Jeunes Restaurateurs d`Europe 300® Exclusive Restaurants
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Jeunes Restaurateurs d`Europe 300® Exclusive Restaurants
6 2013 € 5,95 - CHF 8,95 Jeunes Restaurateurs d’Europe 300® Exclusive Restaurants 12 Countries www.carpediem.com Multifarious and elegant.. In flavour. Discover the unique flavour of Carpe Diem Kombucha. A beverage that will delight your senses with a wealth of fine aromas beyond your wildest dreams – as elegant as a good wine, yet without alcohol. T H E DR I N K T H AT M A K E S S E N S E . ÉDITO EDITORIAL Une fois encore, l’association des Jeunes Restaurateurs d’Europe ouvre à ses convives et associés les portes de la haute gastronomie à travers la revue que vous avez dans les mains et qui revient débordante de nouveautés et de suggestions des plus succulentes. Voilà déjà plus de six ans que Talent & Passion sert de point de rencontre international et polyglotte, de forum gastronomique où convives, chefs, sommeliers et entrepreneurs de douze pays partagent des idées et rendent hommage à la nouvelle culture culinaire européenne qui connaît, malgré les temps qui courent et grâce à l’illusion, le savoir-faire et la détermination de jeunes professionnels comme ceux qui forment les JRE, une époque des plus florissantes et inspirées. Les lauréats des prix remis à l’occasion du Congrès International 2013 des JRE en sont un bon exemple et vous pourrez en découvrir l’excellence dans les facettes les plus variées et innovantes de la restauration à travers l’interview collégiale que nous leur avons faite. La simplicité, la tradition et les saveurs locales ont aussi leur place aux côtés de l’innovation avant-gardiste dans la cuisine de talents naturels tels que le chef hollandais Peter Gast. Vous trouverez aussi dans nos pages des projets originaux comme The Suite Dinner, qui rassemble le meilleur de la nouvelle cuisine italienne dans un restaurant-événement nomade, ou le surprenant tandem de DAS ZELT et Andy Zaugg, qui réunit gastronomie et spectacle dans une expérience inoubliable. Dans ce numéro, nous vous proposons en plus deux voyages au cours desquels vous pourrez découvrir les secrets les mieux gardés de la tradition culinaire du Luxembourg et d’un des produits les plus emblématiques de la gastronomie espagnole, le jambon cru. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture et à vous remercier pour votre soutien apporté au réseau de restaurants associés des JRE, où vous serez toujours reçu de la manière la plus chaleureuse et délicieuse qui soit. N’hésitez pas non plus à nous rendre visite sur notre site www.jre.eu et à télécharger notre application pour Apple et Android. Cordialement, Through this magazine, which is full of the most mouth-watering news and suggestions, the Jeunes Restaurateurs d’Europe association once again throws open the doors of haute cuisine to its guests and members. For six years now Talent & Passion has served as an international and multilingual meeting point. It has become a gastronomic forum where diners, chefs, sommeliers and entrepreneurs from twelve countries can share and celebrate the new European culinary culture, which despite the current times is enjoying its most florid and inspired moments, thanks to the enthusiasm, know-how and determination of the young professionals who comprise JRE. Providing a good example of these qualities are the prize winners at JRE’s 2013 International Congress. You can learn much more about their excellence in the most varied and innovative facets of the restaurant business through the group interview we conducted with them. Next to cutting-edge innovation, simplicity, tradition and local tastes also have their place in the cuisine of natural talents such as the Dutch chef Peter Gast. In these pages you will also discover original projects such as The Suite Dinner, which incorporates the best of new Italian cuisine within an itinerant restaurant event, or the astonishing pairing of DAS ZELT and Andy Zaugg, which combines gastronomy and performance within an unforgettable experience. In this edition we also suggest two trips in which you can discover the bestkept secrets of the culinary tradition of Luxembourg and find out about one of the most characteristic products of Spanish gastronomy, cured ham. It only remains for me to wish you happy reading and to thank you for your support of the network of restaurants associated with JRE, where you will always receive a warm and delicious welcome. Don’t hesitate to visit us at our website www.jre.eu and download our application for Apple and Android. Ramón Dios Barbería Président des JRE Kind regards, Ramón Dios Barbería Chairman of JRE 03 ELITE PARTNER PRINCIPLE PARTNER www.jre.eu 04 Publisher Jeunes Restaurateurs d’Europe Pastoor van der Voortlaan 16 5591 JB Heeze The Netherlands www.jre.eu Publishing Directors Ramón Dios Barbería, Hans van Manen Concept Word Works, SL www.wordworks.es Design Word Works, SL David Crisóstomo Vals Chief Editor Julio Reija in collaboration with Word Works, SL Art Director David Crisóstomo Vals Word Works, SL THE FINE DINING WATERS Production Director Icíar del Campo & Trilce Revilla-Yates Word Works, SL Contributing editors and designers Julio Reija Laura Marchante Iván Martín Herrezuelo Stéphanie Nulluy Printing Drukkerij Tesink B.V. Zutphen The Netherlands Translations Word Works, SL www.wordworks.es Photos Andreas Kolarik, Petr Blaha Neumayr Vogl, Kris Vlegels Shutterstock Cover David Crisóstomo Vals Cover photo: iStockPhoto Advertising Jeunes Restaurateurs d’Europe Hans van Manen +31 (0) 40 22 60 934 [email protected] Circulation 100,000 copies The creators of Talent&Passion would like to thank all members and partners of Jeunes Restaurateurs d’Europe for their contribution and assistance. © Copyright 2013 Copyright reserved. No part of this publication may be reproduced and/or published without the written consent of the publisher. 06JRE:Les racines de l’avenir de la gastronomie 08 Dinners ClubL’alliance parfaite 12Views 14 Tête à TêteLa main gagnante 18 More Views 22 Natural TalentPeter Gast 26 More than PassionThe suite dinner 30VisitingLe Luxembourg 34Chef´s Table Andy Zaugg & Dast Zelt–chapiteau postfinance 38 Food & Health...Choux de bruxelles 40 New ZealandQuatre jeunes JREs belges au pays du cerf 44Terroir...Jambon cru 48 Nespressode la haute gastronomie pour les amateurs de café 52Cookbooks 54Adresses www.jre .eu 06 JRE:The roots of gastronomy ’s future 08 Dinners ClubA Perfect Pairing 12 Views 14 Tête à TêteThe winning hand 18 More Views 22 Natural TalentPeter Gast 26 More than PassionThe suite dinner 30 VisitingLuxembourg 34 Chef´s Table Andy Zaugg & Dast Zelt–chapiteau postfinance 38 Food & Health...Brussels sprouts 40 New ZealandFour young Belgian JRE’s in venison country 44 Terroir...Cured ham 48 NespressoHigh gastronomy for coffee connoisseurs 52 Cookbooks 54 General Addresses 05 Jeunes Restaurateurs d’Europe Les racines de l’avenir de la gastronomie Jeunes Restaurateurs d’Europe THE ROOTS OF GASTRONOMY ’S FUTURE The association Jeunes Restaurateurs d’Europe (JRE) includes young gastronomy professionals from twelve countries and counts among its ranks more than 300 of our continent’s best and most innovative restaurants. JRE’s origins go back to the nineteen seventies, when the visionary Nicole Seitz, then Grand Marnier’s Head of Public Relations, had the idea of creating a means by which the new French chefs who sacrificed so much to this marvellous profession (whilst at the same time representing its future) could exchange knowledge and experience. In 1974 Jacques Marnier-Lapostolle, the famous liqueur manufacturer’s President, turned this dream into reality by creating Jeunes Restaurateurs de France (JRF). Within a few years it exceeded a hundred members, and in the nineteen nineties 06 ’association Jeunes Restaurateurs d’Europe (JRE) rassemble des jeunes professionnels de la restauration originaires de douze pays différents et compte dans ses rangs plus de 300 restaurants parmi les meilleurs et les plus innovants de notre continent. L directeur de la fameuse distillerie, fit prendre forme à ce rêve en créant les Jeunes Restaurateurs de France (JRF). Au bout de quelques années, le nombre de membres dépassait la centaine et le succès sans précédent de l’association mena à la création, dans les années 90, de son incarnation européenne, les JRE. Ses origines remontent aux années 70. La grande visionnaire Nicole Seitz était alors directrice des relations extérieures de Grand Marnier et eut l’idée de créer un moyen pour les nouveaux chefs français d’échanger leurs connaissances et expériences au sujet de cette merveilleuse profession qui supposait tant de sacrifices pour eux et dont ils représentaient l’avenir. En 1974, Jacques Marnier-Lapostolle, Les piliers des JRE sont la passion et le talent des membres qui conjuguent les efforts pour élargir et améliorer les horizons actuels de la gastronomie mondiale, pour semer l’avenir des nouvelles générations de chefs, sommeliers et autres professionnels du secteur (à travers de nombreux cours et initiatives comme leurs jam sessions gastronomiques, dont le principe est d’improviser à partir d’ingrédients surprises pour créer des recettes originales) et, surtout, pour créer et perfectionner les normes internationales de qualité et de service afin que les clients des établissements qui font partie de ce réseau unique au monde vivent toujours des expériences culinaires absolument remarquables. Tous les deux ans, les JRE organisent un congrès international où les nombreux membres se donnent rendez-vous pour partager des expériences culinaires et professionnelles, échanger leurs impressions sur l’état du secteur de la restauration (en constante rénovation grâce à l’effort, la créativité et la curiosité inlassable de leur sang neuf), mieux se connaître et savourer la gastronomie ainsi que la culture du pays organisateur. Le dernier congrès s’est tenu à la mi-avril dernière dans la ville natale de Mozart, Salzbourg. Parmi les principaux événements peuvent être cités le dîner d’inauguration au restaurant original de tapas Carpe Diem Finest Fingerfood, une dégustation d’aliments et de produits « Saveur d’Autriche » à la charmante Gwandhaus, ainsi que le gala de clôture au grand palais des festivals Festspielhaus, sans oublier de mentionner tout particulièrement la cérémonie de remise des prix des JRE qui reconnaissent l’excellence dans le domaine de la restauration. Avec l’aimable parrainage de différents membres collaborateurs des JRE, les prix de cette saison ont été attribués à : Rolf Fuchs, du restaurant suisse Panorama (prix du Talent de l’année, parrainé par San Pellegrino) ; l’originaire de Parme, Marco Parizzi, qui a remporté le prix du Meilleur entrepreneur (parrainé par Diners Club International) pour la gestion de son restaurant Parizzi ; Nils Henkel, de l’hôtel-restaurant allemand Schloss Lerbach, lauréat du prix de l’Innovation parrainé par Nespresso ; Mart Scherp, des Pays-Bas (prix du Développement durable, parrainé par Pommery) ; et l’autrichienne Maria Steffner, du restaurant Mesnerhaus, qui a obtenu le prix du Meilleur sommelier, parrainé par Carpe Diem. its unprecedented success led to the creation of its European incarnation (JRE). JRE’s pillars are the talent and passion of its members, who combine their efforts to broaden and improve the current horizons of gastronomy worldwide, sowing the seeds for future generations of chefs, sommeliers and other sector professionals (through numerous courses and initiatives such as gastronomic ‘jam sessions’, in which chefs improvise with surprise ingredients to create unusual recipes), and above all creating and improving international standards of quality and service so that customers of the establishments that form part of this unique global network will always enjoy noteworthy culinary experiences. Every two years JRE organises an international congress in which its numerous members meet to share culinary and professional experiences, exchange views on the state of the gastronomy sector (always in continual renewal thanks to the effort, creativity and restlessness of young blood), and get to know better the culture of the host country and taste its gastronomy. The last congress took place in the middle of last April in Salzburg, birthplace of Mozart. Significant events included the inaugural dinner in the original Carpe Diem Finest Fingerfood tapas restaurant, the Taste of Austria food and product fair in the charming Gwandhaus, and the closing gala in the famous Festspielhaus. A particular highlight was the ceremony to present JRE’s awards, which recognise excellence in gastronomy. Sponsored by JRE’s various collaborating partners, this year’s prizes were awarded to: Rolf Fuchs, of the Swiss restaurant Panorama (Talent of the Year prize, sponsored by San Pellegrino); Marco Parizzi from Parma, who took the Prize for Best Entrepreneur (sponsored by Diners Club International) for his management of his restaurant Parizzi; Nils Henkel, of the German hotel/restaurant Schloss Lerbach, who won the Innovation Prize sponsored by Nespresso; Mart Scherp, of the Netherlands (Environmental Sustainability Prize, sponsored by Pommery); and the Austrian Maria Steffner, of the Mesnerhaus restaurant, who took the Sommelier Prize sponsored by Carpe Diem. 07 L’alliance parfaite Les JRE forment un partenariat avec Discover®et Diners Club® A Perfect Pairing JRE partners with Discover®, Diners Club ® Some relationships just make sense. Such was the case when Jeunes Restaurateurs d’Europe (JRE) joined forces with premium brands Discover and Diners Club last year. From the star t, it was a perfect pairing. Diners Club and Discover introduced their sponsorship at the JRE International Congress in Salzburg. In conjunction with the introduction, they also sponsored the 2013 JRE Entrepreneur Award which recognized Chef Marco Parizzi of Restaurant Parizzi in Parma, Italy. Par ticipation in the event and sponsorships increased awareness of the benefits of Discover, leading top 08 C er taines relations tombent simplement sous le sens. Tel a été le cas lorsque, l’année dernière, les Jeunes Restaurateurs d’Europe (JRE) ont uni leurs forces avec les grandes marques Discover et Diners Club. Dès le début, c’était l’alliance parfaite. Diners Club et Discover ont annoncé leur parrainage lors du Congrès international des JRE à Salzbourg. En plus de cette annonce, ils ont également sponsorisé le prix JRE 2013 du Meilleur entrepreneur attribué au chef Marco Parizzi du restaurant Parizzi, à Parme, Italie. Leur participation à cet événement et leurs parrainages ont permis de mieux faire connaître les avantages de Discover. Ainsi, de grands restaurants de toute l’Europe de l’ouest se sont engagés à accepter les cartes Discover et Diners Club et des portes se sont ouver tes sur une nouvelle clientèle intéressante. « Notre par tenariat avec Discover offre à notre association une visibilité mondiale et aide Discover à consolider la reconnaissance de la marque en Europe, tout en soutenant la position de Diners Club en tant que marque spécialisée dans les établissements pour fins gourmets », affirme Hans van Manen, Directeur Général des JRE. Les membres Discover et Diners Club profitent déjà de repas gastronomiques et de voyages et à présent, grâce au par tenariat avec les JRE, ils peuvent aussi explorer les chefs-d’œuvre culinaires des restaurants membres des JRE par tout en Europe. « Notre partenariat avec les JRE nous a permis d’élargir le cercle d’acceptation de nos cartes dans de grands restaurants d’Europe de l’ouest et offre à nos partenaires de franchise la possibilité de vanter les mérites de la cuisine fine auprès des membres de Diners Club et Discover », déclare Gerry Wagner, Vice-président de Discover Global Acceptance. En échange, les membres bénéficient de privilèges exclusifs, de services personnalisés et ont accès à la gastronomie de classe mondiale qu’ils attendent de Discover et Diners Club. Une cuisine distinctive Depuis son modeste commencement et même après avoir été mondialement reconnue comme une carte haut de gamme, l’expérience gastronomique reste au cœur de la marque. La Diners Club, simplement née en 1950 du besoin d’un homme qui devait payer l’addition dans un restaurant mais n’avait pas de liquide sur lui, est devenue la première carte de crédit multi-usage au monde, engendrant ainsi une véritable révolution dans la manière dont les consommateurs et les entreprises paient les produits et services. Aujourd’hui, Diners Club continue à chercher des manières de puiser dans son héritage et son parrainage du programme des 50 meilleurs restaurants du monde, parmi lesquels figure le membre JRE, Arzak (Saint-Sébastien, Espagne), constitue une preuve de la volonté de Diners Club de rester liée à ses racines gastronomiques. restaurants throughout Western Europe to sign on to accept Discover and Diners Club and opening their doors to an attractive new customer base. “Our par tnership with Discover offers our association global visibility and helps Discover build brand recognition in Europe while suppor ting the Diners Club position as the fine dining establishment brand,” said Hans van Manen, Executive Director of JRE. Discover and Diners Club cardmembers enjoy fine dining and travel. Thanks to their par tnership with JRE, cardmembers now have access to explore the culinary masterworks of JRE member restaurants throughout Europe. “Our par tnership with the JRE has expanded our acceptance at top restaurants throughout Western Europe and offers franchise par tners oppor tunities to promote fine dining experiences to Diners Club and Discover cardmembers,” said Gerry Wagner, vice president of Discover Global Acceptance. In return, cardmembers benefit from the exclusive privileges, customized personal services, and access to worldclass dining they have come to expect from Discover and Diners Club. Distinctive Dining From Diners Club’s humble beginnings to its reputation as a premium, globally recognized card, the dining experience remains at the hear t of the brand. Diners Club grew out of one man’s need to pay his bill without cash on hand at a restaurant in 1950 to become the first multi-purpose charge card in the world—and launch a powerful transformation in how consumers and companies pay for products and services. Today, Diners Club continues to find ways to tap into its heritage. Its sponsorship of The World’s 50 Best Restaurants Program—which features JRE member Arzak (San Sebastián, Spain)—is another example of Diners Club’s dedication to stay connected to its dining roots. “Dining is at the core of our heritage and we know the JRE’s community of restaurateurs share our passion for creating a distinctive dining experience,” said Eduardo Tobón, president of Diners Club International. “Our global sponsorship with the World’s 50 Best Restaurants helps us bring our cardmembers closer to the superb culinary craftsmanship they enjoy.” Going Global Diners Club has its own distinct legacy, 09 THE PERFECT SET FOR YOUR KITCHEN AND RESTAURANT Discover ® acceptance is right for every restaurant, because when you accept Discover, you can accept all of our partners automatically. ©201310 DFS Services LLC « La gastronomie se trouve au cœur de notre héritage et nous savons que la communauté de restaurateurs JRE partagent notre passion pour la création d’une expérience de cuisine distinctive », indique Eduardo Tobón, Président de Diners Club International. « Notre parrainage mondial avec les 50 meilleurs restaurants du monde nous aide à rapprocher nos membres du superbe artisanat culinaire qu’ils aiment. » Expansion internationale Diners Club dispose de son propre héritage, mais son rachat récent par Discover Network a permis d’ouvrir tout un éventail de nouvelles oppor tunités internationales aussi bien pour les restaurateurs que pour les membres. L’acceptation de la Discover, en plus de la Diners Club, donne accès aux membres de sa vaste gamme de marques, notamment : • BC Global Card – Le plus grand réseau national en Corée du Sud • DinaCard – Administrée par la National Bank of Serbia, la banque nationale de Serbie • RuPay – Une nouvelle relation avec le réseau national de l’Inde, avec le soutien de la banque nationale, appartenant aux 10 plus grandes banques du pays L’accès à divers réseaux relie les restaurants JRE à des millions de clients du monde entier qui aiment voyager, bien manger et se diver tir. En outre, les restaurateurs qui acceptent les car tes Diners et Discover peuvent maintenant approcher cette intéressante clientèle à travers des programmes uniques tels que ShopWorldWide, un site proposant des offres internationales exclusives pour les membres du réseau mondial Discover. Les restaurants membres peuvent également faire leur promotion en apparaissant dans la revue 2014 Discover Destination Magazine, ainsi qu’avec des programmes qui collaborent avec les différents réseaux et émetteurs de cartes Discover. Les nouveaux commerçants Discover reçoivent également des autocollants gratuits, des por te-addition et d’autres ar ticles essentiels pour les restaurants afin d’aider à montrer aux clients actuels et futurs que la car te est acceptée. De la même manière que les JRE aident Discover à étendre sa portée internationale, Discover aide les restaurants membres des JRE à étendre leur clientèle ; signe précurseur d’un par tenariat prometteur. but since being acquired by Discover Network in recent years, a range of new global oppor tunities have opened up for restaurateurs and cardmembers alike. Besides Diners Club, accepting Discover means access to cardmembers from its extensive family of brands, including: • BC Global Card – Largest domestic network in South Korea • DinaCard – Operated by the National Bank of Serbia, Serbia’s central bank • RuPay - A new relationship with India’s national network, suppor ted by the central bank, owned by the 10 largest banks in India Access to multiple networks connects JRE restaurants to millions of global customers who enjoy travelling, dining, and enter tainment. In addition, restaurateurs that accept Diners and Discover can now market to this attractive customer base through unique programs such as ShopWorldWide, a site that provides exclusive, international offers to Discover Global Network cardmembers. Member restaurants can also promote themselves through coverage in the 2014 Discover Destination Magazine, as well as programs that collaborate with the Discover’ family of card networks and issuers. New Discover merchants also receive free decals, check presenters, and other essential restaurant materials to help make existing and prospective customers aware of their acceptance. As JRE helps Discover fur ther extend its global reach, Discover expands JRE member restaurants’ customer base in turn—early markers of a promising, collaborative par tnership. 11 VIEWS Antica Osteria da Cera Campagna Lupia - Iatly www.jre.eu/osteriacera Auberge du Forgeron Seclin - France www.jre.eu/aubergeduforgeron Taverna Estia Brusciano Napoli -Italy www.jre.eu/tavernaestia 12 Restaurant G.a. Caudebec-en-Caux - France www.jre.eu/restaurant-ga Krèsios Telese Terme - Italy www.jre.eu/kresios Gourmetrestaurant Fährhaus Sylt-Munkmarsch www.jre.eu/faehrhaus-sylt 13 Tête à tête LA MAIN GAGNANTE Le portrait de cinq nouvelles pointures de la gastronomie Tête à tête THE WINNING HAND A portrait of five new gastronomic stars Through this small group interview, we will draw you a portrait in miniature of the winners of the JRE 2013 awards. Talent and Passion — What do you think about the new technical approaches to gastronomy? Rolf Fuchs (Talent of the Year Prize) — The new cooking techniques result in an even more precise job and a qualitative improvement in the end product. But only those who best know the traditional preparation methods should employ them. Marco Parizzi (Best Entrepreneur Prize) — It is odd that up till now so little has been said about “what we put inside” something as essential as food, which has been left to an oral tradition. But now, at last, we don’t only talk about flavours but also about preparation processes, textures and the molecular changes of foods, with 14 D écouvrez comment sont vraiment les gagnants des prix JRE 2013, dont nous dressons un portrait miniature à travers une petite interview collégiale. Talent & Passion — Que pensez-vous des nouvelles approches techniques de la gastronomie ? Rolf Fuchs (prix du Talent de l’année) — Les nouvelles techniques de cuisine se traduisent par un travail encore plus précis et une amélioration de la qualité du produit final. Mais elles ne devraient être utilisées que par ceux qui connaissent les modes de préparation traditionnels. Marco Parizzi (prix du Meilleur entrepreneur) — Ce qui est étrange c’est que, jusqu’à présent, on ait très peu entendu parler de « ce que nous mettons dans » cette chose essentielle qu’est la nourriture, abandonnée à une tradition orale. Aujourd’hui, enfin, nous parlons de saveurs, mais également de processus d’élaboration, de textures et de transformations moléculaires des aliments, avec une approche scientifique. C’est une nouvelle frontière qui, bien entendu, nous passionne tous. Nils Henkel (prix de l’Innovation) — Je pense qu’il est impor tant de se familiariser avec les techniques modernes de cuisine et les contextes des produits ainsi que leur élaboration. Cer taines techniques, comme la cuisson à feu doux, ont un effet positif sur la qualité des produits. Mart Scherp (prix du Développement durable) — Ce sont des approches à valeur ajoutée venant compléter la base classique. Si on sait comment réagit un produit à une cer taine préparation, on peut s’y adapter pour dominer la matière et obtenir un résultat final parfait, ce que je trouve très impor tant. Maria Steffner (prix du Meilleur sommelier) — Nous examinons en profondeur les nouvelles techniques de cuisine, nous les essayons et nous décidons nous-mêmes quoi prendre et quoi laisser. Il est très impor tant d’avoir le plus de connaissances possibles. Dans le domaine de la créativité, les nouvelles combinaisons sont particulièrement décisives, aussi bien au niveau des saveurs que des substances. C’est pourquoi il semble logique de devoir rester à la page. Vos plats ont l’air de petites sculptures, avec une utilisation remarquable de la couleur… À quel point l’aspect artistique de la nourriture influence-t-il l’expérience gustative ? Rolf — Le facteur visuel joue un rôle très important, aux côtés de l’actrice principale : la saveur. Comme en amour, finalement, c’est l’intérieur qui compte plus que l’apparence… Mais, dans le fond, tout le monde aime bien un peu flir ter avec la beauté. Depuis trois générations, le restaurant Parizzi fait le régal de ceux qui visitent Parme. Mais, au lieu de vous reposer sur vos lauriers familiaux, vous êtes allé plus loin en ouvrant un petit hôtel et une école de cuisine. Pensez-vous que la diversification et l’extension de l’offre est indispensable pour survivre à la crise ? Marco — Aujourd’hui, la diversification est indispensable. Si, par exemple, il y a quelques années, il était impensable qu’un restaurant deux étoiles Michelin fasse aussi traiteur, maintenant cela s’avère nécessaire pour sa survie. Nous essayons de nous appliquer tous les a focus on science. This is a new frontier which naturally excites us all. Nils Henkel (Innovation Prize) — I think it is important to familiarise yourself with modern cooking techniques, the contexts of the products and their preparation. There are techniques such as low temperature cooking which have a positive effect on the quality of the products. Mart Scherp (Environmental Sustainability Prize) — These are approaches which can add value to the classical foundations. If you know how a product reacts to a specific preparation, you can adapt in order to master the material and obtain a perfect end product, something that I consider to be very important. Maria Steffner (Sommelier Prize) — We examine the new cooking techniques in depth, we test them and we decide for ourselves which to take and which to leave. It is very important to be as knowledgeable as possible. Especially in the sphere of creativity, new combinations are decisive, both regarding flavours and substances. Hence it makes sense to keep up-to-date. Your dishes look like tiny sculptures, with impressive use of colour. To what extent does the artistic appearance of food influence the gustatory experience? Rolf — Together with flavour, which is most important, the visual factor plays a very significant role. As with love, in the end internal values count more than appearance. But no-one can claim that they do not enjoy flirting with beauty. The Parizzi restaurant has delighted three generations of visitors to Parma. But instead of resting on your family’s laurels, you have gone further and added a small hotel and a culinary school. Do you think that diversification and expanding what you offer is essential to surviving the crisis? Marco — Today diversification is essential. Years ago, for example, it would have been unthinkable for a Michelin two-star restaurant to do catering. But now it is essential to survival. We try to apply ourselves every day. The public’s memory is too short and the world’s progress is too quick for us not to adapt. Your cooking respects the characteristic flavours of the local products, at the same time as you manage to constantly adapt and surprise. What are your sources of inspiration? Nils — My menus are based on the 15 ENTREPRENEUR INNOVATION ECO-FRIENDLY AWARD AWARD AWARD DINERS DISCOVER NESPRESSO POMMERY 2013 2013 jours, car le public a la mémoire courte et le monde tourne trop vite pour que nous nous permettions de ne pas nous adapter. Votre cuisine respecte les saveurs locales caractéristiques et, en même temps, vous réussissez à vous renouveler et à surprendre sans cesse. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Nils — Mes menus s’orientent sur les produits de saison de la région. D’une par t, il est toujours crucial de continuer à trouver de nouveaux produits spéciaux et d’autre par t, il est impor tant de créer une certaine curiosité par rappor t à la nourriture et surprendre les convives. Cela implique d’obtenir le maximum de saveur de n’impor te quel produit aussi bien en jouant avec les textures et les températures qu’à travers des éléments tels que l’acidité ou les épices. Le souci de l’environnement est de plus en plus présent. Quelles adaptations avez-vous réalisées dans votre restaurant pour en faire un des plus éco-durables d’Europe ? Mart — Un cer tain nombre : nous avons peu de couches organisationnelles ; utilisons beaucoup de produits régionaux 2013 du commerce équitable (biologiques ou non) ; suivons les saisons et le Guide de poissons et fruits de mer de WWF ; achetons des produits durables ; séparons toujours les types de déchets ; utilisons des produits ménagers écologiques ; faisons la promotion de la Zélande et des nouveautés de la région ; dessalons avec de l’eau provenant de l’Oosterschelde ; expérimentons avec des fruits de mer, des poissons et des algues marines écologiques ; économisons de l’énergie en achetant des cuisinières à induction Lohberger équipées du système peaksaver… Quelle direction prend le rôle professionnel de sommelier ? Pensezvous que ce métier est en bonne santé ? Maria — Un client qui apprécie de bien manger voudra toujours accompagner ses plats avec une bonne boisson. Les serveurs et, en particulier, le sommelier servent toujours de médiateurs entre la cuisine et le client. Si les clients font confiance au sommelier, ils font confiance à tout ce qui leur est proposé. Pour nous, il est bien clair que cette profession, ce rôle, existera toujours. Ce qui est fondamental, c’est que chacun s’occupe de son domaine avec enthousiasme et dévouement. products in season in the region. On the one hand, it is always crucial to keep finding new special products. On the other hand, it is important to create expectations around the food and to surprise the diners. This includes obtaining as much as flavour as possible from any product, both through the play of texture and temperature and through elements such as acidity or piquancy. What adjustments have you made in your restaurant to make it one of the most environmentally sustainable in Europe? Mart — Plenty. We have few organisational layers. We employ many regional fair-trade products, whether organic or not. We follow the seasons and the WWF’s Seafood Guide. We buy long-lasting products. We always separate types of rubbish. We use environmentallyfriendly cleaning products. We promote Zeeland and the new developments in the region. We reduce salt through the use of water from the Oosterschelde estuary. We experiment with organic shellfish, fish and seaweed. We have saved energy by buying a Lohberger induction stove with a peaksaver system, and so on. What do you think is the future of the profession of sommelier? Do you think that it is in good health? Maria — A customer who values eating well will always want fine drinks to accompany their courses. The waiters, and especially the sommelier, mediate between the kitchen and the customer. If the customers trust the sommelier, they will trust everything on offer. We are certain that this profession, this role, will always exist. The important thing is that everyone does their job with enthusiasm and dedication. 17 MORE VIEWS Salzburg’s Congress “Der Floh” getting the lay of the land Carpe Diem Kombucha Cup Drink. Lungauer Eachtling with Salzburgercaviar and quail egg The Austrian “Black” Brigade, always ready! 18 A “crystallized” view of Salzburg mountains JRE Austria President Andreas Döllerer, International President Ramón Dios, President of the Salzburger Festpiele Helga Rabl-Stadler, International Director of Michelin Michael Ellis and co-President JRE Austria Thomas Dorfer Hello from the Gwandhaus. Big family picture. 19 Taste and Flavour – That is Scotch Beef Scotch Beef is a traditional product from Scotland - famous for its wild, extensive pastures, clear rivers and deep lochs. Generations of farmers, with a passion for quality and working in harmony with nature make the most of these abundant natural resources. www.qmscotland.co.uk | [email protected] | Tel: +31 (0)317 450458 Campaign financed with aid from the European Union. QM2392_08/12 You will recognise Scotch Beef by the blue rosette with the Protected Geographical Indication logo. This is a European programme to recognise traditional and quality products which are unique to a specific region. Your guarantee of quality and origin. Preparing the service! Gala dinner in the “Festpielhaus” Solo-act from the “Operim Berg” musical ensemble The Austrian team tasting Salzburger caviar 21 Natural Talent PETER GAST La nature et le naturel 22 PETER GAST NATURE AND NATURALNESS This dynamic Dutch chef, a champion of both innovation and local tradition when it comes to flavours, almost never leaves the kitchen. He prefers to win us over through our taste buds, and he does it wonderfully. In Zutphen, a colourful corner of Holland with a medieval flavour, Peter Gast and his wife, the sommelier Jacqueline van Liere, manage the intimate ‘t Schulten Hues restaurant, where attention to detail is everything. Peter’s dedication to the preparation of creative dishes with local natural ingredients is complemented perfectly by the exquisite attention Jacqueline pays to the diners. This irresistible couple earned themselves a Michelin star after just two years in business. Almost a decade later, this restaurant’s menu and ambience still brims over with naturalness, talent and purity. C e chef hollandais, dynamique et défenseur de ses racines locales et de l’innovation en matière de saveurs, ne sort presque jamais de sa cuisine : il préfère nous conquérir par l’estomac. Et il y arrive merveilleusement bien ! À Zutphen, petite ville médiévale de Hollande, Peter Gast et son épouse, la sommelière Jacqueline van Liere, tiennent le ‘t Schulten Hues, où la finesse se ressent jusque dans les moindres détails. La délicate attention de Jacqueline envers ses hôtes vient compléter à la perfection la dévotion de Peter pour l’élaboration de plats créatifs à base d’ingrédients naturels locaux. Ce tandem irrésistible leur a valu une étoile Michelin au bout de deux ans d’activité seulement. Presque 10 ans plus tard, la carte et l’ambiance de ce restaurant débordent toujours de naturel, de talent et de respect des traditions. Jacqueline nous accueille avec un large sourire et nous accompagne jusqu’à la cuisine où nous attend son mari, sans manquer de s’intéresser à notre voyage. Dès le début, nous pouvons remarquer que Peter parle comme il cuisine : de manière directe, franche et 100 % naturelle. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ? Travailler avec de fabuleux ingrédients pour créer quelque chose de beau qui plaise aux convives et à l’équipe. À part ça, le chaos et le facteur stress sont indispensables pour pouvoir le faire. Le pilote automatique est néfaste. De quels aspects de la restauration vous passeriez-vous volontiers ? Ces convives… qui commencent déjà à tout compliquer, consciemment ou pas, au moment de la réservation, parce qu’il faut se démener toute la soirée pour leur faire esquisser un sourire. Je ne comprends pas ce type de clients. Normalement, quand on sort dîner, c’est pour profiter d’un bon repas en bonne compagnie. Il y a quelques années, vous avez emménagé dans un nouveau local plus grand et avez Jacqueline welcomes us with a broad smile and leads us, among kind questions about our journey, to the kitchen, where her husband awaits us. From the beginning of our chat, it is clear that Peter talks in the same way he cooks: directly, openly and one hundred per cent naturally. What do you most like about your job? Working with marvellous ingredients, creating something beautiful from them which the diners and the team love. Apart from that, chaos and the stress factor are essential to success. Being on automatic pilot is dangerous. What aspects of the restaurant business would you happily do without? Those diners who from the moment of making the reservation deliberately or unconsciously complicate everything, so we have to make a huge effort all evening to get a smile out of them. I have never managed to understand this type of customer, since supposedly one goes out to eat to enjoy the company, the food and the drink. Several years ago you moved to more spacious premises and you opened up your kitchen to the diners, letting them watch you in action while they enjoyed your dishes... but you keep a limit on the number of customers. Do you think that helps you to offer better quality? No, not at all. You could also offer the same quality by expanding the team. At the time we decided to do that because we thought that diners would be comfortable and their expectations would 23 eam and avocado cr h it w sh fi Cray cucumber marinated et au e d’avocat es à la crèm in st u o g n La mariné concombre Foie Gras ice cream Flamed foie gras with fresh figs and medlar compote Foie gras cuit au chalumeau, figues fraîches et compote de nèfles Glace au F oie Gras Rougié products celebrated during the first International Jam Session Les produits Rougié mis à l’honneur lors de la première Jam session internationale The JREs met for the first International Jam Session at the Rougié Foie Gras school in Lescar (France), a creative and innovative gathering dedicated to Rougié products. The day started with a gourmet outing to Pau market, then it was off to the kitchen to work with and present Rougié’s star products, particularly the duck and goose magrets and the “Grand Chef” foie gras escalope. Laurent Van de Vijver, Restaurant du Four à Table Jan Verhelst, Restaurant Lotus Root Paul Hendrickx, Restaurant Aneth Steven Dehaeze, Restaurant Culinair Benjamin Delpierre, Hotel Atlantic Restaurant La liégeoise David Goerne, Restaurant GA, Manoir de Rétival Edwin Soumang, Restaurant One Joris Kerkhofs, Restaurant la Folie Kars van Wechem, Restaurant De Saffraan Maarten van der Jagt, Journalist C’est à l’Ecole du Foie Gras Rougié à Lescar (France), que les JRE se sont donné rendez-vous pour la 1ère Jam session internationale, une séance créative et innovante, dédiée aux produits Rougié. Une journée qui a débuté par une escapade gourmande au marché de Pau, puis, direction la cuisine pour travailler et mettre en scène les incontournables Rougié, dont notamment les magrets de Canard et d’Oie et l’escalope de Foie Gras « Grand Chef ». www.rougie.com Rougie partner be met.Today one has to bear in mind that customer demands have changed over the last ten years. Customers want something more uninhibited, informal and intimate, but with the same quality. Restauranteurs must adapt to that. Sometimes it’s also worth taking a step back and getting an overview of what you’re doing. ouvert votre cuisine aux convives pour qu’ils puissent vous observer en pleine action tout en savourant vos plats… mais vous maintenez un nombre limité de clients. Pensez-vous que cela vous aide à offrir une meilleure qualité ? Non, pas du tout. On peut aussi offrir la même qualité avec une équipe plus grande. Quand nous avons décidé de nous installer de cette manière, nous avons pensé que cet agencement serait plus pratique pour les clients et qu’il répondrait à leurs attentes. Nous voyons bien que les demandes des clients d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’il y a dix ans. Ils veulent un cadre plus désinvolte, détendu et accueillant, mais avec la même qualité et les restaurateurs devons nous adapter à ces désirs. De plus, il convient parfois de prendre un peu de recul pour avoir une vision globale de ce que nous faisons. Pourriez-vous nous décrire votre processus créatif ? C’est très simple. Nous tâchons de nous limiter à la région, c’est-à-dire aux Pays-Bas, car nous n’aurions pas assez si nous nous en tenions à Güeldres ou Zutphen. Et donc, il y a beaucoup de produits dont nous ne tenons pas compte. De plus, nous suivons le rythme des saisons, ce qui devient un véritable casse-tête pour combiner les ingrédients et ensuite, nous passons à l’élaboration des plats. Beaucoup de choses finissent à la poubelle et, à part ça, je pense qu’il est très important de maintenir un style. Nous essayons de creuser davantage ce style au lieu de renouveler l’intégralité de la carte tous les deux mois. De quelle recette êtes-vous le plus fier ? J’aime toujours beaucoup notre plat de 2008, les aiguillettes de foie de canard avec sorbet au raisin et huile de graines de courge, qui se mangent à l’horizontale en raison de leur température et de leur structure. Comment décririez-vous vos créations ? Sincères, claires, fraîches et avec amour. Votre engagement pour les produits locaux est plutôt intense. Pensez-vous que cela limite votre « palette » créative (que d’autres ingrédients pourraient vous suggérer de nouvelles recettes) ou qu’au contraire votre Can you describe your creative process? It is very simple.We try to restrict ourselves to the region, or more specifically, to the Netherlands, as Güeldres or Zutphen alone would be too limited. So there are many products we don’t consider. We are also governed by the seasons, offering endless possible combinations. Then the preparation stage begins. Many things end up in the rubbish. Apart from that, I think it is very important to pursue a style. We try to explore this style instead of preparing a totally new menu every couple of months. Which recipes do you feel most proud of? I still love our dish from 2008, strips of duck liver with grape sorbet and pumpkin seed oil, which are eaten horizontally due to their temperature and structure. How would you describe your creations? Honest, straightforward, fresh and made with love. imagination n’en est que plus stimulée ? La deuxième possibilité. Sans compter que c’est justement ce qui me divertit, car je fais appel à un grand nombre de petits commerçants qui me donnent aussi des informations et, en plus, je préfère remplir les poches d’un entrepreneur local plutôt que d’un étranger. De plus, je crois que c’est aussi un peu notre obligation par les temps qui courent. D’autre part, la Hollande a assez de choses à offrir pour qu’un restaurant comme le nôtre puisse s’en sortir. Your commitment to local products is fairly intense. Other ingredients could suggest new recipes, so do you feel that this commitment restricts your creative palette? Or does it stimulate you to be more inventive? The latter. Indeed, it is exactly what stimulates me. Given that we have a large number of small suppliers providing the same information, I prefer to line the pockets of a local business rather than a foreign one. I think in these difficult times we also have a bit of an obligation. At the same time, we can easily get by on what Holland has to offer a restaurant like ours. It’s nearly opening time. We say goodbye, and as soon as we turn to leave Gast’s luminescent kitchen we hear him directing his team with the energy and persistence of an orchestral conductor about to break into another rendition of Vivaldi’s ‘Spring’ Concerto. www.jre.eu/schultenhues L’heure d’ouverture approche. Nous nous disons au revoir et, dès que nous nous retournons pour sortir de sa cuisine lumineuse, nous l’entendons s’adresser à son équipe avec l’énergie et la détermination d’un chef d’orchestre prêt à faire refleurir le Printemps de Vivaldi. www.jre.eu/schultenhues 25 More than Passion THE SUITE DINNER Semaine de passion pour la haute cuisine italienne L ors du dernier Salon du meuble de Milan, la cuisine italienne est montée sur scène et a brillé de tous ses feux grâce aux JRE, représentés par sept cuisiniers passionnants décorés d’étoiles Michelin. Du 8 au 14 avril, nous avons pu admirer le travail ar tistique de ces jeunes chefs dans la cuisine ouverte du Ristorante Oltremare de l’hôtel Boscolo et déguster chaque soir un menu différent et exclusif accompagné d’excellents vins, champagnes et liqueurs à la hauteur des circonstances. Marianna Vitale, chef du restaurant napolitain Sud, a inauguré la semaine en captivant ses convives avec un ragoût des mers haut en couleur aux fruits et aux légumes, des pâtes surprenantes aux anémones et un vitello stonnato rafraîchissant. Le dîner s’est terminé par une crème d’agrumes accompagnée de rhum. La deuxième soirée a été orchestrée par Paolo Masieri, patron du restaurant Paolo e Barbara, un véritable petit bijou situé à San Remo. Ceux qui y ont assisté ont pu apprécier un menu à base d’ingrédients produits par les Masieri et conjugués dans un rappel fleuri des plats traditionnels comme l’œuf poché aux oursins et crevettes de San Remo ou la sacripantina génoise (délicieux mélange de chocolat, café et marsala). Le lendemain, Maria Luisa Fischetti, du Ristorante Oasis, nous a séduits avec des plats néo-traditionnels parmi lesquels nous ne pouvons manquer de mentionner la soupe de marrons, champignons, haricots blancs et fèves de cacao, accompagnée de champagne, ni les ravioloni de burrata et fines herbes à la truffe qui fondaient dans la bouche, de même que la crème de ricotta aux agrumes qui venait conclure le menu. Le quatrième soir, nous nous en sommes remis à Ilario Vinciguerra, qui nous a étonnés avec une entrée de joue de cabillaud, riz soufflé et lait de bufflonne qui contrastait à merveille avec la viande bovine piémontaise marinée aux pignons More than Passion THE SUITE DINNER Italian haute cuisine’s week of passion During the latest edition of the Milan Furniture Fair, Italian cuisine took centre stage and shone brilliantly thanks to the JRE, which was represented by seven passionate chefs who have all won Michelin stars. From the eighth to the fourteenth of April, we could both admire the artistry of these young chefs as they worked in the open kitchen of the Hotel Boscolo’s Ristorante Oltremare and sample a different menu each evening exclusively accompanied by wines, champagnes and liqueurs worthy of the occasion. Marianna Vitale, from the Neapolitan restaurant Sud, started the week by bewitching diners with a colourful stew of seafood with fruit and vegetables, an astonishing pasta course with sea anemones, and a chilled dish she called vitello stonnato. The dinner finished with a citrus fruit cream accompanied by rum. Those who attended the second evening orchestrated by Paolo Masieri, whose Paolo e Barbera restaurant in Sanremo is a little jewel, enjoyed a menu dominated by ingredients grown by the Masieri family itself, combined within a menu which revived traditional dishes such as poached eggs with sea urchins and Sanremo prawns as well as the Genoan dessert sacripantina (a delicious combination of chocolate, coffee and Marsala). The next day, the Ristorante Oltremare Maria Luisa Fischetti entranced us with neo-traditional dishes, among which stood out the chestnut, mushroom, white bean and cocoa bean soup complemented by champagne, the burrata and herb ravioloni with truffles which melted in the mouth, and the ricotta sponge with citrus fruit which rounded off the menu. On the fourth night we were in the capable hands of Ilario Vinciguerra, who amazed us with a starter of cod cheeks, puffed rice and buffalo milk which contrasted wonderfully with the marinated Piamontese beef with pine kernels and the sizzling veal cheeks with lemon compote which were served next. Undoubtedly we have much to learn from the Varese Gastronomy School’s young teacher. On the twelfth of April the dazzling fish dishes of Fabrizio Ferrari, from Lecco’s Al Porticciolo 84 restaurant, delighted those present with their pure flavours.The menu included the most delicious Atlantic crab purée and a stupendous dish of mezze 27 foto J. Willsberger IN 1973 THE NONINOS CREATED GRAPPA MONOVITIGNO ® AND TURNED GRAPPA FROM CINDERELLA INTO A QUEEN OF DISTILLATES! The success was so great that Italian and foreign distillers felt compelled to follow the Nonino model. EN 1973 LES NONINO CRÉENT LA GRAPPA MONOVITIGNO® ET ILS TRANSFORMENT LA GRAPPA DE CENDRILLON À REINE DES DISTILLATS! Le succès est tel que les distillateurs italiens et étrangers suivront le modèle Nonino. “...Through uncounted decades, grappa was little more than a cheap, portable form of central heating for peasants in northern Italy... Fancier Italians, and most foreigners, disdained it. But that was before the Noninos of Percoto came to prominence...” “…Pendant des décennies, pour les paysans du Nord de l’Italie, la Grappa n’était rien de plus qu’une forme de chauffage portable…Les Italiens plus “in“ et la plupart des étrangers la dédaignaient.Mais tout cela se passait avant que les Nonino n’entrent sur scène… ” R.W. A PPLE JR. D ECEMBER 31 ST, 1997 www.grappanonino.it - 33050 Percoto, Udine / Italia - T. +39 0432 676331 et la suggestive joue de veau à la compote de citron servies par la suite. Sans aucun doute, nous avons beaucoup à apprendre de ce jeune professeur de l’École hôtelière de Varèse. Le 12 avril, les éblouissants plats de poisson de Fabrizio Ferrari, du restaurant Al Por ticciolo 84 de Lecco, ont fait le régal des personnes présentes de par leurs saveurs pures. Le menu comprenait une savoureuse chair de crabe atlantique et de formidables mezze millerighe avec des tomates cerise, des câpres et des olives légèrement frites, ainsi que des anchois. Pour la sixième soirée, Nadia Moscardi, du restaurant Elodia, a proposé un éventail de contrastes d’où ressortaient par ticulièrement l’entrée de mousse de ricotta au safran parsemée de boletus déshydratés et de poudre d’huile, ainsi que la timbale de crespelle, ar tichauts de Prezza, noix et ricotta fumée. La charmante chef originaire de l’Aquila a terminé par une amusante bavaroise à la cannelle et à la réglisse d’Atri. Francesco Sposito, de la Taverna Estia, s’est mis aux fourneaux pour clôturer la semaine. Il a ainsi présenté des ar tichauts cuits à feu doux, fumés et farcis à la napolitaine, ainsi qu’un imposant cochon de lait noir laqué accompagné de pommes annurca et de légumes de saison. Et enfin, il a excité notre gourmandise avec un baba (gâteau imbibé de liqueur typique de Naples) rôti. Suite au franc succès de ce premier rendez-vous, The Suite Dinner prépare de nouveaux événements qui mettront en avant la face la plus innovante de la gastronomie italienne, sans oublier la récupération de sa profonde tradition. www.jre.eu/it millerighe with cherry tomatoes, capers, sautéed olives and anchovies. On the sixth evening, the Elodia restaurant’s Nadia Moscardi prepared a menu full of rich contrasts, from which stood out the starter of saffron ricotta mousse with porcini and oil powder and the timbale of crespelle (crêpes), artichokes from Prezza, nuts and smoked ricotta. The charming chef from L’Aquila finished off with a playful cinnamon and liquorice Bavarian cream from Atri. The week ended with Francesco Sposito from Taverna Estia at the stove,who presented delicate artichokes sautéed at low temperature and then smoked and stuffed in the Neapolitan style, followed by a robust black suckling pig lacquered with Annurca apples and seasonal vegetables. Finally he tantalised our taste buds with a babá (a type of baked, liqueur-soaked sponge cake typical of Naples). Following the resounding success of this first occasion, The Suite Dinner is already preparing new events which will display the most innovative side of Italian gastronomy without forgetting its established traditions. www.jre.eu/it 29 Visiting... LE LUXEMBOURG Creuset de traditions culinaires 30 Visiting... LUXEMBOURG Melting pot of culinary traditions The nature of the people and cuisine of the world’s last sovereign grand duchy reflects the pride and humility of its communities, who have suffered numerous changes of ownership due to the machinations of kings and emperors, have seen their borders crossed by countless armies of occupation, and have learned to endure through adaptation, change and making the most of the virtues of their “visitors”. Luxembourg’s landlocked location right in the heart of Europe, where it is surrounded by France, Germany and Belgium, has exposed it to the vagaries of the history of our continent. But this location has become an attractive virtue regarding the country’s traditional gastronomy, which is notable for its popular roots (naturally enough given the numerous changes of the nationality of the Grand Duchy’s rulers) and for its fusion of many culinary traditions. Luxembourg’s traditional dishes perfectly amalgamate the care and preparation that is characteristic of Franco-Belgian cuisine with the robustness and strong flavours typical of German cooking. L a cuisine et le caractère des habitants du dernier Grand-duché souverain du monde reflètent un mélange d’humilité et de fierté des peuples ayant subi maints changements d’autorité machinés par différents rois et empereurs, ayant vu trop souvent leurs frontières traversées par des armées d’occupation et ayant appris à subsister à travers l’adaptation, le changement ainsi qu’en tirant le meilleur profit de leurs « visiteurs ». De par sa situation en plein cœur de l’Europe, entouré de la France, l’Allemagne et la Belgique, et sans ouverture sur la mer, le Luxembourg s’est trouvé en proie au remue-ménage de l’histoire de notre continent. Cet emplacement devient toutefois une véritable ver tu en ce qui concerne la gastronomie traditionnelle du pays, dont la par ticularité réside dans son origine populaire (plutôt logique compte tenu des nombreux changements de nationalité des dirigeants) et dans la fusion de différentes traditions culinaires. C’est ainsi qu’ont pu voir le jour des plats typiques qui allient à la perfection le soin et l’élaboration caractéristiques de la cuisine franco-belge à la robustesse et aux saveurs fortes représentatives des fourneaux allemands. La variété gastronomique d’un pays de cette taille (à peine un demi-million d’habitants) n’est pas souvent débordante, mais les luxembourgeois compensent le manque de diversité avec des assaisonnements attrayants et une exploitation optimale des matières premières locales. On peut citer notamment la truite (à la sauce Riesling), le brochet (à la sauce verte) et le crabe (à la sauce Riesling et au cour t-bouillon de poisson) qui peuvent se trouver dans leurs rivières et leurs lacs, plus particulièrement dans ceux qui sillonnent les forêts et collines verdoyantes des Ardennes entre les fabuleux châteaux et villages médiévaux. Sur les tables luxembourgeoises, la sempiternelle pomme de terre The gastronomy of a country of this size (barely a half million inhabitants) is never usually very varied. But the Luxembourgers compensate for this lack of diversity through attractive sauces and making great use of local fresh produce, notably the trout (cooked in Riesling sauce), pike (in salsa verde) and crayfish (in Riesling and fish broth) which may be found in the country’s rivers and lakes, especially those which snake around lovely medieval castles and hamlets among the green forests and hills of the Ardennes. Together with the ubiquitous potato, which since the sixteenth century has been the accompaniment to almost all David Albert, L’ Ernz Noire - www.jre.eu/lernznoire 31 VanDrie Group veal is easily digested. Low in cholesterol and high in vitamins and minerals, VanDrie Group veal is a tasty light product, a product of modern times. VanDrie Group veal is easy to prepare and can be combined with almost any product. The success of VanDrie Group can partly be attributed to the fact that the product suits virtually all dietary cultures and is easy to prepare. And whether combined with potatoes, rice, pasta, bread, grains, fruit, vegetables etc.: veal suits everyone’s taste. Group Grown® kalfsvlees is licht verteerbaar. Het is arm aan cholesterol en rijk aan vitaminen en mineralen. Group Grown® kalfsvlees is een smakelijk light product dat geheel in deze tijd past.Group Grown® kalfsvlees laat zich makkelijk bereiden en is eindeloos te combineren met andere producten.Het succes van Group Grown® ligt mede in het feit dat het product binnen alle eetculturen past en makkelijk klaar te maken is. Of het nu gecombineerd wordt met aardappelen, rijst, pasta, brood, granen, fruit, groenten etc.; het past bij ieders smaak. www.vandriegroup.com accompagne depuis le XVIe siècle pratiquement tous les plats, sous toutes les formes possibles et imaginables (« pas de vrai repas sans pommes de terre », telle est la devise des convives autochtones). Par ailleurs, le porc joue également un rôle impor tant et on le retrouve par exemple dans les soupes simples et savoureuses comme la bouneschlupp ou comme ingrédient principal dans des recettes plus substantielles telles que le judd mat gaardebounen (collet de porc fumé aux fèves... et aux pommes de terre, bien sûr !). De même, le bœuf constitue un élément essentiel ; son estomac est pané puis frit dans de l’huile ou de la graisse pour préparer l’imposant kuddelfleck. La pâtisserie fine, qui por te indéniablement le sceau de la France (les tar tes aux quetsches, quetschentaart, sont à ne pas manquer), et une production vitivinicole non négligeable, riche en vins blancs secs provenant du microclimat de la vallée de la Moselle, viennent compléter à la perfection un repas typiquement luxembourgeois. Ce genre de cuisine est par ticulièrement recommandé pour les palais aventuriers ou qui apprécient les traditions culinaires du terroir aux saveurs basiques et sincères, mais sans oublier une petite note d’originalité dans la préparation. Malgré tout, le Luxembourg propose également d’autres options qui s’éloignent de la tradition. Pour qui souhaite prendre de la distance par rappor t au folklore et goûter une cuisine aux tendances un peu plus innovantes, le restaurant Le Grillon situé dans la toute petite ville d’Osweiler est un endroit idéal où le jeune chef Tom Weider t, nommé meilleur apprenti cuisinier d’Europe en 1997, élabore des plats aux touches fraîches et créatives. En revanche, ceux qui recherchent un menu plus modéré peuvent trouver un bon équilibre entre tradition et innovation au charmant hôtel-restaurant L’Ernz Noire, dissimulé au beau milieu de la verdure de Grundhof. Le chef David Alber t y réinvente la facette française de l’héritage gastronomique luxembourgeois et réécrit les plats populaires de son pays sous le signe de la haute cuisine. Vous trouverez davantage d’informations au sujet du Luxembourg gastronomique sur www.jre.eu/lu. meat and fish dishes regardless of the variety of ways they may be prepared (“without potatoes it’s not a proper meal” is a common saying among local diners), pork and beef tripe play a key role. Pork is present in such simple, delicious soups as bouneschlupp and is the main ingredient in more substantial recipes such as judd mat gaardebounen (neck of pork with broad beans and, of course, potatoes), while the stomach of a cow is generously covered in breadcrumbs and fried in oil or lard to make the robust dish kuddelfleck. Typically Luxembourgish cuisine is rounded off to perfection by great confectionery with a markedly French stamp (don’t forget to try the plum quetschentaart) and a significant choice of domestically-produced wines, notably the dry white wines which benefit from the Moselle valley’s micro-climate. This cuisine can especially be recommended to those with adventurous palates who enjoy more earthy culinary traditions with basic and unaffected flavours, but also want attractive preparation. However, Luxembourg also offers other options which depart from tradition. Tom Weidert’s Le Grillon restaurant in the tiny village of Osweiler awaits those who want to move away from traditional cooking and try contemporary cuisine which is rather more innovative. Weidert, who won the title of Best European Apprentice Chef in 1997, is a young chef who prepares dishes with fresh and creative touches. And those who prefer a less earthy menu may find a good balance between tradition and innovation in the cosy L’Ernz Noire hotel/restaurant, half-hidden amongst the rural greenery of Grundhof, where David Albert revisits the French facet of Luxembourg’s gastronomic heritage and re-interprets his country’s popular dishes in the style of haute cuisine. You can find more information on culinary Luxembourg at www.jre.eu/lu. 33 Chef ’s Table Andy zaugg & das zelt–Chapiteau Postfinance Gastronomie théâtrale ANDY ZAUGG & DAS ZELT– Chapiteau PostFinance THEATRICAL GASTRONOMY Switzerland’s multicultural character has traditionally led to a certain amount of division between its twenty six cantons, which are each devoted to their own linguistic, artistic and culinary roots. But that is changing thanks to initiatives such as those of the DAS ZELT–Chapiteau PostFinance theatrical troupe and the chef Andy Zaugg. L a pluralité des cultures en Suisse a, depuis toujours, donné lieu à une certaine division entre chacun de ses 26 cantons, attachés à leurs propres racines linguistiques, artistiques et culinaires. Néanmoins, cette tendance est en train de s’inverser grâce à des initiatives telles que celles qu’ont entreprises le groupe artistique DAS ZELT - Chapiteau PostFinance et le chef Andy Zaugg. La devise du restaurant Zum Alten Stephan d’Andy Zaugg, « Comme il est difficile d’être simple ! », reflète son engagement pour l’authenticité. Sans cesse à la recherche de nouveaux défis, il a commencé il y a onze ans à proposer des services de traiteur et a ainsi pu répandre dans toute la Suisse la gastronomie traditionnelle de Soleure, relevée d’une petite touche internationale. DAS ZELT, de son côté, a fait ses débuts lors de l’Expo 02 en tant que plateforme culturelle dans les cantons alémaniques et a ensuite poursuivi en étendant ses représentations jusqu’en Suisse romande et italienne en 2007, grâce à la détermination de David Dimitri et Adrian Steiner. Dans son désir de croître en tant qu’expression culturelle de son pays, DAS ZELT a entamé cette année une association fructueuse avec PostFinance. Actuellement, DAS ZELT - Chapiteau PostFinance est le seul projet de cette Expo qui existe encore et ses deux scènes d’action simultanées sont devenues une vitrine multicolore du meilleur des arts de la scène suisses. Au début de l’année 2013, DAS ZELT Chapiteau PostFinance et les JRE ont eu l’idée de combiner spectacle et gastronomie pour permettre aux spectateurs, ayant choisi l’offre VIP-Package ou Dîner & Spectacle, de profiter également d’un dîner de gourmet préparé par Andy Zaugg et d’autres chefs invités. Qu’est-ce qui vous a incité à collaborer avec le projet culturel de DAS ZELT - Chapiteau PostFinance ? C’est qu’il s’accorde parfaitement avec la devise des Jeunes Restaurateurs : talent, passion et innovation, et c’est ce que je veux transmettre à travers la cuisine, en impliquant mes amis des JRE au niveau régional. La carte du Zum Alten Stephan (un restaurant chargé d’histoire implanté à Soleure, la plus belle ville baroque de Suisse) est dominée par les produits de saison et, donc, les menus changent souvent. En plus, vous êtes un chef assez curieux, toujours « on the road ». Avec tous ces changements de matières premières et de décors, y a-t-il des caractéristiques de votre cuisine qui restent invariables ou vous préférez toujours renouveler ? Nous n’aurions pas pu maintenir notre succès The slogan of Zaugg’s restaurant Zum Alten Stephan (”Comme il est difficile d’être simple!”) reflects his commitment to authenticity. Always in search of new challenges, eleven years ago Zaugg began to offer catering services, spicing up Soleura’s traditional gastronomy with an international touch and taking it to the whole of Switzerland. In turn, DAS ZELT was launched during Expo 02 as a cultural platform in the German cantons. Thanks to the determination of David Dimitri and Adrian Steiner it kept going and in 2007 extended its performances to the French and Italian parts of Switzerland. In its eagerness to grow as a cultural expression of its country, this year DAS ZELT began a fruitful association with PostFinance. Today DAS ZELT–Chapiteau PostFinance is the only project from that Expo still in existence, and its two simultaneous stages have become a multi-coloured showcase for the best of the Swiss scenic arts. At the beginning of 2013, DAS ZELT– Chapiteau PostFinance and JRE came up with the idea of a combination of theatre and gastronomy in which spectators purchasing a VIP or Dinner and Show package could also become the guests at a gourmet dinner hosted by Andy Zaugg and other invited chefs. What led you to collaborate with the DAS ZELT–Chapiteau PostFinance cultural project? The fact that it fits perfectly with the Jeunes Restaurateurs slogan: talent, passion and innovation.That is what I want to convey in a culinary form, involving my regional JRE friends. The menu of Zum Alten Stephan (a restaurant with a lot of history rooted in Soleura, the most baroque Swiss city) is dominated by seasonal products, so the menus often vary. You are also a somewhat restless chef, always “on the road”. With so many changes of fresh products and scenarios, are there 35 Sophisticated and perfect . www.carpediem.com With every meal. Discover the unique f lavour of Carpe Diem Kombucha. As elegant as a good wine and with an abundance of subtle aromas, it is the perfect accompaniment to any meal – and all this entirely without alcohol. T H E DR I N K T H AT M A K E S S E N S E . pendant 21 ans sans préserver et faire évoluer légèrement nos classiques populaires. En même temps, il faut toujours la bonne dose d’expérimentation. C’est cet équilibre que nous recherchons mon associé, Stefan Bader (chef de cuisine de Stadtbeiz), et moi. Lui aussi est membre des JRE et sa jeunesse garantit une inspiration constante. Quels plats proposeriez-vous aux personnes qui assistent pour la première fois à une soirée de DAS ZELT - Chapiteau PostFinance ? Les plats phares individuels, régionaux et de saison des cuisiniers des JRE.Toutes les recettes sont de la plus haute qualité et proviennent d’un chef renommé, alors les convives n’ont qu’à se laisser guider par leurs préférences. Votre projet est connu pour le soutien qu’il apporte aux nouvelles générations du monde du spectacle. Et maintenant, en travaillant avec les JRE, le parrainage s’étend aux jeunes artistes gastronomiques. Comment est née cette collaboration ? Un ami commun a déjà attiré notre attention en 2010 sur Andy et sa cuisine exceptionnelle et nous avons été fascinés par l’idée de collaborer avec les chefs talentueux des JRE. Certains engagements contractuels nous ont obligés à attendre jusqu’à cette année et maintenant, Andy Zaugg joue un rôle d’ambassadeur des JRE face à DAS ZELT - Chapiteau PostFinance. Nous sommes vraiment enthousiasmés par la collaboration active des cuisiniers invités originaires de différents cantons. Quelles caractéristiques des nouveaux artistes ne trouvait-on pas chez les précédents ? Cela dépend beaucoup de la spécialité et, bien sûr, chaque artiste possède son propre style. Actuellement, le public peut mieux comparer et a une vision beaucoup plus aiguë, mais valorise également les moments surprenants et émouvants, aussi bien pour la comédie que le cirque. Nous voyons aussi que les ressources multimédias sont de plus en plus utilisées. Comment réagit le public face au tandem gastronomie/spectacle ? Les invités savent apprécier la qualité contrastée des meilleurs chefs et artistes théâtraux. Les visiteurs plongent dans un univers de plaisir et de fascination. Ils peuvent ainsi, pendant quelques heures, oublier le quotidien. DAS ZELT - Chapiteau PostFinance est une garantie de gastronomie et de divertissement de haut niveau. Il s’agit d’une expérience globale incomparable. www.jre.eu/alterstephan characteristics of your cuisine which remain constant? Or do you prefer to continually renew it? We would not have remained successful for twenty-one years without taking care of our popular classics and letting them evolve slightly. At the same time, the right amount of experimentation is necessary. This balance is something I seek with my partner Stefan Bader, head of cuisine at Stadtbeiz. He is also a member of JRE, and his youth guarantees constant inspiration. What dishes would you recommend to those attending one of the DAS ZELT– Chapiteau PostFinance evenings for the first time? The individual, regional and seasonal star dishes of the JRE chefs. Each recipe is of the highest quality and comes from a renowned chef, so the diners only need to let themselves be led by their preferences. Your project is famous for supporting new generations of theatrical performers, and now working with JRE you are extending your patronage to young gastronomic artists. How was your collaboration born? A mutual friend brought Andy and his exceptional cuisine to our attention in 2010, and we were fascinated by the idea of collaborating with the highly talented chefs of JRE. Certain contractual commitments made us wait until this year. Now Andy Zaugg is acting as JRE’s ambassador to DAS ZELT–Chapiteau PostFinance, and we are excited by active collaboration with the guest cooks of the various cantons. What do the new performers have that the previous ones didn’t? It largely depends on the specialism, and of course, each performer has their own style. These days the audience can make better comparisons and has a keener eye. But the audience also values surprising and poignant moments, both in comedy and in the circus. We also see the increasing use of multimedia resources. How do the audience respond to the combination of gastronomy and theatre? The guests can appreciate the proven quality of the best chefs and theatrical performers. The visitor is immersed in a world of pleasure and fascination, and for a few hours can leave their everyday concerns behind. DAS ZELT–Chapiteau PostFinance guarantees top-level gastronomy and entertainment, and offers an incomparable overall experience. www.jre.eu/alterstephan 37 Food & Health CHOUX DE BRUXELLES Du concentré de santé Food & Health BRUSSELS SPROUTS Concentrated Health Brassica oleracea var. gemmifera is a much richer and more complex plant than at first appears. One of its many secrets is that of its origin, which some authors trace to Italy during the Roman Empire, although the first reliable descriptions of these leaf buds in the form of miniature cabbages clustering around a solid central stalk locate them in the vicinity of Brussels at the beginning of the nineteenth century. It was much later, during the Second World War, that their cultivation spread throughout Europe thanks to their resistance to low temperatures. The complex taste of Brussels sprouts, which includes hints of both bitterness and sweetness and is rather strong when cooked for the right time (removing them before they lose their brilliant 38 L a Brassica oleracea var. gemmifera est une plante plus riche et plus complexe qu’elle ne pourrait paraître à première vue. Son origine fait par tie des nombreux secrets qu’elle renferme et remonterait, selon cer tains auteurs, à l’Italie de l’Empire romain. Toutefois, les premières descriptions fiables de ces bourgeons en forme de choux miniatures qui se regroupent autour d’une tige centrale solide les situent, au début du XIXe siècle, aux alentours de Bruxelles. Ce n’est que plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, que leur culture s’est répandue dans toute l’Europe, grâce à sa résistance aux basses températures. Le goût complexe des choux de Bruxelles, qui mélange des touches aigres-douces et s’avère assez prononcé lorsqu’ils arrivent à leur point de cuisson idéal (en les retirant avant qu’ils ne perdent leur ton ver t éclatant), leur ont valu de devenir l’ennemi juré de régiments d’enfants, de génération en génération. Et, bien sûr, les puissantes odeurs de soufre qu’ils dégagent selon la manière dont ils sont cuisinés ne plaident pas non plus beaucoup en leur faveur. Mais ce sont précisément les substances et les composés à l’origine de ces par ticularités gastronomiques qui en font de véritables alliés de notre santé. Tout d’abord, parmi toutes les plantes de la même famille, les choux de Bruxelles ont la plus grande teneur en vitamine C et contiennent également du bêta-carotène ainsi que des vitamines du groupe B, en plus du calcium et du magnésium pour les os. Leurs antioxydants bloquent l’effet nocif green tone), has for generations earned them the enmity of hordes of children. And of course, depending on how these vegetables are cooked, the powerful sulfurous aromas they give off have not greatly helped their cause. des radicaux libres et réduisent le risque d’accident cardiovasculaire et vasculaire cérébral. L’acide folique qu’ils possèdent aide à réduire le risque d’anomalie du tube neural du fœtus pendant la grossesse, en plus d’intervenir dans la production de globules rouges et blancs, dans la synthèse du matériel génétique et dans la formation des anticorps. Ces légumes sont très utiles dans les régimes de contrôle du poids aussi bien en raison de leur faible valeur énergétique que de leur teneur élevée en eau et en fibres (qui rassasient et réduisent l’appétit, en plus de faciliter le transit intestinal, réduire le taux de cholestérol dans le sang et contrôler la glycémie). Ils favorisent également l’élimination d’excès de liquides dans l’organisme. Enfin, leur teneur en iode, élément essentiel pour le bon fonctionnement de la thyroïde, est des plus élevées parmi les végétaux comestibles. responsables de cette forte odeur dont nous parlions auparavant. Pour toutes ces raisons, les médecins et nutritionnistes recommandent les choux de Bruxelles depuis des décennies. Mais, ce n’est qu’à la fin des années 90 qu’une découver te faite par une équipe de scientifiques de l’Institut de recherche alimentaire de Norwich propulse cet humble légume au rang de star culinaire pour ceux qui veulent prendre soin de leur santé. En effet, il s’avère que ce type de chou contient une grande quantité d’un dérivé du glucosinolate sinigrine appelé isothiocyanate d’allyle, qui inhibe le développement des cellules précancéreuses en rapport avec le cancer du poumon, de la prostate, du sein, de l’estomac, du foie et du colon. Étrangement, plus elles contiennent de sinigrine, plus ces petites mines de santé De même, ils compor tent d’autres nous semblent amères... Ironies du monde composés phytochimiques qui contribuent végétal que ses détracteurs, amis des à prévenir cer taines maladies dégénératives saveurs faciles, devraient apprendre à et à stimuler le système immunitaire, apprécier, car tout ce qui est or ne brille notamment les composés soufrés pas forcément. But the substances and the compounds which cause these particular gastronomic features are precisely the ones that make them formidable allies in keeping healthy. Firstly, among the whole family of plants to which they belong, Brussels sprouts are the ones that provide us with the most Vitamin C. They also contain betacarotene and B Vitamins as well as calcium and magnesium for our bones. Their antioxidants block the damaging effect of free radicals and reduce cardiovascular and cerebrovascular risk. The folic acids they possess help during pregnancy to reduce the risk that the baby will suffer neural tube defects, and they participate in the production of red and white corpuscles, the synthesis of genetic material and the formation of antibodies. They are very useful vegetables in weight control diets both because of their low calorie content and because of their high content of water and fiber (which satisfies and reduces the appetite as well as helps prevent constipation, lowers cholesterol levels and controls blood sugar concentration). They also help eliminate excess liquid from the body, and among edible vegetables they have the highest content of iodine, essential to the working of the thyroid gland. Furthermore, Brussels sprouts contain other phytochemicals which contribute to the prevention of some degenerative illnesses and stimulate the immune system (these include the sulfurous compounds responsible for the aforementioned strong smell). For these reasons, doctors and nutritionists have been recommending Brussels sprouts to us for decades. But it was only at the end of the nineteen nineties that a team of scientists at the Institute of Food Research in Norwich made a discovery that for health fans catapulted this humble vegetable to culinary stardom. And that discovery was that Brussels sprouts contain high levels of a derivative of the glucosinolate sinigrin called allyl isothiocyanate, which inhibits the development of pre-cancerous cells linked to cancer of the lung, prostate, breast, stomach, liver and colon. Curiously, the more sinigrin these miniature buds of health contain, the bitterer they are. This is one of the ironies of the vegetable world that their detractors, fans of milder tastes, should learn to enjoy, because not all gold glitters. 39 Terroir JAMBON CRU Une tradition solide et savoureuse 44 Terroir CURED HAM A solid, delicious tradition Pork has been a staple of European food since ancient times, when various forms of salting and curing were developed to make it possible to preserve and trade it. But none of these forms has maintained as much continuity nor has achieved as much international prestige as those responsible for Spanish cured ham. According to some historical sources, the pre-Roman inhabitants of the Iberian peninsula were masters in curing cuts of pork, especially the hind legs. The trade in this meat earned them abundant wealth and much fame. This type of production continued during the time of the Roman Empire, when ham became a much-coveted and highly-valued product. During the eras of Augustus and Agrippa coins were minted in the shape of a hind leg. L a présence de la viande de porc dans l’alimentation européenne remonte à la nuit des temps, quand différents types de salaison et d’affinage ont été mis au point pour en permettre la conservation et le commerce. Aucune de ces méthodes n’a toutefois pu égaler la continuité et la renommée internationale des jambons crus espagnols. D’après certaines sources historiographiques, les habitants préromans de la péninsule Ibérique étaient les maîtres de l’affinage de morceaux de porc, particulièrement les pattes arrière, dont le commerce leur a rapporté d’importants bénéfices et une certaine notoriété. Cette production s’est poursuivie sous l’Empire Romain, où le jambon est devenu un produit très prisé et apprécié, à tel point que pendant les règnes d’Auguste et Agrippa, des pièces de monnaie étaient frappées sous forme de jambon. Grâce à certaines découvertes telles que le jambon fossilisé de plus de 2000 ans retrouvé dans la région de l’ancienne ville de Tarraco (l’actuelle Tarragone), il a été possible de vérifier que les procédures d’élaboration étaient pratiquement les mêmes que celles d’aujourd’hui. Ainsi, le jambon cru se présente comme un des produits alimentaires dont la tradition est des plus solides et des plus continues dans le monde entier. Ces méthodes, dont la sophistication et la tradition artisanale rappellent celles utilisées pour la production des grands vins de toute l’Europe, débutent immédiatement après l’abattage et le dépeçage, au moment où les jambons sont enfouis dans du sel pendant plusieurs jours, à une température située entre 1 et 5 ºC et avec une humidité relative de 80 à 90 %. Thanks to discoveries like the fossilised ham from the ancient city of Tarraco (now Tarragona), which is more than 2000 years old, we can see that their preparation procedures were practically the same as the ones used today, which makes cured ham a food product with one of the most solid and continuous traditions in the whole world. Because of their sophistication and artisan roots, these methods can be compared to those responsible for producing all of Europe’s great wines. Immediately after the slaughter and the cutting, the hams are buried in salt for several days at a temperature between 1 and 5 degrees centigrade and a relative humidity of between 80 and 90 per cent. Then the hams are left to rest while the surface salt is absorbed and water is drawn from the inside, a process which lasts between 50 and 90 days. Next they are rinsed with hot water and cleaned with brushes to eliminate the excess surface salt and prepare the joint for its inoculation with a special mold. Ensuite, prend place le processus de repos qui consiste à laisser absorber le sel superficiel et expulser l’eau de l’intérieur. Cette étape dure entre 50 et 90 jours. The hams are then moved to natural drying sheds where ventilation and temperature is rigorously controlled. They are left to rest there for between six and nine months, during which time the fat is uniformly disseminated throughout the muscle tissue and the ham begins to attain its characteristic taste and smell. Le lavage à l’eau chaude et le brossage qui s’ensuivent servent à éliminer le surplus de sel à l’extérieur et à préparer le morceau à l’introduction d’un champignon spécial. Finally, after the hams have been classified according to their weight, quality and shape, they are hung in cellars for between 6 and 18 months. During this aging process there is no interference with the 45 L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. Après cela, les jambons sont placés dans des séchoirs naturels soumis à un contrôle rigoureux de la ventilation et la température. Ils y reposent entre 6 et 9 mois au cours desquels aura lieu une répartition uniforme des graisses dans le tissu musculaire, qui commencera à leur donner leur saveur et leur parfum caractéristiques. Enfin, après avoir été classés selon leur poids, leur qualité et leur forme, ils sont disposés dans des caves pour leur vieillissement, qui durera de 6 à 18 mois. Pendant cette période, la seule intervention réalisée consistera à contrôler la température et l’humidité relative de la cave. Actuellement, les typologies du jambon cru espagnol dépendent principalement de trois facteurs : la race du cochon, son alimentation et la durée du processus d’affinage. Nous avons d’abord le jambon serrano, qui procède de races pures ou mixtes de porc blanc alimenté à base de farines de céréales. La dénomination « serrano » provient de son affinage dans des climats de montagne (la sierra, en espagnol), froids et secs. Il existe trois qualités différentes de ce type de jambon en fonction de la durée d’affinage : bodega (de 9 à 12 mois), reserva (de 12 à 15 mois) et gran reserva (à partir de 15 mois). Le jambon ibérico, quant à lui, provient de la race homonyme de porcs, dont la peau est très foncée. Les caractéristiques servant à en distinguer la qualité procèdent de la pureté raciale de l’animal, de son élevage extensif en plein air dans des pâturages boisés où il peut se déplacer librement, de son alimentation (qui doit être à base de glands et de pâtures naturelles pendant la période de la glandée), de l’exercice qu’il fait et de l’affinage du jambon, qui dure entre 8 et 36 mois. En fonction de tout cela, ce type de jambon peut être : ibérico de cebo (alimenté à base de céréales), ibérico de cebo campo (élevé en liberté, alimenté à base de céréales), ibérico de recebo (alimenté à base de céréales et de glands) et ibérico de bellota (alimenté à base de glands). Les morceaux de meilleure qualité sont donnés par les porcs alimentés uniquement à base de glands du chêne vert, du chêne à galles et du chêne-liège. Tous ces types de jambons disposent d’un système officiel de dénominations d’origine qui garantissent leur authenticité et leur qualité. En ce qui concerne leur consommation, même si les experts soutiennent que la meilleure façon de déguster un bon jambon est de le manger juste après sa coupe, aujourd’hui un grand nombre de chefs de renommée internationale l’introduisent dans certaines de leurs recettes les plus populaires et sophistiquées. Cela démontre que le jambon cru espagnol a devant lui un avenir prometteur tout en gardant des racines profondes et solides dans le passé. hams except to control the temperature and relative humidity of the cellar. Spanish cured ham is currently classified on the basis of three factors: the breed of pig, their food, and the duration of the curing process. Firstly there is jamón serrano, which comes from pure or mixed breeds of white pig fed with cereal fodder. The “serrano” part of the name comes from the process of curing in the cool dry mountain climate. Hams of this type are differentiated by quality. There are three different classifications depending on the duration of the curing process: bodega (9 to 12 months), reserva (12 to 15 months) and gran reserva (more than 15 months). Then there is jamón ibérico, which comes from the very dark-skinned Black Iberian Pig. The characteristics distinguishing the quality of this ham come from the purity of the breed, from the free-range rearing of the pigs in forest pastures where they can roam widely, from the pigs’ food (which during the period they are on the mountains must be based on acorns and natural pasture), from the exercise the pigs take, and from the curing of the ham, which lasts between 8 and 36 months. Jamón ibérico is further classified as jamón ibérico de cebo (cereal-fed ham), jamón ibérico de cebo campo (free-range cerealfed ham), jamón ibérico de recebo (cereal and acorn-fed ham) or jamón ibérico de bellota (acorn-fed ham). The best quality cuts come from pigs exclusively fed on the acorns of holm oaks, gall oaks and cork oaks. All these types of ham have an official designation of origin system which guarantees their authenticity and quality. Regarding its consumption, although the experts maintain that the best way to taste good ham is to eat it straight after it has been carved, today there are many internationally renowned chefs incorporating it into some of their most popular and sophisticated recipes, demonstrating that the future of Spanish cured ham promises to be as sound and solid as its past. 47 Hertenvlees interview Quatre jeunes JREs belges au pays du cerf What’s driving four young Belgian top JRE’s to go to the endless plains, the rugged mountain ranges and the unspoilt nature of New Zealand, on a small 24-hour flight from home? Curiosity? Sense of adventure? Culinary interest? The answer is simple: All of these things combined. Because New Zealand is not only a fascinating country, but also the home country for a type of meat that is more and more appreciated by chefs and gourmets because of its high quality, the unique taste, and the sustainable manner in which it is produced. The chefs have already been back for a while, and are more than ever convinced ambassadors of New Zealand venison. Time to take a sounding about their culinary and other findings during this unique six-day New Zealand Venison Tour... The trip, at the invitation of Deer Industry New Zealand, took Jan Verhelst, Steven Dehaeze, Gianni Caruso and Laurent Van De Vyver to locations and places that may not be classics on the world map, but do increasingly more often appear on the menus and the wine lists of the better restaurants in this world. The company travelled from the bustling Auckland to a sublime food experience in Queenstown, a deer farm where a 40 Q u’est-ce qui a bien pu amener quatre jeunes JRE belges jusqu’à ces plaines s’étendant à perte de vue, ces chaînes de montagne vallonnées et cette nature merveilleusement bien préservée qu’arbore la Nouvelle-Zélande, à quelque 24 heures d’avion de chez eux ? La curiosité ? Le sens de l’aventure ? L’intérêt culinaire ? La réponse est simple : pour toutes ces raisons. Car la NouvelleZélande est bien entendu un pays fascinant, mais également la patrie d’un type de viande de plus en plus apprécié par les chefs et les gourmets en raison de sa haute qualité, son goût unique et sa production menée de manière durable. Ces chefs sont déjà revenus depuis un moment et sont plus que jamais des adeptes convaincus du cerf de Nouvelle-Zélande. Voyons de plus près les découvertes culinaires, et d’autres types, qu’ils ont faites lors de ce séjour de six jours sur le thème de la viande de cerf de Nouvelle-Zélande… Ce voyage, auquel ils étaient invités par Deer Industry New Zealand, a emmené Jan Verhelst, Steven Dehaeze, Gianni Caruso et Laurent Van De Vyver dans des endroits qui ne se voient pas couramment sur la carte du monde, mais apparaissent de plus en plus souvent dans les menus et les cartes de vins des meilleurs restaurants de ce monde. Le groupe est parti du tumulte d’Auckland pour se plonger dans une expérience alimentaire sublime à Queenstown, tout en passant par une ferme d’élevage de cerfs où l’hélicoptère n’est pas du luxe, une grandmesse culinaire à Christchurch et un abattoir très spécial… Vous avez vu et vécu beaucoup de choses pendant ces six jours. Quel est votre souvenir le plus marquant de cette expérience rocambolesque ? Laurent — Je pense que nous serons tous d’accord sur le fait que nous avons été profondément impressionnés à chaque instant. Non seulement par les paysages, mais également par la manière dont les Néo-Zélandais traitent cette superbe nature. Environ quatre millions de personnes vivent dans un espace de la taille de la GrandeBretagne, mais tout est parfaitement organisé. La nature peut toujours suivre son cours. Et toute intervention de l’homme se fait avec un grand respect de l’environnement. Cela se ressent également dans la cuisine, bien sûr. Gianni a immédiatement fait la comparaison avec l’Italie : « On ne s’y attend pas forcément, mais la jovialité des Néo-Zélandais est assez frappante. Le nord est même prédominé par une mentalité du sud. L’exubérance italienne, l’humour anglais et l’exotisme de l’Asie du Sud-Est : versez le tout dans une casserole et vous obtiendrez un mets délicieux : Auckland. » Écologie, respect de la nature, agriculture durable sont aussi des expériences dont Jan Verhelst se souvient spontanément : « La ferme de saumons que nous avons visitée, près du Mont Cook, en est un bon exemple. On y voit un glacier impressionnant. Ensuite, on remarque la manière dont ils en captent astucieusement l’eau et en font une source intarissable d’énergie à travers des centrales hydro-électriques. Des saumons ont aussi été relâchés dans ces canaux et doivent remonter un puissant courant, ce qui permet à leur chair de devenir encore plus ferme. Ils sont créatifs ces Néo-Zélandais. » Le principal objectif était d’apprendre à connaître la cuisine à base de cerf néozélandais. Vous aviez déjà une certaine expérience avec ce produit, mais vous avez aussi obtenu un aperçu du processus à part entière. Alors ? Steven — Fascinant. Nous avons visité une ferme de cervidés sur l’île du Sud où 5000 animaux se promènent sur un domaine (et quel domaine !) de 7000 hectares. Sept mille hectares, c’est juste inimaginable ici ! Gianni — Le domaine s’appelle Cattle Flat Station et il est tenu par la famille Ewing. Nous l’avons survolé en hélicoptère. Un moyen de transport tout à fait normal pour les gens qui y vivent, mais pour nous, c’était une véritable aventure, bien sûr. Jan — Ils utilisent les hélicoptères pour pratiquement tout. Pour la maintenance, pour le contrôle, mais aussi pour rassembler le bétail. Les cerfs courent librement dans des espaces définis de 1000 hectares. Plus d’un hectare pour chaque cerf, ce qui en fait un endroit plutôt agréable à vivre. Les cerfs de là-bas ne sont-ils pas un peu comme nos vaches ? helicopter is not an unnecessary luxury, a culinary high mass in Christchurch, and a very special slaughterhouse… You have seen and experienced a lot in those six days. What do you remember most from that rollercoaster of experience? Laurent — I think that I speak for all of us when I say that we were deeply impressed the entire time. Not only with the landscapes, but also with how the New Zealanders treat this wonderful nature. Some four million people live on an area the size of Great Britain. But nevertheless everything is arranged perfectly. The nature can still really go its own way. And when man intervenes, that is done with great respect for the environment. This also has an effect on the cuisine, of course. Gianni immediately made the comparison with Italy. “You would not expect it right away, but the joviality of New Zealanders is quite striking. In the north there is even a southern mentality that prevails. Italian exuberance, English humour and the exotica of South-East Asia. Throw that into one pan and you have a delicious dish: Auckland.” Ecology, awareness of nature, sustainable agriculture… These are also experiences that Jan Verhelst spontaneously remembers: “A good example is the salmon farm we visited, not far from Mount Cook. You see that powerful glacier and then you notice how cleverly they capture the water there and make it an inexhaustible source of energy by using hydro-electric power stations. And they have also released salmon in these channels. They must swim against a powerful current, which means the meat becomes even firmer. Inventive chaps, those New Zealanders”. The main aim was to get to know the New Zealand venison cuisine. You already had some experience with the product, but now you also obtained insight into the whole process. And? Steven — Fascinating. We visited a deer farm on South Island where 5,000 deer roam on a domain - but what is called domain! - of 7,000 hectares. Seven thousand hectares. We just cannot image that here! Gianni — The domain is named Cattle Flat Station and is run by the Ewing family. We made a flight around it with the helicopter. A very ordinary means of transport for the people there. But for us it was a pure adventure, of course. Jan — They use the helicopters for just about everything. For the maintenance, for the checking, but also for the rounding up of the deer. The deer run around freely on defined areas of 1,000 hectares. More than one hectare for each deer, which is quite a nice space to live in. 41 Aren’t the deer there rather like our cows? Jan — That would undoubtedly be regarded by a deer breeder as an insult! Their animals just live naturally in the wild. They do their own thing in their area. The breeding itself can also not be compared. The monitoring, the checking, the vaccinations, everything is focused on the health of the animal and that of the consumer. The care for the environment is also unnoticeable. And in the area of food safety, transport and processing, the New Zealanders have extremely high standards. Steven has put New Zealand venison on his menu for more than 10 years already. Nevertheless, he continues to be amazed at how the nearly 2,500 deer breeders in New Zealand treat their animals. “Venison is the red meat of the future, you could say. The animals are so well cared for and are so contented that you can really taste that in the meat. It is very tasty and especially tender. Why that is, you can only understand when you see them on the spot and see how the people treat the animals”. Laurent — Customers now want to know what is on their plate. It must not only be tastily prepared. They want meat that ‘has not suffered’. Ecology and sustainability are becoming increasingly more important. Gianni — And health! Did you know that venison contains less cholesterol than beef and chicken? It is also lean in nature. Thus low in calories. That is something that women will be happy to hear. Laurent — The deer in New Zealand are bred on grassland. They do not develop any intramuscular fat and the meat itself contains less than one third of the volume of saturated fat that is in our beef! Gianni — It may sound a little strange, but with venison there is also a smaller footprint on your plate. Tall stories, but in the game season don’t you still want our own venison? A hearty leg of venison from our own forests? Jan — I disagree. Our own wild venison has a considerably intense flavour. Not everyone likes that. Steven — A deer that has been hunted is considerably stressed. This also translates itself into the structure of the meat. The animals in New Zealand are slaughtered before they are two years’ old. They remain with their mother for six months and afterwards are selected on quality. A deer is ready for slaughtering when it weighs between 60 and 75 kilograms. 42 Jan — Cela pourrait sans aucun doute être considéré comme une insulte par un éleveur de cerfs ! Leurs animaux vivent en liberté dans la nature. Ils font ce qu’ils veulent dans leur espace. L’élevage en soi n’est pas non plus comparable. La surveillance, le contrôle, les vaccinations, tout est axé sur la santé de l’animal et celle du consommateur. Le respect de l’environnement est aussi remarquable. Et dans le domaine de la sécurité, du transport et de la transformation des aliments, les NéoZélandais obéissent à des critères très stricts. Le menu de Steven compte de la viande de cerf depuis déjà plus de 10 ans, mais il continue à être impressionné par la manière dont les près de 2500 éleveurs de cerfs de Nouvelle-Zélande traitent leurs animaux. « On pourrait dire que le cerf est la viande rouge du futur. L’excellent traitement que reçoivent les animaux se ressent vraiment dans leur viande. Elle est très savoureuse et particulièrement tendre. On ne peut comprendre pourquoi qu’en les voyant sur le domaine et en observant la manière dont ils sont traités. » Laurent — Maintenant, les clients veulent savoir ce qu’ils ont dans leur assiette, une préparation goûteuse ne suffit plus. Ils veulent de la viande qui « n’a pas souffert ». L’écologie et le développement durable prennent de plus en plus d’importance. Gianni — Et la santé ! Saviez-vous que la viande de cerf contient moins de cholestérol que le bœuf et le poulet ? Elle est aussi maigre de nature et donc peu calorique, ce que les femmes seront contentes d’apprendre. Laurent — Les cerfs de NouvelleZélande sont élevés dans des prairies. Ils ne développent pas du tout de graisse intramusculaire et la viande en elle-même contient moins d’un tiers du volume de graisse saturée que l’on retrouve dans notre bœuf ! Gianni — Cela peut sembler un peu étrange, mais avec la viande de cerf, votre assiette contient une empreinte plus réduite. Cela peut sembler abracadabrant, mais pendant la saison de chasse, ne préférezvous pas notre propre viande de cerf ? Un bon cuissot de cerf de nos forêts ? Jan — Je ne pense pas. Notre viande de cerf sauvage a une saveur très intense, tout le monde n’aime pas forcément. Steven — Un cerf qui a été chassé est considérablement stressé, cela se ressent aussi dans la structure de la viande. Les animaux de Nouvelle-Zélande sont abattus avant l’âge de deux ans. Ils restent avec leur mère pendant six mois et sont ensuite sélectionnés selon leur qualité. Un cerf est prêt à l’abattage quand il pèse entre 60 et 75 kilos. Then they must be transported to the slaughterhouse. Doesn’t that also cause stress? Laurent — We visited the slaughterhouses. You won’t believe it, but these are exclusively for deer and completely adjusted to their behaviour. The transport also runs perfectly, without risks of bruising or fractures … People here could learn quite a lot from this. You have also eaten deliciously in New Zealand, of course. Can we hear about this and share your enjoyment? Jan — The first day we enjoyed lunch at Depot Eatery and in the evening we joined a table at Merediths in Auckland. A very innovative cuisine, with unusual but delicious flavour combinations. Steven — The New Zealand cuisine is a fusion between English, French, South East Asian, Japanese dishes and flavours. Ils doivent ensuite être transportés à l’abattoir. Cela n’implique pas un certain stress ? Laurent — Nous avons visité les abattoirs. Vous n’allez pas le croire, mais ils sont faits exclusivement pour les cerfs et sont complètement adaptés à leur comportement. Le transport se déroule aussi parfaitement, sans risque de coups ou de fractures… les gens d’ici pourraient en tirer pas mal de leçons. Vous avez aussi très bien mangé en NouvelleZélande, bien sûr. Pouvez-vous nous en parler et partager votre réjouissance ? Jan — Le premier jour, nous avons déjeuné au Depot Eatery et dans l’après-midi, nous avons pris une table au Merediths, à Auckland. Une cuisine innovante avec des combinaisons de saveurs inhabituelles mais délicieuses. Steven — La cuisine néo-zélandaise est une fusion entre les plats et saveurs d’Angleterre, de France, d’Asie du Sud-Est et du Japon. Laurent — La Nouvelle-Zélande possède une telle abondance d’ingrédients de première qualité, provenant de la mer, des rivières ou de la terre, que le niveau culinaire est très élevé. Vous êtes-vous également rendus dans un restaurant typique servant du cerf pendant le séjour ? « Le Cookhouse de Graham Brown ! Voilà un chef qui traite les petits du cerf à la perfection », déclare Steven Dehaeze. « Cet homme a plus de 40 ans d’expérience, il dirige sa propre ferme d’élevage de cerfs et donne d’excellents cours de cuisine. Un homme merveilleux. » Jan — Il nous a servi de savoureuses préparations de viande de cerf présentées dans des plats à base de différents morceaux, un véritable voyage de découverte. Gianni — Ses raviolis à la viande de cerf étaient délicieux. Laurent — La salade à la viande de cerf fraîchement fumée aussi. Pour en revenir au produit : la viande de cerf. Que recommanderiez-vous aux collègues qui lisent cet article ? Où peuvent-ils aller pour se familiariser avec ? Et… avez-vous des conseils culinaires ? Steven — La viande de cerf est idéale pour ceux qui veulent manger et prendre du plaisir sainement. Elle est tendre, maigre et savoureuse. Et elle est facile à préparer : il suffit de la faire sauter rapidement à la poêle à haute température pour la griller et de la servir avec un accompagnement léger et simple. Toujours un succès. Gianni — En tartare, servi avec une sauce ou en Carpaccio. Absolument délicieux. www.nzvenison.com Laurent — New Zealand has such an abundance of top ingredients, whether they come out of the sea, rivers, or from the land, they have a very high culinary level. Did you also visit a typical venison restaurant during the trip? “Graham Brown’s Cookhouse! That is a chef who treats calf ’s venison perfectly,” said Steven. “This man has more than 40 years experience, runs his own deer breeding farm, and gives wonderful cooking classes. Fantastic man”. Jan — He provided us with a tasting of venison preparations presented in dishes on the basis of various cuts, a real journey of discovery. Gianni — His raviolis with venison were delicious. Laurent — The salad with freshly smoked venison as well. Back to the product: venison. What would you recommend to the colleagues who read this article? Where can they go to become acquainted with it? And … do you also have culinary tips? Steven — Venison is ideal for people who want to eat and enjoy healthily. It is tender, lean and tasty. And it is easy to prepare: just briefly pan-fry it on a high heat to sear it and serve with light, simple side dishes. Always a success. Gianni — As tartare, served in a sauce or Carpaccio. Absolutely delicious. “I favour a venison steak, on the grill,” says Jan. “As a medallion. For grilling, for cooking in a wok, for stir-frying, or for roasting. All these methods can be used and taste absolutely delicious”. www.nzvenison.com 43 Crealto de la haute gastronomie pour les amateurs de café 48 N espresso a commencé à introduire le café dans le royaume de la haute cuisine il y a déjà longtemps. Son Grand Cru Crealto est maintenant de retour en édition limitée pour les clients Business Solutions. Nespresso innove depuis longtemps en matière de création de saveurs et d’arômes de café inédits et a entrepris de dévoiler chemin dans certaines régions productrices de café des plus reculées du monde. Crealto Compte tenu de l’attente de nouvelles expériences de café plaisantes que la communauté internationale de Membres du Club Nespresso fait peser sur M. Rodríguez, ce dernier porte sa charge avec la légèreté qui ne peut venir que du succès Nespresso takes coffee into the realms of haute cuisine. Its Crealto Grand Cru is now back for business solutions customers for a limited time. HIGH GASTRONOMY FOR COFFEE CONNOISSEURS Nespresso has long trailblazed in creating new coffee tastes and aromas. It has, with deliberation, set out to find all that is truly unexpected and delightful in coffee. Alexis Rodríguez commands the effor ts to discover and reveal these extraordinary sensory moments. It takes a mere thir ty seconds before one is wound up into the swirling passion which exudes from the quietly but intensely spoken Rodríguez. The Green Coffee Manager of Nespresso is on a roll. Perpetually testing and re-testing the boundaries of coffee blending and roasting to uncover new flavours and aromas for rapidly growing Nespresso, the Colombian by bir th beats a path through some of the most far flung coffee growing regions of the world. toutes les caractéristiques inattendues et délicieuses que renferme le café. Alexis Rodríguez dirige les activités mises en œuvre pour découvrir et révéler ces moments sensoriels extraordinaires. Il ne faut pas plus de 30 secondes pour être emporté par le tourbillon de passion qui se dégage d’un Alexis Rodríguez parlant discrètement mais avec intensité. Le Responsable Café Vert de Nespresso est en veine. Ce colombien de naissance redéfinit sans cesse les limites du mélange et de la torréfaction du café pour découvrir des saveurs et des arômes inconnus pour une Nespresso en plein essor et se fraye ainsi un créatif. La gamme permanente de Grands Crus Nespresso s’agrandit pour répondre à la demande populaire et sa gamme Édition Limitée de Grands Crus est très prisée. « Vous savez, notre travail consiste à respecter notre engagement pour la création de nouvelles expériences extraordinaires avec le café ; des expériences qui surprennent et exaltent les sens de nos amateurs de café », déclarait M. Rodríguez. « Pour cela, je suis toujours à la recherche de nouvelles variétés de café vert et de différents terroirs afin d’offrir la qualité de café vert que requièrent les profils de saveurs et d’arômes de nos Grands Crus permanents ainsi que les parfums de Considering the weight of expectation for new, pleasurable coffee experiences placed on Rodríguez by the global community of Nespresso Club Members he carries his burden with only the lightness that can only be born of creative success. The Nespresso permanent range of Grand Crus is growing due to popular demand and its Limited Edition range of Grand Crus are early sell-outs. “You know it’s all about meeting our commitment to create new and extraordinary coffee experiences which surprise and truly delight the senses of our coffee connoisseurs,” said Rodríguez. “To do that I am continuously on the search for new green coffee varieties and for different terroirs to provide the quality of green coffee that the flavor and aroma profiles of our permanent Grand Crus demand and the rare and exquisite coffee tastes 49 First course, main course, final course, and of course... Served by more than 650 star-rated chefs. 50 www.nespresso.com café rares et exquis que l’on trouve dans nos Grands Crus Édition Limitée. » Une Édition Limitée de l’année dernière (2012), le Grand Cru Crealto, a connu un tel succès qu’elle a été relancée cet été pour les clients Business Solutions de Nespresso, pendant une période limitée. Toujours à la recherche d’inspiration, le Responsable Café Vert de Nespresso a trouvé cette fois sa muse chez un chef de la charmante petite ville de Menton, juste au-dessus de la frontière franco-italienne, sur la Côte d’Azur, un chef qui valorise particulièrement la perfection des produits cultivés, menés à maturation et récoltés à la perfection. Cet accord entre Mauro Colagreco et Alexis Rodríguez, selon qui les meilleures expériences gustatives doivent se baser sur des produits naturels exceptionnels, a permis à Alexis Rodríguez et Mauro Colagreco, chef 2 étoiles Michelin, de garantir une collaboration partant sur les mêmes bases. La cuisine remarquable de M. Colagreco est aussi fièrement innovante. C’est à partir de ce talent partagé et de leur intérêt commun pour la cuisson lente à basse température, que le Grand Cru Édition Limitée Crealto est né. « Vous ne pouvez qu’être inspiré par la manière intensément passionnée dont Mauro prépare ses ingrédients », affirmait A. Rodríguez lors de sa première rencontre avec M. Colagreco. « Il en ressort un amour pour les produits dans leur perfection naturelle qui m’a immédiatement rappelé le rapport que j’ai avec le café. » Le programme unique Nespresso AAA Sustainable Quality™ vise à protéger l’avenir des cafés de la plus haute qualité et assurer le moyen de subsistance des producteurs qui les cultivent, tout en protégeant l’environnement. Nespresso collabore avec les fermiers et des équipes d’agronomes hautement qualifiés pour rechercher des manières de créer des pratiques plus durables, une meilleure production et des grains de plus haute qualité. « Nespresso n’est pas qu’un simple café, son âme renferme l’authenticité de la saveur et de l’arôme qui combine à la fois perfection et plaisir, simplicité et esthétique », conclut M. Rodríguez. that are found in our Limited Edition Grand Crus.” A Limited Edition of last year, 2012, the Crealto Grand Cru was such an outstanding success, that it has been re-introduced for Nespresso business solutions customers this summer for a limited period. Seeking inspiration everywhere, the Nespresso Green Coffee Manager found his muse this time in a chef from the lovely town of Menton, just over the French-Italian border on the Côte d’Azur, a chef who celebrates the perfection of perfectly grown, ripened and harvested produce. This shared understanding between Mauro Colagreco and Alexis Rodríguez that ultimate taste experiences must to be founded in exceptional natural produce, ensured Rodríguez and the Michelin-starred chef Mauro Colagreco star ted their collaboration from the same foundation of beliefs. Colagreco’s remarkable cuisine is also proudly innovative. With this talent, combined with the strong interest for long-roasting at low temperatures the Crealto Limited Edition Grand Cru was born. “You cannot help but be inspired by the intensely passionate manner in which Mauro prepares his ingredients,” tells Rodríguez on his first meeting with Colagreco. “There is a love of produce in its natural perfection which I immediately recognized as similar to the way I relate to green coffee.” The unique Nespresso AAA Sustainable Quality™ Program aims to protect the future of the highest quality coffees and secure the livelihoods of the farmers that grow them, while protecting the environment. Nespresso works together with coffee farmers and teams of highly qualified agronomists to investigate ways to create more sustainable practices, better production, and higher quality beans. “Nespresso is not just coffee. It is at its hear t authenticity of flavor and aroma that combines perfection and pleasure, simplicity and aesthetics,” concludes Rodríguez. 51 COOK BOOKS La haute cuisine de l’Emmental Einfach gut kochen PRIX: 69,00 CHF PRIX: 29,00 € PRIX: 49,90 € PRIX: 25,00 € Moosegg, Hotel Restaurant Daniel Jürg Lehmann Steira Wirt Richard Rauch Romantik Hotel Spielweg Karl-Josef Fuchs Verwöhnhotel Sonnhof Vitus Winkler www.jre.eu/moosegg www.jre.eu/steirawirt www.jre.eu/spielweg www.jre.eu/verwoehnhotel La cuisine de Daniel Lehmann combine à la fois tradition et innovation, et surprend chaque jour ses convives avec quelque chose de nouveau, de l’apéritif au dessert. Il réinterprète les plats de base et considère que la rationalité et la qualité des produits sont essentielles. En évoquant sa profession, il assure que : « dans mon métier, ce qu’il y a de plus beau, c’est de combiner des produits de haute qualité de notre entourage avec des produits sensationnels du monde entier ». Tels sont les principes sur lesquels se base la cuisine moderne régionale de l’Emmental. Dans la paisible commune de Trautmannsdorf, région de Südoststeiermark, un jeune cuisinier a su gagner le cœur de gourmets venant d’ici et d’ailleurs. C’est avec une énergie incroyable et un génie sans égal qu’il présente, dans le charmant restaurant vieux de 120 ans dirigé par sa sœur Sonja, une cuisine figurant parmi les meilleures d’Autriche. Le guide Gault et Millau a certifié la « capacité impressionnante » de Richard en lui attribuant en 2012 sa troisième toque avec 17 points. Dans son troisième livre, KarlJosef Fuchs démontre encore une fois qu’il est possible de créer des plats surprenants avec le cerf, le lièvre et le sanglier, au-delà des standards conventionnels. Ce chasseur passionné réinterprète les 100 meilleures recettes de gibier sans concessions et sa fille, Viktoria, se charge de la présentation moderne et artistique. En plus des chapitres consacrés au cerf, au sanglier, etc. un autre chapitre décrit comment « élaborer soi-même des spécialités à base de saucisses ». Une grande quantité de photos de chaque étape aide à mettre les recettes correctement en pratique et donne aux débutants la possibilité de profiter de la forêt. La cuisine de gibier contemporaine mise à l’honneur par un chef exceptionnel ! Une personnalité originale et un cuisinier génial: Vitus Winkler. Il n’a pas encore 30 ans mais il a déjà obtenu 2 toques et travaille sans répit pour continuer à perfectionner son talent. Il a appris son art culinaire à l’ancien restaurant familial de St. Veit, Pongau, ainsi que dans certaines des plus grandes cuisines du monde. Ses plats sont à la fois terre à terre et célestes, simples et ambitieux, raffinés et traditionnels. En somme, simplement délicieux ! Tel est l’avis d’Eckart Witzigmann dans son prologue. Dans ce livre, il publie pour la première fois ses meilleures recettes, des entrées aux desserts en passant par les plats principaux, le tout présenté d’une manière tout aussi ingénieuse à travers des images du célèbre photographe Herbet Lehmann. « Du haut de ses 27 ans, le chef Richard Rauch occupe sans aucun doute une des premières places dans l’art culinaire national. » 52 Die 100 besten Wildrezepte Der Essenmacher Il a réuni ses plats préférés en quelque 100 recettes, les basiques et les classiques de sa cuisine, prêts à cuisiner. Pour vous aider, chaque recette comporte l’indication du niveau de difficulté, le temps de préparation et une recommandation de boisson d’accompagnement. Ainsi, aucun obstacle ne peut s’interposer sur le chemin de l’élaboration d’un menu pour gourmets. VIA VENETO Cuatro Décadas del Ristorante Via Veneto Portfolio-i schöner kochen Die Kunst des perfekten Gratinierens Il Pescecarne – La cucina dei contrasti Top chef Marcello Trentini è lo chef patron del ristorante Magorabin di Torino, e Magorabin è ormai diventato il suo nome. Torinese, ama la cucina da sempre. Ha avuto una carriera vecchio stile: da lavapiatti a commis, poi capopartita, sous chef, infine capocuoco e chef patron. Nel 2003 apre Magorabin con la sua compagna di vita Simona Beltrami, maître e sommelier. iL pescecarne Dalle seppie con salsiccia ai plin di maiale con spuma di baccalà, dalla spigola con lo speck alla zuppa di canocchie e costine, il viaggio si articola in raffinate ricette facilmente riproducibili anche a casa e in grado di soddisfare i palati più curiosi. Top f che Marcello Trentini interprete talentuoso della tendenza del surf and turf, lo chef stellato Marcello Trentini propone originali abbinamenti tra carne e pesce. partendo dalla tradizione piemontese e dal celebre vitello tonnato, intraprende un percorso di esplorazione in un mondo di armonie e contrasti fatto di combinazioni di colori, sapori, consistenze. e entini carn Marcello Tr iL pesce cina La cu ntrasti dei co E 18,00 G R I B A U D O www.gribaudo.it PRIX: 30,00 € PRIX: 14,99 € PRIX: 24,95 € PRIX: 18,00 € Via Veneto Francesc Casas ‘t Schulten Hues Peter Gast Schlosshotel Münchhausen Achim Schwekendiek Ristorante Magorabin Marcello Trentini www.jre.eu/viavenetorestaurant www.jre.eu/schultenhues www.jre.eu/schlosshotelmuenchhausen www.magorabin.com À partir d’ingrédients simples, le gratin peut donner lieu à des plaisirs nobles, faciles à reproduire à la maison. Nous savons tous que les pommes de terre ou la pizza préparées au gratin sont tout bonnement délicieuses, mais peu de personnes osent pénétrer davantage dans la variété surprenante et les raffinements possibles de cette technique. Le chef Marcello Trentini, interprète talentueux de la tendance du surf and turf et décoré d’une étoile Michelin, propose des combinaisons originales entre viande et poisson. En partant de la tradition piémontaise et du fameux veau à la sauce au thon (vitello tonnato), il s’embarque dans une expédition vers un monde d’harmonies et de contrastes, où se mêlent couleurs, saveurs et textures. Qu’il s’agisse de seiche aux saucisses ou de raviolis al plin farcis de viande de porc avec une mousse de morue ; de bar au speck ou de soupe de squilles et côtes, le voyage se compose de recettes raffinées faciles à réaliser à la maison et capables de satisfaire les palais les plus curieux. Ce volume des cahiers de Mont-Ferrant est un résumé des quatre premières décennies (1967 – 2007) du restaurant Via Veneto. Une référence perpétuelle et indiscutable de la haute cuisine en Catalogne. En se servant du Via Veneto comme axe principal, le livre réalise une analyse de l’évolution de la cuisine, ses acteurs principaux et son expression dans les plats. Nous vous présentons « Portfolio-i », le premier livre de cuisine interactif de Hollande. Le point de départ de « Portfolio-i » est un reportage photographique d’une sélection de nouveaux plats de Peter Gast, avec les suggestions de vin de Jacqueline van Liere. À travers près de 200 pages, le spectateur découvre l’univers qui entoure le restaurant, en image et en son : • Des images d’une grande netteté. • Une sélection des 10 plats préférés de Peter y Jacqueline. • Des présentations interactives de plats avec possibilité de zoom sur les ingrédients pour voir les explications au sujet de leur origine et leur utilisation. • Des recettes avec leur mode de préparation et des suggestions de vins spéciaux. Pour en savoir plus au sujet de l’iBook, visitez www.portfolio-i.nl (vous y trouverez également un lien direct vers Apple iTunes). Le célèbre chef Achim Schwekendiek cuisine depuis plus de dix ans au château Münchhausen, transformé en hôtel, près de Hameln, une des destinations de prédilection des sybarites des temps modernes. Dans ce livre, il nous démontre que la bonne cuisine ne se limite pas aux créations élaborées ou aux compositions avantgardistes, mais qu’elle se révèle souvent dans des recettes simples, qui paraissent quelconques au premier abord. 53 Our ingredients for creating delicious food passion for print www.tesink.nl With the right ingredients making the best creations. That’s the true work of art. +31(0)40 226 55 50 / www.tableaux.nl GENERAL ADDRESSES JEUNES RESTAURATEURS D’EUROPE EUROPEAN BOARD President Ramón Dios Barberia Vice-President Ernesto Iaccarino Vice-President Alexander Hess Executive Director Hans van Manen EUROPE España Pastoor Van der Voortlaan 16 T: +31 (0)40 22 60 934 E: [email protected] W: www.jre.eu C/ Ferraz, 80, 3º D ES-28008 MADRID T: +34 (0)91 54 13 373 E: [email protected] W: www.jre.eu/es Belgique France Jeunes Restaurateurs d’Europe President Jure Tomič Outrijvestraat 63 BE-8551 HEESTERT T: +32 (0)497 76 76 20 E: [email protected] W: www.jre.eu/be 91, Boulevard Haussmann Fr-75008 PARIS T: +33 (0)40 22 60 934 E: [email protected] W: www.jre.eu/fr Otarija Debeluh Vesnaverjeva 6 SI-2000 MARIBOR T: +386 (0)41 93 16 69 E: [email protected] w: www.jre.eu/si Croatia Italia Suisse Udruga Mladi Restorateri Evrope Pionirska 1 HR-52440 POREČ T: +385 (0) 52 72 50 00 E: [email protected] W: www.jre.eu/hr c/o KiKa events via Langhirano, 170/a IT-43124 PARMA T: +39 0521 92 19 56 E: [email protected] W: www.jre.eu/it secrétariat Evian-Volvic Suisse SA Leutschenbachstrasse 95 CH-8050 ZÜRICH T: +41 (0)26 42 54 090 E: [email protected] W: www.jre.eu/ch Jeunes Restaurateurs d’Europe President Steven Dehaeze President Teo Fernetich Denmark Jeunes Restaurateurs d’Europe Hjortevænget 1 DK-4130 VIBY SJÆLLAND T: +45 (0)25 40 45 57 E: [email protected] W: www.jre.eu/dk Deutschland President Alexander Dressel Liebfrauenstraße 1 DE-44803 BOCHUM T: +49 (0)234 87 93 63 60 E: [email protected] W: www.jre.eu/de President Ana Acín Viu President Andrea Sarri Österreich President Andreas Döllerer Thomas Dorfer A.R.T. 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