórica que culminó en la alcaldía de Valencia hasta su dimisión en 1969, año
de la crisis del proyecto falangista.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
163 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
ñoles. Habló pero no fue escuchado y la Falange que había nacido para unir a
los españoles, tuvo que ser beligerante en una guerra entre hermanos.12
Esa beligerancia ante el separatismo y esa propuesta de nación homogénea, defendida desde el consistorio presidido por Rincón de Arellano, no
sólo se manifestará en discursos políticos o actitudes personales concretas, sino en las políticas públicas puestas en marcha por el Ayuntamiento
como, por ejemplo, el aumento de los elementos y símbolos del nacionalismo español presentes en festividades públicas como las fallas y que serán una constante en todo el periodo.13 La más recordada será la quema
de una figura alegórica del escritor Joan Fuster en las fallas de 1963 y que
será aplaudida por el Ayuntamiento, en tanto en cuanto ataque a un «antiespañol», o la beligerancia que el propio consistorio tendrá hacia el uso
del valenciano dentro del espacio social de la ciudad y el ostracismo al que
lo condenará.14 Todos estos elementos no son menores pues constituyen
elementos fundamentales del «nacionalismo banal» español que, impulsado de forma indirecta, conectaba claramente con sectores sociales amplios que podían sentirse identificados con una cultura política concreta.15
El refuerzo de la identidad nacional española, impulsado por el falangismo presente en el consistorio municipal valenciano, especialmente
desde 1958, no invalidará vías intermedias que conectaban con la otra
cultura política nacionalista, especialmente en lo que al uso del regionalismo se refiere. Aquí, es muy importante el uso del factor folclórico, que
12 Miguel Veyrat & José Luis Navas-Migueloa, Falange, hoy (Madrid: G. del Toro Editor, 1973),
261.
13 Otras comisiones falleras también realizaron el mismo escarnio de la figura de Fuster. La de
la comisión Cádiz–Literato Azorín, con un grupo crítico dedicado a Nosaltres, els valencians, veía
las tesis de Fuster como «influencias extranjeras en nuestra costumbre». Y en el monumento de ese
año, la Falla de la plaça de la Mercè quemó un ninot del intelectual rodeado de versos críticos como
estos: «Mostra ser pantomimer | i per la seua expressió | mereix de fet l’expulsió | d’este país tan sincer. || Que es menge el pa d’altre lloc; | que ací a València volem | fills que no ens tiren al fem | com ens
ha llençat fa poc». Un buen trabajo sobre franquismo y mundo fallero puede leerse en Gil Manuel
Hernández, Falles i franquisme a València (Valencia: Afers, 1997).
14 El caso más destacable será la utilización de la lengua castellana como única lengua vehicular
de la fiesta fallera en actos oficiales. La designación como responsable de las fallas de Juan Bautista
Martí Belda, figura de relevancia local en la fiesta, no hizo más que enfatizar esta realidad; cf. Levante, 5 nov. 1963.
15 Michael Billig, Nacionalisme banal (Catarroja: Afers, 2006).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
164 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
no político, de la región. La región se utilizará sólo ahora como una realidad histórica, no política, y cuya razón de ser es simplemente por su contribución a las esencias de la nación española. Así, en la visita de Franco
a la ciudad en 1962, el propio Rincón de Arellano se refería a Valencia en
estos términos:
Excelencia: Valencia está aquí, abierta y ardiente, como su cielo, como su
amanecer. ¿La veis? Es esa que os aplaude y espera. Su voz y su grito. Toda la
ciudad, y con ella la región en vilo, cuajada y como solidificada en mi voz, os
habla. […] una región miembro vivo de un cuerpo nacional en plena vitalidad,
la de la gratitud sin mohos de resabios ni ficciones, por ti y contigo, en adhesión de fe y amor, es la que te ofrecemos, es la que está contemplando: Valencia en tu presencia.16
Por tanto, la región, desde un plano local y desde un tinte folclórico, comenzará a implementarse desde dos vías complementarias: la utili­­za­­ción
de la fiesta fallera y el uso interesado de elementos y signos de la re­gión sin
significancia política. Dicha integración del elemento regional co­mo parte básica de la «nación inmortal» por parte de miembros de la cul­tura
política fascista nos hablará claramente de la integración y variación del
ideal de nación de una cultura política derivado de su contacto con la realidad local.
Este énfasis de la región que va a realizar cierto sector falangista y que
modificará ciertos preceptos de su cultura política, conectaba con el sentimiento regionalista valenciano de preguerra y que es indisociable a la
realidad local analizada. De hecho, en este sentido, debemos tener presente que las primeras identidades colectivas contemporáneas de los valencianos eran prácticamente, de una manera coetánea, la identidad nacional española y la identidad regional valenciana, algo común en el resto
de la Península. Ambas identidades, lejos de ser incompatibles, se articularon de manera jerárquica. De hecho, la identidad valenciana se produjo dentro del nacionalismo español, como vemos en el ejemplo siguiente:
16 Discurso de Rincón de Arellano en la visita de Franco a la ciudad en 1962 extraído del diario
Pueblo del 18 de junio de 1962.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
165 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Valencia cuenta con generales simpatías. No se nos puede regatear afectos
porque estamos tan orgullosos de ser valencianos como españoles, aquí no
anida tibia la idea de patria, carecen en absoluto de ambiente los anhelos de
disgregación, sino dejar de amar nuestra vieja Senyera, jamás humillada, le
cedemos siempre el paso a la bandera española; por todo estos somos acreedores a que toda España contemple la gallarda expresión de nuestro progreso regional.17
El propio Serrano Suñer, absolutamente convencido del sentido patrio del regionalismo valenciano, hablaba en estos términos en 1940:
Valencia, teniendo elementos bien definidos para construir una unidad regional bien caracterizada […], ha sido, sin embargo, y pese a todos los autonomistas que en su tierra fueron, fiel en todo momento al destino unitario de
España.18
Por tanto, el desarrollo de la cultura política del nacionalismo español
propugnado por Falange y concretamente por las elites locales falangistas de la ciudad, sin distanciarse de los preceptos culturales del partido
único, plantea nuevas vías regionalistas, de reivindicación de la región
histórica, gracias al contacto con lo local y que serán aprovechadas por
líderes de las otras culturas políticas.
Entender la nación desde la región política (1973–1979)
Si bien el peso de la cultura política nacional fascista fue entrando en
clara decadencia a partir de 1969, fecha que coincidiría con la salida de
Rincón de Arellano de la alcaldía de Valencia, detectamos en la ciudad un
énfasis del vector regionalismo entendido ahora desde el autonomismo
y el peso político de la región, que conecta claramente con lo sucedido en
otras zonas peninsulares y que aún hoy ha sido escasamente estudiado.19
17 Citado por Josep Vicent Boira, València i Barcelona. Retorn al futur (Valencia: 3i4, 2006), 84.
18 Citado por Geniola, «“Es tan sano el regionalismo valenciano”…», 624.
19 Un caso paradigmático es el de Hipólito Gómez de las Roces, último presidente de la Diputación franquista de Zaragoza y cuya derivación política posterior le llevará a la fundación del PAR
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
166 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Este nuevo regionalismo que parte de cierto folklorismo, acabará derivando en una clara opción política, lo que nos permite descubrir una nueva
deriva política de las culturas políticas franquistas hacia el regionalismo.
Dicha derivación ya puede detectarse en una misiva enviada por el valenciano Enrique Oltrá Moltó, gobernador civil de Guipúzcoa, al todavía
alcalde de Valencia Rincón de Arellano en 1969:
Sabes que soy valenciano por los cuatro costados. Hay por aquí, por estas latitudes [Guipúzcoa] un mal entendido regionalismo que no se sabe muchas veces donde acaba y donde empiezan otras cosas. Pongo muchas veces el ejemplo
del regionalismo sano y auténtico de nuestro sentir valenciano que ama entrañablemente a nuestra tierra y que, al mismo tiempo, por sentirse irrevocablemente vinculado a la misma, se sabe también irrenunciablemente español.
Que la historia de Valencia y la historia de Vasconia nada serían desgajadas de
la Historia de España de la que a Dios gracias formamos parte. […] Por añadidura, los que nos sabemos valencianos sentimos también el legítimo orgullo de
la íntima satisfacción de experimentar como nuestro gran amor a la Región
valenciana, no sólo no supone óbice alguno para amar a la Patria grande, sino,
todo lo contrario, nos empuja a ella y nos la hace amar con más intensidad.20
En dicha misiva se diferencia entre el sano regionalismo apegado necesariamente a lo español y que, si todavía no nos permite asociarlo a un
constructo político independiente, podemos incluirlo como elemento
interesante de avance y continuidad de determinada cultura política. Dicha continuidad se podrá ver más claramente una vez la alcaldía de Valencia fuera ocupada, a partir de 1973, por una persona que enlazará claramente con los postulados de ese regionalismo político que podemos
inscribir, con matices, con la cultura nacionalcatólica. Esa persona era
Miguel Ramón Izquierdo, alcalde de 1973 a 1979.21
(Partido Aragonés Regionalista) en 1978.
20 Correspondencia de Adolfo Rincón de Arellano con Gobernadores Civiles de otras Provincias, Fondo Rincón de Arellano, caja 57, Archivo del Reino de Valencia.
21 Ramón Izquierdo, valenciano de nacimiento y proveniente del sector de la abogacía, adquirió un importante prestigio en la ciudad como presidente del Colegio de Abogados. Figura de reconocido prestigio en el mundo regionalista, perteneció a una elite profesional y técnica que tuvo que
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
167 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Para el caso del Ayuntamiento de Valencia, y como se extrae del discurso de investidura del nuevo alcalde, se enfatizó la idea de fomentar un
«regionalismo bien entendido como fórmula seria» para avanzar hacia el
progreso y bienestar del pueblo valenciano. Una idea que continuó en
el discurso de toma de posesión, tras las supuestas elecciones municipales de 1976, y muy presente en la ideología del propio alcalde:
En cuanto al regionalismo, destaca la conveniencia de que los valencianos
afirmemos, cada vez más, una presencia definida y decisiva en el conjunto
hispano […]. El Ayuntamiento de la Capital no puede permanecer ajeno a estas inquietudes. La unión de los valencianos importa mucho para la consecución de estas legítimas aspiraciones, para que los postulados regionalistas
sirvan a la autonomía y a la descentralización, y éstas a su vez a los intereses
nacionales.22
Por primera vez se apostaba por cierto grado de autonomía y descentralización desde una institución local como el Ayuntamiento. Ahora la
región se reivindicaba también como constructo político, e incluso autonómico. En la base de esa evolución encontramos dos explicaciones: por
un lado, la respuesta al auge de las propias ideas autonomistas especialmente después de la muerte del dictador y, por otro, que esta vía era la
única forma de defender una idea de región, muy limitada políticamente,
que de otra manera no hubiera tenido peso en el nuevo escenario político.
Ese giro se concretó en políticas impulsadas por la propia elite, en
especial del propio alcalde, como por ejemplo la firma del documento solicitando autonomía para la región valenciana promovido por el
consejero nacional del Movimiento José María Adán García. En dicho
manifiesto se afirmaba:
hacer frente al proceso transicional desde las instituciones locales. Su vida estuvo marcada por su
militancia política en defensa de los valores considerados por él «genuinamente valencianos». La
defensa del «idioma valenciano», y de los símbolos y tradiciones «patrias» siempre en relación y acatamiento extremo de los principios del Movimiento, mientras los hubo, constituyó la característica
fundamental de su mandato.
22 «Actas del pleno municipal», Archivo Miguel Ramón Izquierdo, carpeta «Discursos», D-495,
Archivo Municipal de Valencia.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
168 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Toda la autonomía para la región valenciana deberá descansar en el respeto
profundo a su identidad histórica, su personalidad y su cultura propia, permitiendo su pleno desarrollo sin interferencias ni dependencias de ningún
género. A tal fin y por ser Valencia una realidad armónica y bilingüística, los
idiomas oficiales serán el valenciano y el castellano. La región valenciana quedará abierta a todas las fórmulas de colaboración, no sólo con el Estado Nacional, del que es parte integral, sino de todas las regiones, sin preferencias ni
discriminaciones con respecto a ninguna de ellas.23
Además, el año clave será 1977 en el contexto de celebración de las primeras elecciones generales de la democracia. Ese momento de fuertes
expectativas políticas motivó una declaración anticatalanista y regiona­
lista del consistorio afirmándose en los términos siguientes del regio­
nalismo ya señalado:
El Ayuntamiento en la sesión plenaria celebrada ayer, aprobó por unanimidad la propuesta formulada por la comisión de cultura como resultado de la
moción presentada en la anterior sesión plenaria por el señor Pascual Lainosa con referencia a la personalidad valencia y el término ‘Paisos Catalans’ [sic].
Dicha propuesta contiene los puntos siguientes: 1º Reafirmar la personalidad
propia histórica y actual de la región valenciana cuyas razones justificativas
por obvias y evidentes se considera innecesario manifestar. 2º Expresar que,
consecuentemente y sin perjuicio de la superior unidad de los hombres y las
tierras de España, la región valenciana es totalmente independiente de cualquiera otras, oponiéndose este excelentísimo Ayuntamiento a que se integre
en la artificial denominación de ‘Paisos Catalans’. 3º Por ende, este excelentísimo Ayuntamiento considera que, en cualquier cuestión o asunto, la región valenciana no puede ni debe estar representada más que por sus propios
mandatarios y no por los de otra región cualquiera que sea el título en el que
esta pretenda basarse para ello. 4º Dar cuenta al Rey y al presidente del Gobierno de los acuerdos que anteceden.24
23 José María Adán García, Al servicio de Valencia: apuntes para la historia, 1967–1978 (Valencia: Fórum de la concordia, 2005), 65–66.
24 «Actas del pleno municipal del 4 de marzo de 1977», D-498, Archivo Municipal de Valencia;
Diario Las Provincias, 5 de marzo de 1977.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
169 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Esa declaración no sólo era mera posición ideológica sino que era la
expresión directa y concreta del sentir del consistorio en este tema. El
alcalde, en plena conexión con el concejal responsable de la fiesta fallera, impulsaba dicho escrito como expresión clara de su cultura política
y sentaba las bases de las acciones anticatalanistas llevadas a cabo por la
institución, en connivencia con la Diputación Provincial y otras instituciones del franquismo final. La idea de región histórica había derivado
en una región política autonómica anticatalana como respuesta a otras
ideas nacionalistas y autonomistas. El propio Gobierno Civil lo plasmaba en su memoria de 1977:
El peligro separatista atizado por Cataluña: Preocupante es la posición de los
grupos socialistas y democráticos que se limitan como del País Valenciano, ya
que han cogido una línea de insistencia en la autonomía, el federalismo, ‘las
nacionalidades’, la Generalitat, la soberanía de los pueblos del Estado español,
etc. Obsérvese que han borrado de sus escritos, declaraciones, manifiestos y
léxico en general, la palabra España. Para éstos, existen ‘las distintas nacio­
nalidades del Estado español’, ‘los pueblos del Estado español’, ‘la federa­ción
de las nacionalidades’ y ‘regiones del Estado español’. Nunca España. Esta postura, preocupa a muchas gentes, y puede originar, y de hecho es en determinadas per­sonas, una negación de la unidad de España. […] Se seña­la esta actitud, fomentada por intereses catalanes, desde Barcelona, es atizada en el
interior por personas con la intención a que nos referimos, se han puesto a
hacer el panegírico a todo lo catalán. Sabido es también que se atribuye al
Omnium catalán la ayuda con grandes cantidades de dinero, repartidas para
‘actividades culturales’.25
La motivación claramente respondía a toda una trayectoria política y
cultural previa que el alcalde y su equipo municipal dotan de contenido
y trascienden el propio discurso de elites para conectar con el sentir de
parte de la población local.
25 Ministerio del Interior, Administración Local, Memorias Gobiernos Civiles, Memoria Gobierno Civil de Valencia 1977, 32/11463, Archivo General de la Administración (AGA).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
170 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
Lo hizo convencido [Ramón Izquierdo], pero convencido desde el punto de
vista que había un sentimiento valencianista que además no coincidía para
nada con el sentimiento valencianista catalanista de la Universidad […] El valencianismo de la universidad se expresaba en valenciano en un idioma similar al que se hablaba en Cataluña […] Y por tanto yo creo que cuando Miguel
Ramón lo hace desde la alcaldía de Valencia lo hace convencido de que se puede reivindicar cosas que no dependan de otros sitios.26
Así, se generará un movimiento conservador, populista y regionalista
que, tras pasar por UCD-Valencia, tendrá gran éxito político a finales del
siglo xx con su integración en el ideario político del Partido Popular de
la actual Comunidad Valenciana. Para el caso del personal político proveniente del franquismo será fundamental la potenciación del discurso
por parte de unas elites e instituciones locales, integradas en los movimientos e instituciones de la transición, primero, y en partidos políticos,
después. Con ello se daba respuesta a unas clases medias tradicionales en
un contexto de dislocación social, cultural y de influencia de las teorías
nacionalistas periféricas fusterianas. El blaverismo, instrumentalización
política del regionalismo “bien entendido” franquista constructor de nación española, ofreció una “respuesta segura” a todos los cambios que se
estaban produciendo en los sesenta y setenta desde una cultura política concreta proveniente del regionalismo nacionalcatólico conservador.
A modo de conclusión: elites locales y culturas políticas del
nacionalismo español
Como ha quedado patente a lo largo de estas páginas, el plano local ofrece perfiles muy interesantes para rastrear el desarrollo y difusión de las
trayectorias de las culturas políticas del nacionalismo español, especialmente por lo que se refiere a la utilización del discurso regional. La construcción de las mismas en el plano local, así como su cambio y transfor26 Entrevista a Héctor Villalba citado en: Vicent Flor, L’anticatalanisme al País Valencià. Identitat i reproducció social del discurs del «Blaverisme» (tesis doctoral, Universitat de València, 2009),
257–358.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
171 [157–172]
J. C. COLOMER · CULTURAS POLÍTICAS DEL NACIONALISMO ESPAÑOL. EL CASO DE VALENCIA (1958–1979)
mación con respecto a ese contacto con la realidad cotidiana o próxima,
han sido los aspectos trabajados en el presente trabajo.
Así, a la preponderancia, en el caso de la ciudad de Valencia, de un sector falangista con una concepción de la nación determinada a mediados de los sesenta con tintes regionalistas propios de la tradición política valenciana, podemos encontrar, posteriormente, un refuerzo de la
identidad regional propio de la cultura política nacionalcatólica y que
será fundamental en la construcción autonómica posterior. Esa cultura
política pondrá el acento en el aspecto regional como parte de la pluralidad de la nación, y enfatizará el aspecto político de la misma, alejándose de aspectos folclóricos reivindicados con anterioridad que, aunque
también presentes, no serán los únicos reivindicados. En esta última fase,
la defensa del anticatalanismo tendrá un peso fundamental en tanto en
cuanto definidor de la nueva región política valenciana pegada a la nación española.
Por tanto, un estudio complejo de las culturas políticas nacionalistas
en la dictadura nos permite ver su continuidad, permeabilidad, modificación y transferencia en la localidad. El desarrollo de un importante
espectro de partidos regionalistas en la década de los ochenta, con gran
rédito electoral en muchos casos, será una clara consecuencia de todo lo
anterior. La existencia, en la actualidad, de culturas nacionalistas españolas que siguen remitiendo a algunos elementos que hemos comentado es prueba de esa adaptación, perdurabilidad y pervivencia que tienen
en lo local las culturas políticas nacionalistas franquistas. Valencia es
buen ejemplo de todo lo anterior.
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
172 [157–172]
documents
documents
Joan Oliver: «De ideología
catalano-separatista, contrario al Régimen»
(1963–1971)
Francesc Foguet i Boreu
Universitat Autònoma de Barcelona (Espanya)
orcid.org/0000-0003-4083-5486
Presentació: 1 set. 2015 | Acceptació: 2 oct. 2015 | Publicació: 15 des. 2015
Citació recomanada: Foguet i Boreu, Francesc. «Joan Oliver: “De ideología catalanoseparatista, contrario al Régimen” (1963–1971)». Franquisme & Transició. Revista d’Història i de
Cultura 3 (2015): 175–287. doi: 10.7238/fit.v0i3.2806.
Resum: Joan Oliver fou un dels escriptors catalans a qui l’Oficina de Enlace obrí,
el 1963, un expedient informatiu per controlar les seves activitats subversives.
Creat pel règim franquista per exercir la vigilància i la repressió de qualsevol
dissidència política, aquest organisme aplegà, entre 1963 i 1971, tota mena de
documentació sobre l’escriptor sabadellenc: fitxes policials, informes secrets
o confidencials, cartes o manifestos coŀectius, notes o notícies de premsa,
fulls volants clandestins, etc. Com bona part de la inteŀectualitat catalana, Oliver prengué partit a favor dels diversos moviments de protesta (universitari,
obrer, cultural) que tingueren lloc durant els anys seixanta i primers setanta i,
en conseqüència, patí la repressió del règim en forma de detencions, sancions
i multes. Aquest article analitza i edita de manera íntegra el dossier de l’Oficina de Enlace dedicat a Oliver i aporta noves dades que contribueixen a definir
amb més justesa la seva posició ideològica en les dècades dels seixanta i setanta.
Paraules clau: Joan Oliver, Oficina de Enlace, Ministerio de Información y Turismo, repressió política, resistència cultural, franquisme
Joan Oliver: “On Catalan separatist ideology against the Regime”
(1963–1971)
Abstract: Joan Oliver was one of the Catalan writers on whom the Oficina de Enlace (Liaison Office) opened a file in 1963 to monitor his “subversive” activities.
Set up by the Francoist regime to monitor and repress any political dissidence,
between 1963 and 1971, this agency collected all kinds of documents against
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
175 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
the Sabadell writer: police files, secret or confidential reports, collective letters
or manifestos, press releases or notes, clandestine leaflets, etc. Like many Catalan intellectuals, Oliver took the side of various protest movements (university,
workers’ and cultural movements) that took place during the sixties and seventies and, as a result, suffered the repression of the regime in the form of arrests,
punishments and fines. This article analyses the Liaison Office dossier devoted to Oliver and publishes it in full, providing new information contributing
to a fairer definition of his ideological position in the sixties and seventies.
Key words: Joan Oliver, Liaison Office, Ministry of Information and Tourism, political repression, cultural resistance, Francoism
Cantaria, si pogués,
la cançó del temps i el lloc
que ara em toquen.
«Cobles del temps»,
Vacances pagades (1959)
1 Els antecedents polítics de Joan Oliver —catalanista, republicà, antifeixista— el feien un candidat ideal perquè l’Oficina de Enlace, un organisme repressiu creat per ordre ministerial el 26 de novembre de 1962, li
obrís un expedient en què s’aplegava tota mena de documentació sobre
la seva activitat subversiva. Adscrita al Ministerio de Información y Turismo, l’Oficina de Enlace depenia directament de l’ínclit Manuel Fraga
Iribarne, signatari de l’ordre publicada al Boletín Oficial del Estado que
la constituïa en termes legals.1 Formalment, tenia la comesa de coordinar la «información política» dels diversos departaments del règim franquista, però, en realitat, la seva missió prioritària era la «investigación
sobre comunismo y actividades subversivas».2 Es tractava, doncs, d’un
organisme de vigilància i control de la dissidència política.3 Els 33 do1 Ordre del 26 de novembre de 1962. Boletín Oficial del Estado 292 (6 des. 1962): 17333–17334.
2 Ibídem, 17333.
3 Sobre l’Oficina de Enlace, més tard coneguda com a Gabinete de Enlace, vegeu José Luis Latorre Merino, Rocío Muñoz Gonzalo & María Josefa Villanueva Toledo, «El Gabinete de Enlace,
una oficina de información y control al servicio del Estado», dins AADD, Comunicaciones presentaFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
176 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
cuments de l’expedient dedicat a «Oliver Sallarés, Juan», que es conserva a l’Archivo General de la Administración d’Alcalá de Henares (caixa
42/08812) i que editem íntegrament en aquest article, així ho demostren.4
Abans que disposés d’un dossier a l’Oficina de Enlace, Joan Oliver ja
era ben conegut pels aparells repressius de la dictadura franquista. Retornat de l’exili la primavera de 1948, esdevingué víctima, en el primer
any, de tres registres policíacs del seu domicili i, fins i tot, fou reclòs a la
presó Model de Barcelona durant deu dies, del 12 al 22 de març de 1949,
per un text comprometedor —«Pessebre polític», una diatriba contra la
dictadura franquista— tramès des de Xile per Xavier Benguerel.5 Tres
anys més tard, l’1 de gener de 1951 tornà a ser engarjolat, pel que sembla,
a causa de la denúncia d’«una minyona infidel», esverada en veure que
«al pessebre, i al costat del nen Jesús, en lloc del bou i de l’ase preceptius,
va coŀocar-hi una parella de guàrdies civils».6
Com ha apuntat Ignasi Riera, Oliver vivia en «estat de llibertat “vigilada”» fins al punt que —com altres dissidents al règim més significats—
fou convidat a «absentar-se» de Barcelona durant els dies del Congreso
Eucarístico Internacional de Barcelona, que tingué lloc el 1952.7 Estava,
de més a més, mancat de passaport d’ençà de la seva arribada de l’exili i,
das al II Encuentro de Investigadores del Franquismo. Alicante, 11, 12 y 13 de mayo de 1995, vol. 1 (Alacant: Instituto de Cultura Juan Gil-Albert, Fundació d’Estudis i Iniciatives Sociolaborals, 1995), 7–13.
4 Vegeu també els casos de Salvador Espriu i Joan Fuster a Francesc Foguet i Boreu, «El “dossier informatiu” de Salvador Espriu al Gabinete de Enlace (1963–1977)», Indesinenter 9 (2014): 99–187,
i íd., «Joan Fuster: “considerado como elemento catalanista” (1963–1969)», L’Espill 49 (primavera
2015): 92–109.
5 Vegeu Xavier Benguerel & Joan Oliver, Epistolari, edició a cura de Lluís Busquets i Grabulosa (Barcelona: Proa, 1999), 66–67, 154–155 i 126–127. En diverses cartes a Josep Ferrater Mora, entre
l’estiu de 1948 i l’estiu de 1949, Oliver aŀudí en termes irònics als registres policíacs i a l’empresonament que havia patit. Vegeu Joan Oliver & Josep Ferrater Mora, Joc de cartes 1948–1984, edició a
cura d’Antoni Turull (Barcelona: Edicions 62, 1988), 20, 27 i 33, respectivament. En una de les epístoles a Joaquim Molas, Oliver també es refereix a «la nostra “circumstància” present», que obligava a
extremar les precaucions a l’hora d’expressar-se per escrit, fins i tot en la correspondència privada.
Vegeu Joan Oliver & Joaquim Molas, Diàleg epistolar iŀustrat (1959–1982), edició a cura de Xavier
García (Lleida: Pagès, 2015), 22.
6 Ignasi Riera, El meu oncle Pere Quart. Materials per a un retrat (Barcelona: Edicions La Campana, 1992), 112.
7 Vegeu Benguerel & Oliver, Epistolari, 380, i Ignasi Riera, Joan Oliver/Pere Quart. L’inventor
de jocs (Barcelona: Proa, 2000), 173–174.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
177 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
per tant, sense opció per poder viatjar a l’estranger.8 «Les forces que vetllen pel manteniment de l’statu quo em van considerar persona no apta
per a travessar fronteres», comentava irònicament al seu amic Josep Ferrater Mora, en una carta del 20 d’octubre de 1971.9 Malgrat les gestions
fetes, no li van tornar el preuat document fins al 1977.
2 Públicament, abans de l’obertura de l’expedient a l’Oficina de Enlace,
Oliver s’havia significat de manera notòria, de costat d’altres figures de
la inteŀectualitat catalana, adherint-se a diversos manifestos i cartes de
protesta. Així, juntament amb Carles Riba, Jaume Vicens Vives, Salvador
Espriu, Jordi Rubió o Josep Maria de Sagarra, entre d’altres, signà la carta destinada al ministre d’Educación Nacional que, datada a Madrid el
20 de febrer de 1957, reclamava una anuŀació o alleujament de les sancions rebudes pels estudiants detinguts feia poc amb motiu de la seva participació en l’assemblea lliure al Paranimf de la Universitat de Barcelona
(en què s’exigí, ni més ni menys, la supressió del Sindicato Español Universitario i la dimissió de diverses autoritats governamentals i universitàries).10 Quatre anys més tard, el 14 d’abril de 1961, també fou un dels
primers signants (amb Josep Maria de Sagarra, Josep Vicenç Foix, Salvador Espriu o Manuel de Pedrolo) del document adreçat, per una àmplia
representació de la inteŀectualitat catalana, al rector de la Universitat
de Barcelona per demanar-li que s’aturés la repressió, que es restituïssin
en els càrrecs els delegats de les facultats de Filosofia i Lletres i d’Econòmiques, que se suspenguessin les amenaces de sancions que pesaven damunt d’alguns estudiants i que es reprengués amb normalitat l’activitat
cultural a la Universitat.11
8 El mateix Oliver fa referència a les dificultats per poder tramitar el passaport en una carta a Josep Ferrater Mora, datada a Barcelona el 14 de novembre de 1952. Vegeu Oliver & Ferrater Mora,
Joc de cartes, 70. Anys més tard, en una missiva a Robert Marrast, datada a Barcelona el 27 de febrer
de 1964, li comentava encara el següent: «el pasaporte es para mí una pura ilusión», Riera, Joan Oliver/Pere Quart, 211.
9 Oliver & Ferrater Mora, Joc de cartes, 183.
10 Joan Colomines, Crònica de l’antifranquisme a Catalunya (Barcelona: Angle, 2003), 319. Vegeu també Santos Juliá, Nosotros, los abajo firmantes. Una historia de España a través de manifiestos
y protestas (1896–2013) (Barcelona: Galaxia Gutenberg, 2014), 386–387.
11 Juliá, Nosotros, los abajo firmantes, 434–436.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
178 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Al marge del moviment estudiantil, Oliver rubricà així mateix alguns
dels textos més importants de denúncia de la repressió violenta amb què
el règim franquista intentava avortar les lluites del moviment obrer. En
primer lloc, l’adhesió dels inteŀectuals catalans, datada a Barcelona el
25 de maig de 1962, a la carta encapçalada per Ramón Menéndez Pidal
en què es denunciava la dura repressió de les vagues a la conca minera
d’Astúries.12 Destinada personalment a Menéndez Pidal, la lletra no es limitava a una mera adhesió, sinó que denunciava la repressió de l’onada
de vagues i manifestacions de protesta que es produí arreu de l’Estat, reclamava «una completa libertad cultural para las minorías nacionales»
d’acord amb els principis de la unesco i considerava fonamental l’exercici del dret a la llibertat d’informació. En segon lloc, la carta destinada
al capità general de la IV Regió Militar, de l’1 de febrer de 1963, per soŀicitar-li que s’inhibís en el procediment sumaríssim seguit contra Antoni
Gutiérrez Díaz i altres persones detingudes, «ninguna de ellas acusada
de haber alterado el orden público ni de haber realizado ningún acto de
violencia».13 Aquests dos escrits, que signaven també Salvador Espriu, Josep Vicenç Foix, Luis Goytisolo o Jaime Gil de Biedma, entre d’altres, entronquen amb els primers documents de l’expedient oliverià a l’Oficina
de Enlace.
Pocs mesos abans de l’obertura d’aquest expedient repressiu, Oliver
consta, encara, com un dels primers signants —juntament amb Salvador Espriu, Josep Pla, Josep Vicenç Foix, Ferran Soldevila, Rafael Tasis o
Manuel de Pedrolo, entre molts altres escriptors i ciutadans— de la crida
coŀectiva, datada a Barcelona el 20 de maig de 1963, a favor de la llengua
catalana. La iniciativa s’emmarcava en el cinquantenari de la instauració
de les Normes Ortogràfiques de la Llengua Catalana i impeŀia els catalans a exercir el dret de petició, que la norma jurídica vigent admetia en
forma individual, perquè soŀicitessin la plenitud de drets per a l’idioma
català, d’acord amb l’esperit de l’encíclica Pacem in terris de Joan XXIII,
per tal de garantir-ne, si més no, la supervivència.14 Tot i que hi hagué
12 Ibídem, 443–444.
13 Ibídem, 448–449.
14 Fons Joan Oliver i Sallarès, carpeta AP 160/3, Arxiu Històric de Sabadell.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
179 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
més de dues mil peticions individuals, d’un ampli espectre de la societat
catalana, el règim franquista les ignorà sense contemplacions.
3 L’adhesió de Joan Oliver a les cartes coŀectives adreçades a Manuel
Fraga Iribarne, ministre d’Información y Turismo, el setembre i octubre
de 1963, per denunciar la cruel repressió policial dels vaguistes asturians,
motivà —com en altres signants— l’obertura d’un dossier informatiu
al seu nom a l’Oficina de Enlace franquista (doc. 1 i 3).15 Al costat d’altres
escriptors conterranis (Salvador Espriu, Maria Aurèlia Capmany o Joan
Fuster, per exemple) i una llarga llista d’inteŀectuals catalans i espanyols,
totes dues cartes exposaven, amb dades concretes i noms i cognoms de
víctimes i botxins, els casos d’assassinats, tortures, maltractaments i coaccions perpetrats de manera impune per la policia franquista contra
els miners —i les seves dones— que havien secundat les vagues a les conques asturianes. Si en la primera es demanava una investigació oficial
dels fets, en la segona —en què, val a dir-ho, Oliver signava en el cinquè
lloc de la llista— s’instava a formar una comissió de juristes independent, integrada per membres del Coŀegi d’Advocats de Madrid, que dugués a terme una investigació in situ.
Com a conseqüència immediata de la signatura de la primera carta de
denúncia esmentada i molt probablement com a resultat de la declaració que hagué de fer a Madrid el mateix dia,16 la Dirección General de la
Guardia Civil obrí a Joan Oliver una fitxa policial, datada el 18 de novembre de 1963, en què es consignaven a grans trets els seus antecedents polítics en la preguerra i l’historial de dissident antifranquista des de la seva
detenció el 1949 «por desarrollar actividades propagandistas contrarias
al Régimen» fins a l’adhesió a la missiva adreçada al ministre Fraga pels
fets d’Astúries que hem comentat adés, tot passant per la signatura de
l’escrit de denúncia contra la policia pels maltractaments als detinguts
arran dels fets del Palau de la Música de 1960, en què, de resultes d’una
acció del catalanisme clandestí, el públic interpretà el Cant de la senye15 Vegeu «Documentación. Los intelectuales contra la tortura y por las libertades democráticas»,
Realidad 2 (nov.–des. 1963): 122–139, i també, Juliá, Nosotros, los abajo firmantes, 449–451 i 453–457.
16 Benguerel & Oliver, Epistolari, 628.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
180 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
ra davant dels ministres franquistes (doc. 2).17 Un altre informe policial similar afegia dades noves i rellevants sobre els antecedents polítics
d’Oliver i sobre la seva significació antifranquista (doc. 4).18 Entre altres
aspectes, aquest document especificava que Oliver havia estat detingut
i empresonat el 1949 per haver-se-li trobat, en un registre domiciliari,
el text «Pessebre polític», «en el que se vertían insultos contra el Régimen». Se l’acusava, també, d’haver intervingut en la redacció del pamflet
antifranquista «Us presentem el General Franco» (datat el 15 d’abril de
1960), pel qual fou condemnat Jordi Pujol i Soley;19 d’haver signat l’escrit
del novembre de 1960, adreçat als ministres d’Información i Educación
Nacional i secundat per una representació notable d’inteŀectuals catalans i espanyols, per demanar una atenuació de la censura governativa,20
i d’haver escrit el poema «Ja no serà una illa», publicat a España canta a
Cuba (París: Ruedo Ibérico, 1962).21
17 Segons Josep Dalmau, un dels impulsors del manifest solidari amb els detinguts pels fets del
Palau de la Música, l’«estat d’indignació pública davant els maltractaments de la policia féu aparèixer un escrit adreçat a l’Exceŀentíssim senyor president de l’Audiència Territorial de Barcelona [José
Luis Urruela Santllehí], avalat per 420 signatures corresponents a tota mena de personalitats catalanes, exposant que un rumor públic fundat es respirava aquells dies per tot Catalunya, segons el qual
la policia havia conculcat les lleis vigents al país que prohibeixen els maltractaments i les tortures, i
demanant que es fes una investigació legal dels fets a fi d’aclarir la situació i castigar els culpables».
Josep Dalmau, Catalunya i l’Església en el banquet dels acusats. El TOP a porta tancada (Barcelona:
Pòrtic, 1980), 26. Datat el 4 de juny de 1960, aquest manifest denunciava els excessos de la IV Brigada
Político-Social, la indefensió jurídica dels acusats per delictes polítics i l’aplicació de les jurisdiccions especials. Vegeu Joan Crexell, Els fets del Palau i el Consell de Guerra a Jordi Pujol (Barcelona:
La Magrana, 1982), 133–134 i 241–243.
18 Ignasi Riera reprodueix un informe semblant, procedent de l’arxiu del Govern Civil, a Joan
Oliver/Pere Quart, en el qual es titllava Oliver de «persona íntimamente ligada a todo movimiento
catalanista de tipo político, que se ha llevado o puede llevarse a efecto en esta región. Está considerado como desafecto a nuestro Régimen» (p. 329).
19 Amb motiu de la visita del dictador Franco a Barcelona, que s’escaigué el 30 d’abril de 1960,
Pujol redactà el full «Us presentem el general Franco», que començava amb unes paraules ben eloqüents: «El general Franco representa la negació de la llibertat en tots els ordres», Crexell, Els fets
del Palau, 71. No ens consta que Oliver participés en la redacció d’aquest text, ni que estigués vinculat
amb el nucli d’activistes liderat per Pujol.
20 Juliá, Nosotros, los abajo firmantes, 426–428.
21 El poema «Ja no serà una illa» (1962), recollit a Circumstàncies (1968), expressa la satisfacció
de Pere Quart perquè Cuba havia obtingut la llibertat amb una revolució que podia encendre la resta del continent americà: «Un dia Cuba ja no serà una illa./¡Hermanos, así sea!». Vegeu Pere Quart,
Circumstàncies (Barcelona: Proa, 1968), 49–50. Segons Antoni Turull, el poema seria un joc d’implícits en què Cuba evocaria «la revolució que no va realitzar-se a Catalunya, revolució sobreentesa, inFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
181 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Tots dos informes policials són prou eloqüents del perill que Joan Oliver suposava per al règim franquista. Cal tenir present que, el mateix any
que l’Oficina de Enlace li obria un expedient, Oliver se significava molt
en l’enfrontament que, en el marc del seminari de literatura patrocinat
per la unesco que tingué lloc a Madrid l’octubre de 1963, es produí entre el dissident José Bergamín i l’oficialista José Luis López Aranguren, tot
posicionant-se a favor del primer, un dels signants destacats del manifest de protesta pels abusos policials a Astúries a qui Fraga Iribarne prengué com a cap de turc.22 En l’àmbit de les lletres catalanes, d’altra banda,
els crítics Joaquim Molas i Josep Maria Castellet convertien Pere Quart
en un dels paradigmes del realisme històric en la decisiva antologia Poesia catalana del segle xx (1963).23 Juntament amb el Salvador Espriu de
La pell de brau, el Pere Quart de Vacances pagades esdevenia el referent
cívic de la dècada dels seixanta, el «primer poeta social de Catalunya».24
Una motivació més, si en calia, perquè els serveis d’informació del règim
franquista controlessin amb zel els moviments de Joan Oliver.
4 A partir d’aquí, el dossier de l’Oficina de Enlace recull dues menes de
documents de control relatius a l’activisme antifranquista de Joan Oliver
durant la dècada dels seixanta: d’una banda, els informes en què es feia
el seguiment de les activitats culturals en què participava com a conferenciant (doc. 5); de l’altra, les cartes o manifestos coŀectius que signava
(doc. 6, 7 i 8). Entre els primers, el Servicio de Información de la Dirección General de Seguridad emeté un informe secret sobre la conferència que Oliver féu a la Biblioteca Popular Salvador Cardús de Terrassa, el
29 d’abril de 1964, amb el títol de «Divulgaciones sobre la poesía de Pere
Quart» (doc. 5). S’hi destacaven les respostes que el poeta sabadellenc havia donat a algunes qüestions, com ara l’opinió que li mereixia un article
publicat per Tomás Salvador a La Vanguardia Española, en què comennominada», mentre que els Estats Units serien la «nació opressora», Antoni Turull, Pere Quart, poeta del nostre temps (Barcelona: Edicions 62, 1984), 179–180.
22 Vegeu Benguerel & Oliver, Epistolari, 623–625, i Riera, Joan Oliver/Pere Quart, 356–361.
23 Josep M. Castellet & Joaquim Molas, Poesia catalana del segle xx (Barcelona: Edicions 62,
1963), 188–191.
24 Turull, Pere Quart, poeta del nostre temps, 126.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
182 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
tava les manifestacions del ministre d’Información Manuel Fraga Iribarne sobre la llengua catalana, i s’hi adjuntava una fitxa policial amb les
dades ja registrades en els informes anteriors.25 És possible que, segons
confessava Oliver a Ferrater Mora, l’informe fos degut a alguna denúncia maliciosa d’un ciutadà felló a qui havien enutjat les opinions que havia sostingut en la conferència sobre la pugna localista entre Terrassa i
Sabadell.26
Entre les cartes que Oliver subscrigué i que l’Oficina de Enlace registrà,
n’hi havia dues adreçades justament a Manuel Fraga Iribarne com a ministre d’Información y Turismo. Signada a Barcelona el 9 de juny de 1964
per diversos escriptors catalans, la primera tenia com a objectiu mostrar
el suport al poeta i editor Joaquim Horta Massanés, detingut per la Brigada Político-Social de Barcelona el 6 de juny «por supuestas relaciones con
un grupo al parecer político» (doc. 6). La segona, subscrita per una àmplia nòmina d’inteŀectuals, treballadors i estudiants catalans i espanyols
el març de 1965, denunciava la repressió, la censura i l’opacitat informativa del règim davant de les vagues i manifestacions que diversos sectors
25 A propòsit d’un discurs pronunciat pel ministre Manuel Fraga Iribarne el 22 d’abril de 1964,
en què esgrimia que la llengua catalana no representava «un peligro para la unidad indeclinable
de la patria» gràcies a «la experiencia de veinticinco años de paz», l’escriptor Tomás Salvador li do­
na­va la raó i entonava un cínic aŀegat a favor de la «despolitització» del català en un article pu­blicat
a La Vanguardia Española: «Un idioma es riqueza. Un idioma nunca puede representar un peligro
para la unidad de la patria, porque si a mano viene, las doctrinas disolventes pueden lanzarse en
cualquier idioma. Un idioma no es, en sí mismo, bandería de nada. El hecho de que algunos lo utilicen para dogmatismos, extravagancias o extravíos no significa nada más que una forma de expresión. Igual podía manifestarse en francés o checoslovaco. | Un idioma es la forma de expresarse,
de hablar, de un pueblo. Ni un ministro, ni un gramático, ni nadie absolutamente en el mundo
pue­de coartar la libre manifestación de un pueblo». Al seu entendre, tanmateix, calia mantenir, per
imposició política, el castellà com a «lazo de unión» entre el gallec, el basc i el català. Tomás Salvador, «El libro de la ciudad. El idioma catalán», La Vanguardia Española, 28 abr. 1964, 10.
26 «Fa uns quinze dies en vaig perpetrar una [de conferència] a la biblioteca de la Diputació, a
Terrassa, i me n’ha pervingut una denúncia, que ara s’està substanciant i que sembla que acaba­rà
amb punta, vull dir amb multa. El denunciant m’atribueix unes flastomies inenarrables, tant que
la mateixa bòfia no se les acaba d’empassar. Sospita que tot ve d’un incís en el qual vaig referir-me
a la vella pugna entre Esparta i Atenes (Terrassa i Sabadell). He estat víctima d’un xovinisme desfermat. Si la multa peta, no la podré pas pagar i hauré de passar-me un mes a l’ombra: vacances pagades,
al capdavall. Per bé que no dubto que el nucli “progressista” obriria una subscripció ad hoc.» Carta
de Joan Oliver a Josep Ferrater Mora, datada el 20 de maig de 1964, Oliver & Ferrater Mora, Joc
de cartes, 151.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
183 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
del món obrer i universitari havien organitzat mesos abans i que havien
estat durament reprimides. A més, reclamava urgentment un règim de
llibertats (d’associació, de vaga, d’informació i d’expressió) i un alliberament immediat dels detinguts, el reingrés dels acomiadats, la rehabilitació dels estudiants expedientats i l’anuŀació de qualsevol mena de responsabilitat per fets esdevinguts durant la guerra de 1936–1939 (doc. 7).
Una altra de les cartes que Joan Oliver sotasignà, juntament amb 22
personalitats catalanes més, fou l’adreçada, el 27 de febrer de 1966, al
prelat Marcelo González Martín, coadjutor de l’arquebisbat de Barcelona, per expressar-li el profund malestar que havia generat el seu nomenament (doc. 8). Al marge de la seva persona, els signants de la missiva es
queixaven que desconegués la realitat catalana i que, en la tria feta, s’hagués negligit la doctrina de la Pacem in terris sobre el respecte que es mereixien les minories culturals. Atesa l’oposició de la majoria de sacerdots
i fidels a una opció tan poc amatent a la comunitat de la diòcesi barcelonina, proposaven que presentés la renúncia al càrrec, un gest que estaria
en sintonia, al seu parer, amb «el espíritu conciliar y con el sentido apostólico de la misión episcopal». Com apunta Josep Massot, ni la carta ni les
gestions a alt nivell en revocaren el nomenament, però, davant del fracàs
d’aquestes mesures conciliatòries, «un grupet de barcelonins passaren a
l’acció directa i muntaren la campanya coneguda popularment com “Volem bisbes catalans”, eslògan que fou pintat de nit a molts edificis de Barcelona i que es repetí en altres indrets de Catalunya, amb variants com
“Marcelo, go home”, o el més radical “No volem bisbes”».27
5 Sens dubte, la implicació de Joan Oliver en la Caputxinada és el tema
que generà més documentació per a nodrir el dossier de l’escriptor
a l’Oficina de Enlace (doc. 9–20 i 22–25).28 Com és sabut, Oliver participà
27 Josep Massot i Muntaner, Església i societat a la Catalunya contemporània (Barcelona: Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 2003), 76. La campanya «Volem bisbes catalans» tingué molt de
ressò en el si de l’Església catalana. Vegeu Jordi Viñas Cirera, L’Església en transició (1971–1980). De
la Transició de l’Església a la Transició política. El paper de la jerarquia catalana (tesi doctoral, Universitat Autònoma de Barcelona, 2013), 364.
28 Sobre la Caputxinada, vegeu Joan Crexell, La Caputxinada (Barcelona: Edicions 62, 1987);
Colomines, Crònica de l’antifranquisme…, 80–83, i, des de la visió del temut comissari franquista
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
184 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
amb entusiasme en l’acte de constitució del Sindicat Democràtic d’Estudiants de la Universitat de Barcelona (SDEUB) que tingué lloc el 9 de
març de 1966 a la sala d’actes del convent dels Caputxins de Sarrià.29 Al
costat de Jordi Rubió (president), Salvador Espriu, Manuel Sacristán,
Agustín García Calvo i la Junta de delegats dels estudiants, Oliver integrà la mesa presidencial de l’assemblea constituent del SDEUB i prengué part activa en les vetllades ludicoliteràries que s’organitzaren durant
el setge policial. Com altres inteŀectuals, professors i artistes detinguts
amb la ràtzia de la policia al convent, fou dut a la comissaria de la via Laietana, on, segons Xavier Folch, «tot just entrar als calabossos va recuperar el bon humor i no va parar d’explicar històries divertides».30 El 4
d’abril, com la resta d’inteŀectuals i professors convidats a la Caputxinada, Oliver rebé la comunicació oficial sobre la imposició d’una multa, en
el seu cas de 150.000 pessetes.
A deu anys vista dels fets, Oliver mateix declarà que la presència d’inteŀectuals en la Caputxinada «fou un gest eloqüent de solidaritat amb
els estudiants» i que la «“tancada” involuntària» esdevenia «una fita significativa en la lluita per la llibertat d’associació i de les altres llibertats
concomitants: la de reunió i la d’expressió. Aleshores es va produir, potser per primer cop, un intent de pràctica democràtica, seguit d’un modest però molt simptomàtic moviment ciutadà de suport moral».31 Amb
la seva ironia característica, l’autor de La fam explicà també, en un article publicat a l’Avui el 1976, els records del setge policial al convent dels
caputxins, l’entrada dels grisos i la reclusió a les «masmorres de la Laietana».32 A la comissaria de la via Laietana, centre d’operacions del temible
comissari franquista Juan Creix, hi passà les 72 hores preceptives.33
Juan Creix, Antoni Batista, La carta. historia de un comisario franquista (Barcelona: Debate, 2010),
166–169. Vegeu també Riera, El meu oncle Pere Quart, 160.
29 Vegeu Joan Crexell, «Evocació de la Caputxinada. Un anecdotari», Serra d’Or 329 (febr.
1987): 11–13.
30 Crexell, La Caputxinada, 92.
31 Ibídem, 161, extret del suplement del Diario de Barcelona (7 març 1976).
32 Joan Oliver, «Encara hi som a temps. La Caputxinada», Avui, 12 maig 1976, recollit dins Joan
Oliver, Obra en prosa (Barcelona: Proa, 1999), 658–660.
33 Oliver & Ferrater Mora, Joc de cartes, 168. Oliver recordava que havia estat «tres dies al
calabós amb el pintor Antoni Tàpies», Xavier Borràs, Joan Oliver, tal com raja (Barcelona: El Llamp,
1987), 54. En la seva peça teatral Vivalda i l’Àfrica tenebrosa (1967), també es féu ressò de la CaputxiFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
185 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
La documentació de l’expedient a l’Oficina de Enlace demostra el desplegament de mitjans i recursos amb què el règim intentà de mantenir
sota control l’«agitación estudiantil en Barcelona» (doc. 11–12). L’11 de
març, la Dirección de la Guardia Civil envià una nota informativa al ministre d’Información y Turismo per explicar-li en detall l’evolució de la
reunió clandestina al convent dels Caputxins de Sarrià durant els dies 9
i 11 de març i les conseqüències que se’n derivaren (doc. 9). Tal com revelen els informes i les notes informatives provinents de diverses fonts (la
Delegación Provincial del Ministerio i l’Agencia Cifra), Oliver era un dels
29 inteŀectuals catalans, entre els quals hi havia també Jordi Rubió i Balaguer, Salvador Espriu, Antoni Tàpies, Carlos Barral, Maria Aurèlia Capmany o Joaquim Molas, que foren detinguts i interrogats a la Jefatura Superior de Policía de la via Laietana (doc. 10–12).
Els aparells de control i de repressió del règim també estaven al corrent de les activitats subversives que duien a terme els sectors d’oposició antifranquista, com ara el repartiment de fulls volants al Palau de
la Música el 16 de març de 1966, durant l’actuació musical del conjunt
de cambra Quartet Hongarès, que cridaven a manifestar-se l’endemà a
la cruïlla entre Diagonal i Passeig de Gràcia per protestar per la repressió contra els assistents a la Caputxinada (doc. 13). Així mateix, vetllaven
per la repercussió internacional que podien tenir els fets, especialment
a la premsa francesa més propera, no únicament perquè oferia una visió
molt més neutra que els mitjans oficials, sinó també perquè servia d’altaveu a la dissidència política (doc. 14).34 La vigilància dels fulls volants
nada en boca del personatge del Foraster que, a més de recordar que Oliver havia estat a la presó, relata la seva «Balada-reportatge», que es clou amb el canvi que es produí en la tercera jornada, la del
desallotjament policial del convent dels caputxins: «Sonà el migdia i encontinent una boira baixa
envaí les estances. Era una boirassa densa, individuada, reglamentada i altiva: empenyia, desalbergava, grapejava, acomboiava i conduïa ordinàriament», Joan Oliver, Quatre comèdies en un acte
(Barcelona: Aymà, 1970), 85–86.
34 El dossier recull una fotocòpia dels articles publicats a la premsa del Migdia francès (doc. 14)
que es feren ressò de la Caputxinada —en concret, les edicions del 13 i 14 de març de 1966 de Midi
Libre i de La Dépêche—: «À l’université de Madrid. Un millier d’étudiants tiennent une réunion pour
se solidariser avec ceux de Barcelone», Midi Libre, 13 març 1966; «La colère gronde à Barcelone», La
Dépêche, 13 març 1966; «La police disperse la foule qui avait assisté à la messe au couvent des Capucins. La tension persiste à Barcelone», Midi Libre, 14 març 1966, i Jean Mirassou, «À Barcelone. Les
étudiants ont soif de liberté», La Dépêche, 14 març 1966.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
186 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
de l’oposició antifranquista, que cridaven a la participació en els actes
organitzats per denunciar la repressió i per defensar «la llibertat i la justícia enfront de la dictadura i de l’opressió» (doc. 15), es feia en paraŀel
a la inspecció i la classificació de les notes de les agències de notícies estrangeres sobre la Caputxinada: la francesa Agence France-Presse (AFP),
la britànica Reuter
, la nord-americana Associated Press (AP) i la soviètica TASS, aquesta darrera la més declaradament antifranquista (doc.
16–19). Ultra això, es compilava en el dossier oliverià la notícia publicada
tocatardanament a La Vanguardia Española, el 14 d’abril de 1966, com a
la resta de la premsa barcelonina, sobre les sancions econòmiques imposades pel Govern Civil als assistents a la Caputxinada, en virtut de les
quals Oliver fou multat amb 150.000 pessetes (doc. 20).35
Uns quants mesos més tard, el juny de 1966, l’Alto Estado Mayor encara
informà el Ministerio de Información y Turismo de la subhasta que tindria lloc a la galeria Galliera de París, el 25 d’aquell mes, d’un conjunt de
quadres, entre els quals alguns de Pablo Picasso, per recaptar fons d’ajuda per als inteŀectuals sancionats per la seva participació en els fets de
març de 1966 (doc. 22). Posteriorment, a final d’octubre del mateix any, la
Dirección General de Prensa es feia eco de la nota que l’agència AFP pu35 El governador civil en persona —Antonio Ibáñez Freire— signà la notificació que rebé Joan
Oliver, datada a Barcelona el 31 de març de 1966, de la multa de 150.000 pessetes que acordà d’imposar-li el Consejo de Ministros en la reunió de l’11 de març. El governador civil hi desgranava el plec
de càrrecs que li havia donat a conèixer el ministre de Governació: «El Excmo. Sr. Ministro de la Gobernación me comunica que vistas las diligencias instruidas por la Jefatura Superior de Policía de
Barcelona, resulta probado que el día 9 del actual unos 400 estudiantes universitarios y otras varias
personas no pertenecientes a la clase estudiantil, penetraron en la sala de actos propiedad de los PP.
Franciscanos Capuchinos de Sarriá, para celebrar una asamblea en la que se pretendió constituir
una asociación contraria a lo dispuesto en la legalidad vigente, permaneciendo en dicho recinto
hasta la mañana del día 11, por no haber consentido abandonarlo voluntariamente, mientras fuese
exigida por los Agentes de la Autoridad su identificación personal. Y agrega que uno de los concurrentes que participó de forma destacada fué, entre otros, Don Juan Oliver Sallarés. | Sigue manifestando el Excmo. Sr. Ministro que vista la Ley de reuniones públicas de 15 de junio de 1.880, la Orden
del Ministerio de la Gobernación de 20 de julio de 1.939 y los artículos 2º apartados e), h) e i), 14, 18,
19 y 20 de la Ley de Orden Público de 30 de julio de 1.959, se infiere que en los hechos expuestos existe
una manifiesta infracción del citado art.º 2º. y sus aludidos apartados, por cuanto significan la celebración de una reunión pública al margen de las condiciones establecidas en la vigente legislación
y que además se desobedecieron las disposiciones de la Autoridad para restablecer el orden de tal
forma perturbado y se alteró con ello la convivencia social.», Fons Joan Oliver i Sallarès, carpeta AP156/5, Arxiu Històric de Sabadell.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
187 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
blicà sobre el recurs judicial que havien presentat els inteŀectuals catalans condemnats per la Caputxinada: Antoni Tàpies, Albert Ràfols Casamada, Jordi Rubió, Manuel Sacristán, Salvador Espriu, Joan Oliver, Oriol
Bohigas, Josep Maria Martorell, Antoni Moragas i Carlos Barral (doc. 23).
A desgrat de la dura repressió franquista, l’efervescència del moviment
estudiantil a Barcelona estava lluny de ser neutralitzada pel règim. L’Oficina de Enlace continuà generant informes o recollint informació de les
agències estrangeres sobre les activitats que s’organitzaven en les diverses facultats de la Universitat de Barcelona per articular una resposta a
la dictadura. En alguns d’aquests actes universitaris, també hi participà
Joan Oliver. Per exemple, en la reunió multitudinària que tingué lloc el
20 de gener de 1967 a l’Aula Magna de la Facultat de Dret per homenatjar
el pintor Pablo Picasso (doc. 24). O en la «ceremonia en honor del gran
catalanista Jordi Rubió», com informava l’agència AFP, que s’escaigué
també a la Facultat de Dret de la Universitat de Barcelona —tot i la prohibició formal del rector— el 3 de març de 1967 (doc. 25–26).36 Oliver, que
hi prengué la paraula, fou detingut al seu domicili, a la matinada, com altres personalitats presents a l’acte (Pere Portabella, Carlos Barral i Joan
Coromines, entre d’altres). Quan sortí de la presó al cap de les 72 hores
preceptives, la matinada del 7 de març, la gent que l’esperava al carrer
«esclatà en una gran ovació».37 Com confessava uns quants dies més tard
al seu amic Josep Ferrater Mora, en una carta del 12 d’abril de 1967, l’autor de Vacances pagades era ben conscient del seu paper com a referent
de la joventut antifranquista: «Quan amb unes paraules sarcàstiques o
aixecant els punys closos provoco el tumultuós entusiasme d’una assemblea d’estudiants, experimento una estranya satisfacció. Potser és l’enyorança de l’home d’acció que hauria volgut ser, potser és el plaer de qui
correspon a una demanda i enforteix a bon preu les vagues esperances
d’una gent simpàtica que en necessiten cada dia més —o almenys s’ho
pensen. Són els batecs fatals i atzarosos del temps».38
36 Vegeu Riera, El meu oncle Pere Quart, 161, i Colomines, Crònica de l’antifranquisme…,
95–100.
37 Colomines, Crònica de l’antifranquisme…, 99.
38 Oliver & Ferrater Mora, Joc de cartes, 168.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
188 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
6 El dossier oliverià a l’Oficina de Enlace també registrà de manera meticulosa la participació de l’escriptor sabadellenc al Primer Festival Popular de Poesia Catalana, que se celebrà el 25 d’abril de 1970 al Gran Price
de Barcelona.39 Considerat com un «acte polític» de clara significació catalanista, Oliver valorà amb un punt d’hipèrbole el sentit que prenia la
convocatòria poètica en una carta a Joan Colomines i Puig —que en fou
el coordinador— datada el 27 d’abril de 1970: «El festival restarà com la
manifestació pública literària i cultural més important, més viva i més
genuïna de totes les hagudes al nostre país des del temps de Guifré el Pilós fins al dia d’avui».40 Més tard, en un article publicat a l’Avui el 1977, el
definiria com «el primer intent de plantar la poesia a l’abast del poble, al
qual els poetes pertanyen».41 Comparable amb el ressò que generaven els
recitals de Raimon, el secret de l’èxit obtingut es devia, a parer de Colomines, al consens a què s’havia arribat sobre «el plantejament polític de
l’acte», emparat per la Comissió Coordinadora de Forces Polítiques
de Catalunya, i també a l’encert de presentar el festival com «un acte cultural de primera magnitud».42 Va ser, de fet, com concloïa Joaquim Molas a 25 anys vista, «un acte, al mateix temps, literari i polític».43 Joaquim
Horta, Josep Pedreira, Francesc Vallverdú i el mateix Colomines n’integraren la Comissió Organitzadora; Josep Anton Codina n’assumí la direcció artística, i Frederic Amat, l’escenografia. El projecte de cartell el
signà Josep Guinovart.44
La documentació conservada en el dossier oliverià a l’Oficina de Enlace revela el zel amb què la Sección de Inteligencia de l’Estado Mayor de
la Armada del Ministerio de Marina vigilà el Festival de Poesia al Price
(doc. 30). Fins a l’extrem d’elaborar-ne tres informes molt minuciosos,
39 Sobre el Festival Price, vegeu Joan Colomines, «Memòria del Primer Festival Popular de Poe­
sia Catalana», dins AADD, El Price dels poetes. 25 anys (Barcelona: Ajuntament de Barcelona, 1995),
133–138; íd., «El Primer Festival Popular de Poesia Catalana. Vint-i-cinc anys després», Serra d’Or 426
(juny 1995): 24–27, i íd., Crònica de l’antifranquisme a Catalunya, 126–128.
40 Colomines, «Memòria del Primer Festival…», 25.
41 Joan Oliver, «Encara hi som a temps. Aquesta nit, els poetes», Avui, 21 maig 1977, recollit a
Oliver, Obra en prosa, 676–678.
42 Colomines, «Memòria del Primer Festival…», 25.
43 Joaquim Molas, «Nota per a una cloenda», dins AADD, El Price dels poetes, 129.
44 Colomines, «Memòria del Primer Festival…», 133.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
189 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
en què els redactors posaren èmfasi en la dimensió política que prengué
l’acte, amb crits continuats a favor de la «Llibertat» i l’«Amnistia», i també en el protagonisme que hi tingué Joan Oliver, el qual, després de llegir les «Corrandes d’exili», encoratjà entusiàsticament el públic perquè
continués cridant «Llibertat». Si amb això no n’hi havia prou per treure
la son de les orelles dels informadors franquistes, el mateix Oliver clogué l’acte amb un discurs abrandat en què, sortint-se del guió aprovat
per la censura, agraí als assistents que haguessin corejat eslògans polítics
aŀusius i defensà que els poetes es posaven al servei del poble en la lluita per la llibertat.45 El públic va retre a Pere Quart, en compensació, «el
més fervorós i sincer homenatge», segons rememorava Colomines, que
esbossava un relat dels fets —no pas de la perspectiva amb què eren vistos— molt similar als dels informes esmentats.46 Com feia constar una
fitxa policial de l’escriptor, «en el Primer Festival de Poesía Catalana celebrado en el Gran Price de Barcelona, acto marcadamente contrario al
Régimen, de matiz catalano-separatista, se destacó por su actitud subversiva, ya que después de finalizar su recital se sumó a los gritos de “llibertat” alentando a los asistentes para que continuasen los gritos» (doc. 31).
Tant Colomines com Oliver foren sancionats amb una multa governativa de 10.000 pessetes per haver-se excedit respecte del guió aprovat i haver conferit a les seves intervencions «un marcado matiz político, aludiendo a los exiliados, a la lucha para superar dificultades porque atraviesa
la comunidad del país, etc., con lo que convirtieron el acto inicialmente
poético en un acto político, llegándose a proferir por los asistentes estentóreos gritos de “llibertat”, “llibertat”, y a la terminación del festival, caldeados los ánimos, se formó una manifestación pública, que tuvo que ser
disuelta por la Policía Armada».47
45 El text de Joan Oliver aprovat per la censura com a cloenda del Primer Festival de Poesia Catalana és reproduït en facsímil dins AADD, El Price dels poetes, 145.
46 Colomines, «Memòria del Primer Festival…», 136.
47 Ibídem, 137. Oliver escrigué un esborrany de recurs contra la multa per la seva participació al
festival de poesia del Price que es conserva al seu fons personal i que val la pena de transcriure íntegrament: «respetuosamente expone: | Que en mi discurso de clausura del referido Festival Popular
de Poesía Catalana, pronuncié, en efecto, unas brevísimas y espontáneas palabras que no figuraban
en el guión presentado, con las que quise agradecer a los asistentes su entusiasmo y sus aplausos y
también su tino y sentido del orden al no caer en excesos más allá del límite que un acto público, por
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
190 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Al cap d’uns quants dies d’haver celebrat el festival, Joan Colomines
envià a Pere Quart una carta, amb data del 5 de maig de 1970, en què en
feia una primera valoració satisfactòria: «Crec que el primer festival va
aconseguir allò que ens proposàvem. I més. Vós vau ésser l’home. Però
això no vol dir que d’altres actituds no hagin estat de profit. Per exemple,
crec que la gravetat d’Espriu va ajudar a donar to i consistència. Vull dir
que tothom va fer el seu paper».48 En escaure’s el setè aniversari del festival, el mateix Colomines en destrià la doble vessant política i cultural
que havia atès: «Des de l’angle polític és evident: el testimoni de la fidelitat d’uns poetes, “dels poetes”. La gran solidaritat envers el món obrer.
L’aprofitament d’unes condicions objectives, que ens feren avançar en la
nostra lluita per la democràcia i per la llibertat nacional catalana. Des de
l’angle literari, o millor cultural, la demostració que la qualitat de la poesia catalana no era incompatible amb l’abast popular que podia aconseguir. L’interès que despertava, que arribava a fer callar la gent en els
muy popular que sea, nunca debe rebasar, y al mismo tiempo significar que los rítmicos gritos de
la muchedumbre, en todo momento controlados por ella misma, los estimábamos como un eco
de los conceptos expresados en buena parte de las poesías recitadas, es decir, como manifestaciones
del anhelo unánime de una mayor libertad que hoy anima, en forma creciente, a todos los españoles
responsables, sentimiento que los gobernantes encauzan, siempre atentos a la grave responsabilidad que entraña la presidencia y el regimiento de un pueblo en pleno resurgir cívico, cultural y económico; | que el referido Festival Popular fue, efectivamente, un acto literario y poético y por ende y
como claramente se desprendía de los textos autorizados y leídos, una afirmación de civismo y humanismo de acuerdo con el concepto que en nuestro tiempo informa la poesía en todo el mundo civilizado y uno de cuyos motivos esenciales es coadyuvar a la constitución de una sociedad más justa,
más culta y fraterna; | que en manera alguna y en ningún momento estuvo en mi ánimo fomentar
los alborotos que con posterioridad al acto y lejos del local se produjeron por obra de un pequeño
grupo de jóvenes movidos por la inquietud propia de la edad, incidentes siempre imprevisibles pero
nada insólitos en aglomeraciones multitudinarias, sean de la índole que sean. | En virtud de lo expuesto, respetuosamente solicito del superior e ilustrado criterio de V. E. tenga a bien reconsiderar
el significado de mi actitud a la vista de estas manifestaciones, guiadas tan sólo por mi deseo y mi
esperanza de no ser tenido por un agitador irresponsable o un perturbador del orden público, no
sin reconocer, empero, que bien pude incurrir, en la referida circunstancia, en error o imprudencia involuntarios, cuyas faltas a V. E. compete apreciar y, en su caso, sancionar. || (No he volgut fer un
recurs “administratiu”, ni tampoc pretenc que em condonin la multa, sinó només desfer els càrrecs
i exposar unes idees, des d’un pla diferent, una mica més elevat.)». No sabem si finalment tramità
aquest recurs, però sí que ens consta que la multa «por la conducta observada al cerrar el Festival de
la Poesía Catalana en el Gran Price no autorizada» es rebaixà a 3.330 pessetes (segons una notificació oficial del 30 de novembre de 1971). Fons Joan Oliver i Sallarès, carpeta AP 156/5, Arxiu Històric
de Sabadell.
48 Fons Joan Oliver i Sallarès, carpeta AP 163/3, Arxiu Històric de Sabadell.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
191 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
moments de més forta exaltació patriòtica. L’assenyalament d’un camí
pedagògic. I l’afirmació rotunda que poesia catalana és únicament i exclusivament la poesia escrita en català».49
7 Al marge d’aquesta documentació sobre activitats concretes, el dossier oliverià a l’Oficina de Enlace conté també una tipologia variada de papers repressius. Des de cartes coŀectives a les quals s’adherí fins a fitxes
d’identificació redactades per l’aparell franquista, tot passant per informes policials d’actes considerats sospitosos de convertir-se en manifestacions subversives. Amb caràcter retroactiu, el dossier incloïa la carta en
favor de la llengua catalana, difosa el març de 1960 i signada per un ampli espectre d’inteŀectuals catalans, en la qual es reclamava que l’idioma
del país tingués una presència en tots els graus de l’ensenyament públic
i privat en les terres de parla catalana i que se’n facilités el funcionament
normal en les entitats científiques i literàries que tenien com a finalitat
el cultiu i la difusió de la cultura catalana (doc. 21).
D’altra banda, les fitxes d’identificació ampliaven l’historial antifranquista de Joan Oliver amb noves dades. En una de final de 1967, s’hi consignava la seva adhesió a l’escrit coŀectiu de setembre d’aquell any adreçat al governador civil per protestar contra les accions i detencions de
l’Onze de Setembre, un fet que li valgué una nova sanció de 25.000 pessetes; com a conclusió, la seva filiació política era diàfana: «De ideología
catalano-separatista, contrario al Régimen» (doc. 27). Una nota sobre les
cartes signades per Oliver afegia també la seva adhesió a la missiva de desembre de 1968, adreçada al ministre de Governació, en què es tornava
a denunciar, com el 1963, «las sevicias policíacas» comeses impunement
(doc. 29).50 L’obtenció del Premi d’Honor de les Lletres Catalanes de 1970,
en la segona convocatòria d’aquest guardó, tampoc no passà per alt al
Gabinete de Enlace, que ho registrà en una altra de les fitxes policials, en
què es titllava Oliver d’«enemigo total del Régimen y separatista acérrimo» (doc. 31). Una definició molt més dura que contrasta amb la «modalidad» lacònica, un simple «filo-comunista», amb què figurava en les llis49 Colomines, «Memòria del Primer Festival…», 137.
50 Juliá, Nosotros, los abajo firmantes, 507–508.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
192 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
tes negres elaborades per la Jefatura Superior de Policía de Barcelona el
30 i 31 de gener de 1969.51
El control de les activitats que poguessin ser susceptibles de derivar
en manifestacions antifranquistes arribà fins al deliri d’emetre informes
sobre la missa celebrada amb motiu del primer aniversari de la mort de
Frederic Roda i Ventura, degà del Coŀegi d’Advocats de Barcelona, que
s’oficià l’11 de març de 1968 a la Parròquia de Sant Medir al barri de la
Bordeta de Barcelona (doc. 28). Recordem que Roda i Ventura havia mort
sobtadament un any abans, el 4 de març de 1967, en acte de servei, mentre
intercedia a favor dels detinguts per l’homenatge al doctor Rubió i Balaguer. A més d’una crònica de l’acte, l’informador no oblidà d’enumerar,
en una tipologia que contenia també catalanistes i comunistes, els elements més destacats entre els «separatistas» que hi havien assistit: Joan
Triadú, Joan Oliver, Joan Cornudella, Joan Ballester i Joan Colomines.
Un altre document que evidencia la neurosi aguda de què eren capaços els afectes al règim franquista és la carta que el prevere José Bachs,
president de l’Asociación de Sacerdotes y Religiosos de Santo María
Claret, adreçà al governador civil de Barcelona com a protesta perquè
no havia prohibit Allò que tal vegada s’esdevingué, de Joan Oliver (doc. 32).
Programada al Teatre Capsa de Barcelona el setembre de 1970, aquesta
peça teatral era considerada pel senyor Bachs com a «blasfema y anticristiana, escrita por un comunista notorio, enemigo de la Iglesia y del Régimen». El seu anatema contra un text que havia estat publicat el 1936 formava part d’una duríssima campanya que s’emprengué des dels sectors
falangistes i catòlics contra les representacions d’Allò que tal vegada s’esdevingué i que conduí a una revisió de l’expedient censori —amb la intervenció de la censura eclesiàstica i tot— i la conseqüent retirada de l’obra
del cartell del Capsa.52
51 En la mateixa relació, la núm. 2, hi havia també —per aquest ordre— Manuel de Pedrolo, Rafael Tasis, Salvador Espriu o Antoni Tàpies, etiquetats tots tres com a «catalano-separatistas». Sònia
Casas Codinach, «Sota sospita. Els 462 catalans vigilats pel franquisme», Sàpiens 118 (jul. 2012), 26.
52 Oliver ho recordava així el 1975: «Mi obra Allò que tal vegada s’esdevingué se estaba representando en el Teatro Capsa, de Barcelona. Iba para la cuadragésima representación y el éxito crecía.
En aquel momento, el ministro llegó a Barcelona. No se sabe lo que pasó, pero el caso fué que el empresario del local y el director de la obra fueron llamados por el delegado de Información y Turismo
de Barcelona, quien les aconsejó que retiraran la obra inmediatamente. Los interesados expusieron
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
193 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
El dossier oliverià de l’Oficina de Enlace es clou amb la transcripció
d’un fragment de l’article que Jaume Vidal Alcover publicà al Diario de
Barcelona el 17 de febrer de 1971, en què comentava les declaracions que
Joan Oliver havia fet quatre dies abans a Triunfo (doc. 33).53 Motivada per
l’enquesta sobre el Teatre Nacional de Barcelona que José Monleón féu
conèixer en aquesta revista de l’esquerra espanyola antifranquista, l’opinió crítica d’Oliver sobre els joves dramaturgs Alexandre Ballester, Jaume Melendres i Jordi Teixidor ha de contextualitzar-se en la percepció
de la seva trajectòria, en part frustrada per les circumstàncies, com a escriptor de teatre per a un públic ampli que hauria volgut ser: «Estoy seguro de que yo hubiera podido ser un hombre de teatro, pero me he encontrado con las siguientes preguntas: “¿para qué, por qué y para quién voy
a escribir teatro?”».54
8 La documentació conservada de l’expedient de Joan Oliver a l’Oficina de Enlace —que reproduïm íntegrament a continuació— verifica la
projecció cívica antifranquista que va atènyer Joan Oliver en la dècada
dels seixanta i començament dels setanta. No tan sols tingué una presència destacada en la Caputxinada, l’acció antifranquista més significativa
que suposà un autèntic desafiament a les estructures del règim, sinó que
també s’adherí a cartes i manifestos públics de protesta o a actes d’homenatge, com el dedicat al doctor Rubió, atengué les diverses soŀicituds
dels coŀectius d’estudiants (catalans o espanyols), participà en el Primer
Festival Popular de Poesia Catalana, entre altres fronts de lluita.55 Com
hem vist, a conseqüència d’aquesta presa de partit, fou detingut diverses vegades i patí sancions i multes governatives en més d’una avinentesa.
Encara que l’expedient oliverià recollís les seves activitats subversives
més rellevants, no reeixí pas a consignar-les totes. Per exemple, no hi ha
dramáticamente los perjuicios que la suspensión les irrogaba. Por fin, el delegado accedió a concederles cinco días más de representación», Antonio Beneyto, Censura y política en los escritores españoles (Barcelona: Euros, 1975), 211.
53 Vegeu Jaume Vidal Alcover, «Los días contados», Diario de Barcelona, 17 febr. 1971, 4.
54 José Monleón, «Teatro Nacional de Barcelona. Joan Oliver», Triunfo 454 (13 febr. 1971): 37.
55 Vegeu Riera, Joan Oliver/Pere Quart, 237. Riera remarca també la coŀaboració d’Oliver amb
els artistes de la Nova Cançó, un altre aspecte ignorat per l’Oficina de Enlace.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
194 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
cap constància del fet que, el 1962, el poeta sabadellenc integrà, amb altres personalitats catalanes, el comitè per preparar adequadament la
candidatura de Josep Carner al Comitè Nobel de Literatura d’Estocolm.56
Ni tampoc no es fa referència a la seva adhesió a la carta de suport, del setembre de 1965, als cinc professors universitaris sancionats amb la pèrdua de les seves càtedres —Mariano Aguilar Navarro, Agustín García Calvo, José Luis López Aranguren, Santiago Moreno Díaz i Enrique Tierno
Galván— per haver compartit les aspiracions democràtiques dels estudiants.57 Ni es féu ressò de la seva adhesió a distància —secundada també per Josep Maria Castellet, Francesc Candel, Josep Guinovart, entre altres catalans— a l’homenatge a Rafael Alberti que organitzà l’Asociación
Cultural Franco-Española i que tingué lloc a París el 8 de juny de 1966.58
Ni arxivà tampoc la seva signatura de la carta que, l’abril de 1970, una
representació del món de les lletres, les arts i la política catalanes —Maria Aurèlia Capmany, Francesc Candel, Josep Maria Castellet, Josep Guinovart, Albert Manent, Lluís Ferran de Pol, Joan Triadú, Francesc Vallverdú et al.— adreçà als 131 inteŀectuals castellans per ratificar els punts
fonamentals de l’escrit que havien remès a la Presidencia del Gobierno
per a una democratització de l’Estat, però també per denunciar que se
silenciés «una realitat específica que es defineix per l’existència de les comunitats nacionals del País Basc, de Galícia i de Catalunya».59 Ni, en fi, registrà el seu suport a la «Declaració de Montserrat», del 13 de desembre
de 1970, motivada pel Procés de Burgos contra setze militants d’Euskadi Ta Askatasuna, en què una nombrosa representació de la cultura i les
arts catalanes reclamava l’anuŀació de la condemna, l’amnistia general
per a tots els presos polítics, la derogació del decret llei sobre terrorisme,
l’abolició de les jurisdiccions especials, com també de la pena de mort, i,
encara, l’establiment d’«un estat autènticament popular que garanteixi
56 Colomines, Crònica de l’antifranquisme…, 73–74.
57 Juliá, Nosotros, los abajo firmantes, 479.
58 «Homenaje a Rafael Alberti», Mundo Obrero 14 (16 juny 1966): 9.
59 Vegeu Colomines, Crònica de l’antifranquisme…, 134, i Juliá, Nosotros, los abajo firmantes,
516–517.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
195 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
l’exercici de les llibertats democràtiques i dels drets dels pobles i nacions
que formen l’Estat espanyol, inclòs el dret d’autodeterminació».60
Amb tota aquesta implicació en la lluita antifranquista, Oliver adoptava «una determinada i clara actitud cívica», tal com declarà a la premsa arran de la concessió del Premi d’Honor de les Lletres Catalanes de
1970.61 La seva posició política també era insubornable: mai no va acceptar la legitimitat del franquisme ni del postfranquisme.62 En unes declaracions al suplement que Cuadernos para el Diálogo dedicà el 1970 a la
cultura catalana, Oliver no es mossegà la llengua i, en fer balanç de la situació de l’idioma i la cultura propis, reblà: «Sin enseñanza catalana en
todos los grados, sin prensa ni radio en catalán, sin seguras y generosas
partidas en los presupuestos públicos, el catalán y todas sus secuelas seguirán manteniéndose a un nivel provinciano, folklórico, casi dominguero y, a la larga, caerán fatalmente en pura arqueología».63 No s’estigué
tampoc de criticar «la epidemia del servilismo» i «la de las claudicaciones», de lamentar els estralls de la por en la societat catalana i de mostrar-se «cansado y, a pesar de la ya larga costumbre, indefinidamente sorprendido y perplejo».64 A despit de les dificultats d’un tardofranquisme
que no afluixava els seus ressorts per mantenir-se en el poder, malgrat
l’escepticisme amb què albirava el futur de la seva «petita, esclava, poc
sortosa terra», com escrivia a «Assaig de plagi a la taverna» (Circumstàncies, 1968), Oliver no deixà d’aixecar lúcidament la veu contra la dictadura franquista i les seves seqüeles en els anys transitius, ni s’abstingué de
denunciar obertament la classe política catalana per les seves claudicacions nacionals.
Un botó de mostra de la irreductibilitat de la posició ideològica de
Joan Oliver és la resposta que envià a Joan Colomines, amb data del 7 de
maig de 1980, per agrair-li la invitació a l’acte de lliurament que l’Associa­
60 «Declaració de Montserrat», Treball 325 (des. 1970): 1.
61 Riera, El meu oncle Pere Quart, 163.
62 «Creia —en paraules d’Ignasi Riera— que érem còmplices d’una claudicació greu quan, per
exemple, acceptàvem la monarquia, no era reivindicat Lluís Companys o no lluitàvem per un espai
polític: el de la Catalunya Gran o Països Catalans». Riera, El meu oncle Pere Quart, 165.
63 Rafael Pradas, «Joan Oliver, una esperanza no apta para recién nacidos», Cultura Catalana:
perspectiva 70 (Madrid: Cuadernos para el Diálogo, 1970), 24.
64 Ibídem.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
196 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
ció Catalana d’Ex-presos Polítics faria al Parlament de Catalunya d’una
estela commemorativa, esculpida per Josep Maria Subirachs, que tindria
lloc al Palau del Tinell, l’11 de maig de 1980. En aquesta lletra, Oliver dedicava, de manera ben diàfana i iŀustrativa, la seva part del reconeixement
públic que li pogués correspondre als següents destinataris:
als catalans i altres republicans que als carrers de Barcelona combateren i
venceren els caps i oficials que, tot enganyant-la, arrossegaren la tropa de la
guarnició contra Catalunya i la República;
als soldats, caps i oficials de les forces catalanes i republicanes que lluitaren
i moriren durant tres anys en la Guerra d’Agressió que l’Espanya Negra desencadenà contra el poble, amb l’ajut del Feixisme italià i el Nazisme alemany;
als catalans que des de l’any 1939 fins al 1976 foren perseguits, empresonats,
torturats, condemnats a mort o executats durant la perversa repressió de la
postguerra i als qui després foren privats de la llibertat o de la vida —o turmentats— en nom d’una Justícia així mateix criminal.
Car són aquests, tots aquests, els qui s’han guanyat l’homenatge més entranyable de la Catalunya viva i conscient.
I al capdavant de tots l’alta figura, sacrilitzada per una mort afrontosa i alhora gloriosa, del President Companys, víctima d’un crim sense parió en la
història moderna, car ell era el representant legal i legítim d’un poble autònom democràticament constituït; un crim que clama justícia, justícia i plena
rehabilitació i exaltació de la persona immolada, que aquest Parlament ha de
promoure i d’exigir immediatament.
I, encara, la meva gratitud i admiració s’estén a les minories de les noves
generacions que es disposen a pugnar, amb tots els mitjans que semblen possibles dins la precària llibertat de què ara gaudim, contra els consentiments
i les claudicacions dels nostres governants —molts dels quals, cal reconèixer-ho, creuen, de bona fe i per pragmatisme, poder treure avantatges per a
Catalunya d’una Constitució espanyola antidemocràtica en no proclamar els
nostres drets nacionals, entre els quals el dret d’autodeterminació de les tres
nacions peninsulars encara oprimides per l’imperialisme castellà d’estil típicament borbònic.
Ça com lla faig vots perquè aquesta estela sigui per als nostres parlamentaris —sobretot per als qui professen la doctrina nacionalista— un recordatoFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
197 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
ri i, si cal, un esperó que els empenyi sense pausa a obrir el pas cap a un futur
autogovern català autèntic, vull dir lliure de les mutilacions imposades per
un règim que encara és una herència de la tirania franquista, pintada de fresc,
això sí, i contra el qual la majoria del nostre poble s’ha manifestat clarament
al carrer i a les urnes.
Per Catalunya!65
65 Citem de l’esborrany conservat al Fons Joan Oliver i Sallarès, carpeta AP 163/3, Arxiu Històric de Sabadell.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
198 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Nota a l’edició
El present article edita de manera íntegra l’expedient que l’Oficina de
Enlace dedicà a Joan Oliver, dipositat a l’Archivo General de la Administración d’Alcalá de Henares (caixa 42/08812). S’hi van arxivar des de les
fitxes policials ad hoc fins a les cartes o manifestos coŀectius de temàtica política o cultural a què s’adherí Oliver, tot passant pels informes
secrets o confidencials procedents dels organismes de l’aparell repressiu franquista, les notes de premsa de les agències estrangeres, les no­
tícies publicades en diaris d’expressió francesa, els fulls volants divul­
gats clandestinament, algun retall de premsa de diaris barcelonins, etc.
Del conjunt d’aquests documents, a més d’un ventall d’escrits compromesos de protesta o de suport a causes diverses que signà l’escriptor sabadellenc, en destaca la documentació relativa a la seva implicació decidida en la Caputxinada (1966), l’homenatge a Jordi Rubió (1967) i el
Primer Festival Popular de Poesia Catalana (1970).
D’acord amb els criteris de Franquisme & Transició, hem optat per
una edició diplomàtica de la documentació, respectuosa fins on ha estat possible amb la disposició espacial del text. Així i tot, per facilitar-ne
la lectura i la interpretació, ens hem permès dues llicències: d’una banda,
hem classificat els documents cronològicament, del més antic al més recent, en una ordenació inversa de la que segueix el dossier del Gabinete
de Enlace, i, de l’altra, hem esmenat alguns dels noms que apareixen citats erròniament.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
199 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
1
Madrid, septiembre de 1963
Excmo. Sr. Don Manuel Fraga Iribarne
Ministro de Información y Turismo
Madrid
Excmo. Sr.:
En correspondencia al diálogo entablado con V. E. sobre determinados
hechos, que nos producen una viva inquietud como españoles, nuevamente tratamos de interesar la atención de V. E., ya que, según el testimonio de espontáneos corresponsales que quizás se dirigen a nosotros
en nuestra calidad, pública y visible, de intelectuales que han manifestado en más de una ocasión su postura humanista, se están produciendo en Asturias, y relacionados con las actuales huelgas, hechos como los
siguientes:
1. La muerte del minero Rafael González, de 36 años, a consecuencia
de los malos tratos infligidos el día 3 del actual mes de septiembre
en la Inspección de Policía de Sama de Langreo. La responsabilidad
de éste y de otros hechos de los reseñados a continuación se atribuye al Capitán de la Guardia Civil don Fernando Caro, de 28 años,
natural de Melilla, destinado a aquella Inspección hace aproximadamente un mes, y al Cabo Pérez, hoy ascendido a sargento y desde hace tiempo en la citada localidad de Sama de Langreo. Se dice
que el citado Capitán Caro viste un traje de deportes durante los
interrogatorios.
2. En el mismo día y lugar, a las cuatro de la tarde, se produjo la castración del minero Silvino Zapico, que tuvo que ser hospitalizado. A su
esposa se le cortó el pelo al cero.
3. Al minero Vicente Baragaña —de la barriada de Lada (Sama de Langreo)— le han sido quemados los testículos.
4. Un minero llamado Alfonso, vigilante de la Primera del Fondón, retirado por silicosis y actualmente cobrador de la Previsora Bilbaína
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
200 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
de Seguros, fué maltratado por el hoy sargento Pérez, el cual le había amarrado previamente. Como quiera que esto se hacía en presencia de la esposa de Alfonso, ésta se arrojó sobre el Sargento, con
objeto de impedir que continuara; el cual la golpeó y cortó el pelo
al cero, operaciones que se realizaron a la vista de su marido, cuyo
cuerpo fué después abandonado en el exterior y recogido por un
compañero suyo, de nombre Senén, que lo transportó a su casa de
Lada. Avisado un médico “cuyo nombre se oculta por razones de seguridad”, éste manifestó que “no sabía por dónde empezar”, tantas
eran las lesiones que presentaba el cuerpo de Alfonso.
5. El minero Alfonso Zapico, de Lada. Fué maltratado hasta producírsele una fractura de pómulo. Boca reventada. Etc. Fué hospitalizado.
(Puede tratarse del caso anterior).
6. Los mineros Jerónimo Fernández Terente (casado, un hijo) y Jesús
Ramo Tevera, como otros diez que, con ellos, están actualmente en
la cárcel de Carabanchel (Madrid). Fueron objeto de malos tratos.
7. Everardo Castra, casado, con tres hijos, sufre desequilibrio mental
como consecuencia de las torturas, y está internado en el Manicomio Provincial “La Cadellada”. Fué detenido cuando escribía un letrero —“el pueblo se vengará”— en una tubería de la Duro Felguera.
8. Constantina Pérez Martínez (“Tina”), de la Jócara, y Anita Braña, de
Lada, fueron maltratadas y se les cortó el pelo al cero. El marido de
Tina está en la cárcel desde las huelgas anteriores.
9. Juan Alberdi, de Lada, y otro minero cuyo sobrenombre familiar es
“Chocolatina”, fueron obligados a golpearse entre sí, en la Inspección de Sama de Langreo. Como realizaran un simulacro de pelea,
fueron golpeados brutalmente. Después de lo cual, les visitó el capitán don Fernando Caro, que comentó: “Qué burros sois. ¡Cómo os
habéis puesto!”
10. Una mujer, cuyo nombre se desconoce, fué golpeada en el vientre;
cuando ella trató de hacer valer su estado de embarazada para evitar sus malos tratos. El Capitán replicó al golpearla: “¡Un comunista
menos!” El hecho se dice sucedió en la mencionada Inspección de
Sama de Langreo.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
201 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Son hechos, Excelencia, que, de ser comprobados, cubrirían de ignominia a sus autores; ignominia que también nos cubriría a nosotros, en
la medida en que no interviniéramos para impedir que tales vergonzosos actos se produzcan.
Es por lo que, respetuosamente, rogamos a V. E. interese de las autoridades competentes una investigación sobre las presuntas actividades de
dicho Capitán don Fernando Caro y sobre todos estos presuntos hechos
en general, asimismo que solicitamos de V. E. la pertinente información
sobre todo ello. Ruego que elevamos a V. E., sin otros títulos que los que
nos confiere nuestra condición de intelectuales, atentos a la vida y a los
sufrimientos de nuestro pueblo.
Atentamente saludan a V. E.
Relación de firmantes
1. Vicente Aleixandre (Académico de la Lengua)
2. Pedro Laín Entralgo (Académico de la Lengua y Ex-rector de la Universidad de Madrid)
3. Valentín Andrés Álvarez (Catedrático y Ex-decano de la Facultad de
Económicas de la Universidad de Madrid)
4. José Luis Aranguren (Catedrático de Ética de la Universidad de
Madrid)
5. Paulino Garagorri (Filósofo, colaborador de la Revista [de]
Occidente)
6. José Bergamín (Escritor)
7. Gabriel Celaya (Poeta)
8. Antonio Buero Vallejo (Dramaturgo)
9. Alfonso Sastre (Dramaturgo)
10. Fernando Baeza (Editor)
11. Antonio Saura (Pintor)
12. José María Castellet (Crítico)
13. Francisco Fernández Santos (Ensayista)
14. Carlos Barral (Editor y Poeta)
15. Ángel María de Lera (Novelista)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
202 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
Juan Goytisolo (Novelista)
Mateos (Pintor)
José María Moreno Galván (Crítico de arte)
Ángela Figueroa Aymerich (Poetisa)
Manuel Arce (Novelista)
Francisco Rabal (Actor)
Fernando Fernán Gómez (Actor)
Juan García Hortelano (Novelista)
Ángel González (Poeta)
Luis Goytisolo (Novelista)
Gabino Alejandro Carriedo (Poeta)
Antonio Ferres (Novelista)
Carlos Muñiz (Dramaturgo)
José María de Quinto (Director teatral y Novelista)
Rodríguez Buded (Dramaturgo)
Juan Marsé (Novelista)
Ángel Crespo (Poeta)
Armando López Salinas (Novelista)
Pablo Serrano (Escultor)
Juana Francés (Pintora)
Jesús López Pacheco (Poeta y Novelista)
José Esteban (Poeta)
Millares (Pintor)
Lucio Muñoz (Pintor)
José Manuel Caballero Bonald (Poeta y Novelista)
Manuel Ortiz Valiente (Pintor)
Benigno Quevedo (Novelista)
José Antonio Parra (Escritor)
César Santos Fontela (Crítico cinematográfico)
Consuelo Berges (Escritora)
Daniel Sueiro (Novelista)
Patiño (Director cinematográfico)
José Ares (Profesor de la Universidad de Madrid)
Pedro Dicenta (Maestro)
Juan Eduardo Zúñiga (Escritor)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
203 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
Lauro Olmo (Dramaturgo)
Ricardo Zamorano (Pintor)
Alfonso Grosso (Novelista)
Manuel Calvo (Pintor)
Ricardo Doménech (Crítico teatral)
Pérez Navarro (Ensayista)
Ramón Nieto (Novelista)
Julián Marcos (Ayudante cinematográfico y Poeta)
José Duarte (Pintor)
Fermín de la Solana
Jorge Campos (Ensayista)
Ángel Fernández Santos (Sociólogo)
Francisco Moreno Galván (Pintor)
Marcial Suárez (Dramaturgo)
José Ayllón (Crítico de arte)
Jaime Gil de Biedma (Poeta)
Daniel Gil (Pintor)
L. G. Egido (Crítico cinematográfico)
Angelina Gatell (Poetisa)
E. Sánchez
Manrique de Lara (Poeta y Novelista)
Eloy Terrón (Filósofo)
Pablo Martí Zaro (Dramaturgo)
Fernando Chueca (Director del Museo de Arte Contemporáneo)
Faustino Cordón (Científico)
Leopoldo de Luis (Poeta)
Díaz Caneja (Pintor)
Ramón de Garciasol (Poeta)
Ignacio Aldecoa (Novelista)
Cortijo (Pintor)
Adán Ferrer (Pintor)
Arturo Martínez (Pintor)
F. Álvarez (Pintor)
José Agustín Goytisolo (Poeta)
Joan Petit (Traductor)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
204 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
Joan Oliver (Ensayista)
Joaquín Horta (Editor)
Jordi Carbonell (Poeta y Ensayista)
Oriol Bohigas (Arquitecto y Crítico de arte)
Joaquín Molas
María Aurelia Capmany (Directora de teatro)
Ricard Salvat (Director de teatro)
Joan Triadú (Ensayista)
Francesc Vallverdú (Poeta)
Salvador Espriu (Poeta)
Manuel Sacristán Luzón (Catedrático de la Universidad de
Barcelona)
97. Alfonso Carlos Comín
98. Josep Fontana (Profesor de la Universidad de Barcelona)
99. Joaquín Jordá (Ayudante de cinematografía)
100. Román Gubern (Ayudante de cinematografía)
101. José Luis Sureda (Catedrático de la Universidad de Barcelona)
102. Ángel Latorre (Catedrático de la Universidad de Barcelona)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
205 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
2
OLIVER
JUAN
SALLARÉS
De 63 años de edad, casado, escritor, hijo de Antonio y de Dolores, natural de Sabadell (Barcelona) y vecino de Barcelona, con domicilio en la Vía
Augusta número 61, 2º.
ANTECEDENTES
Se trata de un antiguo militante del partido separatista catalán “Esquerra
Republicana”, y hoy día en relación con la titulada “Unión Demócrata”.
En 1.938 era Secretario del Negociado de la Comisaría de Cultura de la
Generalidad de Cataluña.
Durante el periodo rojo colaboró intensamente con la prensa separatista defendiendo los ideales marxistas.
Antes de ser liberada Barcelona, huyó a Francia. En 1.940, marchó a
Santiago de Chile. En 1.947 obtiene pasaporte en el Consulado español
de aquella ciudad y regresa a España.
En 1.949, es detenido por desarrollar actividades propagandistas contrarias al Régimen.
En la actualidad continúa desarrollando las mismas actividades, aleccionando a jóvenes dentro de la titulada “Nova Cataluña”.
En el mes de julio de 1.960, fué uno de los firmantes de una denuncia
contra la Policía, por supuestos malos tratos a detenidos a consecuencia
de un incidente ocurrido en el Palacio de la Música de aquella ciudad.
Asismismo ha sido uno de los firmantes de la carta dirigida últimamente al Señor Ministro de Información y Turismo, en relación con
unos supuestos maltratos a mujeres y mineros asturianos, por parte de
las fuerzas de Orden Público.
Madrid, 18 de noviembre de 1.963
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
206 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
[Segell: «Dirección General de la Guardia Civil, Estado Mayor, 3ª Sección,
SIGC»]
[Segell: «Confidencial»]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
207 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
3
Excmo. Sr. Don Manuel Fraga Iribarne
Ministro de Información y Turismo
Ministerio de Información y Turismo
Madrid
[Segell: «Ministerio de Información y Turismo / 086669 NOV.–2–63 / Registro general / Entrada»]
Excmo. Sr.:
Durante las pasadas semanas, algunos de los firmantes de la carta que se
dirigió a V. E. con motivo de los presuntos malos tratos y sevicias infligidos por miembros de la fuerza pública a mineros y mujeres de la cuenca
asturiana, en ocasión de las recientes huelgas, han tenido comunicación
oficial de su respuesta a don José Bergamín. Ulteriormente, parte de la
prensa española ha reproducido ambas cartas.
Ante todo, hemos de manifestarle nuestra extrañeza por haber V. E.
personalizado en don José Bergamín el escrito de referencia. Consideramos que las circunstancias biográficas del señor Bergamín son por completo ajenas al asunto planteado y que corresponde a dicho escritor contestar, como así lo ha hecho, en la forma que considere oportuna, a las
imputaciones de que V. E. le hace objeto en su carta.
Por nuestra parte, deseamos limitarnos a las informaciones de V. E.
con respecto a los supuestos malos tratos y violencias, y, acogiéndonos
respetuosamente a la invitación al diálogo que V. E. dirige al señor Bergamín, invitación que hemos de considerar extensiva al resto de los firmantes, hacer las siguientes observaciones:
1. En su respuesta, V. E. reconoce como “posible que se cometiese la
arbitrariedad de cortar el pelo a Constantina Pérez y Anita Braña”,
agregando que, de resultar cierto semejante acto, “sería realmente
discutible, aunque las sistemáticas provocaciones de estas damas a
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
208 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
la fuerza pública la hacían más que explicable, pero cuya ingenuidad” no deja V. E. de señalar. Es evidente que el hecho de cortar el
pelo a dos mujeres difícilmente puede conciliarse con el calificativo
de “ingenuidad” que V. E. añade a guisa de comentario. Un acto de
tal naturaleza nos parece a todas luces infamante y motivo suficiente para que en cualquier país civilizado y libre se exijan responsabilidades criminales a sus autores. Por otra parte, parece muy poco
probable que este acto de violencia física y moral no fuera precedido o acompañado de otros malos tratos y coacciones.
2. El reconocimiento del hecho anterior legitima la sospecha de que
se haya empleado, asimismo, la violencia física con detenidos del
sexo masculino. Pensar lo contrario constituiría una falta de lógica: ¿por qué los autores de los presuntos delitos habrían de emplear
violencias sólo con las mujeres, que no han participado ni participan directamente en las huelgas?
3. La utilidad de nuestra anterior solicitud a V. E. queda evidenciada
en su respuesta al señor Bergamín, pues gracias a la misma quienes
no escuchamos habitualmente las emisiones de “Radio España Independiente” u otras emisoras del exterior, hemos podido tener noticia fidedigna de diversas detenciones de carácter político. Ello es
tanto más perturbador y alarmante cuanto que, según parece, esas
detenciones han sido difundidas a través de la mencionada emisora
y otros medios de información extranjeros.
4. Al final de su escrito, V. E. hace referencia a la “mendaz utilización”
de las informaciones transmitidas por “corresponsales espontáneos”. No escapará a la rápida comprensión de V. E. que esa “mendaz utilización”, caso de que existiera, tendría únicamente su origen
en la falta de información pública que padece el país, hasta el punto
de que de un hecho tan importante para la vida económica, social y
política española como el de las huelgas del Norte no hemos tenido
ni tenemos noticia regular y suficiente por la prensa y la radio nacionales, y hemos de enterarnos de las circunstancias de esos conflictos del trabajo, bien a través de la prensa y la radio extranjeras,
bien mediante “corresponsales espontáneos” y ocasionales. A este
respecto, es sobremanera expresivo lo que declaran los sacerdotes
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
209 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
de la cuenca del Nalón sobre los conflictos laborales en Asturias en
un escrito de agosto del año actual, anterior por tanto a los presuntos hechos consignados en nuestra primera carta:
“A la luz de estos principios (contenidos en los textos pontificios) tenemos que lamentar que no se haya dado la importancia debida al problema (los conflictos laborales asturianos), ni en su magnitud ni en su
objetividad, una vez que al tocarlo, se relega a un último plano, no se
da una información completa y no se orienta para la solución del mismo; sino que se le rodea de un silencio pernicioso y culpable, o se le da
una orientación tendenciosa como fácilmente se ha podido obervar, o
no se hace eco de las repetidas reclamaciones y aspiraciones de la clase
obrera.”
(Acompañamos a V. E., como anejo, copia del referido escrito.)
5. Como prueba de esta falta de información, nos permitimos significar a V. E. que, gracias a diversos corresponsales espontáneos y servicios informativos del extranjero, hemos tenido noticia de la reciente detención y procesamiento por motivos políticos de varios
intelectuales, entre ellos los señores Pradera Cortázar, Sánchez-Matas, Ferlosio, Sánchez Dragó, Ferrer Sama, Matesanz, Sánchez Gijón
y De Lucas Matilla.
6. Observamos que en la carta de V. E. dirigida al señor Bergamín se
omite toda mención al capitán de la Guardia Civil don Fernando
Caro, como también al sargento Pérez, a quienes en nuestra carta
anterior se señalaba como presuntos autores de las violencias en
ella enumeradas. No obstante, de fuentes no oficiales aunque solventes, se nos informa que los susodichos capitán y sargento se encuentran en situación de arresto, por motivos y en condiciones no
precisados. En vista de ello, nos permitimos acogernos al buen talante y disposición para el diálogo mostrados por V. E., rogándole
nos informe sobre las circunstancias que concurren en ese arresto
y sobre su relación con las violencias consignadas en nuestra carta,
dos de las cuales, cuando menos, parece reconocer V. E.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
210 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
7. Cuanto antecede justifica nuestra actitud como intelectuales y
como ciudadanos en este caso y constituye una sólida base para
nuestra gestión informativa, resultando por tanto absolutamente innecesaria y fuera de lugar, para movernos a tal gestión, toda
supuesta maniobra de carácter partidista o publicitario. Entendemos que la misión del intelectual en toda sociedad libre, máxime si
dice inspirarse en los principios cristianos, es promover el esclarecimiento de la verdad y contribuir a la formación de una conciencia
pública. En consecuencia, nuestra actuación se ha guiado y se guía
por un estricto concepto de la responsabilidad; y, de acuerdo con
éste, juzgamos que ninguna autoridad gubernativa en un Estado libre y de derecho se halla titulada para fijar las normas que han de
regir los deberes del intelectual con respecto a la conciencia pública, deberes de carácter eminentemente privativo y moral.
Por todo lo expuesto, volvemos a dirigirnos a V. E. para solicitar que interese de los poderes públicos la formación de una comisión de juristas,
integrada por abogados del Ilustre Colegio de Madrid, designados por
su Decano, comisión que se trasladaría a los lugares de los presuntos hechos a fin de llevar a cabo una investigación detenida sobre los mismos.
Agradecemos nuevamente a V. E. la ocasión que nos brinda para proseguir el diálogo entablado, dándole seguridades de que por nuestra parte
este diálogo se mantendrá con la mayor deferencia personal hacia V. E.
Le saludan muy atentamente,
N. B.– Las nuevas firmas que suscriben esta carta se hacen solidarias del
escrito anterior dirigido a V. E.
Madrid, 31 de octubre de 1963
1. José Luis Aranguren (Catedrático de la Universidad de Madrid)
2. Santiago Montero Díaz (Catedrático de la Universidad de Madrid)
3. Enrique Tierno Galván (Catedrático)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
211 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
4. Valentín Andrés Álvarez (Catedrático y ex-decano de la Facultad de
Ciencias Políticas y Económicas)
5. Joan Oliver (Escritor)
6. Gabriel Celaya (Poeta)
7. Antonio Buero Vallejo (Dramaturgo)
8. José María Castellet (Crítico)
9. Ignacio Aldecoa (Novelista)
10. Ana María Matute (Novelista)
11. Juan Antonio Bardem (Director de cine)
12. Alfonso Sastre (Dramaturgo)
13. Carlos Barral (Editor)
14. Antonio Tàpies (Pintor)
15. Antonio Saura (Pintor)
16. Francisco Fernández Santos (Escritor)
17. Eugenio de Nora (Poeta y Crítico)
18. Joan Triadú (Escritor)
19. José María Moreno Galván (Crítico)
20. Rafael Santos Torroella (Escritor)
21. Jesús López Pacheco (Poeta)
22. Fernando Baeza (Editor)
23. Vicente Ventura (Escritor)
24. Pablo Martí Zaro (Escritor)
25. Joan Fuster (Escritor)
26. Sainz de Buruaga (Economista)
27. Manuel Millares (Pintor)
28. Francisco Pérez Navarro (Escritor)
29. Ángel Fernández Santos (Escritor)
30. Francesc Vallverdú (Poeta)
31. Armando López Salinas (Novelista)
32. Juan García Hortelano (Novelista)
33. Xavier Rubert de Ventós (Escritor)
34. Jordi Carbonell (Poeta)
35. Julián Marcos (Poeta y Ayudante de cinematografía)
36. Manuel Rabanal Taylor (Crítico de cine)
37. Lauro Olmo (Dramaturgo)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
212 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
Consuelo Berges (Escritora)
José María de Quinto (Novelista y Director de teatro)
Gonzalo Torrente Malvido (Novelista)
José Luís Abellán (Escritor)
Fermín Solana (Escritor)
Juan Eduardo Zúñiga (Escritor)
J. Maestro (Economista)
José Luís Cano (Escritor)
Ramón Nieto (Novelista)
Antonio Ferres (Novelista)
Carlos Muñiz (Dramaturgo)
Francisco Moreno Galván (Pintor)
Jaime Maestro (Crítico de cine)
Coral Pellicer (Actriz)
Pío Caro Baroja (Escritor)
José Esteban (Poeta)
Angelino Fons (Novelista)
Alfredo Mañas (Dramaturgo)
José Luis Egea (Guionista)
José Manuel Hernán (Ayudante de dirección)
Ángela Figuera Aymerich (Poetisa)
Juan Julio Baena (Operador de cine)
Juan Goytisolo (Novelista)
Víctor Erice (Crítico de cine)
San Miguel (Crítico de cine)
Ricardo Zamorano (Pintor)
Ricardo Doménech (Escritor)
Fernando Ontañón (Escritor)
Caballero Bonald (Poeta y Escritor)
Felipe M. Lorda (Escritor)
Juan Marsé (Novelista)
Daniel Gil (Pintor)
Pinilla de las Heras (Profesor y Escritor)
Gabino Alejandro Carriedo (Poeta)
Luciano G. Egido (Crítico de cine)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
213 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
Manuel Calvo (Pintor)
José Duarte (Pintor)
Andrés Alfaro (Escultor)
Aguilera Cerni (Crítico de arte)
Eusebio Sempere (Pintor)
Ángel Crespo (Poeta)
Valeriano Bozal (Crítico de arte)
Ortiz Alfau
Pablo Serrano (Escultor)
Cortijo (Pintor)
José Ramón Marra López (Escritor)
Luis Goytisolo (Novelista)
César Santos Fontela (Crítico)
Abel Martín
José Ayllón (Crítico de arte)
Daniel Sueiro (Novelista)
Faustino Cordón (Científico)
Jesús García de Dueñas (Crítico)
Ángel María de Lera (Novelista)
M. Díaz Caneja (Pintor)
Ramón de Garciasol (Poeta)
Ángel González (Poeta)
Francisco Álvarez (Pintor)
P. Jordi de Barcelona (Monje capuchino)
José Sanabre (Presbítero)
Ferran Soldevila (Historiador)
Antonio María Badia Margarit (Catedrático de la Universidad de
Barcelona)
100. Salvador Espriu (Escritor)
101. José María Espinàs (Novelista)
102. Josep Maria Garriga (Presbítero)
103. Marqués de San Román de Ayala
104. Ángel Latorre (Catedrático de la Universidad de Barcelona)
105. M. Coll i Alentorn (Historiador)
106. Claudi Ametlla (Publicista)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
214 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
107. Marià Manent (Escritor)
108. Joan Rebull (Escultor)
109. J. Oriol Anguera (Médico)
110. Pere Calafell (Médico)
111. A. Cirici Pellicer (Crítico de arte)
112. Maurici Serrahima (Escritor y Abogado)
113. Rafael Tasis (Escritor)
114. Oriol Bohigas (Arquitecto)
115. Josep Dalmau (Presbítero)
116. Manuel de Pedrolo (Escritor)
117. Josep Benet Morell (Abogado)
118. Josep M. Martorell (Arquitecto)
119. Ricardo Fernández de la Reguera (Novelista)
120. A. Ràfols Casamada (Pintor)
121. Heribert Barrera (Ingeniero)
122. Joaquín Molas (Escritor)
123. Joaquín Horta (Editor)
124. Albert Manent (Escritor)
125. José Agustín Goytisolo (Escritor y Poeta)
126. Josep Fontana i Lázaro (Profesor de la Universidad de Barcelona)
127. Hortensia Corominas (Profesora)
128. María Tubau (Actriz)
129. Román Gubern (Ayudante de cinematografía)
130. Alfonso Carlos Comín (Ingeniero)
131. Joan Petit (Traductor)
132. Manuel Sacristán Luzón (Profesor de la Universidad de Barcelona)
133. Santiago Pey (Publicista)
134. Rosa Leveroni (Escritora)
135. Emili Giralt (Profesor de la Universidad de Barcelona)
136. Antoni Sala Cornadó (Escritor)
137. Claudi Martínez Girona (Escritor)
138. Josep Maria Piñol (Publicista)
139. Francesc Vila-Abadal (Médico)
140. Piera Fló (Médico)
141. Ramón Fuster Rabés (Pedagogo)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
215 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
142. Antonio Martín (Abogado)
143. Anna Ramón de Izquierdo (Profesora)
144. Joaquín Garriga (Guionista)
145. Susana March (Escritora)
146. Ángel Carmona (Director de teatro)
147. Ricard Salvat (Director teatral)
148. Joan Raventós (Abogado)
149. Josep Montañés (Actor)
150. Francesc Neŀo Germán (Escritor)
151. Carmen Serrallonga (Profesora)
152. María Girona (Pintora)
153. Francisco Candel (Escritor)
154. Juliana Joaquinet (Profesora)
155. Josep Corredor Matheos (Escritor)
156. Ricard Albert Llauró (Profesor)
157. Fabià Puigserver (Escenógrafo)
158. Ernest Lluch (Economista)
159. Josep Oriol Esteve (Psiquiatra)
160. Carmen Miranda (Abogado)
161. José María Rodríguez Méndez (Dramaturgo)
162. Feliu Formosa (Director teatral)
163. Arnau Puig (Escritor)
164. F. Espinet B. (Actor)
165. Fernando Cobos (Director teatral)
166. Joan Argenté (Escritor)
167. Joaquín Jordá (Director de cine)
168. P. Puig de Fábregas (Arquitecto)
169. Joan Sales (Escritor)
170. Francisco Rodón (Escritor)
171. Jaime Salinas (Editor)
172. Josep Maria Poblet (Escritor)
173. Ferran Cuito (Ingeniero industrial)
174. Jordi Ventura (Escritor)
175. Manuel Borrás (Editor)
176. Carlos Muñoz Espinalt (Psicólogo)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
216 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
177. Joan Colomines i Puig (Médico)
178. Joan Cornudella (Publicista)
179. Pere Babot (Médico)
180. Taverna (Médico)
181. J. Figueras Amat (Médico)
182. Joaquim Ramis (Médico)
183. Jaime Gil de Biedma (Poeta)
184. Josep Calsamiglia (Editor)
185. María Aurelia Capmany
186. A. M. Badia Margarit
187. J. Laborda
188. S. Encino (Ayudante de dirección de cine)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
217 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
4
Núm. 86
JUAN OLIVER SALLARÉS
Utiliza el seudónimo literario de “PERE QUART”.
Nacido el 29 de noviembre de 1899, natural de Sabadell (Barcelona),
hijo de Antonio y de Dolores, casado, escritor, con domicilio en Barcelona, Vía Augusta, nº 61, 2º, 2ª.
----Antiguo militante de la “Esquerra Republicana” y hoy en día en relación con el grupo denominado “Unió Democrática”.
En 1938 fué secretario del Negociado de Ediciones de la “Comisaría de
Cultura” de la llamada “Generalitat de Catalunya”.
Durante la Guerra de Liberación colaboró intensamente con la prensa separatista.
Poco antes de ser liberada Barcelona, huyó a Francia, de donde en el
año 1940 marchó a Chile.
En el exilio continuó sus actividades anti-españolas. Actuó en un departamento de la Embajada Británica relacionado con cultura y propaganda de las Naciones Unidas, que por entonces se manifestaba hostil a
España.
En 1947 el Consulado de España en Santiago de Chile le concedió pasaporte para regresar. El motivo de su regreso era haber quedado sin trabajo, pero no por ello abandonó su ideología política hostil al Régimen.
En marzo de 1949 fué detenido al encontrársele, en un registro domiciliario, un trabajo con el título “Pesebre político”, en el que se vertían insultos contra el Régimen.
En junio de 1960 firmó una denuncia contra la Policía por supuestos
malos tratos a los detenidos por un incidente que se produjo en el Palacio de la Música, de Barcelona, donde se hicieron manifestaciones públicas de carácter separatista.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
218 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Noticias confidenciales indican que intervino en la redacción de un libelo titulado “Us presentem al General Franco”, por el que fué condenado otro individuo llamado Jorge Pujol Soley.
Figura entre las personas de diversa significación y relieve que firmaron unos escritos elevados, en noviembre de 1960, a los Sres. Ministros
de Información y de Educación Nacional, pidiendo una mejor organización y dulcificación de la censura gubernativa.
En el libro titulado España canta a Cuba, editado por “Ruedo Ibérico”
en Francia, en 1962, se inserta una composición poética en catalán de
este “Pere Quart”, titulada “Ja no serà una illa”. Tanto la Editorial como el
libro son de franco carácter marxista. El libro está destinado a ensalzar
el régimen de Fidel Castro y a atacar a los “imperialistas norteamericanos”, con alusiones hostiles al Régimen español.
Hoy en día JUAN OLIVER mantiene su misma actitud política, aleccionando a los jóvenes dentro de la organización titulada “Nova Renaixença
Catalana”.
Aparece entre los firmantes del escrito elevado al señor Ministro de Información en septiembre de 1963, denunciando supuestos malos tratos
de la fuerza pública a los mineros de Asturias.
(Noviembre de 1.963)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
219 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
5
DIRECCIÓN GENERAL DE SEGURIDAD
SERVICIO DE INFORMACIÓN
---Núm.: … 3388
Fecha: …18–5–64
Nota dirigida a… Excmo. Sr. Ministro de
…Información y Turismo…
[Segell: «SECRETO»]
Asunto: CONFERENCIA CATALANISTA EN TARRASA
El día 29 del pasado mes de abril, en la Biblioteca Popular “Salvador Cardús” de Tarrasa, se celebró una conferencia a cargo del poeta catalán
JUAN OLIVER SALLARÉS (A) “Pere Quart” (Pedro IV), de 63 años, casado,
natural de Sabadell (Barcelona), hijo de Antonio y María Dolores, con domicilio en Barcelona, Vía Augusta, 61, 2º, 2ª. Versó sobre el tema “DIVULGACIONES SOBRE LA POESÍA DE PERE QUART”, ante un auditorio compuesto por una treintena de personas.
Seguidamente el conferenciante que habló en catalán sintetizó un
bosquejo sobre el concepto de poesía y poeta. Pasó a hacer una autobiografía de su obra literaria y del momento histórico en que escribió sus
obras, y al decir que su obra “Oda a Barcelona” la escribió en el año 1.963
[sic per 1936], agregó: “Todos ustedes saben que en este año sucedió la
tragedia de la guerra; en dicha época el poeta y el hombre —se refería
a él— hizo causa común con el Gobierno de Cataluña, y al ser derrotado, tomé el camino del exilio, en el que escribí otra obra que resum[í] a la
añoranza que sentía hacia mi tierra”.
Se desarrolló un coloquio entre el conferenciante y alguno de los asistentes al acto cuyas preguntas más destacadas que le hicieron fueron las
siguientes:
¿Por qué en la unión de los reinos de Aragón, Cataluña y Valencia figuró la denominación de Reino de Aragón y no de Reino de Cataluña, como
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
220 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
más importante demográfica, social, política y lingüísticamente? Contestó Pere Quart que eso obedecía a que Aragón ostentaba el título de
Reino, mientras que en Cataluña la parte más principal correspondía a
Barcelona que solamente era un Condado y además a que los catalanes
habían pecado de confiados, y, por otra parte, a que los aragoneses nunca habían podido ver a los catalanes. Añadiendo la siguiente frase: “Yo
aprecio mucho a los castellanos y a los andaluces, sobre todo a los humildes, únicamente me atosigan un poco los mandones, como por ejemplo,
y esto lo digo en tono jocoso y familiar… obispos, generales, etc…”
¿Qué opina usted sobre el artículo que el escritor Tomás Salvador escribió en La Vanguardia acerca de la lengua catalana? Me ha parecido
muy bien ya que Tomás Salvador apreciaba mucho a los catalanes y tengo
en gran estima a este escritor y novelista.
¿Qué opina acerca de las recientes manifestaciones del Excmo. Sr.
Ministro de Información, sobre nuestra lengua vernácula? Obras son
amores y no buenas razones y yo lo creeré cuando lo vea, agregando, el
Gobierno debía fomentar más la lengua catalana, siendo ésto más importante que la reconstrucción de monumentos.
Con esta última pregunta y respuesta consiguiente, quedó cerrado el
coloquio y finalizado el acto.
Fué organizado por la Diputación Provincial de Barcelona, y sin que
tuviera noticias el Ayuntamiento de Tarrasa ni la Comisaría de Policía
de la localidad, no habiendo sido anunciada la conferencia previamente.
JUAN OLIVER SALLARÉS.– 65 años, escritor con el seudónimo de “Pere
Quart” antes del Movimiento fué de la “Lliga Regionalista”, durante la
guerra pasó a las filas de Esquerra. Huyó al exilio primero a Francia y luego a Chile, allí trabajó en una Embajada extranjera y participó en campañas de propaganda contra España.
Regresó en el 1947 [sic, per 1948] pero por falta de trabajo y sin cambiar de principios, manifestando incluso que lo hacía por mejor laborar
en la causa de Cataluña. En el 1949 fué detenido por actividades políticas
contrarias al Régimen; sigue laborando activamente e incluso hace proselitismo entre la Juventud Católica; practicante y amigo de los monjes
catalanistas de la Abadía de Montserrat.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
221 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
En junio de 1.960 firmó denuncia contra la Policía por supuestos malos tratos a detenidos y en octubre de 1.963 lo hizo en el manifiesto de los
seudo-intelectuales en favor de los mineros asturianos y contra la intervención de las fuerzas de orden público.
[Segell: «DIRECCIÓN GENERAL DE SEGURIDAD. SERVICIO DE
INFORMACIÓN»]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
222 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
6
Barcelona, 9 de junio de 1964
Excmo. Sr. Manuel Fraga Iribarne
Madrid
Excmo. Sr.:
El poeta y editor catalán Joaquín Horta Massanés —a quien sin duda V.
E. conoce no sólo por sus libros de poesía originales, sino también por
sus colecciones “Fe de Vida”, “Signe”, “Quaderns de Teatre ADB”, etc.— ha
sido detenido el pasado día 6 de junio por la Brigada Político-Social de
Barcelona por supuestas relaciones con un grupo al parecer político.
Según la Policía ha podido comprobar por testimonios fehacientes,
Joaquín Horta no había tenido relación alguna con dicho grupo. En su
actividad profesional como editor, había conocido a un tal Jorge Pastor,
el cual hace unos días le pidió si podía acoger por una noche en su casa
a un amigo recién llegado a Barcelona y que carecía de alojamiento. Joaquín Horta, llevado de sus sentimientos humanitarios, accedió. Según
parece, Jorge Pastor y su amigo se hallan en relación con el grupo político arriba citado. Todo ello puede comprobarlo V. E. en el Tribunal de Orden Público, de Madrid, donde obra el expediente.
Conociendo el interés de V. E. por cuanto se relaciona con los escritores españoles, nos permitimos poner en su conocimiento la situación de
Joaquín Horta y rogarle se interese por él.
Agradeciéndole de antemano su colaboración, le saludan muy
atentamente.
P. S. Esta carta es estrictamente personal y no se dará de ella publicidad alguna, pues se inspira exclusivamente en un sentimiento de
compañerismo.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
223 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
[Signatures de:]
J. V. Foix, Luis Romero, Joan Oliver (Pere Quart), Tomàs Garcés, Joan
Teixidor, Salvador Espriu, Susana March, Albert Manent, Sebastià Juan
Arbó, Ricardo Fernández de la Reguera
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
224 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
7
Durante los últimos meses…
Excmo. Sr. Ministro de Información y Turismo
Los firmantes del documento que adjuntamos se dirigen a Su Excelencia en su condición de Ministro de Información por estimar que dentro
de las funciones que le corresponden como Titular del mencionado Departamento Ministerial se encuentra perfectamente la de informar a las
autoridades políticas y administrativas correspondientes de los actos, situaciones y fenómenos que reflejan estados de opinión pública.
En nuestro ánimo está la importancia que el cumplimiento de estas
funciones representa, pero abrigamos la esperanza de que V. E. trate de
afrontarlas, e igualmente esperamos una lúcida comprensión por parte
de su Ministerio del alcance de nuestro documento.
Es nuestro propósito, y de ello le informamos debidamente, dar en el
momento oportuno a conocer el presente documento, al igual que esta
carta, a los diversos medios de información pública. La naturaleza de
nuestro compromiso, siendo esencialmente cívico, social y ético, impone esta medida. La lucha por la verdad presupone una información de
cuantos hechos la constituyen.
Respetuosamente saludan a V. E. S. Afmos.
En Madrid, marzo de 1965
Manuel Giménez-Fernández
Catedrático de Derecho de la
Universidad de Sevilla
***
Durante los últimos meses la conciencia civil en el campo de la Producción y en la Universidad ha tenido que manifestarse en la vía pública por
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
225 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
no encontrar un cauce legal para expresarse. En numerosas ciudades españolas se han desarrollado huelgas y manifestaciones ante la Sede de
los Sindicatos. Igualmente en diversas universidades españolas se producen múltiples conflictos y enfrentamientos entre los estudiantes y el
Sindicato Oficial Obligatorio, habiendo decidido separarse del SEU un
conjunto de Cámaras de Facultades y Escuelas Especiales.
Es indudable que la solución adecuada a estos problemas no está en las
medidas tomadas contra una serie de estudiantes y trabajadores sometiéndoles a expedientes académicos o a despidos en las fábricas, al mismo tiempo que se da paso a una represión que, culminando en los tribunales especiales, mantiene abierta una brecha, desde hace veinticinco
años, que debemos declarar ya cerrada.
Ante estos hechos, los que suscribimos este documento, trabajadores
de la producción, profesores, artistas, escritores, profesionales y estudiantes, nos dirigimos a las autoridades y a la opinión pública consciente de que con nuestro silencio nos haríamos cómplices, al mismo tiempo
que víctimas de los verdaderos culpables.
Se permite a los patronos asociarse para coordinar una política contra los intereses de la clase obrera, política que ahoga cualquier reivindicación individual. En cuanto a las reivindicaciones colectivas, este
sector de la vida española minoritaria y dominante, apoyándose en la
legislación laboral sobre conflictos colectivos tiene las manos libres, por
ejemplo, para despedir a los trabajadores de forma arbitraria, como ha
sucedido en Asturias, Vizcaya y últimamente en Madrid, sin que los trabajadores tengan ninguna posibilidad para defenderse pues, en general,
no les es dado conocer con exactitud los cargos que se les imputan hasta
el momento de celebrarse la vista del juicio.
Por lo que se refiere concretamente a la vida intelectual y a la información, el problema de la censura sigue vigente a pesar de las promesas “de liberalización” y continúa siendo un obstáculo para la libre expresión del pensamiento tal como lo exigen las circunstancias históricas
que atravesamos.
Es necesario, a nuestro modo de ver, que la vida española se transforme de un modo radical de cara a un porvenir que se presenta en estos
momentos difícil e inquietante, con posibles agravaciones como lo deFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
226 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
muestra el curso de los actuales conflictos, huelgas y manifestaciones en
la calle, que son signos alarmantes y serias advertencias que nos obligan
a proponer como medidas elementales y urgentes:
1º– La libertad de asociación y muy especialmente la libertad sindical,
planteada hoy como problema candente tanto en el campo obrero
como en el universitario.
2º– El derecho de huelga.
3º– La libertad de información y expresión.
4º– La libertad para aquellas personas que sufren condena por los hechos mencionados, el reingreso a sus puestos de trabajo de todos
los despedidos y la rehabilitación de todos los estudiantes expedientados, así como la cancelación de cualquier tipo de responsabilidad por hechos sucedidos durante nuestra guerra civil.
En el ánimo de todos nosotros está la convicción de que con el presente documento contribuimos al necesario progreso de la sociedad española, ofreciendo acaso una perspectiva fecunda desde la cual los medios
responsables de la Nación puedan proceder a la necesaria renovación de
las condiciones hoy imperantes. Una visión ponderada y de compresión
por parte del gobierno oponiéndose a la reiteración de pasadas deformaciones y tergiversaciones de actitudes que pudieran considerarse análogas a la presente, sería de seguro valorada por la opinión pública como
un signo auténticamente alentador.
RELACIÓN DE FIRMANTES
Manuel Giménez Fernández, catedrático (Sevilla).– José L. Aranguren,
catedrático (Madrid).– Tierno Galván, catedrático (Madrid).– Laín Entralgo, catedrático (Madrid).– José Blecua, catedrático (Barcelona).– José
María Valverde, catedrático (Barcelona), Aguilar Navarro, catedrático
(Madrid).– Dionisio Ridruejo, escritor (Madrid).– Faustino Cordón, biólogo (Madrid).– Valentín Andrés Álvarez, catedrático (Madrid).– Castillo Puche, escritor (Madrid).– Julián Marías, escritor (Madrid).– J. A. MaFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
227 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
ravall, catedrático (Madrid).– Buero Vallejo, escritor (Madrid).– Antoni
Tàpies, pintor (Barcelona).– Juan A. Bardem, director de cine (Madrid).–
Alfonso Sastre, escritor (Madrid).– Miguel Juncadella, Presidente Diocesano de Acción Católica Obrera (Barcelona).– Miguel Tarradell, Decano de la Facultad de F. y Letras de Valencia.– Isaac Montero, escritor
(Madrid).– Antonio Saura, pintor (Madrid).– Carlos Paris, catedrático
(Valencia).– Julio Morera, Presidente de la JOC (Barcelona).– Gil Robles,
abogado (Madrid).– Eloy Terrón, escritor (Madrid).– Lauro Olmo, escritor (Madrid).– Manuel Garrido, catedrático (Valencia).– Ignacio Aldecoa,
escritor (Madrid).– José María Castellet, escritor (Barcelona).– Luis Felipe Vivanco, escritor (Madrid).– Juan Reglá, catedrático (Valencia).– José
Luis Cano, escritor (Madrid).– Joan Oliver, escritor (Barcelona).– López
Pacheco, escritor (Madrid).– García Hortelano, escritor (Madrid).– Elena Soriano, escritora (Madrid).– Moreno Galván, crítico de arte (Madrid).– Susana March, escritora (Barcelona).–Jorge Beltrán, Presbítero Consiliario Diocesano de JOC (Barcelona).– Gabriel Celaya, escritor
(Madrid).– José Luis Pinillo, catedrático (Valencia).– Marra López, escritor (Madrid).– Ramón de Garciasol, poeta (Madrid).– Armando López Salinas, escritor (Madrid).– Frederic Roda, secretario de Pax Christi
(Barcelona).– Concha Ferández Luna, escritora (Madrid).– José Aumente, escritor (Córdoba).– Luis de Pablo, compositor (Madrid).– Luis Goy­
tisolo, escritor (Barcelona).– Mario Camus, director de cine (Madrid).–
Julio Caro Baroja, antropólogo y etnólogo (Madrid).– Josep Dalmau,
párroco de Gallifa (Barcelona).– Antonio Ferres, escritor (Madrid).– Gabino A. Carriedo, poeta (Madrid).– José María de Quinto, escritor (Madrid).– José María Martorell, Consiliario Delegado Diocesano (Barcelona).– Chueca Goitia, arquitecto (Madrid).– Sacristán Luzón, catedrático
(Barcelona).– Carmen Martín Gaite, escritora (Madrid).– José M. Piñol,
Presidente de Franciscalía (Barcelona).– Javier Alfaya, poeta (Madrid).–
Fernández de la Reguera, escritor (Barcelona).– Ángel Fernández Santos, escritor (Madrid).– García Atienza, Director de cine (Madrid).– Pío
Caro Baroja, escritor (Madrid).– Joan Fuster, escritor (Valencia).– Zulueta, abogado (Madrid).– J. L. Borau, director de cine (Madrid).– Peces
Barba, abogado (Madrid).– Ricardo Aguilera, editor (Madrid).– María
Tubau, actriz (Barcelona).– José Agustín Goytisolo, escritor (BarceloFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
228 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
na).– Daniel de Gelida, OFMCAP, fraile capuchino (Barcelona).– Frederic
Bassó, presbítero (Barcelona).– Ángel María de Lera, escritor (Madrid).–
Pablo Serrano, escultor (Madrid).– Enrique Ruíz García, escritor (Madrid).– Manuel Millares, pintor (Madrid).– Antonio Menchaca, abogado (Madrid).– Julián Marcos, escritor (Madrid).– Regueiro, director de
cine (Madrid).– Francisco Cortijo, pintor (Madrid).– Tomás Llorens, crítico (Valencia).– Andrés Alfaro, escultor (Valencia).– Josep Montserrat,
presbítero (Barcelona).– Jordi Llimona, fraile capuchino (Barcelona).–
Gabriel Ferraté, escritor (Barcelona).– Maria Girona, pintora (Barcelona).– Ricard Pedrals, presbítero (Barcelona).– Raurell, fraile capuchino
(Barcelona).– Luis Arana, director de cine (Marid).–González Campos,
profesor (Madrid).– Paredes Jardiel, pintor (Madrid).– José Mª. Belloso,
escritor (Madrid).– Vicente Ventura, escritor (Valencia).– Rafael Solbes,
pintor (Valencia).– Monjales, pintor (Valencia).– J. G. Aranberri, abogado
(Madrid).– López Ayala, escritor (Madrid).– Agustín Gil, abogado (Barcelona).– Salvador Cabré, presbítero (Barcelona).– Luciano G. Egido, crítico (Madrid).– Pedro Dicenta, profesor (Madrid).– Hernández Jiménez,
médico (Madrid).– Agustín de Samir, abogado (Barcelona).– Alvar Maduell, OFMCAP, fraile capuchino (Barcelona).– Francesc Vallverdú, escritor (Barcelona).– Salvador Clotas, escritor (Barcelona).– Guinovart, pintor (Barcelona).– Pedro Portabella, productor de cine (Madrid).– Joaquín
Horta, poeta (Barcelona).– Brossa, escritor (Barcelona).– Andrés Sorel,
escritor (Madrid).– Ricardo Doménech, crítico (Madrid).– Eva Forest, escritora (Madrid).– José Esteban, poeta (Madrid).– Víctor Erice, director
de cine (Madrid).– Francisco Álvarez, pintor (Madrid).– Consol Mascareña, Pax Christi (Barcelona).– C. Martínez Girona, escritor (Barcelona).–
Eceiza, director de cine (Madrid).– Dr. Caldas, médico (Madrid).– Juan
Ripollés, pintor (Sevilla).– Gil Albert, poeta (Valencia).– Meliano Peraile, escritor (Madrid).– Alfonso Grosso, escritor (Sevilla).– Ricardo Zamorano, pintor (Madrid).– Carlos Seco, catedrático (Barcelona).– Consuelo Verges, escritora (Madrid).– Ricardo Muñoz Suay, director de cine
(Madrid).– Fernando Baeza, editor (Madrid).– María Rosa de Madariaga
(Madrid).– Duarte, pintor (Córdoba).– Mariano Robles Romero Robledo, abogado (Madrid).– Eugenio Triana, ingeniero (Madrid).– Aguilera
Cerni, crítico (Valencia).– José Antonio Toledo, pintor (Valencia).– CarFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
229 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
los Barral, editor (Barcelona).– Luis Romero, escritor (Barcelona).– Fernando Álvarez de Miranda, abogado (Madrid).– Eduardo Cierco, escritor
(Madrid).– Barros de Lis, abogado (Madrid).– Caballero Bonald, escritor
(Madrid).– José Luis Egea, director de cine (Madrid).– Pedro Altares, escritor (Madrid).– Eduardo Rico, escritor (Madrid).– Paulino Garagorri,
escritor (Madrid).– Ricardo Gómez, ingeniero industrial (Madrid).– López Agudín, abogado (Madrid).– Luis Marco, ingeniero industrial (Madrid).– Martínez de Pisón, profesor (Madrid).– Luis C. Martínez, abogado (Madrid).– Carbajo Isla, economista (Madrid).– Antonio Martínez
Menchén, escritor (Madrid).– José Luis Junquera, licenciado en derecho (Madrid).– María Luisa Suarez, abogado (Madrid).– Antonio de Rato,
abogado (Madrid).– Diego Jesús Jiménez, poeta (Madrid).– Manrique de
Lara, poeta (Madrid).– Javier Casassas, secretario de Franciscalía (Barcelona).– L. Recto, Presidente del Consilio Diocesano de los Jóvenes de A. C.
(Barcelona).– Ll. Garreta, presbítero (Barcelona).– Juan Manuel López,
pintor (Madrid).– Mesa Garrido, abogado (Madrid).– José Antonio Parra,
escritor (Madrid).– Ángel González, poeta (Madrid).– Daniel Gil, pintor
(Madrid).– Josep Selma, Pax Christi (Barcelona).– Joan Triadú, escritor
(Barcelona).– Pérez Navarro, escritor (Madrid).– Roberto Puig Adam, arquitecto (Madrid).– Jesús García de Dueñas, crítico (Madrid).– Los catedráticos y profesores de Barcelona, señores: Francisco Rico, Antonio Domingo, Blecua Perdices, José Alsina, Joaquín Marco e Isasi.
Hasta completar la cantidad de 1.161, siguen firmas de intelectuales y
estudiantes, entre las que se encuentran delegados de facultad, delegados de curso, miembros de cámaras y trabajadores, entre ellos jurados de
empresa, enlaces y miembros de comisiones obreras.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
230 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
8
Al Excelentísimo y Reverendísimo Dr. Marcelo González Martín
Excmo. y Revdmo. Sr.:
Como escritores católicos y miembros de la Iglesia barcelonesa, deberíamos felicitar a V. E. R. por su nombramiento de arzobispo coadyutor de
nuestra archidiócesis y también felicitarnos de ello. Pero, por desgracia,
no podemos hacerlo. Al contrario, en cumplimiento de un doloroso deber, y usando de la amplia libertad de expresión de que gozamos los laicos en la Iglesia, debemos manifestar a V. E. R., con todo respeto, cómo la
noticia del nombramiento está creando una grave situación de malestar,
e incluso de escándalo en la archidiócesis, que puede tener fatales consecuencias en la vida espiritual de muchísimas personas.
Nada tenemos nosotros contra la persona de V. E. R., que mucho respetamos como obispo. Pero faltaríamos a nuestro deber si nos escudáramos en este debido respeto para silenciar la verdad, porque es difícil y
doloroso el expresarla, sobre todo cuando los sacerdotes de nuestra diócesis, por motivos obvios, deben guardar la máxima reserva.
El nombramiento de un prelado que desconoce la compleja realidad
social de la archidiócesis, e incluso la lengua, la historia y la cultura propias de esta tierra, ha defraudado profundamente a todos aquellos fieles
que habían depositado su esperanza en la doctrina de la Pacem in terris
sobre el respeto debido a las minorías culturales. Y ellos se preguntan:
¿Cómo puede ser que entre los miles de sacerdotes de las catorce diócesis de lengua catalana que existen dentro del Estado Español no se haya
encontrado ni a uno solo de ellos que tuviere las virtudes y la capacidad
intelectual necesarias para ocupar el cargo? ¿Cómo puede ser que a una
cristiandad tan reciente como es la de la Guinea española se le reconozca
el derecho de tener un obispo autóctono y, en cambio, este derecho sea
negado a una antiquísima y gloriosa sede barcelonesa? Y, ¿no es por lo
menos paradójico que nosotros al escribir a quien ha sido elegido para
regir la sede episcopal de la capital de Cataluña no podamos dirigirnos al
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
231 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
mismo en nuestra propia lengua, la lengua de Ramon Llull, de San Vicente Ferrer y de Torras y Bages, porque el nuevo pastor la ignora?
También ha sido defraudada, entre otras, una de las grandes esperanzas que había despertado el Concilio Vaticano II: nuestro pueblo creía
terminada, por fin, la época en que en ciertos Estados los obispos se nombraban teniendo más en cuenta los intereses temporales que los espirituales de los fieles de su nueva diócesis. La espiritualidad de nuestro pueblo ha sufrido muchísimo de este sistema. Pero la triste realidad nos dice
hoy que el sistema perdura, aún dentro del Estado Español, y que nuestra archidiócesis es, una vez más, víctima del mismo. Durante el Concilio
alguien proclamó que la piedra de toque ante el mundo para comprobar
la sinceridad de las reformas conciliares sería la aplicación que éstas obtuvieran dentro del Estado Español. Tales palabras son muy recordadas
por nuestro pueblo.
La situación creada, Excmo. y Revdmo. Sr., es muy grave y provoca
grandísimos males espirituales, que estamos seguros que V. E. R. con su
celo pastoral descubrirá. Nosotros desearíamos evitarlos para bien espiritual de tantos fieles expectantes o en crisis. Pero nada podemos hacer;
toda solución está en manos de vuestra persona. Se trata de saber si se
puede entrar a regir una archidiócesis cuando la mayoría de la opinión
pública de sacerdotes y fieles está en contra. Nosotros, conocedores de
vuestro celo pastoral y plenamente conscientes de nuestra responsabilidad como cristianos, nos atrevemos a sugerir a V. E. R. una solución apostólica, eminentemente pastoral, para resolver la difícil situación que se
ha planteado, y con todo respeto pedimos que quiera presentar la renuncia del cargo que le ha sido confiado. Estamos seguros de que un gesto
como éste, tan de acuerdo con el espíritu conciliar y con el sentido apostólico de la misión episcopal, convertiría lo que hoy provoca malestar e
incluso escándalo en un gesto ejemplar que haría un bien espiritual inmenso a los fieles de esta archidiócesis, y que sería recordado y agradecido para siempre por el pueblo catalán.
Con esperanza, besamos vuestro anillo pastoral,
Barcelona, 27 de febrero de 1966
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
232 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Jordi Rubió, presidente “Institut d’Estudis Catalans”
A. de Moragas Gallissà, decano del Colegio de Arquitectos de Barcelona
R. Aramon i Serra, secretario general del “Institut d’Estudis Catalans”
Miquel Coll i Alentorn, historiador del “Institut d’Estudis Catalans”
Maurici Serrahima, ensayista
Clementina Arderiu, poetisa
Tomàs Garcés, poeta
J. V. Foix, poeta y ensayista
Marià Manent, poeta
Joan Triadú, crítico literario
Joan Sales, novelista
Joan Oliver, poeta
Oriol Bohigas, escritor y arquitecto
Jordi Maragall, ensayista
Subirachs, escultor y escritor
Josep Maria Espinàs, novelista
Jordi Cots, poeta y pedagogo
Alexandre Cirici, crítico de arte
Josep Benet, historiador
Antoni Comas, ensayista y catedrático
Albert Manent, ensayista
Josep Maria Boix i Selva, poeta y director literario
Joan Teixidor, crítico y editor
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
233 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
9
DIRECCIÓN DE LA GUARDIA CIVIL
=============================
ESTADO MAYOR
jer.
[Segell: «Confidencial»]
SEGUNDA SECCIÓN
(SIGC)
Número… 1.812
NOTA INFORMATIVA
ORIGEN: Segunda Sección de EM. (SIGC). Madrid.
DESTINO: Excemo. Sr. Ministro de Información y Turismo.– PLAZA.
FECHA: 11 de marzo de 1966
ASUNTO: REUNIÓN CLANDESTINA DE ESTUDIANTES EN EL CONVENTO DE CAPUCHINOS DE SARRIÁ (BARCELONA)
Desde hace unos días se venía distribuyendo en Barcelona propaganda convocando a una Asamblea Constituyente que tendría lugar el 9 de
marzo con vistas a “dotar a la Universidad de un Sindicato libre y democrático”, y todo ello al margen de la legalidad vigente.
Como el Rectorado dió una nota indicando a los estudiantes la responsabilidad en que incurrirían en el caso de que efectuasen alguna reunión en el interior de los Centros Universitarios, de no estar previamente autorizada, decidieron reunirse clandestinamente en el Salón de Actos
del Convento de los Padres Capuchinos de Sarriá.
Durante la reunión se leyeron las bases de lo que podría ser un Sindicato estudiantil de carácter autónomo, con vistas a una convocatoria
para un Congreso nacional de estudiantes y a lograr una “Universidad
autónoma e independiente”.
Una vez celebrada la reunión clandestina en la tarde del día 9 del corriente, y ante el hecho de que las fuerzas del orden público trataban de
identificar a los reunidos a su salida, la gran mayoría de éstos rehusaron
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
234 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
abandonar el recinto, confiando en que más tarde podrían eludir la responsabilidad en que voluntariamente habían incurrido.
En vista de que no querían salir se tomaron algunas medidas, tales
como reforzar la vigilancia exterior del Convento y cortar el teléfono y el
suministro de agua y de fluído eléctrico.
A la reunión asistieron diversos periodistas, que la abandonaron más
adelante. Entre ellos estaban:
-- LUIS PERMANYER LLADÓ del “Correo Catalán”.
-- JUAN PERDEL MUNTAÑOLA de “La Vanguardia”.
-- ANTONIO FIGUERUELO ALMAZAN, colaborador del “Noticiero
Universal”.
-- AGUSTÍN PONS MIR, también del “Noticiero Universal”.
-- ROGER JIMÉNEZ MOECHIS, redactor de “Europa Press”.
-- PEDRO PASCUAL PIQUÉ, de “El Correo Catalán”.
-- JOSE MARÍA CADENA CATALÁN, de la Agencia “EFE”.
El Gobernador Civil de BARCELONA manifestó desde el primer momento que estaba absolutamente dispuesto a exigir las responsabilidades a que hubiera lugar, no habiendo aceptado la mediación del Padre
Provincial de los Capuchinos, que proponía que todos los asistentes a la
reunión abandonaran el recinto conventual con tal de que no se les retirasen sus Documentos de Identidad.
Durante todo el día 10 continuaron dentro del Convento todos los reunidos. Por la mañana se produjo una falta de asistencia parcial a las clases
en distintos Centros Universitarios de Barcelona. Al mediodía algunos
grupos de estudiantes intentaron manifestarse, siendo el grupo más importante el de unos 500 que subieron por el Paseo de Gracia, intentando
perturbar la circulación y que llegaron hasta la Diagonal en la que se sentaron en el suelo, hasta que intervino la Policía Armada disolviéndolos.
Fueron detenidos cuatro enviados especiales de la televisión francesa
al ser sorprendidos mientras rodaban escenas de los choques habidos
entre la Policía y los estudiantes en la Diagonal. Estos enviados de la RTF
estaban de paso para Valencia, donde iban a filmar escenas de la semana
fallera debidamente autorizados.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
235 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
En la mañana de hoy, y a partir de las 11.30 comenzaron a salir los estudiantes, en grupos de 15 a 20, limitándose la fuerza pública a recogerles el Documento Nacional de Identidad y hacerles ir por distintas calles,
con el fin de evitar la formación de grupos. Al final no quedaron más que
unos 90 pendientes de recibir el Documento de manos de algún amigo o
familiar, dado que se encontraban sin él.
En resumen, el personal que estaba en el interior del Convento era el
siguiente:
-- 29 intelectuales (entre ellos el Sr. SACRISTÁN y el Sr. GARCÍA CALVO,
Catedráticos que están sancionados por sus actividades anteriores;
el arquitecto Sr. MARTORELL; el Presidente del Colegio de Arquitectos, Sr. MORAGAS; el Sr. RUBIÓ BALAGUER; el pintor TÀPIES; el Sr.
JOAN OLIVER; el editor CARLOS BARRAL, etc.
-- 2 religiosos (el Padre RICARDO PEDROLS y el jesuita P. PEDROSA)
-- 2 extranjeros (FRED BERGER, estudiante de 23 años, procedente de
Nueva York, y delegado de la Asociación de Estudiantes de los Estados Unidos; y Mr. REYNOLDS, de 27 años, ex-Presidente de los Estudiantes de Suiza).
-- 358 estudiantes masculinos y 77 femeninos.
De ellos, los dos religiosos fueron conducidos al Obispado, los 29 intelectuales están siendo interrogados en la Jefatura Superior de Policía, y en cuanto a los estudiantes se está pendiente de resolución por la
Superioridad.
Lo que se participa para conocimiento.
[Segell: «DIRECCIÓN GENERAL DE LA GUARDIA CIVIL. ESTADO MAYOR. 2ª Sección. SIGC»]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
236 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
10
A las 12 horas, por orden del Gobernador Civil, funcionarios de la policía
gubernativa de Barcelona y Fuerzas de la Policía Armada procedieron a
desalojar el Convento de los PP. Capuchinos de Sarriá, donde se encontraban desde la tarde del día 9 los estudiantes e intelectuales que habían
celebrado una Asamblea.
En el interior se encontraban 358 estudiantes y 77 mujeres también estudiantes que, previa la recogida de su Carnet Escolar, fueron desalojando en orden dicho convento. También se encontraban 29 intelectuales
cuya relación nominal se da a continuación; 2 sacerdotes y 2 extranjeros.
Los intelectuales son los siguientes:
-- Ricardo MARTIN RODIAS, Ayudante clase Filosofía y Letras; Luis
CARREÑO PIERA; Luis de DOMÈNECH GILBAU, Oriol BOHIGAS
GUARDIOLA, encargados curso Filosofía Escuela Arquitectura;
Juan Alberto ASENS MARTÍNEZ, del Instituto Químico de Sarriá;
Jorge MOLINA MARSANS, Enrique LLUCH MARTÍN, también de
dicho Instituto; José CANO TEMBLEQUE, Ayudante Cátedra de
Derecho Político; Luis Ángel GOROSTIAGA ACHANDANDALARO, Ayudante de Derecho; José María de ORIOL GERMA, Ayudante Ciencias; Enrique VILARDELL LATORRE, Ayudante de Patología
Médica; Jorge SOLÉ TURA, Ayudante Derecho Político; Francisco
Javier FOLCH RECASENS, Ayudante Teorías Económicas; José María VIDAL VILLA, Ayudante Ciencias Políticas y Económicas; Carlos MARTÍ HENNENBERG, Ayudante Patología Médica; Miguel
ISAAR LLORENS, Ayudante Historias Económicas; Manuel Enrique
SACRISTÁN LUZÓN, ex-catedrático Económicas; Agustín GARCÍA
CALVO, ex-catedrático de Madrid; Carlos BARRAL AGESTA, Editorial Seix-Barral; José María MARTORELL CODINA, Arquitecto; Antonio TAPIES PUIG, pintor; Alberto RÀFOLS CASAMADA, pintor;
José Agustín GOYTISOLO GAY, poeta; Antonio de MORAGAS GALLISSÁ, presidente Colegio Arquitectos; Jorge RUBIÓ BALAGUER,
ex-catedrático y rojo; Salvador ESPRIU CASTELL[Ó], poeta; Joaquín
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
237 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
MOLAS BATLLORI, escritor y profesor literatura; Francisco VALLVERDÚ CASES, abogado y escritor; Juan OLIVER SALLARÉS, escritor.
Los sacerdotes son los siguientes:
-- Ricardo PEDROLS BLANCHAR, de 46 años, Consiliario de Jóvenes
Dependientes del Obispado, y Francisco de Asís PEDROSA PAÑELLA, Jesuita de Congregaciones Marianas, San Luis Gonzaga Forum
Vergés, estudiante 3º Biológicas.
Los extranjeros son los siguientes:
-- Frederick ERNEST BERGER, de 23 años, natural de Ithaca, Nueva York, estudiante, y Wilfred RUTZ, de 27 años, natural de Thuegau-Suiza, Licenciado en Ciencias Económicas, ex-presidente de la
Unión de Estudiantes Suizos con sede en Berna.
Los sacerdotes han sido conducidos al Obispado y los 29 intelectuales
y los extranjeros a la Jefatura Superior de Policía de Barcelona para su
interrogatorio.
Con motivo de no haber asistido a clase en la mañana de hoy los estudiantes de las distintas Facultades y Escuelas Técnicas, sobre las doce horas se disolvió a un pequeño grupo que se encontraba en actitud pacífica
en las escalinatas de la Facultad de Medicina.
Sobre las 12 horas y 30 minutos en la Avenida de José Antonio, entre las
calles Balmes y Rambla de Cataluña, un grupo de unos cien estudiantes
fué disuelto por la Policía Armada y a los pocos momentos se reagruparon en la calle Diputación, Paseo de Gracia, siendo igualmente disueltos
sin que la fuerza pública tuviera que emplear la violencia.
Madrid, 11 de Marzo de 1.966
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
238 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
11
11–marzo–1966
NOTA INFORMATIVA
Asunto: Agitación estudiantil en Barcelona
Fuente: Delegación Provincial del Ministerio
Entre las personas detenidas al salir del convento de los padres Capuchinos de Sarriá, que han sido conducidas a la Jefatura Superior de Policía para ser sometidas a interrogatorios, figuran las siguientes:
El pintor Tàpies.
Sacristán, profesor universitario.
Agustín Goytisolo, poeta.
María Aurelia Capmany, escritora.
Jorge Rubió Balaguer, presidente del Instituto de Estudios Catalanes.
Agustín García Calvo, ex-profesor de Universidad.
Moragas Gallisá, decano del Colegio de Arquitectos de Barcelona.
Carlos Barral, editor.
Joan Oliver (“Pere Quart”), escritor.
Salvador Espriu, poeta.
Joaquín Molas, escritor.
Sin que se pueda confirmar aún, parece que también han sido detenidos para ser sometidos a interrogatorios dos súbditos norteamericanos,
residentes uno de ellos en Nueva York, otro suizo y un representante extranjero del Congreso Internacional de Estudiantes.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
239 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
12
11–Marzo–1.966
NOTA INFORMATIVA
Asunto: Agitación estudiantil en Barcelona
Fuente: Agencia Cifra.
Barcelona.– Los últimos estudiantes del grupo de unos quinientos de
la Universidad de Barcelona que el pasado miércoles se reunieron en el
salón de actos del Convento de los Padres Capuchinos, de Sarriá, para
constituir el llamado “Sindicato Democrático Universitario”, han abandonado hoy el edificio a invitación de la policía. Los agentes entraron
esta mañana en el citado salón de actos, considerado oficialmente como
lugar público y dejaron marchar tranquilamente a los muchachos, previa su identificación estudiantil, aquellas personas que no eran estudiantes, incluídos algunos extranjeros, fueron trasladadas a la Jefatura Superior de Policía para ser interrogadas.
Entre los estudiantes de Barcelona, circuló por la mañana un llamamiento para organizar una manifestación de solidaridad con los “sitiados”, pero nadie lo secundó, pues, a la misma hora se estaba evacuando el
convento. Entre los universitarios reina tranquilidad y se comenta irónicamente que “el alcázar se ha rendido”.
***
Barcelona.– Aun cuando no se ha facilitado relación oficial de las personas que están siendo interrogadas en Jefatura Superior de Policía, a
tenor de los que asistieron a la llamada Asamblea Constituyente, oficialmente se puede informar que entre otros se encuentran: Antonio Tapies
(pintor), Manuel Sacristán Zuzo (ex-profesor ayudante de la Facultad de
Económicas), María Aurelia Capmany (novelista y profesora de segunda enseñanza), Jorge Rubió Balaguer (ex-catedrático de la Universidad
Autónoma de Barcelona, en tiempos del Estatuto de Cataluña y en la acFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
240 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
tualidad presidente del Instituto de Estudios Catalanes), Moragas Gallisa
(decano del Colegio de Arquitectos de Barcelona), Carlos Barral (editor),
Juan Oliver (poeta con el pseudónimo de “Pere Quart”), Salvador Espriu
(poeta) y el representante del Secretario de la CIE (Congreso Internacional de Estudiantes) de la Haya.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
241 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
13
NOTA INFORMATIVA AL ILMO. SR. DIRECTOR GENERAL DE PRENSA
Se acompaña gacetilla, de la que se han encontrado varios ejemplares,
en el Ateneo Barcelonés.
Asimismo se acompaña fotocopia de la octavilla, repartida en el día de
ayer por la noche, en el Palacio de la Música, durante la representación
del Conjunto de Cámara del Cuarteto Húngaro.
Barcelona, 17 de marzo de 1.966
EL DELEGADO,
[Signatura iŀegible]
***
L’entrada violenta de la policia al Convent de Caputxins de Sarrià, on
s’havien reunit uns 500 estudiants de la Universitat i Escoles Especials
de Barcelona, per a constituir el Sindicat Democràtic d’Estudiants de
Catalunya, la detenció dels professors, artistes i inteŀectuals invitats, la
repressió de les manifestacions de protesta que s’han produït contínuament i la informació mínima i falsificada que la premsa del Règim ha donat d’aquests fets, posen novament en evidència que Catalunya és un país
ocupat i privat dels drets més elementals, que avui hom reconeix a tots
els pobles de tot el món.
Per a protestar contra aquesta situació injusta i intolerable, per a demanar llibertat sindical d’obrers i d’estudiants, llibertat d’associació, llibertat d’expressió i LLIBERTAT PER A LA CULTURA CATALANA,
MANIFESTEM-NOS A DIAGONAL-PASSEIG DE GRÀCIA
EL DIJOUS DIA 17 DE MARÇ A LES 8 DEL VESPRE
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
242 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
***
El dia 9 de març, el Sindicat Autònom d’Estudiants ha celebrat
l’Assamblea Constituent, amb l’assistència de personalitats del món inteŀectual català, entre d’altres, Tàpies, Espriu, Antoni de Moragues, Rubió i Balaguer, Pere Quart, Bohigas.
En la impossibilitat de celebrar-se en la pròpia Universitat, degut a la
insistent repressió sobre el Sindicat Autònom, els pares caputxins acolliren al recinte del seu convent de Sarrià els 520 assembleistes.
Una hora després d’haver començat l’Assemblea, la policia inicia
un setge total del convent i bloqueja tota la barriada de Sarrià. Davant
d’aquesta intromissió governativa, els assembleistes han respost unànimement amb una actitud: RESISTIR.
El setge ha continuat fins al dia 11 a les 12 del migdia, hora en què la policia ha assaltat el recinte del convent, ha pres la documentació dels estudiants i ha detingut els inteŀectuals, professors i representants forans,
retinguts a Jefatura 72 hores.
Molts ciutadans, en la impossibilitat d’expressar enlloc la seva indignació pels fets, estan manifestant, aquests dies la seva decidida actitud a
acabar amb aquest estat continuat d’abús, d’opressió i d’injustícia.
DIJOUS dia 17 a les 8 del vespre, davant del Convent dels Caputxins
de Pompeia —Diagonal, Passeig de Gràcia, hem d’ajuntar-nos-hi tots,
apoiant decididament la lluita dels estudiants i la RESISTÈNCIA de tot el
poble a la injustícia i l’opressió.
PROU OPRESSIÓ RESISTÈNCIA LLIBERTAT SINDICAL
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
243 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
14
RECORTES DE PRENSA
Adjunto se remite fotocopia de recortes de Prensa Extranjera de los siguientes periódicos:
1. Midi Libre
2. La Dépêche
3. Midi Libre
4. La Dépêche
13–3–66
13–3–66
14–3–66
14–3–66
Madrid, 18 de marzo de 1.966
***
[1]
À L’UNIVERSITÉ DE MADRID
Un millier d’étudiants tiennent une réunion pour se solidariser avec
ceux de Barcelone
Deux observateurs étrangers à la rencontre du couvent ont été expulsés vers la France
Madrid.— Un millier d’étudiants de l’université de Madrid ont tenu, hier,
une «réunion libre» par solidarité avec leurs camarades de Barcelone.
Contrairement à l’habitude, en pareil cas, la police ne s’est pas montrée dans les parages de l’université.
La réunion a eu lieu dans la grande salle de cours de l’École des sciences
politiques. Les étudiants madrilènes ont exprimé leur solidarité «avec
tous les étudiants qui luttent pour la démocratisation de l’Espagne» et
ont dénoncé la presse madrilène qu’ils accusent d’avoir déformé les faits
concernant ce qui s’est passé au couvent franciscain de Barcelone où
les étudiants s’étaient réfugiés. Des journaux ont été déchirés en signe
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
244 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
de protestation et, après la séance, les jeunes gens sont allés arracher
d’autres journaux aux éventaires pour y mettre le feu.
D’autre part, on a appris dans la journée, que deux des trente intellectuels arrêtés à Barcelone ont été libérés hier. Il s’agit de M. Jorge Rubió, président de l’Institut de langue catalane et le poète catalan Salvador
Espriu.
Deux observateurs à la réunion des étudiants au couvent de Barcelone
ont été reconduits, la nuit dernière en taxi par la police, à la frontière
française. Ce sont Frédéric Berger, de la section de Washington de la Fédération Internationale des étudiants, et Ronald Wilfred Rutz, de la section helvétique.
[2]
À Barcelone de nombreux intellectuels catalans «invités» au couvent de
Sarria sont encore interrogés
Malgré l’opposition de Mgr. Gregorio Modrego archevêque de Barcelone,
la police a envahi le couvent de Sarria (notre photo) où les étudiants espagnols tenaient leur congrès en vue de la création d’un syndicat libre.
Divers intellectuels catalans, parmi lesquels l’architecte Antonio Moragas, le peintre Antonio Tapies et le professeur Agustín García-Calvo, se
trouvaient, hier matin encore dans les locaux du commissariat de police de Barcelone où ils étaient interrogés sur leur participation à ce qui
aux yeux des autorités espagnoles, est une «manifestation strictement
politique».
___
Après l’intervention de la police dans le couvent de Sarria
LA COLÈRE GRONDE À BARCELONE
Barcelone.—La colère gronde à Barcelone après l’intervention de la
police dans le couvent de Sarria. Plusieurs intellectuels catalans se trouvaient encore hier, dans les locaux du comissariat de police de Barcelone,
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
245 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
où ils sont interrogés au sujet de leur participation à l’affaire du couvent
de la rue «Vives y Tuto».
Parmi ces personnalités figurent notamment le porte-parole catholique José-María Valverde; l’architecte Antonio Moragas, président du
collège d’architecture de la capitale catalane; le peintre Antonio Tapies et
le professeur Agustín García Calvo, de l’Université de Madrid.
Deux étudiants étrangers se trouvaient également au commissariat:
Frédéric Berger, de l’Université de Columbia, délégué de l’association
nationale des étudiants des Etats-Units, et Ronald Rutz, de nationalité suisse, représentant la Fédération internationale des étudiants. Tous
deux avaient été invités comme observateurs à l’assemblée libre réunie
au couvent des capucins de Sarria. Le gouverneur civil de Barcelone a ordonné l’expulsion de Frédéric Berger.
D’autre part, on apprend que dix-sept professeurs de l’université de
Barcelone ont adressé vendredi soir, au ministre de l’éducation nationale, M. Manuel Mora Tamayo, une lettre lui demandant l’ouverture des
conversations avec les étudiants, «en vue de rétablir une situation académicque normale».
Cette lettre fait suite aux incidents du couvent des capucins de Sarria.
Un certain nombre de personnalités intellectuelles catalanes arrêtées
vendredi matin au couvent des capucins, où elles se trouvaient en qualité
«d’invitées» des étudiants, ont eté liberées dans la soirée. Le docteur Jorge
Rubió, président de l’institut de langue catalane et le poète catalan Salvador Espriu figurent parmi les personnalités libérées.
Solidarité des étudiants madrilènes
Madrid.—Huit cent étudiants se sont réunis, hier, à la faculté des
sciences politiques, et ont adopté une motion exprimant leur solidarité
avec les étudiants de Barcelone impliqués dans l’affaire du couvent des
capucins de Sarria.
Au cours de la réunion ont été lus des télégrammes émanant d’organisations estudiantines de Suisse, d’Allemagne et d’autres pays et exprimant l’appui de ces organisations au mouvement étudiant espagnol.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
246 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
[3]
LA TENSION PERSISTE À BARCELONE
La police disperse la foule qui avait assisté à la messe au couvent des Capucins òu les étudiants avaient tenu leur réunion syndicaliste
Barcelone.— La police espagnole est intervenue, hier soir, pour disperser la foule nombreuse qui a assisté à la messe célébrée au couvent des
Capucins de Barcelone d’où cinq cents éstudiants qui s’y étaient retranchés ont été expulsés, il y a 36 heures. L’assistance, dans laquelle on remarquait de nombreux étudiants, n’avait pu entrer au complet dans
l’église et avait reflué dans la rue.
La police a dispersé la foule à la fin de la messe, mais il ne semble pas
qu’il y ait eu d’incidents graves.
On ignore, en effet, si toutes les personnes appréhendées samedi
après-midi, ont été relâchées. D’autre part, les étudiants seraient décidés
à poursuivre une lutte de «type purement universitaire» afin d’éviter des
sanctions et d’obtenir la mise en liberté des étudiants et des intellectuels
détenus depuis le «siège» du couvent des Capucins, rue Vives y Tuto.
De bonne source, on indique qu’un prêtre, originaire de Catalogne,
qui s’est trouvé mélé à la manifestation du couvent Pompeya, est toujours détenu par la police. Il s’agit de l’abbé Raimon Isard, professeur licencié de l’Université de Louvain.
En revanche, le poète catholique José María Valverde ne se trouve
pas parmi les personnes appréhendées comme il avait été annoncé tout
d’abord.
On apprend également de bonne source que le délégué provincial des
Capucins de Barcelone a adressé une lettre de protestation au gouverneur civil contre l’entrée de la police dans le couvent de la rue Vives y
Tuto. Les policiers, affirment les capucins, ont pénétré dans l’établissement sans autorisation particulière et notamment sans celle de l’archevèque, «ce qui est contraire à toutes les règles».
D’autre part, quelques policiers ont pris pacifiquement position, samedi soir, dans les patios de la cathédrale de Barcelone qui entourent
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
247 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
l’édifice. Les autorités craignent-elles que la plus grande église de Barcelone ne devienne le théâtre de nouvelles manifestations?
Les étudiants expulsés déclarent avoir été molestés
Hier matin sont arrivés à Paris les deux étudiants étrangers qui avaient
été invités en qualité d’observateurs par leurs camarades espagnols à la
réunion libre de Barcelone.
Ils avaient été expulsés d’Espagne, Ronald Rutz, un Suisse, et Frédéric
Berger, un Américain, ont déclaré qu’ils ont eté malmenés par les policiers espagnols avant d’étre conduits à la frontière du Perthus.
Ils ont précisé que les 500 étudiants réunis dans le couvent représentaient l’ensemble des étudiants de l’Université de Barcelone qui les avaient
élus pour participer à cette réunion constitutive d’un syndicat libre.
[4]
À BARCELONE
où le «catalanisme» est plus vivace que jamais
LES ÉTUDIANTS ONT SOIF DE LIBERTÉ…
(De notre envoyé spécial Jean MIRASSOU)
Les évenements qui viennent de se dérouler à Barcelone illustrent parfaitement le malaise, le mécontentement, et maintenant la colère qui
agitent l’Université espagnole, principalement celle de Catalogne, où
cette opposition au régime franquiste trouve le terrain et le climat les
plus favorables à son développement.
Et il faut reconnaitre que la manifestation spectaculaire du couvent
des capucins de Sarria et les incidents du rues qui l’ont accompagnée ne
constituent, en fin de compte, que les débordements visibles d’un mouvement profond que Madrid ne freinera point en appliquant la manière
forte.
Le but de la réunion de Sarria était, on le sait, la constitution d’un Syndicat libre d’étudiants; clandestin, bien évidemment, puisque seul le synFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
248 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
dicat officiel, le SEU (Syndicat espagnol universitaire), peut avoir une
existence légale.
Que reprochent les étudiants à cet organisme?
«D’abord, nous n’admettons pas son caractère gouvernemental», m’a
dit un des «conjurés» de Sarria. «Nous n’admettons pas davantage l’obligation qui nous est faite d’y adhérer. Nous lui reprochons, en outre, son
inefficacité totale. Ce syndicat ne sert à rien, puisque sa direction étant
entre les mains du pouvoir, il nous est impossible de faire entendre nos
revendications, qui sont immédiatement étouffées. D’ailleurs, le SEU
n’est pas représentatif, car il n’a pas la confiance de la jeunesse estudiantine. Voilà pourquoi nous voulons un syndicat démocratique, avec des
dirigeants choisis librement parleurs camarades».
Le syndicat libre est désormais une réalité
Certes, Madrid a fait quelques concessions: les responsables des différentes «corpos» ne sont plus désignés par le gouvernement: ils sont élus
par les étudiants; mais, à Barcelone, on a estimé que c’est insuffisant, car,
aux échelons supérieurs du SEU il y a toujours des responsables nommés
par le ministre-secrétaire général de la Phalange, en accord avec le ministre de l’intérieur.
En fait, le Syndicat libre des étudiants catalans existait déjà depuis mai
1965. Il était né de plusieurs réunions secrètes (à la suite desquelles il y
avait eu des sanctions individuelles, et même des mesures de fermeture
temporaire de certaines facultés), mais il restait à donner à ce syndicat
ses statuts et son règlement intérieur.
C’est ce qui a été fait au couvent des capucins de Sarria par quelque cinq
cents délégués (au nombre desquels une centaine de jeunes filles) appartenant à totues les branches du mouvement universitaire de Barcelone.
«Notre syndicat est désormais une réalité bien vivante», m’a encore
confié l’un de ses leaders, «et vous pouvez écrire que c’est vraiment à
lui que va la confiance des étudiants. D’ailleurs, lorsque le syndicat déclenche une action, comme, par exemple, les protestations publiques
que vous avez vues dans nos rues, ses mots d’ordre sont bien suivis, malgré des risques certains».
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
249 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
L’appui des intellectuels et des capucins
Si ces préocupations échappent à l’homme de la rue, absorbé, lui, par
d’autres soucis plus terre à terre, leur portée trouve, par contre, une très
vive résonnance, non seulement au sein des milieux concernés et des
familles d’étudiants, mais aussi dans les groupements des intellectuels
catalans. Ces derniers n’hésitent d’ailleurs pas à aider financièrement
le Syndicat libre des étudiants et, comme nous l’avons déjà mentionné,
nombre de ces intellectuels ont tenu également à affirmer leur solidarité aux étudiants en participant à l’assemblée du couvent des capucins de
Sarria.
A ceux que nous avons déjà cités: Jordi Rubió, président de l’Académie
de langue catalane; les professeurs Manuel Sacristán, Agustín García Calvo; les poètes Salvador Espriu, Joan Oliver; le président de l’Ordre des architectes Antoni de Moragas; la femme de lettres Maria Aurèlia Capmany,
il faut ajouter d’autres poètes comme J. Goytisolo, Francisco Vallverdú; le
peintre Ràfols Casamada; un éditeur très connu, Carlos Barral; encore
un architecte en renom, Oriol Bohigas, ainsi que plusieurs membres de
l’enseignement supérieur.
D’ailleurs, sur un étudiant fouillé à sa sortie du couvent des capucins,
la police a trouvé une liste portant les noms de neuf professeurs de faculté ayant pris position en faveur du Syndicat libre. Mais parmi les appuis
donnés aux étudiants de Barcelone, le plus démonstratif et aussi le plus
efficient est —faut-il le souligner— celui qui émane de l’Église, satisfaite
d’affirmer sa puissance. En l’occurrence, c’est l’Ordre des capucins qui a
manifesté cette sollicitude, et il en a été remercié par une délégation qui
s’est rendue, samedi soir, auprès du père provincial, ce qui a provoqué
encore une vive effervescence sur la voie publique.
Congés, examens, congés et les vacances de Pâques
Et maintenant, que va-t-il se passer? Il est certain que les choses ne vont
pas en rester là. Dès vendredi soir, vingt-sept professeurs de l’enseignement supérieur de Barcelone ont adressé à M. Manuel Lora Tamayo, ministre de l’éducation nationale, un télégramme lui disant que la situation
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
250 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
est devenue intenable à l’Université de Barcelone. Ce télégramme insiste
également sur l’impérieuse nécessité d’établir au plus vite un dialogue
entre les étudiants et l’autorité universitaire.
Il ne fait aucun doute pour personne que cette intervention auprès
du ministre est dirigée contre le recteur, M. García Valdecasas, qui, en
instaurant au sein de l’Université un véritable régime policier, s’ést attiré l’antipathie générale. Au surplus: la sévère mise en garde adressée
aux étudiants, le matin même de la réunion de Sarria, par voie de presse,
n’a rien arrangé. Du reste, ces menaces ce sont avérées totalement inopérantes, ce qui, compte tenu du contexte politique, souligne éloquemment l’ampleur du mécontentement.
N’ayant pu stopper le courant par la peur, le recteur s’efforce maintenant de calmer la fièvre estudiantine en appliquant une tout autre méthode: par instructions verbales adressées aux différents doyens, il a
donné congé aux étudiants durant toute cette semaine; la semaine prochaine sera consacrée à des examens improvisés; puis il y aura encore
une semaine sans cours, et on atteindra ainsi les vacances de Pâques.
Peut-être, M. Garcia Valdecasas espère-t-il, en agissant de la sorte, «endormir», du moins momentanement, les étudiants. Il n’est pas douteux
qu’il se trompe, et il doit le savoir lui-même mieux que quiconque. Tant
que la jeunesse universitaire n’obtiendra pas le changement important
qu’elle réclame, la paix totale ne régnera pas.
Toujours le «catalanisme»
Au reste, si le problème qui se pose aujourd’hui, à Barcelone, avec une
acuité particulière, est un problème strictement estudiantin ne menaçant en aucune manière l’ordre établi, il n’en reste pas moins qu’il faut
y discerner aussi une manifestation de ce vieux «catalanisme» qui ne
s’éteindra jamais et que la République, elle avait bien compris.
Les Catalans, on le sait, n’ont pas, pour l’heure, d’ambitions séparatistes, mais ils veulent une démocratisation du régime, un enseignement
en catalan (l’un d’eux me disait qu’il préfère voir ses enfants apprendre
le français plutôt que le castillan), une presse en catalan. En un mot, leur
ambition est de défendre leur langue, leur culture, la «personnalité» de
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
251 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
leur province: autant d’aspirations qui les opposent plus que jamais au
pouvoir central.
Déjà, quelques jours avant l’affaire du couvent des capucins, une autre
difficulté —celle-là ressentie davantage par l’opinion publique— avait
surgi dans ce pays si attaché à ses traditions séculaires et à son histoire. A
côté de Mgr. Gregorio Modrego, archevèque de Barcelone, nommé à ce
poste voici de longues années, le gouvernement —comme le «Concordat»
lui en donne le droit— avait désigné Mgr. Marcelo González Martínez en
qualité d’évèque auxiliaire, avec droit de succession. Ce prélat, ainsi que
le recteur de Barcelone, est de pure souche castillane. Il n’en fallait pas
autant pour déclencher, dans les milieux religieux et une bonne partie
de l’opinion, une vigoureuse réaction. Et, vendredi soir encore, dans les
rues du centre de Barcelone, j’ai pu ramasser des tracts disant: «Volem
bisbes catalans!» (nous voulons des évèques catalans).
Devant le mécontentement populaire, Mgr. Marcelo González
Martínez est parti pour Rome. Il y est allé assurément pour exposer la situation délicate qui est la sienne, et à Barcelone, on espère que, dans ce
domaine délicat entre tous, une décision tenant compte des réalités catalanes sera finalement adoptée. On y compte même fermement, car on
n’oublie pas que l’abbat de Montserrat, dom Aurelio Maria Escarré, celui
qui, voici deux ans, avait déclaré à un journal français: «Contrairement à
ce que dit le régime, ce n’est pas vingt-cinq ans de paix que nous devons
célébrer, mais bien vingt-cinq ans de victoire», est toujours exilé en Italie,
à la suite de cette fracassante prise de position.
—
On le voit, en Catalogne, où, comme dans toute l’Espagne, la presse est
encore soumise à la censure, les choses ne sont pas simples pour le gouvernement du général Franco. Va-t-il sanctionner les étudiants et ceux
qui les ont soutenus? Va-t-il maintenir l’évèque castillan? On ne tardera
probablemenet pas à le savoir. Il est bien evident que, dans les circonstances actuelles, la solution la plus adroite consisterait, semble-t-il, à lâcher un peu de lest, afin de ne pas braquer davantage une opinion dont
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
252 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
les éléments prépondérants sont très sensibilisés: mais, d’un autre côté,
on ridoute les effets d’une contagion possible.
Alors? Eh bien! l’apaisement véritable n’est pas promis pour demain.
Solidarité des étudiants madrilènes
Madrid.—Huit cents étudiants se sont reunis, samedi, au début de
l’après-midi, à la Faculté des sciences politiques, et ont adopté une motion exprimant leur solidarité avec les étudiants de Barcelone impliqués
dans l’affaire du couvent des capucins de Sarria.
Au cours de la réunion ont été lus des télégrammes émanant d’organisations estudiantines de Suisse, d’Allemagne et d’autres pays et exprimant l’appui de ces organisations au mouvement étudiant espagnol. Le
but du mouvement étudiant rappelle-t-on est la création de syndicats
libres distincts du «SEU» (Syndicat espagnol universitaire), unique et
obligatoire.
La réunion s’est déroulée sans incidents et la police n’est pas intervenue.
Une protestation de l’UNEF
Le bureau national de l’UNEF publie un communiqué dans lequel il
«élève une vigoureuse protestation contre les mesures de répression
frappant les étudiants ou intellectuels espagnols ayant participé, les 9
et 10 mars, à Barcelone, à l’assemblée constitutive du Syndicat libre étudiant du district de Barcelone».
«L’UNEF est persuadée —poursuitnotamment le communiqué— que
l’Université d’Espagne est, de jour en jour, plus hostile au régime franquiste, et que rien: les arrestations, les emprisonnements, les expulsions
de l’Université, ne freineront le mouvement étudiant dans son combat
contre l’édifice dictatorial».
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
253 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
15
Tothom està pendent de Catalunya. El dia 9 de març a les 4 de la tarda al
Convent dels Caputxins de Sarrià es reuniren tots els representants lliurement elegits pels estudiants en nombre d’uns 500, per tal de celebrar
l’Assemblea Constituent del Sindicat Democràtic d’Estudiants de Catalunya. Foren convidades a aquesta reunió algunes personalitats vinculades a la vida inteŀectual i acadèmica: Sr. Jordi Rubió i Balaguer, Sr. Salvador Espriu, Sr. Antoni Tàpies, Sr. Ràfols Casamada, Sr. Antoni de Moragas,
Sr. Joaquim Molas, Sr. Francesc Vallverdú, Mossèn Pedrals, Sr. Joan Oliver (Pere Quart), Sr. Oriol Bohigas, Sr. Solé Tura, Sr. Daufí, Sr. Molina, Sr.
Asens, Sr. Miquel IZard, Dr. Carles Martí, Sr. Raimon Obiols, Sr. Xavier
Folch, Sr. Josep Cano, Sr. Ricard Martín, Sr. J. M. Vidal, Sr. Lluís Gorostiaga, Dr. Enric Vilardell, Sr. Gabriel Oliver, Sr. Lluís Carreño, Sr. Lluís Domènech, Sr. Enric Lluch, Sr. Carles Barral, Sr. Sacristán, Sr. García Calvo,
Sr. J. M. Martorell, Sr. J. A. Goytisolo, Sr. Joaquim Marco Revilla, Sr. Antoni
Jutglar, i d’altres.
També hi assistiren representants de Sindicats d’Estudiants estrangers, UNEF (França), Frederic Berger; dels Estats Units, R. W. RutZ; observador de la CIE (Conferència Internacional d’Estudiants), i representants d’altres llocs de la península.
Quan la reunió ja s’havia iniciat, la policia localitzà els reunits i encerclà el Convent dels Caputxins. Un cop acabada la reunió, on s’aprovaren
els Estatuts del NOU Sindicat Democràtic, la policia exigia els carnets
d’identificació als qui intentaven sortir. Davant d’aquesta situació, la quasi totalitat dels reunits, amb la total cooperació dels religiosos i l’adhesió
de tots els convidats, decidiren de no sortir fins que la policia no marxés.
La policia tallà la línia telefònica, la llum i l’aigua al Convent, i fins i tot
va impedir-hi l’entrada d’aliments. El dia 10 hom celebrà assemblees a totes les facultats i escoles, decidint anar a la vaga i fer manifestacions de
solidaritat amb els assetjats. Els dies 10, 11, 12, 13 i 14, les manifestacions
s’han succeït sense interrupció, sense que la brutal actuació de la policia
aconseguís aturar-les. El dia 11, a les 12 del matí, davant la forta pressió
que feien els manifestants, la policia decidí invadir el Convent sense cap
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
254 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
permís de l’autoritat eclesiàstica, forçant la porta i fent sortir per la violència els estudiants als quals prenia el carnet d’identitat. Els convidats
foren detinguts i conduïts a la Jefatura Superior de Policía.
Poques hores després, la policia començà a detenir estudiants, especialment alguns Delegats de Facultats.
Els actuals moments poden ser importants per a la llibertat de la cultura catalana i la llibertat sindical, si tots coŀaborem. El sacrifici d’aquests
homes demana una resposta. Divulguem informació, participem en
qualsevol acte que s’organitzi.
FALLAR ARA ÉS PERDRE UNA ALTRA OPORTUNITAT DE FER
TRIOMFAR LA LLIBERTAT I LA JUSTÍCIA ENFRONT DE LA DICTADURA I DE L’OPRESSIÓ.
Març de 1966
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
255 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
16
SERVICIOS INFORMATIVOS DE LA DIRECCIÓN GENERAL DE PRENSA.– Agencias Extranjeras
… CC/ …
Día:… 6.4.66…
Turno de…01…a…05… Pág. … 6…
[…]
10.– BARCELONA (AFP).– Multas que oscilan entre 20.000 y 200.000 pesetas han sido impuestas a varios intelectuales y artistas catalanes quienes en compañía de universitarios se reunieron en el convento de capuchinos de Sarriá, hace un mes.
Entre las personalidades multadas figuran el editor Carlos Barral, el
poeta Juan Oliver y el arquitecto Oriol Bohigas.
Se sabe además que los provinciales de las Ordenes Religiosas han dirigido un mensaje al Superior del Convento de Sarriá, Salvador de las Borjas, para expresarle su solidaridad y su protesta contra la entrada de la
policía en el Convento de Sarriá.
Finalmente, el Director de las Congregaciones marianas de la provincia, el Padre jesuita Juan Gabernet, ha sido expulsado de la Diócesis de
Lérida por Monseñor Aurelio del Pino, Obispo de Lérida, por haber difundido la declaración redactada por 17 Organizaciones Católicas de
Barcelona protestando contra la entrada de la policía en el Convento.
Las Organizaciones Católicas de Lérida han protestado contra esta expulsión.–02, 22
[…]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
256 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
17
SERVICIOS INFORMATIVOS DE LA DIRECCIÓN GENERAL DE PRENSA.– Agencias Extranjeras
RFH/
Día:… 6–4–66…
Turno de…13…a…17… Pág. … 29–30…
[…]
67.– BARCELONA.–Reuter.– Poetas, arquitectos y otros intelectuales de
Barcelona han sido fuertemente multados aquí por haberse unido a la
manifestación de protesta en un Monasterio capuchino, según se ha sabido hoy aquí.
Alrededor de unos 400 estudiantes a los que se unieron unos 30 no estudiantes permanecieron durante dos días en un plante contra la pretendida interferencia en los asuntos estudiantiles.
La policía entró en el monasterio y los manifestantes fueron expulsados, y muchos fueron retenidos para ser interrogados.
El plante se produjo después de una prohibición del Rector de la Universidad de una reunión en la zona universitaria para protestar sobre los
sindicatos estudiantiles.
Las multas van desde 25.000 pts. a 200.000 pts.
Entre los multados está el destacado editor Carlos Barral quien dijo
haber sido multado con 200.000 pts.
El poeta Juan Oliver fué multado con 150.000 pts., y el arquitecto Oriol
Bohigas y el poeta Salvador Espriu tendrán que pagar 100.000 pts.– 14h14
[…]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
257 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
18
SERVICIOS INFORMATIVOS DE LA DIRECCIÓN GENERAL DE PRENSA.– Agencias Extranjeras
SE/
Día: … 6–4–66…
Turno de… 17… a… 21… Pág. … 38 …
94.—Barcelona (AP).– Un editor local y otros varios han sido fuertemente multados por tomar parte en una huelga sentada de estudiantes en un
monasterio que tuvo lugar aquí el pasado mes, de acuerdo con fuentes
oficiales.
El editor Carlos Barral dijo que había sido multado con 200.000 pesetas (3.333 dólares). Otros multados incluyen al poeta Juan Oliver con
2.500 dólares, el arquitecto Oriol Bohigas y el poeta Salvador Espriu,
cada uno con 1.666 dólares.
Algunas fuentes dijeron que hasta 40 habían sido multados al mismo
tiempo.
Los estudiantes y los que se unieron voluntariamente a ellos se sentaron en el monasterio de Sarriá, para impedir cualquier acción disciplinaria después de una asamblea ilegal.
La policía tardó tres días en sacarles.
La oficina del gobernador civil, quien impuso las multas, se negó a
comentarios.— 19,29
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
258 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
19
6.4.66 20 h. 40 TASS. –35
REPRESIONES CONTRA HOMBRES DE LA CULTURA
Hoy han comunicado de Barcelona las nuevas represiones de las autoridades franquistas contra los intelectuales que luchan por los derechos
democráticos y la libertad del pueblo español. Algunas personalidades
catalanas de la cultura han sido condenadas a grandes multas, desde
veinte hasta doscientas mil pesetas, por apoyar el Congreso democrático
estudiantil celebrado en el monasterio de capuchinos de Barcelona. Entre ellos se encuentra el editor Carlos Barral, el poeta Juan Oliver, el arquitecto Oriol Bohigas y el poeta Salvador Espriu. Han sido multados a
pagar de cien a doscientas mil pesetas.
Cerca de treinta representantes de la intelectualidad española participaron en el congreso de los dirigentes del movimiento democrático estudiantil celebrado en el monasterio de los capuchinos de Barcelona el
trece de enero de este año.
Por orden de las autoridades, la policía irrumpió en el monasterio y
dispersó groseramente a los participantes del congreso. Las personalidades de la cultura que se encontraban junto con los estudiantes fueron
interrogadas por la policía. Diecisiete organizaciones católicas de Barcelona han protestado contra la arbitrariedad franquista. Juan Gabernet,
superior de la congregación de Santa María, de la provincia de Barcelona, ha sido expulsado del Obispado por difundir declaraciones de las organizaciones citadas.
AGC/cmv.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
259 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
20
SANCIONES A LOS ASISTENTES DEL CONVENTO DE SARRIÁ
Se acompaña fotocopia de recorte de prensa del periódico La Vanguardia correspondiente al día 14 del actual, relativo a las sanciones económicas a asistentes a la reunión celebrada el día 11 de Marzo último en el
Convento de PP. Capuchinos de Sarriá.
Esta misma noticia ha sido publicada en toda la prensa de Barcelona.
Madrid, 15 de abril de 1.966
LA VANGUARDIA ESPAÑOLA 14 ABR 1966
Sanciones económicas a asistentes a la reunión del convento de los
Capuchinos
Entre ellos figuran gran número de profesores, dos artistas, pintores y
otras personalidades
Hemos recibido del Gobierno Civil de Barcelona la siguiente nota: «Relación de sanciones impuestas con motivo de la asamblea ilegal celebrada
en el salón de actos del convento de Capuchinos de Sarriá.
Don Agustín García Calvo, 200.000 pesetas; don Carlos Barral Agesta, 200.000; don Antonio Tàpies Puig, 200.000; don Antonio Moragas Gallisá, 200.000; don Jorge Rubió Balaguer, 200.000; don José María Martorell Codina, 200.000; don Juan Oliver Sallarés, 150.000; don
Oriol Bohigas Guardiola, 100.000; don Manuel Enrique Sacristán Luzón,
100.000; don Salvador Espriu Castelló, 100.000; don Antonio Jutglar Bernaus, 100.000; don Jorge Solé Tura, 100.000; don José Cano Tembleque,
100.000; don José María Vidal Villa, 100.000; don Francisco Javier Folch
Recasens, 55.000; don Juan Alberto Asens Martínez, 25.000; don Luis Carreño Piera, 25.000; don Luis Daufí Moresco, 25.000; don Luís Domènech Girbau, 25.000; don Luis A. Gorostiaga Achalandabaso, 25.000; don
José Agustín Goytisolo Gay, 25.000; don Miguel Izard Llorens, 25.000;
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
260 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
don Enrique Lluch Martín, 25.000; don Joaquín Marco Revilla, 25.000;
don Carlos Martín Hennenberg, 25.000; don Ricardo Martín Tobías,
25.000; don Joaquín Molas Batllori, 25.000; don Jorge Molina Marsans,
25.000; don José María Obiols Germá, 25.000; don Gabriel Oliver Coll,
25.000; don Alberto Ràfols Casamada, 25.000; don Francisco Vallverdú
Canes, 25.000; don Enrique Vilardell Latorre, 25.000.»
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
261 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
21
LENGUA CATALANA
Se acompaña copia de una carta, traducida del catalán, dirigida a todos
los Profesores y personas interesadas en la difusión de la cultura, que en
Marzo de 1960 circuló con alguna profusión por Barcelona.
Madrid, 16 de Mayo de 1.966
***
LA LENGUA CATALANA
CARTA DIRIGIDA A TODOS LOS PROFESORES Y A TODAS LAS PERSONAS INTERESADAS EN LA DIFUSIÓN DE LA CULTURA
Distinguido Señor:
El estado anormal en que se encuentran, desde hace tiempo, el uso, la
enseñanza y la difusión de la lengua catalana, vehículo de una cultura secular, nos obliga a hacer oir nuestra voz. Lo hacemos con todo el respeto
y consideración necesarias, pero queremos exponer a todo el mundo las
razones que nos mueven a pedir que cese la situación por la cual, en contra de un derecho natural reconocido y proclamado por la Iglesia Católica (ver, entre otros, el Mensaje de Navidad de 1.959 del Santo Padre Juan
xxiii) y por los organismos internacionales de carácter jurídico, sociológico y cultural (ver los acuerdos de la UNESCO sobre esta materia y las propias constituciones de la organización) se ve limitada en su libre y legítima expansión. Y, como no hay ninguna ley que prohiba la enseñanza del
catalán en las escuelas, esperamos que los maestros y sus autoridades reconozcan la necesidad de evitar este analfabetismo que nos afecta a todos.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
262 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Es necesario:
-- Que, en todos los grados de la enseñanza pública y privada en las
tierras de lengua catalana, sean establecidas clases regulares de esta
lengua de acuerdo con las normas pedagógicas modernas.
-- Que sean dadas las facilidades normales y recomendables para el
funcionamiento reglamentario de las entidades científicas y literarias que tienen por objeto el cultivo y la difusión de la cultura catalana en sus expresiones más elevadas.
Quisiéramos que todos, catalanes y no catalanes, comprendiesen la razón de estas demandas y se uniesen a nuestra voz.
Le saludan los cien primeros firmantes de esta carta:
Antonio BergÓs / José Mª. de SAGARRA / Clementina ARDERIU / Miguel
BATLLORI S. J. / José PLA / Fernando SOLDEVILA / Francisco de B. MOLL
/ Vizconde de GÜELL / Basilio de RUBÍ O. F. M. / Néstor LUJÁN / F. MASPONS ARGLASELL / Antonio TÀPIES / Francisco FAUS Fbro. Opus Dei. / J.
CARRERAS ARTAU / Rafael TASIS / Emilio VENDRELL / Javier BENGUEREL / José IGLESIAS / Jorge COTS / Fernando CANYAMERES / Carlos
SOLDEVILA / Marià MANENT / Octavio SALTOR / Antonio POUS, Fbro.
/ Juan TEIXIDOR / Concepción G. de MALUQUER / A. CIRICI PELLICER
/ Joaquín CASAS / Salvador de les BORGES OEM / Osvaldo CARDONA / J.
SERRA RÀFOLS / Antonio COMAS / Manuel de PEDROLO / José MIRACLE / M. COLL ALENTORN / María Luz MORALES / R. ARAMON SERRA
/ A. BADIA MARGARIT / J. LLORENS ARTIGAS / Ramon SARRÓ / J. VICENS VIVES / Juan FUSTER / José Mª. de CASACUBERTA / Pedro BOHIGAS / Mª. Aurelia CAPMANY / ROMERO (Luis) / Juan TRIADÚ / Santiago ALBERTÍ / Mauricio SERRAHIMA / Agustín DURAN SAMPERE / Rosa
LEVERONI / José GRAS / Roser GRAU / José Mª. de SUCRE / J. AMAT PINIELLA / Rafael DALMAU / Pedro MIALET / José Mª. IMBERT / Miguel
LLOR / Juan ARGENTÉ / Miguel TARRADELL / José PEDREIRA / Juan
BARAT / Agustín ESCLASANS / José Mª. ANDREU / J. CIVERA SORMANÍ
/ Santiago SURÓS / Luis GASSÓ / Salvador ESPRIU / Delfín DALMAU /
Mª. Dolores ORRIOLS / José Mª. ESPINÁS / Severo de MONTSONÍS OFM
/ Juan SALES / C. MUÑOZ ESPINALT / Javier REGÀS / José Mª. CASTEFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
263 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
LLET / Jerónimo DE MORAGAS / J. OLLER RABASSA / J. SERRA GASULLA / Juan OLIVER / J. V. FOIX / Claudio AMETLLA / Eduardo ARTELLS /
Delfín ABELLA / Antonio PELEGRÍ / Adolfo HANOT / R. FOLCH CAMARASA / Félix CUCURULL / P. CATALÀ PIO / Alejandro ARGULLES / José
Mª. BENET / Jorge PUJOL / Luis VALERI / Juan COROMINAS / Juan ALEMANY, Fbro. / Josep Mª. BOSCH, Fbro. / Fernando de POL / Estanislao
TORRES / José Mª. CID PRAT.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
264 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
22
[CONFIDENCIAL]
OFICINA DE ENLACE
Fecha: 15.6.66
Para: MINISTERIO DE INFORMACIÓN Y TURISMO
De: Alto Estado Mayor
Núm. de registro: 4555
Asunto: Subasta en favor de los intelectuales españoles sancionados.
El Nouvel Candide anuncia para el próximo día 25 de junio, la subasta,
en la Galería “GALLIERA” de PARÍS, de un conjunto de cuadros donados
por varios pintores, entre los que figura Pablo PICASSO, para recaudar
fondos de ayuda en favor de los intelectuales españoles sancionados, en
marzo 1966, por nuestras autoridades.
Dada la importancia que —en el mundo de las transacciones de objetos de arte— tiene la sala GALLIERA y el renombre de los pintores que
han donado obras para esta subasta, es fácil prever una recaudación muy
elevada.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
265 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
23
SERVICIOS INFORMATIVOS DE LA DIRECCIÓN GENERAL DE PRENSA
– Agencias extranjeras
SE./-
Día… 27–10–66…
Turno de… 17… a … 21 … Pág. 57 …
[…]
147. BARCELONA (AFP).– Los intelectuales catalanes condenados a multas como consecuencia de los incidentes del convento de capuchinos de
Sarriá (de Barcelona), en marzo último, han presentado un recurso ante
las autoridades judiciales competentes para obtener la anulación de las
sanciones, se sabe hoy en Barcelona.
Entre estos intelectuales se encuentran principalmente los pintores
Antonio Tàpies y Ràfols Casamada, los profesores Jordi Rubió, Manuel Sacristán, Salvador Espriu y Juan Oliver, los arquitectos Oriol Bohigas, José
María Martorell y Antonio de Moragas y el editor Carlos Barral.– 20,29
[…]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
266 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
24
MINISTERIO DE INFORMACIÓN Y TURISMO
OFICINA DE ENLACE
---Núm …
Fecha … 20–1–67…
A: …
SITUACIÓN ESTUDIANTIL EN BARCELONA
DERECHO
De 12’15 a 14 horas ha tenido lugar en el Aula Magna de la Facultad de Derecho una reunión con asistencia de unos 1.000 alumnos, al lado de los
cuales figuraban diversas personas ajenas a la Universidad, como JUAN
OLIVER (“Pere Quart”), MORENO GALVÁN y en la que hizo uso de la palabra también el catedrático de Filosofía RUBERT DE VENTÓS.
El acto ha transcurrido y terminado sin incidentes y se han limitado
casi exclusivamente a ensalzar, desde diversos puntos de vista, la figura
del pintor Picasso.
FILOSOFÍA Y LETRAS
De 11’30 a 12’30 han celebrado una Asamblea de Facultad unos 200 alumnos, en el transcurso de la cual se ha comentado el homenaje a Picasso
que se iba a celebrar en la Facultad de Derecho y se han ratificado en la
huelga que mantendrán mañana día 21, con motivo del juicio público
contra el Delegado de Curso, Sr. PANIAGUA.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
267 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
25
SERVICIOS INFORMATIVOS DE LA DIRECCIÓN GENERAL DE PRENSA.– Agencias Extranjeras
SE./
Día:… 4–3–67…
Turno de… 17… a… 21… Pág. … 52…
85. BARCELONA (AFP).–Cuatro nuevas detenciones han sido realizadas
ayer noche en Barcelona, al término de una ceremonia en honor del gran
catalanista Jordi Rubió, organizada en la Universidad de Barcelona a pesar de la prohibición formal del Rector.
Los cuatro detenidos son los poetas Coll Alentorn, Juan Oliver, el padre Torradella [sic per Pere Portabella] y Miguel Sacristán, antiguo profesor de Derecho en la Universidad de Barcelona.–13,49
[…]
126. BARCELONA (REUTER).–Dieciséis intelectuales catalanes estaban
hoy bajo custodia de la policía, después de asistir a una reunión no autorizada en la Facultad de Derecho de la Universidad de Barcelona, anoche.
Incluyen al escritor Joan Oliver, al director de cine Pedro Portabella, al
editor Carlos Barral y al profesor Juan Coromines, ahora profesor de la
Universidad de Chicago.–20,28
[…]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
268 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
26
SERVICIOS INFORMATIVOS DE LA DIRECCIÓN GENERAL DE PRENSA.– Agencias Extranjeras
JL./
Día: … 4–3–67 …
Turno de… 21… a… 01… Pág. …61…
152.– BARCELONA (AP).– La policía detuvo a varios estudiantes y a otras
cuatro personas ayer, en Barcelona, después de la celebración de una reunión no autorizada en la Facultad de Derecho, informa hoy la agencia
de noticias española “Europa Press”.
Después de la reunión, la policía detuvo al director cinematográfico
Pedro Portabella, al escritor Juan Oliver, al ex-profesor Manuel Sacristán
y al editor Carlos Barral.
Un estudiante declaró a la policía que ellos formaban parte del “Sindicato Democrático de Barcelona”, agrega la agencia. 22’54.
[…]
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
269 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
27
OLIVER SALLARÉS, Juan.– Nacido en Sabadell (Barcelona) el 29–11–1.898,
hijo de Antonio y de Dolores, casado, escritor, con domicilio en esta Capital, Vía Augusta, nº. 61, 2º-2ª.
En 1.938 fué Secretario de Cultura de la “Generalitat de Catalunya”
(Comisaría de Cultura).
En marzo de 1.949 fué detenido por la Comisaría de San Gervasio de
esta Capital, por encontrársele en un registro en su domicilio, trabajos
con el título “Pessebre Político” donde se vertían insultos y críticas contra el Régimen. Tuvo sanción gubernativa. Se encontraron folletos y escritos catalanistas.
En junio de 1.960 firmó con otros una denuncia contra la Policía por
supuestos malos tratos. Intervino en la redacción del libelo “US PRESENTEM AL GENERAL FRANCO” que motivó la condena de JORGE PUJOL
SOLEY.
En 9–3–1.966 asistió, como invitado, a la reunión ilegal de estudiantes
que se celebró en el Convento de los Padres Capuchinos de Sarriá, siendo
multado con 150.000 pesetas.
En setiembre de 1.967, firmante de un escrito dirigido al Gobernador
Civil protestando por las acciones y detenciones, del 11 de setiembre, aniversario de la muerte de Rafael de Casanovas, siendo sancionado con
25.000 pesetas.
De ideología catalano-separatista, contrario al Régimen.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
270 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
28
MISA POR DON FEDERICO RODA VENTURA (Barcelona)
Como continuación a la nota anterior, se comunica que, a las 19’30 horas
del día 11 del actual, en la Parroquia de San Medín, sita en la barriada de
la Bordeta de Barcelona, ha tenido lugar una Misa celebrada con motivo
del aniversario del que fue Decano del Ilustre Colegio de Abogados de
Barcelona, DON FEDERICO RODA VENTURA.
Fue presidida por el Abad del Monasterio de Montserrat. D. CASIANO MARÍA JUST, ayudado, entre otros, por el Padre Capuchino JORGE
LLIMONA BARRET y por el Párroco de Gallifa, Mosén JOSÉ DALMAU
OLIVER.
El número de asistentes puede calcularse en unas 400 personas
aproximadamente.
El Abad de Montserrat pronunció la homilía, que comenzó haciendo
una exaltación de la Eucaristía, en la que dijo: “FEDERICO RODA VENTURA se inspiró en Ella en la conducta a seguir durante toda la vida. Fue
un hombre valiente, que nunca tuvo miedo a decir la verdad y se consagró a luchar por la Justicia, la libertad, la verdad y el amor, así como por
los derechos fundamentales del hombre.
Constituye una traición la actitud de aquellos que guardan silencio
cuando tienen la obligación de hablar ante las injusticias, la historia de
la Iglesia está llena de épocas de silencio pero nosotros no debemos persistir en estas actitudes. Por ello, la Eucaristía nos pide, y nosotros rogamos, que siempre surjan hombres valientes, sobre todo para que nuestra
juventud el día de mañana no pueda renegar de los hombres de hoy y no
pierda la ilusión de la vida, e incluso, las ansias de vivir.
Comparó la figura de RODA VENTURA con la de los profetas, en especial con San Juan Bautista, que perdió la vida en defensa de una verdad.
Al finalizar la Misa, antes de retirarse el Abad, dijo éste dirigiéndose
a los concurrentes: “Habéis estado tan unidos, que no podía marcharme sin dar las gracias a la esposa, hijos y familiares de RODA VENTURA y
aunque no estén aquí presentes, a los juzgados en Burgos, a los perjudiFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
271 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
cados por el problema de la vivienda, a los que tanto defendió y a todos
los allí presentes.”
Entre la concurrencia se ha reconocido a los destacados elementos
catalanistas, MARÍA AURELIA CAPMANY, OCTAVIO SALTOR y JOSÉ PIÑOL FONT. A los separatistas: JUAN TRIADÚ FONT; JUAN OLIVER SALLARÉS; JUAN CORNUDELLA BARRERA, JUAN BALLESTER CANALS;
JUAN COLOMINAS PUIG y el funcionario de la Diputación JUAN BALLVÉ CREU habitual asistente a todos los actos públicos que se celebran en
Montserrat.
Igualmente se observó la presencia de los comunistas: Dr. ANTONIO
GUTIÉRREZ DÍAZ; ISIDORO BOIX; MARÍA LUISA BORRÁS BORRÁS; el
profesor expulsado de la Universidad Sr. SACRISTÁN LUZÓN; el director de cine Sr. PORTABELLA; MONTSERRAT SOLÉ; JAVIER FOLCH RECASENS; HERNÁNDEZ GIMENEZ; CARMEN GIMÉNEZ (esposa de Ángel
Rozas Serrano); CAPDEVILA MASA y otros del buró político, y por último
bastantes estudiantes.
Sin ningún incidente transcurrió toda la ceremonia religiosa, que finalizó a las 20’15 horas del indicado día.
Madrid, 15 de Marzo de 1.968
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
272 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
29
OLIVER SALLARÉS
Joan
Ensayista. Barcelona
Carta
Núm.
“
“
“
“
“
“
2.–20–05–63. (s/ Enseñanza lengua catalana)
4.– –09–63. (s/ Huelgas Asturias. Primera carta)
5.– 31–10–63. (s/ Id. Id. Segunda id.)
7.– 09–06–64. (s/ Detención editor Horta)
9.– 03–65. (s/ Pro-libertad)
14.– 27–02–66. (s/ Monseñor Marcelo)
30.– –12–68. (Al Ministro de Gobernación)
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
273 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
30
MINISTERIO DE MARINA
E.M. DE LA ARMADA
SECCIÓN DE INTELIGENCIA NEG 23 NÚM. 173
N-23
-------------------------------------------NOTA INFORMATIVA
Fecha 14 de Mayo de 1.970
Fuente Marina Valoración ______________
Destinatarios
Oficina de Enlace del Ministerio de Información y
Turismo.
ASUNTO
PRIMER FESTIVAL DE POESÍA CATALANA EN EL
GRAN PRICE DE BARCELONA
Para conocimiento se remite la fotocopia adjunta, sobre el “asunto”.
[Segell: «CONFIDENCIAL / DESCLASIFICACIÓN GRUPO 4»]
***
A las 22 horas del sábado día 25 del actual, a las 22’55 horas dió comienzo
el primer Festival de poesía Catalana y su presentación corrió a cargo del
Dr. D. Juan COLOMINAS PUIG, que se limitó a glosar la poesía catalana
por sí misma y por servir de unión a los catalanes.
A partir de las primeras poesías se fue caldeando el ambiente de tal
forma que la mayoría de las intervenciones fueron seguidas, no solo de
grandes aplausos, sino de gritos de “LLIBERTAT”, “AMNISTIA”, “VIVA EL 1º
DE MAYO” y “VIVAN LAS COMISIONES OBRERAS”.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
274 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
Según datos obtenidos, gran número de poesías, fueron variadas en
su texto, en relación con lo autorizado por la Delegación del Ministerio
de Información y Turismo, todas tenían un evidente fondo político, de
matiz Catalano-separatista, momentos antes de finalizar, desde el tercer
piso fue desplegada una pancarta de unos 4 Mts. de larga con la inscripción de “LLIBERTAT”.
Es de destacar la actuación de JUAN OLIVER SALLARÉS, conocido por
“PERE QUART”, que lo mismo al finalizar sus poesías que en el parlamento final para clausurar el acto, alentaba entusiásticamente a los asistentes
para que continuaran gritando “LLIBERTAT”.
Juan BROSSA leyó una breve poesía, en la que en síntesis, dijo: “…los
mozos de escuadra, somos un cuerpo de policía, que solo estamos en la
Diputación”, siendo muy aplaudido.
Asistieron al acto unas 3.000 personas, 2.400 con entrada y el resto con
invitación, quedándose en el exterior unas 500 personas, que no pudieron entrar por falta de localidades. En general, predominaba el elemento
joven a nivel universitario, figuraban, entre ellos, conocidos agitadores
como ALFREDO SERRAT LLORENS, VICENTE TORT ARNAU, ALFONSO
CARLOS COMÍN ROS y RAFAEL CARRERAS DE NADAL. El acto dió fin a
la 1’55 de la madrugada, marchando el público en actitud pacífica en diversas direcciones, no obstante unos 200 jóvenes se dirigieron hacia la
Plaza de la Universidad y calle Pelayo dando gritos de “LLIBERTAT”, los
cuales fueron disueltos por dos veces por la policía.
Como consecuencia de estas algaradas, la policía procedió a la detención de SANTIAGO Mª QUESADA CASAJUANA; nacido el 12–3–1950 en
Barcelona, soltero, estudiante de 2º curso de Ciencias Económicas, hijo
de Daniel y María, domiciliado en Plaza Letamendi, 36, 4º 2ª, el cual profirió insultos contra la fuerza pública. Y JOSÉ TORELL LLAURADÓ, nacido el 14–11–1948 en Riodon (Tarragona), soltero, estudiante, hijo de José
y María, domiciliado en Barcelona, calle Felipe de Padua, 16, 2º 1ª., el cual
se encontraba en la puerta del Price en unión de otros varios jóvenes, y
a la llegada de las unidades de la policía Armada dijo: “Ya han llegado los
matones…”, “…pero no os larguéis, que no harán nada”.
Barcelona, 28 de Abril de 1.970
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
275 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
***
PRIMER FESTIVAL DE POESÍA CATALANA EN EL GRAN PRICE
(BARCELONA)
El Festival citado en el epígrafe, y debidamente autorizado, celebrado a
las 23 horas del pasado día 25 de los corrientes, constituyó un acto manifiestamente contrario al Régimen, de matiz Catalano-Separatista, ya que
a partir de las primeras poesías, cuyos textos fueron modificados en relación con los autorizados por la Delegación Provincial del Ministerio de
Información y Turismo, por lo que todas tenían un evidente fondo político, de carácter separatista, fue caldeándose el ambiente de tal forma
que la mayoría de las intervenciones fueron seguidas, no solo de fuertes
aplausos, sino también de gritos coreados de “LLIBERTAT” y “AMNISTIA”,
y algunos gritos aislados de “VIVA EL 1º DE MAYO” y “VIVA LAS COMISIONES OBRERAS”.
La presentación corrió a cargo del Dr. D. JUAN COLOMINAS PUIG,
que se limitó a glosar la poesía catalana por sí mism< y por servir de
unión entre los catalanes.
Destacose en esta actitud de subversión, el autor y rapsoda JUAN OLIVER SALLARÉS, conocido por “PERE QUART”, el cual al finalizar su recital, no solo se sumó a los gritos de “LLIBERTAT”, sino que, desde el centro
de la sala alentando entusiásticamente a los asistentes para que continuasen con sus gritos. También merece destacarse la actuación de un tal
JUAN BROSSA, que leyó una poesía, en la que en síntesis se decía: “…los
Mozos de Escuadra somos un cuerpo de policía que solo estamos en la
Diputación”, siendo muy aplaudido. Momentos antes de finalizar el acto,
desde el tercer piso, fué desplegada una pancarta de unos 4 metros de
largo con la inscripción de “LLIBERTAT”.
El número de asistentes puede calcularse en unos 3.000, de los que 400
lo hicieron por invitación y el resto, previo pago de la correspondiente
entrada, quedándose en el exterior unas 500 personas, que no pudieron
entrar por falta de localidades.
Entre los asistentes se notó la ausencia de los elementos catalanistas
ya conocidos por su acendrado separatismo y apoyo a actividades de esta
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
276 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
índole. En general, predominaba el elemento joven a nivel universitario,
figurando entre ellos los conocidos agitadores ALFREDO SERRAT LLORENS, VICENTE TORT ARNAU, ALFONSO CARLOS COMÍN ROS y RAFAEL CARRERAS DENADAL, entre otros.
Al finalizar el acto a la 1,55 horas de la madrugada, el público asistente abandonó el local en distintas direcciones en actitud pacífica, aunque
momentos después de constituyeran en manifestación unos 200 jóvenes,
que se dirigieron de esta forma hasta las Ramblas, pasando por la Pza.
Universidad y calle Pelayo, los que a su paso por delante de los Almacenes
el Águila, arrojaron un adoquín, rompiendo una puerta de cristal, a la
vez que en su recorrido gritaban “LLIBERTAT”, “AMNISTIA” y otros gritos
subversivos, hasta que intervino la Fuerza Pública, que tuvo que hacerlo
por dos veces consecutivas para conseguir disolverlos.
Se produjo la detención de SANTIAGO MARIA QUESADA CASAJUANA,
nacido el día 12 de marzo de 1950, en Barcelona, soltero, estudiante del 2º
Curso de Ciencias Económicas, hijo de Daniel y de María, con domicilio
en la plaza Letamendi nº 36, 4º, 2ª; y de JOSÉ TORELL LLAURADÓ, nacido
el día 14 de noviembre de 1948, en Riodón (Tarragona), soltero, estudiante, hijo de José y María, vecino de Barcelona con domicilio en la calle Felipe de Padua, nº 16, 2º-1ª, ambos por insultos a la Fuerza Pública.
***
PRIMER FESTIVAL DE POESÍA POPULAR CATALANA:
--------------------ampliación a la reseña-------------------------A las 22’45, ante las señales de impaciencia de parte del público, el Doctor COLOMINAS suplica unos minutos de espera para que puedan entrar 600 personas que todavía están fuera del local (haciendo cola en las
taquillas).
A las 22’55 el citado JUAN COLOMINAS PUIG inicia la presentación
del acto diciendo entre otras cosas: Poesía para un pueblo, país unido
por vínculos naturales, sociales, con dificultades de acercamiento a la
poesía para las clases populares, con otros casos de dificultades más amplias para toda la comunidad de un país que se vitaliza en la lucha. Una
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
277 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
voz: “somos los mejores” (aludiendo a los catalanes). Hoy celebramos un
acto de presencia, de afirmación, y agradecemos la asistencia de los poetas que ocupan casi toda la primera fila (en torno al cuadrilátero montado a guisa de escenario), recordando a los ausentes de tierras catalanas,
del pueblo que aquí lo certifica. (Una voz dice: A 150 pesetas la entrada.
Siguen gritos y rumores celebrando la salida.) Nos acompañan también
los que han dado el primer paso: los poetas de la canción. (Una voz: “Quico es el mejor”, puede que por Pi de la Serra). Recordamos a los que queriendo estar, no están (por los presos. Aplausos). Aquí están sus familias
y nosotros les decimos: bienvenidos. (Gran salva de aplausos.) Acto de
solidaridad, todos juntos en el mundo del trabajo, sin distinción, en el
que algunos tienen dificultad para comprender una lengua no aprendida (Salva de aplausos). Un vecino de localidad comenta: “Esto acabará mal”. Todos juntos venceremos (aplausos frenéticos). Venceremos en
esta lucha por la cultura (algunos silbidos y señales de desilusión). Venceremos en esta lucha por la integración entre una cultura y un pueblo
antiguo y fiel (Una voz: “Cantemos el ‘Virolai’”) eso viene después. No nos
importan las vejaciones, vosotros a luchar y nosotros también. (Se corea
repetidamente: “Libertad”). Este acto y todo lo que representa es vuestro.
Se anuncia la supresión de la poesía “Autoretrat” por ausencia de su
intérprete. Se inicia la primera parte y van siendo aplaudidas las poesías
con más intención anti-española, contra la Iglesia institución, de carácter social o de protesta. (La poesía en que se dice… que da ser catalán de
España, parece más larga [que] la presentada en la Delegación del MI y
T y es muy aplaudida por cuanto significa de nacionalidad catalana al
margen del Estado en que se vive) (Gritos de “Amnistia”). El poema “Alhabama” es también muy celebrado y cuando eran las 23’42 h. suena ensordecedor el griterío de “LIBERTAD”. Otro poema satírico en que habla
de los camellos en sentido figurado, es acogido con gritos y palmoteos
que acompañan la palabra “Libertad”. A las 23’44 h. nueva y prolongada
repetición de gritos ensordecedores de “Libertad”. Sigue un poema que
se refiere a los exiliados, aunque el público no lo capta suficientemente.
En otro se dice: “las cárceles ahora están llenas, nuestros son los verdugos…” Se repite el “eslogan” “AMNISTIA” y un gran palmoteo. A las 23’50 h.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
278 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
la poesía de J. R. Colominas es acogida con muchos aplausos y se repite el
coro vociferante de “LIBERTAD”.
A las 23’55 h. sube al estrado una espontánea y pregunta: “¿Libertad
para qué?” Y sigue diciendo: “No os asustéis, soy maestra, es el carnaval
de la vida.” Colominas pretende que se retire, pero ante las protestas y
exigencias del público se le llama al tablado. Está visto que es una mujer
inofensiva y tal vez deficiente mental. Vuelta al tablado, dice: “Soy maestra, ama de casa, no tengáis miedo, me imagino estar rodeada de mis hijos. Habéis hablado de LIBERTAD y yo he pensado que podía yo abriros
un pedazo de mi corazón.” Al darse cuenta el público de que tal señora
carece de malas intenciones la silba e impide que prosiga. La retiran por
segunda vez los organizadores. El incidente resultó cómico, ridículo, divertido y desvirtuó la carga ambiental. Finaliza así la primera parte a las
24’00 horas.
A las 0’05 horas la segunda parte con la interpretación de “Recuerdo”
de José María de Sagarra, “Dame la mano” y otra de Juan Salvat Papasseit.
A continuación alguien desde las localidades altas grita: “Vivan las Comisiones Obreras”. Siguen unos versos de Bartolomé Rosselló, titulados “En
Mallorca durante la Guerra Civil”, cargados de intención; de José María
de Sagarra, “El cementerio de los marineros”, así como otros, en su mayoría de gran calidad y faltos de intención subversiva y considerados como
clásicos. Puede sorprender la falta de poemas de J. V. Foix, anciano y sublime poeta, pero que no está en la línea de los agitadores.
A las 0’25 h. comienza la tercera parte del programa, siendo llamados
sucesivamente varios poetas para que lean sus propias composiciones.
Se deja de llamar a J. V. Foix, sin dar explicaciones por ello. Leen Agustín
BARTRA, ensalzando la trayectoria del exilio que siguió a su derrota; a su
patria (Cataluña) terminando con un poema en que pinta la muerte de
una España petrificada para dar nacimiento a una nueva Iberia. Concluye refiriéndose a una de sus estrofas: “He dicho y no me dormiré”. Grandes gritos de “Libertad” a los que Bartra responde: “VISCA”. Juan OLIVER,
alias “Pere Quart” lee “Loa del exilio”: “…tras una guerra perdida… no moriré de añoranza, de esperanza viviré”. Recita otra en que dice: “…Una
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
279 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
patria tan pequeña, que la sueño completa.”66 Siguen delirantes aplausos y prolongado coro de los gritos acostumbrados. Salvador ESPRIU lee
el poema 25 de su libro La pell de brau siendo muy celebrada la estrofa “vamos cerrando las puertas al miedo”, seguida de gritos de “Libertad”.
Juan TEIXIDOR lee “Como una sombra” y “Despedida”. Juan VINYOLI
tres poemas del libro Realidades. Le interrumpen diciendo “Amnistia”.
El poeta replica: “No sé lo que dicen”. Concluye ante los silbidos de parte
de la concurrencia, que no halla en sus versos lo que apetece. Rosa LEVERONI recita “Compañía”. Sigue José PALAU FABRE, que es coreado con
gritos de “LIBERTAD” (sus versos son siempre irreligiosos y demoledores). De la actuación de Juan BROSSA destaca “De los Mozos de Escuadra
solo hay una sección, convertida en fuerza de Orden Público y que se limita a prestar servicio en la Diputación Provincial”. Gran coreo y palmoteo de “LIBERTAD” por parte del público. El poeta termina: “Y no digo
nada más”. Grandes aplausos. Gabriel FERRATER lee una poesía cargada
de la peor intención, que titula “Gosa poder”, es decir según se interpreta “Goza, poder”, en que alude a las guerras y al racismo, pero también
a un general al que no le importan perder en su vejez algunas batallas
pues tiene bombas de “napalm” para las tierras del Norte.– Ensordecedores gritos de “LIBERTAD”. Juan COLOMINAS cita también a los americanos, a los ejércitos con bombas, a los opresores de pueblos… “Nosotros
venceremos, con una gran victoria, nuestra victoria será otra”. Jorge SARSANEDAS lee “Pequeño monumento a Juan Salvat Papasseit”. José María
LLOMPART, “Cartel secreto…” y “Por los que combaten en tierras lejanas”
y satiriza con gran intención, remedando con frases intercaladas en castellano como: “Me gusta venir aquí de vez en cuando para olvidarme del
Vietnam”. Arremete contra Cardenales y Embajadores. Siguen grandes
aplausos y gritos de “VIETNAM” y “LIBERTAD”. Jaime VIDAL ALCOVER
lee un poema sin mayor intención. Xavier AMORÓS recita otra en que
dice “La gente ríe menos cada día que pasa”. Joaquín HORTA con “Hombre en unidad” un juego de palabras en que habla de cuerpos destrozados y del cercano día de la gran unidad. (aplausos a rabiar). Francisco
66 Es tracta, com és sabut, de les «Corrandes d’exili», de Pere Quart, recollides a Saló de tardor
(1947).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
280 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
VALLVERDÚ en “Dios y tu. Misión general”, escarneciendo la Misión últimamente celebrada en Barcelona. Se pregunta por quien tiene la culpa
de las cosas que denuncia y termina: “¿el gran culpable en donde está?”
Esta poesía parece un continuo desafío. (Ensordecedores aplausos y gritos de LIBERTAD.)
Después, Montserrat CARULLA y Nuria CANDELA leen poemas en homenaje a José CARNER, “Salmo a la actividad, canto de una presencia…”
(de tipo clásico).
A continuación se leen adhesiones, que empiezan por: Unido con el
pueblo en lo que este festival significa… El ABAD MITRADO DE MONTSERRAT —aplausos— y algún silbido. Serra d’Or —algunos silbidos—,
JEAN PAUL SARTRE (delirantes aplausos), RAIMON (también lo mismo),
JUAN ORTEGA, J. SEMPRIUS, PACO IBÁÑEZ (muchos aplausos), XAVIER
RIBALTA, RAMON PIÑEIRO, CELSO EMILIO FERREIRA (ap.), JOSÉ Mª
NEIRA, MANUEL MANS, LORENZO BARETO, J. ISLA COUTO, JOSÉ SOLÉ
BARBERÁ (aplausos delirantes), en estos momentos aparece colgado desde el piso tercero un cartelón que dice “Libertad” de unos 3’50 metros
por 0’80 metros. Sigue la lectura: después del grito de “AMNISTIA”, que se
generaliza casi totalmente y domina el ambiente. PACO RABAL, ASUNCIÓN BALAGUER, ALFONSO SASTRE, EVA FOREST, AGUSTÍN IBARROLA, ANTONIO PERICAS, etc., etc.
A la 1’35 horas JUAN OLIVER SALLARÉS “Pere Quart” clausura el acto
con unas palabras rutinarias que él califica, en castellano, como “texto
aprobado”. Luego agradece la presencia de los asistentes y señalando a
las localidades altas (“gallinero”) dice: “a vosotros más que a nadie, por su
coraje, sus ‘slogans’ simples pero significativos, con los que han querido
convertir el acto en un éxito arrollador”. Prosigue: “Cataluña tenía unos
Juegos Florales, restaurados hace 100 con nuestra ‘Renaixença’ cultural
y política… pero antes servían a la aristocracia, pero hoy los poetas no
reconocen otro señor, si es que todavía los hay, que al pueblo —grandes
aplausos—. Los poetas hemos de ser, tenemos que ser parte integrante
del pueblo… por todos los estamentos que luchan y trabajan y trabajan
los poetas claman, satirizan, reniegan —nuevos aplausos—. Estoy satisfecho de vuestra compañía, del pueblo catalán y de los que llegados de
fuera desean insertarse… pretendiendo para todos una sociedad más jusFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
281 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
ta. Ojalá este primer paso que damos hoy se afiance y se esparza por las
tierras de España y de Latino América en defensa de este movimiento,
aún hoy combatido, por la libertad salvadora. Grandes gritos de LIBERTAD acompañados de palmoteo. Los poetas os devuelven lo que viene de
vosotros, la sangre de la vida…”
Concluyó a la 1’43 horas.
Se fue desalojando el local, bien que algunos pocos se fueron antes, al
parecer por temer incidentes posteriores.
En la calle el público se estaciona. Predominan los grupos de jóvenes
melenudos, muchos de ellos de gente ajena al Movimiento renacentista
catalán, hablando castellano, y otros comentan la presencia de la Policía
Armada. Se alude a la posibilidad de organizar una marcha o manifestación, pero la mayoría lo considera imprudente ante las medidas que
observan.
Sin embargo, un grupo que ocupa la acera de la Ronda, en dirección a
la Plaza de la Universidad, empieza a gritar “LIBERTAD” cuando son las
2 horas.
Desisten y se dispersan.
Fueron lanzados ejemplares de Treball.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
282 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
31
ESCRITORES
OLIVER
Juan (a) “Pere Quart”
SALLARÉS
Nacido el 29–11–1899, en Sabadell (Barcelona), licenciado en Derecho,
escritor. Hijo de Antonio y Dolores, casado con Encarnación SERRA DE
JUAN, Dom. en Vía Augusta, 61.
25–4–1970.–En el Primer Festival de Poesía Catalana celebrado en el
Gran Price de Barcelona, acto marcadamente contrario al Régimen, de
matiz catalano-separatista, se destacó por su actitud subversiva, ya que
después de finalizar su recital se sumó a los gritos de “LLIBERTAT” alentando a los asistentes para que continuasen los gritos. (Ecuador-B-Rgtº
Entrada nº 4293-4-5-70).
Es enemigo total del Régimen y separatista acérrimo.–
Le ha sido concedido el Premio de Honor de las Letras Catalanas, dotado
con 500.000 pts. en el año 1.970 (Org. DUQUE 21-4-70).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
283 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
32
CARTA DIRIGIDA AL GOBERNADOR CIVIL (Barcelona)
================================
Se acompaña fotocopia de una carta que el Presidente de la Asociación
de Sacerdotes y Religiosos de Santo María Claret, dirige al Gobernador
Civil de Barcelona, en la que en nombre de dicha Asociación, protesta
por no haber prohibido la puesta en escena de la obra Allò que potser esdevingué (‘Aquello que tal vez sucedió’).
Madrid, 26 de Octubre de 1.970
***
22 de octubre de 1970
Excmo. Sr. Don Pelayo Ros, Gobernador Civil de
BARCELONA
Excmo. Sr.:
Espero que me recordará como Consiliario de la Hermandad de Alféreces Provisionales y de mi predicación y Santa Misa, en las Reales Atarazanas en el pasado 18 de Julio. Ahora le escribo como Presidente de
la Asociación de Sacerdotes y Religiosos de San Antonio María Claret, la
cual quiere dirigir a V. E. su más enérgica protesta, su queja más amarga, por no haberse prohibido oportunamente la puesta en escena de una
obra blasfema y anticristiana, escrita por un comunista notorio, enemigo de la Iglesia y del Régimen, como es Juan Oliver y de su obra Allò que
potser esdevingué. Esa obra que hasta da repugnancia citarla se está representando en el teatro CAPSA y lo seguirá aún varias semanas para bochorno y humillación de todos.
Esta obra que no se pudo representar ni durante la República ni en la
misma época roja, se lleva ahora a la escena, con el consiguiente escándaFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
284 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
lo de los ciudadanos que han visto silenciosa a la autoridad eclesiástica y
han comprobado como también la autoridad civil tolera tantísimas blasfemias contra Dios. Una obra que no solamente ataca nuestra santa religión, sino que es esencialmente contraria a las mismas Leyes Fundamentales de un Estado que es y se define como católico. Más aun, sabemos
que esta obra ha gozado de la protección de la fuerza pública durante su
representación y aún que desde algunos órganos oficiales se facilitan entradas con un 50% de descuento.
Al transmitirle estas líneas tan justamente doloridas, le rogamos tenga
la amabilidad de acusarnos recibo de la misma para dar pública satisfacción de la gestión hecha ante el pleno de nuestra Asociación, que alinea a
centenares de sacerdotes. Asimismo le comunicamos que enviamos una
copia de esta carta al Sr. Arzobispo.
Con el respeto que merece y con afecto sacerdotal, le saluda
Firmado: José Bachs, Pbro.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
285 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
33
PERIÓDICO…DIARIO DE BARCELONA…
FECHA…17 de febrero de 1971…
BARCELONA
==============================
Unas opiniones
de Joan Oliver
En poco tiempo he tenido ocasión de hacer unos francos —y absolutamente meditados— elogios de dos autores jóvenes de teatro catalán. Por
eso me sorprende leer en la revista Triunfo unas declaraciones de Joan
Oliver —cuya opinión en tanta estima tenemos tanta gente del país— sobre algunos de estos autores de la última promoción, hechas, no ya “con
la boca pequeña” —que diría Espriu—, sino en un tono de desdén notabilísimo. Dice, por ejemplo, que el teatro de Ballester no llega a tener
suficiente fuerza y habilidad, que es demasiado esquemático, demasiado sencillo para un público politizado y que resulta “una especie de caricatura para niños mayores, con ciertas influencias del Ubú y pinceladas ostensiblemente gruesas”. Dice de Jaume Melendres, que su teatro
—concretamente Defensa índia de rei— está escrito “de un modo muy
moderno” —frase, realmente, difícil de interpretar—, “pero que exige
—sigue diciendo— de los espectadores una fe en el teatro en general y en
el teatro catalán en particular”. Finalmente, opina que Teixidor “es un
muchacho con imaginación, muy directo, pero que escribe dentro de un
tono caricaturesco” y que también es demasiado esquemático. Concluye que tal vez todas estas obras serían oportunas y válidas si los obreros
fueran al teatro, pero no van, y “cuando va uno de los pocos que vamos,
hemos de ponernos dentro de la piel de un obrero o de un empleado que
ha ido al colegio hasta los doce años”. ¡Extraordinarias declaraciones! Yo
tengo fama de culturalista y, sin embargo, no necesito reducir mis años
de estudio a la primera enseñanza o al bachillerato elemental para pasarlo muy bien viendo, pongo por caso, Dins un gruix de vellut y recibir
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
286 [175–287]
F. FOGUET · JOAN OLIVER: «DE IDEOLOGÍA CATALANO-SEPARATISTA, CONTRARIO AL RÉGIMEN» (1963–1971)
toda la carga de novedad y de verdad que existe en la obra de Ballester. Y
en cuanto al esquematismo y a la sencillez, ¿pero no eran éstas las virtudes que le exigíamos al buen teatro de hoy?
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
287 [175–287]
Literatura: de la memòria particular
a la reflexió general
Maria Barbal
Escriptora
Citació recomanada: Barbal, Maria. «Literatura: de la memòria particular a la reflexió
general». Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura 3 (2015): 289–298. doi: 10.7238/fit.
v0i3.2819.
Per mi, l’objectiu fonamental de l’escriptura és comprendre a través de la
reflexió profunda d’un argument.
Sóc conscient que, en presentar per títol la memòria personal com a
punt de partida per crear una ficció, he reduït els nombrosos impulsos
literaris existents a un de sol. La voluntat és d’acotar i dirigir al màxim el
meu discurs cap a una conclusió.
Si el meu pare o la meva mare haguessin estat professors d’història, o
estudiosos, i m’haguessin parlat, de manera continuada i eficaç sobre els
rigors de la Guerra Civil espanyola, dels seus morts i de les altres conseqüències funestes, crec que mai no hauria escrit una noveŀa que centrés
l’argument en aquest fet. Però el cas és diferent. La Guerra Civil espanyola ha estat el principal tema emocional de la meva infantesa i adolescència; la dictadura franquista ha constituït el món, també l’ambient, el
marc, de la meva experiència personal fins als vint-i-cinc anys. La reflexió sobre totes dues èpoques s’ha convertit en l’ampli espai on es pot enfocar el pensament, els mots, que ha completat l’impuls de l’escriptura
pensant a donar-hi cos, coherència i sentit.
Entre el 15 i el 18 de març de 2011, va tenir lloc al Museu d’Història de Barcelona el Congrés Internacional «Espai urbà, memòria i ciutadania. Restauracions, transmissions i resignificacions del
patrimoni democràtic», que havien organitzat el Memorial Democràtic de la Generalitat de Catalunya i el Centre d’Estudis sobre les Èpoques Franquista i Democràtica (CEFID–UAB), amb l’objectiu
d’aprofundir en el debat inteŀectual sobre els usos del patrimoni en l’àmbit europeu i americà. La
conferència de cloenda es va encarregar a Maria Barbal, que va centrar el relat en la seva narrativa
com a espai de memòria de la Guerra Civil i del franquisme. El text que presentem a continuació és
l’edició íntegra d’aquella conferència, que ha romàs inèdita fins avui.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
289 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
L’herència familiar ha condicionat de manera capital la meva actitud
com a persona, inconscient durant anys, i que fins a l’escriptura de la primera noveŀa, Pedra de tartera, publicada el 1985, no es va començar a
desvetllar. L’aflorament de la consciència es produirà de ple després de
l’esforç d’escriptura de País íntim, noveŀa publicada al cap de vint anys
de la primera, quan aquells fets de la guerra i de la llarga postguerra són
portats a la llum de les paraules, però, sobretot, quan l’acceptació de l’herència dels fets viscuts pels avis i pels pares se’m presenta com a ineludible i inajornable. Acceptar no vol dir pas que no em continuï inquietant
el fet que no s’hagin rescabalat moralment les víctimes directes, ni tampoc la generació següent, la meva, per la transmissió de greuges rebuts.
Hi ha persones que, en una situació de punt de partida semblant a la
meva, des de joves, van evolucionar cap a un compromís polític contra
la dictadura franquista amb l’ambició que l’oblit no perdurés. Ho van
fer amb l’afiliació a partits, o per adscripció a moviments populars, a entitats, que tenen com a objectiu la conservació de la memòria. Pot ser
que algunes es convertissin en estudioses de la història de l’època com un
dels personatges de País íntim.
Si bé el pas per la universitat, a meitat dels setanta, em va permetre
adonar-me que el que havia passat a la meva família no era exclusiu i que,
per tant, no ens trobàvem del tot sols en aquest circuit dolorós, mai no
vaig ser capaç de comprometre’m amb nom i cognoms, encara que seguia atentament l’activitat subversiva estudiantil i vaig participar esporàdicament en manifestacions i actes de protesta. Ho explico per evidenciar que mai no vaig deixar d’associar posicionament polític amb perill i
fins amb desgràcia. La por, interioritzada d’una manera solidíssima per
transmissió de la generació anterior, em dominava.
El gener de 1992, em vaig trobar participant en un acte d’homenatge a l’escriptora Montserrat Roig, morta prematurament. Ella havia fet
una opció de memòria important documentant-se sobre els catalans als
camps nazis, però a mi m’havia interessat en especial un llibre seu sobre
l’escriptura, Digues que m’estimes encara que sigui mentida, i vaig extreure’n una frase del poeta Joseph Brodsky que ella hi escrivia: «Si hi ha un
acte d’amor aquest és la memòria». El dia que recordàvem Montserrat
Roig, la frase tenia un sentit cert i emotiu. Ara, al cap d’aproximadament
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
290 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
deu anys, el sentit de memòria per mi s’ha ampliat. Recordar el passat, a
més de ganes de comprendre i d’estimar, pot ser també ganes de fer sortir els colors al blanc silenci de l’oblit, a qui infla pit des d’aquesta posició
i a qui s’incomoda encara en parlar-ne. És a dir, memòria és reivindicació i denúncia. No és impossible caure en l’orgull de pertànyer a un grup
o competir per haver patit més que un altre. Sens dubte, un congrés internacional com «Espai urbà, memòria i ciutadania» només pot encaminar a una meditació sobre la pau. Caldria enraonar de cada país per avaluar les tasques de recuperació de la memòria sobre els esdeveniments
de la segona meitat del segle xx i penso que les sessions d’aquests darrers
dies hauran informat, en certa manera, sobre les diferents velocitats que
cada estat ha practicat.
A l’Estat espanyol, l’anomenada transició des de la dictadura a la democràcia, que va ser subjecta a les pressions del franquisme, llavors encara dominant, per «no reobrir ferides» o per «no desvetllar fantasmes
del passat» —cito la frase del poder—, va procurar un silenci ben espès
sobre allò que, en paraules de Laure Garralaga Lataste, havia «esqueixat,
humiliat, espoliat» les famílies de la banda republicana, amb la denominació de «rojos», «vençuts», i els seus descendents, que havien arribat a
ser anomenats «fills del diable».
Tornaré al terreny particular. El fet de no permetre viure el dol pels
assassinats de persones estimades va enfonsar les famílies. En el cas de
casa, l’àvia, la mare i els seus germans, van comptar entre els qui tampoc
no van poder enterrar el meu padrí. Retornats d’una evacuació del seu
poble, van restar assetjats per la repressió d’una dictadura de vencedors,
que s’estenia per qualsevol faceta de l’activitat diària. Encara que probablement ho deuen haver sentit, en el cas de les terres de llengua catalana,
fonamentalment Balears, València i Catalunya, la prohibició de la llengua pròpia a l’escola, a la premsa, als organismes públics va ser un element més d’asfíxia en la vida d’aquestes víctimes.
Les guerres, com tots els fets dramàtics amb conseqüències generals,
han inspirat des de sempre les persones que escriuen. La poesia, el teatre,
la narrativa d’arreu han mirat cap als conflictes i n’han extret elements
per convertir-los en literatura. Una guerra és totes les guerres; així, doncs,
tots els autors que escrivim sobre aquests conflictes estem agermanats.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
291 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
Hi ha centenars de textos publicats basats en la guerra. I, segurament,
també, una gran quantitat sense publicar. A Europa, destaquen els que
provenen de la Segona Guerra Mundial i del nazisme. Segurament, la
majoria de nosaltres n’hem llegit o hem vist peŀícules que s’hi basaven.
També són molt abundants els textos que es fixen en la Guerra Civil espanyola. Les guerres d’avui mateix són i, sobretot, es convertiran en impuls de creació per a escriptors futurs. Però, fixem-nos-hi: malgrat les
múltiples traduccions, hi ha una gran quantitat de literatura que no ens
arriba, igual que només de manera esporàdica podem obtenir cròniques
d’alguns conflictes armats. No coneixem gaires autors vietnamites, asiàtics en general, per posar un exemple, ni africans si no és que s’han nacio­
nalitzat als Estats Units. Si es tracta de creadors en llengües sense estat
o minoritàries o de països pobres, la nostra ignorància sol ser absoluta.
La mirada des d’una literatura com la catalana ens informa que quan es
parla de literatura espanyola, en general no s’hi compta cap obra de les
escrites en les llengües que no són en castellà. Així doncs, les perspectives es multipliquen quan intentem analitzar la quantitat de la producció
escrita sobre guerres.
Jo trobo molt interessants els llibres de memòries, en especial, quan
han estat escrits per persones que partien de l’experiència i tenien o
tenen una sensibilitat literària, és a dir, una capacitat de llenguatge i
d’estructuració dels continguts. Posaria com a exemple dues d’aquestes obres: Si això és un home del químic italià Primo Levi i Seguir viviendo de l’austríaca, nacionalitzada nord-americana, Ruth Klüger. Hi ha
punts de contacte entre el que ells conten, la reflexió que en resulta i la
meva trajectòria d’escriptora de tres noveŀes en què la Guerra Civil hi és
protagonista.
Ells expliquen la pròpia experiència en un camp de concentració nazi;
l’un, acabada de viure; l’altra, al cap d’uns cinquanta anys. Primo Levi va
entrar a Auschwitz amb vint-i-tres anys; ella, amb dotze. Des d’un sentit pràcticament idèntic, tots dos són jueus, les perspectives són diverses.
Edat, sexe, personalitat… Les visions o mirades sobre una mateixa experiència són diferents en molts aspectes. Cada una és particular.
Al llibre de Klüger hi ha observacions que s’acosten al meu punt de partida. Opino que el fet de ser dona determina una base comuna. Ella expliFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
292 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
ca la seva estada en tres camps amb la seva mare. I sabem com aquesta
nena ho viu i com ho viu la mare, de menys de quaranta anys, quina és la
distància entre totes dues, com influeix l’una en l’altra, sobretot, la mare
en la filla.
Però jo no vaig viure la guerra. Sóc nascuda el 1949 i quan tenia vora
trenta anys em vaig trobar escrivint una noveŀa, la qual tenia de protagonista una dona de la generació de la meva àvia, una pagesa de muntanya
amb tres fills. Quan la més gran era de divuit anys i el més jove de set, la
guerra els canvia la vida per sempre més. Un cas entre els milers de casos;
alguns més dramàtics, d’altres menys. Una pedra entre pedres.
Crec, com altres persones, que la literatura pot ser una pàtria. Aquest
primer llibre no es tracta pas d’unes memòries, no hi ha experiència pròpia dels fets que s’hi relaten, és una noveŀa perquè dins d’un paisatge de
base històrica s’hi situen elements ficticis. Noms de lloc, noms dels personatges, característiques, fets. Així esborrava, en part, els rastres de la
crònica concreta, me’n distanciava, encara que quasi cada lector de Pedra de tartera sap avui que escrivia sobre el Pallars i sobre la vall del riu
Àssua. A més, bastants lectors coneixen els pobles on els fets descrits van
tenir lloc i fins el cas concret de què parlo. En triar la noveŀa intuïa que
ningú no podria corregir el meu text per moltes ganes que en tingués. La
noveŀa no és exacta ni exhaustiva. Així doncs, la responsabilitat sobre les
dades que ofereix queda matisada.
Per què la tria? Puc respondre com han fet molts escriptors, i com ho
seguiran fent, que «jo no vaig triar el tema sinó que el tema em va triar
a mi». Així es va expressar l’autora alemanya Herta Müller, que el 2009
va ser guardonada amb el Premi Nobel de Literatura. Ella va viure amb la
seva família molts anys a la Romania de Ceauşescu i la seva mare va passar un temps en un camp de concentració rus, que l’autora recrea a la noveŀa Tot el que tinc ho duc al damunt.
El fet que els meus pares fossin dos perdedors de la Guerra Civil, encara
que amb conseqüències de calibre diferent per a cada un, va obligar-me
a rebre una herència familiar que em va encaminar cap a l’escriptura de
ficció. Deia Primo Levi que ell no hauria escrit mai si no l’haguessin internat en un camp de concentració. Crec que jo no hauria escrit mai la
primera noveŀa si no hagués nascut i viscut on ho he fet.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
293 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
Avui el meu punt de partida em sembla ingenu. L’inici va ser una qüestió que, plantejada en present, és: com és que ningú no parla d’aquelles
dones a qui han matat l’home, el pare, el fill, el germà i, en comptes de
protecció, de consol i d’ajut, ja que els han arravatat una persona estimada, (que a més solia constituir el puntal econòmic de la casa), es troben
malmirades, elles i els seus familiars, i són condemnades a callar, a no alçar el cap, sempre sota sospita? Reclamava la memòria sobre elles, sobre
els fets.
Pedra de tartera és una noveŀa breu. Va aparèixer l’any 1985 amb segell de l’editorial Laia. Semblava destinada a passar inadvertida: d’auto­
ra desconeguda, amb un títol estrany, dins d’una coŀecció juvenil, parlava d’una dona de poble que va a Barcelona a acabar els seus dies, hi
havia elements dialectals en el llenguatge. Malgrat aquest atreviment, en
una literatura amb dificultats, que sobretot llavors desitjava saber-se moderna, la noveŀa va obtenir el favor del públic. Probablement hi havia encara moltes Conxes disperses arreu del país i molts descendents seus que
callaven. Vaig comprovar, doncs, que en la societat dels vuitanta el silenci
sobre la Guerra Civil era encara la norma.
En aquesta noveŀa no s’hi descriu cap batalla ni hi ha sang. Hi apareixen, sí, els anomenats danys coŀaterals. Pobresa, marginació, canvi de
papers en l’ordre familiar, emigració, desavinences. Cap al final de la noveŀa s’hi defineix la guerra de manera ingènua per mitjà de la veu de la
protagonista: «Sabia que era mort i que mai més no el tindria a la vora,
perquè la guerra és la maldat arrossegant-se per terra per deixar-la sembrada d’escurçons i de foc i de ganivets amb la fulla cap a dalt».1
Més endavant, llegint en relació amb aquest tema, he trobat reflexions
sobre el sentit de cada mot clau. Emir Suljagić, un adolescent de setze
anys que va sobreviure el 1992 en l’enclavament d’Srebrenica, anys més
tard va escriure un llibre sobre la seva experiència i la de les persones del
seu voltant i va arribar a la conclusió que la guerra és un mal en si mateix.
Ho afirma dient que, si hi ha violència, ni els supervivents se’n salven del
tot. I amplia la mirada i es pregunta quants exèrcits cometen crims contra la humanitat a l’hora d’actuar en nom de la lluita per la democràcia.
1 Edició commemorativa (Barcelona: Columna, 122).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
294 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
És per això que es demana si cada crim és un crim o si cal distingir-los.
Una altra manera de dir-ho, amb significat equivalent, és l’afirmació que
fa: «ens van destruir com a persones abans de destruir la comunitat».
Aquesta visió m’encamina a un altre aspecte de màxim interès per a mi.
Avui penso que als anys vuitanta no era Pedra de tartera la noveŀa que
jo volia escriure per expressar el que havia suposat el conflicte del 1936–
1939 per a una família d’entre aquests 180.000 assassinats en la rereguarda i durant els primers anys de la dictadura franquista segons Paul Preston. No obstant això, crec que va ser encertat, llavors, enfocar l’argument
des d’un sol punt de vista central. Però quedaven preguntes per respondre. Totes les víctimes són iguals? Una víctima, pel fet de ser-ho, és sempre justa? Quina és la capacitat dels nens per comprendre i assimilar un
fet tràgic com les guerres i les seves conseqüències? Totes les criatures tenen la mateixa? Reaccionen de manera idèntica?
Vint anys després de la primera noveŀa, a País íntim, jo vaig intentar
dibuixar un personatge, víctima que manté viu el seu dol interior, ja que
no ha pogut assumir-lo socialment al seu moment i encara ha estat malmirada. Aquesta Teresa, que s’atrinxera per sempre en el dolor, no és
capaç d’obrir pas a sentiments com la tendresa, a actituds com la paciència, perquè no és capaç de viure si no és amb el cap girat a l’ofensa perdurable. En aparent paradoxa, fa víctimes del seu desconsol immens les
persones que l’estimen i a qui estima.
La mirada de la noveŀa és la de la generació dels que són néts de la
Guerra Civil espanyola, fills d’aquells que la van viure en la primera joventut. De la meva generació.
M’interessava explicar la contradicció entre ser filla d’una família víctima i, alhora, desconèixer gran part dels fets concrets. Ser partícip del
dolor, del retret perdurable i pessimista, de la queixa sense compensació
possible, però no pas de la rebeŀió, de l’alegria d’una actitud emprenedora. Un personatge com la Rita és incapaç d’estar a primera línia de la lluita contra la dictadura franquista, ha interioritzat la por i l’ordre, no dita
amb paraules, d’amagar el seu origen polític.
Curiosament, el llibre de Klüger toca el mateix tema per la circumstància que ella, amb dotze anys, va viure amb la mare a Viena, quan estaFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
295 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
va envaïda pels nazis, i després, també al seu costat, va sofrir l’experiència de tres camps de concentració.
País íntim, que es refereix a l’espai interior del personatge protagonista, va constituir per mi una reflexió profunda, un qüestionament sobre
el fet de l’acceptació de l’herència familiar ja esmentada.
Anys més tard, el 2009, vaig llegir l’article «Trauma psíquico y transmisión intergeneracional» d’Anna Miñarro i Teresa Morandi, a Memòria Antifranquista del Baix Llobregat, i vaig quedar astorada. La majoria
de conclusions a les quals jo havia arribat en relació amb l’herència del
trauma viscut per una de les víctimes d’una injustícia (mort d’algú estimat, repressió, silenci d’anys i anys), les he trobades descrites en aquest
treball. Resumint les idees que totes dues estudioses hi aporten a manera de conclusions, en destaco una frase: «el passat sempre es converteix
en present».
Parteixen de la hipòtesi que els traumes viscuts en situacions anomenades de «catàstrofe social» no s’exhaureixen en la generació que va sofrir directament l’experiència, es transfereixen als seus descendents i
afecten segones, terceres i quartes generacions. Posen èmfasi especial en
els efectes de la repressió i el silenci en les dones perquè es converteixen,
en part important, en transmissores als fills de la desemparança, de la
por, de la vergonya, de la humiliació, del silenci, de la culpa. Les autores de l’article creuen que és possible interrompre aquests efectes de la
repressió.
Miñarro i Morandi han estudiat com els nens i adolescents es fan càrrec de l’excés de sofriment que els seus pares no poden assumir, la qual
cosa genera l’aparició de múltiples símptomes i inhibicions de diversa
importància clínica. Encara que a penes se’n parlés, durant dues generacions, hi va haver casos en què el dolor era tan intens, que estava present
quasi d’una manera constant. En aquestes ocasions, els qui el patien van
passar un clima enrarit i de desconfiança fins i tot en relació amb els mateixos fills.
L’efecte de la catàstrofe social no és la culminació del drama de l’individu sinó el seu inici. La família amb un pare desaparegut pot portar la
mare a una greu depressió, a convertir-se en algú que no pot fer res, perFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
296 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
què sempre plora i crea una barrera amb els fills; ella pot convertir-se
també en repressora, la víctima pot arribar a tenir una actitud de botxí.
Deixant de banda la riquesa de l’estudi i que el fet d’investigar una
quantitat determinada de casos proporciona un rang científic a les conclusions, m’interessa constatar que, per la via de l’escriptura, jo vaig arribar a uns punts pràcticament idèntics. La noveŀa se centra en dues protagonistes, una mare que ha perdut el pare a la guerra i que no ha rebut
cap consol sinó repressió i nous greuges, i una filla que no ha viscut la
guerra, a qui se silencien dades sobre el fet, però que rep una allau de dolor, a través de la negativitat, la desconfiança, la intemperància, causes
que fan que li sigui més difícil créixer com a persona.
Sigui com sigui, segurament jo vaig començar a escriure narrativa de
ficció per espolsar un dolor carregat d’interrogants, per iniciar un diàleg amb els altres i, per mitjà de la comprensió que l’escriptura procura,
arribar a un cert grau d’acceptació. El diàleg encara dura. El comentari
de la lectura de les noveŀes als centres d’ensenyament, a les biblioteques,
m’ha permès enraonar sobre el tema a bastament, i crec que aquests actes, aparentment tan sols literaris, contribueixen a la memòria.
Com altres escriptors, en casos semblants al meu, sovint he estat lloada per la tria de l’argument, pel text. O bé se m’ha agraït l’escriptura
d’aquests llibres, sobretot del primer, i, sempre, aquesta opinió favorable,
valorativa, en comptes d’afalagar-me m’ha incomodat. Perquè, quin mèrit té portar uns fets a la memòria si fer-ho ni tan sols constitueix un acte
de voluntat? Dit d’una altra manera, quin pot ser el mèrit de recordar si
és una necessitat personal?
L’estudi de Miñarro i Morandi proposa una via de solució: la narració
de l’experiència, sigui pel camí que sigui. És clar que un dels camins és
el de l’escriptura literària; per tant, més de vint anys enrere, sense conèixer el seu treball, vaig fer-los cas. Les autores citen Pavese, el qual va
deixar escrit el següent pensament: «L’única forma d’escapar de l’abisme
és mirar-lo, mesurar-lo, sondejar la seva profunditat i baixar». Puc dir
que jo, gràcies a la literatura, ho he intentat.
Barcelona, 18 de març de 2011
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
297 [289–298]
M. BARBAL · LITERATURA: DE LA MEMÒRIA PARTICULAR A LA REFLEXIÓ GENERAL
Bibliografia
Barbal, Maria. 2005. País íntim. Barcelona: Columna.
—.
2008. Pedra de tartera. Barcelona: Columna.
Klüger, Ruth. 1997. Seguir viviendo. Barcelona: Círculo de Lectores.
Levi, Primo. 1996. Si això és un home. Barcelona: Edicions 62.
Miñarro, Anna & Teresa Morandi. 2008. «Trauma psíquico y transmisión
intergeneracional». Memòria Antifranquista del Baix Llobregat 8: 50–53.
Müller, Herta. 2010. Tot el que tinc ho duc al damunt. Barcelona: Bromera.
Roig, Montserrat. 1991. Digues que m’estimes encara que sigui mentida. Cara i Creu 59.
Barcelona: Edicions 62.
Rovira, Bru. 2007. «¿Todo crimen es crimen?». La Vanguardia, 1 jul. (Sobre el llibre
Contra la guerra d’Emir Suljagić, supervivent d’Srebrenica.)
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
298 [289–298]
estudis bibliogràfics i ressenyes
literature review
Los orígenes de Alianza Popular: entre
el reformismo institucional y la extrema
derecha neofranquista nacional-populista
(1976–1979). Un estado de la cuestión
Miguel A. del Río Morillas
Centre d’Estudis sobre les Èpoques Franquista i Democràtica
Universitat Autònoma de Barcelona (Espanya)
orcid.org/0000-0002-6600-9628
Presentació: 27 abr. 2015 | Acceptació: 7 juny 2015 | Publicació: 15 des. 2015
Citació recomanada: del Río Morillas, Miguel. Los orígenes de Alianza Popular: entre el
reformismo institucional y la extrema derecha neofranquista nacional-populista (1976–1979).
Un estado de la cuestión. Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura 3 (2015): 301–333.
doi: 10.7238/fit.v0i3.2699.
Resumen: El presente artículo pretende realizar una revisión crítica de los estudios existentes sobre el partido político Alianza Popular (AP) en el marco de la
actual historiografía especializada en el análisis de los movimientos de derecha y extrema derecha europea y española. Todo ello partiendo de una nueva
definición política de la inicial AP (1976–1979) como expresión de un nuevo
movimiento de extrema derecha europea (la nacional-populista postfascista)
como la que representaba, entre otros, el Movimiento Social Italiano (MSI)
de Giorgio Almirante. Asimismo, el texto enfatiza los orígenes de la plataforma aliancista en el neofranquismo y el reformismo institucional franquista
como punto clave para entender los orígenes del principal partido vertebrador de la actual derecha conservadora española.
Palabras clave: Alianza Popular, neofranquismo, extrema derecha nacional-populista, transición española, derecha española
The origins of Popular Alliance: between institutional reformism and
the national populist neo-Francoist far-right (1976–1979).
State of the art
Abstract: This article aims to make a critical review of existing studies on the political party Popular Alliance within the framework of the current historiogFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
301 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
raphy specialized in the analysis of right-wing and extreme right movements
in Europe and Spain. All this based on a new political definition of the initial Popular Alliance (1976–1979) as an expression of a new European rightwing movement (post-fascist and National-populist) like the one represented,
among others, by the Italian Social Movement of Giorgio Almirante. The text
also emphasizes the origins of the Alliance platform in the neo-Francoism as
well as the institutional Francoism reformism as key points to understand
the origins of the main backbone party of the current Spanish conservative
right-wing.
Keywords: Popular Alliance, neo-Francoism, Far-right populism, Spanish transition, Spanish right-wing
Introducción
La extrema derecha y la derecha española constituyen aún, a día de hoy,
temas poco analizados por la historiografía española actual —exceptuando casos sobresalientes—, en comparación, por ejemplo, con la extensa bibliografía generada por el estudio de los movimientos y partidos
de izquierda e extrema izquierda durante el periodo de la denominada
transición española. Esta derecha y extrema derecha, entendida como
un movimiento sociopolítico más, siempre ha despertado un cierto recelo ético y político por parte de la comunidad científica y de las instituciones públicas, siendo una temática infravalorada dentro de los estudios históricos. Más allá de su interés social, habría que destacar el papel
sociopolítico desarrollado en una etapa clave del siglo xx: el tardofranquismo y la transición española. Queremos destacar que el tratamiento
de este tema ha estado siempre integrado de una manera muy residual
en el desarrollo de la historia del franquismo o de la transición, sin prestarle, creemos, la suficiente atención. En el caso que nos atañe, queremos
destacar los estudios existentes sobre lo que consideramos el principal
partido de la extrema derecha española neofranquista durante los primeros pasos de la denominada transición española y principal partido
vertebrador de la actual derecha española: Alianza Popular (AP).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
302 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Algunas matizaciones sobre AP1
AP tiene sus orígenes en uno de los movimientos reformistas franquistas
liderados por Manuel Fraga Iribarne que acabaría viendo la luz como expresión de una plataforma neofranquista de carácter resistencial en octubre de 1976.2 En este sentido, es importante destacar la anomalía de la
derecha española y del sistema político español en su conjunto, considerando que se trata del único país occidental europeo en el que el partido
vertebrador de la derecha procede de la extrema derecha. Entendemos
por ésta una AP cuyo signo de identidad fundamental, cuya percepción
por la opinión de 1976 y los electores de 1977, fue la lealtad a la obra del
régimen de Franco y la reticencia a abrir un periodo constituyente que
llegara a deslegitimar la dictadura y a establecer, como valores propios
de la España constitucional, los de la democracia vigente en la Europa
posterior a la Segunda Guerra Mundial y no los de la simple apertura realizada y controlada por un régimen autoritario postfascista.
Metodológicamente hablando, partimos de una hipótesis como eje primordial: la existencia real de una extrema derecha neofranquista (AP),
1 Sobre el tema, cf. Miguel A. del río, De la extrema derecha neofranquista a la derecha conservadora. Los orígenes de Alianza Popular, 1973–1979 (tesis doctoral, Universitat Autònoma de Barcelona, 2013).
2 Alianza Popular nace en octubre de 1976 como confluencia de asociaciones políticas nacidas
en su mayoría al calor del Estatuto de Asociaciones del Movimiento Nacional de diciembre de 1974.
Las siete agrupaciones representaban a la mayoría de culturas políticas ubicadas en el franquismo:
1) Unión del Pueblo Español (UDPE), liderada por Cruz Martínez Esteruelas, recogía los sectores
azules, especialmente los funcionarios, de las estructuras del Movimiento Nacional; 2) Unión Nacional Española (UNE), liderada por Gonzalo Fernández de la Mora, de tendencia tradicionalista;
3) Acción Democrática Española (ADE), liderada por Federico Silva Muñoz y que recogía a los sectores católicos colaboracionistas del franquismo; 4) Reforma Democrática (RD), liderada por Manuel
Fraga, conglomerado de fuerzas procedentes del reformismo azul joseantoniano y de sectores liberalizantes del franquismo; 5) Acción Regional (AR), liderada por Laureano López Rodó, de tendencia
tecnocrática regionalista; 6) Democracia Social (DS), liderada por Licinio de la Fuente, de tendencia
neofalangista evolutiva; 7) Unión Social Popular (USP), liderada por Enrique Thomas de Carranza,
la cual no se decantaba por ninguna de las cultura políticas del franquismo, al intentar presentarse como una plataforma aglutinante de las fuerzas del 18 de Julio. Legalmente sería inscrita como
federación de asociaciones/partido bajo el nombre oficial de Federación de Alianza Popular (FAP),
aunque generalmente se la conocía simplemente como Alianza Popular. Integraban la inicial FAP:
RD, UDPE, AR, USP, DS (todas ellas unificadas en el Partido Unido de Alianza Popular —PUAP— tras
el primer congreso nacional de la federación aliancista en marzo de 1977), más la UNE y ADE. En el
presente texto utilizaremos sólo Alianza Popular (AP) para referirnos a FAP/PUAP.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
303 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
originaria de los reformistas franquistas, que acaba transformándose
en una fuerza de derecha conservadora y que, en el proceso de crisis de
un régimen político, opta por la defensa de la legitimidad del franquismo, sin ser capaz de hacerse, en un primer momento, con el apoyo de
sectores sociales que han tenido una actitud favorable a Franco. Una AP
que llevó hasta las últimas consecuencias estas políticas que claramente
podríamos asimilar con las políticas de las fuerzas de la nueva extrema
derecha europea del momento, como las del Movimiento Social Italiano
(MSI), el Partido Nacional Demócrata de Alemania (NPD) o el Frente Nacional (FN) francés, las cuales se integraban en la denominada extrema
derecha nacional-populista postfascista de corte postindustrial.3 Estas
fuerzas mezclaban el respeto o su comprensión por las experiencias fascistas —sin que por ello se desease su vuelta— con unas políticas que hacían referencia a los problemas del momento y a soluciones no basadas en
proyectos pasados. Esta estrategia de ni renegar ni restaurar, se acompañaba de un discurso anticomunista y de crítica, en clave nacional-populista, hacia los sistemas democráticos, mientras se hacía especial hincapié
a conceptos aparejados con las sociedades postindustriales como eran la
seguridad, la identidad, el orden o la protección. Lógicamente, las actitudes de esta extrema derecha europea varían de forma sustancial de un
país a otro, incluyendo en esa variación los diferentes momentos en que
el nacional-populismo adquiere alguna presencia electoral y capacidad
de condicionamiento. No es lo mismo un MSI surgido de la resistencia
inmediata a la Primera República, como movimiento de aglutinación de
3 Entre la abundante bibliografía sobre los casos del MSI, FN francés y NPD, véase, entre otros,
Joseph Algacy, L’extrême droite en France (1965 a 1984) (París: L’Harmattan, 1989); Ferran Gallego,
Por qué Le Pen (Barcelona: Ediciones de Intervención Cultural, 2002); íd., Neofascistas. Democracia
y extrema derecha en Francia e Italia (Barcelona: Plaza & Janés, 2004); íd., De Auschwitz a Berlín. Alemania y la extrema derecha, 1945–2004 (Barcelona: Plaza & Janés, 2005); íd., «El MSI y el lugar del
fascismo en la cultura política italiana», Studia Storica. Historia Contemporánea 30 (2012): 173–204;
Piero Ignazi, Il polo escluso. Profilo del Movimento Sociale Italiano (Bolonia: Il Mulino, 1989); Michael Minkenberg, «The New Right in Germany. The transformation of conservatism and extreme right», European Journal of Political Research 22 (1992): 55–81; Patrick Moreau, Les héritiers di
III Reich. L’extrême droite allemande de 1945 à nos jours (París: Seuil, 1994); Marco Tarchi, Dal MSI
ad AN: organizzazione e strategie (Bolonia: Il Mulino, 1997); Bettina Westle & Oskar Niedermayer,
«Contemporary right-wing extremism in West Germany. The Republicans and their electorate», European Journal of Political Research 22 (1992): 83–100, doi: 10.1111/j.1475-6765.1992.tb00306.x.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
304 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
los ex combatientes de Saló, o un NPD que consigue unificar diversos
movimientos de extrema derecha que fueron apareciendo en el panorama electoral de la República Federal Alemana (RFA) desde comienzos de
la década de los cincuenta, y que lograron alcanzar su mayor grado de
unidad e incidencia en la segunda mitad de los años sesenta, más como
un partido de carácter nacionalista y conservador que como una fuerza
neonazi. O el caso del FN, constituido como federación de movimientos ultras en 1973, como acuerdo entre los sectores nacional-revolucionarios de François Duprat, los solidaristas del matrimonio Stirbois y los
neopoujadistas de Le Pen, cuya vida transcurrió de forma prácticamente clandestina hasta que el triunfo de Mitterrand en las presidenciales
de 1981 y la paralela crisis del gaullismo abrieron un espacio por el que
pudo irrumpir un discurso nacional-populista adaptado a nuevas temáticas como la de la inmigración, la seguridad, la lucha contra la globalización y la defensa de la identidad popular francesa. A estos grupos pueden añadirse las posiciones de liberalismo populista nórdico, de carácter
antifiscal, que surgió en los partidos progresistas de los años setenta, y
los partidos nacionalistas y populistas cuya temática era fundamentalmente la lucha contra la alternancia de democristianos y socialdemócratas en Austria o Alemania, dando lugar a la expansión de los republicanos de Schönhuber o los liberales de Haider. Sea cual sea la variedad
de todas estas circunstancias, y no pudiendo considerar que AP pueda
pertenecer a los grupos de carácter antisistémico que aparecen en los
ochenta y los noventa, lo que interesa aquí es destacar la existencia de un
partido de masas que puede calificarse de extrema derecha en sus momentos fundacionales, por su discurso de legitimación de la dictadura,
por las actitudes antidemocráticas de sus votantes y simpatizantes, por
su actitud ante las fuerzas de la izquierda, que alejan a la AP fundacional
de los grupos conservadores liberales o democristianos europeos. La extrema derecha presuntamente ausente del espacio español se encontraba, sin embargo, perfectamente localizable donde más debía esperarse:
no tanto en aquellos sectores que reclamaran un anacrónico retorno a
las condiciones indeseables de un enfrentamiento civil —como tampoco se demanda el retorno a Saló o al Estado Francés por parte del MSI o
del lepenismo—, sino en quienes solicitaban unas garantías de seguriFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
305 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
dad que tuvieran su apoyo en la cultura antidemocrática tan firmemente anclada en la conciencia de millones de españoles por cuarenta años
de dictadura.
Buena parte de los estudios dedicados a la extrema derecha en este periodo se dedican sólo al análisis de sus sectores más radicales, como los
representados por la coalición electoral neofranquista, la Alianza Nacional 18 del Julio —Fuerza Nueva, Falange Española de las JONS (FE-JONS),
entre otros—, para afirmar el poco peso electoral que tuvo en la elecciones de 1977 —menos de un 1%—, sin tener en cuenta que la plataforma
aliancista en junio de 1977 era la manifestación de otra extrema derecha neofranquista, que sí logró movilizar el voto de gran parte de la misma. Lógicamente las dos expresiones de extrema derecha neofranquista
compartían vasos comunicantes, especialmente en su carácter anticonstitucionalista, aunque les diferenciaban sus interpretaciones sobre la
adaptación del franquismo a los tiempos imperantes. Así, mientras la extrema derecha neofranquista, agrupada en AP, era de carácter evolutiva
y se postulaba por defender un proceso adaptativo del régimen sobre la
base del franquismo desarrollista de los años sesenta y de la legitimidad
de ejercicio del mismo —sin querer restaurar el franquismo inicial—,
la extrema derecha neofranquista de carácter ortodoxo aglutinada por
Fuerza Nueva, FE-JONS o la Confederación Nacional de Ex Combatientes, creía en la capacidad evolutiva del régimen sobre las bases del franquismo augural. La capacidad de movilización de AP en las elecciones
de 1977 permitiría, a su vez, definirla, instrumentalmente, como una extrema derecha operativa, mientras que las fuerzas neofranquistas ortodoxas unidas en la Alianza Nacional del 18 de Julio, nos permitiría calificarlas como una extrema derecha residual, en tanto que testimonial, no
sólo en su aspecto electoral, sino también en su cultura política en relación con lo que la derecha española, incluso la que se sentía próxima al
franquismo, podía tener como expectativas razonables de futuro.
Así con todo, la misma evolución de AP, también marcó su misma evolución ideológica y su categorización dentro de la extrema derecha española. En este sentido podemos afirmar que AP deja de representar la extrema derecha nacional-populista postfascista del tipo MSI, cuando ésta
acepta entrar en el proceso constituyente que acabaría en la ConstituFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
306 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
ción de 1978. Fraga, finalmente, es uno de los ponentes constitucionales,
a pesar de haberse opuesto a un proceso constituyente por considerarlo
una ruptura del sistema, y lo hace para no quedarse fuera del consenso
constitucional. El político gallego era consciente que como mal menor,
como pragmatismo político, debía estar en la ponencia constitucional,
ya que si no quedaría excluido de los núcleos de poder, y con ello AP quedaría relegada a una fuerza marginal, no ya en votos pero sí institucionalmente, ya que nadie a pesar de tener diputados querría contar con
ella, como le sucedió al MSI. Los misinos eran una fuerza anticonstitucional; por ello, a pesar de ostentar representación parlamentaria, ninguna fuerza quería contar con ella: eran, parafraseando al politólogo Piero Ignazi, el polo excluido, il polo escluso.4 Ostentaba poder institucional
pero nadie quería contar con ella, por lo tanto se le marginaba no teniendo en cuenta sus diputados. Fraga no quería ser il polo escluso español y
era consciente de ello. Para remediarlo debía estar en la ponencia constitucional al igual que sus compañeros promotores de AP, a pesar de que
no les gustara, ya que se estaban jugando la supervivencia de AP. Para ello
AP debería participar en el debate y proceso constitucional y lo acataría
—si bien con los problemas internos y contradicciones que ello conllevaba— con el objetivo de no quedarse aislada. Ni quería ser Fuerza Nueva
ni MSI, para ello dejaría de ser la extrema derecha anticonstitucionalista
que había sido desde su nacimiento —y que explotaría durante la campaña electoral de 1977 como uno de sus rasgos distintivos—, para convertirse en la derecha extrema constitucionalista y con ello caminar sobre
los pasos de la una derecha nacional-conservadora. Había otra cuestión:
Fraga era un hombre nacido en el Estado, así como la mayoría de los líderes aliancistas —todos ellos altos funcionaros del Estado—, que siempre habían estado dentro del sistema. Fraga nunca hubiera permitido,
ya que no estaba en su concepción de la derecha, estar contra el sistema, como hubiera representado oponerse a entrar en el proceso consti­
tucional o votar masivamente en contra. No estaba en el ADN de la derecha representada por Fraga ser una derecha extrema antisistema como
4 IGNAZI, Il polo escluso.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
307 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
podía representar Fuerza Nueva, la cual se había convertido en el máximo representante de la misma pasadas las elecciones de junio de 1977.
Por lo tanto, AP y Fraga dejan la extrema derecha anticonstitucionalista a partir de 1977, cuando se abre el debate constitucional y se acepta formar parte de este, pasando a ser la derecha extrema constitucionalista, por miedo a quedar excluidos del sistema. El cambio de definición
de AP, por lo tanto, no lo ubicamos en el III Congreso de AP en 1979 con
la expulsión de UNE y ADE (los sectores más extremistas que se nie­gan
a aceptar la Constitución) como se había pensado inicialmente, sino
en 1977 en los inicios del debate constitucional. El III Congreso Nacional
de 1979 sería la ratificación de ese camino al igual que la aceptación a regañadientes, pero pragmática, de una Constitución que no entraba ni en
los planteamientos del reformismo franquista ni en los deseos y objetivos
de la inicial plataforma aliancista. El acatamiento del texto constitucional y su deseo de reformarla inminentemente volvieron a mostrar la verdadera naturaleza resistencial de AP, especialmente por parte de sus bases, las cuales estaban casi unánimemente en contra de la aproba­ción de
la Constitución. De esa manera se iniciaba el camino de redefini­ción no
rupturista de la plataforma aliancista con su pasado/identidad, pero sí
con su táctica política inicial hacia la consecución de la hegemonía de
la derecha española a través de una nueva expresión de fuerza conservadora, a saber: una derecha nacional-conservadora constitucionalista.
Alianza Popular en la historiografía
Los estudios sobre la derecha española o sobre la extrema derecha neofranquista española que focalizan su núcleo de estudio en Alianza Popular son escasos. En este sentido, las monografías sobre AP se han concentrado en un análisis fuera del debate sobre la naturaleza de la plataforma
aliancista y sobre su evolución acorde con la crisis orgánica del franquismo y el devenir del reformismo franquista y de la extrema derecha española. En un primer nivel nos encontramos con el trabajo pionero de la
investigadora Lourdes López Nieto, la cual realiza un excelente análisis
de AP, desde un punto de vista sociológico y politológico, partiendo de
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
308 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
los inicios de AP hasta las elecciones de 1982.5 A pesar de ser un trabajo
completo, con una gran cantidad de datos y análisis, deja de lado el contexto global donde se desarrolla AP, analizando la plataforma como un
ente aislado de su contexto histórico, el cual creemos clave para determinar y comprender la misma evolución de AP. Por consiguiente creemos que no entra en un contexto determinante para comprender qué
era AP durante sus inicios, su definición política y su ubicación dentro
de las fuerzas neofranquistas de matriz reformista franquista. En un
sentido similar nos encontramos el trabajo de la investigadora Elena M.
García-Guereta,6 donde a pesar de profundizar en el contexto global histórico donde se desarrolla e interactúa AP, acaba sumergiéndose en un
análisis sociológico y politológico sobre la misma evolución de AP desde sus inicios hasta 1996. A pesar de ser un completo análisis, en la línea del propuesto por Lourdes López Nieto donde se analizan su organización formal, su funcionamiento interno o su personal político —con
una abundante cantidad de datos empíricos—, García-Guereta hace más
hincapié en las propuestas programáticas y en la identidad ideológica de
la misma AP, aunque sin la necesaria profundización en temas concluyentes para la evolución de AP como podrían ser el contexto histórico y
los agentes políticos que interactúan en el quehacer evolutivo de la misma plataforma aliancista. Lógicamente al ser un análisis que llega hasta
1996 sería comprensible esa falta de profusión, aunque se echa en falta
un análisis de su mutación ideológica, una referencia al marco comparativo con sus homólogos europeos, así como una propuesta metodológica
para definir políticamente e ideológicamente a AP.
5 Lourdes López Nieto, Alianza Popular: Estructura y evolución electoral de un partido conservador (1976–1982) (Madrid: CIS, 1988). Véase, asimismo, otros trabajos de la autora sobre AP, «El
centro-derecha en España, 1976–1982», en Lourdes López Nieto, Richard Gillespie & Michael Waller, eds., Política faccional y democratización (Madrid: CEC, 1995), 51–66; «La constitución de un
partido abierto: Alianza Popular/Partido Popular», en Juan Carlos Monedero & Juan Luís Paniagua Soto, coords., En torno a la democracia en España. Temas abiertos del sistema político español
(Madrid: Tecnos, 1999), 233–254; «20 años de Partido Popular. Del aislamiento al liderazgo», Cuadernos de Pensamiento Político FAES 21 (2009): 175–198. Así como otros estudios colectivos como el
de Lourdes López Nieto & Ramón Cotarelo, «Spanish Conservatism, 1976–1987», en Klaus von
Beyme, ed., Right-wing Extremism in Western Europe (Londres: Frank Cass & Co. Ltd., 1988), 80–95.
6 Elena María García-Guereta Rodríguez, Factores externos e internos en la transformación de los
partidos políticos. El caso de AP/PP (Madrid: Centro de Estudios Avanzados en Ciencias Sociales, 2001). FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
309 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Siguiendo con la evolución de monografías sobre AP, tenemos que
hacer referencia a una extensa y completa investigación, en dos tomos,
a manos del investigador Manuel Penella.7 Sin lugar a dudas, podemos
afirmar que la presente obra constituye en la actualidad una de las investigaciones de referencia para todos aquellos que quieran indagar
en la historia de AP. La extensa fuente de documentos consultados, con
una mención especial a los archivos personales del aliancista Félix Pastor Ridruejo y a una extensa documentación sobre GODSA (Gabinete de
Orientación y Documentación, S.A.),8 dotan al trabajo de una interpretación en parte sesgada de la realidad aliancista. Con todo, su obra nos detalla exhaustivamente la misma intrahistoria de AP desde los inicios, que
el autor lo codifica con el nacimiento de GODSA en 1973, hasta la refundación de los aliancista en 1989 bajo las siglas del actual Partido Popular
(PP). A pesar de ser una obra referencial, el autor, creemos, en cierta manera intenta proyectar la idea de Fraga, GODSA y RD (Reforma Democrática) como demócratas desde sus inicios, y que como consecuencia
de las circunstancias del momento se unen a organizaciones y personalidades no ubicadas en su liberalismo o socialdemocracia, los cuales, a su
vez, modifican y distorsionan sus proyectos iniciales como consecuencia
de tener que reconducir a la derecha extrema ultramontana hacia la democracia. Rezuma de la misma investigación la imagen de un Fraga y un
núcleo central de RD como los auténticos representantes de una AP que
tenía que ser democrática y liberal, pero que como consecuencia de sus
continuos pactos a contranatura con la extrema derecha franquista, se
encalla en unos objetivos no deseados inicialmente.
Por otra parte, también, tenemos que hacer referencia a otra monografía extensa y elaborada sobre los orígenes y evolución de AP hasta su
refundación en 1989. El autor, Rogelio Baón, que también inicia su in7 Manuel Penella, Los orígenes y la evolución del Partido Popular. Una historia de AP (1973–
1989). 2 vols. (Salamanca: Caja Duero, 2005).
8 Godsa nace en 1973 como sociedad mercantil por los militares Javier Calderón, José Luís Cortina Prieto y Florentino Platero. Se estructura como una sociedad de estudios y de asesoramiento
político dentro del sistema franquista. Fraga acabaría siendo el principal cliente de la citada sociedad, con lo que el proyecto político de Fraga y el de GODSA acabarían unificándose en el tiempo, especialmente en RD.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
310 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
vestigación en 1973, fecha de nacimiento de GODSA, realiza un análisis
en clave militante aliancista (fue entre otros secretario de Manuel Fraga
y diputado aliancista durante varias legislaturas).9 A pesar de la existencia de una amplia fuente documental y de un notable trabajo analítico,
el cual es necesario tener en cuenta para cualquier investigador que se
aproxime al estudio de AP, su interpretación como parte integrante de
AP nos debería limitar la utilización de la presente investigación en una
dinámica parecida a como utilizamos unas memorias.10 De igual manera
interpretamos la obra de José María Velo de Antelo sobre el nacimiento
—que inicia en la Ley Orgánica del Estado (LOE) de 1967 y en el asociacionismo franquista— y evolución de AP hasta nuestros días.11 A pesar de
ser una obra de un antiguo militante de AP (fue miembro de la tradicionalista Unión Nacional Española) está escrita desde una posición crítica
situada a la derecha del actual PP y que se entroncaría con los actuales
sucesores de Fuerza Nueva, el partido Alternativa Española (AES) liderado por el yerno de Blas Piñar, Rafael López-Diéguez. Destaca de su obra,
más que su aporte documental —que es nulo—, su aporte personal de
los acontecimientos vividos en los orígenes de AP, especialmente hasta
su salida de la misma en 1978, base central de su obra. De modo similar,
enfatiza el nacimiento de AP como algo más que un proyecto personal de
9 Rogelio Baón, Historia del Partido Popular I. Del Franquismo a la Refundación (Madrid: Ibersaf, 2001).
10 En este sentido otra fuente para aproximarnos al estudio de AP de forma complementaria,
sesgada y con las debidas precauciones que encierra todo libro de memorias, son las obras de los
principales líderes y miembros iniciales aliancistas, como Manuel Fraga Iribarne, En busca del
tiempo perdido (Barcelona: Planeta, 1987); Laureano López Rodó, Claves de la Transición. Memorias,
IV (Barcelona: Plaza & Janés, 1993); Federico Silva Muñoz, Memorias políticas (Barcelona: Planeta,
1993); Gonzalo Fernández de la Mora, Río arriba. Memorias (Barcelona: Planeta, 1995); Licinio de
la Fuente, Valió la pena (Madrid: Edaf, 1998); Jorge Verstrynge, Memorias de un maldito (Barcelona: Grijalbo, 1999); Alfonso Osorio, De orilla a orilla (Barcelona: Plaza & Janés, 2000); Rafael Pérez
Escolar, Memorias (Madrid: Foca, 2005); Gabriel Elorriaga, El camino de la concordia. De la cárcel
al Parlamento (Barcelona: Debate, 2008); Carlos Robles Piquer, Memoria de cuatro Españas. República, franquismo y democracia (Barcelona: Planeta, 2011). Complementariamente a las memorias
también encontramos obras programáticas y de reflexión emitidas por los propios aliancistas; véase, entre otros, Manuel Fraga Iribarne, Alianza Popular (Bilbao: Albia, 1977), o José C. Ruiz Martínez, Mi lucha por un partido: Alianza Popular (Alicante: Gráficas Díaz, 1981).
11 José María Velo de Antelo, De ayer a hoy. Los orígenes del Partido Popular (Madrid: Galland
Books, 2010).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
311 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Fraga. Para Velo de Antelo AP fue la plasmación de una plataforma de
asociaciones políticas nacidas en el marco regulador del Movimiento
Nacional de 1974–1975, erigidas para defender la legitimidad del franquismo en el proceso de cambio, en la que Fraga sería el último en llegar
con su RD. Por lo tanto, el autor fija los orígenes de AP, no en GODSA ni
en RD, sino en un proyecto global del neofranquismo reformista institucional. Por otro lado, realiza un análisis de la transición bajo una interpretación claramente englobada en una extrema derecha neofranquista
de Fuerza Nueva, donde las críticas a la ruptura existente y a la traición al
legado de Franco por parte de la clase reformista del franquismo son los
comunes denominadores. Asimismo, en un nivel también de militancia
destaca una descomunal obra, por su extensión, coordinada por Bernardo Rabassa y formada por seis volúmenes en la que se expone la protohistoria de AP/PP como la plasmación de la evolución lógica del movimiento «centro derecha» español desde 1812 hasta 2011, y en la que se obvian
los orígenes autoritarios de la actual derecha española.12
Aparte de las citadas monografías sobre AP, en este caso a nivel estatal,
también tenemos que hacer referencia a la existencia de dos obras centradas en el marco autonómico. En el primer caso nos encontramos con el
trabajo de Nieves Lagares Diez, en el que analiza el desarrollo del PP de
Galicia con el apoyo de una base documental muy extensa.13 Para ello la
autora también se sumerge en los inicios de AP, aunque como López Nieto
y García-Guereta, focaliza su estudio en el análisis de la estructura y organización interna de AP, más que en realizar un estudio sobre la evolución
ideológica de los aliancistas en el conjunto, por ejemplo, de los reformismos franquistas, de la derecha franquista o de la extrema derecha neofranquista. Por su parte, el historiador catalán Joan B. Culla, realiza un seguimiento de la derecha española en Cataluña entre 1975 y 2008, fijando
12 Bernardo Rabassa, Historia del Partido Popular (1812–2011). El centro-derecha, 6 vols. (Barcelona: Aracena, 2013). Para el caso de los orígenes de AP destacan los dos primeros volúmenes. En la
obra participan miembros de la derecha actual como José Manuel Romay Beccaría, Alicia Sánchez
Camacho, Eduardo Zaplana, José Manuel Soria, Antonio Beteta o Ignacio Astarloa.
13 Nieves Lagares Diez, Génesis y desarrollo del Partido Popular de Galicia (Madrid: Tecnos,
1999).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
312 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
su estudio en la evolución de AP.14 En este caso, el autor realiza un detallado y destacado seguimiento de los aliancistas en el proceso histórico, aunque sin adentrarse en la evolución sobre la crisis del franquismo o el devenir del reformismo franquista o el nacimiento de AP como confluencia de
proyectos reformistas institucionales. A pesar de todo nos proporciona
una monografía de referencia a la hora de aproximarnos a AP en Cataluña, así como una fuente de análisis sobre las relaciones entre la sede central y la sede catalana de AP/PP en un arco cronológico amplio que nos
puede ayudar a observar una evolución general sobre el devenir de la derecha española en Cataluña. Asimismo, y a un nivel también de análisis no
estatal de la inicial AP, y de carácter militante, nos encontramos un breve
estudio enmarcado en una obra colectiva, sobre el nacimiento de AP en
Aragón, a manos de Antonio Lacleta Pablo, antiguo procurador en Cortes
y uno de los candidatos aliancista en las elecciones de 1977 por la circunscripción de Huesca, y de José Luis Martínez Casado, candidato aliancista por la circunscripción de Zaragoza en las mismas elecciones de 1977.15
En otro nivel de estudios que tiene su núcleo de investigación en AP,
destaca la novedosa aportación de Antonia María Ruiz Jiménez sobre la
evolución e interpretación del feminismo en la cosmovisión aliancista
y del papel de la mujer dentro de las estructuras aliancistas entre 1977 y
2004.16 De igual manera es destacable la investigación doctoral inédita de Teresa Sevilla Merino, desde el Derecho, sobre el papel de AP en el
proceso constituyente, y que creemos altamente enriquecedora porque
recoge de manera pormenorizaba unos debates determinantes para el
futuro y supervivencia de la misma plataforma aliancista.17 A su vez, y
aunque se sale del marco cronológico, queremos hacer referencia a dos
14 Joan B. Culla, La dreta espanyola a Catalunya, 1975–2008 (Barcelona: La Campana, 2009).
15 José Luís Casado Martínez, «Aportaciones de Alianza Popular a la Mesa de Partidos» y «Reflexiones políticas sobre la Transición de la derecha aragonesa», en VV.AA., Memoria del Estatuto:
Crónica política de la elaboración del Estatuto de Autonomía de Aragón (Zaragoza: Asociación de Exparlamentarios de las Cortes de Aragón, 2002), 211–221 y 443–459; y Antonio Lacleta Pablo, «Historia breve de Alianza Popular de Aragón, 1976–1983», en VV.AA., Memoria del Estatuto, 411–442.
16 Antonia María Ruiz Jiménez, De la necesidad, virtud. La transformación «feminista» del Partido Popular en perspectiva comparada, 1977–2004 (Madrid: CEPC, 2006).
17 Teresa Sevilla Merino, La intervención de Alianza Popular en el proceso constituyente de 1978
(tesis doctoral, Universitat de València, 1988). Asimismo, véase de la misma autora y extraído de su
tesis doctoral, «El sistema económico y social defendido por AP en las constituyentes de 1978», en
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
313 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
estudios iniciales novedosos sobre la integración de AP/PP en el marco
europeo: el primero, respecto a la interpretación aliancista sobre la Comunidad Económica Europea y, el segundo, sobre la inclusión de AP/PP
como una fuerza integrante más del movimiento conservador europeo
del Partido Popular Europeo (PPE).18 Finalmente, y en una línea muy similar a las propuestas por López Nieto y García-Guereta en hacer énfasis
en la institucionalización de AP, desatacamos una breve aproximación
analítica, más concentrada en el PP, realizada por Frédérique Chadel, y
que, a pesar de salir de nuestro marco cronológico, nos puede ayudar a
complementar, brevemente, desde la politología, una visión del continuum evolutivo de AP/PP.19
Asimismo, a pesar de no ser una monografía, queremos destacar y hacer hincapié en los estudios sobre AP/PP del politólogo José R. Montero,
en los cuales se puede observar una síntesis de las mentalidades ideológicas y la evolución de éstas en el electorado aliancista, así como la evolución política de AP desde sus orígenes hasta mediados de los años ochenta, y que nos resultan altamente demostrativos para analizar el devenir
de los apoyos electorales procedentes de la extrema derecha que obtuvieron las diferentes manifestaciones electorales de AP hasta 1986.20 También tenemos que hacer referencia a un estudio general sobre la evoluVV.AA., Estudios en recuerdo de la profesora Sylvia Romeu Alfaro, II (Valencia: Universitat de València, 1989), 953–972.
18 Carlos López Gómez, «Europeísmo y oposición: Alianza Popular y la adhesión de España a
la CEE (1976–1985)», Cuadernos de Historia Contemporánea 29 (2007): 279–296; Joan Pere Plaza i
Font, Dinámicas no-lineales en partidos políticos. El caso del Partido Popular Europeo (Barcelona:
ICPS, 2007); íd., El proceso de adopción, persistencia y modificación ideológica en los partidos políticos.
Análisis del caso del Partido Popular Europeo (1976–1994) (tesis doctoral, Universitat Autònoma de
Barcelona, 2009). Asimismo para una versión de los orígenes del PPE, véase, Thomas Jansen & Steven van Hecke, At Europe’s Service. The Origins and Evolution of the European People’s Party (Nueva
York/Londres: CES/Springer, 2011).
19 F. Chadel, Penser le changement dans les partis politiques. Le processus d’institutionnalisation
au Partido Popular, Working Papers 192 (Barcelona: Institut de Ciències Polítiques i Socials, 2001).
20 Véase José R. Montero, «El sub-triunfo de la derecha: Los apoyos electorales de AP-PDP», en
Juan J. Linz & José R. Montero, eds., Crisis y cambio: Electores y partidos en la España de los ochenta (Madrid: CEC, 1986), 345–432; «Los fracasos políticos y electorales de la derecha española: Alianza
Popular, 1976–1986», Revista Española de Investigaciones Sociológicas 39 (1987): 7–43; «Los fracasos
políticos y electorales de la derecha española: Alianza Popular, 1976–1987», en José F. Tezanos, Ramón Cotarelo & Andrés de Blas, eds., La transición democrática española (Madrid: Sistema, 1989),
495–542.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
314 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
ción de AP y de Coalición Democrática (AP; Acción Ciudadana Liberal,
liderado por José M. de Areilza; Partido Democrático Progresista, liderado por Alfonso Osorio; Renovación Española, liderado por José Trillo y
López Mancisidor; Partido Popular de Cataluña, liderado por Luis Montal Conte y Antonio de Senillosa), que tiene como centro el análisis de los
resultados electorales obtenidos en los comicios generales de 1977 y 1979,
respectivamente, a manos del politólogo y sociólogo Rafael López-Pintor.21 Por otro lado, y relacionado con los estudios no monográficos sobre
AP desde la sociología y la politología, podemos encontrar una gran cantidad de estudios sobre los principales partidos políticos, entre los cuales
está referenciado AP, y que nos sirven para aproximarnos de una manera
general y complementaria a los mismos inicios y evolución de los aliancistas. En este sentido, entre la gran cantidad de monografías, destacan
desde las clásicas de Jorge de Esteban y Luis López Guerra a las más actuales como las de Tania Verge Mestre.22 Finalmente, en un sentido también
de recopilación sobre el desarrollo en el tiempo de los diferentes partidos
estatales, podemos encontrar, también para aproximarnos de una manera muy generalizada, resumida y periodística, diferentes obras en las
que, a modo de diccionario político, podemos consultar la evolución de
la inicial AP, destacando la excepción del diccionario de partidos políticos editado por Isidre Molas, el cual se sale del parámetro puramente periodístico integrándose por su profusión en el mundo de la politología.23
21 Rafael López-Pintor, «Francoist Reformers in Democratic Spain: The Popular Alianza and
the Democratic Coalition», en Howard R. Penniman & Eusebio M. MujaL-León, eds., Spain at the
Polls, 1977, 1979, and 1982. A study of the national elections (Durham: Duke University Press, 1985),
188–205.
22 Véase, entre otros, Raúl Morodo et al., Partidos políticos en España (Barcelona: Labor, 1979);
Jorge de Esteban & Luís López Guerra, Los partidos políticos en la actual España (Barcelona: Planeta/Instituto de Estudios Económicos, 1982); Michael Buse, La nueva democracia española. Sistema
de partidos y orientación del voto (1976–1983) (Madrid: Unión Editorial, 1984); Mario Caciagli, Elecciones y partidos políticos en la transición española (Madrid: CIS, 1986); Richard Gunther, Giacomo
Sani & Goldie Shabad, El sistema de partidos políticos en España. Génesis y evolución (Madrid: CIS/
Siglo xxi, 1986); Pilar Gangas Peiró, El desarrollo organizativo de los partidos políticos españoles de
implantación nacional (Madrid: Centro de Estudios Avanzados en Ciencias Sociales, 1995); Tania
Verge Mestre, Partidos y representación política: las dimensiones del cambio en los partidos políticos españoles, 1976–2006 (Madrid: CSIC, 2007).
23 A excepción de Isidre Molas, ed., Diccionari dels partits polítics de Catalunya, segle xx (Barcelona: Enciclopèdia Catalana, 2000), destacamos en el ámbito periodístico, entre otros: Jesús ConFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
315 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
En otro sentido, cabe destacar, en un nivel de investigación no consolidado la existencia de dos trabajos de postgrado de índole predoctoral,
altamente útiles para aproximarnos a la intrahistoria de AP. Por un lado,
encontramos la investigación de Marie-Evelyne D. Le Poder, la cual hace
una aproximación a los inicios de la plataforma aliancista concentrándose en los años 1976–1977 mediante una base documental basada principalmente en la prensa diaria.24 Y por el otro, podemos encontrar otra
investigación que tiene su foco de estudio en la evolución de la organización juvenil de AP/PP, Nuevas Generaciones (NNGG), desde sus orígenes hasta los años 2000, de la francesa C. Rayna.25 Destaca esta investigación desde la sociología, aparte de por la utilización de una interesante
base de fuentes orales, por ser uno de los pioneros, a excepción de la monografía en clave militante sobre el nacimiento y evolución de NNGG,26
sobre la organización juvenil aliancista, siendo relevante su análisis sobre las discontinuidades ideológicas en temas como el respeto a la herencia franquista y la autodefinición ideológica. Junto a estos dos trabajos
también queremos hacer referencia a la investigadora en formación de
la Universidad de Almería, Aurora M. Lorite Checa, la cual ha aportado
enriquecedores análisis de la inicial AP y de la extrema derecha neofranquista a nivel autonómico (Andalucía) y provincial (Almería), concretamente.27 De igual manera también queremos destacar la existencia de
te Barrera, Los partidos políticos al desnudo (Barcelona: De Gassó Hnos., 1977); Gerardo Duelo,
Diccionario de grupos, fuerzas y partidos políticos españoles (Barcelona: La Gaya Ciencia, 1977); Ángel Sánchez, Diccionario de los partidos políticos (Barcelona: Dopesa, 1977); VV.AA., Un hombre un
voto. Guía electoral 1977 (Madrid: Cambio 16, 1977); Javier Moral, El centro de la derecha (Madrid:
Eudema, 1991).
24 La investigación es fruto de un trabajo realizado inicialmente en francés, llevado a cabo en
el marco de los estudios de Lenguas Extranjeras Aplicadas de la Facultad de Letras y Ciencias Humanas de la Universidad Provence Aix-Marseille (Francia), siendo publicado, en forma de ensayo,
en Marie Evelyne D. Le Poder, Alianza Popular, 1976–1977 (Vigo: Asociación Cultural de Mondáriz
Balneario, 1998).
25 C. Rayna, «Nouvelles Générations» du Parti Populaire Espagnol. Renouvellement générationnel
et idéologique d’un parti, tesina de doctorado (París: L’Institut d’Études Politiques. Sciences Po, 2001).
26 A. Usoz Cazenave & A. García Prado, 20 años de libertad. NNGG 20 aniversario (Madrid:
Nuevas Generaciones del Partido Popular, 1998).
27 Véase, entre otros estudios de la autora Aurora Lorite Checa, «Empresarios, burócratas y familias: los orígenes de Alianza Popular en la transición jienense», en Rafael Quirosa-Cheyrouze,
coord., II Congreso Internacional Historia de la Transición en España. Los inicios del proceso demoFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
316 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
investigaciones en curso, y actuales, sobre los inicios de AP y su desarrollo, las cuales creemos referenciables como muestra de posibles nuevas
fuentes a tener en cuenta en los futuros estudios sobre la derecha española codificada en AP/PP.28
Finalmente, encontramos en el ámbito periodístico varias obras que
tienen como objeto el desarrollo AP/PP, aunque casi todas ellas se focalizan principalmente en la figura de Manuel Fraga como eje motor interpretativo aliancista.29 Por otro lado, destacan dos obras, redactadas
al calor del nacimiento de AP, altamente útiles a pesar de su formato periodístico, que nos muestran, básicamente, a través de un especial tratamiento sobre el papel de los siete fundadores de AP, la imagen y aportación política que la plataforma aliancista expelía en esos momentos
augurales.30 En especial la obra de Rosa Villacastín, la cual recoge entrevistas a los fundadores AP y un resumen de las ponencias del I Congreso
Nacional de 1977 de la plataforma aliancista, en un formato marcado por
una interpretación pro AP, contraria a la obra de Soledad Gallego y José
Luis Martínez, en un formato mucho más crítico. Asimismo, también en
el marco periodístico y redactada en los albores augurales de la plataforma aliancista, destaca la obra de Ramón Rodríguez Guerrero en la que
podemos observar los inicios de AP en Málaga de una manera altamente
cratizador, CD-ROM (Almería: Servicio de Publicaciones de la Universidad de Almería, 2005); «“Los
que quieren para la patria paz, orden y progreso”. Conflictos y generaciones políticas en AP durante
la transición almeriense», en Fernando Arcas Cubero & Cristóbal García Montoro, coords., Andalucía y España. Identidad y conflicto en la historia contemporánea, ii (Málaga: Fundación Unicaja, 2008), 473–492. Así como el trabajo inédito de la misma autora La derecha almeriense durante la
transición: Alianza Popular (1976–1985), trabajo de investigación de doctorado, Universidad de Almería, 2004.
28 Véase Pablo J. Carrión Sánchez, «La reconversión democrática en la derecha: Alianza Popular (1977–1979)» y María de los Ángeles Corpas Aguirre, «Alianza Popular (1979–1982): la infructuosa búsqueda de la mayoría natural», ambos en Rafael Quirosa-Cheyrouze, Luis C. Navarro
Pérez & Mónica Fernández Amador, eds., Historia de la Transición en España. Las organizaciones
políticas, CD-ROM (Almería: Servicio de Publicaciones de la Universidad de Almería, 2011), 291–304
y 305–318, respectivamente.
29 Entre otros, véase Fernando Jáuregui, La derecha después de Fraga (Madrid: El País, 1987), y
Carlos Dávila & Luis Herrero: De Fraga a Fraga. Crónica secreta de Alianza Popular (Barcelona:
Plaza & Janés, 1989).
30 José Luis Martínez & Soledad Gallego, Los 7 magníficos (Madrid: Cambio 16, 1977), y Rosa
Villacastín, Alianza Popular: España, lo único importante (Madrid: Maisal, 1977).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
317 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
resumida, pero a su vez enriquecedora, y que nos muestra el despliegue
de la plataforma aliancista fuera de los núcleos de poder central.31
Alianza Popular en los estudios sobre la extrema derecha
Referente a las investigaciones monográficas sobre AP, tenemos que hacer referencia a los estudios sobre la extrema derecha española. Actualmente, los libros dedicados a la extrema derecha española, desarrollados
mediante una metodología científica alejada del periodismo, son pocos.32
No obstante, queremos destacar dos libros clave para esta materia: Una
patria imaginaria. La extrema derecha española (1973–2005), de Ferran
Gallego,33 y Reaccionarios y golpistas. La extrema derecha en España: del
tardofranquismo a la consolidación de la democracia (1967–1982), de José
Luis Rodríguez Jiménez.34 Hay otros estudios monográficos sobre la extrema derecha e investigaciones extensas muy destacables, como las de
Xavier Casals,35 que, a pesar de su importancia para estudiar la extrema
derecha española y europea, centran su trabajo exclusivamente en expli31 Rafael Rodríguez Guerrero, ¿Quiénes son en Málaga? Alianza Popular (Málaga: Edilafer,
1977).
32 Véase, entre otros, Mariano Sánchez Soler, Los hijos del 20-N. Historia violenta del fascismo
español (Madrid: Temas de Hoy, 1993); íd., Descenso a los fascismos (Barcelona: Ediciones B, 1998);
Manuel Florentín, Guía de la Europa negra. Sesenta años de extrema derecha (Madrid: Anaya y Mario Muchnick, 1994); Joan Cantarero, La huella de la bota. De los nazis del franquismo a la nueva
ultraderecha (Madrid: Temas de Hoy, 2010).
33 Ferran Gallego, Una patria imaginaria. La extrema derecha española (1973–2005) (Madrid:
Síntesis, 2005). Asimismo, véase del mismo autor en la misma línea «Nostalgia y modernización. La
extrema derecha española ante la crisis del franquismo y la consolidación de la democracia (1973–
1986)», Ayer 71 (2008): 175–209. Y, en el contexto de la transición, del mismo autor: El Mito de la Transición: la crisis del franquismo y los orígenes de la democracia (1973–1977) (Barcelona: Crítica, 2008).
34 José Luis Rodríguez Jiménez, Reaccionarios y golpistas. La extrema derecha en España: del
tardofranquismo a la consolidación de la democracia (1967–1982) (Madrid: CSIC, 1994). Asimismo,
véase del mismo autor en la misma línea, La extrema derecha española en el siglo xx (Madrid: Alianza, 1997), e «Historia de un fracaso y ¿de una refundación?: de la vieja a la nueva extrema derecha en
España (1975–2012)», Studia Historia. Historia Contemporánea 30 (2012): 231–268.
35 Entre su extensa bibliografía destacamos sus monografías: Xavier Casals, Neonazis en España. De las audiciones wagnerianas a los skinheads (1966–1995) (Barcelona: Grijalbo, 1995); La tentación neofascista en España. La evolución de la extrema derecha española durante la transición, así
como sus espejos y referentes europeos (Barcelona: Plaza & Janés, 1998); Ultracatalunya. L’extrema dreta a Catalunya: de l’emergència del búnker al rebuig de les mesquites (1966–2006) (Barcelona: La Esfera de los Libros, 2006).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
318 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
car una extrema derecha que no tuvo importancia en el desarrollo político del franquismo, obviando, por otro lado, todo vaso comunicante con el régimen de extrema derecha más importante del momento: el
franquismo. En este sentido, creemos que analizar aisladamente a grupos o grupúsculos de extrema derecha ultra residual, como los neonazis
de CEDADE (Circulo Español de Amigos de Europa) o del PENS (Partido
Español Nacional Socialista), sin englobarlo en el contexto franquista,
podría no aportarnos un instrumento de validez global para analizar el
desarrollo de la extrema derecha española durante la denominada transición española, a pesar de su más que sobresaliente aportación.36
De estas investigaciones, ejes de referencia en la actual historiografía
española sobre la extrema derecha, sólo Ferran Gallego apunta a AP como
representante de una nueva extrema derecha nacional-populista alejada
de la extrema derecha tradicional que podía representar Fuerza Nueva,
por ejemplo. En las obras de Rodríguez Jiménez o de Xavier Casals, se
considera a la inicial AP como un elemento difícil de definir aunque integrado en una derecha franquista ambigua, alejada de la extrema derecha
nacional-populista. Por otro lado, y contrariamente a los postulados del
historiador Ferran Gallego, ambos investigadores interpretan inexistente la extrema derecha durante la denominada transición española como
consecuencia de no catalogar a AP como una fuerza de representación de
una extrema derecha española al solo interpretar a la Alianza Nacional del
18 de Julio como la única representación de la extrema derecha española.
Respecto a los estudios comparativos a nivel europeo sobre la ex­trema
derecha y partiendo de la definición de AP como una fuerza de extrema derecha nacional-populista postfascista de corte postindustrial, son
casi inexistentes.37 Por un lado, destaca una monografía de P. Matusheck,
36 Asimismo, tal dinámica también la sigue Carles Viñas en su estudio más amplio sobre la
transversalidad del movimiento Skinhead en Cataluña, Carles Viñas, Skinheads a Catalunya (Barcelona: Columna, 2004).
37 En el caso de la historiografía española destacan las obras comparativas que aluden la definición de AP como representante de la extrema derecha; véase Xavier Casals, Ultrapatriotas. Extrema
derecha y nacionalismo de la guerra fría a la era de la globalización (Barcelona: Crítica, 2003); José
Luis Rodríguez Jiménez, ¿Nuevos fascismos? Extrema derecha y neofascismo en Europa y Estados
Unidos (Barcelona: Península, 1998); íd., La extrema derecha europea (Madrid: Alianza, 2004). Asimismo existen otras destacadas obras comparativas editadas en España y que recogen los mayores
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
319 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
la cual creemos insuficiente y que parte de postulados analíticos inexistentes sobre la extrema derecha. En este caso, Matusheck analiza paralelamente los casos de AP/PP y el CDS/PP portugués desde sus orígenes
hasta el año 2000.38 En otro orden de cosas, es significativo que en los
análisis colectivos sobre partidos conservadores o de extrema dere­cha
se incluya raramente el caso de AP, aunque existe una interesante obra
colectiva donde se enmarca a AP en los movimientos de extrema dere­
cha nacional-populista postfascista (MSI, NPD o FN, entre otros), a tener
en cuenta, y en la que Lourdes López Nieto y Ramón Cotarelo analizan la
evolución de AP, a pesar de no ser catalogada directamente como fuerza
de extrema derecha nacional-populista.39 En contraposición nos encontramos otras investigaciones comparativas focalizadas en los movimientos conservadores europeos, que integran a AP en un difuso movimiento
conservador europeo, sin tener en cuenta sus orígenes anclados en parámetros antidemocráticos de la dictadura franquista, como son los estudios de Kenneth Medhurst o los más actuales como los de F. Raniolo.40
especialistas europeos en extrema derecha, que también omiten la idiosincrasia de AP; véase Manuel Pérez Ledesma, comp., Los riesgos para la democracia. Fascismo y neofascismo (Madrid: Pablo
Iglesias, 1997); Joan Antón Mellón, coord., Orden, jerarquía y comunidad. Fascismo, dictaduras y
posfascismos en la Europa contemporánea (Madrid: Tecnos, 2002); Xavier Casals, ed., Political survival on the extreme right. European movements between the inherited past and the need to adapt to the
future (Barcelona: ICPS, 2005); Miguel A. Simón, ed., La extrema derecha en Europa desde 1945 hasta
nuestros días (Madrid: Tecnos, 2007).
38 Peter Matuschek, Erfolg und Misserfolg konservativer Parteien: die spanische AP-PP und
das portugiesische CDS-PP im Vergleich (Wiesbaden: Springer VS, 2008). En la misma línea apunta
la comparativa realizada por Maria T. Frain & Howard Wiarda, «Conservative Parties in Democratic Transitions: the Centre-Right in Spain and Portugal», en Frank L. Wilson, ed., The European
Center-Right at the End of the Twentieth Century (Londres: Palgrave Publishers Ltd., 1998), 199–224.
39 López Nieto & Cotarelo, «Spanish Conservatism…». A pesar de esta obra, la mayoría de especialistas internacionales en extrema derecha europea se integran en la línea de no considerar a
AP como un representante de la extrema derecha nacional-populista en sus inicios —del tipo MSI o
NPD—, así como de considerar la ausencia representativa de una extrema derecha real en España.
Acorde con tales postulados, véase entre otros de la extensa bibliografía, aparte de la ya citada anteriormente: Hans Georg Betz, Radical right-wings populism in Western Europe (Nueva York: St. Martin’s Press, 1994); Piero Ignazi, L’estrema destra in Europa (Bolonia: Il Mulino, 1994); íd., Extreme
right parties in Western Europe (Oxford: Oxford University Press, 2003); Pierre Milza, L’Europe en
chemise noire. Les extrêmes droites européennes de 1945 á aujourd’hui (París: Fayar, 2002); Cas Mudde, The Ideology of the Extreme Right (Manchester University Press, 2002); Pippa Norris, Derecha
radical. Votantes y partidos políticos en el mercado electoral (Madrid: Akal, 2009).
40 Kenneth Medhurst, «Spanish Conservative Politics», en Zig Layton-Henry, ed., Conservative Politics in Western Europe (Londres: Macmillan Press, 1982), 292–317; y Francesco Raniolo, I ParFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
320 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Alianza Popular en los estudios sobre la derecha española:
actualidad y futuro
Siguiendo la dinámica de analizar la incursión de AP en los estudios más
generales de la historiografía española, también creemos necesario sacar a colación las investigaciones monográficas sobre la evolución de la
derecha española. En este sentido, son pocos los estudios, destacando
por encima de ellos la producción de Pedro Carlos González Cuevas, a
pesar de no aportar nuevos parámetros analíticos en la categorización
de AP.41 Todo y así, son destacables sus investigaciones sobre la derecha
española, siendo, además, uno de los principales investigadores sobre el
pensamiento político de uno de los fundadores de la plataforma aliancista: Gonzalo Fernández de la Mora.42 Por otro lado, desde unos parámetros ideológicos e interpretativos englobados en el conservadurismo
político, encontramos las obras de Ricardo de la Cierva y José María García Escudero sobre los orígenes de la derecha española y su evolución.43
Mientras la obra de R. de la Cierva, La Derecha sin remedio, constituye un
análisis del movimiento conservador español, en un formato periodístico que comprende una cronología entre 1801–1987, la obra de García
Escudero, Vista a la derecha, se concentra en analizar figuras representativas de la derecha española contemporánea (Cánovas, Maura, Cambó,
titi conservatori in Europa Occidentale (Bolonia: Il Mulino, 2000). En otras obras, se interpreta a la
Unión de Centro Democrático (UCD) como el principal partido conservador español por encima de
AP, véase Roger Morgan & Stefano Silvestri, eds., Moderates and Conservatives Parties in Western
Europe: political parties, the European Community, and the Atlantic Alliance (Londres: Heinemann
Educational, 1982).
41 Entre las monografías de Pedro Carlos González Cuevas sobre la derecha española destacan
las obras Historia de las derechas españolas. De la Ilustración a nuestros días (Madrid: Biblioteca
Nueva, 2000) y El pensamiento político de la derecha española en el siglo xx. De la crisis de la restauración al Estado de partidos (1898–2000) (Madrid: Tecnos, 2005).
42 Pedro Carlos González Cuevas, «Gonzalo Fernández de la Mora y la legitimación del franquismo», Sistema 91 (1989): 83–105; Conservadurismo heterodoxo. Tres vías ante las derechas españolas: Maurice Barrès, José Ortega y Gasset y Gonzalo Fernández de la Mora (Madrid: Biblioteca Nueva, 2009); «Ortega y Gasset en la obra de Gonzalo Fernández de la Mora», en Antonio Cañellas,
coord., Conservadores y tradicionalistas en la España del siglo xx (Gijón: Trea, 2012), 227–260.
43 Ricardo de la Cierva, La derecha sin remedio (1801–1987). De la prisión de Jovellanos al martirio de Fraga (Barcelona: Plaza & Janés, 1987), y José María García Escudero, Vista a la derecha (Madrid: Rialp, 1988).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
321 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Gil Robles, López Rodó y Fraga). De igual manera, no podemos olvidar
otros estudios sobre la derecha contemporánea española que, a pesar de
ser destacados para comprender la evolución de la derecha española y
sus diferentes manifestaciones a lo largo del tiempo, y a pesar que no llegan a analizar AP, tienden por lo ambicioso en el tiempo de la obra a un
totum revolutum que mezcla partidos, personajes, régimen o instituciones sin que haya a veces una línea de continuidad clara, lo cual puede ser
complicado si nos aproximamos inicialmente al estudio de la derecha española contemporánea.44 En contraposición podemos encontrar otros
estudios colectivos sobre el devenir de la derecha española contemporánea mejor delimitados y con una profusión en las diferentes manifestaciones del movimiento conservador español, aunque sin que se haga
una mención especial al caso de AP. En este caso encontramos las obras
colectivas coordinadas por Javier Tusell o Antonio Cañellas, en la que
varios autores analizan las diversas expresiones y manifestaciones de la
derecha española a lo largo del siglo xx sin aproximarse al caso de AP.45
En una dinámica similar, en este caso dentro de una publicación periódica, queremos destacar un dossier dirigido por Fernando del Rey para
la revista Historia y Política que recoge los estudios de varios especialistas sobre la derecha española actual (Ferran Gallego, Pedro Carlos González Cuevas, Charles T. Powell o Feliciano Montero, entre otros), donde
se realizan análisis de las diferentes manifestaciones de la derecha española desde la integrista a la tecnocratista pasando por la reformista franquista, así como sus relaciones con el mundo europeo, el catolicismo o
los intelectuales.46
Finalmente queremos destacar una obra redactada por el historiador
José Antonio Piqueras que creemos altamente enriquecedora, tanto por
su metodología como por su estudio, para comprender la evolución de
la derecha española. La investigación parte de la figura de Cánovas del
44 Paul Preston, Las derechas españolas en el siglo xx: autoritarismo, fascismo y golpismo (Madrid: Sistema, 1986).
45 Javier Tusell, Feliciano Montero & José María Marín, eds., Las derechas en la España contemporánea (Barcelona: Anthropos/UNED, 1997); y Cañellas, Conservadores y tradicionalistas…
46 Fernando del Rey, coord., «Las derechas: tecnócratas, liberales y neocons», Historia y Política 18 (2007).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
322 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Castillo a la par que indaga la influencia del político conservador decimonónico en el pensamiento y evolución de la derecha española hasta
2004, fecha en que el PP perdió el poder. Destaca también la definición
sobre Fraga y AP como representantes de la «derecha transfranquista».47
Junto a todo ello, no queremos dejar de mencionar una obra de carác­
ter militante, que no por ello deja de ser una fuente a tener en cuenta sobre el significado político y social de la derecha española codificada en
la plataforma aliancista analizada. La obra en cuestión, de Juan Ramón
Calero (dirigente aliancista de Murcia), titulada La construcción de la derecha española y escrita en los años ochenta, realiza una reflexión sobre
la deriva de la derecha en aquel momento y sus necesidades futuras.48 En
este sentido, hacía hincapié en la necesidad de que la derecha política dejase de concebir el partido como plataforma electoral individualista para
transformarse en un partido institucionalizado y de masas, que pudiera
sobrevivir y superar las típicas estructuras tradicionales de los partidos
de cuadros de derechas basados en la lucha por el poder y la concepción
patrimonial del partido por parte del jefe. Destaca su crítica a los fracasos de la derecha política (Unión de Centro Democrático —UCD— y AP)
como consecuencia de la concepción sobre el partido como organización de cuadros patrimonializados y como simples plataformas personalistas. A su vez se postulaba por la necesidad que la derecha se reivindicase políticamente sobre el cristianismo, el liberalismo, la libertad y
el reformismo, todo ello asumiendo la concepción de término derecha
alejado de cualquier interpretación peyorativa.
En un sentido, también de reflexión sobre la evolución de la derecha
española y su actual representación, destaca la obra de J.A. González Casanova, La derecha contra el Estado, en la que el autor reflexiona sobre
47 José Antonio Piqueras, Cánovas y la derecha española. Del magnicidio a los neocon (Barcelona: Península, 2008). Asimismo, la búsqueda de las raíces de la actual derecha española en personalidades de los siglos xix y xx, aparte de la obra de José María García Escudero (Vista a la derecha),
también se pueden consultar en diferentes formatos, entre otros: Manuel Fraga, El pensamiento
conservador español (Barcelona: Planeta, 1981); Javier Tusell & Juan Avilés, La derecha contemporánea. Sus orígenes: el maurismo (Madrid: Espasa-Calpe, 1986), o Pedro Carlos González Cuevas,
El pensamiento conservador español: ideas políticas de Maeztu, Maurras y Schmitt (Madrid: Biblioteca Nueva Madrid, 2007).
48 Juan Ramón Calero, La construcción de la derecha española (Murcia: Prócer, 1985).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
323 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
la diferencia de la actual derecha española respecto a sus homólogos europeos como consecuencia de su tradición autoritaria y antidemocrática, y sus dificultades a la hora de interiorizar el régimen democrático
como sistema irreversible.49 Asimismo, también queremos destacar la
reflexión realizada por el investigador Sebastián Balfour sobre la derecha actual representada en el PP y la concepción del término nación, una
reflexión que, a pesar de salir de nuestro marco cronológico, creemos
que es enriquecedora para complementar el esquema interpretativo de
la actual derecha española.50 Para acabar, ya en otros niveles, se encontrarían diversas reflexiones sobre la actual derecha española y sus manifestaciones, que irían desde obras escritas desde la misma militancia, la
simpatía o la crítica, en algunos casos, a otras caracterizadas por englobar una amalgama periodística de diferentes índoles.51
Finalmente, como últimas investigaciones novedosas de historiadores,
queremos destacar la reciente aportación en portugués de Carme Molinero, la cual hace un excelente análisis sobre el nacimiento y desarrollo
de la actual derecha española, concentrándose en AP, en el periodo de
la transición española,52 así como la aportación de Charles T. Powell, la
cual, a pesar de no aportar ninguna novedad en el terreno interpretativo
49 José Antonio González Casanova, La derecha contra el Estado. El liberalismo autoritario en
España (1833–2008) (Lleida: Milenio, 2009).
50 Sebastian Balfour, «La derecha política y la idea de nación», en Manuel Ortiz Heras, coord.,
Culturas políticas del nacionalismo español. Del franquismo a la transición (Madrid: Los Libros de la
Catarata, 2009), 59–71; también véase del mismo autor «The Reinvention of the Spanish Conservatism: the Popular Party since 1989», en Sebastian Balfour, ed., The Politics of Contemporary in Spain
(Londres y Nueva York: Routledge, 2005), 146–168.
51 Véase, entre otros, Tom Burns Marañón, Conversaciones sobre la derecha (Barcelona: Plaza & Janés, 1997); Gustavo Bueno, El mito de la derecha: una visión crítica de la derecha en España
(Madrid: Temas de Hoy, 2008); Carlos Taibo, Neoliberales, neoconservadores, aznarianos. Ensayos
sobre el pensamiento de la derecha lenguaraz (Madrid: Los Libros de la Catarata, 2008). Así como en
un nivel más memorístico y programático, José María Aznar, La segunda transición (Madrid: Espasa–Calpe, 1994); íd., Retratos y perfiles: de Fraga a Bush (Barcelona: Planeta, 2005); íd., Memorias I
(Barcelona: Planeta, 2012); Alfonso Osorio, Escrito desde la derecha. Canto a la libertad (Barcelona:
Plaza & Janés, 1985); Alejo Vidal-Quadras, La derecha. Un intento de destilación axiológica (Barcelona: Destino, 1997).
52 Carme Molinero, «A herança do passado. O franquismo e a direita espanhola», en Manuel
Loff, Filipe Piedade & Luciana Castro Soutelo, coords., Ditadura e Revolução. Democracia e políticas da memoria (Coimbra: Almedina, 2015), 307–330. Destaca del presente análisis la adopción del
término «extrema derecha nacional-populista» para referirse a la inicial AP.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
324 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
tradicional de AP, presenta un destacado resumen sobre la evolución de
AP hasta 1982.53 Por otro lado, destaca la reciente obra de Julio Gil Pecharromán, el cual hace un seguimiento del partido único del franquismo
(FET-JONS/Movimiento Nacional) desde sus inicios en 1937 hasta 1977,
haciendo un especial hincapié en el proceso de formación de AP como
proyecto de confluencia de diversas agrupaciones políticas nacidas al calor del asociacionismo franquista.54
Como punto final queremos remarcar que, partiendo de la buena salud que gozan en la historiografía española los estudios sobre la transición y el tardofranquismo, creemos necesario alentar los estudios sobre
los orígenes de la actual derecha española. En el campo de AP queda aún
mucho recorrido, especialmente a nivel autonómico y local. Los estudios
locales sobre la estructuración inicial de AP nos pueden ayudar a mejorar y a configurar el mapa inicial de la plataforma neofranquista, pudiéndose dar especial hincapié a los orígenes políticos y sociales de los
notables, militantes y simpatizantes locales de AP, así como su vinculación orgánica con la cúpula central. Asimismo, sería necesario que esos
estudios fueran completados —o al compás— de análisis más complejos
sobre la evolución de UCD y de la extrema derecha neofranquista ortodoxa (Fuerza Nueva, FE-JONS, entre otros) con el objetivo de tratar de
triangularlos conjuntamente con la inicial AP. Todo ello nos ayudaría a
analizar y comprender los vasos comunicantes existentes en la evolución
y estructuración de la actual derecha española, sin dejar de desatender
con ello, por otro lado, otro campo complementario como sería la evolución de las relaciones con los movimientos homólogos europeos.
Conclusiones
A modo de conclusión no queremos dejar pasar la ocasión para poner de
manifiesto que el carácter de la lealtad a la obra de Franco y a la legitimi53 Charles T. Powell, «Alianza Popular y la Transición: la difícil forja de una derecha democrática española», en Rafael Quirosa-Cheyrouze, ed., Los partidos en la Transición. Las organizaciones políticas en la construcción de la democracia española (Madrid: Biblioteca Nueva, 2013), 163–183.
54 Julio Gil Pecharromán, El Movimiento Nacional (1937–1977). Del Partido Único a Alianza
Popular (Barcelona: Planeta, 2013).
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
325 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
dad continuada del franquismo, y la negativa a abrir un periodo constituyente que llegara a deslegitimar la dictadura y a establecer, como valores propios de la España constitucional, los de la democracia vigente en
la Europa posterior a la Segunda Guerra Mundial, son la clave para determinar a la naciente Alianza Popular como una plataforma de extrema derecha neofranquista de carácter nacional-populista en sus inicios.
Asimismo, las características esenciales de la cultura política de la derecha española en el periodo de la democracia no son comprensibles sin
tener en cuenta ese origen que combina reforma y resistencia del ideario franquista. Por poner un solo ejemplo: la consideración de que la democracia es el resultado de la evolución económica, social e incluso política del franquismo, es un factor distintivo de la derecha española, que
la hace dilatadamente equiparable, en los rasgos más profundos de su
cultura política, a una derecha europea salida directamente de la destrucción del fascismo. En este sentido, el origen de la actual derecha española, nacida de un régimen de extrema derecha de origen fascista (el
franquismo) —vertebrada especialmente a partir de 1982 tras la implosión de UCD y unificada a partir de 1989 en el PP—, nos debería ayudar a
interpretar el porqué de una derecha anómala en comparación de la europea originada después de la Segunda Guerra Mundial bajo el mito del
antifascismo.
Bibliografía
Algacy, Joseph. 1989. L’extrême droite en France (1965 a 1984). París: L’Harmattan.
Antón Mellón, Joan, coord. 2002. Orden, jerarquía y comunidad. Fascismo, dictaduras
y posfascismos en la Europa contemporánea. Madrid: Tecnos.
Aznar, José María. 1994. La segunda transición. Madrid: Espasa-Calpe.
—.
2005. Retratos y perfiles: de Fraga a Bush. Barcelona: Planeta.
—.
2012. Memorias I. Barcelona: Planeta.
Balfour, Sebastian. 2005. «The Reinvention of the Spanish Conservatism: the Popular
Party since 1989». En Sebastian Balfour, ed. The Politics of Contemporary in Spain,
146–168. Londres/Nueva York: Routledge.
—.
2009. «La derecha política y la idea de nación». En Manuel Ortiz Heras, coord.
Culturas políticas del nacionalismo español. Del franquismo a la transición, 59–71.
Madrid: Los Libros de la Catarata.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
326 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Baón, Rogelio. 2001. Historia del Partido Popular I. Del Franquismo a la Refundación.
Madrid: Ibersaf.
Betz, Hans-George. 1994. Radical right-wings populism in Western Europe. Nueva York:
St. Martin’s Press.
Bueno, Gustavo. 2008. El mito de la derecha: una visión crítica de la derecha en España.
Madrid: Temas de Hoy.
Burns Marañón, Tom. 1997. Conversaciones sobre la derecha. Barcelona: Plaza & Janés.
Buse, Michael. 1984. La nueva democracia española. Sistema de partidos y orientación del
voto (1976–1983). Madrid: Unión Editorial.
Caciagli, Mario. 1986. Elecciones y partidos políticos en la transición española. Madrid:
CIS.
Calero, Juan Ramón. 1985. La construcción de la derecha española. Murcia: Prócer.
Cantarero, Joan. 2010. La huella de la bota. De los nazis del franquismo a la nueva
ultraderecha. Madrid: Temas de Hoy.
Cañellas, Antonio, coord. 2012. Conservadores y tradicionalistas en la España del siglo
xx. Gijón: Trea.
Carrión Sánchez, Pablo J. 2011. «La reconversión democrática en la derecha: Alianza
Popular (1977–1979)». En Rafael Quirosa-Cheyrouze et al., ed. Historia de la
Transición en España. Las organizaciones políticas, 291–304. CD-ROM. Almería:
Servicio de Publicaciones de la Universidad de Almería.
Casado Martínez, José Luis. 2002. «Aportaciones de Alianza Popular a la
Mesa de Partidos y Reflexiones políticas sobre la Transición de la derecha
aragonesa». En VV.AA. Memoria del Estatuto: Crónica política de la elaboración
del Estatuto de Autonomía de Aragón, 211–221 y 443–459. Zaragoza: Asociación de
Extraparlamentarios de las Cortes de Aragón.
Casals, Xavier. 1995. Neonazis en España. De las audiciones wagnerianas a los skinheads
(1966–1995). Barcelona: Grijalbo.
—.
1998. La tentación neofascista en España. La evolución de la extrema
derecha española durante la transición, así como sus espejos y referentes europeos.
Barcelona: Plaza & Janés.
—.
2003. Ultrapatriotas. Extrema derecha y nacionalismo de la guerra fría a la era
de la globalización. Barcelona: Crítica.
—.
ed. 2005. Political survival on the extreme right. European movements between
the inherited past and the need to adapt to the future. Barcelona: ICPS.
—.
2006. Ultracatalunya. L’extrema dreta a Catalunya: de l’emergència del búnker al
rebuig de les mesquites (1966–2006). Barcelona: La Esfera de los Libros.
Chadel, F. 2001. Penser le changement dans les partis politiques. Le processus
d’institutionnalisation au Partido Popular. Working Papers 192. Barcelona: Institut
de Ciències Polítiques i Socials.
Cierva, Ricardo de la. 1987. La derecha sin remedio (1801–1987). De la prisión de
Jovellanos al martirio de Fraga. Barcelona: Plaza & Janés.
Conte Barrera, Jesús. 1977. Los partidos políticos al desnudo. Barcelona: De Gassó
Hnos.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
327 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Corpas Aguirre, María de los Ángeles. 2011. «Alianza Popular (1979–1982): la
infructuosa búsqueda de la mayoría natural». En Rafael Quirosa-Cheyrouze, Luis
C. Navarro Pérez & Mónica Fernández Amador, eds. Historia de la Transición
en España. Las organizaciones políticas, 305–318. CD-ROM. Almería: Servicio de
Publicaciones de la Universidad de Almería.
Culla, Joan B. 2009. La dreta espanyola a Catalunya, 1975–2008. Barcelona: La
Campana.
Dávila, Carlos & Luis Herrero. 1989. De Fraga a Fraga. Crónica secreta de Alianza
Popular. Barcelona: Plaza & Janés.
Duelo, Gerardo. 1977. Diccionario de grupos, fuerzas y partidos políticos españoles.
Barcelona: La Gaya Ciencia.
Elorriaga, Gabriel. 2008. El camino de la concordia. De la cárcel al Parlamento.
Barcelona: Debate.
Esteban, Jorge de & Luis López Guerra. 1982. Los partidos políticos en la actual España.
Barcelona: Planeta/Instituto de Estudios Económicos. Fernández de la Mora, Gonzalo. 1995. Río arriba. Memorias. Barcelona: Planeta.
Florentín, Manuel. 1994. Guía de la Europa negra. Sesenta años de extrema derecha.
Madrid: Anaya/Mario Muchnick.
Fraga Iribarne, Manuel. 1977. Alianza Popular. Bilbao: Albia.
—.
1981. El pensamiento conservador español. Barcelona: Planeta.
—.
1987. En busca del tiempo perdido. Barcelona: Planeta.
Frain, Maria T. & Howard Wiarda. 1998. «Conservative Parties in Democratic
Transitions: the Centre-Right in Spain and Portugal». En Frank L. Wilson, ed.
The European Centre-Right at the End of the Twentieth Century, 199–224. Londres:
Palgrave Publishers Ltd.
Fuente, Licinio de la. 1998. Valió la pena. Madrid: Edaf.
Gallego, Ferran. 2002. Por qué Le Pen. Barcelona: Ediciones de Intervención Cultural.
—.
2004. Neofascistas. Democracia y extrema derecha en Francia e Italia. Barcelona:
Plaza & Janés.
—.
2005. De Auschwitz a Berlín. Alemania y la extrema derecha, 1945–2004.
Barcelona: Plaza & Janés.
—.
2005. Una patria imaginaria. La extrema derecha española (1973–2005). Madrid:
Síntesis.
—.
2008. El Mito de la Transición: la crisis del franquismo y los orígenes de la
democracia (1973–1977). Barcelona: Crítica, 2008.
—.
2008. «Nostalgia y modernización. La extrema derecha española ante la crisis
del franquismo y la consolidación de la democracia (1973–1986)». Ayer 71: 175–209.
—.
2012. «El MSI y el lugar del fascismo en la cultura política italiana». Studia
Storica. Historia Contemporánea 30: 173–204.
Gangas Peiró, Pilar. 1995. El desarrollo organizativo de los partidos políticos españoles
de implantación nacional. Madrid: Centro de Estudios Avanzados en Ciencias
Sociales.
García Escudero, José María. 1988. Vista a la derecha. Madrid: Rialp.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
328 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
García-Guereta Rodríguez, Elena María. 2001. Factores externos e internos en la
transformación de los partidos políticos. El caso de AP/PP. Madrid: Centro de Estudios
Avanzados en Ciencias Sociales. Gil Pecharromán, Julio. 2013. El Movimiento Nacional (1937–1977). Del Partido Único
a Alianza Popular. Barcelona: Planeta.
González Casanova, José Antonio. 2009. La derecha contra el Estado. El liberalismo
autoritario en España (1833–2008). Lleida: Milenio.
González Cuevas, Pedro Carlos. 1989. «Gonzalo Fernández de la Mora y la legitimación
del franquismo». Sistema 91: 83–105.
—.
2000. Historia de las derechas españolas. De la Ilustración a nuestros días.
Madrid: Biblioteca Nueva.
—.
2005. El pensamiento político de la derecha española en el siglo xx. De la crisis de
la restauración al Estado de partidos (1898–2000). Madrid: Tecnos.
—.
2007. El pensamiento conservador español: ideas políticas de Maeztu, Maurras y
Schmitt. Madrid: Biblioteca Nueva Madrid.
—.
2009. Conservadurismo heterodoxo. Tres vías ante las derechas españolas:
Maurice Barrès, José Ortega y Gasset y Gonzalo Fernández de la Mora. Madrid:
Biblioteca Nueva.
—.
2012. «Ortega y Gasset en la obra de Gonzalo Fernández de la Mora». En Antonio
Cañellas, coord. Conservadores y tradicionalistas en la España del siglo xx, 227–260.
Gijón: Trea.
Gunther, Richard; Giacomo Sani & Goldie Shabad. 1986. El sistema de partidos
políticos en España. Génesis y evolución. Madrid: CIS/Siglo xxi.
Ignazi, Piero. 1989. Il polo escluso. Profilo del Movimento Sociale Italiano. Bolonia: Il
Mulino.
—.
1994. L’estrema destra in Europa. Bolonia: Il Mulino.
—.
2003. Extreme right parties in Western Europe. Oxford: Oxford University Press.
Jansen, Thomas & Steven van Hecke. 2011. At Europe’s Service. The Origins and
Evolution of the European People’s Party. Nueva York/Londres: CES/Springer.
Jauregui, Fernando. 1987. La derecha después de Fraga. Madrid: El País.
Lacleta Pablo, Antonio. 2002. «Historia breve de Alianza Popular de Aragón, 1976–
1983». En VV.AA. Memoria del Estatuto: Crónica política de la elaboración del Estatuto
de Autonomía de Aragón, 411–442. Zaragoza: Asociación de Exparlamentarios de las
Cortes de Aragón.
Lagares Diez, Nieves. 1999. Génesis y desarrollo del Partido Popular de Galicia. Madrid:
Tecnos.
le Poder, Marie Evelyne D. 1998. Alianza Popular, 1976–1977. Vigo: Asociación Cultural
de Mondáriz Balneario.
López Gómez, Carlos. 2007. «Europeísmo y oposición: Alianza Popular y la adhesión de
España a la CEE (1976–1985)». Cuadernos de Historia Contemporánea 29: 279–296.
López Nieto, Lourdes. 1988. Alianza Popular: Estructura y evolución electoral de un
partido conservador (1976–1982). Madrid: CIS.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
329 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
López Nieto, Lourdes. 1995. «El centro-derecha en España, 1976–1982». En Lourdes
López Nieto, Richard Gillespie & Michael Waller, eds. Política faccional y
democratización, 51–66. Madrid: CEC.
—.
1999. «La constitución de un partido abierto: Alianza Popular/Partido Popular».
En Juan Carlos Monedero & Juan Luís Paniagua Soto, coords. En torno a la
democracia en España. Temas abiertos del sistema político español, 233–254. Madrid:
Tecnos.
—.
2009. «20 años de Partido Popular. Del aislamiento al liderazgo». Cuadernos de
pensamiento político. FAES 21: 175–198.
López Nieto, Lourdes & Ramón Cotarelo. 1988. «Spanish Conservatism, 1976–1987».
En Klaus von Beyme, ed., Right-wing Extremism in Western Europe, 80–95. Londres:
Frank Cass & Co. Ltd.
López-Pintor, Rafael. 1985. «Francoist Reformers in Democratic Spain: The Popular
Alianza and the Democratic Coalition». En Howard R. Penniman & Eusebio M.
Mujal-León, eds. Spain at the Polls, 1977, 1979, and 1982. A study of the national
elections, 188–205. Durham: Duke University Press.
López Rodó, Laureano. 1993. Claves de la Transición. Memorias IV. Barcelona: Plaza &
Janés.
Lorite Checa, Aurora. 2004. La derecha almeriense durante la transición: Alianza
Popular (1976–1985). Trabajo de investigación de doctorado. Universidad de Almería.
—.
2005. «Empresarios, burócratas y familias: los orígenes de Alianza Popular
en la transición jienense». En Rafael Quirosa-Cheyrouze, coord. II Congreso
Internacional Historia de la Transición en España. Los inicios del proceso
democratizador. CD-ROM. Almería: Servicio de Publicaciones de la Universidad de
Almería.
—.
2008. «Los que quieren para la patria paz, orden y progreso. Conflictos y
generaciones políticas en AP durante la transición almeriense». En Fernando Arcas
Cubero & Cristóbal García Montoro, coords. Andalucía y España. Identidad y
conflicto en la historia contemporánea, II, 473–492. Málaga: Fundación Unicaja.
Martínez, José Luis & Soledad Gallego. 1977. Los 7 magníficos. Madrid: Cambio 16.
Matuschek, Peter. 2008. Erfolg und Misserfolg konservativer Parteien: die spanische APPP und das portugiesische CDS-PP im Vergleich. Wiesbaden: Springer VS.
Medhurst, Kenneth. 1982. «Spanish Conservative Politics». En Zig Layton-Henry, ed.
Conservative Politics in Western Europe, 292–317. Londres: Macmillan Press.
Milza, Pierre. 2002. L’Europe en chemise noire. Les extrêmes droites européennes de 1945
á aujourd’hui. París: Fayar.
Minkenberg, Michael. 1992. «The New Right in Germany. The transformation of
conservatism and extreme right». European Journal of Political Research 22: 55–81.
Molas, Isidre, ed. 2000. Diccionari dels partits polítics de Catalunya, segle xx. Barcelona:
Enciclopèdia Catalana.
Molinero, Carme. 2015. «A herança do passado. O franquismo e a direita espanhola».
En Manuel Loff, Filipe Piedade & Luciana Castro Soutelo, coords. Ditadura e
Revolução. Democracia e políticas da memoria, 307–330. Coimbra: Almedina.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
330 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Montero, José R. 1986. «El sub-triunfo de la derecha: Los apoyos electorales de AP-PDP».
En Juan J. Linz & José R. Montero, eds. Crisis y cambio: Electores y partidos en la
España de los ochenta, 345–432. Madrid: CEC.
—.
1987. «Los fracasos políticos y electorales de la derecha española: Alianza
Popular, 1976–1986». Revista Española de Investigaciones Sociológicas 39: 7–43.
—.
1989. «Los fracasos políticos y electorales de la derecha española: Alianza
Popular, 1976–1987». En José F. Tezanos, Ramón Cotarelo & Andrés de Blas,
eds. La transición democrática española, 495–542. Madrid: Sistema.
Moral, Javier. 1991. El centro de la derecha. Madrid: Eudema.
Moreau, Patrick. 1994. Les héritiers di III Reich. L’extrême droite allemande de 1945 à nos
jours. París: Seuil.
Morgan, Roger & Stefano Silvestri, eds. 1982. Moderates and Conservatives Parties in
Western Europe: political parties, the European Community, and the Atlantic Alliance.
Londres: Heinemann Educational.
Morodo, Raúl et al. 1979. Partidos políticos en España. Barcelona: Labor.
Mudde, Cas. 2002. The Ideology of the Extreme Right. Manchester University Press.
Norris, Pippa. 2009. Derecha radical. Votantes y partidos políticos en el mercado
electoral. Madrid: Akal.
Osorio, Alfonso. 1985. Escrito desde la derecha. Canto a la libertad. Barcelona: Plaza &
Janés.
—.
2000. De orilla a orilla. Barcelona: Plaza & Janés.
Penella, Manuel. 2005. Los orígenes y la evolución del Partido Popular. Una historia de
AP (1973–1989). 2 vols. Salamanca: Caja Duero.
Pérez Escolar, Rafael. 2005. Memorias. Madrid: Foca.
Pérez Ledesma, Manuel, comp. 1997. Los riegos para la democracia. Fascismo y
neofascismo. Madrid: Pablo Iglesias.
Piqueras, José Antonio. 2008. Cánovas y la derecha española. Del magnicidio a los
neocon. Barcelona: Península.
Plaza i Font, Joan Pere. 2007. Dinámicas no-lineales en partidos políticos. El caso del
Partido Popular Europeo. Barcelona: ICPS.
—.
2009. El proceso de adopción, persistencia y modificación ideológica en los
partidos políticos. Análisis del caso del Partido Popular Europeo (1976–1994). Tesis
doctoral. Universitat Autònoma de Barcelona.
Powell, Charles T. 2013. «Alianza Popular y la Transición: la difícil forja de una derecha
democrática española». En Rafael Quirosa-Cheyrouze, ed. Los partidos en la
Transición. Las organizaciones políticas en la construcción de la democracia española,
163–183. Madrid: Biblioteca Nueva.
Preston, Paul. 1986. Las derechas españolas en el siglo xx: autoritarismo, fascismo y
golpismo. Madrid: Sistema.
Rabassa, Bernardo. 2013. Historia del Partido Popular (1812–2011). El centro-derecha. 6
vols. Barcelona: Aracena.
Raniolo, Francesco. 2000. I Partiti conservatori in Europa Occidentale. Bolonia: Il
Mulino.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
331 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Rayna, C. 2001. «Nouvelles Générations» du Parti Populaire Espagnol. Renouvellement
générationnel et idéologique d’un parti. Tesina de doctorado. París: L’Institut d’Études
Politiques. Sciences Po.
Rey, Fernando del, coord. 2007. Las derechas: tecnócratas, liberales y neocons. Historia
y Política 18.
Río, Miguel A. del. 2013. De la extrema derecha neofranquista a la derecha conservadora.
Los orígenes de Alianza Popular, 1973–1979. Tesis doctoral. Universitat Autònoma de
Barcelona.
Robles Piquer, Carlos. 2011. Memoria de cuatro Españas. República, franquismo y
democracia. Barcelona: Planeta.
Rodríguez Guerrero, Rafael. 1977. ¿Quiénes son en Málaga? Alianza Popular. Málaga:
Edilafer.
Rodríguez Jiménez, José Luis. 1994. Reaccionarios y golpistas. La extrema derecha
en España: del tardofranquismo a la consolidación de la democracia (1967–1982).
Madrid: CSIC.
—.
1997. La extrema derecha española en el siglo xx. Madrid: Alianza.
—.
1998. ¿Nuevos fascismos? Extrema derecha y neofascismo en Europa y Estados
Unidos. Barcelona: Península.
—.
2004. La extrema derecha europea. Madrid: Alianza.
—.
2012. «Historia de un fracaso y ¿de una refundación?: de la vieja a la nueva
extrema derecha en España (1975–2012)». Studia Historia. Historia Contemporánea
30: 231–268.
Ruiz Jiménez, Antonia María. 2006. De la necesidad, virtud. La transformación
«feminista» del Partido Popular en perspectiva comparada, 1977–2004. Madrid: CEPC.
Ruiz Martínez, José C. 1981. Mi lucha por un partido: Alianza Popular. Alicante:
Gráficas Díaz.
Sánchez, Ángel. 1977. Diccionario de los partidos políticos. Barcelona: Dopesa.
Sánchez Soler, Mariano. 1993. Los hijos del 20-N. Historia violenta del fascismo español.
Madrid: Temas de Hoy.
—.
1998. Descenso a los fascismos. Barcelona: Ediciones B.
Sevilla Merino, Teresa. 1988. La intervención de Alianza Popular en el proceso
constituyente de 1978. Tesis doctoral. Universitat de València.
—.
1989. «El sistema económico y social defendido por AP en las constituyentes de
1978». En VV.AA. Estudios en recuerdo de la profesora Sylvia Romeu Alfaro, II, 953–972.
Valencia: Universitat de València.
Silva Muñoz, Federico. 1993. Memorias políticas. Barcelona: Planeta.
Simón, Miguel A., ed. 2007. La extrema derecha en Europa desde 1945 hasta nuestros días.
Madrid: Tecnos.
Taibo, Carlos. 2008. Neoliberales, neoconservadores, aznarianos. Ensayos sobre el
pensamiento de la derecha lenguaraz. Madrid: Los Libros de la Catarata.
Tarchi, Marco. 1997. Dal MSI ad AN: organizzazione e strategie. Bolonia: Il Mulino.
Tusell, Javier & Juan Avilés. 1986. La derecha contemporánea. Sus orígenes: el
maurismo. Madrid: Espasa-Calpe.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
332 [301–333]
M. A. DEL RÍO · LOS ORÍGENES DE ALIANZA POPULAR
Tusell, Javier; Feliciano Montero & José M. Marín, eds. 1997. Las derechas en la
España contemporánea. Barcelona: Anthropos/UNED.
Usoz Cazenave, A. & A. García Prado. 1998. 20 años de libertad. NNGG 20 aniversario.
Madrid: Nuevas Generaciones del Partido Popular.
Velo de Antelo, José María. 2010. De ayer a hoy. Los orígenes del Partido Popular.
Madrid: Galland Books.
Verge Mestre, Tania. 2007. Partidos y representación política: las dimensiones del
cambio en los partidos políticos españoles, 1976–2006. Madrid: CSIC.
Verstrynge, Jorge. 1999. Memorias de un maldito. Barcelona: Grijalbo.
Vidal-Quadras, Alejo. 1997. La derecha. Un intento de destilación axiológica. Barcelona:
Destino.
Villacastín, Rosa. 1977. Alianza Popular: España, lo único importante. Madrid: Maisal.
Viñas, Carles. 2004. Skinheads a Catalunya. Barcelona: Columna.
VV.AA. 1997. Un hombre un voto. Guía electoral 1977. Madrid: Cambio 16.
Westle, Bettina & Oskar Niedermayer. 1992. «Contemporary right-wing extremism in
West Germany. The Republicans and their electorate». European Journal of Political
Research 22: 83–100. doi: 10.1111/j.1475-6765.1992.tb00306.x.
Aquesta obra està subjecta a una llicència de Reconeixement 3.0
Espanya de Creative Commons
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
333 [301–333]
Timothy Snyder. 2015. Tierra negra. El Holocausto como historia
y advertencia. Barcelona: Galaxia Gutenberg, 528 p.
Timothy Snyder és conegut, en el mercat català (i espanyol), per dues aparicions bibliogràfiques recents: per una banda, la recopilació que va fer de les
converses amb Tony Judt convertides en el llibre Pensar el segle xx (Barcelona: La Magrana, 2012), que fa la funció de testament inteŀectual de l’historiador britànic, desaparegut l’any 2010. Per l’altra, la traducció castellana que
va donar lloc a Tierras de sangre. Europa entre Hitler y Stalin (Barcelona: Galaxia Gutenberg, 2011), un llibre esplèndid sobre les matances perpretades
pels règims estalinista i nazi en els territoris de l’est d’Europa (i l’oest de la
URSS) durant la dècada dels trenta i els anys de la Segona Guerra Mundial.
A Tierras de sangre, Snyder no es limitava a fer inventari de matances de
tota mena, que culminarien en l’extermini en massa dels camps nazis. Hi
explorava els mecanismes de generació de terror, persecució i violència dels
règims polítics sobre les seves poblacions (no només dels jueus) i el pes de
les ideologies, a fi de construir una narració que, més enllà de l’horror que
destiŀava en les seves descripcions i interpretacions, portava al centre del
segle xx certs fenòmens que, més tard, es generalitzarien en altres territoris del planeta. Aquell llibre, però, també deixava un altre assumpte inquietant sobre la taula del lector: tot allò havia succeït a Europa, el continent modern i civilitzat, el bressol del catolicisme, el protestantisme i la Iŀustració.
Ara, a Tierra negra, repeteix l’operació de construir una narració històrica, però en varia el punt de mira. Snyder enfoca l’anàlisi en la Shoa, els
seus antecedents i la seva realització, en un escenari semblant al de Tierras
de sangre: la gran i sagnant marxa nazi cap a l’Est, a la conquesta de l’espai
vital (el lebensraum) en terres poloneses, bàltiques, ucraïneses, etc. Dins
d’aquest marc, la recerca se centra en uns protagonistes principals. Per una
banda, els jueus de tots els territoris amenaçats, començant pels alemanys, i
la seva difícil relació de convivència amb els estats que, teòricament, els havien d’emparar. Per l’altra, els perseguidors, els perpretadors de les matances, la deportació massiva, les persecucions en totes les escales imaginables.
De fet, en el fons ens vol parlar de la dimensió europea de l’antisemitisme
i la seva traducció assassina. Quan explica que la mateixa tarda de l’Anschluss, és a dir, poques hores després que l’Estat austríac deixés d’existir, ciuFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
335 [335–337]
RESSENYES
tadans exemplars fins aleshores ja estaven manant els seus veïns jueus que
freguessin les voreres dels carrers i altres humiliacions, ens transmet una
idea poderosa: la Shoa i els seus antecedents van ser un assumpte europeu.
No és una idea nova, però la virtut del llibre és la voluntat de l’autor de donar una nova volada a unes qüestions que han consumit milers de pàgines
i hores de documentals, i que s’han incrustat en la consciència contemporània d’una manera indefugible. Sortosament, Snyder esquiva el món,
cada vegada més estrany, dels genocides studies, i ens ofereix un treball històric i historiogràfic sòlid. Com és sabut, els genocides studies s’han convertit en una mena d’indústria bibliogràfica, en què hi ha anat a caure de tot:
des del memorialisme i la psicologia social, fins a l’antropologia, la filosofia i la literatura, passant per una mica d’historiografia. Cada vegada més
allunyats dels orígens científics al voltant del món dels camps d’extermini i
els genocidis, s’han convertit en una mena de gènere literari amb vida pròpia, propici a tota mena d’excessos. Algunes patinades d’historiadors com
Christian Gerlach (aplaudit entusiàsticament per historiadors espanyols,
que es vanten d’haver descobert en la repressió franquista una forma original de genocidi), els han portat a un carreró sense gaires sortides (o no cap).
Snyder s’estalvia d’entrar en aquest terreny i centra la seva anàlisi en
qüestions més àmplies i complexes: una relectura força interessant de les
tesis biologistes, antisemites i racistes d’Adolf Hitler; el paper, interessantíssim, de Carl Schmitt a l’hora de donar una pàtina de respectabilitat acadèmica i jurídica als projectes exterministes i expansionistes nazis; els
continguts precisos de les teories de l’«espai vital»; entre altres.
Per altra banda, l’autor beu contínuament (i no se n’amaga) del seu treball anterior, Tierras de sangre, que ja trepitjava una part del terreny que
ara analitza. Ho fa estalviant-nos de retornar als paràmetres de la justament desacreditada geopolítica (una pseudodisciplina paracientífica que,
en l’actualitat, s’ha tornat a posar de moda, sobretot entre periodistes amb
vocació d’inteŀectuals). Certament, en el llibre hi ha uns quants mapes per
situar el lector; però no comet l’error de començar a teoritzar sobre línies de
força, expansions naturals (o no) i altres elements que tant van agradar als
practicants d’aquesta pseudodisciplina en els anys quaranta del segle passat.
El que ens posa davant dels ulls és un immens espai geogràfic, que va
de Polònia a Ucraïna, passant per Bielorrússia i els països bàltics, escenari
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
336 [335–337]
RESSENYES
principal de les ambicions expansives de l’Alemanya nazi després d’haver
liquidat Àustria i Txecoslovàquia. En aquest extensíssim escenari, el nazisme anirà desplegant les seves polítiques antisemites i exterministes, alimentades no només pel Mein Kampf, Julius Streicher i Alfred Rosenberg,
sinó també per la llarga tradició de pogroms antisemites i de literatura i
polítiques antijueves, provinent del món rus i dels seus veïns. Polonesos,
russos, ucraïnesos, letons o lituans, van desfilant al costat dels perpetradors alemanys, austríacs i d’altres regions de l’Est europeu a l’hora de posar en pràctica les polítiques exterministes que culminaran en els camps
de la mort, amb Auschwitz al capdavant.
En aquesta línia, el treball de Snyder recorda (i fa seva, en part) la llarga tradició de certa historiografia europea que va anar a buscar en les arrels culturals, nacionals o religioses alguns dels elements essencials amb
què es construiria l’antisemitisme contemporani. En aquest sentit, les recerques i síntesis de Snyder ens porten fins a Norman Cohn i els seu treballs sobre la confecció i difusió dels Protocols dels savis de Sió. Per altra
banda, complementa, enriqueix, acompanya en cert aspecte, la recerca capital de Raul Hilberg sobre la destrucció dels jueus. Ho podríem dir
d’una altra manera: Snyder hauria de ser llegit abans de Hilberg, tot i haver estat escrit i editat molts anys més tard de l’obra mestra de l’historiador
austríaco-nord-americà.
No recomanaria llegir Tierras de sangre i, darrere, Tierra negra. Són dos
treballs densos, carregats de dades i idees, que demanen una certa pausa
i una mica de digestió. Però sí que els posaria en la biblioteca de treballs
essencials, no sobre els genocides studies, sinó sobre l’Europa del segle xx
i, encara més concretament, sobre una Europa determinada, aquella que
arranca al cor del continent i s’estén fins a la frontera amb el continent asiàtic, on, molt més que als Balcans en les dites churchillianes, s’hi cou tanta
història que es fa difícil digerir-la sense prendre mal.
Francesc Vilanova
Universitat Autònoma de Barcelona
& Fundació Carles Pi i Sunyer (Espanya)
orcid.org/0000-0003-3245-0877
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
337 [335–337]
RESSENYES
Jesús A. Martínez Martín, dir., 2015. Historia de la edición en España,
1939–1975. Barcelona: Marcial Pons, 1000 p.
El debat sobre la historiografia de l’edició espanyola contemporània no
s’ha dissipat amb l’aparició dels volums dirigits per Jesús A. Martínez
Martín, que han estat acollits amb comentaris crítics a desgrat de la incontestable aportació que representen. D’ençà de la publicació als anys
noranta de la sèrie d’Hipólito Escolar per la Fundación Germán Sánchez
Ruipérez, havien sortit a llum monografies que no sols sedimentaven en
espera d’una obra d’abast més general, sinó que algunes tenien el mèrit
de presentar una metodologia poc o gens emprada fins aleshores, amb
un enfocament orgànic de la història del llibre digne de considerar. Partint d’aquest coixí bibliogràfic, i del suport de dos projectes ministerials,
Martínez Martín ha aplegat un grup d’investigadors, bàsicament de la
Universitat Complutense de Madrid, que han confegit una prometedora
base de dades i han ofert una obra de referència tant des de l’angle de la
història i la filologia com del periodisme, l’economia, el dret, l’educació
i la biblioteconomia.
El relat del sector editorial del 1939 al 1975 s’obre amb una intro­ducció
signada pel mateix Martínez Martín, que identifica l’epicentre de l’ac­­
ció del règim amb la seva fixació pel pensament únic i el control de la
dissidència, pels quals les autoritats van concebre un aparell de censura que —no cal que hi insistim aquí— va ser d’una ferocitat implacable.
De la figura dels censors i de les normes que feien respectar a ulls clucs
se n’ocupa en un altre capítol Eduardo Ruiz Bautista, que recupera la tipologia establerta per Manuel L. Abellán en el seu excepcional Censura y
creación literaria en España (1939–1976) (1980), alhora que aborda el fenomen de la depuració de llibres durant el primer franquisme amb una
prosa de deliciós regust literari. Especialista reconegut, Ruiz Bautista observa que és rere la diligència, l’obstinació i la naturalitat amb què els sediciosos van cremar les obres on s’amagava l’alt grau de perillositat que
hi veien per a l’avenir del Nuevo Estado.
Amb l’objectiu d’anatomitzar el marc polític, altres autors descriuen
les funcions dels organismes públics que van fer per dinamitzar un sector devastat. Seguint Ana M.ª Rodrigo, l’Instituto Nacional del Libro EsFRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
338 [338–342]
RESSENYES
pañol (INLE) va aconseguir l’obtenció d’avantatges fiscals i, amb les limitacions consubstancials amb el règim, va fomentar la lectura. De fet, el
nombre de lectors preocupava les institucions gremials però també les
biblioteques, que, depurades i convertides en instruments de propaganda, custodiaven un fons d’interès raquític, dominat per una moral rància
i una ideologia excloent (a tall de nota marginal: no sembla raonable que,
malgrat la incidència del gust literari en els catàlegs editorials, l’obra dediqui dos capítols al sector bibliotecari, més vinculat a la lectura que no
pas a l’edició). Per tancar aquesta aproximació gremial, Carlos Rogel recopila les lleis i els decrets sobre la propietat inteŀectual i la contractació,
i contextualitza l’emergència de l’agent literari als anys seixanta, deguda
a la desprotecció de l’autor i la rivalitat dins del mercat.
Més concretament, el deliri d’immortalitat del règim i la bonança econòmica van prefigurar la Llei de Premsa del 1966, nucli del capítol que,
com el del llibre polític, és a cura de Carmen Menchero. Segons que Francisco Rojas ens havia referit a Dirigismo cultural y disidencia editorial en
España (1962–1973) (2013), en aquesta etapa «liberalitzadora» els dictaminadors filaven més prim amb la tirada i el preu que no pas amb la temàtica i el perfil dels autors. Una de les perles que reporta Menchero en
desgranar les vicissituds de l’assaig polític és la carta d’un alt càrrec que
es confessa alarmat pel nombre de títols rebuts directament a dipòsit,
sense passar per l’eufemística consulta «voluntària», per tal com la temerària iniciativa dels editors acabava evidenciant la violència del règim,
que, si volia rabejar-se contra les obres, les havia de segrestar fent-ne públic un veto que no li interessava propagar i arriscant-se que a l’últim,
arribats als tribunals, els jutges en sobreseguessin les causes. Són cartes
d’aquest valor les que atenuen alguna tesi precipitada de l’autora com
l’afirmació que, en vista d’informes divergents, les autoritats sempre optaven per un dictamen denegatori.
Amb un discurs de to interpretatiu, Martínez Martín s’enfondeix en
la conjuntura política, econòmica i sociològica de l’arc dels anys quaranta als seixanta. L’itinerari arrenca amb l’autarquia i l’intervencionisme esta­tal, avança amb l’increment de la renda per càpita i l’escolarització dels cinquanta, i desemboca en l’explotació mediàtica i comercial
dels llibres durant el boom demogràfic. Així com l’exili dels autors havia
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
339 [338–342]
RESSENYES
deixat el sistema literari en la indigència, l’activitat gràfica estigué semblantment afectada per les restriccions energètiques, l’escassetat de paper i una maquinària antiquada ben bé fins als seixanta, en què, amb la
recuperació econòmica, els impressors i els enquadernadors van apostar de manera decidida per la renovació de les tècniques d’iŀustració i
els acabats. En paraŀel, els editors van implementar unes estratègies comercials innovadores, com la venda a terminis o la publicitat d’enciclopèdies, amb què van aconseguir empaperar un nombre gens negligible
de racons domèstics.
Apuntalant-se en el fons del Registre d’Empreses Editorials de l’INLE,
avui en procés de catalogació a l’Archivo General de la Administración (i,
doncs, d’accés calculadament restringit), Martínez Martín proposa una
taxonomia d’editorials concentrades a Madrid i Barcelona que més endavant Juan Carlos Sánchez Illán arrodoneix amb la biografia dels editors de l’exili, bona part dels quals eren els catalans que havien recalat a
Mèxic i Buenos Aires. Martínez Martín posa en solfa la procedència del
capital, la nòmina de fundadors i les programacions dels segells que han
assolit més notorietat pel valor cultural, les xifres de negoci o l’oposició
directa al règim, bo i agrupant-los en «editors inteŀectuals» i «editors comercials» en funció de la seva lectura del compte de resultats. Des de la
talaia que brinda un panorama tan representatiu, Martínez Martín defensa que, si els editors van contribuir al canvi cultural i, de retop, polític, no va ser tant per una actitud dissident com per l’exercici de la seva
pràctica cultural.
La cartografia del sector de la postguerra s’amplia amb un ventall dels
gèneres que van —per dir-ho de pressa— de la literatura als diccionaris, passant pel llibre escolar, l’assagístic i el cientificotècnic. Mentre que
l’episodi sobre les editorials literàries que enfila Jordi Gracia i el de la bibliofília, de Juan Antonio Yeves, sobretot consignen coŀeccions i edito­
rials llegendàries, els autors de tipologies editorials menys divulgades
com la literatura de quiosc, ponderada per José Carlos Rueda, i el manual de text, obra d’Antonio Viñao, eixamplen la presentació de Martínez
Martín amb apunts sociològics prou suggeridors. La dictadura, que
va intentar controlar els estereotips de la narrativa popular, no sols va
fer estampar textos escolars amb models de l’ortodòxia ideològica per
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
340 [338–342]
RESSENYES
damunt de la qualitat pedagògica i científica, sinó que en la literatura
—ho recorda Jaime García Padrino— va separar dràsticament les lectures destinades a les noies i els nois. En el decurs dels anys, però, aquesta
tendència sexista es va anar esmorteint i, gràcies a l’augment l’alfabetització, la literatura infantil i juvenil va aconseguir tonificar-se.
Enderiat en el control i la repressió de la diferència, el règim va estendre els seus tentacles fins a les publicacions científiques. Si bé a la dècada dels quaranta les obres solien sortir dels obradors institucionals, dècades més tard van competir amb les editorials privades, que van viure
una etapa d’expansió pel desenvolupament del sector industrial i la consegüent demanda de llibres especialitzats, tal com reporta Fernando
García Naharro. De manera anàloga, en el terreny de les ciències so­cials,
que captura Pedro Rújula, el mercat estava conquerit per uns editors
insti­­tu­cionals que publicaven al servei dels principis franquistes fins que
altres editorials afrontaren la història i la política contemporànies amb
una finalitat acadèmica o combativa. Eren nous temps en què àdhuc el llibre religiós va difondre, d’acord amb les notícies que en recull Carlos Nieto, una teologia renovadora a les envistes del Concili Vaticà II i en què, com
l’assaig en general, va ser afavorit pel disseny modern i el format popular
dels llibres de butxaca, al qual Christine Rivalan dedica un dels capítols.
En aquesta part sobre les línies editorials, Sánchez Illán i García Padrino incorporen l’evolució dels segells catalans en els seus treballs i, en
homologar-los als castellans, entreteixeixen un món contrastat i iŀustratiu de dos ecosistemes editorials heterogenis però igualment tenallats
pel franquisme. En són l’excepció, perquè, ben mirat, el gruix dels autors
redueixen el seu camp d’estudi a les editorials que publiquen en castellà,
de manera que és natural que, en consonància amb altres obres de referència, Martínez Martín dediqui un espai propi al llibre català, basc i gallec com a reconeixement implícit a la seva tasca en favor del canvi cultural. No deixa de sorprendre, en tot cas, que el mateix director concebés
aquest capítol des de la mirada epidèrmica que poden fornir l’arxiu de
l’INLE i la bibliografia, a cops irremissiblement esbiaixada pels protagonistes de les aventures editorials.
L’ambiciós propòsit de bastir una història de dimensions oceàniques
pot acabar afectant si més no la coherència dels continguts. Amb uns
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
341 [338–342]
RESSENYES
textos més descriptius que crítics, els autors dels gèneres editorials ni
amplifiquen el context presentat pàgines enrere per Martínez Martín,
ni eviten les duplicitats naturals que es produeixen en relació amb els
antecedents que havia apuntat el director. Bé que aquestes reite­racions
podrien justificar-se per la intenció de vertebrar el discurs, l’addició de
capítols que, d’altra banda, no són prou paradigmàtics o no aporten una
perspectiva diferencial només s’explicaria, si se’n pot dir així, per peatges acadèmics (els capítols sobre Editora Nacional, Redención i els llibres per a dones, o els apartats sobre la premsa periòdica). Més encara:
hem de lamentar que, a despit de l’esforç dels autors per exhumar fonts
arxivístiques, hemerogràfiques i bibliogràfiques, les notes al peu i la bibliografia mostrin buits que podríem considerar clamorosos en una
obra de consulta d’aquesta naturalesa.
Això no obstant, aquestes consideracions conceptuals no lleven mèrits ni al director ni als autors, els quals han traçat un recorregut per les
editorials de la postguerra que, amb independència del seu pes indus­
trial, han marcat el rumb de la cultura. Deutors de l’herència d’Hipólito
Escolar, i en especial de La edición moderna. Siglos xix y xx, que completen i actualitzen, els autors han aprofundit en les dinàmiques del sector
al marge d’altres tradicions com la francesa i la catalana, que no desconeixen. Així mateix, Martínez Martín i el seu grup han descartat indagar
en mons paraŀels com els mecenes, els premis o les revistes literàries que
han estat objecte d’una atenció significativa en altres obres sobre el món
editorial i que bé haurien pogut merèixer episodis independents. A manera d’invitació, concloem que una proposta d’aquesta mena, més vinculada als escriptors que no pas a les biblioteques o els diaris, oferiria una
cosmovisió més matisada del paper dels editors en la història cultural i
fins ens atrevim a conjecturar que, d’investigadors que s’hi dedicarien
amb entusiasme, no en faltarien.
Mireia Sopena
Universitat de Barcelona (Espanya)
orcid.org/0000-0002-3080-5411
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
342 [338–342]
Criteris editorials
Presentació d’originals
Els articles, estudis bibliogràfics i ressenyes que es proposin a la redacció s’han de
trametre des de l’adreça http://journals.uoc.edu/index.php/franquismeitransicio/.
En qualsevol cas, hi haurà de constar el nom de l’autor, el seu codi ORCID (http://
orcid.org), la institució acadèmica a què pertany i, si escau, l’identificador del projecte que ha finançat la recerca. Pel que fa als articles que es presentin a la secció «Estudis», «Documents» i «Estudis bibliogràfics», han d’anar acompanyats d’un resum
en la llengua de l’article i un altre en anglès, d’un màxim de 600 caràcters amb espais
cadascun, i d’una relació de paraules clau, també en ambdós idiomes. S’admetran
textos en qualsevol llengua romànica i en anglès.
Els arxius han de tenir un format Microsoft Word, RTF o Open Office. El text s’ha
de presentar amb un interlineat simple i un cos de lletra de 12 punts, excepte les citacions que no vagin inserides en el text, que hauran de ser d’una mida un punt inferior. Els gràfics, taules o iŀustracions van intercalats en l’article, i no al final, i seguits
d’un peu d’imatge que n’identifiqui la font. Quan sigui possible, s’ha de proporcionar la URL de les referències.
Els textos han de complir els requisits bibliogràfics i d’estils indicats en aquests
«Criteris editorials».
Recepció i acceptació d’originals
Els articles que s’enviïn a la revista han de ser orinals i inèdits, i no han de trobar-se
simultàniament en revisió en altre revistes.
Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura sotmet tots els articles a
un procés de revisió doble cec i a l’aprovació posterior del consell de redacció. L’autor rebrà per correu electrònic els dos informes de revisió, amb la decisió motivada.
La revista es compromet a prendre una decisió sobre la publicació dels textos rebuts
en un termini no superior a sis mesos.
Per a dubtes o consultes es pot enviar un correu electrònic a franquismeitransicio@
uoc.edu.
Avís de copyright
Els continguts publicats a Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura estan subjectes a una llicència de Reconeixement 3.0 Espanya de Creative Commons
el text complet de la qual es llegir a http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/es/.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
343 [343–348]
CRITERIS EDITORIALS
Correspon a l’autor gestionar els drets dels gràfics, taules o iŀustracions que en
tinguin.
Normes de citació
1 Criteris generals
Les citacions, quan són breus, van inserides en el text amb cometes baixes (« ») i en
rodona; quan són llargues, van separades amb una línia blanca, en rodona, sagnades
i en un cos de lletra inferior.
Les cometes altes (“ ”) es reserven per marcar citacions internes a altres citacions
o per a usos metalingüístics. El termes amb valor afegit (ironia, significat especial) es
marcaran amb cursiva.
Les notes van al peu de la pàgina, i les crides de les notes, després de la puntuació.
2 Referències bibliogràfiques
Les referències bibliogràfiques es donaran segons els criteris establerts per The Chicago Manual of Style, i s’aplicarà, preferentment, el sistema autor–data.
A les referències abreujades al cos del text s’hi recollirà entre parèntesi: el nom de
l’autor en versaleta, l’any de la publicació i, si escau, la paginació precedida de coma.
A les referències del mateix any s’hi afegirà una lletra (a, b, c…) per diferenciar-los. El
número del volum s’especificarà en números aràbics, precedit d’una coma, després
de l’any i abans de la paginació.
(Aulet & Aznar 2015)
(Bacardí 2012, 15)
(Badosa 2006)
(Carner, s.d.)
(Colomer 1978, 2: 18–19)
(González Oliveros, 1944)
(Molinero & Ysàs 2010a)
(Molinero & Ysàs 2010b)
(Santacana 2006, 423–424)
(Vicens Vives 1951)
La bi­blio­­grafia al final de l’article s’ordenarà alfabèticament pel cognom dels autors. Si hi ha més d’una obra del mateix autor, aquestes s’ordenaran cronològicament. Dels documents electrònics en línia se n’haurà de fer constar, a més, la data de
l’última consulta, quan sigui rellevant, i la URL completa; i dels documents d’arxiu
inèdits se n’haurà d’esmentar, sempre que en tinguin, el fons de què forma part, el
topogràfic i el nom de l’arxiu complet en la primera citació i siglat en les posteriors.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
344 [343–348]
CRITERIS EDITORIALS
Aulet, Jaume & Manuel Aznar. 2015. «Narrativa a l’exili». Dins Centre d’Estudis Sobre les Èpoques Franquista i Democràtica, Catalunya durant el franquisme.
Consultat el 9 d’octubre. http://basedadesfranquisme.uab.cat.
Bacardí, Montserrat. 2012. «Traduir en silenci (1939–1962)». La traducció catalana
sota el franquisme, 11–43. Quaderns 5. Lleida: Punctum.
Badosa, Cristina. 2006. Josep Pla, Visat 2 (oct.), http://www.visat.cat/traduccions-­
literatura-catalana/cat/autor/9/2/prosa/josep-pla.html.
Carner, Josep. s.d. Esborranys manuscrits de la traducció francesa de Nabí, amb
lletra d’Émilie Noulet. Ms. 4753/3, capsa 7/9, Fons Josep Carner. Biblioteca de
Catalunya.
Colomer, Josep M. 1978. Els estudiants de Barcelona sota el franquisme, 2 vol. Barcelona: Curial.
González Oliveros, Wenceslao. 1944. Carta a José Félix de Lequerica, 17 d’octubre.
R–1.59/24. Archivo del Ministerio de Asuntos Exteriores.
Molinero, Carme & Pere Ysàs, eds. 2010a. Construint la ciutat democràtica. El moviment veïnal durant el tardofranquisme i la transició. Barcelona / Bellaterra: Icaria / UAB / Memorial Democràtic.
—
. 2010b. «1981: cap a la ruptura del PSUC». L’Avenç 360: 52–58.
Santacana, Carles. 2006. «L’ateneu barcelonès durant el franquisme». Dins Jordi Casassas, dir. L’Ateneu i Barcelona. 1 segle i ½ d’acció cultural, 423–424. Barcelona: Edi­
cions La Magrana.
Vicens Vives, Jaume. 1951. «Toynbee en Barcelona». La Vanguardia Española, 20 oct., 5.
Criteris d’edició de documents
Els textos que s’editin en la secció «Documents» hauran d’anar precedits en qualsevol cas d’un estudi introductori i d’una nota a l’edició que n’expliqui els criteris.
Els documents de tipus administratiu es tractaran segons els principis de l’edició
diplomàtica.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
345 [343–348]
Submission guidelines
Presentation of original submissions
Articles, literature reviews and book reviews to be proposed to the journal editors
must be sent through http://journals.uoc.edu/index.php/franquismeitransicio/. All
submissions must feature the name of the author, his or her ORCID code (http://
orcid.org), the academic institution to which he or she belongs and, if applicable,
the identifier for the project through which the research was funded. Submissions
for the “Studies”, “Documents” and “Literature Review” sections must be accompanied by an abstract written in the language of the article and another written in English. Each abstract must be no longer than 600 characters including spaces, and a
list of key words in both languages must also be included. Texts are accepted in any
Romance language and in English.
Files must be in Microsoft Word, RTF or Open Office format. The text should be
formatted with single line spacing and a font size of 12 points, except for citations
that do not appear in the text; these must be 1 point smaller in size. Graphs, tables
or and illustrations must appear within the article and not at the end. They must be
followed by a caption that identifies their source. Where possible, URLs for references must be provided.
Texts must meet the style and bibliography requirements indicated in these submission guidelines.
Reception and acceptance of originals
Articles sent to the journal should be unpublished and original. They must not be simultaneously under review by other journals.
Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura submits all articles to a
double-blind review process and subsequent approval by the editorial board. Authors will receive two reviewer reports that provide the decision made and the reasons for it. The journal is committed to making publication decisions on texts received within six months.
Queries can be emailed to [email protected].
Copyright notice
Content published in Franquisme & Transició. Revista d’Història i de Cultura is subject to the Creative Commons Spain Attribution Licence 3.0, the complete text of
which can be consulted at http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/es/.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
346 [343–348]
SUBMISSION GUIDELINES
Authors are responsible for handling the rights of the graphics, tables or illustrations that they use.
Referencing rules
1 General criteria
Short quotations are inserted in the text with double quotation marks (“ ”) and are
set in roman. Long quotations are separated by a line break and are indented and set
in roman and in a 1 point smaller font size.
Single quotation marks (‘ ’) are to be used for nested quotations or for metalinguistic uses. Terms with an added value (such as irony or a special meaning) are set
in italics.
Notes appear at the foot of the page, and footnote numbers in the text appear after the closing punctuation mark.
2 References
Bibliographical references follow the guidelines established in The Chicago Manual
of Style. Its author-date system will preferably be used.
Short-form references in the body text will be placed in parentheses and include
the author’s name in small caps, the year of publication and, if applicable, the pagination, preceded by a comma. A letter (a, b, c, etc.) will be added to references of the
same year to differentiate them. The number of a volume is specified in Arabic numerals, preceded by a comma, after the year and before the pagination.
(Aulet & Aznar 2015)
(Bacardí 2012, 15)
(Badosa 2006)
(Carner, s.d.)
(Colomer 1978, 2: 18–19)
(González Oliveros, 1944)
(Molinero & Ysàs 2010a)
(Molinero & Ysàs 2010b)
(Santacana 2006, 423–424)
(Vicens Vives 1951)
The references list at the end of the article will be sorted alphabetically by author
last name. If there is more than one work by the same author, his or her works are
sorted chronologically. References for online digital documents must also contain
the date of last access, when relevant, and the complete URL. References for unpublished archival documents will include, where available, the collection in which they
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
347 [343–348]
SUBMISSION GUIDELINES
are held, the call number and the name of the full archive in the first citation and in
initialized form in subsequent ones.
Aulet, Jaume & Manuel Aznar. 2015. «Narrativa a l’exili». Dins Centre d’Estudis Sobre les Èpoques Franquista i Democràtica, Catalunya durant el franquisme.
Consultat el 9 d’octubre. http://basedadesfranquisme.uab.cat.
Bacardí, Montserrat. 2012. «Traduir en silenci (1939–1962)». La traducció catalana
sota el franquisme, 11–43. Quaderns 5. Lleida: Punctum.
Badosa, Cristina. 2006. Josep Pla, Visat 2 (oct.), http://www.visat.cat/traduccions-­
literatura-catalana/cat/autor/9/2/prosa/josep-pla.html.
Carner, Josep. s.d. Esborranys manuscrits de la traducció francesa de Nabí, amb
lletra d’Émilie Noulet. Ms. 4753/3, capsa 7/9, Fons Josep Carner. Biblioteca de
Catalunya.
Colomer, Josep M. 1978. Els estudiants de Barcelona sota el franquisme, 2 vol. Barcelona: Curial.
González Oliveros, Wenceslao. 1944. Carta a José Félix de Lequerica, 17 d’octubre.
R–1.59/24. Archivo del Ministerio de Asuntos Exteriores.
Molinero, Carme & Pere Ysàs, eds. 2010a. Construint la ciutat democràtica. El moviment veïnal durant el tardofranquisme i la transició. Barcelona / Bellaterra: Icaria / UAB / Memorial Democràtic.
—
. 2010b. «1981: cap a la ruptura del PSUC». L’Avenç 360: 52–58.
Santacana, Carles. 2006. «L’ateneu barcelonès durant el franquisme». Dins Jordi Casassas, dir. L’Ateneu i Barcelona. 1 segle i ½ d’acció cultural, 423–424. Barcelona: Edi­
cions La Magrana.
Vicens Vives, Jaume. 1951. «Toynbee en Barcelona». La Vanguardia Española, 20 oct., 5.
Criteria for publication of documents
All texts to be published in the “Documents” section must be preceded by an introductory study and a note that explains the type of edition. Administrative-type documents will be treated according to the principles of diplomatic edition.
FRANQUISME & TRANSICIÓ 3 (2015) ISSN 2014–511X PUNCTUM, UNIVERSITAT OBERTA DE CATALUNYA & FUNDACIÓ CARLES PI I SUNYER
348 [343–348]

Documentos relacionados