Reflets, le magazine de la Ville de Martigues n°86
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Reflets, le magazine de la Ville de Martigues n°86
Reflets Le magazine de la ville de martigues Les Salins « L’agora de la ville » PRENONS LE TEMPS // page 44 NOVEMBRE 2014 // numéro 87 Industrie En attendant le printemps VILLE // page 9 Le service public Une question de choix DOSSIER // page 30 Maritima Avaticorum Vestiges d’une ville passée PRENONS LE TEMPS // page 42 SOMMAIRE REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION GABY CHARROUX MAQUETTE VIRGINIE PALAZY GESTION ADMINISTRATIVE MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 04 42 44 34 92 Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication. EVENE QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOT 22 CONCEPTION MARTIGUES COMMUNICATION SA LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX Tél : 04 42 41 36 00 fax : 04 42 41 36 13 [email protected] DIRECTEUR DE LA RÉDACTION THIERRY DEBARD RÉDACTEUR EN CHEF DIDIER GESUALDI [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT MICHEL MAISONNEUVE [email protected] RÉDACTION ÉVÉNEMENT 4 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEM 8 DOSSIER DOSSIER LA COURONNE/CARRO Un été calme L’ÎLE Les badges se généralisent // Pour l’amour du verbe BOUDÈME Entre émotion et partage FIGUEROLLES Un cross pour les enfants // Du miel made in Martigues CANTO-PERDRIX Ça démarre fort ! LA COURONNE/CARRO Tout un programme // L’Arquet a sa piscine SAINT-JULIEN Chacun sa route ... GESTION 30 © F.M. 36 HISTOIRE Une école flottante À bord de « L’hirondelle » GROS PLAN Le Colimaçon RENCONTRE Éric Chelle Le grand frère ARCHÉOLOGIE Maritima Avaticorum Vestiges d’une ville passée CULTURE Théâtre des Salins « L’agora de la ville » PORTFOLIO CIS Le goût de l’effort PRENONS PRENO LE TEMPS © F.M. AGEND AGENDA SOAZIC ANDRÉ, [email protected] CAROLINE LIPS, [email protected] GWLADYS SAUCEROTTE, [email protected] FABIENNE VERPALEN, [email protected] PHOTOGRAPHES FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 17 MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 04 91 03 18 30 DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195 Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires INDUSTRIE En attendant le printemps VOUS Laïla // Sophie ENVIRONNEMENT Nos chers déchets DITES-NOUS Carine Aulagnit VOUS Virginie & Aurélie // André MALADIES PROFESSIONNELLES Nouveaux combats SOLIDARITÉ Secours pop, Croix-Rouge et les autres SALON DE L’AUTO Une 29e édition plus concentrée TRIBUNES CHANTIERS Tables et bancs pour les élèves de Brise-Lames REPORTAGE LA CHRYSALIDE La brioche du cœur MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT S.L.C. fait dans la diversité © F.M. AGENDA En attendant Noël // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL 48 En couverture : © Frédéric Munos REFLETS I NOVEMBRE 2014 3 ÉVÉNEMENT C’était une première à Martigues et dans la région. Des statues vivantes, 27 au total, ont envahi les rues de Jonquières pendant une journée. Prendre un moment pour les observer, le temps d’une pause poétique STATUES DE RUE 4 REFLETS I NOVEMBRE 2014 LA CHRONIQUE DE LA RÉDACTION CHRONIQUE MÉTROPOLE : LE BRAS DE FER CONTINUE « L’équipe de la rédaction de Reflets a choisi pour ce mois de novembre de vous proposer un dossier sur les services publics, leurs rôles, leurs ambitions et leur avenir. Ce dernier point est aujourd’hui au cœur d’une actualité tout autant préoccupante qu’étonnante. Alors que depuis cet été les élus du département travaillent avec le Préfet de Région à l’écriture d’un projet métropolitain basé sur de vraies coopérations consenties, efficaces et respectueuses des territoires, la ministre Marylise Lebranchu vient de balayer toutes ces discussions d’un revers de la main et ce, par voie de presse. C’est irrespectueux pour le Préfet de Région et les représentants de l’État qui sont nos interlocuteurs et avec qui nous avons avancé positivement sur ce projet. C’est irrespectueux pour les élus. Dans les Bouches-du-Rhône, 113 maires sur 119, de tous bords politiques, sont opposés à la création de la métropole Aix-Marseille Provence. C’est irrespectueux pour chacun d’entre vous. Avec cette réforme territoriale, avec cette métropole tentaculaire, avec la baisse annoncée des dotations aux collectivités locales de 11 milliards d’euros d’ici à 2017 … Il est clair que le gouvernement ambitionne de faire des économies au travers des services rendus à la population. Le repas à 1,90 € dans les restaurants scolaires, les séjours vacances pour lesquels les familles ne payent que 30 % du prix total, le portage des repas à domicile, le traitement des déchets, la gratuité de la médiathèque ou de la navette maritime, le prix du mètre cube d’eau parmi les moins chers de France … Ici à Martigues et à la CAPM, les services publics ont un sens, ils portent des valeurs et ils défendent l’égalité sociale, la solidarité, la mixité et la proximité. Ce sont nos choix politiques qui font, par leur force, leur diversité et leur efficacité, l’identité de notre territoire. En éloignant les populations des centres de décision, le remodelage technocratique qui va de pair avec cette métropole va mettre en danger cet équilibre et les valeurs que nous portons et nous partageons avec vous. Nous ne voulons pas de cette » métropole et pour cela nous allons continuer à nous battre. Cette métropole veut condamner les services publics et faire reculer la démocratie. Nous, les élus, nous voulons toujours mieux répondre aux besoins et aux attentes de nos populations et nous voulons encore plus de démocratie. Le bras de fer continue, s’amplifiera si besoin et en tant que citoyens, vous © François Déléna avez votre rôle à jouer à nos côtés. REFLETS I NOVEMBRE 2014 5 ÉVÉNEMENT La grande famille du sport martégal a rendez-vous le 17 novembre sous La Halle pour une distribution de trophées et récompenses. Une véritable tradition et institution PALMARÈS 2014 © Frédéric Munos Les jeunes pousses de Martigues natation en pleine compétition à la piscine municipale. Le club figure parmi les équipes récompensées au palmarès. HÔTEL DE VILLE Tél : 04 42 44 33 33 BON À SAVOIR Le Conseil Municipal a approuvé la convention d’Insertion Professionnelle de Samir Dahmani, sportif de haut niveau dans le domaine de l’athlétisme. La même opération a été votée pour MM. Gilles et Giacomo Coustellier, champions de Vtt Trial. Ce type de contrat passé avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports permet de faciliter par tous les moyens l’intégration normale dans la vie active des meilleurs athlètes du pays. 6 REFLETS I NOVEMBRE 2014 L’esprit d’équipe A u palmarès des sports de la Ville de Martigues, c’est un peu comme dans une publicité célèbre pour une grande enseigne, on trouve de tout ! Du haut niveau international au plus petit régional, des athlètes aux dirigeants en passant par les arbitres, le sport est décliné dans toutes ses étapes et ses facettes. Il faut dire que Martigues et le sport c’est une grande histoire d’amour, avec près de 11 000 licenciés sur la commune. Un très beau ratio pour une ville de plus de 48 000 habitants, pas mal du tout donc si l’on ajoute les « sportifs du dimanche » non licenciés. Le palmarès annuel est l’occasion de rassembler tous les acteurs du sports dans un même lieu. « C’est la soirée plaisir par excellence, affirme Éliane Isidore, adjointe aux sports, le moment où la municipalité rend hommage à ses athlètes, ses arbitres souvent jeunes et méritants, et à tous les dirigeants et bénévoles qui font le sport ! Pour nous qui privilégions le lien social, le sport représente des valeurs d’égalité et de solidarité que nous défendons ». Cette année plus de 710 récompenses seront distribuées.Parmi les sportifs de très haut niveau qui seront mis à l’honneur lors du palmarès, Laïla Traby, du Martigues sports athlétisme, qui a obtenu la médaille de bronze sur l’épreuve du 10 000 mètres sur piste lors des derniers championnats d’Europe d’Athlétisme à Zurich, en août. Licenciée du MSA, elle habite Avignon mais aimerait pouvoir se rapprocher de Martigues et de son club, notamment pour entraîner des jeunes. Autre star de l’été mise à l’honneur lors du palmarès, Marine de Nadaï, rugbywoman de l’équipe de France. Transmettre des valeurs Pour elle, ce rendez-vous de novembre sera une affaire de famille puisque son père, JeanLoup de Nadaï, va être distingué pour son action auprès des jeunes de l’école de rugby ÉVÉNEMENT des Diables rouges. « Je m’occupe des enfants de 8 ans qui sont encore de gros bébés !, déclare-t-il. C’est un vrai plaisir de les voir évoluer en pratiquant le rugby et je demande souvent aux parents s’ils voient leur enfants évoluer au fil de l’année ! Je suis joueur depuis 1973 et éducateur depuis 1990, cette médaille est une fierté ! » Transmettre les valeurs de son sport, apprendre, donner de son temps, voilà ce qui est régulièrement mis en avant lors de cette soirée de remise des trophées. Sandrine Cottin va recevoir ce soir-là, elle aussi, la médaille de la Ville ; cette bénévole est membre du bureau du Martigues aviron club depuis 2003. « Je suis pratiquante de ce sport depuis plus de dix ans avec le club, avoue-t-elle, et très rapidement j’ai souhaité m’investir au bureau du MAC. J’ai contribué à la mise en place de la section adulte avec des rendez-vous loisirs et compétition très réguliers. Cette médaille est une récompense de mon travail qui me touche ! » Le MAC compte aujourd’hui une centaine d’adhérents et est sans cesse à la recherche de nouveaux rameurs ! Voilà donc quelques exemples de sportifs ou dirigeants mis en valeur le temps d’une soirée, une belle photo de famille ! © Frédéric Munos Le Martigues Sport Athlétisme est le club le plus distingué cette année à titre individuel avec 6 récompenses. Ce que souhaite valoriser le palmarès, c’est bien l’engagement et les vertus du sport pour le vivre ensemble, une expression trop souvent galvaudée qui prend vraiment son sens lorsque l’on voit le plaisir qu’entraîne la pratique d’une discipline. // DIDIER GESUALDI MAIS AUSSI « MAIS AUSSI Le palmarès en chiffres Le nombre de récompenses distribuées est de 714. Patrick Servais va ouvrir la soirée du palmarès, ce passionné d’Agility est désormais entraîneur et sélectionneur de l’équipe de France. n Dix personnes et bénévoles des clubs vont recevoir des médailles de la Ville. n Le Palmarès sera l’occasion de présenter au public les cinq équipes de sport collectif : football, volley, handball, rugby et basket seront à l’honneur n Avec six récompenses, le Martigues Sport Athlétisme est le club le plus récompensé au niveau individuel national. Le Shaolin Kung Fu est deuxième avec cinq sportifs n Gilles Coustellier assurera une démonstration de VTT Trial, il a remporté cette année son cinquième titre de champion du monde UCI Trial. n n © Frédéric Munos © Frédéric Munos » REFLETS I NOVEMBRE 2014 7 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEMBLE Industrie En attendant le printemps page 9 Portraits Laïla et Sophie page 10 Environnement Nos chers déchets ... page 10 Dites-nous Carine Aulagnit page 11 Portraits Virginie & Aurélie et André page 12 Maladies professionnelles Nouveaux combats page 12 Solidarité Secours pop, Croix-Rouge et les autres page 13 Salon de l’auto Une 29 édition plus concentrée page 14 Tribunes page 15 Chantiers Enseignement Tables et bancs pour les élèves de Brise-Lames page 16 Reportage La Chrysalide La brioche du cœur page 18 Martigues au cœur du sport S.L.C. fait dans la diversité page 20 e La « Grande guerre » commémorée De nombreuses manifestations sont prévues : expositions, spectacles, ateliers d’écriture. La journée officielle de commémoration se déroulera le 11 novembre, dès 9 h 15, au monument aux morts de La Couronne © François Déléna LA VILLE Industrie EN ATTENDANT LE PRINTEMPS En plein grand arrêt, les salariés de la raffinerie Total de La Mède ont interpellé la direction du groupe sur leur avenir. Une « transformation » du site est envisagée, dont les contours devraient être précisés en mars-avril Au moment où les installations de la raffinerie sont mises à l’arrêt pendant deux mois, pour des travaux d’entretien, le groupe Total se décide à évoquer les perspectives de ses raffineries françaises. Comité central d’entreprise extraordinaire, comité stratégie du groupe et même visite du patron de la branche raffinage-chimie, Patrick Pouyanné, sur le site de La Mède, quelques semaines avant le décès du PDG de Total, Christophe de Margerie. Patrick Pouyanné a depuis été nommé directeur général. « On veut nous préparer à un grand bouleversement, avance Fabien Cros, secrétaire CGT du CE de Total La Mède. Aux 27 questions précises posées à la direction, les réponses sont restées très vagues. » Total s’est engagé à ce qu’il n’y ait pas de fermeture totale de site et se donne jusqu’au printemps pour élaborer un plan pour ses raffineries françaises, victimes de la concurrence des sites du Moyen-Orient, y compris les siens. À cela s’ajoute l’inadéquation (organisée selon les syndicats) entre les capacités de raffinage et la demande « © Frédéric Munos Les salariés du site de La Mède ont appris le décès de leur PDG, Christophe de Margerie, au matin du 21 octobre 2014. d’essence d’un côté et de gazoil de l’autre. Dans le cas de La Mède, la plus vieille raffinerie française de Total, le pétrolier évalue les pertes à 118 millions d’euros en 2013. Des pertes qui « ne sont plus acceptables », peut-on lire dans un compte-rendu du CCE extraordinaire. « Les unités KEM ONE SOUS LA LOUPE La commission européenne a ouvert une enquête sur les aides accordées par la France à Kem One, dans le cadre » de son redressement judiciaire (167 millions d’euros). Le PDG de Kem One, Alain de Krassny a déclaré : « Ce type d’enquête est courant dans un dossier de cette envergure… Je suis convaincu de la viabilité à long terme de l’entreprise et confiant dans la solidité du dossier présenté ». La CGT est plus inquiète : « Si Bruxelles retoque les aides publiques accordées, quid de l’avenir du groupe ? Sans ces subventions-là, on ne pourra pas faire des investissements vitaux ». redémarreront après le grand arrêt et pas seulement pour six mois. Nous allons trouver des solutions pour rendre cette raffinerie rentable… Une reconversion industrielle est envisagée… L’arrêt de certaines unités n’est pas exclu. » Une transformation du site Une garantie avancée par la direction : les salariés qui le souhaitent resteront Total, sur le même modèle que la reconversion du site de Carling en Moselle. « On y faisait de la chimie lourde, il s’est retrouvé à faire de la chimie de spécialité, souligne Fabien Cros. Au passage, Carling a perdu 250 postes. Sous prétexte de pertes financières, un problème purement comptable à nos yeux, Total veut transformer le site de La Mède. Il resterait un site industriel, mais derrière ce mot il peut se cacher tout et n’importe quoi ! Par contre, il n’est jamais question de moderniser le site. C’est une attaque en règle sur nos emplois et ça ne peut se traduire que par un plan de restructuration à la baisse », avance le délégué CGT. Sans détailler le projet, la direction de Total a livré les objectifs pour la raffinerie : baisse des coûts fixes ou encore développement de produits sur lesquels elle est compétitive, comme les essences destinées à l’aviation. La production d’huile diesel bio est à l’étude et Total devrait investir dans un dépoussiéreur à horizon 2018. « On n’a pas d’autres choix que d’attendre les annonces du printemps prochain », conclut Fabien Cros. La piste d’une synergie avec la raffinerie Petroineos de Lavéra a été définitivement écartée par Petrochina, estimant le risque trop important. // CAROLINE LIPS REFLETS I NOVEMBRE 2014 9 VIVRE ENSEMBLE Laïla Traby Après la traversée du désert Elle a porté autour du cou l’une des 23 médailles françaises des championnats d’Europe d’athlétisme à Zurich cet été : du bronze, arraché à ses concurrentes sur l’épreuve du 10 000 mètres sur piste en 32’26’’03. À 35 ans et maman de deux enfants, Laïla Traby, licenciée du Martigues Sport Athlétisme depuis 2007, a réalisé un rêve semé d’embûches. « Quand on a un objectif, l’âge, les grossesses, ça ne compte pas », estime-t-elle. Sa détermination, cette franco-maro© Frédéric Munos caine, originaire du Sahara occidental la trouve auprès de son père. Athlète de haut niveau, il stoppe sa carrière après avoir perdu une jambe dans l’armée marocaine. Sa deuxième jambe, le diabète l’emportera. « C’est dans son histoire que je puise la motivation. Chaque fois que je monte sur le podium, il monte avec moi », glisse Laïla dans un français timide. Spécialiste du 800 mètres, elle ne parvient pas à faire décoller sa carrière au Maroc. Victime d’une forme de discrimination du fait de son appartenance au peuple sahraoui, elle émigre en France en 2005. « Le pays des Droits de l’homme et de la liberté m’a offert ma chance ». Avec le temps, elle décide de passer au 5 000 mètres, puis au 10 000, se distingue aux championnats de France de Cross jusqu’à la consécration à Zurich pour sa première participation à une grande compétition internationale. Laïla Traby s’entraîne seule, suivant les plans d’un coach avec lequel elle communique à distance. Elle prépare désormais les Jeux Olympiques avec un nouveau rêve : un podium sur l’épreuve du marathon. « Il faut avoir la tête dure. Après avoir traversé toutes ces épreuves, j’ai un avantage. » Avant Rio 2016, Laïla courra son premier marathon en novembre prochain. // C.L. Sophie Couespel Passion marionnettes Sophie était assistante dentaire, mais elle avait un rêve. Ce rêve est né lorsqu’elle a assisté à un spectacle de théâtre de marionnettes. « Je me suis dit, c’est ça que je veux faire ! Alors, j’ai entamé une formation auprès d’un professionnel, pour la technique de la marionnette à gaine. Puis j’ai enchaîné avec l’ap© Michel Maisonneuve prentissage d’une autre technique, la marionnette sur table où le manipulateur et ses personnages apparaissent au public. » Parisienne, Sophie accompagne son mari muté à Martigues, puis elle se lance. Elle fonde son association, Manos Locas et cie, fabrique ses marionnettes, et propose des spectacles et des ateliers. Elle a ainsi animé une activité à la Maison de Lavéra, et interviendra aussi à Saint-Julien dans le cadre des nouvelles activités périscolaires. « Mon association propose des ateliers de fabrication de marionnettes, de manipulation, ou de contes animés. » Parallèlement, elle monte des spectacles comme Je ne veux pas dormir la nuit, qu’elle jouera le 10 décembre au Centre social de l’Estaque. // M.M. 10 REFLETS I NOVEMBRE 2014 Environnement NOS CHERS DÉCHETS ... Près de deux mille tonnes de déchets valorisables ont été collectées cette année sur la Capm. Un chiffre qui reste stable © Frédéric Munos Des conteneurs enterrés, nouveaux points d’apport volontaire, ont été implantés en ville. Un kilo de déchets ! Voilà ce que produit un Martégal chaque jour, ce qui représente près de 350 kilos dans l’année. Un chiffre qui reste dans la moyenne nationale. Là où les Martégaux sont meilleurs élèves, c’est dans le tri sélectif. La société Delta recyclage, chargée depuis 2005 de collecter les déchets valorisables sur les trois communes de la Capm, a regroupé depuis le mois de janvier un peu moins de 2 000 tonnes de déchets valorisables. Un chiffre qui se maintient, selon Dimitri Brousse, le directeur commercial de la société : « Martigues et plus largement la Capm font partie des bons élèves, assure-t-il. Si le tonnage reste stable, le tri est de très bonne qualité. On le voit nettement avec les taux de refus qui sont de 12 % alors que la moyenne nationale est plus haute, à savoir 20 %. Et le taux de refus descend à 5 % dans les points d’apports volontaires. Car ceux qui le font ont une vraie démarche et le font plus consciencieusement. 5 %, on ne peut pas faire mieux ! » Jusqu’ici oubliés, les produits de la salle de bain commencent peu à peu à faire leur apparition sur les chaînes de tri de la société. Restant toujours dans la même logique de sélection, tous les contenants sont les bienvenus, shampoings et autres bouteilles de lotion, mais exit les tubes de dentifrice et les cotons à démaquiller usagés ! On peut rappeler que dans le cadre de la collecte éco-emballage (entreprise privée agréée par l’État, chargée d’organiser le tri sur le territoire français) seul trois variétés de plastiques sont recyclables : les P.E.T clairs, à savoir les plastiques transparents comme les bouteilles d’eau, mais aussi les P.E.T foncés, les plastiques colorés et pour finir les P.E.H.D, les plastiques opaques. Plus on trie, moins on enfouit ! « Il ne faut pas culpabiliser les gens, continue Dimitri Brousse, car il y a encore cette confusion quant à la pastille verte éco-emballage, cette flèche sans fin que l’on retrouve sur tous les produits. Cela indique que la société qui fabrique le produit LA VILLE vite dit Dites-nous... participe, à hauteur de 0,2 cts à 0,4 cts par produit, à son devenir, qu’il soit recyclé, enfoui, ou incinéré. Cela ne veut pas dire que le produit acheté sera recyclé et encore moins qu’il est recyclable ! Mais souvent, c’est ce que les gens pensent. » Question collecte du verre… les chiffres sont un peu moins bons. Le service nettoiement de la Capm récolte près de 1 100 tonnes de verre par ans sur les trois communes : « Cela représente 16 kg de verre par an et par personne sur l’ensemble de la Capm, détaille Vincent Caserta, le responsable du service de collecte des déchets. C’est un chiffre qui nous situe dans la moyenne régionale, mais par contre nous sommes bien en dessous de la moyenne nationale, qui est le double. Recycler le verre est pourtant le geste le plus simple et le plus efficace que l’on puisse faire ». La Capm a enfoui, depuis la création de son centre du Vallon du Fou en 2008, quelque deux cent cinquante mille tonnes de déchets ultimes. Parmi eux se trouvent des déchets qui n’ont été triés par manque de connaissance ou de volonté : « La durée de vie d’une alvéole dans le site du Vallon du Fou est de cinq ans. Grâce au tri, la première alvéole a duré six ans, résume Vincent Caserta. Plus on trie, moins on enfouit ». Rapellons aussi que les habitants de la Capm ne paient pas de taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Un privilège qui ne nous dispense pas de trier nos poubelles ! CARINE AULAGNIT © F.M. C’est l’automne ! L’Ardèche et ses châtaignes ont fait le voyage jusqu’à Ferrières pendant la semaine des seniors. Stands de dégustation des spécialités auvergnates, crème de marron, champignons et aligot, animations et thé dansant... Elle sent bon la saison automnale ! © F.D. La Halle est aux chiens Plus de 1 000 canidés de toutes races rassemblés sous La Halle pour la dixième exposition canine nationale. L’occasion pour les maîtres venus de tout le sud-est de faire participer leur animal aux concours de beauté ou d’obtenir un pedigree à faire valoir lors d’éventuelles portées de chiots. Propos recueillis par Michel Maisonneuve Qu’est-ce que ce « Dispositif d’annonce » ? C’est un groupe de prise en charge des personnes atteintes de pathologies cancéreuses. Il s’est créé en 2011 à l’hôpital de Martigues, dans le cadre du plan cancer lancé à l’échelle nationale. Ce groupe se compose d’une infirmière cadre, d’une infirmière et d’une psychologue, sous la responsabilité du médecin, en l’occurrence le docteur Rolande CohenValensi. S’ajoutent à cela divers intervenants pour les soins dits de support, assistante sociale, diététicienne, etc. Notre particularité est de travailler en transversalité, c’est-à-dire que le dispositif n’est rattaché à aucune spécialité puisqu’il doit répondre aux divers besoins que peut exprimer un patient. Comment le patient peut-il vous contacter ? // SOAZIC ANDRÉ © F.M. BIODIVERSITÉ Le service biodiversité et éducation, créé en juillet, au sein de la Capm mène des actions de sensibilisation, en direction des Martégaux afin de les éveiller aux problèmes environnementaux. Il organisera, du 1er au 7 avril, la semaine nationale du développement durable. Infirmière du Dispositif d’annonce dans le cadre du « plan cancer » Avis à la population Les sapeurs-pompiers du SDIS 13 vont débuter leur vente annuelle de calendriers. Le porte à porte se déroulera de novembre à mi-janvier. À noter que le loto des sapeurs-pompiers se déroulera le 23 novembre (dès 15 h) au boulodrome couvert. Tél : 04 42 44 45 00 En réalité, c’est le médecin qui fait appel à nous, après avoir annoncé au patient qu’il est atteint d’une pathologie cancéreuse. Nous avons ensuite des entretiens avec cette personne. C’est moi qui lui rends visite. Je fais d’abord reformuler au patient ce qu’il a compris de l’annonce faite par le médecin, car il a subi un choc et il est nécessaire de progresser sur la notion d’acceptation. Nous sommes là pour soutenir et expliquer, ce qu’est une chimio, une radiothérapie, comment © F.M. cela va se passer. Car souvent ce qu’on imagine est bien pire que la réalité. Ainsi, nous répondons aux besoins par un travail d’équipe construit autour de quatre temps : le temps médical autour de l’annonce et du traitement, le temps d’accompagnement où l’on travaille sur les mécanismes émotionnels du patient, le temps de soutien permettant l’accès aux soins de support, et un temps d’articulation avec la médecine de ville. Et pour ceux qui ne seront pas soignés à Martigues ? Nous avons des partenariats, notamment avec l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille, donc nous pouvons travailler en lien y compris avec des patients qui sont soignés là-bas, en particulier en gynécologie et pneumologie. À l’inverse, certains médecins de l’IPC viennent ici. De toutes façons, les traitements sont les mêmes, et le patient qui doit passer entre les mains de différents professionnels trouve avec nous un repère. Nous sommes toujours là pour répondre à ses questions. REFLETS I NOVEMBRE 2014 11 VIVRE ENSEMBLE Virginie Billo et Aurélie Xérri Les gazelles du mistral Plus de quinze jours dans le désert marocain, à deux, avec une voiture, une boussole et quelques instruments d’orientation, voilà le défi que se sont lancé Virginie © DR Billo et Aurélie Xérri, à l’assaut du prochain Rallye des Gazelles. La première est Martégale, toutes les deux travaillent chez Airbus Helicopters à Marignane. « Nous ne sommes pas du tout des fanas de mécanique, assure Virginie. On est juste des mamans, on a jamais navigué plus que ça, mais cela fait des années que je rêve de faire une exploit de ce type et puis j’adore le Maroc ! C’est ce qui m’a motivée. » Pour se faire assiter dans son challenge, l’aide d’Aurélie a été sollicitée, elle n’a pas hésité longtemps à franchir le pas. « C’est vraiment le dépassement de soi qui nous intéresse, à la base on sait faire quelques trucs sur une voiture comme changer une roue, mais pas plus, donc là c’est vraiment le défi. » Pour se lancer sur les piste marocaines, les deux jeunes femmes doivent encore boucler leur financement avec l’apport de sponsors, mais qu’importe, le jeu en vaut la chandelle. « Nous recevons plein d’encouragements, assurent-elles en cœur, les gens autour de nous sont assez fiers de nous. » La dimension solidaire du rallye, son respect de l’environnement qui a plus d’une course d’orientation que du Paris-Dakar, sont autant de charmes que Virginie et Aurélie espèrent découvrir au mois de mars prochain... À condition de franchir encore quelques obstacles, comme celui d’avoir bouclé leur budget. // D.G. – [email protected] André Cascio Jusqu’au bout de son histoire Quand il était gosse, André Cascio lisait les légendes arthuriennes, les aventures de Guillaume le Conquérant ou celles de Richard Cœur de Lion… À douze ans, il joutait sur les canaux de Martigues animé par l’esprit chevaleresque de ses lectures. Peu à peu l’histoire de la Provence en général et celle de Martigues en particulier l’ont inspiré jusqu’à ce qu’il dévore tout ce qui touchait à notre région à commencer par l’œuvre de Pagnol : « Pour moi, l’école était une contrainte, se souvient-il. Mais j’ai commencé à aimer l’histoire en découvrant notre richesse © Frédéric Munos patrimoniale et depuis je lis tout ce qui concerne la Provence et notre ville, que ce soient des écrits, des proverbes, des chansons… J’aime aussi parler avec les anciens. Ils connaissent tellement de choses, des histoires et des légendes ». Devenu éducateur et entraîneur fédéral au sein du club de La jeune lance martégale, André Cascio, continue sa quête du savoir et a étendu ses recherches sur les civilisations méditerranéennes. Il s’est lancé, l’année dernière, dans l’écriture d’un roman historique sur les joutes et ses origines qui remontent bien plus loin qu’on ne le pense : « Je ne suis pas historien. Le but pour moi est de transmettre ce que j’ai découvert tout au long de mes lectures et de mes recherches. Ce roman est en relation avec l’histoire de la joute et celle de Martigues. Je me suis inspiré de personnages réels, des anciens Martégaux que l’on appelait à l’époque les Saliers. Je veux aller jusqu’au bout de mon histoire. ». // S.A. 12 REFLETS I NOVEMBRE 2014 Maladies professionnelles NOUVEAUX COMBATS Certaines victimes de l’amiante vont devoir rembourser. L’Adévimap conteste la décision de justice © Fabienne Verpalen Le rassemblement du 21 octobre a attiré plusieurs centaines de personnes. Le 21 octobre dernier, l’Association de défense des victimes de maladies professionnelles manifestait, avec d’autres associations, devant le Palais de justice d’Aix-en-Provence. La raison : plusieurs décisions de justice jugées incompréhensibles et aberrantes. « Le choix du 21 n’est pas anodin, souligne Houssine Rehabi, animateur de l’association. Un nouveau président devait prendre ses fonctions à la cour d’appel. » Ce que les membres de l’association et les adhérents contestent sont deux décisions visant les indemnités perçues par les victimes. « Et plus particulièrement celle du 2 juillet dernier, poursuit l’animateur. La cour de cassation a décidé d’exclure certaines victimes de l’amiante de toutes indemnisations. » Celles ayant travaillé dans des entreprises mises en liquidation judiciaire avant que ne soit créé le classement « amiante ». Un classement né à la fin des années 90. « Cela concerne de milliers de dossiers, s’inquiète l’animateur. Tous les anciens des chantiers navals de La Ciotat. Chez nous aussi cela va toucher du monde. Actuellement on est en train d’estimer le nombre de personnes. » Sans action, il pourrait alors être demandé aux personnes dont le procès est terminé de rembourser les indemnités perçues. « Pour les autres, celles dont le procès est en appel, et bien la cour va sans doute se baser sur l’arrêté de juillet pour ne donner aucune indemnisation. » Les suites à donner à cette décision de justice sont pour l’instant en discussion au sein de l’association. « Mais ce qui est sûr, c’est que nous n’en resterons pas là ». // GWLADYS SAUCEROTTE vite dit Enquête publique La révision du Plan d’occupation des sols, et sa mise en forme de Plan Local d’Urbanisme nécessite une enquête publique. Elle a lieu du 17 novembre au 18 décembre, chaque citoyen peut consigner sur le registre d’enquête qui se trouve en mairie, ses observations et propositions. On peut aussi adresser ses observations par courriel à [email protected] ; ou bien s’adresser au commissaire enquêteur, au 1er étage de la mairie, Direction de l’urbanisme, les 17 et 25 novembre et les 3, 11, 16 et 18 décembre. LA VILLE Solidarité SECOURS POP, CROIX-ROUGE ET LES AUTRES L’hiver approche, les associations caritatives se mobilisent pour les plus démunis Bien que désormais leurs actions se déroulent tout au long de l’année, à l’approche de l’hiver les associations caritatives sont à pied d’œuvre. « Tous les12-07 ans, on17/10/14 se réunit en novembre PUBS 11-2014_PUBS 16:47 Page23 pour corréler nos actions, explique Marc-Henri Garnier, directeur du Centre intercommunal d’action sociale. Après, chaque association à son propre mode de fonctionnement. » Et force est de constater que désormais les besoins se font sentir été comme hiver. « Certaines antennes sont fermées l’été, mais ce n’est pas le cas de celle de Martigues, souligne Jean-François Facon, trésorier et on offre le petit déjeuner. Il y a aussi la responsable communication de la distribution de colis tous les vendredis. » Croix-Rouge. Il y a des besoins du Et pour plus d’efficacité, toutes ces associations travaillent en bonne 1er janvier au 31 décembre. » À la Croix-Rouge viennent s’ajouter intelligence. Par exemple les denrées le Secours catholique, les Équipes non distribuées et périssables du Saint-Vincent, le Secours populaire, CIAS sont partagées. « C’est imporl’association Partage et le CIAS. tant de travailler de cette manière, « Nous aussi nous proposons une dis- conclut le directeur. Mutualiser nos tribution alimentaire toute l’année, efforts permet d’être encore plus présents poursuit le directeur. Au lieu d’ac- pour les citoyens. » Qu’elles ouvrent cueil des Capucins, tous les matins, leur portes ponctuellement ou à long vite dit Agents aux urnes © Frédéric Munos terme, toutes ont le même besoin : trouver des bénévoles. « Actuellement il y a une dizaine de bénévoles qui s’occupent du service social, assure JeanFrançois Facon. Nous aurions besoin de beaucoup plus de monde. » Pour cela rien de plus simple, un seul coup de fil suffit. // G.S. Croix-Rouge : 09 53 05 50 44, Secours populaire : 04 42 80 11 47, Secours catholique : 04 42 49 21 63, Partage : 04 42 80 30 94, Équipes Saint-Vincent : 04 42 49 36 06, Restos du cœur : 04 42 49 34 47. Du 20 novembre au 4 décembre, la CNRACL (Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales) organise les élections des représentants employeurs plus les agents affiliés actifs ou retraités au sein de son conseil d’administration. La réglementation oblige chaque commune à tenir à disposition de tout résidant électeur retraité CNRACL la liste électorale correspondante, afin que chacun puisse vérifier son inscription sur cette liste et les modalités du scrutin. Pour tout renseignement : 04 42 44 33 67. Inscrivez-vous La Ville de Martigues, dans le but d’être au plus près de ses habitants va se doter d’une stratégie numérique pour renforcer son travail de proximité. Inscrivez-vous sur le site de la Ville pour être les premiers informés. Votre concession à Martigues Service commercial véhicules neufs et occasions Atelier mécanique et carrosserie Pièces détachées AUTO DISTRIBUTION PROVENCE 21-22, Avenue José Nobre - ZI Écopolis Sud Tél : 04 42 81 08 63 - Fax : 04 42 81 44 00 REFLETS I NOVEMBRE 2014 13 VIVRE ENSEMBLE Salon de l’auto UNE 29e ÉDITION PLUS CONCENTRÉE à noter Pour s’adapter au marché, la durée de la manifestation a été réduite de neuf à quatre jours PUBS 09-2014_PUBS 12-07 18/08/14 17:42 Page2 © Frédéric Munos Le Salon de l’auto a enregistré 4 900 entrées en 4 jours contre 6 550 en 2013 sur 9 jours. Un Salon de l’auto plus court pour rompre avec la tendance à la chute du chiffre d’affaires de la manifestation : c’est la décision qu’ont pris cette année les organisateurs. À l’image du marché automobile peu vaillant en ces temps de crise, les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Salon qui, en 2012, enregistrait un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros affichait une baisse de 50 % en 2013, avec seulement 2,2 millions d’euros. Diminuer la durée du salon permettait aussi, automatiquement, de baisser les coûts des exposants, ils ont d’ailleurs été plus nombreux à répondre présent. « Les temps sont durs, reconnaissait à l’ouverture du Salon Edar Seang, commercial chez Toyota Sud-Est. Le client est devenu plus exigeant. » Même constat chez Citroën : « Les acheteurs veulent une voiture économique qui rentre dans leur budget, en termes de consommation et d’équipements », confirmait Tommy Tudal, concessionnaire Citroën à Martigues mais également Michèle, accompagnée de son époux, à la recherche d’une voiture unique en remplacement des deux dont ils avaient besoin avant leur retraite. Le couple privilégie le prix : « Le prix et la consommation mais je regarde aussi le confort intérieur, il faut que les sièges soient souples et que l’on ait de l’espace malgré tout ! » Gérald, lui, prenait son temps : « Il ne faut surtout pas acheter sur un coup de tête et être très attentif. Se méfier des prix d’appel par exemple : si on ajoute les options, ça peut grimper très vite ». À la fermeture du Salon de l’auto, chacun s’accordait : la nouvelle formule était la bonne idée, l’édition 2014 fut un bon cru en terme de fréquentation. Les organisateurs ont enregistré, à 1 500 entrées près, le même nombre de visiteurs que l’année dernière. // FABIENNE VERPALEN Concessions funéraires Á partir du 1er janvier 2014, il sera procédé, dans les cimetières communaux, à la reprise des terrains concédés ou renouvelés pour une période de 5 ans pour les concessions attribuées du 1er janvier au 31 décembre 2008 ; 15 ans pour celles attribuées en l’année 1997 ; et 30 ans pour celles attribuées durant 1982. Pour tout renseignement, les familles concernées peuvent consulter les arrêtés affichés aux portes des cimetières et doivent contacter rapidement le service municipal des Cimetières au 04 42 41 62 56, sans quoi, les restes mortels seront recueillis et réinhumés dans l’ossuaire municipal, avec toute la décence convenable, ou crématisés, auquel cas les cendres seront dispersées au Jardin du Souvenir. CENTRE FUNÉRAIRE MUNICIPAL DE LA VILLE DE MARTIGUES LA RÉGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNÈBRES La Ville de Martigues a fait le choix de maintenir et défendre un service public funéraire de qualité, personnalisé et accessible à tous. - Organisation des obsèques - Transport de corps avant et après mise en bière - Chambre funéraire et soins - Inhumation ou crémation - Contrat obsèques - Articles funéraires LA RÉGIE MUNICIPALE DU CRÉMATORIUM - Réalisation d’un hommage personnalisé - Organisation de la cérémonie (salle omniculte/150 personnes) - Une écoute et une disponibilité des maîtres de cérémonie - 6 salons funéraires permettant un recueillement personnalisé - La gestion et le suivi des cendres du défunt Notre personnel, à votre écoute, vous accueille dans nos locaux - De 8 h 30 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 19 h 00 sfm SERVICE FUNÉRAIRE MUNICIPAL Tél. : 04 42 41 62 50 14 REFLETS I NOVEMBRE 2014 Quartier de Réveilla - Chemin de Château Perrin - MARTIGUES courriel : [email protected] habilitation 14.13. 113 Tribunes Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. LA VILLE Groupe des élus du Front de gauche et partenaires Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes inquiets pour l’avenir de notre industrie et donc pour l’avenir de nombreuses familles de Martigues et du pourtour de l’étang de Berre. Après LyondellBasell de l’autre côté de l’étang, c’est au tour des salariés de la raffinerie de Total La Mède de tenter de continuer à avancer avec une épée de Damoclès sur la tête. Rentabilité, compétitivité, bénéfices, concurrence du gaz de schiste, importation de masse de produits étrangers…la logique financière menace nos sites pétrochimiques et par effet domino tout notre tissu économique et social. Aucune réponse claire à ce jour sur le devenir du site de Total, des interrogations lourdes de conséquences pour Kem One (en attente de la décision européenne sur les aides de l’État) ou encore des évolutions « au bon vouloir » des directions et des actionnaires pour Naphtachimie et Ineos. Il faut mettre fin à cette vision à court terme qui par manque d’investissements met en péril les outils de travail, leur compétitivité et la sécurité même des installations et des travailleurs. Pour les élus de notre Groupe il ne peut y avoir d’autre politique industrielle qu’ambitieuse, innovante et tournée vers l’avenir. Notre industrie est d’utilité publique, nous exigeons du gouvernement qu’il la protège et qu’il légifère dans ce sens. Nadine San Nicolas, présidente du Groupe Front de gauche et partenaires Groupe des élus socialistes Bien que nous soyons entrés dans le centenaire de la première Guerre mondiale, rappelons que les commémorations du 11 novembre sont un « hommage à tous les morts pour la France ». À cet effet, soulignons le rôle important de nos associations patriotiques d’anciens combattants. Souvenons-nous de la boucherie de 14-18, de la lutte contre la barbarie nazie de 39-45, des guerres post-coloniales mais aussi des 230 « Opérations extérieures » qui ont eu lieu depuis 1963 et qui ont coûté la vie à plus de 600 militaires. Souvenons-nous de ces hommes et de ces femmes qui ont combattu et sont morts pour une certaine idée de la France et de ses valeurs, pour un monde meilleur et en paix. Souvenons-nous que des concitoyens, des amis, des enfants se battent encore aujourd’hui au Mali, en Centrafrique, en Syrie… Souvenons-nous que l’Ukraine, le Proche et le Moyen Orient sont en guerre. Souvenons-nous que les Hommes ne sont pas programmés pour s’entre-tuer, ils savent construire le « Vivre ensemble » ; l’Europe en est le plus bel exemple. Souvenons-nous du témoignage du dernier tirailleur sénégalais : « Jamais je n’avais pensé que de telles atrocités pouvaient se passer. Dans mon imagination d’humain, ce n’était pas possible » Souvenons-nous et transmettons ce devoir de mémoire. Sophie Degioanni, et Stéphane Delahaye, co-présidents du groupe PS – EELV Groupe Martigues A’Venir Confusion ! C’est le maître-mot de cette rentrée 2014. Confusion concernant la rentrée scolaire. Le discours officiel veut nous faire croire que l’année supplémentaire que s’est octroyée la Municipalité pour mettre en place la réforme a permis, dans la concertation, de proposer des solutions adaptées à l’accueil des enfants et aux Nouvelles Activités Périscolaires. Nous notons qu’il a fallu que certains parents sollicitent l’un de nos élus et qu’elle intervienne auprès des services de la Mairie pour que soient affichés les plannings des activités. Confusion des genres et des combats. Après des mois de lutte acharnée contre la Métropole, le Conseil Municipal a choisi de transférer la maitrise d’ouvrage du Pôle Judiciaire à la CAPM. En sachant que ce soi-disant « ennemi de la démocratie de proximité » risque de prendre le relais au 1er janvier 2016, nous nous interrogeons sur les raisons qui ont motivé la majorité pour lui donner la mainmise sur le chantier. Confusion de validation enfin quand nous apprenons que l’accord entre le Ministère de la Justice et la ville n’est pour l’instant qu’un accord verbal. Et si rien n’est pour l’instant signé, la majorité semble confiante. Face à cet enchaînement d’approximations, le groupe Martigues A’Venir veut plus que jamais être une opposition constructive et force de proposition. Nos élus tiendront donc une permanence à la Mairie tous les vendredis après-midi sur rendez-vous. Groupe FN/RBM Martégales et Martégaux, Sénatoriales : Lors des élections sénatoriales, grande a été notre joie d’avoir deux sénateurs du FN/RBM élus. Nous tenons à vous informer que des grands électeurs, autres que ceux du FN, ont voté pour nos élus. C’est la preuve que ces responsables locaux adhèrent à nos idées. Conseil : Comme vous avez dû le lire dans la presse locale, Cyril MARTINEZ a démissionné du conseil. Il est remplacé par Julien AGNESE. Cette permutation ne change en rien la continuité de notre action au service des citoyens. Finances : Nous avons appris que Mr le Maire a reçu un rapport alarmant sur les dépenses trop importantes de la commune, rapport très préoccupant puisqu’il a engendré une réunion avec les élus de la majorité et les directeurs de service. Nous avons demandé la communication de ce document que nous attendons toujours. Subventions Dans le cadre de la commission de la culture, quelle fut notre surprise d’une demande de subvention de l’association ‘’tous aziluttes’’. Nous tenons à rappeler à la majorité qu’aucune subvention ne peut être versée à des associations ayant une implication politique. Autre point, au dernier conseil municipal, le maire à mentionné qu’il n’y aurait plus de subventions exceptionnelles au budget 2015. Il faut espérer qu’il ne cumulera pas les montants des subventions et des subventions exceptionnelles de 2014 pour les intégrer au budget primitif de 2015. Groupe FN/RMB © Frédéric Munos Le prochain Conseil municipal se déroulera en séance publique, le vendredi 14 novembre à 17 h 45 en mairie. REFLETS I NOVEMBRE 2014 15 L’ACTU DES CHANTIERS Enseignement TABLES ET BANCS POUR LES ÉLÈVES DE BRISE-LAMES © Frédéric Munos Le lycée Brise-lames a inauguré, le mois dernier, les aménagements réalisés par la Ville aux abords de son établissement. Trois tables et des bancs, le tout agrémenté de corbeilles, ont été implantés afin de répondre à la demande des lycéens qui n’avaient pas d’endroit pour se restaurer et qui mangeaient ici ou là, souvent dans les rues avoisinantes : « C’est sûr que c’est plus agréable pour nous que de manger par terre ou sur des marches d’escalier, estime Charlotte Kail, élève en deuxième année CAP cuisine. Il y a deux salles au sein de l’établissement mais nous sommes 290 et l’on se retrouve vite à devoir sortir et manger en extérieur. On peut aussi aller dans les fast-foods ou en grande surface… Mais l’hiver reste quand même un moment difficile. » En plus du manque de confort pour les élèves, ces habitudes causaient quelques désagréments aux riverains qui retrouvaient régulièrement des détritus à proximité de leur maison. Le service du développement des quartiers, qui a étudié le problème, avait dénombré treize points de rassemblement dans les rues en contrebas du lycée : « Cela répond à une problématique, explique Nadine Brandazzi, le chef d’établissement. Nous n’avons pas de cantine scolaire mais nous avons un restaurant pédagogique qui fournit vingt-quatre repas par jour, ce qui n’est pas suffisant. Ces tables vont permettre aux élèves de s’asseoir pour manger mais aussi de se réunir. D’ailleurs, ils se sont bien approprié ces aménagements. » D’autres tables et bancs devraient être ajoutés aux abords de l’établissement. // SOAZIC ANDRÉ Vallon du Fou LA DEUXIÈME ALVÉOLE PRÊTE À L’EMPLOI © François Déléna Six ans après son inauguration en 2008 et l’arrivée de quelque 350 000 tonnes de détritus en son sein, le site d’enfouissement du Vallon du Fou va mettre en service sa deuxième alvéole. Il va continuer à recevoir les déchets ultimes des 75 000 habitants que compte la Capm. Initialement programmée pour cinq ans d’exploitation, cette première 16 REFLETS I NOVEMBRE 2014 alvéole a fait une année supplémentaire grâce à la politique de tri menée ces dernières années. Elle rentrera dans une phase de réhabilitation d’une durée de six mois à partir de janvier 2015 ( mise en place d’une membrane et d’une couche d’argile, le tout recouvert de terre végétale). La deuxième alvéole, dont les travaux ont duré huit mois, va donc être ouverte ce mois-ci. Elle aura une capacité d’accueil plus importante, à savoir 600 000 m3 : « C’est plus qu’un simple trou, tient à préciser Vincent Caserta, responsable de la gestion des déchets. Nous avons obligation de garantir qu’aucune pollution ne puisse intervenir, que ce soit au niveau du sol avec les eaux souillées issues des détritus ou bien des envols de déchets dans la nature environnante. Nous devons systématiquement recouvrir les déchets qui ont été amenés le jour même. » Le centre de traitement des déchets du Vallon du Fou a d’ailleurs reçu à ce titre, en janvier dernier, l’obtention de la norme européenne ISO 14001. Cette norme, accordée par la société d’inspection et de certification Dekra, vise à l’amélioration permanente de la gestion du site et permet aussi de réduire la taxe génératrice des activités polluantes de 35 à 30 euros, ce qui fait économiser près de 300 000 euros à la communauté d’agglomération. La durée de vie du site du Vallon du Fou est estimée à vingt-cinq ans. Au total, cinq alvéoles seront exploitées durant cette période. À l’issue de cette période, le Vallon du Fou retrouvera son aspect originel. // SOAZIC ANDRÉ VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE LA CHRYSALIDE La brioche du cœur Née dans les années 60, l’association La Chrysalide récolte chaque année des fonds pour mieux défendre les intérêts des personnes en situation de handicap mental et de leur famille. Si les temps sont durs pour l’aide publique de l’État, la solidarité des citoyens fonctionne «» Gwladys Saucerotte // Frédéric Munos SUR LE VIF « Actuellement nous n’avons pas les structures adaptées pour recevoir les personnes autistes. Mais parfois, face au désarroi des familles, on les accepte. Les choses sont en train d’évoluer concernant cela » Philippe Fermanian, président de La Chrysalide C haque année, au mois d’octobre, revient l’opération brioche. Dans les enceintes d’hypermarchés ou de grands magasin, durant une petite semaine, l’association La Chrysalide propose à la vente des brioches. Les fonds récoltés servent ensuite à financer des infrastructures destinées à accueillir des adultes et des enfants en situation de handicap. Avec près de 15 000 brioches vendues, l’association a réalisé un bénéfice de 70 000 euros. Cette somme permettra notamment de réhabiliter le foyer d’Entressen et son accueil de jour ainsi que de créer 16 places médicalisées supplémentaires. « Cette opération existe depuis plus de 35 ans, explique René Aguilhon, secrétaire de l’association. Les fonds nous ont servi pour construire des établissements d’accueil, mais aussi, depuis peu, à mettre en place des actions et des projets d’animation sportive et culturelle. Nous avons pu, par exemple, emmener, l’année dernière, des personnes polyhandicapées au marché de Noël de Strasbourg. » Sur Martigues et le golfe de Fos, la 18 REFLETS I NOVEMBRE 2014 Chrysalide gère sept établissements uniquement destinés aux adultes et enfants souffrant de handicap mental. Le foyer de l’Adret à Martigues en fait partie. Devenir autonome Ce dernier est sorti de terre en 2001 et accueille actuellement 48 personnes. « Tous ont obligatoirement la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH), explique Audrey Fougerouse, la chef de service. Ils vivent ici à l’Adret et travaillent dans des lieux spécifiques. » Chaque résident possède sa propre chambre qu’il peut alors décorer et aménager selon ses goûts. Tous les matins et tous les soir, des animateurs viennent simplement aider ceux qui en ont besoin. Les personnes les plus autonomes pouvant, si elles le souhaitent, demander une chambre dans l’une des deux villas que l’association possède à Istres. « Le projet de cœur du foyer c’est vraiment la question de l’autonomie, souligne Séverine Dellanegra, Chaque résident du foyer de l’Adret à Martigues possède sa propre chambre. Les repas sont pris en commun dans la grande salle. directrice du foyer. L’usager est au cœur du dispositif. Ce n’est pas lui qui s’adapte à l’établissement mais l’établissement qui s’adapte à ses besoins, ses attentes et ses soins. » Pour cela, c’est toute une équipe qui soutient et accompagne les résidents dans leur projet de vie. « Il y a des éducateurs spécialisés, des monitrices éducatrices, des aides médico-psychologiques, mais aussi des cuisiniers, une lingère, des surveillants, une maîtresse de maison qui sont là pour leur apprendre à prendre le bus, à trouver des activités qui leur plaisent, prendre des rendez-vous, sortir … » C’est ainsi que Georges, un résident, à pu réaliser l’un de ses rêves en enregistrant une maquette au studio de la Vieille montagne à Port-de-Bouc. « Ici, on est bien, constate Georges. Tous les jours je me rends au travail, dans un atelier de montage électrique. Le soir, je me repose, puis je m’occupe du linge, de la toilette. Le week-end, je sors. » Les lundis matin, les résidents peuvent s’occuper des animaux de la ferme pédagogique de Figuerolles : « Il y a une vraie politique d’ouverture à l’environnement, précise la directrice. Nous développons les partenariats avec des structures comme la MJC, les Bus du soleil, les Maisons de quartier. » Sur l’ensemble de ses établissements, La Chrysalide accueille près de 500 personnes, enfants et adultes confondus. Cependant, une interrogation se pose concernant le vieillissement des bénéficiaires. « Actuellement il n’existe pas de maison de retraite adaptée », explique René Aguilhon, le secrétaire. Pour les résidents des foyers, peu de solutions s’offrent alors à eux : regagner le giron familial si possible ou intégrer une maison de retraite « classique » avec toutes les questions relatives à l’intégration que cela suppose. « Le projet existe dans nos cartons, conclut le secrétaire de La Chrysalide. Mais on ne construit pas une telle structure comme ça. C’est l’ARS (Agence régionale de santé) qui décide si un tel établissement est nécessaire ou pas. Le processus est long. » Mais l’association, dont la plupart des membres sont des familles touchées de plus ou moins loin par le handicap mental, ne baisse pas les bras. FAIRE UN DON Il est possible de faire des dons à La Chrysalide tout au long de l’année : À partir de 15 euros de don, l’association remet un reçu fiscal afin de bénéficier d’une réduction d’impôt. La Chrysalide de Martigues et du golfe de Fos, Z.A. Lavalduc 40, allée Charles Lavéran BP 10203 13775 Fos-sur-Mer cedex Tél : 04 42 06 11 88. [email protected] REFLETS I NOVEMBRE 2014 19 VIVRE ENSEMBLE MARTIGUES LA SPORTIVE ! S.L.C. FAIT DANS LA DIVERSITÉ Première association sportive de la ville, Sports loisirs culture concentre huit disciplines différentes et pas forcément les plus médiatiques ! Quel point commun existe-il entre la célèbre course pédestre MartiguesCarro, les entraînements de boxe anglaise au gymnase Di Lorto et les combats d’escrime à Julien Olive ? Tous sont organisés par Sports loisirs culture (S.L.C.). Une association multi-activités adossée à la mutuelle du Pays martégal, présente dans le paysage local depuis plus de 40 ans. « L’esprit d’origine, c’était de faciliter l’accès au sport pour tous dans un souci de santé et de bien vivre, rappelle William Agnel, président de S.L.C. depuis une dizaine d’années. C’était un accompagnement mutualiste dans la pratique de plusieurs disciplines et pas forcément les plus en vue. » Pas de football, mais de la gymnastique rythmique, la plus ancienne des sections, de la gymnastique sportive, de la boxe anglaise, du tir à l’arc, de l’escrime, de la course à pied, de la randonnée, et dernière_née des activités proposées (il y a vingt ans tout de même) : du tennis de table. Huit sections différentes rassemblant près de 700 adhérents : la première association sportive de la ville ! Si certaines disciplines, comme © Frédéric Munos La gymnastique sportive est l’une des huit sections de S.L.C.. Les entraînements se déroulent au gymnase M. Pagnol. l’escalade ou la plongée, n’ont pas réussi à perdurer, d’autres comme la course pédestre ont beaucoup de succès. Un succès sans doute lié à la notoriété dans la région de la mythique course reliant Martigues à Carro, organisée par S.L.C., et dont la formule a changé l’année © François Déléna La célèbre course Martigues-Carro est organisée tous les ans par S.L.C. 20 REFLETS I NOVEMBRE 2014 dernière. Pour sa trentième édition, le parcours est passé de 16,4 à 13 Km, non plus sous le soleil de juillet, mais dans la douceur du mois de mai. De son côté, le Cross de la Vierge pourrait bientôt se délocaliser dans le parc de Figuerolles. Jusque sur les podiums Toutes sections confondues, près de vingt entraîneurs et éducateurs salariés de S.L.C. encadrent les pratiquants, parfois jusque dans les compétitions. « Nous avons de bons résultats en course à pied, en tir à l’arc, ou encore en tennis de table, souligne William Agnel. Régulièrement, les jeunes occupent les premières places aux niveaux départemental et régional. » Certaines gymnastes martégales fréquentent même les podiums nationaux. C’est le cas du groupe « compétition » de la section gymnastique sportive. « Ce sont des filles qui sont parties de rien et qui ont bien évolué, souligne Mélanie Destouches, entraîneur. Leur envie, leur assiduité et leur travail les a menées au titre de vice championnes de France par équipe l’année dernière. » Des résultats qui participent de la renommée du club. Il a recruté de nouvelles petites qui portent le nombre de ses adhérents à 110. Sophie et Yvane sont deux mamans récemment converties : « Nos filles se régalent ! Les barres, les poutres, les roues, c’est très varié… Elles font ici tout ce qu’elles n’ont pas le droit de faire dans la vie de tous les jours et en même temps l’enseignement est très sérieux ». Équilibre, force, assouplissement, travail de la mémoire… autant de qualités que l’on peut apprendre à développer dès deux ans et demi ! // CAROLINE LIPS SPORT PADDLE SUR LE CANAL DE BAUSSENGUE EN BREF L’association Hot school a organisé sa 5e édition de la SUPer Vénitienne À l’origine, ce sont les rois polynésiens qui se déplaçaient sur d’immenses planches taillées dans des troncs d’arbres… Devenu un sport, le paddle, c’est comme cela que l’on nomme cette planche à rame, a fait du chemin jusque dans les canaux de Martigues où l’association Hot school organise chaque année une compétition informelle pour ses adeptes : la SUPer Vénitienne. « Elle s’inscrit dans le cadre du JP Tour, explique Cédric Viard, le responsable technique de l’association. Elle est la cinquième étape et la finale de cette série de compétitions régionales où le maître mot est “convivialité”. Elle n’est pas officielle et n’est pas inscrite dans le calendrier de la fédération de surf. Cela nous permet de garder une certaine souplesse sur le règlement et l’organisation. C’est une compétition ouverte à tout le monde. » Au départ des courses se tenaient prêts une vingtaine de sportifs classés dans trois catégories : © F.M. Rame traditionnelle © Frédéric Munos femmes, hommes et jeunes dont la plus petite participante n’avait que huit ans ! Le challenge était de taille : trois courses de trois, deux et un tour de canal, le trajet faisant un kilomètre ! « C’est un sport très physique, assure Ludovic Teulade, l’un des participants. C’est aussi très complet ! C’est assez dur musculairement car nous faisons de gros efforts sur de courtes distances. On peut pratiquer le paddle en mer avec des vagues, en rivière, sur un lac... » La journée s’est conclue par la remise des prix, avec Éléonore Dumaine, arrivée première de la catégorie femme, Pierre Nau chez les hommes et la petite Carla Dumaine chez les jeunes, avec pour récompenses des trophées en forme de pagaie pour tout le monde ! // SOAZIC ANDRÉ Hotschool.wordpress.com/ – 06 27 05 77 42 LA LIBERTÉ DE PILOTER © François Déléna Il conduit à vive allure, négociant les virages et les accélérations sur la piste du circuit Antoine Suppo. Rien ne le distingue d’un autre pilote et pourtant Anthony Sinacori est hémiplégique. Il a commencé le karting il y a six mois avec le club Robert Grit karting handisport et redécouvre peu à peu les sensations de liberté : « Pour moi, faire du karting me permet d’évacuer le stress, de m’aérer l’esprit et de vaincre ma peur de la voiture. Ca m’aide beaucoup ! » Comme Anthony, ce sont près de trois cents adhérents (porteurs d’un handicap moteur ou mental) qui ont rejoint cette association qui depuis deux ans s’est installée dans l’enceinte de la piste de l’Oratoire. Une convention a d’ailleurs été signée entre la Ville et l’association (reconnue d’utilité publique en janvier dernier) afin de sceller ce partenariat pour une durée de trois ans renouvelable : « Forts d’une douzaine de karts adaptés aux handicaps, en mono ou en biplaces, et d’une remorque, nous aimerions intervenir dans d’autres départements où il y a peu de circuits et quasiment pas de karts aménagés, explique le président Jean-Claude Fanti. Notre but est de rendre accessible un sport jusque-là réservé aux valides. Il a des effets thérapeutiques incontestables. Cela apporte de l’assurance, le dépassement de soi, sans parler de la convivialité qui règne au sein du club et de la gentillesse de nos bénévoles qui viennent toujours avec le sourire. » // SOAZIC ANDRÉ Après avoir remporté le championnat de France en mai, les rameurs vénitiens se sont une nouvelle fois illustrés, à Gruissan, les 5 et 6 octobre derniers, lors de la coupe de France. Ils ont raflé les cinq trophées : homme, femme, mixte, tamalou et tamalou mixte ! © F.D. Belle Foulée martégale La 3e édition de la Foulée martégale, qui s’est déroulée dans le parc de Figuerolles, le 12 octobre, a attiré près de 350 coureurs, dont Jean-David Javegny, du Massilia marathon, arrivé vainqueur en 41’40, de cette course longue de 11 kms. © DR Un match gagné avec brio Le 18 octobre dernier, au gymnase Julien Olive, le Martigues volley-ball a inversé la tendance face aux joueurs de Cambrai, qui menaient la rencontre 2 set à 0, pour s’imposer finalement au tie-breack 3-2 au terme d’un match fou ! www.martiguesvolleyball.fr www.rgkhandisport.fr REFLETS I NOVEMBRE 2014 21 QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN La Couronne/Carro Un été calme page 23 L’île Les badges se généralisent // Pour l’amour du verbe page 24 Boudème Entre émotion et partage page 25 Figuerolles Un cross pour les enfants // Du miel made in Martigues page 26 Canto-Perdrix Ça démarre fort ! page 27 La Couronne/Carro Tout un programme // L’Arquet a sa piscine page 28 Saint-Julien Chacun sa route ... page 29 Dénicher le rare Collectionneurs ou simples lecteurs n’ont pas manqué le marché aux livres, disques et vieux papiers au pied de la médiathèque. Des objets parfois rares ... © François Déléna Nadine San Nicolas LA COURONNE/CARRO Présidente du Conseil de quartier de La Couronne/Carro UN ÉTÉ CALME La cellule de veille a une nouvelle fois atteint ses objectifs, assurer la sécurité des vacanciers et des riverains sur le littoral martégal « Une bonne saison », voilà les mots qui revenaient dans la bouche des acteurs de la cellule de veille lors de la réunion de bilan qui s’est tenue le 26 septembre dernier, à la Maison de Carro. Vols, nuisances sonores, dégradations en tous genres, cambriolages, barbecues sauvages, stationnement… La liste des turpitudes estivales est longue : « Le partenariat que la Ville a réussi à mettre en place entre ses différents services, la Police nationale, la gendarmerie… a permis de mettre en collaboration l’ensemble de nos forces pour assurer la sécurité et la tranquillité des habitants mais aussi des touristes, rappelle Nadine San Nicolas, adjointe de quartier de La Couronne/Carro. C’est vrai que le temps n’a pas toujours été au rendez-vous mais il y a eu une bonne fréquentation quand même et on a pu constater une baisse des incivilités. Donc on peut dire que ça a été une bonne saison. » Le littoral martégal ,ce sont dix-sept kilomètres de côtes, neuf plages dont quatre sous surveillance, trois ports de plaisance, des campings, des parkings, des zones boisées… C’est aussi une forte fréquentation estivale et de nombreuses manifestations qui attirent © François Déléna Les agents du littoral sillonnent la côte en vélo et relèvent les dysfonctionnements rencontrés sur le terrain. certes les touristes mais aussi « les voleurs à la roulotte » selon l’expression de Jean-Luc Barletta, brigadier chef et responsable du poste de la Police municipale de Carro : « Dès le mois d’avril, il peut y avoir un afflux important de visiteurs, dès que le soleil arrive ! Et c’est là que l’on commence à constater des infractions telles que l’allumage de barbecues dans les zones © DR Le 5 juillet dernier, un voilier s’est échoué dans le port des Tamaris. boisées ou à proximité des plages. Nous avons réalisé soixante-quatre interventions et procédé à quelque neuf cents verbalisations. C’est plus ou moins la même chose qu’en 2013 ». Des pistes à étudier Autres partenaires mis fortement à contribution, les pompiers du SDIS 13 qui ont réalisé près de 3 000 interventions (un chiffre en augmentation par rapport à l’année dernière), dont onze débuts de noyades, des départs de feux, beaucoup de « bobologie » avec des piqûres de méduses, de brûlures aux pieds dues aux cigarettes mal éteintes dans le sable. Le SDIS13 préconise, à ce sujet, une interdiction totale de la cigarette sur les plages. Le littoral a connu des épisodes de pollution, notamment du 13 au 15 août, avec la fermeture de toutes les plages. À noter que l’anse des Tamaris a, elle aussi, été interdite après l’échouage d’un voilier début juillet : « Cette cellule existe depuis dix ans, rappelle Joëlle Campo-Piscione, chef du service Prévention de l’espace public. Ses intérêts ce sont le partenariat et la coordination avec la connaissance des événements, des équipes sur le terrain… Nous ess rapidement une réponse au problème. Aujourd’hui, nous avons fait un bilan que l’on va travailler cet hiver afin d’être plus efficaces la saison prochaine ». Des pistes d’amélioration sont déjà avancées, telles que la prolongation du balisage en mer sur l’ensemble des plages jusqu’à fin septembre, la diffusion de plaquettes de sensibilisation contre les nuisances sonores, ou bien encore revoir le système de fermeture du parking de la plage Verdon. // SOAZIC ANDRÉ REFLETS I NOVEMBRE 2014 23 Marceline Zéphir L’ÎLE Présidente du Conseil de quartier de L’île LES BADGES SE GÉNÉRALISENT Tous les automobilistes auront un accès aux zones piétonnes, mais limité © François Déléna Jusqu’à présent, seules les personnes à mobilité réduite ou celles disposant d’un garage avaient l’autorisation de pénétrer dans les zones piétonnes en dehors des heures d’ouverture des bornes. Pour rappel, elles restent baissées tous les soirs de la semaine de 18 h à 20 h, les matins du lundi au vendredi de 5 h à 10 h, le samedi de 5 h à 12 h et le dimanche de 5 h à 10 h. Le badge permettant d’entrer et de sortir dans les rues concernées lorsque les bittes d’accès sont relevées sera bientôt distribué à l’ensemble des habitants de L’île qui possèdent un véhicule et qui le désirent. « C’était une demande récurrente des riverains qui souhaitaient pouvoir entrer dans les zones piétonnes pour récupérer quelqu’un ou déposer des courses », a constaté Marceline Zéphir, présidente du conseil de quartier. Après réflexion, la Ville a décidé d’entendre cette requête avec une réserve : le badge pourra être utilisé une demi-heure par jour au maximum. Si cette durée est dépassée plus de deux fois, les contrevenants verront leur badge bloqué. « Les zones piétonnes doivent le rester, a insisté Roger Camoin, adjoint au déplacement et à la circulation. J’espère que ces nouvelles dispositions n’y mettront pas la pagaille. Les badges seront distribués progressivement et en fonction des résultats, la Ville se réserve le droit de revenir en arrière ou au contraire, si tout se passe bien, d’étendre la durée de permission au-delà d’une demi-heure. » Les commerçants de L’Île, qui ont parfois besoin d’une livraison en dehors des horaires où les bornes sont baissées, en bénéficient déjà. Le stationnement, lui, reste interdit dans les zones piétonnes et la vitesse de circulation est limitée à celle du pas, c’est-à-dire 6 km/h. // CAROLINE LIPS et aussi... Travaux rue E. Pelletan C’est en novembre que la réfection de la voirie rue Eugène Pelletan va démarrer. Près de deux mois de travaux sont prévus et notamment des interventions sur les réseaux électriques, de télécommunications et pluviaux. Après les fêtes, ce sera au tour de la place devant les restaurants de se refaire une beauté, les pavés ayant été mis à mal lors de la pose des conteneurs enterrés. Renseignements auprès du Développement des quartiers : 04 42 44 32 53. Et l’école de musique ? Après quelques travaux, l’ancien bâtiment du conservatoire de musique accueillera la Direction culturelle et les Archives municipales de la Ville de Martigues. POUR L’AMOUR DU VERBE Amnesty a organisé sa Foire aux livres. L’occasion de sensibiliser le public à ses actions Effet prix Nobel, la caisse d’œuvres de Patrick Modiano a trouvé preneurs en quelques heures. Littérature, jeunesse, poésie, BD, voyages ou encore philosophie… Les amoureux de lecture, quel que soit le style, n’ont sans doute pas manqué la Foire aux livres, organisée depuis près de vingt ans par l’antenne martégale d’Amnesty international. En plein air, sur la place Mirabeau, ou à la Prud’homie de pêche : des rangées de livres d’occasion, généreusement donnés par des particuliers ou des médiathèques, mis en vente entre 0,5 et 3 euros. « On attendait ce moment avec impatience », confiait l’un des visiteurs. 24 REFLETS I NOVEMBRE 2014 L’occasion pour certains de délester leurs étagères et pour d’autres, de les garnir à moindre coût et dans tous les cas, pour la bonne cause. « Les fonds récoltés aident à financer les campagnes menées par Amnesty pour faire respecter les droits de l’Homme, expliquait Anne Lemaire, responsable du groupe local. À Martigues, nous soutenons en particulier le cas du docteur Tun Aung, prisonnier d’opinion au Myanman. » De la plume au stylo, il n’y avait qu’un pas à franchir pour les visiteurs de la Foire aux livres invités à signer différentes pétitions. « Elles nous servent à faire pression sur les gouvernements, précise la responsable. Et ça marche ! » « Je © François Déléna viens tous les ans, racontait Brigitte. À la fois pour encourager les actions d’Amnesty et pour trouver des bouquins. Contrairement à ce qu’on pense, il y en a des récents aussi ! » D’autres préfèreront les vieux papiers aux pages déjà cornées, et pourquoi pas retomber, par hasard, sur un vieux livre qui a marqué notre enfance ? // CAROLINE LIPS Linda Bouchicha BOUDÈME Présidente du Conseil de quartier de Boudème ENTRE ÉMOTION ET PARTAGE Le conseil de quartier, qui s’est tenu le 3 octobre, a réuni nombre d’habitants © François Déléna C’est dans la petite salle « du haut » de la Maison de Boudème que s’est tenu le conseil de quartier. Il fut court mais constructif. Dans un premier temps ce sont, comme à l’accoutumée, les incivilités dans le quartier qui ont été abordées, à commencer par les problèmes de détritus échoués ici et là selon les habitants : « Le quartier se dégrade », s’est plaint l’une d’entre eux qui ne reconnaît plus le quartier où elle vit depuis maintenant trente-sept ans. « On veut du changement ! », ajoutait un autre. Des actions de sensibilisation pourraient être mises en œuvre en coopération avec les habitants, qui ont d’ailleurs été invités à participer à un groupe de travail le 30 octobre, pour aborder les travaux de proximité. Michel Vicente, directeur de la Maison de quartier, a profité de cette rencontre pour annoncer que Boudème avait été choisi pour accueillir les illuminations de Noël. Pour clore cette rencontre, les habitants ont tenu à manifester leur émotion quant à l’expulsion d’une famille, par le bailleur Logirem. Ils ont regretté de ne pas avoir été informés et auraient été prêts à organiser une collecte de dons pour aider le couple de retraités en difficulté. Mireille Randoulet, représentante du bailleur, a expliqué le déroulement de cet événement, expliquant qu’une telle procédure ne pouvait être rendue publique. La Ville, via son élue Linda Bouchicha, présidente du conseil de quartier, a affirmé que : « La municipalité souhaite renforcer les partenariats avec les bailleurs et amicales de locataires afin d’intervenir rapidement et éviter à l’avenir ce genre de problème. » // SOAZIC ANDRÉ et aussi... © F.D. Un nouveau « carré » Le plateau d’évolution, plus connu sous le nom de « carré », est en train de changer de visage. Depuis le 20 octobre, il bénéficie de travaux de réaménagement avec la pose d’un gazon synthétique qui remplacera le goudron actuel. Le nouveau terrain de foot sera inauguré le samedi 22 novembre, dès 11 h. Ce sera aussi l’occasion pour la Maison de quartier de présenter aux habitants la réalisation de la dernière fresque située dans le bâtiment J. Maison de quartier de Boudème Bât G, rue Gustave Eiffel Tél : 04 42 07 06 30 POMPES FUNÈBRES - MARBRERIE ROC-ECLERC FAILLA PARCE QUE LA VIE EST DÉJÀ ASSEZ CHÈRE ! permanences 24 h /24 • 7 j/7 Martigues HP 0813143 - Port-de-Bouc HP 081399 Un professionnel à votre écoute Des prix justes La qualité au service des familles 04 42 80 48 84 Bd du 14-Juillet • Martigues 04 42 40 12 32 RN 568 • Port-de-Bouc REFLETS I NOVEMBRE 2014 25 Pierre Caste FIGUEROLLES Président du Conseil de quartier de Figuerolles UN CROSS POUR LES ENFANTS C’est la 1re fois que la manifestation est organisée à Figuerolles. Elle a réuni beaucoup de monde © Frédéric Munos 1000 enfants de primaire ont couru pour le plaisir au parc de Figuerolles D’habitude cette course, où se côtoient près de 1 000 enfants venus des établissements Martégaux et Port-de-boucains, se court dans la forêt de Castillon. Mais pour des raisons de sécurité et de commodité, cette année c’est le grand parc de Figuerolles qui a été choisi. Ainsi, durant toute une journée, les élèves de primaire se sont affrontés sur différents parcours. « 500 mètres pour les CP, 800 mètres pour les CE1 et 1 500 mètres pour les CE2, explique Suzanne Soulier, secrétaire de l’union sportive de l’éducation publique (Usep). Le cross est une épreuve sportive qui plaît beaucoup aux enseignants et aux enfants. Elle leur permet d’être en pleine nature mais surtout de se rencontrer, d’échanger entre eux. Bref c’est très convivial. » Le matin, se sont les plus petits qui ont d’abord tenté leur chance, avant de laisser la place aux plus grands l’après-midi. Et les premiers à s’élancer sur la piste sont les filles de CP. Une course encadrée par des professionnels qui ouvrent et ferment la marche, histoire que personne ne se perde en route. Sur la fin du parcours, parents et enfants encouragent les jeunes sportives. Il en sera de même pour toutes les courses. C’est donc galvanisés par les acclamations que Naïm, Louis et Mathieu, élèves en élémentaire, ont remporté l’épreuve. « C’était difficile, confie Naïm, le vainqueur. Mais je me suis bien entraîné. » Louis, troisième, se veut un peu déçu : « Je suis content et pas content en même temps. J’aurais bien aimé arriver deuxième, je vais m’entrainer pour l’année prochaine. » Quand à Mathieu, le deuxième, pour lui la course a presque eu des allures de sinécure. « C’était facile et même un peu court », affirme le garçonnet. L’année prochaine le Cross des élèves reviendra, avec des concurrents sans doute plus entraînés ; côté motivation, en revanche, il sera difficile de faire mieux. // GWLADYS SAUCEROTTE et aussi... Conseil de quartier Le conseil de quartier Les rives nord de l’étang qui englobe Figuerolles, Touret de Vallier et Ferrières nord se déroulera le mardi 4 novembre à 18 h au club house des tennis de Touret de Vallier. Cette réunion entre habitants et élus permet de faire un point sur les projets du quartier et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Contact : 04 42 44 34 00 DU MIEL MADE IN MARTIGUES Près d’une centaine de kilos ont été mis en pot par les apiculteurs, les élèves pourront le goûter Les abeilles martégales sont très productives, et cela malgré une météo capricieuse au printemps. En effet, c’est grâce à la douceur du mois de septembre que les abeilles ont pu butiner à cœur joie et les apiculteurs récolter ainsi près de cent kilos de miel toutes fleurs. « Nous avons sept ruches sur les toits de la mairie et deux ruches à la ferme qui ont un caractère pédagogique, explique Marie-Pierre Boyer, animatrice au parc de Figuerolles. Il est important de rappeler le rôle important qu’elles jouent dans la nature. » De la ruche au pot, la récolte du miel ne se fait pas à la légère. Pour 26 REFLETS I NOVEMBRE 2014 cela, deux apiculteurs bénévoles sont venus pour réaliser la manipulation. « Dans un premier temps il faut enlever la fine pellicule de cire qui se forme sur les opercules des cadres, explique Bernard Platon, apiculteur. Cette cire sert par exemple à créer des bougies ou d’autres objets. » Les cadres sont ensuite disposés dans un extracteur manipulé par une manivelle. Grâce à la force centrifuge le miel est projeté sur les parois puis récupéré à l’aide d’un robinet. Il est ensuite filtré manuellement et mis en pot. Enfin, ces pots seront gracieusement offerts aux élèves des établissements martégaux, à l’occasion d’ateliers © Frédéric Munos Les apiculteurs respectent un processus particulier pour la mise en pot. sur le miel et les abeilles. Quelques rares chanceux auront pu goûter le précieux nectar lors de cette journée de récolte. Ceux qui l’ont raté pourront se rattraper … l’année prochaine. // GWLADYS SAUCEROTTE Nathalie Lefebvre CANTO-PERDRIX Présidente du Conseil de quartier de Canto-Perdrix ÇA DÉMARRE FORT ! Kermesses, nouvelles activités et chantiers en démarrage, c’est l’automne à Canto PUBS 11-2014_PUBS 12-07 21/10/14 13:19 Page5 © Frédéric Munos De très nombreux habitants du quartier ont participé à la kermesse de rentrée. On a démarré sur les chapeaux de roue à la Maison Pistoun, avec la kermesse de rentrée, puis La grande lessive le 16 octobre, la journée d’inauguration et de festivités sur la place des Quatre Vents le 24 octobre, et le lancement de petits chantiers de rénovation sur les espaces sportifs des Lavandins, de la Tarasque, et l’aire de jeux des Quatre Vents. « Nous avons eu 5 à 600 personnes le jour de la kermesse, souligne Sandrine Faure, directrice de la Maison Pistoun. Cela nous a permis de présenter nos activités, notamment les nouvelles, comme les cours d’anglais le lundi, l’initiation aux sports de combat avec l’association Furacao, pour jeunes et adultes, et le tango. Cette année nous accueillerons dans nos locaux les Nouvelles activités périscolaires de l’école Desnos, avec des formateurs du conservatoire de musique et de danse, c’est un plus offert aux habitants. » La place des Quatre Vents devait être inaugurée fin octobre, suite aux travaux de rénovation menés par l’association des commerçants locaux. Nous reviendrons sur ce sujet le mois prochain. Enfin, sur l’espace sportif des Lavandins est prévu un allongement de la clôture, et sur celui proche des bâtiments Tarasque, la pelouse synthétique doit être refaite ce mois-ci. Des travaux lancés par le service Développement des quartiers, qui se complètent par un chantier éducatif : « Nous allons associer des jeunes à cette rénovation, en coopération avec la Maison Pistoun, précise Jérémie Tissier, éducateur de l’Addap 13* en charge du quartier. Il s’agit de refaire les tribunes, notamment les peintures des bancs dont nous referons aussi les fixations. » // MICHEL MAISONNEUVE *Addap 13 : Association Départementale pour le Développement des Actions de Prévention et aussi... © F.M. Jardin Le jardin partagé qu’abrite la Maison Pistoun est florissant, mais de nouveaux bras seront les bienvenus, alors si le cœur vous en dit, on vous y attend. Anglais Olga Hernandez dispense des cours d’anglais, sous forme de conversation, entre 12 et 14 h le lundi, à la Maison Pistoun. Combat L’initiation a lieu le lundi entre 19 h 30 et 21 h en kick-boxing pour ados et adultes, de 15 h à 15 h 45 en cardio boxe, 16 h à 17 h 15 en circuit training. Le vendredi de 19 h 30 à 21 h ont lieu les cours de capoeira. 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Notamment une soirée le vendredi 28 novembre sur le thème de l’Italie, avec repas dansant et présence des Masqués vénitiens. « Le samedi 29 nous vendrons des produits alimentaires sur le marché de La Couronne, dévoile Bernard Boulogne, directeur de la Maison de quartier. Ce sont essentiellement des produits locaux préparés par les bénévoles. » Un autre rendez-vous important aura lieu le 17 décembre. Il s’agit de la fête de Noël. « C’est une tradition depuis trois ans, poursuit le directeur. L’idée est de donner une autre dimension à la fête de Noël. Que ce ne soit pas uniquement la fête des enfants mais celle de tout le monde. » Cela démarrera par une retraite aux flambeaux sur le port de Carro, suivi d’un spectacle à la Maison de quartier agrémenté de dégustation de crêpes et d’un (ou plusieurs !) chocolat chaud. « Toutes ces idées de soirées, de sorties, de manifestations s’élaborent pour la plupart avec les bénévoles », affirme le directeur. C’est pour cela que la Maison de quartier vient de créer le conseil de Maison. Trois fois par an, les bénévoles et le personnel se réunissent pour échanger des idées, des envies. « Cela vient s’ajouter aux commissions sociales à thème, explique Bernard Boulogne. Ces dernières sont des réunions sur un sujet précis comme le carnaval ou la fête de quartier. Le conseil de Maison est plus général. » et aussi... « Entre mer et collines ... » L’exposition « Entre mer et collines… » ferme ses portes le 11 novembre. Il ne vous reste plus que quelques jours pour découvrir ou redécouvrir la collection. L’exposition rouvrira ses portes aux beaux jours. Loto Le comité des fêtes de Carro organise un loto le 22 novembre, à 16 h, à la Maison de quartier. Sept parties au cours desquelles vous pourrez gagner charcuterie, filets garnis, champagne… Erratum Une erreur s’est glissée dans l’article intitulé SNSM : le bateau réparé attend les bénévoles. Les travaux de réparation sur la génératrice sont financés par le Rotary club Martigues-étang de Berre. Le Rotary club Carry-Côte Bleue, lui, est un donateur permanent de l’association. // GWLADYS SAUCEROTTE L’ARQUET A SA PISCINE Cet été, la piscine de l’Arquet a fait des heureux, mais c’est en octobre qu’elle a été inaugurée La date est inhabituelle, c’est pourtant bien celle du 9 octobre dernier, soit trois mois après sa mise en fonction, qu’a été inauguré le nouveau complexe du camping de l’Arquet. Piscine, salle de réception et restaurant ont conquis cet été le cœur des campeurs. « Nous avons eu beaucoup de retours positifs, assure Dominique Lefèvre, directeur de la Sémovim. Et la salle de réception commence déjà à avoir quelques réservations, pour des mariages essentiellement. » Il faut dire qu’avec la vue plongeant sur la mer, le cadre est plutôt idyllique. C’est donc de cette situation privilégiée qu’ont profité les nombreux touristes venus passer leurs vacances à L’Arquet. 28 REFLETS I NOVEMBRE 2014 « Trois semaines ont affiché complet avec 1 200 personnes, le reste du temps nous avons tourné autour des 800, poursuit le directeur. C’est au-delà de nos espérances puisque nous avons ouvert le complexe sans vraiment mesurer la fin des travaux. » Rappelons que ce nouvel établissement constitue la troisième et dernière phase des travaux de réhabilitation du camping de L’Arquet. Les sanitaires et les emplacements avaient dans un premier temps été refaits, s’en était suivie la création d’un accueil, d’une épicerie et d’une salle de repos. Puis au printemps, la réception de 80 mobilhomes avait étoffé l’offre de tels logements. Désormais, le camping © Georges Xuereb de L’Arquet, rebaptisé camping Yelloh ! village Côte Bleue possède tous les atouts pour obtenir une quatrième étoile, mais surtout pour attirer davantage de touristes. « Lorsqu’on nous appelle pour réserver, les premières questions sont est-ce que vous avez une piscine ? Et est-ce que vous avez un club enfants ?, affirme Dominique Lefèvre. Répondre oui aux deux est un vrai plus. » // GWLADYS SAUCEROTTE Odile Teyssier-Vaisse SAINT-JULIEN Présidente du Conseil de quartier de Saint-Julien CHACUN SA ROUTE ... Communaux ou privés, la Ville va répertorier les chemins de terre pour réfléchir à leur aménagement Brunner, responsable du service Voirie et déplacements. Si on minéralise les chemins, on accélère la vitesse de circulation de l’eau lorsqu’il pleut et cela peut engendrer des problèmes d’inondations. » PUBS 11-2014_PUBS 12-07 17/10/14 16:54 Page6 La sécurité améliorée © Frédéric Munos Le panneau signalant l’entrée de l’agglomération a été déplacé de 200 mètres. C’est l’un des points abordés par les habitants de Saint-Julien, lors du dernier conseil de quartier. « La Ville peut-elle refaire le chemin des Blancs ? », demandait un riverain. « Peut-on savoir quelles sont les voies publiques et les privées ? », questionnait un autre. En zone rurale, certains chemins de terre peuvent en effet devenir impraticables, notamment par temps de pluie. « La règle, c’est que la Ville n’intervient que sur les voies communales, a précisé Odile Teyssier-Vaisse, la présidente du conseil de quartier. Nous allons faire un récapitulatif de tous les chemins à revoir pour savoir si nous sommes compétents ou non. » « Il y a d’abord une réflexion à mener sur le pluvial, ajoutait Sébastien La question de la vitesse, sur la route de Sausset et notamment à l’intérieur de l’agglomération, s’est une fois de plus invitée à l’ordre du jour du conseil de quartier. « Avec l’aménagement de carrefours à feux, la placette traversante… la sécurité s’est nettement améliorée, soulignait Odile Teyssier-Vaisse. Le seul point noir qui persiste se trouve entre la cave coopérative et le garage. Il faudrait peut-être travailler sur l’entrée du village, pour mieux la matérialiser. » Le panneau signalant SaintJulien vient d’ailleurs d’être repoussé de 200 mètres. « La dernière solution pour réduire la vitesse serait de mettre en place une écluse, proposait Roger Camoin, adjoint au déplacement et à la circulation. C’est un rétrécissement de la route à l’entrée et à la sortie de l’agglomération, où seul un véhicule pourrait passer. » Autre thème évoqué par les habitants : le problème de la divagation des animaux, chèvres, moutons, chevaux et autres lamas qui s’échappent de leurs enclos. « C’est un nouveau phénomène auquel nous devons faire face, soulignait Jean-Luc Barletta, chef du poste de police municipale des quartiers sud. On a dénombré une dizaine de points où sont regroupés des chevaux entre Saint-Pierre et Saint-Julien. Nous y travaillons. » À la différence des chiens et chats, la fourrière municipale n’est effectivement pas équipée pour recueillir ce type d’animal ! // CAROLINE LIPS REFLETS I NOVEMBRE 2014 29 Le service public Une question de choix 30 REFLETS I NOVEMBRE 2014 DOSSIER GESTION Michel Maisonneuve // Gwladys Saucerotte // Didier Gesualdi François Déléna // Frédéric Munos À l’heure où la création d’une métropole marseillaise englobant la presque totalité du département fait débat, nous avons voulu nous pencher sur la question des services publics de proximité. À Martigues, ils sont nombreux. Pourquoi ? Quels sont les avantages que peuvent en tirer les habitants ? Voici quelques éléments de réponse S © François Déléna i on lui demande de définir en une phrase ce qui caractérise le service public par rapport à une société privée, le député-maire Gaby Charroux répond : « Une société privée est conçue pour dégager des profits destinés aux actionnaires, un service public est conçu pour répondre aux besoins des habitants ». Aujourd’hui, le privé tient le haut du pavé, pétrole, gaz, autoroutes, fourniture d’internet, automobile, banque, assurance, et bien d’autres secteurs dans bien des aspects de la vie quotidienne. Pourquoi à Martigues, depuis longtemps, a-t-on fait le choix inverse ? « Parce que le service public présente plusieurs avantages, explique Gaby Charroux. D’abord, il est contrôlé par les élus, par des gens que les citoyens ont choisis. Ensuite, parce qu’il est capable de s’adapter à tout moment aux besoins. Par exemple s’il est nécessaire, durant telle période, que le service du nettoiement fasse trois tournées hebdomadaires au lieu de deux, il les fera sans entraîner un coût supplémentaire pour les usagers. Enfin, le service public est fondé sur un principe d’égalité et d’accès à tous. Son objectif n’est pas de dégager des marges bénéficiaires, tout ce qu’il récupère comme argent est réinjecté dans la qualité du service. » Qu’il s’agisse de l’eau, du traitement des déchets, des transports en commun, du funéraire, de la restauration scolaire ou du sport, Martigues se place à contre-courant du mouvement de privatisations en optant pour la gestion publique. « Il est vrai que les grandes sociétés privées gèrent l’essentiel de l’économie mondiale, reprend Gaby Charroux, mais le service public revient aujourd’hui comme une réponse alternative quand le secteur marchand arrive au bout de ses logiques. Ainsi, on voit en plein d’endroits des municipalités qui souhaitent retrouver une gestion publique de l’eau parce qu’elles ont fait l’expérience du secteur marchand et que celui-ci a créé des inégalités dans la distribution. » Booster l’économie locale À l’échelle locale, la gestion publique est souvent un fer de lance économique. Ainsi, les investissements réalisés par les collectivités territoriales représentent 11 % des sommes injectées dans l’économie nationale, et 71 % des investissements publics !* De l’argent qui a permis notamment de faire travailler nombre d’entreprises du bâtiment. On le voit à Martigues, avec une politique offensive en matière de logement et des programmes de rénovation tels que les travaux sur le Cours du 4 Septembre. Ces investissements, les habitants en voient les effets, ils en bénéficient ; plus encore, ils peuvent dire aux élus ce qu’ils en pensent, puisqu’ils les ont en face d’eux en plusieurs occasions. Ce que Jean-Claude Guillou, directeur des services financiers Ville et Capm, exprime ainsi : « On peut administrer de loin, mais on ne gère bien que de près ». Cette proximité est évidemment un garant, c’est même l’un des points forts à Martigues où l’avis des habitants est souvent sollicité. C’est, on l’aura compris, l’une des raisons qui font que plusieurs municipalités se sont opposées à la création imposée d’une métropole. Que les décideurs s’éloignent des citoyens représente toujours un risque. Notamment celui de voir les services publics locaux passer entre les mains du privé. « À Martigues, les élus ont depuis longtemps engagé leurs efforts sur une vision à long terme. Notre ville avait une taxe professionnelle importante, très bien, les élus s’en sont servi pour doter la commune d’équipements permettant de faire face sur plusieurs décennies, et de services accessibles à tous, que ce soit en matière de sport, de petite enfance, de culture ou de social. Investir à long terme n’est pas forcément rentable dans l’immédiat. La rentabilité, c’est sur le long terme qu’un service public la conçoit. Pour reprendre l’exemple de l’eau, il a fallu dès les années 60 engager des sommes exorbitantes pour s’équiper, c’est grâce à cela qu’aujourd’hui nous avons l’une des régies les plus compétitives de France, pour un prix du mètre-cube qui est l’un des plus bas », conclut le député-maire. * Source : INSEE, comptes nationaux pour l’année 2012. REFLETS I NOVEMBRE 2014 31 DOSSIER GESTION En bref // Pas rentable Que le service public investisse pour moderniser les grands équipements d’un pays n’est pas rentable... C’est ce que s’est dit l’Allemagne durant ces dernières années. Résultat : le pays a des ponts et des routes dans un état déplorable, ce qui freine l’activité économique. D’après le journal Les Échos du 14 septembre 2014, la valeur du patrimoine de l’État allemand a perdu plus de 500 milliards d’euros. Modes d’emploi... De la régie à la Sem en passant par le service direct, Martigues a utilisé tous les modes de gestion publique à sa disposition D ans tout service public, si les prestations dégagent des excédents financiers, ceux-ci sont réinjectés dans l’outil de production. C’est ce que nous explique Laurent Blanès, directeur de la Régie des eaux et assainissement de la Capm : « La Régie a un statut d’Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Son budget doit s’équilibrer : les investissements et l’exploitation sont payés par la vente de l’eau, sans qu’il y ait de marge bénéficiaire. Chez nous, pas d’actionnaires. Et c’est le comptable public qui nous contrôle (impôts). Nous fonctionnons donc en autonomie, comme une entreprise, sans aucun financement de la part des collectivités publiques ». La Régie est supervisée par un conseil d’exploitation de neuf membres, élus et personnes civiles des trois communes de la Capm. Le tarif est fixé par le conseil communautaire. Il atteint, dans le périmètre Capm, 2,17 euros le m3 contre 3,5 à 4 euros en moyenne nationale. Mais à Martigues, il existe bien d’autres modes de gestion des services publics. Les Sociétés d’économie mixte, par exemple, comme la Semivim et la Semovim. « L’une s’occupe d’aménagements et de gestion locative, l’autre d’activités touristiques et de loisirs, précise JeanClaude Guillou, directeur des services financiers Ville et Capm. Ce sont des sociétés dont les capitaux sont détenus à 80 % par la Ville de Martigues, le reste est privé. Il y a aussi les Sociétés publiques locales, aux capitaux à 100 % publics. Nous en avons deux à Martigues : la SPLA qui s’occupe d’aménagement à l’échelle de la Capm, et la SPL.TE pour le secteur tourisme-événements (la Maison du tourisme et La Halle en dépendent) ». Certaines associations elles-mêmes jouent un rôle de service public : ainsi le théâtre des Salins, l’Association pour l’animation des centres sociaux, la Maison des jeunes, le cinéma d’art et essai le Renoir, touchant plus de 23 000 euros de subvention annuelle, ont passé avec la Ville une convention. Enfin, plus largement, il y a les structures directement gérées par la collectivité, comme le service funéraire, les crèches, etc. Aujourd’hui, cet équilibre qui permet aux habitants de bénéficier de prestations pour des tarifs exceptionnellement bas (ou gratuitement, comme la taxe zéro pour l’enlèvement des ordures ménagères), est remis en question. Les ménages paient plus La station d’épuration de la Régie Capm reste performante grâce aux investissements. 32 REFLETS I NOVEMBRE 2014 Deux événements font peser des incertitudes sur l’avenir : l’un est la suppression de la taxe professionnelle, survenue en 2010 ; l’autre est la réforme territoriale qui pourrait transférer à la métropole marseillaise plusieurs compétences gérées par notre commune. Avant la suppression de la taxe professionnelle, la part des ménages dans la fiscalité communale était de 13,64 %, après elle a atteint… 49,9 % ! Les sociétés privées, elles, ont réalisé dès 2011, grâce à cette suppression, un gain de 7,5 milliards d’euros (cf: Le Monde du 6 novembre 2012). Un coup dur qui a réduit, évidemment, la marge de manœuvre pour les communes, contraintes de plus en plus de jongler pour continuer d’assurer leurs services publics. Pourtant, l’argent des communes, ce sont des chantiers, des programmes de logement, des aménagements qui font travailler aussi des entreprises privées, bien souvent locales. Ce sont donc aussi des emplois. On voit que le service public peut être compris d’une manière large, et que son rôle dynamique dans l’économie est incontestable. . DOSSIER GESTION Trois questions à... Éliane Isidore Adjointe aux sports, activités de loisirs et de plein air Propos recueillis par Didier Gesualdi © F.M. Quelles sont les valeurs du sport défendues par la municipalité ? Le service public local, c’est aussi l’objet d’un combat permanent pour les Martégaux. Réflexions sur le Quotient familial À Martigues, nombre de prestations sont proposées pour un tarif non basé sur les revenus des familles. Ainsi, le repas en restauration scolaire est de 1,9 euros pour tous ; un séjour neige pour un enfant, financé à plus de 70 % par la Ville, reviendra autour de 180 euros à une famille. Cependant, certains services appliquent le Quotient familial (QF). En particulier les accueils de loisirs en Maison de quartier et centres aérés, et les crèches. Dans ces deux cas, l’application du QF est une obligation fixée par la Caisse d’Allocations Familiales, co-financeur de ces prestations. Le QF est un mode de calcul fixé selon les revenus des familles et le nombre d’enfants. Il équivaut au revenu imposable divisé par le nombre de parts. Faut-il le généraliser à toutes les prestations offertes par la Ville ? La question se pose aujourd’hui aux élus. La recherche d’une plus grande équité tarifaire et la prise en compte des situations réelles des familles sont des arguments de poids pour l’application généralisée du QF. Mais la Ville n’a pris aucune décision à ce sujet. Le sport favorise la mixité sociale et des valeurs d’égalité, de partage, d’intégration, de solidarité que nous défendons à Martigues, il est donc naturel pour nous de la traduire en service public. Le sport est une valeur de société, il exprime notamment le lien social que la Ville veut préserver. La qualité de vie à Martigues est en partie due à la richesse et à la diversité du tissu associatif sportif local. Pratiquer une activité sportive permet de tempérer les difficultés de la vie quotidienne. On y met les moyens, nous sommes dans notre mission de service public. Quelle est la traduction de cette politique sportive ? Il y a dans notre commune près de 11 000 licenciés dans une multitude de disciplines sportives, il faut donc les accompagner. Le navire amiral de notre politique sportive ce sont les CIS ! Les centres d’initiative sportive vont fêter leur 52 ans en 2015. Les enfants de 2 ans et demi à 14 ans ont la possibilité de découvrir chaque semaine un sport pour 10 euros à l’année, ils sont 1 500 à être inscrits cette saison. Nous aidons également les associations sportives de la commune, plus de 70 sont subventionnées sur la centaine existante, mais toutes reçoivent une aide matérielle et logistique avec la mise à disposition des installations. Nos éducateurs sportifs interviennent également dans les crèches et les écoles avec la mise en place des nouvelles activités périscolaires. Quels sont les projets à venir en matière sportive ? Chaque année, le sport représente en moyenne 8 % du budget de la commune et 4 millions d’euros de subventions sont distribués aux associations. Nous venons de construire deux terrains de football en synthétique à Croix-Sainte et La Couronne, deux terrains de proximité du même type devraient voir le jour à Boudème et Notre-Dame des Marins sur le modèle de celui de Canto-Perdrix. L’heure est à la vigilance budgétaire, mais notre commune a aujourd’hui besoin d’une nouvelle salle multi-sports. Elle devrait voir le jour sous le viaduc près du Boulodrome couvert, avec un skate-parc attenant. Ce nouvel équipement devrait permettre de désengorger les gymnases dont tous les créneaux sont aujourd’hui occupés. REFLETS I NOVEMBRE 2014 33 DOSSIER GESTION // Rythmes scolaires coûteux La réforme des rythmes scolaires représente une dépense supplémentaire de 700 000 euros cette année pour Martigues. L’État s’était engagé à verser un « fonds d’amorçage » de 125 000 euros annuels pour aider les communes, dans les premières années. Revenu sur sa promesse, le gouvernement vient d’annoncer qu’il ne financerait plus ce fonds d’amorçage à partir de… 2015. Pour tous et à tous les âges Tout au long de la vie, le service public intervient dans divers domaines comme le montre l’infographie ci-dessous C rèche, école, jeunesse, aide à la rénovation, mais aussi ramassage des déchets, eau, assainissement, les services publics interviennent tout au long de notre vie. Si dans la plupart des villes de France nombre de ces domaines sont dans le giron du secteur privé, à Martigues ils appartiennent encore bel et bien au secteur public. Un choix de gestion qui relève d’une volonté politique forte de servir au mieux les intérêts des Martégaux et ceux, à moindre échelle, des habitants de la Capm. « La plupart des familles savent bien ce qu’est le service public à Martigues, assure Annie Kinas, adjointe déléguée à l’enfance, à l’éducation et aux familles. Car cela se voit dans plusieurs aspects de la vie quotidienne. » Pour concrétiser cela, prenons le cas d’une famille que l’on appellera la famille Lambda. M. et Mme Lambda se sont mariés à la mairie de Martigues en 1990. Leur fils aîné Tom, âgé de 16 ans, est né à l’hôpital des Rayettes. Une infrastructure publique financée par l’État, mais que la Ville soutient ponctuellement en participant à Régie des eaux Centre d’initiation sportive CIS 10 € / an 2,17 € / m3 Transports Étudiants : 10 € l’année vers Aix ou Marseille Autres 1,90 € le repas Centre municipal funéraire, Parc de Figuerolles, Musée Ziem Séjours vacances 75 % du prix pris en charge 34 REFLETS I NOVEMBRE 2014 Marie Lambda est la fille cadette du couple. À 10 ans elle vient d’entrer en classe de CM2 dans l’une des écoles élémentaires de la Ville. Deux fois par semaine elle bénéficie des nouvelles activités périscolaires, financées par la municipalité à hauteur de 700 000 euros. Après l’école Marie se rend à la garderie gratuite jusqu’à 18 heures puis enchaîne avec celle payante jusqu’à 18 h 45 (une autre garderie payante existe le matin de 7 h à 8 h 20). Cette dernière coûte à ses parents 19,30 euros par mois. Le midi, les repas de Marie sont préparés par Organisation d’événements, aide à l’orientation Restauration scolaire Dépend du quotient familial, entre 0,34 et 4,90 € / h Financement de la Ville Service jeunesse Écoles Nouvelles activités périscolaires gratuites Crèches certains projets d’amélioration tels que le centre de dialyse ou l’IRM. Aujourd’hui Tom est très investi auprès du service jeunesse, crée en 2009, ce service lui a permis d’exprimer son talent de chanteur sur la scène « des jeunes talents » lors du mois de la jeunesse et du Salon des jeunes. CCAS Ordures ménagères Aucune taxe 4 foyers troisième âge, portage de repas, organisation d’événements © Infographie Virginie Palazy Bon à savoir DOSSIER GESTION Les CIS : 10 euros par an. Le tarif des repas scolaires préparés par la cuisine centrale ne dépasse pas les 1,90 euro. la cuisine centrale, certains jours le menu est totalement bio et le tarif avoisine les 1,90 euros. « La Ville finance à 80 % le prix du repas pour chacun, poursuit l’adjointe. Vous voulez envoyer votre enfant en séjour d’été à la montagne, la Ville s’engage pour 75 % des frais. » Cet hiver, la jeune fille partira donc en séjour neige, une semaine à Ancelle pour 182 euros. Depuis l’âge de deux ans et demi, elle est inscrite aux Centres d’initiations sportives (10 euros l’année) où elle a testé la gymnastique, l’escalade et l’athlétisme. Enfin, il y a Nathan, le benjamin qui est venu agrandir la famille en 2013. Pour des raisons d’horaires, les parents ont fait le choix de l’inscrire chez une assistante maternelle municipale. Comme pour les multi-accueils collectifs, le tarif est compris entre 0,34 centimes de l’heure (fixé par la Caf) et ne dépassera jamais les 4,50 euros (tarif maximum fixé par la municipalité). À l’instar des centres aérés, le prix payé par les familles dépend du quotient familial. Accès aux équipements « La Ville n’est pas la seule à s’engager : des partenariats avec la Caisse d’allocations familiales, avec les Conseils général et régional, permettent aussi aux familles de bénéficier de prestations sociales. Exemple : pour un étudiant ou un apprenti le transport vers les villes universitaires de Marseille et Aix revient à 10 euros à l’année pour une famille martégale, c’est le Conseil général qui paie les 210 euros du coût réel. Cela vient appuyer nombre de jeunes Martégaux pour la poursuite de leurs études. » Tous les dimanches, la famille Lambda déjeune chez Jeannette, la grand-mère. Cette dernière se rend régulièrement au foyer de personnes âgées géré par le CCAS (Centre communal d’action sociale). Elle participe également à la Fête de la châtaigne, mais son plus grand plaisir est d’accompagner les enfants de la crèche à la MJC. Comme le théâtre des Salins ou le Football club de Martigues, ces associations rendent aussi un service public, de ce fait elles perçoivent une subvention supérieure à 23 000 euros, elles ont donc l’obligation de rendre des comptes à la municipalité via une convention signée par les deux parties. Mais le service public martégal ne s’arrête pas là. Bien d’autres secteurs sont financés pour tout ou partie par la municipalité. C’est le cas par exemple du centre funéraire municipal. Des prestations que la Ville n’a pas voulu déléguer au domaine privé. « Rendre ce service totalement gratuit n’était pas possible, explique Céline Moutailler, responsable conseil en gestion de la Ville. Cela aurait été anti concurrentiel pour les entreprises privées de pompes funèbres. » Citons également le cas désormais rare de la Régie des eaux qui propose aujourd’hui un tarif parmi les plus avantageux de France. « Le service public, c’est aussi le plus large accès aux équipements de la ville, conclut l’adjointe, comme l’école de musique et de danse, le théâtre des Salins, la médiathèque ; les habitants de Martigues quels que soient leurs revenus n’ont pas de barrière financière pour utiliser ces services. » Enfin, rappelons que ce magazine aussi fait partie du service public ! Zoom // Normes L’abondance de normes toujours plus drastiques a entraîné un doublement du coût des investissements faits par la Ville en dix ans. Les petites communes, en difficultés, sont parfois contraintes de confier certaines de leurs activités au secteur privé. // Ah, les taxes ! La part des ménages dans la fiscalité des communes françaises est passée à 75 % en moyenne depuis la suppression de la TP en 2010. Les gains que cette suppression ont apporté aux grandes sociétés s’élevaient en 2012 à 7,5 milliards d’euros. REFLETS I NOVEMBRE 2014 35 PRENONS LE TEMPS TEMPS Histoire Une école flottante À bord de « L’hirondelle » page 37 Gros plan Le Colimaçon page 38 Rencontre Éric Chelle Le grand frère page 40 Archéologie Maritima Avaticorum Vestiges d’une ville passée page 42 Culture Théâtre des Salins « L’agora de la ville » page 44 Portfolio CIS Le goût de l’effort page 46 // Agenda En attendant Noël page 48 Permanences État civil page 50 Le soleil polynésien Martigues s’est mise à l’heure de Tahiti pour une journée. Les odeurs de monoï ont plané sur la place Jean Jaurès et ses danseurs © Frédéric Munos HISTOIRE UNE ÉCOLE FLOTTANTE À BORD DE « L’HIRONDELLE » Martigues a abrité, de 1905 à 1917, un navire-école de pêche. Amarré le long de l’actuel quai Toulmond, ce vaisseau avait pour nom : « L’Hirondelle » MICHEL MAISONNEUVE // ARCHIVES C’ était un fameux bateau fin comme un oiseau… et pour cause, il se nommait « L’Hirondelle ». Cette élégante goélette à vapeur avait été construite au Havre en 1869 sur les chantiers d’Augustin Normand, et avait eu son heure de gloire puisque l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, en avait fait son yacht personnel. Après le retour de la République, en 1870, et l’exil de l’ex-empereur, le bateau devint un aviso d’escadre. Mais à la fin du XIXe siècle « L’Hirondelle », qui navigue depuis près de trente ans, a perdu des plumes : elle a été démâtée et doit rester à quai. Elle devient un navire-école, à Marseille d’abord, à partir de 1897, date de l’ouverture d’une école de pêche mise sur pied par un professeur de zoologie, Paul Gourret. Cet établissement ne vivra que jusqu’en 1901, la municipalité marseillaise ayant du mal à le financer et les droits d’inscription y étant si élevés que les enfants des pêcheurs marseillais ne peuvent y accéder. « L’Hirondelle » quitte donc Marseille pour s’amarrer à Martigues, dès 1902 selon Daniel Faget, maître de conférence à l’université Aix-Marseille. À partir de 1905, le navire redevient une école flottante et commence à accueillir des élèves. Le choix fait à Martigues est différent de ce qui avait été conçu à Marseille : cette fois, les jeunes aspirants sont des orphelins de père ou de mère. Pas de frais d’inscription donc, ce sont des pupilles, sous l’égide du ministère de la Marine. C’est grâce à l’appui du conseiller général Camille Pelletan que Martigues a pu se doter de cet établissement flottant. Le navire se trouve alors au quai dit « du Trou du mât », actuellement quai Toulmond dans L’île. L’ancienne goélette devient le lieu de vie d’une trentaine de futurs marins. Le directeur de cette école particulière se nomme Théophile Émile Isoard ; le professeur de signaux à bras est Antoine David ; Louis Sabatier et Jean Escavis y enseignent le ramendage, la navigation et la pêche, quant à la cuisinière, elle a pour nom Mme Musso. Les élèves ont entre 10 et 18 ans. Ils dorment, mangent, jouent et font leur gym à bord. Ils y reçoivent l’instruction primaire et professionnelle. Mousse à dix ans Parmi les enseignements maritimes au programme, citons : gouverner avec le secours de la carte, du compas et de la boussole, régler la voilure, disposer la mâture d’une embarcation suivant le temps les marées, les courants, confectionner, monter et réparer les filets, manier divers engins à caler, à tendre ou à traîner, avoir une connaissance des mœurs des poissons pour exploiter le champ maritime, et bien d’autres choses comme être capable de reconnaître tout type d’embarcation, savoir le règlement des routes maritimes, des feux et balisages, tenir un livre de bord, pouvoir soigner une luxation, une fracture, bref administrer les premiers soins, etc. Une formation solide dont ne bénéficient pas forcément tous les jeunes embarqués. Il faut savoir, par exemple, qu’un enfant pouvait commencer à travailler comme mousse dès l’âge de dix ans. À seize ans, il devenait un « novice », jusqu’à dix-huit ans. Ainsi que le stipulait le règlement du ministère de la Marine, les patrons pêcheurs avaient obligation d’embarquer un mousse à bord de tout bâtiment comptant plus de deux hommes d’équipage, un second mousse devait se trouver à bord de tout navire nécessitant vingt hommes d’équipage. Le navire-école martégal fonctionne jusqu’en 1917. Il est alors en bout de course, on le ramène à Marseille où il sera démoli trois ans plus tard. Quant à l’école de pêche, elle disparaît, laissant place aux nouveaux établissements qui verront le jour dans l’après-guerre. n * Thèse de Daniel Faget : Le milieu méditerranéen : usages, conflits et représentations. L e cas du golfe de Marseille (début XVIIIe- début XXe siècles) REFLETS I NOVEMBRE 2014 37 « PRENONS LE TEMPS SUR LE VIF » « Il y a eu de très bons moments dans cette cité. Je me souviens des concours de boules, des repas… Maintenant, c’est un peu plus calme, c’est la vie actuelle qui veut cela, c’est plus chacun chez soi. Ça a un peu perdu en convivialité. Même si les rapports restent très cordiaux. » Alain Thord, président de l’amicale des locataires GROS PLAN GROS PLAN LE COLIMAÇON Elle s’enroule autour d’une colline, au nord de Ferrières. Elle, c’est la cité du Colimaçon avec son architecture atypique et ses placettes ombragées où se croisent voisins et voisines SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA C’ est un vrai labyrinthe ici ! lâche une habitante, mais c’est vrai que toutes ces petites places ombragées reliées par des chemins… C’est très agréable. Et puis comme c’est une architecture un peu compliquée, il y a peu de vis-à-vis, c’est très calme. » Marguerite Boucher circule entre les bâtiments, sous les acacias et les mûriers platanes. Elle salue des voisines, une jeune fille au téléphone : « Cette petite, je la connais depuis sa naissance ». En passant près de la place principale, au cœur du quartier, elle montre du doigt la fresque réalisée par les habitants : « Ça s’appelle L’arbres à bulles. On l’a fait avec la Maison de quartier Jeanne Pistoun et un artiste, Thierry Pierras. Comme vous pouvez le voir, chacun y a mis sa patte. C’est très coloré. Qu’est-ce que les enfants ont été heureux de travailler sur cette fresque ! Ça a été un très bon moment. » Si Marguerite connaît parfaitement son quartier, c’est qu’elle fut l’une des premières à venir s’y installer, c’était en 1984. À l’époque, bien sûr, la colline était recouverte de pinèdes, et six ans plus tôt la grande surface d’à côté, dont on aperçoit d’ailleurs le gros oiseau rouge entre deux immeubles, venait d’être implantée. L’endroit est idéalement situé, selon la riveraine, centres médicaux, laboratoires d’analyse, boutiques de vêtements à proximité, la Maison Pistoun qui n’est pas très loin non plus… quarante-cinq de ses logements et est devenu syndic de droit puisqu’il reste majoritaire sur la cité en possédant les soixante dix-neuf restants : « La logique de Logirem est de répondre dans un premier temps aux demandes des habitants qui souhaitent acheter l’appartement dans lequel ils vivent, explique Pierre Benarroche, responsable du Pôle Accession au sein de Logirem. Dans le cas du Colimaçon, nous avons dû réaliser d’importants travaux de réhabilitation en 2010. Cela nous a coûté extrêmement cher, et il nous a fallu vendre des appartements pour boucler le financement. » Effectivement, ces travaux se sont élevés à plus de cinq millions d’euros. Du fait de l’architecture de la cité composée de nombreux toits terrasses, des problèmes d’étanchéité ont causé des infiltrations et ont endommagé le béton des bâtiments et des façades. Les travaux ont aussi porté sur le thermique avec la mise en place d’isolations en toitures, en façades, dans les espaces communs et dans les logements, passant la cité de la classe E à la classe B en performance énergétique. Après cette phase de travaux intenses qui a duré deux ans, les habitants ont pu apprécier le calme qui caractérise leur quartier, le Colimaçon. n Deux ans de chantier La cité a été construite par le bailleur social Logirem selon le système constructif CARO. Un projet à l’époque expérimental, qui a donné ce rendu : douze bâtiments plus ou moins hauts, desservis par des escaliers en colimaçon, savamment imbriqués les uns aux autres et comportant des modules de différentes formes, rectangles, carrés, triangles … façon Légo, assemblés de manière à offrir cent vingt-quatre logements, sur différents niveaux et de différentes topologies. Tous bénéficient de terrasses (certaines atteignant les 24 m2) ou de jardins, avec peu de vis-à-vis, parfois même pas du tout ! Depuis deux ans, le bailleur a mis en vente REFLETS I NOVEMBRE 2014 39 ÉRIC CHELLE LE GRAND FRÈRE Ancien joueur de football professionnel, découvert sous les couleurs de Martigues, Éric Chelle a mis peu à peu en place les pièces de son puzzle personnel. Un parcours atypique dans le milieu, qui l’a mené vers la direction sportive du C.A. Croix-Sainte. Le capitaine y expérimente ses rêves d’entraîneur CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS 40 REFLETS I NOVEMBRE 2014 RENCONTRE Sur le terrain avec les jeunes ou dans les bureaux du Club athlétique de Croix-Sainte, Éric Chelle apporte son expérience du football de haut niveau. D epuis le début de la saison, il occupe le poste de directeur sportif du Club athlétique de Croix-Sainte. Après une dernière année passée à Niort en Ligue 2, Éric Chelle, joueur professionnel de football pendant près de quinze ans, a décidé de raccrocher les crampons pour s’occuper des petits jeunes du club martégal. « Redonner du souffle au club, le faire progresser, changer son image », résume l’ancien international malien, c’est la mission qui lui a été confiée par le président Jean Vallar. « Pour nous Éric, c’est le père Noël ! », comparait ce dernier. « Ici, je fais un peu tout, ajoute Éric Chelle : de la gestion des équipements à l’accueil des parents, en passant par les plannings, l’accompagnement des éducateurs… Comme un véritable chef d’entreprise. » Un terrain d’apprentissage pour l’ancien défenseur central qui prépare aujourd’hui un diplôme d’entraîneur de football, et en parallèle, un diplôme de manager général de club sportif professionnel. À 37 ans, après avoir démarré sa carrière sous le maillot des Sang et Or, il revient au pays. Étonnant ? Pas vraiment ! Ces nouvelles prérogatives sont plutôt une suite logique d’un parcours peu conventionnel dans le milieu du football. Fils d’une mère malienne et d’un père français, il passe son enfance en Afrique avec sa sœur et ses deux petits frères. Dès son arrivée à Martigues, en classe de troisième, il prend sa première licence au FCM. À deux doigts d’intégrer durablement le centre de formation, il échoue et abandonne le ballon rond pour se consacrer à son autre marotte : le basket-ball. « Je voulais réussir dans le sport », raconte-t-il. « Mon plus beau souvenir de footballeur » Des opportunités se présentent, mais finalement il revient au FCM et gravit peu à peu les niveaux de l’équipe trois jusqu’à la première. Au bout de deux ans, il signe son premier contrat professionnel avant de s’envoler pour Valenciennes. Sans doute le plus bel exemple de sa capacité à relever les challenges, plusieurs fois mise à l’épreuve dans sa carrière, et dont il devra faire la preuve à Croix-Sainte. Valenciennes évolue alors en nationale. En trois saisons, le club va retrouver la ligue 1. Son plus beau souvenir de footballeur : « C’était la fête partout dans toute la ville pendant trois semaines, se souvient-il. Il y avait une véritable communion entre les joueurs et les habitants qui attendaient depuis l’affaire avec l’OM que leur club soit réhabilité ». C’est à cette époque qu’il rencontre « le druide » : Daniel Leclercq, entraîneur de Valenciennes, qui l’invitera à le rejoindre au RC Lens. Un choix de cœur au moment où sa carrière aurait pu prendre un tournant international. On le recrute pour la montée en ligue 1 et on lui confie le rôle de capitaine. « Gérer un groupe avec des joueurs à forte notoriété et des plus jeunes, faire le tampon avec l’encadrement, apaiser les conflits, c’était très difficile », souligne Éric Chelle. Visiblement le brassard lui va bien. On le lui attribuera à nouveau lors de son passage au FC Istres, pour deux saisons, de 2011 à 2013. « Comme tous les choix que j’ai eu à faire, celui de revenir à Martigues, au C.A. Croix-Sainte, est guidé par le plaisir et surtout par le cœur. » Des idées, il en a plein la tête. Faire partie d’une nouvelle génération d’entraîneurs, apporter sa touche personnelle et développer un projet auquel il tient particulièrement : une école de football en lien avec les collèges de Martigues pour que son expérience atypique profite à d’autres. « Ma plus grande fierté, c’est d’avoir connu tous les niveaux au football. Je n’ai pas eu la chance ni les qualités d’autres. J’ai travaillé pour devenir professionnel et jouer en ligue 1. Je continue de rêver et je me donne les moyens d’en faire une réalité. » Sait-on jamais, peut-être parviendra-t-il, comme il l’aspire, à devenir le premier entraîneur noir du Real de Madrid... n REFLETS I NOVEMBRE 2014 41 MARITIMA AVATICORUM VESTIGES D’UNE VILLE PASSÉE Maritima Avaticorum dévoile enfin une part de ses secrets. Les fouilles archéologiques préventives, réalisées dans le cadre de l’extension du lycée Paul Langevin, mettent au jour depuis l’été dernier les vestiges d’une cité gallo-romaine, vieille de plus deux mille ans SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA 42 REFLETS I NOVEMBRE 2014 ARCHÉOLOGIE Une centaine d’objets, allant du bijou à l’amphore en passant par la pièce de monnaie, ont été retrouvés sur le site depuis le début des fouilles en juillet dernier. I ls n’avaient plus vécu cela depuis le grand chantier de fouilles réalisé lors du réaménagement du quartier de L’île, dans les années quatre-vingt. Ils, ce sont les archéologues de la Ville qui, depuis le mois de juillet, décaissent, grattent et sondent les entrailles du parc de l’établissement Paul Langevin. Avant la pose de la première pierre, des fouilles préventives sont menées par le service archéologique de la Ville. Dans les années soixante, date de construction du lycée, des premiers éléments indiquant une occupation romaine avaient été décelés : quelques mosaïques, une colonne… « Cela reste très vague, nous n’en n’avons aucune trace, aucun témoignage, pas de document… Tout a été recouvert dans l’urgence du chantier. Si des personnes ont des souvenirs ou des photos de cela, nous sommes preneurs ! », lance l’archéologue responsable des recherches, Jean ChausserieLaprée. Après une phase d’oubli d’une trentaine d’années, à la fin des années quatrevingt dix, la municipalité décida de réinvestir le terrain et d’y entreprendre sérieusement des fouilles. Ces dernières confirmeront la présence d’une agglomération antique : « Jusque là, nous pensions qu’il ne s’agissait que d’une villa romaine, continue l’archéologue. À partir de ce moment, on a pu identifier cette cité comme étant Maritima Avaticorum qui a existé du Ier siècle av. J.-C. jusqu’au IVe siècle apr. J.-C. Nous avions trouvé à l’époque des maisons, des rues… bref, une portion de petite ville qui a pris la suite des habitats gaulois détruits par les romains en 125 av. J.-C. C’est une phase de transition entre le village gaulois et la ville romaine ». La municipalité s’est attelée depuis à mettre le site en valeur où les vestiges antiques côtoient deux citernes et un lavoir en pierres de taille construits entre le XVIIe et le XIXe siècle : « Les Romains s’installaient toujours là où il y avait de l’eau douce ou à des endroits où ils pouvaient l’acheminer facilement ! » Octavie et Mercure Nous en savons maintenant un peu plus sur cette cité gallo-romaine. C’était la plus grande du pourtour de l’étang de Berre, que l’on appelait à l’époque Mastra Melé. Elle s’étendait sur près de dix hectares et comptait trois ou quatre mille personnes. On y faisait du commerce, de l’élevage de cochons et de moutons, on y cultivait aussi la vigne et l’olivier. À ce jour, une trentaine de maisons rangées en îlots ont été mises au jour ainsi qu’un quadrillage de rues. De nombreux objets de la vie courante ont été découverts : des pièces de monnaie, quelques bijoux, des outils, des amphores, un médaillon en verre à l’effigie d’une femme qui pourrait être Octavie, la sœur d’Auguste, ainsi qu’une statuette en bronze représentant Mercure, le dieu du commerce : « Les Romains ont apporté un certain confort avec des voies urbaines plus larges, les mosaïques ou bien encore les enduits peints, détaille Jean ChausserieLaprée. Ils ont surtout développé le commerce international. Nous avons trouvé des centaines d’objets qui proviennent de toute la Méditerranée, d’Égypte, de Grèce ou encore d’Afrique du Nord ». Ces objets apportent de nouvelles connaissances car si Martigues conserve beaucoup d’éléments sur ses périodes préhistoire et gauloise, l’époque gallo-romaine reste moins connue : « Une céramique peut nous en dire beaucoup sur le mode de vie des habitants, analyse Jean-Claude Bardzakian, archéologue. On a découvert des plats faits pour une certaine cuisine romaine qui mélange viande et légumes. Ça dénote une volonté de cuisine extérieure car à l’époque gauloise, l’alimentation était faite de bouillie et de graisses animales. L’échange avec Rome a commencé très tôt avec l’utilisation de l’huile d’olive. On peut supposer que l’on a commencé à se romaniser dès l’époque augustéenne. » C’est un beau chantier, riche et vaste, qui après étude permettra aux archéologues d’affiner leurs connaissances sur Maritima Avaticorum. Dans un premier temps, les objets retrouvés sur le site seront exposés dans le nouveau bâtiment du lycée (qui sera inauguré dans le courant de la rentrée 2015) et trouveront peut-être, par la suite, leur place dans un musée. n REFLETS I NOVEMBRE 2014 43 THÉÂTRE DES SALINS « L’AGORA DE LA VILLE » On peut voir sur la scène nationale martégale quelque 50 spectacles dans la saison. Une fois les projecteurs éteints, que s’y passe-t-il ? Lieu de vie, le théâtre des Salins cherche aussi à sortir de ses murs pour mieux rencontrer son public CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS 44 REFLETS I NOVEMBRE 2014 CULTURE Le hall, la cour et la galerie du théâtre sont propices aux échanges. Parfois les artistes vont à la rencontre de la population, ici au lycée Jean Lurçat (ci-dessus). P artout où il joue sa pièce intitulée « Le Kung-Fu », Dieudonné Niangouna, auteur, metteur en scène et comédien invite la population à y participer. Dans cette création, représentée les 6 et 7 novembre au théâtre des Salins, il raconte son cheminement d’artiste. Comment les films que son cinéphile de père lui faisait voir dans son enfance, notamment des films de kung-fu, l’ont conduit à devenir un homme de théâtre. Sa démarche : proposer aux habitants de Martigues de rejouer leur propre scène culte devant une caméra et l’intégrer ensuite à son spectacle. « Je me suis formé avec les films des autres, souligne Dieudonné Niangouna. Il était donc important de revenir aux gens, de faire une mise en abîme en leur permettant de jouer à leur tour. Le théâtre n’existe pas sans territoire, ajoute-il. Il doit favoriser cette rencontre avec les gens d’une ville. » Un Kung-fu différent chaque fois qu’il traverse une ville. Une quarantaine de Martégaux a répondu présent à l’invitation. Des groupes de théâtre, des personnes seules ou des groupes en insertion professionnelle qui ont choisi des films comme The big Lebowski, tourné au bowling, Thelma et Louise dans les anciennes usines Verminck ou encore Toni, sous le viaduc de Martigues. Les élèves de l’option cinéma du lycée Jean Lurçat, eux, ont préféré le Cercle des poètes disparus, rejoué dans les salles de cours de leur établissement. « On voulait entraîner nos élèves dans une aventure tout à fait réelle, les inciter à pratiquer, à se placer devant la caméra, explique Martine Amalfi, professeur de français. Le théâtre se déplace au lycée, nous donne l’opportunité de découvrir la vie des artistes, c’est formidable. » Costumés, concentrés, sérieux, les jeunes se prêtent au jeu, sous l’œil discret de Dieudonné Niangouna. L’idée étant de faire de ces acteurs d’un jour les réalisateurs de leur propre scène. Un moyen détourné de les amener à venir voir la pièce achevée et co-construite avec tous les groupes. « Le problème du théâtre, c’est que j’ai du mal à y aller seule, témoignait Margot, l’une des élèves de la classe cinéma et assistante réalisatrice sur le tournage. Avec les camarades du lycée, c’est plus facile. » Dédramatiser le théâtre Comment amener au théâtre un public qui n’a pas forcément l’habitude, de par sa culture ou son éducation, de fréquenter un lieu qui peut impressionner, paraître austère ou même rasoir ? C’est l’une des problématiques que tente de résoudre Gilles Bouckaert, le directeur de la scène nationale : « Je pense que nous sommes un peu trop enfermés dans nos murs, estime-t-il. Aller à la rencontre des gens, proposer des actions culturelles, des ateliers en direction des scolaires, des Maisons de quartier, des associations, c’est aussi comme ça qu’on dédramatise, sans mauvais jeu de mots, le théâtre. La rencontre entre les artistes et la population, c’est une chose à laquelle je tiens. Il faut que les gens comprennent que le théâtre est un lieu qui leur appartient, qui est ouvert, et que les artistes ne sont pas des intellos hurluberlus qui parlent une langue qu’ils sont les seuls à comprendre. » Pour faire en sorte que les Martégaux se sentent au théâtre comme chez eux, les lieux ont subi quelques aménagements. Le bar a été avancé dans le hall, des tables dispersées sous les platanes et la guirlande lumineuse de la cour et même des tables de pique-nique installées sur la magnifique terrasse panoramique. Les quelques notes de musique et les différentes formules repas proposées avant et après les spectacles offrent « une ambiance qui donne envie de s’attarder un peu », entendait-on de la part d’une spectatrice lors de la soirée d’ouverture de la saison. « Les gens viennent volontiers bien en amont de la représentation, relève Gilles Bouckaert. Ils discutent des spectacles ou de tout autre chose. Le théâtre, c’est un peu l’agora de la ville ! » n REFLETS I NOVEMBRE 2014 45 PRENONS LE TEMPS 46 REFLETS I NOVEMBRE 2014 PORTFOLIO CIS LE GOÛT DE L’EFFORT Courir, lancer, frapper, sauter, rouler, nager… Insuffler l’envie de bouger et les valeurs du sport, c’est la mission des Centres d’initiation sportive et de leurs éducateurs. Les activités ont repris depuis le mois d’octobre. Vingt-neuf disciplines sont proposées aux quelque 1 500 petits Martégaux inscrits cette année CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS REFLETS I NOVEMBRE 2014 47 AGENDA ET SERVICES EN ATTENDANT NOËL DANS LA VILLE COMMÉMORATION Les stands de Noël artisanal reviennent sous LE CŒUR DU SOLDAT Plusieurs cérémonies se dérouleront le mardi 11 La Halle du 21 au 23 novembre novembre. Dès 9 h 15 rendez-vous devant les monuments aux morts de La Couronne, Saint-Julien et Saint-Pierre. À 10 h 15 une gerbe sera déposée au pied du monument du cimetière Saint-Joseph et à 11 h se tiendra une grande cérémonie place de la Libération à L’île, en présence d’enfants et de collégiens partenaires du projet. Après la cérémonie, la compagnie l’Ombre Folle lira, au forum de la médiathèque Louis Aragon, des lettres d’archives intitulées « Ah Dieu ! Que la guerre est jolie ! ». Enfin, l’après-midi, dès 14 h 30, rendez-vous au cimetière Saint-Joseph pour le Parcours des Poilus. À 18 h 30 une conférence dans le cadre des Mardis du patrimoine à la salle des conférences de l’Hôtel de ville se tiendra sur le thème : « Martigues et les Martégaux dans la Grande Guerre », par Nicolas Balique, journaliste, doctorant en histoire militaire comparée, géostratégie, défense et sécurité. SUR INSCRIPTION AU SERVICE DES CIMETIÈRES 04 42 41 62 56 © DR Un mois avant Noël, le salon propose une multitude d’idées cadeaux : vêtements, bijoux et... de quoi bien manger ! Ce sont 160 exposants qui seront présents sous La Halle à la fin du mois à l’occasion du Noël artisanal. Une manifestation plébiscitée par le public est qui fleure bon la bûche et le père Noël. L’année dernière plus de 10 000 personnes étaient venues flâner entre les étals des différents exposants. Comme à l’accoutumée, on retrouvera pour l’édition 2014 de nombreuses idées de cadeaux, qu’ils soient d’ordre gastronomique, vestimentaire ou décoratifs. 70 stands seront consacrés à la gastronomie (foie gras, pâtisseries, chocolat, fromage, charcuterie…) et 90 au non alimentaire avec notamment des créateurs d’art (potiers, bijoutiers), fabricants de chapeaux, de jouets … De quoi se faire plaisir et faire plaisir à sa famille. Une restauration sur place est également proposée aux 48 REFLETS I NOVEMBRE 2014 visiteurs. Attention aux papilles, durant les trois jours de salon on vous proposera des crêpes bretonnes, des spécialités malgaches, des tournedos au foie gras, de l’aligot ou encore des pâtes fraîches. Côté desserts, là encore le ventre ne devrait pas crier famine (macarons, pain d’épice). Le vendredi 21 novembre, le salon est ouvert de 14 h à 20 h. De 10 h à 20 h, le samedi 22 et de 10 h à 19 h le dimanche 23. // GWLADYS SAUCEROTTE ENTRÉE 3,50 € – GRATUIT POUR LES - 12 ANS RENSEIGNEMENTS AU 04 42 44 35 35 MUSÉE ZIEM EXPOSITION DE TERRE ET D’EAU Jusqu’au 25 janvier le musée Ziem présente une exposition exceptionnelle sur les céramiques languedociennes prêtées par le musée du Vieux Nîmes. Jarres, assiettes, cruche, vases, pot à café… Des vire-omelettes en terre vernissée aux terres mêlées de la famille Pichon, Ziem vous invite à une promenade dans l’industrie céramique du XIXe et XXe siècles, jusqu’à la production artisanale contemporaine. RENSEIGNEMENTS AU 04 42 41 39 60 NOTRE SÉLECTION SALON DU MARIAGE SITE PICASSO ÉVÉNEMENT MUSIQUE VOULEZ-VOUS M’ÉPOUSER ? Les 29 et 30 novembre, les futurs mariés pourront se donner des idées concernant la cérémonie à venir. Une cinquantaine d’exposants proposeront en effet des tenues, des coiffures, des bijoux mais aussi des salles de réception, de la location de véhicule ainsi © F.M. que les services de prestataires comme les DJ et les photographes. Les deux journées seront ponctuées de défilés de robes de mariée. La tendance en 2015 est au minimalisme, aux manches tombantes et au court ! ENTRÉE 7 € /PERSONNE, 12 € POUR LES COUPLES DÉFILÉ À 12 H, 15 H ET 17 H 30 MJC BANDES DESSINÉES CARNET DE VOYAGES EN BD La MJC propose un cycle de six samedis consacrés à l’art de la bande dessinée. À l’occasion de la deuxième séance qui se déroulera le samedi 22 novembre sur le thème : La BD d’ailleurs : reportage dessiné ou carnet de voyage ? Un film intitulé Bulle d’exil sera projeté la veille à 20h30. Cette soirée est en partenariat avec Réseau éducation sans frontière ouest étang de Berre et la librairie L’alinéa. Le même jour, l’association organise « Les bienvenues » un concert contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers à 19 h, salle du Grès à Martigues. PROJECTION LE VENDREDI 21 NOVEMBRE À 20 H 30 ENTRÉE LIBRE CONSERVATOIRE DE MUSIQUE MUSIQUE CONCERT Le Chœur Philharmonique de Martigues donnera un concert le dimanche 23 novembre à 17 h à l’amphithéâtre du Conservatoire © DR de musique et de danse. Au programme des extraits de Carmen, Faust et Carmina Burana. Prix des places 15 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. COUP DE CŒUR JEUDI 13 NOVEMBRE n THÉÂTRE Quand je pense qu’on va vieillir ensemble /// 20 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 VENDREDI 14 NOVEMBRE n SPECTACLE HUMOUR S’il se passe quelque chose /// 21 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 JAZZ EN DUO Le 13 novembre, le duo Heiting Soucasse donnera un concert dans l’amphithéâtre du site Pablo Picasso. Un univers jazz éclectique à souhait, maîtrisé avec brio, un voyage surprenant entre jazz, avec des arrangements très personnels, et hip hop/ groove pour le « inner moove »... Mais aussi une part d’émotion profonde ainsi que quelques envolées lyriques tout à fait magiques. RENSEIGNEMENTS AU 04 42 07 32 41 ENTRÉE LIBRE SAMEDI 15 NOVEMBRE n SPECTACLE La théière magique /// 15 h / médiathèque / Martigues / 04 42 80 27 97 MERCREDI 19 NOVEMBRE n CIRQUE Six pieds sur terre /// 19 h / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 VENDREDI 21 NOVEMBRE n MUSIQUE Belmondo family sextet /// 20 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 n MUSIQUE Gosp’angels /// 18 h 30 / médiathèque / Martigues / 04 42 80 27 97 EN BREF Poétique du territoire Jusqu’au 29 novembre, la médiathèque Louis Aragon présente l’exposition pluridisciplinaire de l’association Autres et Pareils. Les paysages de l’étang de Berre, de Port-Saint-Louis, de Fos-sur- Mer et de la Crau feront l’objet de rencontres, d’expositions et de lectures dans le forum de la médiathèque. L’exposition se déroulera parallèlement à la salle de l’Aigalier jusqu’au 6 décembre. Renseignements au 04 42 42 09 55 Loto solidaire Le Rotary club Martigues Canal Saint-Sébastien organise un loto, le 7 décembre, à 15 h 30, au boulodrome couvert. De nombreux lots sont à gagner et l’argent récolté sera reversé au profit du club Handi Voile Martigues. RÉSERVATIONS AU 04 42 80 83 81 OU 07 86 60 16 91 SAMEDI 22 NOVEMBRE n OPÉRA Le barbier de Séville /// 18 h 55 / multiplexe Le palace / Martigues / 27 euros DIMANCHE 23 NOVEMBRE n BALLET La fille du pharaon /// 16 h / multiplexe Le palace / Martigues / 22 euros MARDI 25 NOVEMBRE n THÉÂTRE Le bourgeon /// 20 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 n PRATIQUE Citoyenneté /// 18 h / atelier de l’habitat : le syndic / L’île / Martigues / 04 42 41 63 70 MARDI 2 DÉCEMBRE n DANSE Blanche-neige /// 20 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 n PRATIQUE Citoyenneté /// 18 h / atelier de l’habitat : les travaux en copropriété / L’île / Martigues / 04 42 41 63 70 n MUSIQUE n THÉÂTRE n SORTIE n DANSE n EXPOSITION n DÉBAT, CONFÉRENCE n ÉVÉNEMENT n CINÉMA REFLETS I NOVEMBRE 2014 49 PERMANENCES ÉLUS MUNICIPAUX M. GABY CHARROUX Député-Maire de Martigues, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 72 M. HENRI CAMBESSÉDÈS 1er Adjoint au Maire délégué à l’administration générale, conseil municipal, centre funéraire municipal, développement numérique sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 96 MME ÉLIANE ISIDORE Adjointe au Maire déléguée aux sports, activités de loisirs et de plein air, littoral sur rendez-vous en mairie 04 42 44 36 65 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Adjoint au Maire délégué à la culture, droits culturels et diversité culturelle sur rendez-vous en mairie 04 42 44 36 44 MME SOPHIE DEGIOANNI Adjointe au Maire déléguée à l’urbanisme et cadre de vie sur rendez-vous en mairie, 04 42 44 30 85 MME ANNIE KINAS Adjointe au Maire déléguée à l’enfance, l’éducation, droit de l’enfant, familles et solidarités familiales sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint au Maire délégué au tourisme, manifestations, agriculture, pêche, chasse et commémorations sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 MME LINDA BOUCHICHA Adjointe au Maire déléguée à la jeunesse, emploi, formation, économie locale sur rendez-vous, Maison de la jeunesse Paradis St-Roch 04 42 41 63 77 M. PATRICK CRAVÉRO Adjoint au Maire délégué aux travaux et commandes publiques sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 88 M. ROGER CAMOIN Adjoint au Maire délégué aux déplacements, circulation, sécurité routière et stationnement sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 MME NATHALIE LEFEBVRE Conseillère régionale, adjointe au Maire déléguée à la démocratie, vie associative, habitat et Maisons de quartier sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 57 M. ALAIN LOPEZ Adjoint au Maire délégué à la sécurité publique, sécurité civile, prévention et accès au droit sur rendez-vous en mairie 04 42 44 35 49 MME SAOUSSEN BOUSSAHEL Adjointe au Maire déléguée aux commerces et artisanat sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 85 ADJOINTS DE QUARTIER MME NADINE SAN NICOLAS La Couronne, Carro, Habitat défense des services publics sur rendez-vous 04 42 80 72 69 MME ODILE TEYSSIER-VAISSE Saint-Julien, Saint-Pierre, Les Laurons, Le 1er jeudi du mois dès 17 h 30 à la Maison pour tous de Saint-Julien Le 2e jeudi du mois dès 17 h 30 à la Maison de Saint-Pierre sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 M. FRANCK FERRARO Lavéra, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 M. LOÏC AGNEL Croix-Sainte, Saint-Jean, Travaux dans les quartiers sur rendez-vous au 04 42 80 13 87 PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL DE QUARTIER MME LINDA BOUCHICHA Boudème-Les Deux-Portes, sur rendez-vous au 04 42 41 63 77 M. CHARLES LINARES Jonquières centre, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME SOPHIE DEGIOANNI Jonquières sud, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME MARCELINE ZÉPHIR L’île, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Paradis Saint-Roch, renseignements au 04 42 44 36 44 M. ALAIN LOPEZ Ferrières, le 1er mercredi du mois à la Maison 50 REFLETS I NOVEMBRE 2014 ÉTAT CIVIL SEPTEMBRE 2014 E. Cotton, de 16 h à 18 h, au 04 42 44 35 49 M. PIERRE CASTE Rives nord de l’étang, Ferrières nord, Touret de Vallier, Figuerolles, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 M. ALAIN SALDUCCI Les Vallons, sur rendez-vous 04 42 44 34 58 M. DANIEL MONCHO Barboussade, Escaillon, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME NATHALIE LEFEBVRE Canto-Perdrix et Les quatre vents, Permanence collective, dernier jeudi du mois à 17 h 30 à la maison J. Pistoun renseignements au 04 42 44 30 34 MME FRANÇOISE EYNAUD Notre-Dame des Marins, dernier mardi du mois de 16 h à 18 h à la Maison E. Cotton 04 42 06 90 83 M. LOÏC AGNEL Croix-Sainte, sur rendez-vous 04 42 80 13 87 M. PATRICK CRAVERO Mas de Pouane, Le premier vendredi du mois à la maison J. Méli sur rendez-vous au 04 42 44 30 88 M. JEAN-LUC COSME Saint-Jean, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME NADINE SAN NICOLAS La Couronne, Carro, Le mercredi à partir de 16 h 30 à la mairie annexe de La couronne sur rendez-vous au 04 42 80 72 69 MME ODILE TEYSSIER-VAISSE Saint-Julien, Le 1er jeudi du mois à partir de 17 h 30 à la MPT de Saint-Julien – Le 2e jeudi du mois à partir de 17 h 30 à la maison de Saint-Pierre sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 M. HENRI CAMBESSÉDÈS Saint-Pierre et Les Laurons, sur rendez-vous au 04 42 44 30 96 M. FRANCK FERRARO Lavéra, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 © DR BONJOUR LES BÉBÉS Rayan BAHOU Jade SEDEVCIC Léa BRANDO Lise GUÉRIN Delal YILMAZ Laura JEANNINGROS Chloé FANCELLO Lyah ALBERT FELICES Terii MUT Anaïs AGNEL Lamri REDOUANI Luna CHESNEAU Kassim MERAIHIA Ezzio VIDAL Charlotte CHERET Lyna GAUDY Azad HASSANI Yanis GASMI Hadil NOUASRIA Gino ROUDERGUE Laura MATHIEU Alessio LANDOLFI Elisabeth COLY Salomé TORM FLORIO Yasmine AZEB Naïsse HAROUCHE Lizah HAROUCHE Kamil BELLOUT Reflets s’associe à la joie des heureux parents. ILS S’AIMENT Sarah LARKEM et Hamza BOUKEMADJA Céline NERINO et Thomas TSOPANIS Lilia ARFAOUI et Samir TOULOUM Elsa EYRAUD et Romain PELAPRAT Maëlle MURET et Frédéric LE FLOCH Salima AOUIR et Mohammed MAHI Stéphanie FONTANA et Davy MOISSON Vanessa SÈVES et Raphaël LHUILLIER Virginie AUER et Marc BONVISSUTO Magali MARTINI et Ronan DUHAMEL Émilie ROCHE et Franck CORTAMBERT Éliane MARZIALE et Jean-Pierre CRETIN Nathalie DARDUN et Patrick LOPEZ Jessica MONTALI et Waniss HERKOUS Soidrati SAADI et Julien BARTOLO Aude ALEGRIA et Jérémie MARTINEZ Melissa MAGGIO et Yvan LOPEZ Audrey COSTA et Laurent ODE Jade BOUZAHAR et Abdalftha ELATOUANI Nadia GUEDDOUDJ et Oumar SISSOKO Jessica IMBERT et Grégory ALONSO Elisabeth ESCAVIS et Ludovic LEBRUN Julie OLIVE et Sylvain MARTINEZ Danye ABOKI et Florent D’ESTEVE DE PRADEL Virginie GABIN et Cyril ROCHE Marylou CHEILLAN et Thibaut FERGANI Reflets adresse toutes ses félicitations aux nouveaux mariés. ILS NOUS ONT QUITTÉS Gabriel SUBI Mattia MANNA née VITA Isabelle D’AUTHIER DE SISGAU née BERGERON Juana EYGASIER née NAVARRO SANCHEZ Marius DANESI Henri ARPADJIAN Héliane SIDOBRE née DUBREUILH Guy LANDOLFI Just CASERTA Marc CASTRO Jean-Claude MALLET Michel FREMONT Max GUILLEN Jacqueline STYLIANOS née CUCCHI Gilbert PRÉVOT Joséphine GARCIA née SOTIS Marie VENZAL née ALARCON Robert VIRMES René SANCHEZ Eric VALETTE Antoine DAMATO Monique GONTIER Robert MOSCATO Josette CURBET veuve GARDÉ Reflets présente ses sincères condoléances aux familles.