Vélo`v - Pignon sur Rue

Transcripción

Vélo`v - Pignon sur Rue
Agglomération lyonnaise – bimestriel – N° 2 – mi janvier 2006 – Prix libre
EDITO
Le virus du vélo
En ces temps troublés où l'on parle sans cesse
de certains virus aviaires ou bovins qui
menacent l’homme, il est curieux qu'un autre
type de virus, le vélo, soit nettement moins
évoqué !
Il est vrai qu’au lieu de vous mettre 3 pieds
sous terre, il démultiplie la sensation d’être
vivant, ce qui est moins médiatique....
Un bon moyen de contracter ce virus est de
passer par Pignon sur Rue :
A l'atelier du Recycleur, vous connaîtrez les
moyens de garder en vie ce virus.
Au centre de documentation, vous apprendrez
son histoire, les itinéraires qu’il emprunte …
Aux réunions de la Ville à Vélo vous
découvrirez que sa propagation dans la cité a
de beaux jours devant elle !
Stéphane Perraud
Vélo’v : l’envers du décor…..p. 4
Une réflexion sur le financement des vélo’v et
les alternatives possibles . Pub et vélo : une
antinomie ?
Bibliographie complémentaire……………..p. 8
Lecture signature du Petit Traité
de Vélosophie…………………p. 3
Une belle soirée débat en perspective, en
présence de l’auteur !
Pourtant, dans la bonne ville de Guignol,
quelques bâtons se prennent parfois dans les
roues de ce virus.
Le projet d’aménagement des berges du
Rhône est séduisant, mais sa réalisation se fait
au détriment du vélo- virus, qui a vu son
itinéraire disparaître du jour au lendemain.
L'alternative offerte est de rouler parmi les
piétons, au milieu du parking aménagé pour
l'occasion : il ne faudrait quand même pas que
l’homo- automobilus, lui, soit gêné par les
travaux.
Rubrique mécanique – acte 1
Grain de Selle………………….p. 6
La prise en compte du vélo dans ce projet estelle le reflet de l'importance réelle que nos
responsables grand- lyonnesques lui accorde ?
Honneur à notre postérieur pour le lancement
de cette nouvelle rubrique mécanique.
Jean– Denis, président de Pignon sur Rue
1
COUPS DE CŒUR, COUPS DE GUEULE,…
A vous la parole
* Cet espace est pour vous ! Envoyez-nous
vos contributions !
interdit à tout autre véhicule de circuler ou
stationner sur cet espace* ». Au-delà du débat
terminologique, un des rares espaces dédiés
au vélo est donc convoité par nos amis
automobilistes, en toute illégalité. On appelle
ça la réappropriation de l’espace public ! A
l’heure où le Grand Lyon incite les cyclistes à
respecter les piétons, il serait temps de lancer
le deuxième volet de cette campagne en
demandant aux automobilistes de respecter les
vélos (et pour ce volet-là, nous n'hésiterions
pas à prôner la verbalisation !) . Qu’importe,
bientôt le quai bas aura sa piste cyclable
mondialement reconnue et cet axe vieillissant
permettra de garer son 4x4 pour aller faire du
vélo au parc.
Philippe
*Source : La signalisation des aménagements
et des itinéraires cyclables, Certu, 2004
Philippe
Ceci n’est pas une piste
cyclable !
Hier, me rendant au Parc de la Tête d’Or,
j’emprunte l’axe cyclable situé sur le quai haut
du Rhône (le long de l’avenue de Grande
Bretagne). De part et d’autre de cet axe sont
stationnées des autos. Un instant, je me
retrouve nez- à- nez avec cette tonne de
ferraille que l’on croise quotidiennement dans
nos rues. Evitant un face à face à mon
désavantage, je m’écarte pour laisser passer la
tonne à 4 roues, tout en m’interrogeant sur la
vocation officielle de cet espace. Suis-je sur
une piste, une bande cyclable ou une zone de
stationnement ?
Procédons par étapes. Cet espace n’a rien
d’une zone de stationnement : absence de
marquage au sol, d’accès et de signalisation
verticale. Une piste cyclable alors ? Cet axe en
possède les principaux attributs : panneau
B22a, double direction, pictogrammes et
bandes blanches continues légalement
infranchissables.
Mais pour le Grand Lyon, il est classé comme
une bande cyclable. Or, selon le code de la
route, « une bande cyclable désigne, sur une
chaussée à plusieurs voies, la voie
exclusivement réservée aux cycles à deux ou
trois roues. […] La notion de réservation
Le "bus cyclistes"
C'est un convoi de cyclistes guidé par un
leader, circulant sur un itinéraire comprenant
des "stations" avec des horaires de passage.
Le leader est le garant du respect des horaires,
chacun peut rejoindre le bus à la station
convenant le mieux au déplacement envisagé.
Chaque bus a son propre rythme de
fonctionnement. On peut contacter le leader
par mail pour l'informer de sa volonté de
prendre un bus. Pour créer un effet
d'entraînement, une journée vélo est
déterminée pour chaque bus en général le
premier vendredi de chaque mois.
Après Toulouse, Marseille et Bordeaux, les bus
cyclistes débarquent à Lyon. Timidement
d'abord, une seule ligne étant ouverte à ce
jour. On peut la consulter sur le site
http://www.buscyclistes.org et contacter le
leader (e-mail : [email protected]).
L'association qui a mis en place ce principe est
lauréate 2005 du concours « Les Trophées du
vélo» organisé par le comité des villes
cyclables.
Hervé Bellut
Président de l’Organisation Bus Cyclistes
NDLR : un système qui vient compléter à
merveille notre vélo-école !
2
…COUPS DE PEDALES
Comment ça roule ailleurs ?
Acte 1: la concertation à Lille
Avec ses 670 adhérents, l'Association Droit Au
Vélo de Lille est un acteur incontournable de la
société civile. Un acteur qui n'a pas peur de
monter au créneau, au point de faire un procès
en 1998 à la Communauté urbaine de Lille
pour non respect de la loi sur l'air.
Conséquence de cette attaque directe ? La
collectivité se lasse des relations conflictuelles
qui ternissent son image et accepte d'impliquer
l'association en amont des projets
d'aménagements urbains. Une convention est
donc signée en 2003, prévoyant une
subvention de 25 000 € puis de 40 000 € par
an pour donner à l'ADAV les moyens de
participer aux réunions de concertation, de
faire remonter les desiderata des cyclistes et
d'oeuvrer de manière globale à la promotion du
vélo. Dans la foulée, des partenariats du même
type sont contractés avec les villes de
l'agglomération et avec les départements.
A la clé pour l'ADAV : un financement assuré
pour deux salariés. Les conventions laissent
une grande marge de manoeuvre à
l'association, qui peut même se permettre
d'éditer aux frais de la collectivité un fanzine
dans lequel les critiques fusent à son égard !
Les intérêts sont bien compris de part et
d'autre. Au grand soulagement des politiques,
les manifestations et les bras de fer juridiques
et médiatiques ont fait la part belle à la
négociation. Du point de vue des cyclistes
militants, certes la revendication musclée et les
jeux de rue font partie du passé et l'on pourrait
hurler au loup : Institutionalisation ! Ils se font
acheter ! Mort de la liberté de parole ! Mais si
l'on regarde les résultats, c'est plutôt chapeau
bas : que de victoires obtenues discrètement
par des courriers et des réunions, que
d'avancées dans la politique cyclable de
l'agglomération... Ce partenariat, qui tient de
l'OVNI en France, est exemplaire de maturité,
tant de la part des institutions que de celle
d'une association militante.
Bertille
AGENDA
Discussion « Voyage et
décroissance »
Lecture signature du Petit
Traité de Vélosophie
Dans le cadre des Rencontres conviviales
sur la décroissance.
Quelle posture éthique le voyageur doit-il
adopter ? Comment voyager sans détruire les
lieux et les sociétés où l'on va ? Qui dit voyage
dit transport.. donc pollution : comment
remédier à ce casse- tête ? Pourquoi on a
besoin de voyager ? N'est-ce pas une manière
de consommer le monde ?
Pour répondre à ces questions et à toutes
celles que nous nous sommes un jour posées,
vous êtes les bienvenus pour prendre part au
débat !
L'occasion de rencontrer ou de retrouver les
personnes qui ont participé à la marche pour la
décroissance en juillet 2005 avec François
Schneider.
Le jeudi 26 janvier à 20h au Ravito de
Pignon sur Rue – Entrée libre.
En présence de l’auteur !
Vous avez fait du Petit Traité votre livre de
chevet ? Quand vous chevauchez votre
destrier, des phrases vous reviennent en
boucle ? Vous vous sentez vélosophe jusqu’au
bout des pédales ? Alors venez participer à la
discussion avec Didier Tronchet ! Elle sera
ponctuée de lectures du texte, par la
comédienne Martine Meirieu.
Le lundi 6 mars à 20h au Ravito de Pignon
sur Rue – Entrée à prix libre (à confimer)
Salon Primevère
20ème édition pour ce salon de l’écologie et des
alternatives. La Ville à Vélo y tiendra un stand.
Départ groupé à vélo.
Les 3, 4 et 5 mars
Ven. 14h –23h / sam. 9h30 –20h / dim.
9h30–19h. Lieu : Eurexpo – Lyon Chassieu
3
LE DOSSIER DU MOIS
Vélo’v : l’envers du décor
La signature du contrat entre le Grand Lyon et Decaux entraîne une augmentation
considérable du nombre de panneaux publicitaires en ville. Un phénomène inquiétant quand
on sait que la pub véhicule un modèle de société basée sur le tout automobile. Les pouvoirs
publics n’auraient-ils pas dû s’impliquer financièrement plutôt que de confier le marché à un
publicitaire ? La réponse est dans la question…
Commençons par quelques chiffres. En
novembre 2004, le Grand Lyon signe un
contrat avec la société Decaux qui prévoit la
mise en place « gratuite » de 4 000 vélo’v d’ici
2008. En contrepartie, Decaux se voit attribuer
le marché du mobilier urbain pour 13 ans.
Vélo’v à peine lancé, les travaux commencent.
D’ici l’été 2006, Decaux aura remplacé
les 1 365 abribus existants et créé 835
nouveaux, sachant que la plupart de ces
abribus comportent des panneaux
publicitaires. 536 Mupi (mobiliers urbains
d’information) sont également en cours de
remplacement et 64 nouveaux (dont 5 de 8m2
!) vont être installés à Lyon et Villeurbanne.
Ces « sucettes », comme on les appelle dans
le jargon, comportent une face de
communication institutionnelle et une autre
publicitaire. Voilà donc le prix de Vélo’v.
L’opération est entièrement financée par la
publicité. Et cela aurait pu être pire. A l’origine,
le large carénage rouge des vélo’v avait été
envisagé comme support d’espace de pub !
Avec ce contrat, le contribuable n’a pas à
payer Vélo’v de sa poche et certains s’en
réjouissent. Nicolas Igersheim, président de La
Ville à Vélo, précise qu’à tout prendre, il vaut
mieux un panneau de pub qu’un 4 x 4. Et
souligne ironiquement que Vélo’v est payé en
partie par les constructeurs automobiles qui
communiquent largement sur les abribus… Les
plus radicaux, comme l’association Casseurs
de Pub, contestent au contraire avec fermeté
cette nouvelle pollution visuelle de notre
espace public, alors que la tendance est à la
diminution du nombre de panneaux de pub
dans d’autres villes françaises. A Pignon sur
Rue, on s’inquiète aussi. La publicité est en
effet à la base de la société automobile, alors
que le vélo véhicule plutôt une image de
simplicité et de sobriété. Rouler à bicyclette,
c'est résister au lavage de cerveau proposé
par la pub.
De son côté, Decaux se frotte les mains. La
société se refuse à parler chiffres, mais on
peut légitimement penser que l’argent généré
par la pub sur 13 ans couvrira plus que
largement les frais d’installation et la
redevance reversée au Grand Lyon pour
occupation du domaine public. Combien coûte
réellement Vélo’v ? Aucun chiffre n’est
clairement avancé. Le service est « offert » par
Decaux qui gère en échange comme il l’entend
ses panneaux de pub et pourrait bien investir
de nouveaux marchés en déclinant Vélo’v à
l’étranger. Quant aux politiques, ils voient là
une occasion de communiquer sans frais sur
les fameux déplacements doux…
C’est là que le bât blesse. Puisque Vélo’v est
un succès dont on parle dans le monde entier
et que l’exemple lyonnais pourrait faire des
émules dans plusieurs villes européennes,
pourquoi le Grand Lyon n’a-t-il pas décidé
d’investir directement de l’argent public plutôt
que de se retrouver pieds et poings liés au
marché publicitaire? Puisque le vélo est
désormais reconnu comme un moyen de
déplacement à part entière, pourquoi l’argent
public ne servirait-il pas à le financer, comme
c’est le cas pour les lignes de métro ou de
bus ? Les autorités, si sensibles à l’image
qu’elles donnent de leur agglomération, en
sortiraient à coup sûr grandies.
Stéphane
Mathieu Livet
4
LE DOSSIER DU MOIS
Vélo’v est-il le meilleur moyen de
développer le vélo ?
Le but initial de Vélo’v était de développer
l’usage de la bicyclette. Malheureusement, la
contrepartie de ce service a entraîné une
situation dont le bilan positif n’est pas garanti.
Les panneaux publicitaires poussent comme
des champignons et enlaidissent la ville en
vantant les mérites des nouveaux modèles
automobiles et de la consommation à
outrance. Pourtant, cette situation paradoxale
n’est pas une fatalité. Pour développer
l’usage de la bicyclette, voici quelques
suggestions toutes simples qui engageraient
fortement le Grand Lyon au niveau politique.
Pour commencer, il paraît indispensable de
limiter la vitesse des automobiles à 30 km/ h
sur l’ensemble du territoire du Grand Lyon.
Les risques d’accidents en seraient fortement
réduits. L’impression d’insécurité est
aujourd’hui un frein pour de nombreux
cyclistes à s’engager sur les chaussées de
l’agglomération. Cette limitation de vitesse
serait un signe fort d’encouragement à
prendre son vélo et à abandonner
l’automobile.
Vélo’v pourrait également devenir un véritable
service public. Le Grand Lyon pourrait
s’engager financièrement pour couvrir
l’ensemble de l’agglomération et fournir un
service de qualité sans avoir à accepter une
augmentation des surfaces destinées à la
publicité. Ce serait le service de vélos en
libre-service des Lyonnais et non les Vélo’v
Decaux. Il serait alors plus facile de
sensibiliser les citoyens au respect de leur
moyen de locomotion.
Ensuite, il serait souhaitable de développer
tous les aménagements facilitant la vie des
cyclistes : parkings à vélo, espaces couverts
et surveillés à proximité des gares… Les
points noirs tels le pont Poincaré ou celui de
La Mulatière doivent être aménagés pour
sécuriser le passage des cyclistes. La liste
des choses à faire est immense. Ce ne sont
pas les idées qui manquent, mais la volonté
et le courage politique à les mettre en œuvre.
Enfin, le développement des parkings
automobiles et le développement du vélo
semblent inconciliables. Pour promouvoir
l’usage de la bicyclette, il faut bouter les autos
hors de l’agglomération en arrêtant tout
nouveau projet de parking, en réduisant
l’espace dédié aux automobiles et en
développant les moyens de transport collectifs.
L'automobile est un moyen de transport
inefficace, polluant, coûteux en espace et
inadapté à la ville.
Le principe des vélos en libre-service est une
bonne idée. Dommage que Lyon et
Villeurbanne l’aient confié à un publicitaire et se
soient limités à une opération de
« communication ». L’agglomération lyonnaise
mérite mieux que cela.
Denis Cheynet
Gratuité : ne tombons pas dans le panneau
L'utilisation d'un vélo'v est gratuite ou presque.
A croire que ces vélos ne coûtent rien?
Voyons voir à quoi ça ressemble un vélo
gratuit.
- Un bon cadre en acier solide et durable
- Des moyeux sophistiqués intégrant
changement de vitesse, freins à tambour et
dynamo
- Un éclairage et des feux stop à diode
- Une électronique embarquée à faire pâlir la
NASA.
Tout ça doit bien se payer.
On nous l'a pourtant bien dit dans tous les
journaux et micros. Ni le Grand Lyon ni la Ville
n'ont déboursé un euro. Tout a été pris en
compte par JC Decaux, mécène de la course
cycliste et bienfaiteur de l'humanité préoccupé
d'écologie. Il n'a rien demandé en échange,
tout juste qu'on lui permette l'installation de
quelques panneaux publicitaires. On lui devait
bien ça.
Sûr qu'on va en bouffer des sucettes en
réclame et qu'il va être difficile d'arpenter le
trottoir sans tomber dans le panneau.
On va les payer ces vélos gratuits.
Monsieur Decaux encore un petit effort...
Autobus, métros et tramways encore
payants...Vous nous avez offert un moyen de
transport gratuit et il serait injuste que les
usagers des TCL en soient encore de leurs
poches. Pour vos panneaux, on trouvera bien
encore de la place.
Serge
5
TRUCS…
Le vélo utilitaire - acte 2
Ciment, pierres et gravats
Muni de sa ou ses bicyclettes (voir rubrique du
numéro précédent), le preux veut bâtir son
manoir. Halte là, lui dit-on ! Comment avec ce
gracile palefroi, mouvoir force pierres et
ciments ? Or, sur un porte-bagages de bonne
qualité, un vélo supporte bien une cinquantaine
de kilos à l'arrière - le poids d’un adulte. Un
sac de ciment standard fait désormais 40 kg,
donc il ne devrait pas y avoir de problème... La
difficulté sera d'attacher le morceau : si l'on n'a
pas de caisse, il risque de verser sur le côté. Si
l'on veut cependant essayer de l'attacher, on
peut le serrer avec des chambres à air
usagées coupées, plus commodes que le
traditionnel "sandov" ; la chambre à air coupée
ne se vole pas, s'accroche par simple coinçage
(elle ne glisse pas) et peut supporter une
tension considérable.
Mais, une fois encore, le mieux est d'avoir
remorque ou triporteur. Les triporteurs
hollandais ont déjà une caisse, les remorques
en revanche sont parfois munies simplement
d'une grille ajourée : si l'on veut transporter du
sable ou des gravats, il faudra donc mettre des
bords, ou de la bâche plastique
convenablement sanglée pour qu'elle ne
"dégueule" pas. Il ne restera plus alors que
deux problèmes : les muscles et le freinage.
On arrive à mettre 150 kg sur une bonne
remorque, jusqu'à 250 kg sur un triporteur.
Cela d'expérience, et pour clouer le bec aux
paresseux, aux automobilistes. Au-delà, je
l'avoue, même une rigole de 5 cm se
transforme en obstacle infranchissable. Le
démarrage devient problématique à partir de
100 kg mais enfin on y arrive encore. Pour le
freinage : avoir de bons freins, et surtout éviter
les descentes trop fortes, sans quoi la
remorque pousse le vélo. Il faut aussi équilibrer
la charge (au milieu de la remorque, au niveau
de l'essieu) sinon la remorque soulève le vélo,
pas très agréable ; et s'efforcer (si le
chargement est hétérogène) que le centre de
gravité soit le plus bas possible ; car une
remorque déséquilibrée vers le haut risque de
se retourner, juste quand on passe devant les
croquantes et les croquants médusés d'un tel
attirail.
L’homme des bois
Rubrique mécanique – acte 1
Grain de Selle
Cycle et cycliste se rencontrent en trois points
(d’appui). Les mains sur le guidon, les pieds
sur les pédales, le cul sur la selle.
Ce dernier point étant le plus sensible, on se
doit d’être exigeant pour son siège. La
sensation de confort est toute personnelle et
nul autre que vous ne pourra en juger. Disons
seulement que la souplesse vaut mieux que la
mollesse et que les dimensions généreuses
peuvent se révéler douloureuses.
L’inconfort est souvent dû à un mauvais
réglage, en hauteur et en inclinaison.
Pour la hauteur asseyez-vous et posez les
pieds sur le sol, juste la pointe doit toucher.
L’inclinaison doit être horizontale ou presque.
Trop en arrière, il faudra se tenir se tenir au
guidon pour ne pas tomber sur le portebagages. Trop en avant on pique du nez vers
le guidon. Dans les deux cas, les bras se
fatiguent plus vite que les jambes. Et tout cela
se joue sur pas grand-chose. L’homme et la
femme diffèrent par leur anatomie et donc par
leur manière de bien régler leur selle : plus
vers l’avant pour les femmes, plus vers l’arrière
pour les hommes - ce qui contrarie le sens
commun.
Last but not least, latéralement la selle doit être
rigoureusement horizontale : on ne doit pas
avoir une fesse plus haute que l’autre. La
colonne vertébrale, les hanches et les genoux
vous le rappelleront par des efforts
supplémentaires.
Regardez bien comment vous êtes assis
(même si par là on ne voit pas grand-chose).
Serge et Paul
6
… & ASTUCES
Pédalez en toute sécurité
Comment éviter une collision ? Comment se
comporter dans le trafic automobile ? En clair,
comment rester entier face à la bagnole ?
Cette nouvelle rubrique pratique, librement
inspirée du site http://bicyclesafe.com, a pour
ambition de vous apprendre à éviter les
collisions.
Cas n°1 : la collision par la droite.
Une voiture arrive sur votre droite depuis une
rue, une allée ou un parking. Vous êtes
légèrement engagé, elle vous heurte par
l’arrière. Vous arrivez en même temps qu’elle,
vous lui rentrez dedans. Dans les deux cas,
aïe !
Pour éviter cette collision :
- Si vous ne pouvez croiser le regard du
conducteur, ralentissez suffisamment pour
être capable de vous arrêter si nécessaire
- Roulez loin du trottoir (position B sur le
schéma). Quand un automobiliste arrive à
un croisement, il regarde la circulation au
milieu de la rue, pas le long du trottoir
(position A)
- De nuit, utilisez toujours un phare. S’il est
puissant, sa lumière vous précède et
prévient votre arrivée. Le feu arrière, lui, doit
pouvoir se voir aussi sur les côtés, une fois
que vous êtes engagé.
- Utilisez votre sonnette de façon préventive.
A défaut, criez si la voiture vous semble
dangereuse.
Stéphane
Ateliers-vélos en Italie
Il existe en Italie toute une série d’ateliers de
réparation de vélos (ciclofficina) autogérés.Ces
lieux reposent exclusivement sur l’engagement
bénévoles des participant-e-s ; ils coorganisent souvent les actions locales sur le
vélo (critical mass).
Un site utile (en italien) présente la plupart
d'entre eux (http://www.ciclofficina.org ;
contact : [email protected]).
Voici un extrait d’une liste que vous trouverez
sur le site internet de Pignon sur Rue. Etant
donnée la situation de ces lieux (parfois sous
le coup d’expulsion etc.) il est utile de vérifier
ces informations avant de s’y rendre….
Ciclofficina « La Stazione delle Biciclette »,
arrêt métro MM3, sortie Marignano, San
Donato Milanese (Milan).
http://www.piubici.org/ciclofficine.php
Mél : [email protected]
Tél. : 39 02 55603730
Du lundi au vendredi, de 7h00 à 11h30 et de
16h00 à 19h30 ; le samedi de 9h30 à 12h30.
Ciclofficina « Ciclocomio », dans le « Centro
Tecchio », viale San Lazzaro 112, Vicence.
http://www1.autistici.org/ciclocomio/
Mél : [email protected]
Tél. 0444561980
Le mercredi et le dimanche de 19h00 à 23h00.
Ciclofficina « Brugola Rossa », dans le
« CPA Fi-Sud », via Villamagna 27a, Florence.
http://www1.autistici.org/brugolarossa/
Mél : [email protected]
Le lundi de 19h30 à 21h30 ; le jeudi de 18h00
à 22h00.
Ciclofficina « Centrale », dans le « A. Mai
occupato », via Clementina 2a / via degli
Zingari 13, Rome.
http://www.ciclofficina.org/ciclofficinaC/cicloho
me.htm
Mél : [email protected]
Tél. 3496792276
Lundi matin ; mardi, jeudi, vendredi et samedi
après-midi.
@lex
7
LE COIN LECTURE
Mieux vivre la ville
Pour fêter leurs dix ans, les éditions du CERTU
(Centre d'études sur les réseaux, les
transports, l'urbanisme et les constructions
publiques) ont proposé à 111 personnes de
participer à un projet d'écriture autour du
thème « Mieux vivre la ville ».
Le résultat : un livre de photos, de croquis, de
textes poétiques ou narratifs où l'on croise au
détour des pages, des marcheurs (les
« zapiers »), des automobilistes, des usagers
des transports en commun et bien entendu des
cyclistes. A Lyon, Nantes ou Copenhague, les
différentes façons de se déplacer dans la ville
racontées par ses habitants.
111 rumeurs de villes, CERTU, 2005
Le rêve d'Amédée
Amédée Fario n'a qu'un seul rêve, celui de
courir le Tour de France. Mais pour cela, il lui
faudra gagner de quoi se payer un vélo, pour
pédaler en « isolé », c'est-à-dire à titre
individuel, sans équipe. Il va donc livrer des
provisions à l'Observatoire installé au sommet
du Pic du Midi, quotidiennement pendant les
longs mois d'hiver. L'aigle sans orteils est une
histoire de courage et de persévérance sur un
fond d'avant-guerre et les dessins de Lax sont
une célébration de la beauté de la montagne.
L'aigle sans orteils, Lax, Dupuis Aire libre,
2005
« Un produit gratuit est un
produit dévalorisé »*
L'utilisation massive de la voiture comme
moyen de déplacement (et les lobbies qui la
soutiennent), la vente de vélos en
supermarché à prix très bas, le vol peu
réprimandé concourent à la dévalorisation
sociale
et
économique
du
vélo.
CONTACT : Pignon sur rue, 04 72 00 23 57
10 rue st Polycarpe, 69001 Lyon – France.
Site : www.pignonsurrue.org
Courriel : [email protected]
Elle peut être contrebalancée par la mise en
place de services tels que les véloparcs
publics et les parkings-relais avec une
tarification combinée à celle des transports en
commun (Montpellier), par la location
entièrement gérée par les municipalités
(Strasbourg) ou par des structures soutenues
par les collectivités locales (Genève). Si le vélo
devient un service public, on peut même
souhaiter la création d'un réseau national de
«vélocations ».
*p.33, Roland Ries, Vice-Président de la
Communauté Urbaine de Strasbourg, in :
Journée technique « Vélos : de nouveaux
services », Paris 1997, Club des Villes
Cyclables.
Pour les enfants
Un vélo pour les grands
Quand Zou, le petit zèbre arrive chez sa
bisaïeule, son grand-père est en train de
monter son vélo. Mais Zou ne veut pas des
stabilisateurs qui font trop bébé. Alors, il
subtilise le vélo incomplet et s'élance, sans
pédales ! Jusqu'à croiser sur son chemin son
grand-père...
Zou à vélo, Michel Gay, Ecole des Loisirs,
2005
Virginie
Tous ces livres peuvent être consultés ou
empruntés au centre de documentation.
Comité de rédaction!:
Directeur de publication!: Jean- Denis, président
Membres du comité de rédaction!: Nicolas,
Stéphane, Paul, les salariés (Serge, Bertille, Virginie
et Philippe)
Merci à Denis, Pascal, Alex et Le Bus Cyclistes pour
leurs textes, à Mathieu pour ses photos.
COTISATIONS :
Recycleur : 25 €"" (précaires 15)
Ville à Vélo : 10 € /" réunion ler lun. du mois19h45
Pignon sur Rue : 5 "€
Atelier (Recycleur) : mar. et jeu. 16h-21h / mer. et ven. 10h-21h / sam. 10h-18h
Centre de doc : du mar. au sam. 10h-12h30 et 14h-19h, fermeture le sam. à 18h
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