1. - Naxos Music Library
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1. - Naxos Music Library
GASPAR SANZ Instrucci6n de rnlisica sobre la guitarra espaiiola (publie en 1674) Clarines y T r o m p e t a s 2'31 Clairons et Tiompenes I Bugles and Clarions J i g a a l Aire lngles 1'50 Gigue 6 I'angiaise I Jfg in the Englisli manner Marizapalos, nomnre de ch~cay de una me$odiapopu~ar4'23 XOI 3 e l1l.e et u'~rle1118.od'o rap lia resur lac~cle ces variations sont construites The name ofa girland of the popular melodie on which these variationsare based Pavanas c o n Partidas a l A i r e Espaiiol 2'54 Pavane avec variations 2 la rnaniere espagnole Pavane with variations in the Spannish manner La Esfachata d e Napoles 1'24 La hayo.~m~ro cllron:& T1.e rr~uder~r g ~o: lAap.t?s Fuga 1'05 La M i n i n a d e Portugal 1'01 La PoitugaiseI The girl from Portugal Matachin, baile cdrnico 1'41 Danse comique I Comicdance La M i i i o n a d e Cataluiia 0'36 La Mignonne de Catalogne I The Catalan wench L a Tarantela 2'04 La Coquina Francesa 1'01 La Coquette Frangaise I The French flirt Zarabanda, ba1.e pop~lar,poco dccenre "01 Ubllst P O ~ aL re, pe. fleccnlo I A s~rne.vI~ilt III?+C~III~JPPassacalles p o r s e g u n d o t o n o 7'01 Jacaras I,oa e y rne.od~apo~lular,poco decente 1'16 hlblou~ect uanw 1 1 3 ~ ,a re. FPU f l t c ~ n l r Popular dance and melody, somewhat indecent Preludio o Capricho Arpeado 3-7 Re K:C CL kp.l:eirycSi ~ ~ ~ ~ ~ g ~ t ~ f l l or . r e(:3pi1i~ l.rlc ilr datw Zarabanda Francesa 2'07 Sarabande frangaise I French Saraband HOPKINSON SMITH guitare baroque, Joel van Lennep, Boston 1985 Preludio y Fantasia con mucha variedad de falsas 1'38 Para 10s que se precian do aficionados Prbludeot Fan1a.s)~ avec granae var1616de d~ssonnances pour cebx qui se ronsld8ren1conrme de vrals amareurs Preludeandfanlasy ~ i f many h vaneddrssorrar~ces for the musrrally .ntr2arcd Clarin d e 10s M o s q u e t e r o s d e l Rey d e Francia 2'10 C,airull des Mu~squetiersdu ROI de Frar:ce IClariorl of lrrc Abskefeos n i fhe FrerrchKing Folias, baile arlStOCrahCoalgo estil~zado2'27 Danse arlstocratlquestyi1s6eISfyI~zedarrstocratrcdance Jdcaras ll 2'10 Passacalles p o r q u a r t o t o n o p u n t o a l t o 554 LantururB, canclon de soldados 1'33 Lanturlu, chanson de soldats I Frddle dee dee, sold~ers'song Cancidn 1'21 Chanson I Sang Canarios, baile rapido y ruidoso de origen canarlo 512 Ur~edanse v~teet bruyanle provcnaqr desiles Car~arres A q~ickar!dno;sy diirrce bvitlr its orrgin scmmrngly m the Carwry Island L e recue11de Sanz comporte divers genres musicaux. . ' . Certa~nesp~eces- dont les deux Passacalles, les Preludes, les Pavanas et la Fuga - sont des compositions tout B fait originales, sans aucun lien avec des ouvrages anterieurs. On trouve Bgalement des variations personnelles sur des melodles connues etlou des modeles harmoniques, tels les Marizapalos, les Folias, les Jicaras ou les Canarios [ic~,deux des trois arrangements de Canarios que comporte le livre de Sanz sont reunis pour former une seule piece). Un trois~emegroupe de pieces est constitue par des melodies d'une grande clarth, apparemment d'origine populaire, que le compositeur a pourvues d'un simple accompagnement : la Zarabanda, les Canciones, le Lantururfi, etc. et peut-ltre aussi la partie melodique de la fanfare, Clarines y Trompetas. L'intuition me dit que ces pieces plus courtes sont vraisemblablement des arrangements pour guitare de melodies tres connues a I'Bpoque de Sanz, et que lui-mlme aurait considere les versions que nous trouvons dans ses tablatures comme des annotations dans le style d'un recueil de melodies populaires espagnoles. La ou les pieces semblent puiser leur source dans la musique populaire, j'ai fait, dans certains cas, un ou deux pas en arriere a f ~ nde reconstituer une possible verslon "originelle" q u aurait ~ pu sewir de base b I'esquisse de Sanz. ments et des mouvements suggestifs dont on fait mention dans ces textes. Puisque les pieces en accords plaques (para taiier rasgueado) se trouvent tout au debut de I'lnstruccidn (la Tarentela, par exemple, a tout I'air d'un refrain import6 directement de Naples), il est elair que cette approche plus flamboyante faisait partie int6grante de son univers. L'accord de la guitare pour cet enregistrement semblera etonnant pour ceux qui connaissent la musique de Sanz au travers de transpositions pour guitare B six cordes. De prime abord, une guitare ne comportant pas de v6r1tables basses pourrait paraitre comme une sorte de pr6curseur archa'ique ou primitif de I'instrument moderne, plus complet. En fait, rien ne pourrait 6tre plus loin de la veritk. L'instrument A clnq chaeurs sans basse est moins charge, et, monte de cordes entierement en boyau, comme ici, il cree un monde de resonance qui degage un charme et une fascination tout particuliers. Oe plus, les dissonances rapprochees, cla~rementlndlquees par la tablature dans les Passacalles et que I'on trouve dans la table des harmonies "6tranges et dissonantes" du livre de Sanz (Labirinto de /as falsas y puntos mas estrarios) perdraient leur effet d'acciaccatura B la maniere de cluster si la guitare etait accordbe avec des cordes basses. En outre, I'octave aigue du troisieme Des Bcrits contemporains (voir, par exemple, Maurice chaeur, qui est Qvidemment nicessaire pour creer une Esses, Dance and Instrumental Oifferencias i n Spam continuit6 rnelodique dans certains passages des during the 17th andearly 18th centuries, New York, 1992) Pavanas et des Marizapalos, apporte une transition nous apprennent, entre autres, que la Zarabanda et la entre les registres et confere B I'instrument un t~mbre Jacara etaient des danses meweilleusement osees et particulier dans tout le repertoire. pleines d'entrain, qui se sont repandues dans toutes les couches de la socidte espagnole. Or, les arrangements de Sanz semblent quelque peu eloign6s des trepigne- Accordes de cette fagon "illogique", les instruments possedent presque toujours une ampleur sonore qui nous seduit d'autant plus que leurs couleurs sont d'une grande complexitt.. Preparer un programme consacre a Sanz a Bte pour moi, en tant que luthiste, un projet particulierement passionnant. Alors que le luth et sa musique sont lies essentiellement a une noblesse et 6 un raffinement que I'on associe aux milieux courtois, la guitare est bien plus proche des saveurs de la culture populaire, en particulier dans certaines pieces figurant sur ce disque. C'est precisement cette culture populaire qui a sewi d'inspiration sous-jacente la musique espagnole profane de la pbriode allant de la Renaissance jusqu'a notre siecle. Hopkinson SMITH Traduction :Mary pardoe 1 . ' ... a gurtare est comme une femme incapable de mrnauder avec des "Regardez-moi, mais ne m e touche2 pas"; e t sa rose est bien diffkrente de la Rose, elle ne se fanera pas, on a beau l a toucher avec les mains :cueillie p a r un ban Maitre, elle produira entre ses mains de nouveaux bouquets, qui raviront I'oreille de leurs fragrances sonores. (Gaspar Sanz, extrait du Prologue de son Instruccibn de mlisica sabre la guitarra espa~iola.) GASPAR SANZ GUITARISTE, COMPOSITEUR, AUTEUR ET PRETRE Gaspar Sanz fut I'un des plus impottants guitaristes et compositeurs pour la guitare espagnole de l'ere baroque. Egalement ecrivain et prgtre, Sanz nait dans la ville de Calanda en Aragon, probablement vers le milieu du dix-septieme siecle. Bien que I'on ne connaisse pas la date exacte de sa naissance, il est a peu pres certain que celle-ci se situe apres 1640. peut-Btre entre 1645 et 1650. On sait relativement peu de choses sur sa vie et les renseignements biographiques doivent Btre glanes pour la plupart parmi les ecrits de Sanz lui-mBme, figurant dans ses trois livres de musique pour guitare. Selon son propre temoignage, Sanz fit ses etudes a I'Universite de Salamanque ob il obtint le dipl6me de theologie, puis il se rendit en ltalie, o i il etudia dans "de nombreuses academies", a Rome, a Naples, et peut-Btre a Venise. II est possible que son principal professeur en ltalie ait (tt6 Cristoforo Caresana, organiste de la Chapelle Royale a Naples, puisqu'il le nomme "mimae- stro". Sanz fut aussi I'QIeve de 1'8minent luthiste, guitariste et compositeur romain, Lelio Colista, auquel il se r6fkre avec admiration comme I'"0rfeo de estos tiempos" (I'Orphee de cette epoque). Par ailleurs, il est possible que Sanz ait Btudi6 aupres du compositeur romain Orazio Benevol~et de I'organiste venitien Pietro Z~ani. Oe retour en Espagne, Sanz resida probablement un certain temps a Madrid. En tout cas, il avait certainement des relations avec la cour d'Espagne dans la capitale, car dans la dedicace de ses livres de guitare, adressie au souverain Don Juan d'Autriche, Sanzfait r M r e n c e B la "faveur" et B la "protection" royales dont il b6n8ficie ; on peut alnsi en deduire que le roi lui accordait son patronage et que Sanz sewait Don Juan en qualit6 de musicien. Sanzsignale aussi qu'il ex8cuta quelques passacalles pour le monarque espagnol, qui susciterent "les applaudissements et le bon plaisir du roi". Diverses rMrences dans le recit de Sanz indiquent qu'il entretenait Bgalement d'autres liens avec la vie musicale de la cour d'bpagne. lluoi qu'il en soit, il estfort probable que Sanzse trouvait a Saragosse en 1674 et en 1675, et sans doute encore en 1697, pour supewiser la publication de ses trois livres de musique pour guitare et prbparer les planches pour les pages en tablature de ces editions, qu'il gravait luim6me. En plus de ses livres pour guitare. Sanz publia deux ceuvres littbraires :une traduction espagnole (1678) d'un ouvrage par le pr6tre jesuite italien Daniello Bartoli, Cuomo de leitere(1654), et un Bloge du Pape InnocentXl intitule Ecos sagrados (1681). Sanz fut Bgalement I'auteur d'une epigramme en latin dediBe a Francisco de la Torre que celui-ci inclut dans sa traduction (1721) des ceuvres de I'Qpigrammatiste gallois, John Owen, dont la parfaite maitrise du latin lui valut le surnom "the British Martial" ("le Martial britannique"), d'apres le poete latin de ce nom. Nous savons trbs peu de choses sur le reste de la vie de Sanz, et la date precise de sa mort nous est inconnue. Toutefois, il est probable qu'il etait encore en vie en 1721, quand Torre signa sa traduction des epigrammes de John Owen. GASPAR SANZ [EUVRES POUR GUlTARE BAROBUE L'ensemble des ceuvres pour guitare de Gaspar Sanz est inclus dans son InstruccMn de mlisica sobre la guitarra espaiiola. Cet ouvrage comporte trois livres, publ16s pour la premiere fois en 1674-1675 et reedit& en 1697. Son premier livre de pieces pour guitare est divlse en deux tratados ou trait&. En guise d'introduction, le Primer tratado commence par une methode de guitare destinee aux debutants, abordant presque tous les aspects pratiques de I'art de jouer de la guitare baroque. Outre une explication detaillee des styles rasgueado (en accords plaques) etpunteado(pince), il comporte egalement des instructions pour le montage des cordes, le rbglage des frettes et I'accord de I'lnstrument. Le Primer tratado propose de nombreuses ceuvres dans les styles, rasgueado et punteado. Les pieces rasgueado, comprenant seulement des accords plaqubs, 6taient incontestablementdestinees sewir d'accompagnement B des chants ou danses populaires de I'bpoque. Les p16ces punteado (dont certaines comportent en realit6 un melange d'816ments rasgueado et punteado), par contre. sont de veritables ceuvres "savantes", basees sur des danses typiques de la fin du dix-septieme siecle. La plupart de ces danses sont sans conteste d'origine iberique ; toutefois, certaines d'entre elles - par exemple, la Pavana - trahissent une nette influence italienne, et le compositeur s'inspirait Qgalement d'autres styles specifiquement etrangers dans des pieces telles que la Sarabanda francesa ou le Jiga a1 aire ingl6s. Le Secundo tratado comporte un long essai sur I'accompagnement a la basse chiffree, ainsi que plusieurs compositions dans le style punteado, dont deux tres interessantes fugas (I'une de celles-ci figure sur ce disque). Le Libro secundo commence par diverses danses jouees dans le style punteado ;elles ressemblent par leur caractere a celles que I'on trouve dans le premier livre, mais une plus grande place est neanmoins accordee i des pieces B variations plus developpees. Le deuxieme livre se termine par quelques courtes pieces plutBt fantaisistes composees B partir de chants et d'airs de trompette intitolees "Clarines y trompetas con canciones muy curiosas espafiolas y de estranjores naciones" (plusieurs d'entre elles figurent sur le present enregistrement). Le dernier livre, le Libro tercero, est compose de treize longues passacalles tres elaborees. Les livres de guitare de Sanz jouissaient apparemment d'une grande popularit6 en Espagne B son Bpoque, puisque dans les annees suivant leur publication, des pieces de musique tirees de son Instruccidn...ainsi que des extraits de son texte furent reedites et incorpores par d'autres auteurs espagnols dans des ceuvre: posterieures. Un certain nombre de ses pieces circu laient Qgalement, au debut du dix-huitieme siecle, el dehors de la peninsule iberique et figurent dans diver: manuscrits se trouvant en France et aux Pays-Bas. Encore de nos jours, Sanz continue a inspirer les inter pretes et les compositeurs. Ses ceuvres ont etc frequemment arrangees pour la guitare moderne pa des interpretes du vingtieme siecle comme Emilio Pujol Andres Segovia, Narciso Yepes ou les freres Romera Ses pieces ont egalement semi de materiau musica pour des compositions modernes avec des effectif: musicaux plus importants ; il s'agit en particulier dl compositeurs espagnols (ou heritiers de la culturl espagnole) travaillant dans des styles influences pa I'impressionisme iberique de la periode post-Falla Dans ce contexte, des ceuvres comme le Concierti para un gentilhombre (un concerto pour guitare Bcri pour Andres Segovia) de Joaquin Rodrigo e Diferencias Ides variations pour orchestre) de Joaqui Nin-Culmell viennent spontanement B I'esprit. GASPAR SANZ ETL'ACCORD DE LA GUITARE BAROQUE La musique pour guitare de Gaspar Sanz fut ecrite pou la guitare baroque qui differait de la guitare modern1 par le fait qu'elle portait cinq chceurs (ou rangs), plutB que six cordes simples. Chacun des cinq chceurs etai generalement monte de cordes doubles, et les troi! premiers chceurs Qtaienthabituellement accordes B I'u nisson. Surtout vers la fin du dix-septihme siecle, 01 utilisait frequemment une corde simple, appelel chanterelle, pour le premier chaeur, et Sanz lui-m0me mentionne un premier chceur monte d'une seule corde. Suivant le compositeur, le pays et le genre de musique jouee, les deux derniers chaeurs pouvaient t r e accord& de differentes mani6res. Sanz observe que, alors que les guitaristes espagnols utilisaient generalement des octaves plus graves (bordones) sur les quatrieme et cinquiime chceurs (rB21r4-la'/laz), les maitres de guitare romains accordaient les cordes doubles de ces m6mes chaeurs B I'octave superieure (rBYrb3 laYla9. II poursuit en exprimant sa preference pour ce systeme de cordes favoris6 par les maitres romains, et, en effet, sa methode d'accord donne la disposition suivante :mi3-si%i2 - soI%o12 - r6'/re3 laYlaS.Sanz explique que cetaccord est non seulement plus appropri6 au jeu delicat necessite par le style punteado, mais il est egalement essentiel pour executer I'effet special appele campanelas. - II est evident que I'accord romain favoris6 par Sanz limite serieusement I'etendue de la guitare et de ce fait Blimine la possibilie d'obtenir un registre vraiment "grave" ; par contre, il est vrai qu'il facilite I'execution des campanelas (mot probablement derive du mot espagnol campana, signif~ant"cloche"), effet largement exploit6 par Sanz. Selon cette technique, les notes des passages en notes conjointes ou en gammes sont jouees en alternance entre les chaeurs aigus (premier, second et troisieme) et les chaeurs graves (quatrieme et cinquihme), ce qui leur permet de se fondre les unes dans les autres B la maniere d'une cloche. Aujourd'hui on dispose davantage de preuves que certains guitaristes italiens de cette Bpoque employaient I'accord indique par Sanz, avec toutefois une modification supplbmbntaire : I'octave superieure au troisieme chceur (c'est B dire : mi3 - s~~/si' - sol'/so13 - rBYr6" laYla2). En effet, I'emploi de cet accord romain modifi6 est justifie historiquement par les oeuvres de certains compositeurs pour guitare italiens et espagnols. Cet accord presente aussi I'avantage d'apporter plus de clarte linealre B bon nom,bre de passages de campanelasfigurant dans des aeuvres de Sanz et d'autres compositeurs (tels que Santiago de Murcia et Ludovico Roncalli). Pour ces raisons, Hopkinson Smith a choisi d'utlliser dans le present enregistrement cet accord romain modifie. Robert STRlZlCH Traduction : Mary Pardoe Hopkinson Smith 1946 Naissance 3 New York. 1972 11 obtient le diplime de musicologie avec mention de I'Universite de Haward. A partir - de 1973 Depuis 1975 II arrive en Europe pour se consacrer serieusement a l'etude du luth. D'abord en Catalogne aupres d'Emilio Pujol puis en Suisse avec Eugen Dombois. 11 participe a divers projets d'ensembles et notamment a la creation de Hesphrion XX avec Jordi Savall avec qui il collaborera pendant une dizaine d'annees. A partir de 1985 11 se consacre I la musique soliste pour instruments anciens B cordes pincees. Iltranspose pour le luth les Sonates et Partitas pour violon seul de Bach et les enregistre pour Astree. L'enregistrement est salue d'emblee par la presse specialisee et generaliste (Diapason d'Or, etc. critique dithyrambique dans Liberation). S anz's collection contains a variety of musical genres. Some are entirely original compositions without any connection to pre-existing material. These include the two Passacalles, the Preludios, Pavanas, Fuga, etc. There are also variations of his own on otherwise wellknown melodies and/or harmonic patterns such as the Marizipalos, Folias, Jacaras or Ganarios (two of the three Canarios settings in his book are combined into one piece here). A third group of pieces are the beautifully clear melodies seemingly popular in origin, to which a simple accompaniment has been provided: Zarabanda, Canciones, Lantururfi, etc. and possibly the melodic part of the fanfare, Clarines y Trompetas. My intuition is that these shorter pieces are very probably arrangements for the guitar of tunes thatwere widely known in Sanz's day, and that he himself would have considered the versions we have in tablature to be annotations in the style of an anthology of Spanish folk melodies. Where the pieces seem to have their roots in popular music, I have, in some instances, gone a step or two back to reconstruct a possible "original" version upon which the Sanz sketch could have been based. Contemporary accounts (see Maurice Esses, Dance and Instrumental Differencias in Spain during the 17th and Early 18th Centuries, New York, 1992) tell us, for instance, that the Zarabanda and Jacaras were energetic and wonderfully indecent dances known throughout all levels of Spanish society. However, their arrangements by Sanz seem somewhat distant from the stomping of feet and suggestive movements we can read about. Since pieces in a purely strumming style (para tatier rasgueado) come right at the beginning of the lnstruccion, (theTarantela,for instance, seems like a - refrain imported directly from Naples), it is clearthatthis more flamboyant approach was an integral part of his world. l as a The tuning of the guitar for this recording w ~ lcome surprlse to people who are acquainted with Sanis music through versions for the modern six-string instrument. On first thought, a guitar without any real basses could seem l ~ k esome kind of archaic or primitive precursor of the more complete modern instrument. Actually, nothing could be further from the truth. The five-course instrument without basses becomes unencumbered, and, strung entirely in gut, as here, it floats in a world of resonance with its own allure and charm. As well, the close dissonances clearly indicated by the tablature In the Passacalles and found in the table of "strange and dissonant" harmonies in Sanz's book (Labirinto de las falsas y puntos mas estraiios) would lose their clusterlike acciaccatura effect if the guitar were tuned with bass strings. What is more, the high octave on the third course, clearly necessary for melodic continuity in passages in the Pavanas and Marizipalos, provides a transition between registers and also gives a special ring to the instrument throughout the repertoire. Instruments with an "illogical" tuning almost always possess a sonorous dimension which seduces us all the more through the intricacies of their colors. Preparing a Sanz program has been an especially invigorating projectfor me as a lutenist. Whereas the lute and its muslc essentially breathe an innate noblllty and refinement emanating from court circles, the guitar, especially in certain works included here, is much closer to the s~ghtsand colors of popular culture. It is precisely this popular culture which has been a constant undercurrent of inspiration in Spanish secular music from Renaissance times through to our own century. Hopkinson SMITH T he guitar...is like a lady, but one to whom the saying "look a t me but do not touch me" does not apply; for its rose is quite drfferent from a real rose, since ~tw ~ l l n o t wither however much it IS touched with the hands, and moreover, if it i s plucked by the hands o f a skilled master, it will produce i n them ever-new bouquets which delightthe ear with theirsonorousfragrances, (Gaspar Sanz, from the Pr6logo to h ~ sInstruccicin de mcisica sobre alguitarra espaiiola.) GASPAR SANZ GUITARIST, COMPOSER, WRITER, PRIEST Gaspar Sanz was one of the most important Spanish guitarists and guitar composers of the baroque era. Also a writer and priest, Sanz was born atthe town of Calanda in Aragon, probably around the middle of the 17th century. Although his exact birth date is unknown, we can be fairly certain that he was born some time after 1640, perhaps between 1645 and 1650. Relatively few detalls are known about his life, and most biographical information about him must be gleaned from Sanz's own statements, found in his three books of guitar music. According to his own account, Sanz received a Bachelor of Salamanca, of Theology degree from the Un~vers~ty and then subsequently traveled to Italy, where he studied at "many academies" in Rome, Naples, and possibly Venice. His musical studies in ltaly may have been predominantly with Cristoforo Caresana, organist of the Royal Chapel at Naples, since Sanz refers to him specifically as "mi maestro." Sanz was also a pupil of the eminent Roman lutenrst, guitarist and composer Lelio Colista, to whom he refers wlth admiration as "Orfeo de estos tiempos." Furthermore, it is possible that Sanz studied with the Roman composer Orazio Benevoli, and the Venetian organist Pietro Zianl. Upon returning to Spain, Sanz may have resided for some tlme in Madrid. In any case, he certainly had assoclations with the Spanish court in the capital city, since in the dedication in his guitar books, addressed to the monarch Don Juan of Austria, Sanz refers to the regal "favor" and "protection" that has been bestowed upon him; this indicates that he may have been patronized by the king, and may have sewed him in some musical capacity. Sanz also mentions having performed some passacalles for the Spanish monarch and having received the sovereign's "royal applause and pleasure." Several other references in Sanz's account hint at further ties with musical life atthe Spanish court Nonetheless, Sanz was very likely in Zaragoza in 1674 and 1675, and probably again In 1697, supervising the printing of his three books of guitar music and preparing the plates for the tablature pages in the editions, which he engraved himself. In addition to his gultar books, Sanz published two liter- ary works: a Spanish translation (1678) of Daniello Bartoli's L'uomo de lettere (wrltten in 1654 by the Italian Jesuit priest), and a eulogy in praise of Pope Innocent XI entitled Ecos sagrados (1681). Sanz also wrote a Latin epigram dedicated to Franclseo de la Torre that was included in Torre's 1721 translation of the works of the Welsh eplgrammist and "British Martial," John Owen. Little else is known about the remainder of Sanz's life, and the precise date of his death is unknown. However, ~t is likely that Sanz was still alive as late as 1721, the publication date of Torre's translation of Owen. GASPAR SANZ WORKS FOR BAROQUE GUITAR The complete guitarworks of Gaspar Sanz are contained In his Instrucci6n de misica sobre la guitarra espaiiola. This work comprises three books, which were first published in 1674-1675, andthen republished in 1697. Sanz's first book of guitar pieces IS dlv~dedinto two tratados or treatises. The Primer tratado beglns with an introductory tutor for beginners, covering nearly all practical aspects of the art of baroque guitar playing. Instructions for stringing, fretting and tuning the instrument are ~nclud ed, in addition to a detailed explanation of both the rasgueado (strummed) and punteado (plucked) styles. The Primer tratado includes numerous rasgueado and punteado works. The rasgueado pieces, consisting merely of strummed chords, were undoubtedly intended as accompaniments to popular songs or dances of the era. The punteado pieces (some of which actually consist of a combination of both rasgueado and punteado elements), are true "art" pieces rather than mere chordal accompaniments, and are based on characteristic late 17th-century Spanish dance forms. Most of these forms are of decidedly lberian origin; a few, however, such as the Pavana- betray a definite Italian influence, while an attempt to imitate certain other specific foreign styles is shown in such pieces as the Sarabanda francesa and Jiga a1 aire ingl6s. The Segundo tratado comprises a lengthy essay on figuredbass accompaniment, as well as several more punteado compositions, amongst which are two very interesting fugas(one of which can be heard on this recording). The Libro segundo begins with various punteado dance pieces of similar character to those found in the first book, favoring, however, more expanded variation pieces. The second book concludes with some rather whimsical short settings of songs and trumpet tunes entitled "Clarines y trompetas con canciones muy curiosas espariolas y de estranjeras naciones" (several of these are also on the present recording). The final Libro tercero contains thirteen lengthy and elaborate passacalles. Sanz's guitar books apparently enjoyed enormous popularity in Spain at the time, for in the years following their publication, music from his InstruccMn as well as portions of its text were republished and incorporated into the later works of other Spanish authors. A number of Sanz's pieces were also circulated outside the lberian peninsula during the early 18th century, appearing in various manuscripts in France and the Netherlands. Sanz has continued to inspire players and composers even to this day. His works have been arranged numerous times for modern classical guitar by 20th-century performers such as Emilio Pujol. Andr6s Segovia, Narcisco Yepes and the Romero brothers. Sanz's pieces have also served as musical material for modern compositions involving larger musical forces, chiefly by Spanish composers (or composers of Spanish heritage) working in styles influenced by post-Falla lberian impressionism. In this regard, works such as Joaquin Rodrigo's Concierto para un gentilhombre (the popular guitar concerto written for Andres Segovia) and Joaquin Nin-Culmell's Diferencias (his variations for orchestra) come readily to mind. GASPAR SANZ AND THE THE BAROQUE GUITAR The guitar music of Gaspar Sanz was written for the baroque guitar, which differs from the modern guitar in that it had five courses of strings rather than six single strings. Often each of the five courses comprised two strings, with the firstthree courses usually tuned in unison. More frequently however, particularly towards the end of the 17th century, only a single string was used for the first course, or chanterelle; indeed, Sanz himself mentions a single first course. The last two courses could be tuned one of several ways depending on the composer, the country, and the type of music. Sanz observes that while Spanish guitarists ordinarily use lower octaves or bordones on the fourth and fifth courses (dd', Aa), the guitar masters in Rome tune both strings of these courses at the upper octave (d'd', aa). He then states his preference for the stringing favored by the Roman masters, and indeed, his tuning procedure results in the following arrangement: e', bb, gg, d'd', aa. Sanz explains that this tuning is not only more suitable for delicate punteado playing, but also is essential for the special effect known as campanelas. Obviously, the Roman tuning preferred by Sanz severely restricts the range of the guitar and therefore eliminates the possibility of any real "bass" register, but it does facilitate the special effect just mentioned - and much exploited by Sanz- called campanelas (a word probably derived from the Spanish word campana, or "bell"). In this technique, the notes in a step-wise or scalar passage are played alternately between the upper (first, second, and third) and lower (fourth and fifth) courses, thus enabling the notes to overlap continuously with one another and to produce a truly belllike result. In recent years, there has been growing evidence that some Italian guitarists of the period employed the tuning prescribed by Sanz with one additional modification: an upper octave on the third course (that is: e', bb, gg', d'd', aa). Indeed, there is historical justification for the use of this modified Roman tuning in works by certain Italian and Spanish guitar composers. This tuning also has the advantage of making better linear sense out of many campanelas passages in works by Sanz and others (such as Santiago de Murcia and Ludovico Roncalli). For these reasons, Hopkinson Smith has chosen to employ this modified Roman tuning on the present recording. Robert STRlZlCH Hopkinson Smith 1946 Born in New York. 1972 High-level studies in musicology at Harvard University. From 1973 From 1975 From 1985 1999 Studied the lute in Europe: in Catalonia with Emilio Pujol, then in Switzerland with Eugen Dombois. Took part in various group projects, including the creation of Hesperion XX with Jordi Savall, with whom he worked for aboutten years. Devoted himself to solo works for early plucked string instruments. Transposed for lute Bach's Sonatas and Partitas for solo violin. Recording (for Astree) hailed by the critics. I libro de Sanz e s t i compuesto por obras de diversos generos musicales. Algunas son composiciones totalmente originales, sin ninguna conexion con otro material preexistente, como 10s dos Passacalles, los Preludios, las Pavanas, las Fugas, etc ... En el libro tambien hay variaciones sabre melodias suyas, canciones famosas y/o esquemas armbnicos, como es el caso de los Marizapalos, las Folias, Jacaras y Canarios (dos de los tres Canariosdel libro se han agrupado aqui en una sola pieza). Un tercer grupo de obras esta formado por melodias de una gran sencillez y aparentemente de origen popular, a las que Sanz afiadib un simple acompaiiamiento. Entre ellas, encontramos la Zarabanda, las Canciones, el LantururG y, tal vez, la pane melodica de la fanfarria Clarines y trompetas. M i intuicibn es que, probablemente, estas piezas cortas son arreglos para guitarra de melodias rnuy conocidas en tiempos de Sanz y es probable que el considerara estas versiones que tenemos en tabulatura como anotaciones para una antologia de melodias populares espaiiolas. En algunos casos, cuando las obras parecen tener sus raices en la musica popular, he dado uno o dos pasos mas atras para intentar reconstruir la version "original" sobre la que se pudo haber basado Sanz. E, Los documentos de la Bpoca (vease Maurice Esses: Dance and Instrumental Differencias i n Spain during the 17th and 18th Centuries, Nueva York, 1992) nos dicen, por ejemplo, que la Zarabanda y las Jicaras eran melodias energicas y un tanto indecentes, conocidas por todos los estamentos de la sociedad espaiiola. Sin embargo, 10s arreglos que Sanz hizo de ellas parecen algo alejados del zapateado y de 10s movimientos sugerentes a 10s que aluden las fuentes. Dado que las piezas "para tafier rasgueado" esthn situadas al principio de la InstruccMn (la Tarantela, por ejemplo, podria ser un refrin importado directamente de Nipoles), parece claro que este espiritu brillante era una parte integral de su mundo. La afinacibn de la guitarra usada en la presente grabacion resultare una sorpresa para la gente acostumbrada a oir la musica de Sanz en versiones para guitarra moderna de seis cuerdas. En una primera audition, una guitarra sin un autentico registro de bajo puede sonar como algun tipo de precursor arcaico o primitivo del instrumento modern0 mas complete. De hecho, esta percepcion esta muy lejos de la verdad. El instrumento de cinco ordenes de cuerdas, sin un bajo diferenciado y encordado completamente con tripa, como el de la presente grabacion, genera todo un mundo de resonancias de un encanto innegable. Ademas, las disonancias proximas, indicadas claramente en la tabulatura de los Passacalles, y que se encuentran en la tabla de armonias "extraiias y disonantes" del libro de Sanz ("Labirinto de las falsas y puntos mas estraiios"), perderian todo su efecto de acciacaturastipo "cluster" si la guitarra estuviera afinada con cuerdas bajas. Y, lo que es mas impoitante, la octava alta del tercer orden, claramente necesaria para dar continuidad melirdica a 10s pasajes de las Pavanas y los Marizripalos, proporciona una transicion entre registros y da una sonoridad especial al instrumento en todo tipo de repertorio. Los instrumentos con una afinacion "ilogica" casi siempre poseen una dimension sonora que nos seduce por lo ~ntrincadode su color~do. Como laud~sta,preparar este programa de Sanz ha sido un proyecto especialmente enr~quecedor para mi. Mientras el ladd y su mdsica desprenden ante todo una gran nobleza y reflejan la sofisticaci6n de 10s circulos de la corte, la guitarra, especialmente en las obras incluidas aqui, esta m i s cerca de las emociones y 10s colores de la cultura popular. Es precisamente esta cultura popular la que ha sido una constante fuente de inspiraci6n en la misica secular espaiiola desde el Renacimiento hasta nuestros dias. Hopkinson SMITH Traduccibn: Ramon Vilalta P or l o coal cada uno ha de hazer ila guitarra buena, o mala, pues es como una dama, en quien no cabe e l melindre de mirame, y no me toques; y su rosa es muy contraria a la Rosa; pues no se marchita, por mucho que se toque con /as manos, antes s i la cogen con mano de buen Maestro, producirri en /as de todos nuevos ramilletes, que en sonoras fragancias recreiran e l oido. (Gaspar Sanz, en el pr6logo de su Instrucci6n demlisica sobre la guitarra espaiiola) GASPAR SANZ GUITARRISTA, COMPOSITOR, ESCRITOR Y CORA Gaspar Sanz fue uno de 10s principales guitarristas y compositores de mdsica para guitarra del period0 barroco, aunque tambien ejerci6 como escritor y cura. Naci6 en Calanda, Aragbn, probablemente a mediados del sigloXVII. No se sabe con certeza su fecha de nacimiento, per0 podemos situarla aproximadamente poco despues de 1640, quizhs entre 1645 y 1650. Se conocen muy pocos detalles acerca de su vida, y la mayor parte de la informaci6n b~ogrificaha habido que deducirla de 10s textos escritos por el propio Sanz, que aparecen en sus tres libros de mdsica para guitarra. Segdn nos cuenta 61 mismo, Sanz obtuvo la licenciatura en teologia por la Universidad de Salamanca e inmediatamente despues inici6 un viaje a Italia, donde estudi6 en "muchas academias" de Roma, Nipoles y, seguramente, Venecia. La persona que mas influy6 en sus estudios mus~calesen ltalia fue, con toda probabilidad, Cristoforo Caresana, organista de la Capilla Real de Nipoles, ya que, cuando se refiere a 61, Sanz lo llama "mi maestro". Sanz tambien fue alumno del eminente laudista, guitarrista y compositor romano Lello Colista, a quien define con admiraci6n como el "Orfeo de estos tiempos". Ademis, es probable que Sanz estudiara con el compositor romano Orazio Benevoli y con el organista veneciano Pietro Ziani. Oe regreso a Espaiia, Sanz pudo haber residido una temporada en Madrid. Pero, en cualquier caso, no hay duda de que tuvo contactos con la corte espaiiola de la capital. En la dedicatoria de sus libros para guitarra, dirigidas al monarca Don Juan de Austria, Sanz hace constar el "favor" y la proteccidn que le fueron concedidos. Esto indica que pudo recibir algfin tipo de subvencidn por parte del rey o que estuvo a su s e ~ i c i o realizando alguna actividad musical. Sanz tambien menciona haber tocado algunos passacalles para el monarca espaiiol y haber recibido el "aplauso y la enhorabuena" del soberano. Otras referencias en las anotaciones de Sanz apuntan a que tambien mantuvo otros vinculos con la vida musical de la corte espaiiola. Es muy probable que Sanz estuviera en Zaragoza en 1674,1675 y 1697, con el fin de s u p e ~ i s a rla impresi6n de sus tres libros de mirsica para guitarra y preparar las planchas, que grab6 el mismo, para las piginas con las tablaturas que aparecen en dichas ediciones. Ademis de 10s libros para guitarra, Sanz public6 dos obras literarias: una traduccidn espaiiola (1678) de L'uomo de lettere de Daniello Bartoli (escrita en 1654 por el cura jesuita italiano) y una alabanza al Papa lnocencio XI titulada Ecos sagrados (1681). Sanz tambien escribib un epigrama en latin dedicado a Francisco de la Torre, que fue incluido en la traduccibn que Bste hizo de las obras del epigramista gales y "m~litar britinico" John Owen. Pocas cosas m i s se saben acerca de la vida de Gaspar Sanz y tambien se ignora la fecha exacta de su muerte. Sin embargo, es probable que Sanz airn estuviera vivo en 1721,fecha de publicacibn de las obras de Owen traducidas por Torre. GASPAR SANZ OBRAS PARA GUITARRA BARROCA Las obras completas para guitarra de Gaspar Sanz estin recogidas en su Instruction de musica sobre l a guitarra espaiiola. Esta obra consta de tres libros, que fueron publicados por primera vez en 1674-1675 y reeditados en 1697. El primerlibrode piezas para guitarra de Sanz e s t i dividido en dos tratados. El Primer tratado empleza con una leccidn introductoria para principiantes, que cubre casi todos 10s aspectos practices del arte de tocar la guitarra barroca. Se incluyen "instrucclones" sobre el cordaje, 10s trastes y la afinaci6n del instrumento, ademis de una explicacihn detallada tanto del estilo rasgueado como del punteado. El Primer tratado incluye numerosas obras para rasgueado y punteado. Sin duda, las obras para rasgueado, que constan de meros acordes, tenian como fun- cidn la de acompafiar canciones y danzas populares de la Bpoca. Las obras para punteado (algunas de /as cuales e s t i n formadas, en realidad, p o r una combinacibn de elementos rasgueados y punteados) son autenticas obras "de arte", en vez de meros acompaiiamientos de acordes, y estin basadas en formas caracteristicas de las danzas de finales del siglo XVll espafiol. La mayoria de estas formas tiene un claro origen iberico. Sin embargo, algunas de ellas, como la Pavana, denotan una clara influencia italiana, mientras que otras obras como la Sarabanda francesa y l a Jiga a1 aire ingles constituyen un intento por imitar ciertos estilos extranjeros. El Segundo tratado contiene un largo ensayo acerca del acompaiiamiento del bajo cifrado, asi como nuevas composiciones en estilo punteado, entre las que destacan dos fugas muy interesantes (una de ellas se puede oir en la presente grabacibn). El Libro segundo empieza con varias danzas en estilo punteado, de un carictersimilar a las que aparecen en el primer libro, per0 con preferencia por obras con variaciones m i s extensas. El segundo libro concluye con varias armonizaciones de canciones y melodias para trompeta tituladas Clarines y trompetas con canciones muy curiosas espaiiolas e de extranjeras naciones (algunas de las cuales tambien se incluyen en el presente disco). El Libro tercero y hltimo contiene trece largos y elaborados passacalles. Aparentemente, 10s libros para guitarra de Sanz gozaron de una enorme popularidad en la Espaiia de esa epoca, puesto que en 10s aiios siguientes a su publicacidn se reeditaron algunas piezas extraidas de su Instruction, asi como trozos del texto, incorporadas en obras de otros autores espaiioles posteriores. Un cieito nimero de obras de Sanz tambien circulaba fuera de la Peninsula lberica a principios del siglo XVIII, apareciendo en varios manuscritos de Francia y 10s Paises Bajos. La mcsica de Sanz ha servido de inspiracibn para interpretes y compositares, incluso de la Qpoca actual. Sus obras han sido transcritas en numerosas ocasiones para la guitarra clasica moderna, por interpretes como Emilio Pujol, Andres Segovia, Narciso Yepes y 10s hermanos Romero. Las obras de Sanz tambien han servido como material musical para composiciones modernas destinadas a efectivos musicales mas amplios, escritas principalmente por compositores espafioles (o compositores de herencia hispana) con estilos influenciados por el impresionismo iberico post Falla. A este respecto, hay que destacar el Concieito para un gentilhombre de Joaquin Rodrigo (el popular concierto para guitarra escrito para Andres Segovia) o Diferencias de Joaquin Nin-Culmell (unas variaciones para orquesta). GASPAR SANZ Y LA AFINACION OE LA GUITARRA BARROCA La m k i c a para guitarra de Gaspar Sanz estaba escrita para la guitarra barroca, que difiere de la guitarra moderna en que tenia cinco ordenes de cuerdas en vez de seis cuerdas simples. A menudo, cada una de 10s cinco ordenes estaba formada por dos cuerdas, afrnadas generalmente a1 unisono. Sin embargo, y especialmente a finales del siglo XVII, lo m i s habitual era que lo primer orden estuviera formada solamente por una cuerda, llamada chanterelle. El propio Sanz menciona solo una cuerda para este primer orden. Los dos Oltimos ordenes se podian afinar de diversas maneras, dependiendo del compositor, el pais y el tip0 de mhsica. Sanz o b s e ~ aque, mientras 10s guitarristas espafioles suelen usar octavas graves o bordones en el cuarto y qurnto orden (ReLRe3, Lai-La2), 10s maestros de guitarra de Roma afinaban ambas cuerdas de estos dos ordenes una octava superior (ReJ-Re: La2-La2).Sanz expresa su preferencia par el sistema de 10s maestros romanos y, de este modo, su afinacibn se rige por el siguiente esquema: Mi3, Si2-Sr2,Solz-Sol2, ReJ-Re: La' La'. Sanz explica que esta afrnaciiin no solo es adecuada para la delicadeza del punteado, sin6 que t a m b i b es esencial para interpretar un efecto concreto conocido como campanelas. Obviamente, la afinacion romana preferida por Sanz reduce en gran medida la tesitura de la guitarra, y por lo tanto elimina la posibilidad de cualquier autQntico registro de bajo, perofacrlrta el efecto especial, mencionado anteriormente, de las campanelas, muy explotado por Sanz. En esta tQcnica, 10s grados conjuntos o 10s pasajes de escalas se tocan alternativamente en las ordenes superiores (primera, segunda y tercera) e inferiores (cuarta y quintal, de forma que las notas se superponen continuamente unas a otras y producen un efecto parecido al de una campana. En 10s Oltimos aiios, se ha demostrado que algunos guitarristas italianos de la Qpoca usaban la afinacion prescrita por Sanz, con una modifrcaciirn adicional: una octava superior en el tercer orden (es decir: Mi: Siz-Si: Solz-Sol3, Re3-Re: La2-Laz). Existen justificaciones histbricas para el uso de esta afinacibn romana modificada en la interpretacibn de las obras de algunos compositores de obras para guitarra italianos y espaiioles. Esta afrnacion tambien tiene la ventaja de facilitar el sentido lineal en muchos pasajes de campanelas de las obras de Sanz y otros autores (como Santiago de Murcra y Ludovico Roncalli). Por este motivo. Hopkinson Smith ha elegido el empleo de esta afrnaci6n romana modif~cadaen la presente grabacibn. Robert STRlZlCH Traducci6n: Ramon Vilalta Hopkinson Smith Nace en Nueva York. Obtiene el diploma de musicologia con rnenci6n de la Universidad de Harvard. A partir de 1973 Desde 1975 Se instala en Europa para dedicarse seri amente al estudio del laijd. Primero en Cataluiia con Emilio Pujol, mas tarde en Suiza con Eugen Dombois. Participa en diversos proyectos de grupos y especialmente en la creaci6n de Hesperion XX con Jordi Savall con quien colaborara durante une dbcada. A partir de Se consagra a la mdsica solista para 1985 instrumentos antiguos de cuerda punteada. 1999 Transpone para el ladd las Sonatas y Partitas para violin solo de Bach y las graba para AstrBe. La grabacidn es salu dada unanimernente por la critica especializada y generalista (Diapason $Or, critica ditirambica en Libbration).