Una batalla legendaria en la intervención francesa en México

Transcripción

Una batalla legendaria en la intervención francesa en México
1863-2013 Francia y México
en honor a la virtud militar
Camarón
Una batalla legendaria en la inter vención francesa en México
Bataille de Cumbres de Acultzingo, 1862, par C. Escalante / Batalla de Cumbres de Acultzingo, 1862, por C. Escalante
Museo de las Intervenciones, INAH
Bataille de Camerone :
à 150 ans de l’héroïsme qu’a déclenché l’amitié
C
C
ette année nous célébrons le 150e anniversaire de la Bataille de Camerone,
symbole de la réconciliation et de l’amitié francomexicaine qui traverse des combats du passé.
Le 30 avril 1863 s’est déroulé l'affrontement
de troupes Françaises et Mexicaines luttant
avec courage et dévouement pour accomplir
les missions qui leur avaient été assignées au
service de leurs nations respectives.
Ce jour-là, une compagnie de légionnaires
de 65 hommes, sous les ordres du capitaine
Danjou, a résisté pendant 11 heures à un millier
de soldats et cavaliers mexicains menés par le
colonel Milan, luttant jusqu'à la mort pour
remplir leur devoir. L’héroïsme des légionnaires
a été répondu par la bravoure des troupes
mexicaines, qui luttaient pour la liberté et la
souveraineté de leur pays. Ce combat, que comme
tout affrontement a constitué un événement
tragique, est cependant devenu un symbole et
une légende par l’attitude chevaleresque partagée des deux côtés.
La commémoration de cette bataille permet ainsi de célébrer l’estime et l’amitié nées
du respect mutuel dont ont fait preuve ces
hommes en percevant ce qu’ils avaient en
commun: le sens de l’honneur, l’esprit de sacrifice et le respect des valeurs humaines. C’est
grâce à cela, et à la noblesse de l’attitude des
chefs mexicains, que la Bataille de Camerone
a acquis cette dimension humaine qui lui confère
toute sa grandeur.
J’espère que ce souvenir permette de continuer à développer une coopération basée sur
la confiance et les échanges pacifiques entre nos
deux nations, au service de nos intérêts communs et des valeurs qui nous unissent.
Je voudrais remercier enfin aux Mexicains
et Français dont l’action et appui ont contribué à cet événement et à vivifier sa mémoire,
afin de renforcer l'amitié entre nos peuples: le
gouverneur de l’État de Veracruz et le maire
de Camarón de Tejeda, l'sssociation Camerone,
la Section Mexique de la Société Société
d’Entreaide des Membres de la Légion
d’Honneur, Racines Françaises au Mexique et
tous les autres artisans de cette commémoration.
Elisabeth Beton Delègue
Ambassadeur de France au Mexique
Entrée du Général Forey à Orizaba, 1863 / Entrada del General Forey a Orizaba, 1863
Museo de las Intervenciones, INAH
Batalla de Camarón:
a 150 años del heroísmo que originó la amistad
E
E
ste año celebramos el 150 aniversario de la
Batalla de Camarón, como un símbolo
de la reconciliación y la amistad franco-mexicana
que va más allá de los combates del pasado.
El 30 de abril del 1863 tuvo lugar un combate que vio el enfrentamiento de tropas francesas y mexicanas, las cuales lucharon con coraje y abnegación para cumplir con las misiones
que les habían sido encomendadas al servicio
de sus respectivas naciones.
Aquel día, una compañía de legionarios
de 65 hombres, bajo las órdenes del capitán
Danjou, resistió durante once horas a mil soldados y caballeros mexicanos bajo el mando
del coronel Milán, luchando hasta la muerte
para cumplir con su deber. Al heroísmo de estos legionarios respondió el valor de las tropas
mexicanas, que luchaban por la libertad y la soberanía de su país. Este combate que, como todo enfrentamiento, fue un evento trágico, se
convirtió sin embargo en un símbolo y una leyenda por las virtudes militares compartidas
por ambas partes.
La conmemoración de esta batalla permite
celebrar la estima y la amistad que nacieron del
respeto mutuo comprobado por estos hombres
al percibir lo que tenían en común: el sentido
del honor, el espíritu de sacrificio y el respeto
de los valores humanos. Gracias a esto, y a la
noble actitud de los jefes militares mexicanos,
la Batalla de Camarón adquirió esa dimensión
humana que le confiere toda su grandeza.
Espero que este recuerdo permita seguir
desarrollando una cooperación basada sobre
la confianza y los intercambios pacíficos entre
nuestras dos naciones, al servicio de nuestros
intereses comunes y de los valores que nos unen.
Para finalizar, quisiera agradecer a todos aquellos mexicanos y franceses que, por medio de
su acción y apoyo, contribuyen a este evento y
mantienen viva su memoria para fortalecer la
amistad entre nuestros pueblos: el Sr. Gobernador del estado de Veracruz, el Presidente
municipal de Camarón de Tejeda, Camerone
AC, la Sección México de la Sociedad de Ayuda Mutua de los Miembros de la Legión de
Honor, Raíces Francesas en México y todos
los demás artesanos de esta conmemoración.
Elisabeth Beton Delègue
Embajadora de Francia en México
BatailleJ de
Camerone
Le récit officiel du combat de la
LL
a Légion avait pour mission d’assurer sur 120 km la circulation et la sécurité
des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprit, le 29 avril
1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel
de siège et des munitions était en routes pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant major, décida d’envoyer au-devant du convoi une compagnie. La troisième
compagnie du Régiment Étranger fut désignée, mais il n’y avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou prit lui-même le commandement, et les sous-lieutenants
Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignirent à lui volontairement.
Gare de Tejería, Ver., 1862 / Estación de Tejería, Ver., 1862
Museo de las Intervenciones, INAH
Le 30 avril, à une heure du matin, la troisième compagnie, formée par trois officiers
et soixante-deux hommes, se mit en route. Elle avait parcouru environ 20 km, quand,
à 7 heures du matin, elle s’arrêta à Palo Verde pour faire le café. À ce moment,
l’ennemi se dévoila et le combat s’engagea aussitôt. Le capitaine Danjou fit former
le carré et, tout en battant en retraite, repoussa victorieusement plusieurs charges
de cavalerie, en infligeant à l’ennemi les premières pertes sévères.
Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone,
une vaste bâtisse comportant une cour entourée
d’un mur de trois mètres de haut, il décida de
s’y retrancher pour fixer l’ennemi et retarder
ainsi le plus possible le moment où celui-ci
pourrait attaquer le convoi.
Intervention Française : Zouaves / Intervención francesa : Zuavos
Museo de las Intervenciones, INAH
Pendant que les hommes organisaient à la hâte la défense de cette auberge, un officier
Mexicain fit valoir la grosse supériorité du nombre et somma le capitaine Danjou
de se rendre. Celui-ci fit répondre: « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons
pas ». Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses
hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante
hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur,
la faim, la soif, résistèrent à deux mille Mexicains: huit cents cavaliers et mille deux
cents fantassins.
Prise du fort de San Javier, Puebla, 29 mars 1863 / Toma del fuerte de San Javier, Puebla, 29 de marzo de 1863
Museo de las Intervenciones, INAH
Bataille de San Lorenzo, Puebla, 8 mai 1863 / Batalla de San Lorenzo, Puebla, 8 de mayo de 1863
Museo de las Intervenciones, INAH
À midi, le
capitaine Danjou
fut tué d’une balle
en pleine poitrine.
À 2 heures, le sous-lieutenant Vilain
tomba, frappé d’une balle au front. À ce
moment, le colonel Mexicain réussit à
mettre le feu à l’auberge. Malgré la chaleur
et la fumée qu’augmentaient leurs souffrances, les légionnaires tenaient bon,
mais beaucoup d’entre eux furent frappés.
À 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restaient que douze hommes en
état de combattre. À ce moment, le colonel Mexicain rassembla ses hommes et leur
dit de quelle honte ils se couvriraient s’ils n’arrivaient pas à abattre cette poignée
des braves (un légionnaire qui comprenait l’espagnol traduisit au fur et à mesure
ses paroles). Les Mexicains donnèrent l’assaut général par les brèches qu’ils avaient
réussi à ouvrir. Auparavant, le colonel Milan adressa encore une sommation au
sous-lieutenant Maudet, mais celui-ci la repoussa avec mépris.
L’assaut final fut donné. Bientôt, autour de Maudet il ne restait que cinq hommes:
le caporal Maine, et les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin et Leonard.
Chacun gardait une cartouche, ils avaient la baïonnette au canon et, réfugiés
dans un coin de la cour, le dos au mur, ils firent face. À un signal, ils déchargèrent
leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitèrent sur lui à la baïonnette.
Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombèrent, frappés à mort.
Maine et ses deux camarades seraient massacrés quand un officier Mexicain se
précipita sur eux et les sauva en leur criant: “Rendez-vous!” –“Nous nous rendrons
si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés, et si vous nous laissez
nos armes”. Leurs baïonnettes restaient menaçantes. “On ne refuse rien à des
hommes comme vous!” répondit l’officier.
Bal offert par le Général Forey à Mexico / Baile ofrecido por el General Forey en México
Museo de las Intervenciones, INAH
Les soixante hommes du capitaine Danjou tinrent jusqu’au bout de leur serment.
Pendant onze heures, ils résistèrent à deux mille ennemis, et ils tuèrent trois cents
et blessèrent autant. Par leur sacrifice, en sauvant le convoi, ils remplièrent la mission
qui leur avait été confiée.
L’empereur Napoléon III décida que le
nom de Camerone serait inscrit sur le
drapeau du Régiment Étranger et que,
de plus, les noms de Danjou, Vilain et
Maudet seraient gravés en lettres d’or
sur les murs des Invalides à Paris.
En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. II
porte l’inscription:
« ILS FURENT ICI MOINS DE SOIXANTE
OPPOSÉS À TOUTE UNE ARMÉE
SA MASSE LES ÉCRASA;
LA VIE, PLÛTOT QUE LE COURAGE,
ABANDONNA CES SOLDATS FRANÇAIS
LE 30 AVRIL 1863.
À LEUR MÉMOIRE, LA PATRIE ÉLEVA
CE MONUMENT ».
Depuis lors, lorsque les troupes Mexicaines passent devant le monument,
elles présentent les armes.
combate
de Camarón
Parte oficial del
el 30 de abril de 1863, rendido por
el Coronel Francisco de P. Milán,
Comandante Militar de Veracruz,
al Señor Ignacio Comonfort,
Ministro de Guerra y Marina.
[Sello que reza: Ejército del Centro. General en Jefe. Con fecha 30 del pasado mes, me dice
el C. Comandante Militar de Veracruz lo que sigue]:
“Tengo la honra de participar a usted que, en cumplimiento de las órdenes que recibí
de su Gobierno y de ese Cuartel General el 12 del mes que finaliza, salí a Jalapa a
interponerme en el camino que conduce de Veracruz a Orizaba, llevando al efecto
la Brigada del Centro, compuesta de los batallones “Independencia”, “Guardias
Nacionales de Jalapa”, “Zamora” y “Córdoba”, los cuales —con las fuerzas que logré
reunir por estos rumbos— forman un número de seiscientos cincuenta infantes y
doscientos caballos. En la mañana de hoy salí, como frecuentemente lo hago, a
reconocer algunos puntos del camino, llevando la fuerza de caballería. Al llegar a
dicho camino, encontramos una fuerza francesa que bajaba del Chiquihuite y al
momento dispuse cargar sobre ella pero, habiéndose formado en cuadro, resistió
el choque, replegándose a paso veloz a una casa de material que hay en el punto del
Camarón, donde se parapetaron y abrieron aspilleras en las paredes para hacer fuego.
Nuestra caballería cercó la casa y, entre tanto, hice venir violentamente a las fuerzas
de infantería que había dejado en el campamento y emprendí el ataque. Sin embargo,
los enemigos se hallaban bien guarnecidos, y carecíamos de artillería para abrir
brecha y útiles de zapa para hacer horadaciones.
Evacuation de San Luis Potosí, 1866 / Evacuación de San Luis Potosí, 1866
Museo de las Intervenciones, INAH
Medio día ha durado el combate, que terminó cerca del oscurecer y que fue sostenido
por nuestros contrarios por un valor infundido en la creencia de que éramos guerrillas y no les perdonaríamos la vida. Al fin sucumbieron, después de muertos dos
oficiales y estar herido el otro, y fuera de combate la mayor parte de la fuerza. Esta
pertenecía a la 3.a Compañía del 1.er Batallón de la Legión Extranjera; la mandaba
un capitán que fungía de mayor del cuerpo y que murió, así como otro subteniente,
quedando gravemente herido y prisionero el otro, que era abanderado del regimiento.
De los sesenta soldados que mandaban, murieron veinte; de los restantes, diez y
seis fueron gravemente heridos y 24 prisioneros cayeron en nuestro poder, sin que
escapase uno solo. Hemos levantado el campo recogiendo todo el armamento y
los heridos prisioneros han sido asistidos con todo esmero por la sección médica
de la brigada. Por nuestra parte hemos tenido que lamentar algunas desgracias que
participaré a usted detalladamente, luego que reciba los Partes de los jefes de los
Cuerpos. El C. Teniente Coronel José Ayala, Jefe de mi Estado Mayor, fue muerto
al principio del combate; han sido heridos tres tenientes y tres capitanes y nuestras
pérdidas en la clase de tropa han sido diez y seis muertos y diez y ocho heridos.
Todos los ciudadanos que componen la Brigada del Centro han
cumplido con su deber. Oportunamente comunicaré a usted
los nombres de los que han perdido la vida o han derramado su
sangre en defensa de nuestra independencia. Entre tanto suplico
a usted se sirva poner en conocimiento del C. Presidente de
la República este pequeño hecho de armas, manifestándole que
los invasores no dejarán de ser hostilizados frecuentemente
en el territorio veracruzano.
Général Justin Clinchant à la bataille de Jiquilpan, Jal. / El General Justin Clinchant en la batalla de Jiquilpan, Jal.
Museo de las Intervenciones, INAH
Y tengo la honra de transcribirlo a usted para conocimiento del C. Presidente
Constitucional, a quien se servirá presentar mi más cordial felicitación por la victoria
que nuestras armas alcanzaron en la jornada de que se trata. Libertad y Reforma, San
Lorenzo, Mayo 7 de 1863. Ignacio Comonfort, C. Ministro de Guerra y Marina”.
El Ministro de Guerra contestó lo siguiente:
“Se ha recibido en este Ministerio el oficio de usted de fecha
7 del actual, en que comunica el encuentro que el comandante militar del Estado de Veracruz tuvo con una fracción
enemiga de 60 hombres que bajaban del Chiquihuite, a la
cual sitió y batió hasta obligarla a rendirse, lo cual ha sido
muy satisfactorio al Presidente de la República. Independencia y Reforma, mayo 12 de 1863. Blanco. C. General en Jefe
del Ejército del Centro”.
Agradecemos el amable apoyo de:
Sr. Fernando Chico Pardo
Vicepresidente de la Sección México de la
Société d’Entreaide des Membres de la Légion
d’Honneur
Capitán de Navío Christophe Suard
Coronel Yves Rols
Agregaduría militar ante la Embajada de
Francia en México
Dr. Gabriel Auvinet Guichard
Raíces Francesas en México
Dr. Armando Barriguete
Arq. Bernardo Gómez Pimienta
Comité Directivo de la Sección México de la
Société d’Entreaide des Membres de la Légion
d’Honneur
Main de bois du Capitaine Danjou / Mano de madera del Capitán Danjou
Musée de la Légion Etrangère
150
ANIVERSARIO
BATALLA DE CAMARÓN
30 de abril
Camarón de Tejada,
Veracruz, México