La yuma - Jour2fete
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La yuma - Jour2fete
PARA EMPEZAR… A l’occasion de la sortie du film La Yuma de Florence Jaugey en DVD, Cinélangues et Jour2Fête sont heureux d’offrir aux professeurs d’espagnol ce dossier d’accompagnement qui pourra les aider à travailler avec leurs élèves avant et après la projection du film en classe ou au cinéma. Ce dossier se compose de deux grandes parties. Dans la première, on trouvera une présentation générale du film en français mettant en relief l’intérêt qu’il présente à être étudié en classe ainsi que le descriptif des thèmes qui nous semblent particulièrement intéressants à approfondir. La seconde, Cuaderno de cine, est un dossier conçu spécifiquement pour les élèves. Il propose une réflexion progressive sur le film par le biais de photogrammes et d’extraits de dialogues. Tant en guidant la réflexion – individuelle ou collective – sur les thèmes du film, il veut être également un déclencheur de parole et d’écriture en espagnol et offre des activités linguistiques conçues dans l’esprit du Cadre européen commun de référence pour les langues. Les élèves sont donc invités à s’exprimer à l’écrit et à l’oral, à comprendre des documents audio et à réaliser, pour terminer l’étude du film, deux tâches finales. Ce Cuaderno de cine peut être remis dans son intégralité aux élèves ou bien étudié partiellement en fonction du temps dont dispose le professeur. Il offre la possibilité de mettre en place des ateliers Cinéma en faisant travailler les élèves par petits groupes sur des fiches extraites du Cuaderno. Les activités linguistiques sont de niveaux divers, allant du plus simple (A2) au plus complexe (B2). Les professeurs jugeront, en fonction du niveau de langue de leurs élèves, de l’opportunité de choisir les activités. Nous espérons vivement que ce dossier répondra aux attentes des professeurs et les aidera à mettre en œuvre en classe un fructueux travail de réflexion et de communication en espagnol autour du personnage déterminé et volontaire de La Yuma, luttant seule contre (presque) tous pour se sortir de son quartier défavorisé de la périphérie de Managua. Odile Montaufray Cinélangues La Yuma Sumario Para empezar I. Le film en classe 1. Intérêt pour un public de collège (3ème) et de lycée 2. Une approche du film II. Cuaderno de cine Antes de ver la película Después de ver la película Al salir del cine, escribe tu opinión sobre la película Ficha técnica-sinopsis- Biofilmografia de la directora ¿Quién es quién en la película? ¿Cómo son ? El mundo de la Yuma La Yuma y el boxeo La Yuma, Yader, Doña Scarlett y la Cubana El mundo de Ernesto Primer encuentro con Ernesto La relación con Ernesto Este es mi país, aquí nací, aquí crecí… Los Pandilleros y la ley de la pandilla El desenlace de la película La música en la película/el tono de la película Comprensión oral : Entrevista a la directora Comprensión escrita : Leer una crítica de cine Para saber más….sobre el fenómeno de las maras/sobre las migraciones ne Nicaragua… Y para ver imágenes del rodaje de la peli.. TAREAS FINALES TAREA 1 : ESCRIBO MI CRÍTICA DE CINE TAREA 2 : LA YUMA ESCRIBE UNA CARTA A SU AMIGO, LA CUBANA 3 La Yuma LA INTRODUCCIÓN DE LA DIRECTORA Nunca pensé al realizar esta película que iba a ser el tema de una tarea para los estudiantes. Es una enorme satisfacción para mí tener el privilegio de entrar en las aulas de clase con La Yuma y poder así compartir con ustedes la realidad y las esperanzas de la juventud nicaragüense. Espero que disfruten la película y también la tarea! Florence Jaugey 4 La Yuma LE FILM EN CLASSE 1. Intérêt pour un public de collège (3ème) et de lycée Le film de Florence Jaugey raconte l‟histoire de Yuma, jeune fille de la périphérie défavorisée de Managua, bien décidée à tout mettre en œuvre pour se sortir de son quartier et infléchir son destin de jeune fille pauvre, condamnée à subir à la fois la violence sociale et la violence machiste qui règne dans son monde. Le caractère bien trempé de la jeune fille, sa détermination et sa volonté farouche d‟y arriver malgré l‟adversité en font un bel exemple de courage pour des jeunes de collège et de lycée qui ont souvent le sentiment, dans nos sociétés occidentales vieillissantes, de n‟avoir pas de prise sur leur vie et de subir passivement une fatalité sociale et économique. Il est problable que les jeunes habitant dans les quartiers difficiles, traversés comme celui de la Yuma, par la violence, la drogue, le sexe et les trafics illicites, trouveront dans les barriadas de Managua un reflet de leur propre vécu. Nul doute non plus que les jeunes filles de l‟âge de la Yuma puissent s‟identifier à celle-ci et tirer de ce film « exemplaire », une leçon de vie et un encouragement à prendre leur destinée de femme en main. Toutefois, la portée de ce film ne se limite pas à cet ancrage social. La force qui émane de la Yuma est telle qu‟elle en fait un personnage emblématique pour des jeunes qui sont à l‟âge où tous doivent trouver leur route, faire des choix qui n‟appartiennent qu‟à eux, et se construire dans leur confrontation aux autres. La Yuma redonne du sens à cette liberté de choix, au libre-arbitre et au refus de laisser à son environnement social et familial le soin de dicter sa loi. Elle est l‟image du combat universel de la jeunesse pour trouver sa place dans la société. Le contexte culturel du Nicaragua offre également pour de jeunes hispanisants, un intérêt certain. Ce pays en effet, après avoir connu son heure de gloire médiatique dans les années 80 à l‟époque des guerres et des révolutions, souffre en France d‟un total déficit d‟image extérieure. Et, même si l‟image du Nicaragua dans le film est limitée à un certain monde, même si la langue est souvent crue, elle est ancrée dans le Nicaragua d‟aujourd‟hui, nourrie par le regard de Florence Jaugey, documentariste française qui connaît bien son pays d‟adoption. Les élèves pourront ainsi découvrir dans La Yuma, d‟une manière moins dramatique que celle présentée dans des films comme La vida loca de Christian Poveda ou Sin nombre de Cary Joji Fukunaga, le phénomène des gangs- pandillas et maras- en Amérique Centrale et réfléchir aux inégalités sociales qui en sont les fondements et restent le défi majeur de toute l‟Amérique latine. Ils partageront aussi la lutte quotidienne menée par toute une frange de la population nicaraguayenne pour sa survie et l‟espoir de lendemains meilleurs. Enfin, il ne faut pas bouder son plaisir…Le mélange des genres caractéristique du film, qui fait passer le spectateur, d‟une scène à l‟autre, du tragique au comique et au burlesque, le caractère attachant des personnages, le rythme trépidant de l‟histoire et l‟accompagnement musical rap, reagaeton et rock métal, plairont aux jeunes qui verront le film, leur offrant aussi, indépendamment de son apport humain et culturel, un vrai moment de divertissement. 2.Une approche du film La Yuma, « chavala rara »… 5 La Yuma Dès les premières images du film, la Yuma affiche sa différence et son paradoxe. Son regard sombre volontaire, son physique félin mais austère et ses manières brusques, à la fois dans son environnement familial et social, donnent l‟impression d‟un personnage toujours sur la défensive, prêt à mordre son interlocuteur. Son énergie contraste avec la veulerie des autres personnages qui l‟entourent, que ce soit sa « famille » - son beau-père Alfonso, qui passe son temps dans un hamac- ou ses compagnons de pandilla, qui traînent à longueur de journée dans les rues, manigançant quelque revanche ou mauvais coup. La Yuma, toujours en mouvement, marche bravement, déterminée, de chez elle au gymnase, à la boutique de Doña Scarlett, à l‟Université, portée par un rêve que le spectateur va découvrir progressivement. Contrairement aux autres personnages qui vivent dans un temps qui s‟étire, la Yuma doit gérer le sien, le négocier (avec Doña Scarlett notamment) pour réussir à accomplir tout ce qu‟elle doit faire dans la journée. Et elle ne connaît guère de répit dans une vie où elle doit faire face toute seule à l‟adversité. Adversité au sein de sa famille, complètement déstructurée par la présence d‟un beau-père lascif et malsain (Déjame amansar a esta fiera) qui vit aux crochets de sa mère, d‟une mère dominée et faible qui la rejette (Aquí viene la bandolera) et d‟un frère pandillero, drogué et voleur, qui méprise le travail de sa sœur (Aquí viene la trabajadora). Adversité de son milieu social dominé par la pandilla et le chef de bande « El Culebra » dont elle est la petite amie et qui la sollicite en permanence pour qu‟elle se conforme aux règles de la pandilla ( drogue/ recel). La Yuma, comme beaucoup de jeunes filles des périphéries au Nicaragua, est dans une situation paradoxale, ballotée entre ses responsabilités, ses aspirations et la réalité concrète de sa vie quotidienne. Face à la démission familiale de sa mère, elle assume la responsabilité de des jeunes Rommel et Marjurie – son frère et sa sœur- et joue, par la force des choses, un rôle de mère de famille qu‟elle n‟est pas prête à assumer. Petite-amie du chef de bande, El Culebra, elle doit aussi convivir avec la pandilla – qui la considère comme un de ses membres- et lutter en permanence pour refuser les sollicitations de ses « amis pandilleros ». Tiraillée par les uns et les autres, elle suit cependant sa route avec volontarisme et conviction (« Pero yo ahorita voy para el gimnasio »), puisant sa force dans sa passion pour la boxe, qui lui donne son identité de « chavala rara ». (Cf. Cuaderno de cine¿Quién es quién en la película? ¿Cómo son ? El mundo de la Yuma) La Yuma et la boxe Comme Florence Jaugey le déclare elle-même, le propos n‟était pas de faire un film sur la boxe. La boxe est un prétexte pour la jeune Yuma (Yuma est un surnom, tiré d‟une télénovela brésilienne très populaire au Nicaragua dans laquelle l‟héroine se transformait en félin), un moyen pour sortir de son quartier et pour prétendre à une autre vie que celle à laquelle elle est normalement destinée. Sans doute aurait-on pu imaginer pour elle un autre sport ou une autre activité susceptible de la structurer et de la rendre imperméable aux influences néfastes de son milieu. Mais le choix de la boxe n‟est pas fortuit : la boxe offre l‟image concrète de la lutte que la Yuma doit mener pour se sortir de la tragédie quotidienne et du désespoir. Le combat de boxe matérialise la lutte intérieure de la jeune fille pour se construire des lendemains meilleurs. La boxe est donc pour elle l‟ outil qui est à sa portée et auquel elle se raccroche pour conquérir peu à peu son indépendance de femme dans un monde où les hommes imposent leur loi. Elle lui permet d‟extérioriser son énergie négative en portant des coups de manière 6 La Yuma sportive et loyale. Elle l‟aide à retourner la violence du monde hostile qui l‟entoure et les coups qu‟elle encaisse à longueur de journée pour en faire autre chose. C‟est aussi grâce à la boxe qu‟elle gagne le respect des autres et peut, avec le même langage cru que les pandilleros, leur dire sa façon de penser et s‟affirmer sans crainte face à eux. Enfin pour la Yuma, la boxe est la voie royale pour que son rêve -qu‟elle nourrit et défend bec et ongles face au scepticisme ambiant- devienne réalité. Déterminée et lucide, elle ne se raconte pas d‟histoires mais rêve d‟échapper, à la force de ses poings, à la jungle de son quartier, et d‟avoir accès à un hypothétique « ailleurs » (Mira loco, un día de estos me voy e este barrio de las cien mil putas). (Cf. Cuaderno de cine La Yuma y el boxeo) La Yuma entre « adjuvants » et « opposants » Au milieu de l‟hostilité, la Yuma trouve malgré tout des amis qui croient en elle et vont l‟aider à différents moments de son parcours de « combattante ». Yader tout d‟abord, particulièrement important pour la jeune fille car il est l‟initiateur de sa passion pour la boxe. C‟est Yader qui lui donne la possibilité de s‟entraîner dans son gymnase, Yader qui la présente à l‟entraîneur Polvorita, et c‟est lui encore qui lui parle du cirque, lui permettant ainsi de réaliser son rêve d‟échappée belle. Au delà de son aide matérielle, Yader apporte à Yuma l‟affection et l‟estime de soi dont elle a tellement besoin. Face à lui, elle abandonne le personnage de « dure à cuire » qu‟elle s‟est forgé et redevient une jeune fille de son âge, timide et enthousiaste, pleine d‟admiration et de respect pour le grand frère qu‟il représente symboliquement pour elle (¡Yader ! Sos el broder más tuani que tengo loco). Yader est aussi l‟exemple à suivre. Le spectateur comprend, même si cela n‟est pas dit explicitement que Yader a fait partie de la pandilla du quartier et a réussi à en sortir. A la fois chef d‟entreprise dans son gymnase et steapteaser dans un cabaret, il prouve tous les jours à Yuma qu‟une autre vie est possible (« Lo que pasa es que uno tiene que buscar su rumbo »). Doña scarlett, dans un autre registre, va aider Yuma au quotidien, lui facilitant des avances sur son salaire, des aménagements d‟horaires. Malgré ses réticences des débuts et ses discours un peu moralisateurs, elle se prend d‟affection pour Yuma. C‟est la « buena persona », un brin comique de par son aspect physique et ses minauderies de femme en mal d‟amour. C‟est elle qui va contribuer, à sa façon, à l‟éveil de la féminité de Yuma. Alors que la jeune fille s‟est enfermée dans son personnage « arrecho », refusant toute fantaisie dans son aspect physique et adoptant les codes vestimentaires et comportementaux masculins, Doña Scarlett lui redonne le goût de s‟habiller, de se coiffer, de sourire. Elle resocialise une Yuma, marginalisée par une famille dysfonctionelle et une pandilla de jeunes délinquants. Enfin la Cubana, l‟ami travesti de Yuma, va aider celle-ci en l‟accueillant chez elle avec Rommel et Marjurie pour échapper à une famille malsaine, recréant brièvement une ambiance familiale vraie, chaleureuse et drôle. Tous ces personnages, marginaux eux aussi, mais incarnant des valeurs telles que l‟amitié, la solidarité, la générosité vont contribuer à faire avancer la Yuma sur le chemin de la salvation, la rendant sourde aux appels du pied des pandilleros. Mais ceux-ci veillent au grain car on n‟échappe pas ainsi à la pandilla et on la trahit encore moins...Les pandilleros voient d‟un très mauvais œil tous ceux que sortent du groupe et échappent au monde de la marginalité et de la délinquance. La scène de confrontation entre Bismark et Yader dans laquelle il est clairement fait mention d‟un avant (le temps où Yader faisait partie de la pandilla) et d‟un après (celui où il est devenu un « homme d „affaires ») en témoigne. La pandilla a ses lois internes – solidarité collective quand ses membres sont menacés – mais n‟a aucune pitié pour ceux qui la menacent ou s‟en éloignent. La Yuma qui suit le chemin pris par Yader est mise en garde plusieurs fois par la Cubana puis par El Culebra qui n‟apprécie ni son franc-parler ni son histoire avec Ernesto (Cálmate oíste. Te me 7 La Yuma estás poniendo pesada. Andate con cuidado). Sollicitée en permanence pour aider les pandilleros dans leurs méfaits, pour participer à leurs « bacanadas », elle trouve la force de résister mais ne pourra pas cependant sauver sa relation avec Ernesto, détruite par la pandilla. (Cf. Cuaderno de cine La Yuma, Yader, Doña Scarlett y la Cubana ; Los Pandilleros y la ley de la pandilla) La Yuma et Ernesto La première apparition d‟ Ernesto dans le film est…sur le trottoir d‟en face…La Yuma, alors qu‟elle travaille dans la boutique de Doña Scarlett, remarque le bel Ernesto, attendant l‟autobus puis victime du vol perpétré par son frère Gabriel. La rue qui les sépare à ce moment là est la frontière qui marque leur appartenance à des univers différents. Ernesto est étudiant en journalisme et passe son temps entre ses cours et ses amis à l‟Université Centroamericana. Il mène la vie d‟un étudiant de la classe moyenne, vivant avec sa mère et ses soeurs, le père ayant émigré à Miami, et il est en cela représentatif de nombreuses familles au Nicaragua. Il ignore tout du monde dans lequel vit la Yuma, éloigné géographiquement et socialement de la sphère dans laquelle il évolue. C‟est la Yuma qui, traversant la périphérie et la ville, va entrer la première dans le monde d‟Ernesto pour lui rapporter le sac à dos volé, objet de médiation entre deux mondes qui, a priori, n‟auraient pas du se croiser. Ernesto fera peu après le chemin inverse pour découvrir le monde la Yuma, la misère des “ barriadas” et le gymnase dans lequel elle s‟entraîne tous les jours. La brève relation qu‟ils vont construire se déroule en trois moments et lieux essentiels: le bar de l‟Université et le concert, l‟escapade au bord de la mer, moment de partage et de confidences – climax de leur histoire- puis s‟achève avec l‟agression brutale d‟Ernesto et la rupture définitive avec la Yuma. Leur relation – improbable - se construit sur une fascination, une sidération mutuelle. C‟est leur différence de pôles radicalement opposés qui va les attirer tous les deux. Et c‟est cette différence aussi qui les aurait très vite éloignés si l‟agression d‟Ernesto par la pandilla n‟avait précipité la rupture. Ernesto est médusé quand il découvre pour la première fois la Yuma – sa manière de se défendre crûment avec les mots dès qu‟elle se sent agressée, sa réactivité défensive – et attiré par une jeune fille, “chabala rara”, dont les codes ne correspondent en rien à ceux qu‟il connaît. Flechazo amoureux sur fond de choc culturel… Pour la Yuma, l‟attirance est d‟un autre ordre. Ernesto est le contraire de tous les hommes qui forment son entourage (son beau-père; ses amis pandilleros ; son petit-ami délinquant) et représente l‟autre monde auquel elle aimerait accéder. Il est, comme Yader, le vecteur positif, qui lui entrouve la porte vers une autre réalité sociale. La Yuma perdra une bataille dans cette relation, blessée par l‟attitude d‟Ernesto qui la rejette brutalement dans son monde misérable. Toutefois, l‟échec de son histoire ne lui fait pas abandonner son rêve et ne provoque pas chez elle de désirs de revanche. Elle accepte la fin de la relation comme si elle la savait condamnée à l‟avance et comme si celle-ci ne constituait qu‟ une étape sur le chemin initiatique qu‟elle doit mener pour s‟en sortir. (Cf. Cuaderno de cine El mundo de Ernesto Primer encuentro con Ernesto La relación con ErnestoEste es mi país, aquí nací, aquí crecí…) Le Nicaragua et les nicaraguayens dans La Yuma Pour la première fois depuis 20 ans le Nicaragua peut se voir en miroir dans un long-métrage, au travers du regard artistique et documentariste, de Florence Jaugey. La réalisatrice affirme en effet n‟avoir rien inventé mais entrecroisé des situations et des personnages découverts lors de ses tournages documentaires. Le succès rencontré par le film au Nicaragua montre que les nicaraguayens s‟y reconnaissent et apprécient de découvrir enfin sur les écrans une certaine 8 La Yuma réalité de leur pays, leur langue particulière, leur manière d‟être, échappant pour une fois au reflet nord–américain qui domine l‟offre cinématographique au Nicaragua. De nombreux aspects du film montrent une réalité sociale dure et la liste de ses maux est bien longue : ségrégation dans les « barriadas », inégalités sociales, délinquance juvénile, violence machiste, domination des femmes, drogue…Managua notamment, la capitale, fait face à de grandes difficultés sociales et continue de souffrir des conséquences de la guerre civile (1978) qui a laissé derrière elle une situation économique précaire. Une migration forte et un taux élevé de chômage ont des influences néfastes sur les structures familiales (dans le film, les 2 structures familiales présentées, celle d„Ernesto et celle de la Yuma sont fragilisées par l‟absence du père et la présence d‟un beau-père). L‟Observatoire géopolitique des drogues faisait, en 1997, ce constat sur le Nicaragua : « La difficile reconstruction économique après la guerre, la démobilisation des soldats (80 % de l’effectif) et des guérilleros, qui a laissé une population flottante sans ressources en proie à des difficultés d’intégration, se sont traduites par une augmentation du chômage - entre 70 % et 80 % de la population est sans travail dans les régions atlantique - et par le développement de la violence : entre 1983 et 1993 le nombre de délits a été multiplié par 5. Le fait que beaucoup d’armes soient restées en circulation n’est pas étranger au phénomène. On a vu apparaître des groupes armés très structurés qui pourraient être employés par les narcotrafiquants pour la protection des chargements de drogues. » (http://www.voltairenet.org/article7445.html). Face à cette situation- même si elle évolue un peu – beaucoup de nicaraguayens font le choix de l‟émigration, particulièrement vers les Etats-Unis, et ont un rapport paradoxal à leur pays. La différence de point de vue entre Ernesto et la Yuma sur leur pays est, à ce titre, intéressant. Ernesto dont le père a émigré revendique son attachement à son pays tandis que la Yuma ferait tout pour quitter un pays qui ne lui donne rien. Un long chemin reste donc à parcourir pour que le Nicaragua sorte de ses difficultés et se réconcilie avec ses habitants, les jeunes plus particulièrement..Un chemin long mais pas désespéré… Et c‟est dans ce deuxième aspect que le film reflète aussi les nicaraguayens. Malgré la dureté de leur vie quotidienne, de leur lutte pour la survie, les personnages de la Yuma ne sombrent jamais dans la désespérance. La joie de vivre, les émotions partagées, l‟humour, la chaleur humaine, et surtout l‟espoir que des lendemains meilleurs finiront par arriver en font des personnages sympathiques (même les pandilleros ne sont pas foncièrement mauvais..). Le film transmet ces valeurs positives, cette façon lègère de considérér la vie, propre aux sociétés qui sont souvent les plus démunies, au travers du mélange réussi de situations tragi-comiques et d‟une fin ouverte qui laisse au spectateur l‟espoir que tout peut arriver. (Cf. Cuaderno de cine Este es mi país, aquí nací, aquí crecí… El desenlace de la película el tono de la película) 3. Débattre en classe Après l‟étude du film qui permettra aux élèves de mieux le comprendre et de se l‟approprier, des thèmes de débats plus généraux pourront être proposés. On en trouvera une liste – non exhaustive bien sûr - à la fin du Cuaderno de Cine. 4.Corrigés des activités du Cuaderno de cine ¿Cómo son ?(p.18) 9 La Yuma La madre de Yuma La Yuma Fuerte Valiente Decidida Voluntaria Orgullosa astuta Determinada Brava Soñadora Responsable Adusta Inteligente Rebelde Agresiva obstinada Dominada tolerante Alfonso, el padrastro Gabriel, el hermano de Yuma/El Culebra/los pandilleros Yader Ernesto, el estudiante Doña Scarlett Antipático mujeriego Mantenido Holgazán Brutal maipulador Drogadicto Truhán Violentos ladrones Simpático positivo Guapo Moreno Simpático Comunicat ivo endeble Comprensiva Calurosa Amena Generosa Amable moralizadora La relación con Ernesto (p.24) 1 1B C 2 D 3 E 4 F 5 A 6 B F2 Comprensión oral (p.30/31) Transcription de « La entrevista de Florence Jaugey « (Jon Apaolaza noticine.com) Extrait 1 0-1.30 Bueno yo empecé a escribir este guión en el 98 con un fondo de Hubert Bals del Festival de Rotterdam. No se había hecho ninguna película sobre boxeadoras. Ya cuando terminé este guión ya empezaron a salir todas –que son tres o cuatro que se hicieron- mientras yo estaba buscando desesperadamente el dinero para montar la producción. Pero la idea fundamental no es el boxeo, es un pretexto para la muchacha para salir adelante, para salir del barrio, para exteriorizar toda esta energía que podría ser negativa, pues que está en ella y exteriorizada de forma positiva. La idea me vino en realidad de todas las experiencias que yo tuve trabajando 20 años haciendo documentales en todo el país, en todos los barrios. Me metí –digamos- conocí muchas situaciones. Encontré mucha gente y los nicaragüenses son gente muy expresiva, comparten mucho. Entonces vi muchas cosas, me contaron muchas cosas y en esta película sencillamente, no inventé nada. Solamente junté historias, historias que me contaron a lo largo de 15 años de experiencia de documentarista. Extrait 2 1.35-3.56 10 La Yuma Bueno en un inicio esta película no se hizo con un planteamiento industrial, en realidad se hizo como una necesidad de reflejar una realidad de un país que ha perdido de cierta forma su identidad a través de su proyección en el exterior porque no hay cine, no hay televisión, no hay obviamente ninguna producción que refleja lo que es la realidad nicaragüense, ni para dentro, ni para fuera. Entonces la gente ha perdido, de cierta forma, el reflejo de su propia imagen y yo creo que es un deber devolvérselo. Eso fue realmente la primera necesidad y por eso la película está realmente anclada en la realidad de Nicaragua ahora en el 2000 y refleja la vivencia diaria de la gente en Nicaragua. Ahora obviamente está hecha la película –luchamos diez años para hacerla - y tenemos que pensar en un futuro y quizás en recuperar o rentabilizar o comercializar. Al nivel del mercado nicaragüense hay 21 pantallas en Nicaragua. Obviamente no es un país en el cual vamos a poder rentabilizar aunque sí estamos seguros de que va a ser un gran éxito porque la gente tiene unas ansias para ver la película, lo que es totalmente comprensible…y para el exterior pues estamos en eso. Por eso estamos viajando de festivales en festivales. Venimos de Cartagena, vamos a Guadalajara, estamos en Miami para ver como hacemos para lanzarla en el mercado internacional. Ahora, para futuras producciones es otro lío porque yo pienso que si no hay voluntad politica de un país para desarrollar mecanismos propios para la producción artística en general, no se puede. Esta película se hizo solamente con fondos extranjeros y fondos nacionales pero de la industria privada. Entonces yo pienso que es tiempo y ojala con esta película logremos hacer entender al gobierno que sí debería realmente de crear leyes de cinematografía, de crear un instituto de cinematografía y mecanismos para poder que exista un cine nacional. Extrait 3 3.58-fin Es una película que le llega al público con mucha facilidad. Retrata una realidad que es dura pero como hay un poquito, bastante, emoción y una pizca de esperanza y algo de humor, yo creo que le llega al corazón a la gente y sale del cine viendo una realidad difícil pero quizás abierta hacia un futuro un poquitito esperanzador. Lo que hace que la película realmente le llega a la gente. 11 La Yuma CUADERNO DE CINE 12 La Yuma ANTES DE VER LA PELÍCULA Vas a ver la película La Yuma de la directora Florence Jaugey. Para que la entiendas mejor vas a preparar un poco esta sesión de cine. Observa el cartel nicaragüense de la película y descríbelo. En primer plano……………... En segundo plano................... Al fondo…………………….. El contraste ……………….… Los colores oscuros/claros Los nubarrones……………… La joven……………………… La mirada…………………….. El peinado…………………….. La camiseta……………………. Luchar………………………….. La adversidad…………………. 1. ¿Qué te sugieren el cartel y el titulo de la película ? 2¿Qué temas crees que va a tratar la película? 3. Compara este cartel nicaragüense con el cartel francés. ¿Cuál prefieres ? ¿Por qué ? 3.Esta película fue filmada en Nicaragua 4.Busca informaciones sobre este país en http://es.wikipedia.org/wiki/Portal:Nicaragua 5.¿Es un país del que se habla mucho en Francia? 13 La Yuma DESPUÉS DE VER LA PELÍCULA AL SALIR DEL CINE… ESCRIBE TU OPINIÓN SOBRE LA PELÍCULA Ahora, después de ver La yuma, rellena rápidamente lo que viene a continuación para dar tu opinión sobre la película. I. Da tu primera impresión ¿Qué te pareció la película? Genial Muy buena Entretenida Interesante Mediocre Un rollo Selecciona Argumento: Calidad de dirección : Excelente muy bueno Excelente bueno mediocre malo malísimo muy buena Recomendar a espectadores potenciales : buena Sí mediocre mala malísima No II. Reflexiona un poco más… y completa las frases 1. Si yo tuviera que resumir el argumento diría que …………………………………………: 2. A mi parecer, lo que le interesa a la directora en esta obra es plantear el tema…………..… 3. En esta película, lo (los protagonistas, el tema, el tratamiento cinematográfico….) que más me agradó (o impresionó, sorprendió, desagradó) fue…………………………………………. 4. A mi juicio, es importante el título puesto que…………………….……..……………….. 5. En resumidas cuentas, me pareció excelente, buenísima, buena, mediocre, mala la película porque…………………………………………………………………………….……….….. III. Ahora comparte oralmente con tus compañeros. Pues para mí lo más interesante en esta película es que…. En segundo lugar….… Por otra parte….. Además…… Yo estoy de acuerdo contigo pero me parece que también……. No comparto tu idea… Es evidente que…. Está claro que….. 14 La Yuma DESPUÉS DE VER LA PELÍCULA La ficha técnica Título original : La yuma Dirección : Florence Jaugey Guión : Florence Jaugey, Juan Sobalvarro, Edgar Soberrón Torchia País : Nicaragua / México / España / Francia Año : 2009 Fecha de estreno en Francia : 29/09/2010 Duración : 90 min Género : Drama- Acción - Deportes Reparto : Alma Blanco, Eliézer Traña, Gabriel Benavides ,Guillermo Martínez, María Esther López, Rigoberto Mayorga La sinopsis LaRigoberto Yuma quiere ser boxeadora. En su barrio pobre, los pandilleros luchan por el control de la Mayorga calle. En su hogar, el desamor es la regla del juego. El ring, la energía y la agilidad de sus pies y manos, son los sueños y opciones que le quedan. Su relación con un joven aprendiz de periodista, le hará encontrar a otra persona movida por el mismo deseo de encontrar su propio espacio en el mundo. Sin embargo, la desigualdad los convierte en luchadores en esquinas opuestas, y el crimen y la pobreza los pone de cara a una Nicaragua dividida en estratos violentamente contrastados La directora, Florence Jaugey Florence Jaugey ha estudiado Letras Modernas y ha trabajado como actriz en más de diez obras de teatro e igual cantidad de películas, tanto en la televisión como en el cine. Luego da el paso al mundo del cine cuando la contratan para hacer una película en Nicaragua. Se enamora del país y se afinca en Nicaragua. Allí pasa casi naturalmente al otro lado de la cámara porque no puede sobrevivir como actriz, ya que no hay teatro, ni cine profesional. Así que empieza a producir y realizar cortometrajes de ficción y muchos documentales con un fondo social muy fuerte. También trabaja como guionista y actriz. En 1993, se radica en México, donde imparte clases en el Centro de Capacitación Cinematográfica. Asimismo, da clases de teatro y dirige la obra de Moliére El médico a palos. En 1998, gana el Oso de Plata en el Festival de Berlín con su con su cortometraje Cinema Alcázar, y en 2001 el Premio de la Sociedad de Autores en el Festival Internacional de Documentales “Cinéma du Réel” en el Museo de Artes modernas de Paris. La yuma es su primer largometraje y le costó diez años para montar esta película. Lee todas las informaciones de la página e intenta memorizar las que te parecen más importantes. Luego esconde la página e imagina que tienes que presentar la película a un amigo que no la ha visto. ¿Qué le dices ? 15 La Yuma Notas de la directora Lee este texto La historia de Yuma es un trozo de vida profundamente arraigado en la Nicaragua de hoy. Una Nicaragua cotidiana y desconocida que contrasta con la imagen del país que se vehicula en el exterior, esencialmente ligada con catástrofes naturales, revoluciones y guerras. La fuerza, la determinación y la astucia del personaje principal refleja la actitud de la población frente a la adversidad y la desigualdad. La Yuma es una película donde se mezclan los géneros, porque la vida esta hecha así, de golpes y corazonadas, risas y drama. Estamos en la acción más que en reflexión. La imaginación crece con la necesidad y cada día es un reto para los que no tienen nada desde un inicio. Esta película es también un desafío. Este es el primer largometraje de ficción producido en Nicaragua desde hace 20 años. Se filmó en la urgencia y la precariedad y se llevó a cabo gracias al entusiasmo de un equipo motivado por la idea de crear un precedente en una cinematografía naciente, y de dar un rostro a una realidad poco conocida en Nicaragua y el mundo. http://www.lahiguera.net 1. Entresaca los elementos relativos a Nicaragua. ¿Qué puedes deducir de la realidad social de este país ? 2. Comenta la frase « La Yuma es una película donde se mezclan los géneros ».¿Te parece que es verdad ? Recuerda algunas escenas de la pelicula que lo podrian justificar. Lee este texto La acogida de la película en Europa o en América Latina La acogida ha sido muy buena por el público en festivales de países muy diferentes. Primero la lanzamos en Alemania, en el Festival de Mannheim, y fue muy increible la acogida, cuando la copia ni siquiera estaba subtitulada en alemán, sino en inglés... En Cuba fue maravilloso. La gente participó totalmente en el debate sobre la película, en Francia también, aquí fue muy lindo en el cine de la Pequeña Habana, donde había muchos nicaraguenses entre el público. Es una película que le llega muy bien a la gente porque aunque muestra una realidad que es muy dura tiene bastante emoción, una pizca de esperanza y algo de humor, que llegan al corazón del público. Salen del cine viendo una realidad difícil pero quizás abiertos a un futuro algo esperanzador Contesta 1. ¿Cómo fue acogida la película en los diferentes festivales del mundo? 2. Según la directora, ¿cuáles son los motivos que explican esta acogida ? 16 La Yuma ¿Quién es quién en la película? Aquí tienes 8 fotogramas de la película. Obsérvalos y escribe algunas frases sobre cada uno de los personajes (edad/actividad o profesión/rasgo de carácter que lo caracteriza). Comparte luego oralmente con tus compañeros de clase y completa tu información. La yuma y La cubana Doña Scarlett - Gabriel, el hermano de la Yuma y Ernesto La madre de Yuma El Culebra Yader Los Pandilleros 17 Alfonso, el padrastro La Yuma ¿Cómo son ? En esta caja tienes una lista de adjetivos para describir a los personajes principales. Léela y pregunta a tu profesor el significado de las palabras que no conoces. brusco/a rebelde comprensivo/a simpático/a valiente antipático/a comunicativo/a decidido/a adusto/a drogadicto/a responsable fuerte obstinado/a truhán determinado/a guapo/a moreno/a inteligente bravo/a holgazán soñador/a amable moralizador/a manipulador/a orgulloso/a voluntario/a generoso/a ameno/a violento/a brutal tolerante caluroso /a positive/a mujeriego ladrón mantenido endeble dominado/a astuto/a agresivo/a Después selecciona los adjetivos que te parecen más adecuados para cada personaje y completa la tabla. Compara tu selección con la de tus compañeros y compartid opiniones. Virginia Roa La Yuma La madre de Yuma Alfonso, el padrastro Gabriel, el hermano de Yuma, El Culebra y los pandilleros Yader Ernesto, el estudiante Doña Scarlett ¿Cómo se relacionan todos estos personajes ? Se lleva bien con/no se lleva bien con : il ………………………………………………………………… s‟entend bien avec/il ne s‟entend pas bien ………………………………………………………………… avec… ………………………………………………………………… Le cae bien : il le trouve sympa# ………………………………………………………………… ………………………………………………………………… Le cae mal : il ne l’aime pas …………………………………………………………………. Lo odia : il/elle le déteste …………………………………………………………………. No lo soporta : il/elle ne le supporte pas ………………………………………………………………….. Le gusta : il/elle l’aime bien ………………………………………………….. Tiene celos : il est jaloux ………………………………………………….. Se quieren como tortolitos : ils filent le parfait amour Es un buen amigo 18 Le ayuda….. La Yuma El mundo de la Yuma Observa estos fotogramas sacados de la película. 1. Descríbelos y a partir de tus observaciones define « el mundo de La Yuma ». Los lugares donde vive Su entorno familiar Su entorno social 2.¿Qué adjetivo te parece más adecuado para caracterizarlo ? Justifícate complejo hóstil rudo crudo espantoso preocupante relajante 19 La Yuma La Yuma y el boxeo Entrenándose con Polvorita Mire ésta es la muchacha…. Polvorita….¿Cómo estás Yader? Yader Muy bien. Mire ésta es la muchacha de que le hablé..Yo la entrené pero me la tiene que pulir. Polvorita. Vamos a ver como responde esta chavala. ¿Cómo te llamas? Yuma Yuma. Polvorita ¿Yuma? Vete a cambiar, calienta con las muchachas y luego te subo al cuadrilatero. Yuma ¿Hoy? Polvorita Si. ¿No dicen que tenes madera? Vamos a probarte. Yader Está un poquito impresionada pero es una buena chavala. Tiene voluntad. Polvorita Así son todas al inicio. Dejámela, vamos a enseñarle. Polvorita Más recto…Vamos…Sube la mano…. 1. Lee este diálogo. ¿Dónde pasa la escena ? 2.¿Cuál es el papel de Yader en esta escena ? 3.¿Qué consecuencias va a tener este primer encuentro de la Yuma con Polvorita ? 1. Lee estas réplicas. En tu opinión, ¿qué representa el boxeo para La Yuma ? 1 Yuma :Mira loco, un día de estos me voy de este barrio de las cien mil putas 2 3 Culebra : Para ya. No ves que vamos a ir a celebrar que le ganamos a la policía. Yuma : Pero yo ahorita voy para el gimnasio.... Ernesto : Y vos, por qué peleás, ¿ah? ¿Por qué boxeás? Yuma : Porque me gusta. Ernesto : Pues a mí no me gusta. Yuma : ¿No te gusta el boxeo? REFLEXIONA : ¿Cuál es el sueño de La Yuma ? 20 La Yuma La Yuma, Yader, Doña Scarlett y La Cubana Yader ¿Y entonces, Yumita? ¿Qué me contas de nuevo? Yuma Pues nada... Doña Scarlett me está ayudando, pero fijate que no sé como voy a hacer la próxima semana con los chavalos. Yader Mirá creo que te conseguí un pegue. Yuma ¿De plano? Scarlett ¿Y dónde? Yader ¿No vieron el circo que se acaba de instalar en la cancha?.... 1.Lee este diálogo y situa la escena en la película. 2.¿Por qué Yader le habla a Yuma del circo ? ¿Qué va a pasar después de esta escena ? 3. ¿Qué representa Yader para La Yuma ? ¿Entiendes ahora esta réplica ? ¡Yader ! Sos el broder (1)más tuani (2) que tengo loco. (1) (Fam.Nica) : le pote ; (2) (fam.Nica) sympa Lee esta frase « Unos cuantos creen en la Yuma, Yader el instructor de gimnasio y bailarín stripper, La cubana, su amigo travesti y hasta doña Scarlett, su jefa en la tienda de ropa usada. »(http://www.laprensa.com.ni/2010/04/07/revista/21094) REFLEXIONA En tu opinión, ¿Doña Scarlett y La Cubana tienen un papel similar al de Yader ? Cita algunas escenas de la película para justificarte. 21 La Yuma El mundo de Ernesto 1 …………………………………..… …………………………………….. 2 ……………………..…… ………………………….. ………………………… ………………………… 3 1.Observa estos tres fotogramas y sitúalos en la narración fílmica. Inventa un título para cada uno de ellos. 2.¿Cómo podrías caracterizar el « mundo » de Ernesto ? 3. Compáralo ahora con el mundo de la Yuma. 22 La Yuma Primer encuentro con Ernesto La mochila Yuma : ¿Oye. Vos sos Ernesto? Ernesto :Sí, ¿por qué? Yuma : Es que... Yo soy Yuma. Ernesto: ¿Ah, sí? ¿Y para qué soy bueno? Yuma : Es que tengo algo tuyo. Ernesto: ¿Es una adivinanza? Erick: Cuidado, Ernesto, te voy a acusar.. Yuma : Qué es la verga de este hijo de la gran puta? Ernesto : Tranquila. A ver, ¿qué es lo que me tenés? Yuma : Es que me encontré algo en la calle y te lo vine a dar. Ernesto : Oye, oye, oye ¿dónde lo encontraste? Yuma : ¿Ya no te dije que lo encontré en la calle, que pensas que soy tamal? ¿Si no lo querés no lo agarrés. Ernesto: No, no hay falla, disculpame... Te invito a una gaseosa. Yuma : ¡No! Gracias. Ernesto : No te vayas, dejáme agradecerte, me salvaste la vida, no te imaginás. Mirá, allá hay un bar, nos sentamos, espantamos a las moscas, nos tomamos una gaseosita como acto de paz. Yuma : Dale, pues. Ernesto : Sentémonos aquí, voy por las gaseosas. 1.Entresaca en este diálogo todas las expresiones de la Yuma que muestran que está « a la defensiva ». 2.¿Cómo se puede explicar esta agresividad? 3.Y Ernesto, ¿cómo se comporta con ella ? 4.¿Qué piensas de este primer encuentro ? 23 La Yuma La relación con Ernesto B A D C F E 1. Todos estos fotogramas se han mezclado. Vuelve a ponerlos en orden cronológico . 1 2 3 4 5 6 2. Lee estos dos fragmentos y asócialos con dos de los fotogramas 1 Ernesto : ¡Mirá, mejor dejá de hacerte la inocente! Ya entendí tu juego y el de tus amigos. ¿Se divirtieron, verdad? Ahora entiendo tu fascinación por los golpes. Sólo así puedes vivir. Pura violencia. ¡A la gran puta! ¡Fui el pendejo perfecto Yuma : ¿Aja? ¿Y qué es lo que me ves? 2 Ernesto: Sos una chavala rara. Yuma : ¿Qué es lo que querés decir con eso? Ernesto : Es que nunca he conocido una chavala como vos, tan... Yuma : ¿Tan qué...? Ernesto : ¡Tan arrecha! ¿Por qué estás siempre a la defensiva? Yo te invito aquí, te quiero conocer, es todo. 24 La Yuma Este es mi país. Aquí nací, aquí crecí… Ernesto : ¿Por qué no me contaste que nunca habías venido al mar? Yuma : Porque nunca me lo preguntaste. Ernesto : Oye... vos sí sos secreta. ¿Por qué no me contas nada de vos? Yuma : ¿Y vos que andás de curioso? Pero vos no me dices nada de tu vida. ¿Contame algo? Ernesto :¿Qué querés que te cuente? Yuma : No sé. Me imagino que tenés familia… Ernesto : Sí. Tengo dos hermanas menores. Vivimos con mi mama. Mi papá vive en Miami y nos manda billetes para los estudios. Yuma : Oye tu roco(1) está en Miami, ¡qué de a verga (2)! ¿O sea que te podés halar (3)? Ernesto : ¿Y eso qué? A mí me gusta estar aquí. Yuma : Vos si sos raro. No jodás que no daría yo por tener esa visa. ¡Para irme a la mierda! ¿Qué es lo bonito que le ves aquí? Ernesto : Mirá, éste es mi país. Aquí nací, aquí crecí. Mi papa se haló pero mi mamá se quedó y así nos crió, con ese sentimiento que pertenecemos a esta tierra. Yuma : Sólo vos crees en esto. Fíjate en la primera parte de este diálogo entre Ernesto y la Yuma. 1.¿Quién de los dos obtiene más informaciones sobre el otro ? 2.En ¿qué consiste « el arte » de la Yuma ? En la segunda parte : 3.Analiza las diferencias entre Ernesto y la Yuma respecto a su relación con su país. 4.¿Qué revela de la situación socioeconómica de Nicaragua ? (1) Roco : padre (Fam. Nica) (2) ; qué de a verga : qué suerte (Vulg. Nica.) ; halar (Fam.Nica) : ir ESCRIBE Redacta unas líneas sobre la relación entre la Yuma y Ernesto. 25 La Yuma Los pandilleros y la ley de la pandilla Observa este fotograma y lee este diálogo. 1.¿Cómo se comportan los Pandilleros con Yader ? 2. ¿Qué es lo que le reprochan ? Justifícate utilizando Ya no Bismarck ( a Yader) Te vine a saludar. Ya no se te ve la cara. Desde que te hiciste un hombre de negocios te hiciste un creído. Yader Lo que pasa es que uno tiene que buscar su rumbo. Bismarck Ah sí, pero eso no significa que te vas a hacer un amargado. Ya no se te ve en la calle, ya no vas a los bacanales (1), ya no le hablás a la pipol (2) (1) Fam.Nica : fiestas ; (2) Fam.Nica : potes 3. Lee ahora estos 3 diálogos y el artículo sobre las pandillas. Yuma (a los pandilleros) : Ustedes son un montón de comemierdas. El Culebra : Calmate oíste. Te me estás poniendo pesada, andate con cuidado Yuma : ¿Y desde cuándo yo te tengo que dar cuenta de mi vida? El Culebra : Desde que te hice mi mujer, ¿o es que ya se te olvidó? Yuma : Mira yo no tengo dueño oiste. Yo hago lo que me da la regalada gana. Todo el mundo me quiere mandar. En mi casa me viven jodiendo, ¡y ahora hasta vos me salís con esa mierda, como si tuvieras derechos sobre mí! La Cubana : Cuidado, te metes en algun enredo vos chavala Las pandillas son organizaciones colectivas que tienen convenciones y reglas fijas, que pueden incluir rituales de iniciación, una jerarquía, y códigos que pueden hacer de la pandilla una fuente primaria de identidad para sus miembros. Estos códigos también pueden exigir patrones de comportamiento particulares: ropas características, tatuajes, pintas o graffitis en la zona que dominan, señales con las manos y un argot. Y por supuesto, una participación regular en actividades ilícitas y violentas. Estas pandillas están muy frecuentemente -aunque no siempreasociadas a un territorio preciso y sus relaciones con la comunidad de ese territorio pueden ser tanto amenazantes como protectoras, pudiendo además cambiar de un papel al otro muy fácilmente. http://www.envio.org.ni/articulo/3697 REFLEXIONA ¿Qué puedes decir del funcionamiento de la pandilla de El Culebra? ¿Cuáles son sus reglas? 26 La Yuma REFLEXIONA EL DESENLACE DE LA PELÍCULA 1.Describe este fotograma. ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. 2. El circo se llama “Libertad”. Justifícalo. ¿Se te ocurre otro nombre para este circo? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. 3.Lee este fragmento de críitica y coméntalo. El final abierto de la película hace pensar a muchos de los fans que habrá una segunda parte, la cual no sé si vaya a suceder, pero que al menos les deja en mente la idea de como sería esa continuación: La Yuma no acaba con el final de la película, y eso la mantiene viva como personaje. (http://www.penalba.info/blog/2010/06/06/la-yuma-2-0) 27 La Yuma LA MUSICA EN LA PELİCULA En una película la música es tan importante como la misma historia. En el caso de La Yuma, la canción Vida de perro estuvo a cargo del grupo de música urbana LBC, cuyas iniciales en inglés significan Banda de Sangre Latina. http://www.laprensa.com.ni/2010/05/06/revista/23732. NIÑOS CRECIENDO CON PISTOLAS DESDE PEQUEÑOS VIVIENDOEl ENgrupo UN AMBIENTE DEde BRONCAS. MARAS Y LEÑOS(1) LBC Banda sangre latina ACOSTUMBRADOS A VER SANGRE EN LAS CUNETAS , LAS PATRULLAS POR EL DIA Y EN LAS NOCHES ESCOPETAS. Aquí tienes la letra de la canción VEHICULOS ENTRANDO HOMMIES (2) SOBRE LA JUGADA POR SI NOS CAE LA JURA(3) TENER LISTA LA SAFADA (4). SITIOS OSCUROS PA ESCONDERSE SON SEGUROS PERO TEN CUIDADO SI LOS GUARDIAS TE ATRAPAN VA SER DURO. FEO ES TENER A ALGUIEN QUE NO PUEDES VER PERO QUE LE VAMOS A HACER EL BARRIO HAY QUE MANTENER Y LEVANTARSE DILEMA EL PAN DE CADA DIA EN EL BARRIO SE NOTA QUE ANTES MENOS DROGA SE CONSUMIA. PERO ASI ES EL VICIO CRECE Y CRECE EN LOS PENITENCIARIOS MUCHOS HOMMIES QUE PERECEN MERECEN ESA VIDA TE PREGUNTO A TI QUE NO TENES IDEA QUE ES NACER Y CRIARSE AQUÍ. 1.Lee esta canción de la película. 2.Busca los elementos que coinciden con la trama narrativa de la película (personajes, lugares, actividades, realidad social, ambiente..). 3. ¿Te parece interesante haber elegido este grupo y esta canción en la Yuma ? Justifica AQUÍ ES QUE SE VE LA VIDA NO ES COLOR DE ROSA CASAS DE MADERAS, CALLES ACERAS POLVOSAS QUE COSA!!! , AQUÍ TAMBIEN MUCHO SE GOZA CUIDADO AL PASAR ESTO ES ZONA PELIGROSA NIÑOS EN LAS CALLES JUGANDO CHIVOLAS (5) EN LA ESQUINA UN HOMIE ESTA TIRANDOSE UN ROLO (6) A SOLAS PEDIENTE ANDA DESPACITO Y SOBREVIVE SI SALES CORRIENDO YA LA JURA TE PERSIGUE ZONAS PELIGROSA EN LA OSCURIDAD TEN CUIDADO PORQUE AL PASAR PORQUE SINO NO VUELVES MAS ZONA PELIGROSA EN LA OSCURIDAD TEN CUIDADO PORQUE AL PASAR PORQUE SINO NO VUELVES MAS (1) Un churro de marihuana (2) amigo/hermano (3) la policía (4) la pistola (5) jugando canicas (6) un broder o amigo se está fumando un churro de marihuana 28 La Yuma EL TONO DE LA PELÍCULA 2 1 3 4 1.Situa los diferentes fotogramas en la acción de la película. 2.Compara las situaciones. ¿Cómo definirías el tono de esta película ? 3.¿Te parece una buena idea mezclar los tonos para tratar de temas duros ? Lee lo que dice a este propósito la directora. 4. ¿Conoces algunas películas francesas sobre los mismos temas ? ¿Qué les diferencia de esta película ? « Aunque muestra una realidad que es muy dura tiene bastante emoción, una pizca de esperanza y algo de humor, que llegan al corazón del público. Salen del cine viendo una realidad difícil pero quizás abiertos a un futuro algo esperanzador”. Florence Jaugey 29 La Yuma COMPRENSIÓN ORAL Entrevista a la directora, Florence Jaugey Conéctate en el sitio http://www.youtube.com/watch?v=cq_tqywyuYA y escucha varias veces lo que explica Florence Jaugey en su entrevista. I. Fragmento 1 (0-1.30) 1. Comprensión global En este fragmento, la directora habla de……………………..……………………………….. …………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………….…… 2. Comprensión más precisa- Selecciona la respuesta correcta y escribe lo que has entendido 1.Florence Jaugey empezó a escribir el guión en 1978 1998 2.Ya se habían hecho muchas películas sobre boxeadoras Sí No ………………………………………………………………………………………………… 3.El boxeo es el tema fundamental de la película Sí No ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 4.La idea de la pelicula surgió de un libro que había leído la directora Sí No ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 30 La Yuma Fragmento 2 (1.35-3.56) 1. Comprensión global En este fragmento, la directora habla de……………………..……………………………….. …………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………….…… ………………………………………………………………………………………………….. 2. Comprensión más precisa- Selecciona la respuesta correcta y escribe lo que has entendido 1. En Nicaragua hay una producción cinematográfica importante Sí No ……………………………………………………………………………………………….. 2.Nicaragua tiene un problema de identidad dentro y fuera del país Sí No ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. 3.En Nicaragua va a ser muy fácil rentabilizar la película Sí No ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. 4.Actualmente la directora viaja de festivales en festivales Sí No ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 5.En Nicaragua hay una verdadera voluntad política para desarrollar el cine nacional Sí No ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… III. Fragmento 3 3.58-fin Completa las frases Es una película que le …………. al público con mucha facilidad. …………una realidad que es…………. pero como hay un poquito, …………., emoción y una pizca de……….y algo de……….., yo creo que le llega al…………a la gente y sale del cine ………..una realidad difícil pero …………….. abierta hacia un…………..un poquitito esperanzador. Lo que hace que la película realmente le llega a la gente. Para terminar haz la sintesis oral de todo lo que has escuchado. En este vídeo, Florence Jaugey primero habla de…. Primero……………….. Después………………. Luego………………….. A continuación………… Para terminar…………… 31 La Yuma COMPRENSIÓN ESCRITA 1.Lee atentamente esta crítica de La yuma (Publicada por Francisco Ruiz Udiel. Nicaragua. 25 de mayo de 2010 http://fabricioestrada.blogspot.com/2010/05/la-yuma-pelicula-nicaraguense.html) /…/La Yuma, interpretada por Alma Blanco, es una muchacha de los barrios marginales de Managua que intenta salir de la pobreza y la violencia que le rodea. No son tan agresivos los golpes que tiene que dar en el cuadrilátero, sino en la propia vida, llena de tragedia y desesperanza, sobre todo en el ambiente hostil en que vive y en un país incapaz de adecentar el futuro de la juventud. El filme fue rodado en algunos escenarios conocidos de Managua, tales como la Universidad Centroamericana (UCA), los bares de la rotonda Bello Horizonte y el mítico bar nocturno “Art Café”, ubicado frente al parque “Las Palmas”. Respecto del elenco, éste favorece a la película pues cuenta con la actuación de Salvador Espinoza, quien interpreta a Alfredo, un holgazán y “mantenido” que caracteriza la violencia masculina y el abuso de poder en la familia. /… / Respecto de los diálogos, éstos son verosímiles por el contexto en que se desarrolla la ficción. Pero hay otros donde faltó profundidad de contenido. Específicamente en una conversación entre La Yuma y Ernesto, su novio, cuando hablan acerca de la esperanza de seguir viviendo en este país. Quizá esa carencia de puntualizar acerca del porvenir social de Nicaragua se justifica tomando en cuenta las vidas particulares de cada uno. La Yuma es de pocas palabras y prefiere hablar con golpes. Es “arrecha” (valiente y decidida) pero no tonta. Es adusta en apariencia, pero soñadora. En el cuadrilátero le llaman “La indomable”. Ernesto es un estudiante de la carrera de Comunicación Social, de la UCA, que hace su pasantía en EL NUEVO DIARIO, pero vive enclaustrado en su propia burbuja. Es un personaje, además, endeble de carácter y sin miedo a decirlo, de actuación. Sin embargo, la actuación de La Yuma es poderosa, creíble y contundente. Un personaje con carácter del cual uno logra identificarse, clave fundamental en el cine para sentir la historia y vivirla. La Yuma es quien pone las reglas y “hace lo que quiere”, dice otro personaje cuando se refiere a ella. Rebelde, pero no caótica. Quizá se trata de una imagen más alentadora de lo que se cree de los jóvenes. Una demostración, además, de que la pobreza no es excusa para vivir en el abismo y de que la voluntad puede llegar a ser protagonista. El personaje lleva el hilo conductor en un relato de ficción lleno de humor negro y que logra mantener un buen ritmo en la película. Pero lo que hace diferenciarse a esta película de otras es que puede hacerle creer al espectador que se trata de una historia de amor y de un guión predecible, hasta que súbitamente adquiere un giro dramático que cambia el destino del personaje hacia un encuentro más intenso con la vida, irónicamente haciendo su función de boxeo en un circo de barrio llamado “La Libertad”. Quizá la directora nos quiere decir que es posible tener una vía de respiro en medio del circo político que vemos diariamente y en medio de la cotidianeidad surrealista a la que nos enfrentamos Hay que seguir luchando, pareciera decirnos el personaje principal, una mujer llena de coraje y determinación que busca ganarle a la vida por nocaut. Bravo Yuma. Bravo, Florence, por esta batalla. 32 La Yuma 1.Entresaca en este texto todos los elementos que se dan sobre : 1. 2. 3. 4. Los personajes de la película (La Yuma, Ernesto, Alfredo…) Los escenarios (lieux de tournage) La actuación (le jeu) de los diferentes personajes El ritmo de la película 2.¿Cuáles son los elementos positivos y menos logrados (moins réussis) que destaca el periodista en esta crítica ? Lo positivo Lo negativo 3.Para él ¿Qué es importante para que un espectador pueda vivir y sentir la historia en una película ? ¿Compartes su opinión ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 4.Según el periodista ¿Qué diferencia existe entre esta película y otras ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 5. Dirías que esta crítica de cine es globalmente : Negativa Positiva Matizada (nuancée) 6. Justifica Me parece que………………………………………………………………………….……… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. Fíjate en la lengua Respecto del elenco… Respecto de los diálogos…. Con respecto a…. Respecto a…. Respecto de….. Pour changer de sujet, parler d‟autre chose 33 La Yuma Las intenciones de la directora Florence Jaugey y Alma Blanco durante el rodaje 1. Lee todas las propuestas relativas a las intenciones de la directora y selecciona las tres que te parecen corresponder más al proyecto cinematográfico y humano de Florence Jaugey Quiso contar : 1. La historia de una joven boxeadora 2. Una historia de amor imposible entre dos jóvenes muy diferentes 3. Anécdotas de las barriadas de Managua Quiso mostrar : 4. Las dificultades de los jóvenes en Nicaragua 5.El funcionamiento de las pandillas 6.Una chica que lucha por su independencia 7.El combate universal de luchar para conseguir su meta Quiso sensibilizar a : 8.La pobreza y los problemas sociales en Nicaragua 9.Los problemas específicos de las chicas en los barrios pobres de Managua 10.Las dificultades para escaparse de la realidad social que le ha tocado vivir a uno. 11.La importancia del deporte para salir adelante Quiso dar : 12.Un ejemplo de chica que sale adelante gracias a su determinación y voluntad. 13.Una imagen a la vez cómica y dramática de Nicaragua 14. La palabra a los jóvenes nicaragüenses Quiso trasmitir 15.Valores positivos 16.Un mensaje esperanzador Quiso hacer : 17.Una película sobre su país de adopción, el Nicaragua 18.Una película que refleja la realidad social de su país 19.Una película emocionante y humorística 20.Una película que pueda cambiar “algo” en la sociedad nicaragüense 1. Comparte con tus compañeros de clase y organizad un debate . 2. ¿ Te parece lograda la película ? 34 La Yuma TAREA 1 : ESCRIBO MI CRÍTICA DE CINE 1.Para escribir tu crítica, primero haz la lista de lo que te ha gustado o no en la película (personajes, situaciones, escenas, tono, actuación, guión, música, desenlace…). Me ha gustado No me ha gustado 2.Lee los fragmentos de las críticas que se han escrito sobre la película e identifica las que te parecen positivas y las que te parecen negativas. Las situaciones en que se ven envueltos los personajes y los lugares de la desvencijada Managua, más que un guión cinematográfico, parecen extraídos de una escena cotidiana, donde no hay lugar al dramatismo ni a la compasión pero sí mucho humor, ironía o burla de la gente al asumir su realidad. El guión está estructurado de forma que no plantea una http://www.radiobiobio.cl/ transformación en ninguno de los personajes; es en ese sentido un desastre narrativo, no es más que una recopilación de escenas, no hay unidad ni un conflicto claro y consistente que obligue o permita a los personajes desarrollarse y transformarse. http://carmadarkid.blogspot.com/2010/05/dilucidando-la-yuma.html En la actuación, Alma Blanco y Rigoberto Mayorga son los que mueven la película, y Salvador Espinoza llega a ser odiable realmente (su personaje, no él). La gran mayoría de los personajes se ven naturales, a excepción de Ernesto (Gabriel Benavides) que creo le falto más carisma o comunicación con la cámara. El uso de cámara es monótono, aburrido y de tomas muy largas. Puede ser que hayan usado este estilo de cámara para tratar (infructuosamente) de lograr cierto realismo. Pero al final este estilo se vuelve pesado, lento e inconsistente; es similar al uso de cámara empleado en las series de televisión Ahora, recordando todo de Nicaragua. http://carmadarkid.blogspot.com/2010/05/dilucidando-la-yuma.html “La Yuma” tendrá éxito comercial, además del lugar que se ha ganado en la historia de nuestro incipiente cine/../La película está diseñada para complacer y reconfortar. lo que has estudiado antes sobre la película, escribe tu propia crítica de La Yuma. 35 La Yuma TAREA 2 : LA YUMA LE ESCRIBE UNA CARTA A SU AMIGO TRAVESTI, LA CUBANA La Yuma y sus hermanos, Rommel y Marjurie se han ido del barrio con el circo Libertad para llevar otra vida….pero La Yuma no olvida a sus antiguos amigos y le escribe una carta a La Cubana. Imagina lo que le cuenta…. Ayúdate con los fotogramas. Hola amigo, ¿Cómo te va ? Pues nosotros…………………….….. ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ………………………………………………………..….. Un abrazo grande de La Yuma 36 La Yuma REFLEXIONA Temas de debate en clase ¿El deporte, ascensor social ? La importancia del deporte Por Héctor Daniel Volpi 24 Marzo 2009 El deporte en el mundo no es un tema menor./…/ Sin dudas el deporte le cambia la vida a un niño que está en situación de calle y lo hace útil viviendo en sociedad, lo aleja de los malos vicios como las drogas y la delincuencia; existen preciosos ejemplos en nuestro país de niños que fueron sacados de la mala vida callejera y hoy son atletas llevando una vida digna gracias al deporte. Además de lo concerniente a la salud y a los valores, el deporte en el Uruguay constituye uno de los ascensores sociales, semejante a la Universidad de la República y la carrera Militar. A vía de ejemplo, el fútbol es un ascensor social donde chiquilines de familia muy humilde, pertenecientes a barrios marginados, comienzan a practicarlo desde niños, pasan por divisiones inferiores hasta llegar a primera y llegan a ser contratados por clubes europeos…. http://www.lacalle.com.uy/blog/?p=183 « Un país sin cine es un país sin rostro » La Prensa, el diario de los nicaraguenses - 2002 ¿De verdad os parece que actualmente un país sin cine es un país invisible ? ¿Proyectos para salir adelante ? Conéctate en el sitio http://efe.ikuna.com/56_videos/721780_el-teatro-una-esperanza-contra-la-violencia-machistaen-barrios-pobres-de-argentina.html Lee la noticia sobre un proyecto teatral argentino : El teatro, una esperanza contra la violencia machista en barrios pobres de Argentina ¿Existe en tu opinion alguna relación con el tema de la Yuma ? ¿Se te ocurren otros proyectos que podrían ayudar a los jóvenes, chicos y chicas, a salir al exterior y mejorar su situación social ? 37 La Yuma Para saber más…. sobre el fenómeno de las Maras Las Maras, las pandillas que atrapan a una juventud sin esperanza Par Cristina L’Homme | Journaliste | 06/05/2010 | 07H45 http://www.rue89.com/alma-latina La vida loca En Francia, el público descubrió a las Maras cuando salió al aire el documental « La vida loca » del Fotoreportero y director de documental franco-español Christian Poveda asesinado el 2 de septiembre del 2009, al estar presentando su documental sobre la Mara 18, un gang muy violento de El Salvador. Los gangs centroamericanos - o Maras - son formados de jóvenes muchachos que hoy en día están organizados internacionalmente. ¿Qué sabemos de su historia ? ¿De su creación ? De sus ritos de iniciación ? ¿De la reacción de los Estados frente a la amenaza que representan ? Fernando Villamizar nos habla de ellos aquí. Abogado colombiano y profesor de derecho, vivió muchos años en América Central : pasó cinco años en Guatemala y fue a El Salvador, Honduras y Nicaragua durante las elecciones que tuvieron lugar entre 2006 y 2007. Su trabajo de investigación y su análisis sobre las Maras nos pueden ayudar a comprender mejor el fenómeno, sus orígenes y su porvenir. Fernando Villamizar trabajó en la Universidad de Istmo en Ciudad Guatemala donde participaba a un programa de asistencia social y jurídica a los Mareros desde el 2007./../ Origen de las Maras « Todo comenzó en los años 1960-1970 con mucha énfasis en la segunda mitad de los 70 cuando se intensifican los conflictos armados en Centroamérica. Grandes masas, sobre todo de hombres, se desplazan a los Estados Unidos, la mayoría de ellos a California. Es difícil la contratación, porque la mayoría no habla inglés en ese entonces. Y Cuando trabajaban algo, las pandillas negras, puertorriqueñas, mejicanas que ya estaban mas consolidadas, los asaltaban. Eso empieza a generar mecanismos de defensa : para proteger sus salarios, los que trabajaban, se agruparon. Marchaban juntos, y empezaron a tomar los mismos mecanismos que las pandillas negras y puertorriqueñas, que eran las más cercanas culturalmente. Así nacen las Maras en Los Ángeles. » Las Maras americanas « Muy rápidamente, los Mareros que en esa época son más bien defensivos que ofensivos, prefieren robar que ir a trabajar : uno de ellos me contaba que si el ganaba 5 dólares en un día, si se robaba un estéreo de un valor de 400 dólares lo podía vender en 50 dólares. Y en solo 20 minutos ganaba lo que le habrían dado en 10 días de trabajo. Así comienzan a meterse en delincuencia, drogas, guerras de pandillas…Cada Mara se consolida en su barrio de los Ángeles : en la calle 13, la “Mara Salvatrucha 13” (MS-13), en la calle 18, la “Mara 18”. Esas dos Maras se odian y están continuamente en guerra. » Los Mareros vuelven a sus países de origen « En los años 90, los Mareros que tienen antecedentes penales son expulsados de los Estados Unidos. Y cuando llegan a Nicaragua, El Salvador, Guatemala o Honduras, no saben como reinsertarse en su sociedad de origen. Y allí hay un proceso paralelo que los va a favorecer : es que esos países pobres, pequeños y con poca capacidad institucional. Además, Guatemala y en El Salvador entran en un proceso de democratización y comienzan los procesos de paz, y con éstos los mecanismos de seguridad del Estado que habrían podido contenerlos, se desmontan. Así es que las Maras se incrementan muy rápidamente, además con un alcance ya no local sino multinacional. Su red se extiende en toda América Central con impacto muy fuerte en los Estados Unidos. Si por ejemplo, un Marero esta siendo perseguido en Honduras, su Mara lo manda a El Salvador para protegerlo. Las Maras diversifican sus actividades. La básica, es la extorsión de todo lo que da dinero, como el secuestro de conductores de autobuses (en Guatemala, hubo 20 muertos en un mes y medio a principios de 2010 porque no habían pagado la extorsión), droga, robo de autos, llevar gente que quieran pasar la frontera de los EstadosUnidos)… los grandes coyotes son Mareros porque se conocen la ruta, llevan a peruanos, colombianos, bolivianos, ecuatorianos y centroamericanos para atravesar la frontera. Además, ellos manejan zonas enteras así es que interesan a los grandes narcotraficantes, que los utilizan como mano de obra para proteger sitios de transito a la droga. » Sigue en http://www.rue89.com/alma-latina ¡ Conéctate ! 38 La Yuma Para saber más…. sobre las migraciones en Nicaragua La migración en Nicaragua http://www.radiolaprimerisima.com/noticias/1512 (2 abril 2006) Por Luca Martinelli, del Centro de Investigaciones Económicas y Políticas de Acción Comunitaria, CIEPAC: Las políticas neoliberales traen consigo un crecimiento importante de la migración. ¿La economía de Nicaragua depende de las remesas? ¿En qué medida? ¿Cuál es el patrón del migrante medio? ¿De donde viene y para dónde va? MLV: La migración en Nicaragua tiene dos destinos fundamentales: Estados Unidos y Costa Rica. La que va hacia Costa Rica es la más numerosa. Hacia Costa Rica van fundamentalmente hombres y mujeres de zonas rurales, con menos estudios. Viajan también los más "audaces", lo que significa una sangría para el país. Estos migrantes, se ocupan en Costa Rica en todo tipo de trabajos en el campo y en las ciudades costarricenses. Se calculan unos 800 mil nicaragüenses en Costa Rica, parte de ellos entran y salen según los tiempos de las cosechas. Esa masa de nicas sostiene la economía agroexportadora costarricense: azúcar, banano, café. Trabajan también masivamente en la construcción y en servicios: vigilantes, empleadas domésticas. A su vez, esa masa de nicas sostiene a sus familias, con lo que envían mensualmente: las remesas. El promedio mensual que envía un emigrante en Costa Rica a Nicaragua es de sólo 50 dólares, a veces menos, pero suficiente para garantizar la sobrevivencia esencial de la familia que se quedó en Nicaragua. Los migrantes que van a Estados Unidos tienen mejor preparación o ya tenían familia allá desde los años 80 (los años de la emigración "política"). Las remesas mensuales de un emigrante en Estados Unidos duplican o triplican las de los costarricenses. La economía nicaragüense se sostiene -o mejor, se equilibra o se estabiliza- con las remesas de los migrantes. Se calculan en 800 millones de dólares anuales. Superan los ingresos por la cooperación internacional y las importaciones. Este fenómeno no es exclusivo de Nicaragua. Desde México a Nicaragua, la historia se repite en toda Centroamérica. La realidad es que los programas de ajuste no "funcionan", sino que han provocado el fenómeno migración-remesas y es ese fenómeno el que hace funcionar la economía: le quita presión al país porque muchos se van y entra un flujo importantísimo de divisas, lo que significa un gran negocio para el sector financiero del país. Como no se puede cambiar el país, una gran mayoría de gente opta por cambiar de país. CIEPAC: ¿Cuáles son los cambios sociales y culturales que los tres tipos de migración (campo-ciudad, rural-EEUU, rural-Costa Rica) causan en el medio rural? ¿Cómo afectan las remesas el patrimonio cultural de los pueblos del campo? MLV: Las remesas familiares, vengan de Estados Unidos o de Costa Rica, alteran patrones culturales de las comunidades rurales. Se observa, por ejemplo, la pérdida de lo que podemos llamar "cultura del trabajo". La gente vive "atenida" a lo que les llega de fuera, eso los hace desconfiar de su propia capacidad para salir adelante. Y eso profundiza sentimientos y actitudes de dependencia. Las remesas que vienen de Estados Unidos fomentan una admiración acrítica por el país del Norte. En ambos casos, la migración produce fracturas familiares. Y nuevas organizaciones y vínculos familiares. Las comunidades rurales pierden a sus jóvenes, lo que las estanca en el pasado. Es notable en muchas comunidades rurales el papel preponderante que asumen las abuelas, porque las mujeres madres jóvenes están emigrando cada vez en mayor número. Niños y niñas en manos de abuelas serán criados de forma distinta a si los criaran sus madres. Hay valores muy positivos derivados de la migración a Costa Rica: los migrantes aprenden cómo es una sociedad más institucionalizada, más organizada, un tejido social más estructurado. El modelo costarricense, a pesar de que el neoliberalismo lo está erosionando, es uno de los más desarrollados, en beneficios sociales (salud, educación, seguridad social) del continente. Experimentar durante años cómo funciona una sociedad más justa enseña mucho a los migrantes nicaragüenses en Costa Rica. También aprenden la necesidad de que valores de tolerancia y respeto se fomenten entre ambos países. En el caso de la migración campo-ciudad, lo que más podemos apreciar es el paso de una pobreza austera con cierta dignidad en el campo a una pobreza sin dignidad, rayana en la mendicidad, en los cinturones de miseria de la ciudad. Todos estos son procesos que, de una manera o de otra, vivieron todos los países de Europa en algún momento de su historia. El problema en Centroamérica es lo masivo e indetenible del fenómeno y lo difícil que nos resulta imaginar que podrá ser reversible relativamente pronto por la apertura de nuevas y buenas oportunidades de desarrollo en nuestros países. 39 La Yuma Y para ver imágenes del rodaje de la peli… http://www.facebook.com/video/video.php?v=132561056760021&comments&ref=mf Pour commenter, réagir, compléter ce dossier : [email protected] Odile Cleren-Montaufray est agrégée d‟espagnol et professeur-relais de la Délégation Académique et Culturelle de l’Académie de Paris. Co-fondatrice de Cinélangues, elle dirige par ailleurs la collection espagnol collège A mí me encanta (Hachette Education). 40
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