Annuaire régional d`Eurostat 2009
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Annuaire régional d`Eurostat 2009
ISSN 1830-9682 L’information statistique est indispensable à qui veut comprendre notre monde si complexe et en constante mutation. L’Annuaire régional d’Eurostat 2009 constitue une mine d’informations sur la vie dans les régions des 27 États membres de l’Union européenne et également dans les pays candidats et dans ceux de l’AELE. Si vous voulez en savoir plus sur la manière dont les régions d’Europe évoluent dans un certain nombre de domaines statistiques, voici la publication qu’il vous faut! Les textes ont été rédigés par des experts des divers domaines statistiques et sont accompagnés de cartes statistiques, de graphiques et de tableaux sur chacun des sujets. Un vaste ensemble de données régionales sont présentées sur les thèmes suivants: population; villes européennes; marché du travail; produit intérieur brut; comptes des ménages; statistiques structurelles des entreprises; société de l’information; science, technologie et innovation; éducation; tourisme; agriculture. La présente publication est disponible en allemand, en anglais et en français. http://ec.europa.eu/eurostat ISBN 978-92-79-11697-1 9 789279 116971 Prix au Luxembourg (TVA exclue): 30 EUR Annuaire régional d’Eurostat 2009 KS-HA-09-001-FR-C Annuaire régional d’Eurostat 2009 Livres statistiques Annuaire régional d’Eurostat 2009 Livres statistiques Annuaire régional d’Eurostat 2009 Europe Direct est un service destiné à vous aider à trouver des réponses aux questions que vous vous posez sur l’Union européenne. Un numéro unique gratuit (*): 00 800 6 7 8 9 10 11 (*) Certains opérateurs de téléphonie mobile ne permettent pas l’accès aux numéros 00 800 ou peuvent facturer ces appels. De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internet via le serveur Europa (http://europa.eu). Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2009 ISBN 978-92-79-11697-1 ISSN 1830-9682 doi: 10.2785/17920 Numéro de catalogue: KS-HA-09-001-FR-C Thème: Statistiques générales et régionales Collection: Livres statistiques © Communautés européennes, 2009 Copyright des photos suivantes: la couverture: © Annette Feldmann; les chapitres «Introduction», «Population», «Comptes des ménages», «Société de l’information», «Éducation» et «Tourisme»: © Phovoir.com; le chapitre «Villes européennes»: © Teodóra Brandmüller; les chapitres «Marché du travail», «Produit intérieur brut», «Statistiques structurelles des entreprises» et «Science, technologie et innovation»: © la bibliothèque d’images numériques de la direction générale de la politique régionale de la Commission européenne; le chapitre «Agriculture»: © Jean-Jacques Patricola L’autorisation de reproduction ou d’utilisation de ces photos doit être demandée directement au détenteur des droits d’auteur. Préface Chère Lectrice, Cher Lecteur, L’année 2004 a été marquée par un événement sans précédent, puisqu’elle a vu, le 1er mai, dix nouveaux États membres entrer dans l’Union européenne (UE). Le présent Annuaire des régions 2009 vous montrera, chiffres à l’appui, quels sont les progrès accomplis en matière d’évolution économique et sociale dans les régions au cours des cinq années écoulées depuis lors et quels sont les domaines où les efforts doivent être intensifiés pour atteindre les objectifs d’une cohésion renforcée. Au fil de ses onze chapitres, l’Annuaire des régions vous permettra de découvrir les aspects les plus intéressants des divergences et des points communs entre les régions des 27 États membres, ainsi que des pays candidats et des pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Son but est de vous encourager à rechercher vous-même les multiples données régionales qui vous sont proposées sur le site internet d’Eurostat et à analyser vous-même l’évolution économique et sociale. À côté des chapitres habituels, toujours très intéressants, sur l’évolution démographique au niveau régional, le marché régional du travail, le produit intérieur brut régional et d’autres thèmes, nous innovons cette année en vous présentant l’évolution régionale de données sur la société de l’information. Comme ce fut déjà le cas ces dernières années, les données sur les évolutions régionales sont complétées par une présentation des résultats les plus récents de l’«audit urbain», un ensemble de données qui contient de nombreuses informations statistiques sur les villes européennes. Nous continuerons à élargir régulièrement l’éventail des indicateurs régionaux disponibles et nous espérons pouvoir leur faire une place dans les éditions futures lorsque la disponibilité et la qualité des données le permettront. Je vous souhaite une lecture agréable! Walter Radermacher Directeur général, Eurostat Annuaire régional d’Eurostat 2009 3 Remerciements Les éditeurs de l’Annuaire régional d’Eurostat 2009 tiennent à remercier tous ceux qui leur ont apporté leur concours, et en particulier les membres suivants d’Eurostat qui, en rédigeant les divers chapitres de l’Annuaire, ont rendu cette publication possible: • Population: Veronica Corsini, Monica Marcu et Rosemarie Olsson (unité F.1: «Population») • Villes européennes: Teodóra Brandmüller (unité E.4: «Statistiques régionales et information géographique») • Marché du travail: Pedro Ferreira (unité E.4: «Statistiques régionales et information géographique») • Produit intérieur brut: Andreas Krüger (unité C.2: «Comptes nationaux — Production») • Comptes des ménages: Andreas Krüger (unité C.2: «Comptes nationaux — Production») • Statistiques structurelles des entreprises: Aleksandra Stawińska (unité G.2: «Statistiques structurelles des entreprises») • Société de l’information: Albrecht Wirthmann (unité F.6: «Société de l’information; tourisme») • Science, technologie et innovation: Bernard Félix, Tomas Meri, Reni Petkova et Håkan Wilén (unité F.4: «Éducation, science et culture») • Éducation: Sylvain Jouhette, Lene Mejer et Paolo Turchetti (unité F.4: «Éducation, science et culture») • Tourisme: Ulrich Spörel (unité F.6: «Société de l’information; tourisme») • Agriculture: Céline Ollier (unité E.2: «Agriculture et pêche») La mise en forme et la coordination de la présente publication ont été assurées par Åsa Önnerfors (unité E.4: «Statistiques régionales et information géographique») avec le concours de Berthold Feldmann (unité E.4: «Statistiques régionales et information géographique») et de Pavel Bořkovec (unité D.4: «Diffusion»). Baudouin Quennery (unité E.4: «Statistiques régionales et information géographique») a produit l’ensemble des cartes statistiques. Nous adressons également nos remerciements à: 4 — la direction générale de la traduction de la Commission européenne, et notamment aux unités de traduction allemande, anglaise et française; — l’Office des publications de l’Union européenne, et notamment à Bernard Jenkins de l’unité B1 («Publications multisupports»), ainsi qu’aux correcteurs d’épreuves de l’unité B2 («Services éditoriaux»). Annuaire régional d’Eurostat 2009 Table des matières Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Statistiques des régions et des villes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 La nomenclature NUTS.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Couverture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Davantage d’informations régionales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 1 POPULATION.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Présentation de la répartition régionale de la démographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Densité de population.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Évolution de la population .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 14 14 14 23 23 2 Villes européennes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Une liste d’indicateurs complétée.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Passage d’une périodicité de cinq ans à une collecte annuelle de données.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Une couverture géographique étendue.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Découvrir la dimension spatiale.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Centres-villes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Zones urbaines élargies.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La géographie compte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3 Marché du travail.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Modèles de temps de travail régionaux.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bref aperçu pour 2007.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Modèles de travail régionaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les emplois à temps partiel font baisser le temps de travail moyen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les salariés passent moins de temps au travail.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Définitions.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 4 Produit intérieur brut.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Qu’est-ce que le produit intérieur brut régional?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le PIB régional en 2006.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le PIB en moyenne pour la période 2004-2006.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fortes disparités régionales à l’intérieur même des pays.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Processus de rattrapage dynamique dans les nouveaux États membres.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Évolution hétérogène au sein même des pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La convergence fait des progrès. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Parités de pouvoir d’achat et comparaisons internationales du volume. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Annuaire régional d’Eurostat 2009 26 26 26 26 26 28 31 33 36 36 39 41 43 46 47 47 49 50 50 52 52 54 56 57 59 60 60 5 5 Comptes des ménages.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction: mesure de la richesse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Revenu des ménages privés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultats pour l’année 2006. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Revenu primaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Revenu disponible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La dynamique à la périphérie de l’Union.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Statistiques structurelles des entreprises.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Spécialisation régionale et concentration des activités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Spécialisation dans les services aux entreprises.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Croissance de l’emploi dans les services aux entreprises.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caractéristiques des 30 régions les plus spécialisées dans les services aux entreprises.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 64 64 64 64 65 70 72 73 75 76 76 83 87 87 90 91 7 Société de l’information.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Accès aux technologies de l’information et de la communication. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Utilisation de l’internet et activités en ligne.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Non-utilisateurs de l’internet.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 8 Science, technologie et innovation.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recherche et développement.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ressources humaines en science et technologie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Industries de haute technologie et services à forte intensité de connaissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Brevets. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Éducation.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Participation des étudiants à l’éducation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Participation des enfants de 4 ans à l’enseignement.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement postsecondaire non supérieur.. . . Étudiants de l’enseignement supérieur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diplômés de l’enseignement supérieur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’apprentissage tout au long de la vie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Annuaire régional d’Eurostat 2009 107 108 108 110 113 116 118 119 121 122 122 124 124 126 129 129 131 133 10TourismE.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Capacités d’hébergement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nuitées.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Durée moyenne des séjours. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intensité touristique.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’évolution du tourisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Part du tourisme récepteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 137 137 140 140 140 143 145 147 11Agriculture.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Superficie agricole utilisée.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Part de la superficie des céréales par rapport à la superficie agricole utilisée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Part de la superficie des cultures permanentes par rapport à la superficie agricole utilisée.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Production agricole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Production de blé.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Production de maïs grain.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Production de colza.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes méthodologiques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 150 150 150 150 153 153 155 155 158 158 Annexe.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . UNION EUROPÉENNE: régions au niveau NUTS 2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAYS CANDIDATS: régions statistiques au niveau 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAYS DE L’AELE: régions statistiques au niveau 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Annuaire régional d’Eurostat 2009 135 159 162 163 7 Introduction Introduction Statistiques des régions et des villes L’information statistique est indispensable à qui veut comprendre notre monde si complexe et en constante mutation. Eurostat, l’office statistique des Communautés européennes, a pour mission de collecter et de diffuser au niveau européen des données provenant non seulement des 27 États membres de l’Union européenne (EU-27), mais également des trois pays candidats (Croatie, ancienne République yougoslave de Macédoine et Turquie), ainsi que des quatre pays de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). La présente publication (Annuaire régional d’Eurostat 2009) se propose de vous donner un aperçu de certaines statistiques des régions et des villes que nous collectons auprès de ces pays. Les statistiques des régions nous permettent de dégager des caractéristiques et des tendances statistiques plus détaillées que les données nationales, mais, puisqu’il existe 271 régions NUTS 2 dans l’EU-27, 30 régions statistiques de niveau 2 dans les pays candidats et 16 régions statistiques de niveau 2 dans les pays de l’AELE, le volume des données est si grand que certains principes de classement doivent nécessairement être appliqués pour que ces données soient compréhensibles et significatives. Pour l’esprit humain, le recours à des cartes statistiques représente probablement le moyen le plus facile de trier et d’«absorber» d’importantes quantités de données statistiques en une seule fois. C’est la raison pour laquelle l’Annuaire régional d’Eurostat contient, comme les années précédentes, un grand nombre de cartes statistiques sur lesquelles les données sont différenciées selon les classes statistiques représentées par des nuances de couleur. Dans certains chapitres, des graphiques et des tableaux sont également utilisés pour présenter les données, celles-ci étant sélectionnées et présentées d’une manière (différentes hiérarchies, graphiques indiquant les valeurs régionales extrêmes à l’intérieur des pays ou exemples représentatifs seulement) qui rend plus aisée la compréhension des données statistiques. Nous sommes fiers de fournir un vaste éventail de thèmes abordés dans les onze chapitres de l’édition 2009 de l’Annuaire régional d’Eurostat. Le premier chapitre, qui concerne la population, donne un aperçu détaillé des différents schémas démographiques, tels que la densité de population, les variations démographiques et les taux de fécondité dans les pays examinés. Ce chapitre peut être considéré comme la clé de tous les autres, puisque toutes les autres statistiques dépendent de la composition de la population. Le deuxième 10 chapitre, consacré aux villes européennes, explique de manière détaillée les définitions des différents niveaux spatiaux utilisés dans la collecte de données de l’audit urbain et donne quelques exemples intéressants des déplacements domi cile-travail dans neuf capitales européennes. Le chapitre relatif au marché du travail décrit principalement les différences en matière de travail hebdomadaire en Europe et propose quelques éléments permettant d’expliquer les variations considérables observées d’une région à l’autre. Les trois chapitres économiques, qui concernent respectivement le produit intérieur brut, les comptes des ménages et les statistiques structurelles des entreprises, nous donnent un aperçu détaillé de la situation économique générale des régions, des ménages et des divers secteurs de l’économie marchande. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir vous présenter un nouveau chapitre, très intéressant, sur la société de l’information, qui décrit l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les particuliers et les ménages dans les régions d’Europe. Ce chapitre nous apprend, par exemple, combien de ménages utilisent régulièrement l’internet et combien ont un accès à large bande. Les deux chapitres suivants concernent la science, la technologie et l’innovation, d’une part, et l’éducation, d’autre part, et ces trois domaines statistiques sont fréquemment considérés comme essentiels dès lors qu’il s’agit de suivre la réalisation des objectifs définis dans la stratégie de Lisbonne visant à faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde. Le chapitre suivant présente des informations sur les statistiques régionales du tourisme, ainsi que les destinations touristiques les plus populaires. Le dernier chapitre, qui concerne l’agriculture, met cette année l’accent sur les statistiques des produits végétaux et nous apprend quels types de produits végétaux sont cultivés dans les différentes régions d’Europe. La nomenclature NUTS La nomenclature des unités territoriales statistiques (NUTS) constitue un schéma unique et cohérent de répartition territoriale pour l’établissement des statistiques régionales de l’Union européenne. Elle est utilisée depuis des décennies pour la confection de statistiques régionales et a toujours constitué la base de la politique de financement régionale. Ce n’est cependant qu’en 2003 qu’elle a été dotée d’une base juridique, puisque c’est cette Annuaire régional d’Eurostat 2009 Introduction année-là que le règlement NUTS a été adopté par le Parlement européen et le Conseil (1). À chaque fois que de nouveaux États membres adhèrent à l’Union, le règlement NUTS est adapté par l’addition de la nomenclature des régions de ces pays. C’est ce qui s’est passé en 2004, lorsque l’Union a accueilli dix nouveaux États membres, et en 2007 lorsque la Bulgarie et la Roumanie ont adhéré. Pour tenir compte de nouveaux découpages administratifs ou territoriaux dans les États membres, le règlement NUTS spécifie que les modifications de la nomenclature régionale peuvent avoir lieu au maximum tous les trois ans. Cette adaptation a eu lieu pour la première fois en 2006, et les modifications apportées à la nomenclature NUTS sont en vigueur depuis le 1er janvier 2008. Comme ces modifications de la NUTS sont assez récentes, les données statistiques ne sont pas encore disponibles dans certains cas ou ont été remplacées par des valeurs nationales sur certaines cartes statistiques, comme le précisent les notes relatives aux différentes cartes concernées. C’est le cas notamment de la Suède, qui a introduit des régions de niveau NUTS 1, du Danemark et de la Slovénie, qui ont introduit des régions de niveau NUTS 2, ainsi que des deux régions les plus septentrionales d’Écosse, à savoir North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6), où la frontière entre les deux régions a été modifiée. Nous espérons que la disponibilité des données régionales pour ces pays sera bientôt améliorée. Il convient également de noter que certains États membres ont une population relativement peu nombreuse et ne sont dès lors pas divisés en plusieurs régions NUTS 2. Dans le cas de ces pays, la valeur de NUTS 2 est donc exactement identique à la valeur nationale. Depuis la dernière révision en date de la nomenclature NUTS, cette règle s’applique à six États membres (Estonie, Chypre, Lettonie, Lituanie, Luxembourg et Malte), à un pays candidat (ancienne République yougoslave de Macédoine) et à deux pays de l’AELE (Islande et Liechtenstein). Dans tous ces cas, l’ensemble du pays représente une seule région de niveau NUTS 2. Une carte dépliante placée à l’intérieur de la couverture de l’Annuaire présente l’ensemble des régions de niveau NUTS 2 des 27 États membres de l’UE, ainsi que les régions statistiques correspondantes au niveau 2 des pays candidats et des pays de l’AELE. Vous trouverez en annexe la liste complète des codes et des noms de ces régions, ce qui vous permettra de localiser facilement une région précise sur la carte. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Couverture L’Annuaire régional d’Eurostat 2009 contient principalement des statistiques relatives aux 27 États membres de l’Union européenne, mais également, quand les informations étaient disponibles, sur les trois pays candidats à l’adhésion (Croatie, ancienne République yougoslave de Macédoine et Turquie) et les quatre pays de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). (1) Vous trouverez de plus amples informations relatives à la nomenclature NUTS sur l’internet (http:// ec.europa.eu/eurostat/ ramon/nuts/splash_ regions.html). Les régions des pays candidats et des pays de l’AELE sont appelées «régions statistiques» et sont régies par les mêmes règles que les régions NUTS de l’Union européenne, si ce n’est qu’elles ne possèdent pas de base juridique. La base de données d’Eurostat ne contient pas encore de données des pays candidats et des pays de l’AELE concernant quelques-uns des domaines d’action, mais la disponibilité des données s’améliore constamment, et nous espérons que la couverture de ces pays sera encore meilleure dans un avenir proche. Davantage d’informations régionales Sur le site internet d’Eurostat, vous trouverez sous le thème «Statistiques générales et régionales», et plus particulièrement sous «Régions et villes», des tableaux présentant des statistiques sur les «régions» et l’«audit urbain»: vous pourrez y consulter des séries chronologiques plus détaillées (dont certaines remontent jusqu’à 1970) et des données statistiques plus détaillées que celles présentées dans cet Annuaire. Vous y trouverez également un certain nombre d’indicateurs (tels que la superficie, la démographie, le produit intérieur brut et des données sur le marché de l’emploi) établis au niveau NUTS 3. Cette précision est importante, puisque certains pays couverts ne sont pas divisés en régions NUTS 2, comme on l’a vu plus haut. Pour obtenir des informations plus détaillées sur le contenu des bases de données régionales et urbaines, veuillez consulter la publication d’Eurostat intitulée Statistiques régionales et urbaines européennes — Guide de référence 2009, que vous pouvez télécharger gratuitement à partir du site internet d’Eurostat. Vous pouvez également télécharger des tableaux Excel contenant les données précises qui ont été utilisées pour produire les cartes et d’autres illustrations qui agrémentent chaque chapitre de la présente publication. Nous espérons que vous trouverez cette publication à la fois intéressante et utile. Votre avis nous intéresse. N’hésitez pas à envoyer vos observations à l’adresse suivante: [email protected] 11 Population 1 Population Présentation de la répartition régionale de la démographie Les évolutions démographiques ont une forte influence sur les sociétés de l’Union européenne. Les niveaux de fécondité constamment bas, combinés avec une augmentation de la longévité et le fait que les enfants du baby-boom arrivent à l’âge de la retraite, conduisent à un vieillissement démographique de la population de l’UE. La proportion des générations âgées s’accroît, tandis que celle des personnes en âge de travailler décroît. Les changements sociaux et économiques liés au vieillissement de la population ont des chances d’avoir de profondes répercussions pour l’Union — également visibles au niveau régional, recoupant une gamme étendue de domaines politiques avec des effets sur la population d’âge scolaire, les soins de santé, la participation de la main-d’œuvre, les questions de protection sociale et de sécurité sociale, les finances publiques, etc. L’évolution démographique n’est pas la même dans toutes les régions de l’Union. Certains phénomènes démographiques pourraient avoir un impact plus marqué dans certaines régions que dans d’autres. Ce chapitre présente la répartition régionale des phénomènes démographiques du moment. Densité de population Le 1er janvier 2007, la population de l’Union européenne, des pays candidats et des pays de l’AELE était de 584 millions d’habitants. La répartition de cette population est variable parmi les 317 régions NUTS 2 qui composent ce territoire. La carte 1.1 présente la densité de population au 1er janvier 2007. La densité de population d’une région est le rapport entre la population d’un territoire et sa superficie. Généralement, les régions capitales figurent parmi celles dont la population est la plus dense. Comme le montre la carte 1.1, Inner London (Royaume-Uni) était de loin la plus densément peuplée, mais la Région de BruxellesCapitale (Belgique), Wien (Autriche), Berlin (Allemagne), Praha (République tchèque), İstanbul (Turquie), Bucureşti — Ilfov (Roumanie) et Attiki (Grèce) ont également des densités supérieures à 1 000 habitants/km². La région la moins densément peuplée était celle de Guyane (France), avant d’autres régions à moindre densité de population (moins de 10 habitants/km²), toutes situées en Suède, Finlande, Islande et Norvège. Par comparaison, la densité de population de l’Union européenne est de 114 habitants/km². 14 Évolution de la population Au cours des quarante-cinq ou cinquante dernières années, la population des 27 pays qui composent l’Union européenne actuelle a augmenté pour passer d’environ 400 millions (1960) à près de 500 millions (497 millions au 1er janvier 2008). Si l’on compte les pays candidats et les pays de l’AELE, le total de la population est passé au cours de la même période de moins de 450 millions à 587 millions. La variation totale de la population comprend deux aspects: l’accroissement dit «naturel», qui se définit comme la différence entre le nombre des naissances vivantes et celui des décès, et le solde migratoire net, censé représenter la différence entre les flux d’immigration et d’émigration (voir «Notes méthodologiques»). Les changements dans la taille d’une population sont le résultat du nombre de naissances, du nombre de décès et du nombre de personnes qui migrent. Jusqu’à la fin des années 80, l’accroissement naturel constituait de loin l’élément majeur de l’augmentation de la population. Toutefois, cet accroissement naturel connaît depuis le début des années 60 un affaissement constant. Par ailleurs, les migrations internationales ont gagné en importance et sont devenues le moteur essentiel de la croissance de la population depuis le début des années 90. L’analyse réalisée sur les pages suivantes repose essentiellement sur les tendances démographiques observées au cours de la période du 1er janvier 2003 au 1er janvier 2008. À cette fin, des moyennes quinquennales ont été calculées pour l’évolution annuelle du total de la population et ses composants. Étant donné que les tendances démographiques sont des évolutions à long terme, les moyennes quinquennales sont un gage de stabilité et de précision du tableau obtenu. Elles contribuent à identifier des groupes régionaux qui dépassent souvent les frontières nationales. Pour garantir que les données sont comparables, l’évolution de la population et ses composants sont présentés en termes relatifs, en calculant les taux dits «bruts», c’est-à-dire qu’ils se rapportent à la taille du total de la population (voir «Notes méthodologiques»). Les cartes 1.2, 1.3 et 1.4 présentent ces chiffres concernant la variation totale de la population et ses composants. Dans la plupart du nord-est, de l’est et une partie du sud-est du territoire constitué par l’Union européenne, les pays candidats et les pays de l’AELE, la population a tendance à diminuer. La carte 1.2 se caractérise par un clivage net entre les régions qui s’y trouvent et celles du reste de l’Union. Les pays les plus touchés par la tendance à la diminution de la population sont l’Allemagne (en particulier Annuaire régional d’Eurostat 2009 Population 1 Carte 1.1: Densité de la population, par régions NUTS 2, 2007 Personnes par km2 Annuaire régional d’Eurostat 2009 15 1 Population Carte 1.2: Changement total de la population, par régions NUTS 2, moyenne 2003-2007 16 Pour 1 000 habitants Annuaire régional d’Eurostat 2009 1 Population l’ancienne Allemagne de l’Est), la Pologne, la Bulgarie, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie et, au nord, les trois États baltes et les parties septentrionales de la Suède ainsi que la région finlandaise Itä-Suomi. La tendance à la diminution de la population est aussi manifeste dans de nombreuses régions de Grèce. À l’est, par ailleurs, la variation totale de la population est positive à Chypre et, dans une moindre mesure, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine et en Turquie. Dans la quasi-totalité des régions de l’ouest et du sud-ouest de l’Union, la population a augmenté au cours de la période 2003-2007. Cela est parti culièrement visible en Irlande et dans la quasitotalité des régions du Royaume-Uni, d’Italie, d’Espagne, de France, du Portugal, et notamment dans les départements français d’outre-mer ainsi que les îles espagnoles et portugaises de l’océan Atlantique. La variation totale de la population a également été positive en Autriche, en Suisse, en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Graphique 1.1: Le tableau fourni par la carte 1.2 peut être affiné par une analyse des deux composants de l’évolution du total de la population, à savoir l’évolution naturelle et la migration. D’après la carte 1.3, le nombre des décès l’a emporté sur celui des naissances dans de nombreuses régions de l’Union au cours de la période 2003-2007. Le phénomène de contraction naturelle de la population qui en résulte est répandu et touche plus de la moitié des régions de l’Union. Un accroissement naturel de la population se dégage sur une vaste région transfrontalière unique constituée de l’Irlande, du centre du RoyaumeUni, de la quasi-totalité des régions de France, de Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas, de Suisse, d’Islande, du Liechtenstein, du Danemark et de Norvège: dans ces régions, au cours de la période 2003-2007, les naissances vivantes ont été plus nombreuses que les décès. Indicateur conjoncturel de fécondité par pays, 1986 et 2006 Enfants par femme SK PL LT SI RO DE CZ HU LV PT IT BG HR ES EL AT MT LI MK CY CH EE LU NL BE DK UK FI SE IE NO FR IS TR 0,0 1986 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 2006 Source: Eurostat — Statistique démographique Notes: EE, PL et MT: données 1986 — estimations nationales; LI: 1985 — estimations nationales; HR: 1990; TR: 1990 — estimations nationales; MK: 1994; IT, BE et TR: données 2006 — estimations nationales Annuaire régional d’Eurostat 2009 17 1 Population Carte 1.3: Changement naturel de la population (naissances vivantes moins décès), par régions NUTS 2, moyenne 2003-2007 18 Pour 1 000 habitants Annuaire régional d’Eurostat 2009 1 Population Les décès l’emportent sur les naissances en Allemagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Hongrie, en Slovénie, en Croatie, en Roumanie et en Bulgarie, ainsi que dans les États baltes et en Suède au nord, en Grèce, en Italie et au Portugal au sud. Les autres pays sont globalement dans une situation plus équilibrée. Une raison majeure du ralentissement de l’accroissement naturel de la population tient à ce que les habitants de l’Union ont moins d’enfants. Au niveau agrégé, dans les 27 pays qui constituent à l’heure actuelle l’Union européenne, l’indicateur conjoncturel de fécondité est revenu d’environ 2,5 au début des années 60 à environ 1,5 en 1993, date depuis laquelle il n’a pas varié (pour la définition de l’indicateur conjoncturel de fécondité, voir «Notes méthodologiques»). Au niveau des pays, en 2006, un indicateur conjoncturel de fécondité inférieur à 1,5 a été Graphique 1.2: BE BG CZ DK DE EE IE EL ES FR IT CY LV LT LU HU MT NL AT PL PT RO SI SK FI SE UK HR MK TR IS LI NO CH relevé dans 17 des 27 États membres. Pour faire une comparaison, le graphique 1.1 comporte aussi des chiffres pour 1986 et pour les pays candidats et les pays de l’AELE. Des indicateurs de fécondité relativement élevés ont tendance à être enregistrés dans des pays qui ont mis en œuvre une sé rie de politiques favorables à la famille, comme l’introduction de services de garde d’enfants accessibles et à prix raisonnable et/ou des formules de travail plus souples — tel est le cas de la France, des pays nordiques et des Pays-Bas. La (légère) augmentation de l’indicateur conjoncturel de fécondité qui est observée dans certains pays entre 1986 et 2006 peut être en partie attribuée à un processus de rattrapage suivant le report de la décision d’avoir des enfants. Lorsque les femmes donnent naissance à des enfants à un âge plus avancé, l’indicateur conjoncturel de fécondité commence par indiquer une baisse puis un regain de la fécondité. Taux brut de fécondité, par régions NUTS 2, 2007 Naissances pour 1 000 habitants Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest Prov. West-Vlaanderen Yugoiztochen Severozapaden Střední Čechy Střední Morava Hovedstaden Sjælland Saarland Hamburg Border, Midland and Western Kriti Ipeiros Principado de Asturias Southern and Eastern Ciudad Autónoma de Ceuta Corse Liguria Nyugat-Dunántúl Limburg (NL) Burgenland (A) Opolskie Alentejo Sud-Vest Oltenia Vzhodna Slovenija Západné Slovensko Itä-Suomi Norra Mellansverige Cornwall and Isles of Scilly Središnja i Istočna (Panonska) Hrvatska Hedmark og Oppland Ticino Guyane Provincia Autonoma Bolzano/Bozen Észak-Alföld Flevoland Vorarlberg Pomorskie Região Autónoma dos Açores Nord-Est Zahodna Slovenija Východné Slovensko Pohjois-Suomi Stockholm Inner London Sjeverozapadna Hrvatska Oslo og Akershus Région lémanique 0 5 10 Valeur nationale Source: Eurostat — Statistique démographique Notes: FR et UK: 2006 TR: niveau national Annuaire régional d’Eurostat 2009 15 20 25 30 35 19 1 Population Carte 1.4: Solde migratoire, par régions NUTS 2, moyenne 2003-2007 Pour 1 000 habitants 20 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Population Par comparaison, dans les régions plus développées du monde à l’heure actuelle, un indicateur conjoncturel de fécondité d’environ 2,1 enfants par femme est considéré comme le niveau de renouvellement, c’est-à-dire le niveau auquel la population resterait stable à long terme en l’absence d’immigration ou d’émigration. Actuellement (d’après les données pour 2006), pratiquement tous les pays de l’Union, les pays candidats et les pays de l’AELE, à l’exception de la Turquie et de l’Islande, se situent encore nettement au-dessous du niveau de renouvellement. Il est aussi possible d’affiner l’analyse de la carte 1.3 en isolant la contribution des naissances vivantes à l’évolution naturelle de la population. Le graphique 1.2 fait apparaître les différences régionales au sein de chaque pays pour les taux bruts de naissances (voir «Notes méthodologiques»). Les différences régionales les plus marquées pour 2007 ont été relevées en France, où le taux brut de naissances le plus élevé est de plus de trois fois supérieur au taux le plus faible, suivie par l’Espagne, où le taux brut de naissances le plus élevé est lui aussi trois fois supérieur au taux le plus faible. Pour les autres pays, les différences régionales en matière de taux bruts de naissances sont moins fortes, mais restent significatives. Le troisième facteur déterminant de l’évolution de la population (après la fécondité et la mortalité) est la migration. Comme de nombreux pays de l’Union se situent actuellement à un point du cycle démographique où l’accroissement naturel de la population est proche de l’équilibre ou devient négatif, l’importance de l’immigration augmente au regard du maintien de la taille de la population. En outre, la migration contribue aussi indirectement à l’évolution naturelle, étant donné que les migrants ont des enfants. Les migrants sont aussi généralement plus jeunes et n’ont pas encore atteint l’âge auquel les décès sont plus fréquents. Dans certaines régions de l’Union européenne, l’évolution naturelle négative a été compensée par un solde net positif des migrations. Ce phénomène est le plus frappant en Autriche, au RoyaumeUni, en Espagne, dans les régions septentrionales et centrales de l’Italie, et dans quelques régions d’Allemagne occidentale, en Slovénie, dans le sud de la Suède, au Portugal et en Grèce, comme on peut le voir sur la carte 1.4. Le phénomène opposé est beaucoup plus rare: dans quelques régions seulement (à savoir les régions du nord de la Pologne et de la Finlande et en Turquie), l’évolution naturelle positive a été annulée par un solde net négatif des migrations. Annuaire régional d’Eurostat 2009 1 La carte 1.4 permet d’identifier quatre régions transfrontalières où les départs sont supérieurs aux arrivées (solde net négatif des migrations): • les régions du grand nord de la Norvège et de la Finlande; • un groupe oriental comprenant la majorité des régions de l’Allemagne orientale, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie ainsi que la plupart des régions de Slovaquie, de Hongrie, de Roumanie, de Bulgarie et de Turquie; • les régions du nord-est de la France et les départements français d’outre-mer; • quelques régions du sud de l’Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Les régions, où les deux composantes de la variation de la population ne se compensent pas mutuellement mais s’ajoutent plutôt l’une à l’autre, sont souvent exposées à des variations de grande ampleur, à la hausse ou — dans certaines régions — à la baisse. En Irlande, au Luxembourg, en Belgique, à Malte, à Chypre, en Suisse, en Islande, dans de nombreuses régions de France et de Norvège et dans quelques régions d’Espagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas, un accroissement naturel s’est conjugué avec un solde net positif des migrations. Néanmoins, dans les régions d’Allemagne orientale, en Lituanie et en Lettonie, ainsi que dans quelques régions de Pologne, de Slovaquie, de Hongrie, de Bulgarie et de Roumanie, les deux composantes de l’évolution de la population ont suivi une tendance négative, comme le montre aussi la carte 1.2. Dans ces régions, cette tendance a abouti à une baisse continue de la population. En 2007, la population moyenne de l’EU-27 âgée de 65 ans et plus représentait une proportion de 17 %, en augmentation de 2 % au cours des dix dernières années. Ce vieillissement de la population, en particulier dans les zones rurales, soulève des questions concernant l’infrastructure et le besoin de services sociaux et de soins de santé. Le taux le plus élevé de la population âgée de 65 ans et plus se relève en Liguria (Italie), à 27 %. L’Allemagne lui emboîte le pas avec 24 % dans la région de Chemnitz et quatorze autres régions où ce pourcentage est supérieur à 20 %. Certaines régions de Grèce, du Portugal, de France et d’Espagne affichent, elles aussi, des chiffres élevés, avec une proportion de la population âgée de 65 ans et plus allant jusqu’à 23 %. Ces régions enregistrent aussi une variation naturelle de la population faible, voire négative, avec un nombre de décès supérieur à celui des naissances. 21 1 Population Carte 1.5: Pourcentage de la population ayant 65 ans et plus, par régions NUTS 2, 2007 22 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Population En Turquie, le pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus n’est que de 3 % dans la région Van, et en moyenne de 8 % dans les autres régions. Bien que la Turquie connaisse un solde net de la migration négatif, la forte fécondité se traduit par une population jeune. De même, avec une fécondité élevée, conjuguée à une forte migration nette, seuls 11 et 12 % de la population des deux régions d’Irlande ont 65 ans et plus. D’après les projections, les personnes âgées représenteraient une part croissante de la population, sous l’effet de la réduction constante de la mortalité au cours des décennies passées et à venir. Le processus de vieillissement peut être qualifié de «vieillissement par le sommet», car il tient en grande partie aux projections faisant état d’un accroissement de la longévité, atténué par des flux de migration nets positifs et un certain regain de la fécondité. 1 Conclusion Le présent chapitre met en lumière certains traits de l’évolution de la population régionale sur le territoire composé des 27 États membres de l’Union, des pays candidats et des pays de l’AELE au cours de la période allant du 1er janvier 2003 au 1er janvier 2008. Dans toute la mesure du possible, les caractéristiques des régions pour les différents phénomènes démographiques, au-delà des frontières nationales, ont pu être cernées. Tandis que le recul de la population est manifeste dans plusieurs régions, au niveau agrégé, la population de l’Union des Vingt-sept a continué d’augmenter au cours de cette période d’environ 2 millions de personnes chaque année. Le moteur principal de la croissance de la population sur ce territoire est la migration, qui a plus que compensé, comme le montrent les cartes, la variation naturelle négative de nombreuses régions. Notes méthodologiques Sources: Eurostat — Statistiques de la démographie. Pour plus de renseignements, consulter le site internet d’Eurostat (http://www.ec.europa.eu/eurostat/). L’indicateur conjoncturel de fécondité se définit comme le nombre moyen d’enfants auxquels une femme donnerait naissance durant sa vie, si elle vivait ses années de procréation en se conformant aux taux de fécondité par âge mesurés lors d’une année donnée. La migration peut être extrêmement difficile à mesurer. Un grand nombre de sources de données et de définitions différentes sont utilisées dans les États membres, si bien que les comparaisons directes de statistiques nationales peuvent poser des difficultés ou induire en erreur. Les soldes migratoires indiqués ici ne sont pas directement calculés à partir des chiffres des flux d’immigration et d’émigration. Comme beaucoup d’États membres de l’UE ne disposent pas de chiffres complets et comparables pour lesdits flux, le solde migratoire est ici estimé par différence entre la variation totale de la population et l’accroissement naturel sur l’année. Le solde migratoire est en effet égal à toutes les variations de la population totale qui ne sont imputables ni aux naissances ni aux décès. Le taux brut de la variation totale de la population est le rapport entre la variation totale de la population au cours de l’année et la population moyenne du territoire en question au cours de cette année. Cette valeur s’exprime en milliers d’habitants. Le taux brut de la variation naturelle est le rapport entre l’accroissement naturel de la population (naissances vivantes moins décès) au cours d’une période et la population moyenne du territoire en question au cours de cette période. Cette valeur s’exprime en milliers d’habitants. C’est aussi la différence entre le taux brut des naissances et le taux brut des décès qui sont respectivement le rapport entre des naissances vivantes au cours de l’année pour la population moyenne et les décès pour cette population. Le taux brut de la migration nette est le rapport entre la migration nette au cours de l’année et la population moyenne pour cette année. Cette valeur s’exprime en milliers d’habitants. Comme cela a déjà été dit, le taux brut de la migration nette est égal à la différence entre le taux brut de la variation totale et le taux brut de la variation naturelle (à savoir la migration nette est considérée comme la part de la variation de population qui n’est pas attribuable à des décès ou à des naissances). La densité de population est le rapport entre la population d’un territoire et la superficie totale de ce territoire (y compris les eaux intérieures), mesurée au 1er janvier. Annuaire régional d’Eurostat 2009 23 Villes européennes 2 Villes européennes Introduction Des données sur les villes européennes ont été collectées dans le cadre du projet d’audit urbain. L’objectif ultime de ce projet est de contribuer à améliorer la qualité de la vie urbaine: il encourage l’échange d’expériences entre les villes européennes, aide à identifier les bonnes pratiques, facilite l’évaluation comparative (benchmarking) au niveau européen et fournit des informations sur la dynamique tant à l’intérieur des villes qu’avec leurs environs. L’audit urbain est devenu une activité centrale d’Eurostat. Même ainsi, le projet n’aurait pu être réalisé sans l’aide soutenue et l’appui d’un grand nombre de collègues. Nous souhaitons en particulier saluer les efforts fournis par les villes ellesmêmes, les instituts nationaux de statistique et la direction générale de la politique régionale de la Commission européenne. L’audit urbain fête son 10e anniversaire cette année. Mené pour la première fois en juin 1999 par la Commission, le «projet pilote de l’audit urbain» fut le premier essai de collecte d’indicateurs comparables sur les villes européennes. Ces dix dernières années ont apporté de nombreuses modifications, et nous nous sommes constamment efforcés d’améliorer la qualité des données, en matière de couverture, de comparabilité et de pertinence. Qu’en est-il aujourd’hui? La liste des indicateurs a été complétée pour tenir compte de nouveaux besoins liés aux politiques, la fréquence a été augmentée pour satisfaire les utilisateurs et la couverture géographique a été étendue à la suite des vagues successives d’élargissement de l’UE. Une liste d’indicateurs complétée Trois grandes révisions de la liste ont eu lieu à ce jour. La pertinence politique, la disponibilité des données et l’expérience accumulée lors des précédentes collectes ont été examinées pour établir la liste actuelle, comprenant plus de 300 indicateurs. Ces indicateurs couvrent plusieurs aspects liés à la qualité de vie, tels que la démographie, le logement, la santé, la criminalité, le marché du travail, les disparités de revenus, l’administration locale, le niveau de formation, l’environnement, le climat, les schémas de déplacement, la société de l’information et l’infrastructure culturelle. Ils sont obtenus à partir des variables collectées par le système statistique européen. La disponibilité des données varie d’un domaine à l’autre: par exemple, dans le domaine de la démographie, on dispose de données pour plus de 90 % des villes, alors que, dans celui de l’environnement, des 26 données n’existent que pour moins de la moitié des villes. En 2009, nous introduirons de nouveaux indicateurs reflétant les liens entre la ville et ses environs («hinterland»). Passage d’une périodicité de cinq ans à une collecte annuelle de données Jusqu’ici, quatre années de référence ont été définies pour l’audit urbain: 1991, 1996, 2001 et 2004. En ce qui concerne les années 1991 et 1996, des données n’ont été collectées rétrospectivement que pour un nombre réduit de 80 variables. Lorsqu’aucune donnée n’était disponible pour ces années, les données de l’année la plus proche ont également été acceptées. En 2009, Eurostat a lancé un audit urbain annuel, demandant des données pour un nombre limité de variables. Ces données annuelles aideront les utilisateurs à suivre certaines évolutions urbaines de plus près. Une couverture géographique étendue L’étude pilote de 1999 portait sur 58 villes de 15 pays. Depuis, le nombre de pays participants a doublé et le nombre de villes a été multiplié par six. Actuellement, l’audit urbain inclut 362 villes de 31 pays, comprenant l’EU-27, la Croatie, la Turquie, la Norvège et la Suisse. Les 321 villes de l’EU-27 participant à l’audit urbain regroupent plus de 120 millions d’habitants, couvrant près de 25 % de la population totale. Cet échantillon étendu garantit que les résultats donnent un aperçu fiable de l’Europe urbaine. Le nombre de villes a été limité et celles sélectionnées doivent constituer un échantillon géographique représentatif de chaque pays. Par conséquent, dans quelques pays, certaines grandes villes (de plus de 100 000 habitants) n’ont pas été incluses. Afin de compléter l’ensemble de données de l’audit urbain sur cet aspect, un «audit des grandes villes» a été lancé. L’audit des grandes villes comprend toutes les «villes non incluses dans l’audit urbain» qui comptent plus de 100 000 habitants dans l’EU-27. Pour ces villes, un ensemble réduit de 50 variables est collecté. Nous invitons tous les lecteurs à explorer la richesse des informations collectées au cours des dix dernières années en consultant les données de l’audit urbain sur le site internet d’Eurostat. Découvrir la dimension spatiale Sur une carte, les villes sont généralement représentées comme des points distincts et sans rapport les uns avec les autres. Si elle permet une meilleure Annuaire régional d’Eurostat 2009 Villes européennes 2 Carte 2.1: Les limites des villes couvertes par les collectes de données «Audit urbain» Annuaire régional d’Eurostat 2009 27 2 Villes européennes visibilité, cette méthode de visualisation déforme la réalité et fausse la compréhension des liens entre la ville et son «hinterland», ainsi qu’entre les villes. Les villes ne peuvent plus être considérées comme des entités indépendantes, sans liens et dépourvues de dimension spatiale. Les récentes évolutions dans les infrastructures de transport, de communication et des technologies de l’information facilitent considérablement la circulation des personnes et des ressources d’une zone à l’autre. La connexion entre les zones urbaines et rurales et les relations entre les villes sont essentielles à un développement régional équilibré. (2) Une description détaillée du projet CLC2000 et de la création de ZMU est disponible sur le site internet de l’Agence européenne pour l’environnement (http:// www.eea.europa.eu). Pour faciliter l’analyse de l’interaction entre la ville et ses environs pour chaque ville participante, différents niveaux spatiaux ont été définis. La plupart des données sont collectées au niveau du centre-ville, c’est-à-dire au niveau de la ville définie en fonction de ses limites politiques et administratives. En outre, un niveau appelé «zone urbaine élargie» a été défini. La zone urbaine élargie correspond approximativement à la zone urbaine fonctionnelle située autour du centre-ville. La carte 2.1 montre les villes participant à la collecte de données de l’audit urbain, avec les limites des centres-villes et des zones urbaines élargies. Sans surprise, les plus grandes villes d’Europe en termes de population (Londres, Paris, Berlin et Madrid) ont généralement les plus grandes zones urbaines élargies en termes de superficie et sont facilement identifiables sur la carte. Dans la plupart des cas, la zone urbaine élargie ne comprend qu’un centre-ville. Il existe cependant des exceptions, comme la région allemande de la Ruhr qui comprend plusieurs centres-villes (voir l’agrandissement sur la carte 2.1). La limite des centresvilles est illustrée en détail sur la carte 2.2, et les zones urbaines élargies sont présentées sur la carte 2.3. Les données spatiales utilisées pour dresser la plupart des cartes de ce chapitre sont disponibles dans le système d’information géogra phique de la Commission européenne (GISCO), un service permanent d’Eurostat (pour plus d’informations, consulter le site internet d’Eurostat). Centres-villes Au cours de l’histoire de l’Europe — dans l’Antiquité grecque et romaine et au Moyen-Âge —, une ville était aussi bien une entité politique qu’un ensemble de bâtiments, habituellement entouré de murs fortifiés. Au fur et à mesure de la croissance de la ville, les remparts étaient étendus. À l’époque moderne, la pertinence des murs de la ville en tant que système de défense a diminué et la plupart ont 28 été détruits. Les limites de la ville comme entité politique ne correspondaient plus aux limites de la zone bâtie, et la localisation de ces limites n’est plus évidente. De nos jours, une ville peut être définie comme une implantation urbaine ou comme une entité juridique et administrative. L’audit urbain utilise ce dernier concept et délimite le «centreville» en fonction des limites politiques. Ainsi, les données collectées sont directement pertinentes pour les responsables politiques. La carte 2.2 montre la différence entre les deux concepts à partir des exemples de Hambourg (Allemagne) et de Lyon (France). Les cartes de la première rangée mettent en évidence l’occupation des sols sur la base des données de «Corine land cover 2000» (CLC2000), dans la zone entourant les villes. Les différentes occupations des sols ont été classées en 44 catégories dans CLC2000 (2). Sur la carte, chaque couleur correspond à une catégorie spécifique. Certaines de ces catégories sont particulièrement importantes pour notre analyse des villes. Les zones rouges, par exemple, sont des territoires couverts par le tissu urbain: routes, bâtiments résidentiels, bâtiments appartenant à l’administration locale ou aux services publics, etc. Les zones violettes sont utilisées à des fins industrielles ou commerciales. Le violet clair représente les espaces verts urbains, tels que les parcs et les jardins botaniques. Les zones correspondant à ces trois catégories d’occupation des sols et distantes l’une de l’autre de moins de 200 m ont été fusionnées pour définir la zone «bâtie». Les zones portuaires, aéroportuaires et les installations sportives ont été incluses lorsqu’elles étaient à proximité de la zone «bâtie» définie précédemment. Ensuite, les réseaux routiers et ferroviaires ainsi que les cours d’eau ont été ajoutés s’ils étaient situés dans un rayon de 300 m de la zone définie cidessus. La zone ainsi déterminée est appelée «zone morphologique urbaine» (ZMU). Les zones morphologiques urbaines de Hambourg et de Lyon sont mises en évidence dans la rangée du milieu de la carte 2.2. Ces cartes permettent également de comparer la ZMU et le centre-ville en termes de superficie. À Hambourg, 82 % de la superficie de la ZMU est située dans les limites du centreville et à Lyon 73 %. En termes de population, les intersections sont encore plus importantes: 90 % de la population du centre-ville vit dans la ZMU à Hambourg et 98 % à Lyon. Comme prévu, les deux zones ne sont pas identiques, mais elles se superposent dans une large mesure, garantissant ainsi que les données collectées au niveau du centre-ville sont pertinentes et significatives pour la ville morphologique également. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Villes européennes 2 Carte 2.2:Définition des limites des centres-villes — Hambourg (Allemagne) et Lyon (France) Hambourg (DE) Annuaire régional d’Eurostat 2009 Lyon (FR) 29 2 Villes européennes Carte 2.3:Définition des limites des zones urbaines élargies — Zagreb (Croatie) et Barcelone (Espagne) Barcelone (ES) 30 Zagreb (HR) Annuaire régional d’Eurostat 2009 2 Villes européennes Pour mesurer les inégalités spatiales au sein d’une ville, la zone du centre-ville a été divisée en quartiers infra-urbains. Ces quartiers ont été définis de manière à respecter, dans la mesure du possible, des seuils démographiques (un minimum de 5 000 habitants et un maximum de 40 000). La dernière rangée de la carte 2.2 fait apparaître les quartiers infra-urbains de Hambourg et de Lyon. Des indicateurs sociaux et démographiques essentiels sont disponibles dans la base de données de l’audit urbain pour plus de 6 000 quartiers infra-urbains qui ont été définis. Zones urbaines élargies Même lorsqu’ils ont été conservés, les remparts ne jouent plus le rôle de barrière entre les personnes vivant respectivement à l’intérieur et à l’extérieur de la ville. Les étudiants, les travailleurs, les person- nes recherchant des soins de santé ou des équipements culturels font régulièrement le déplacement entre la ville et la zone environnante. Les activités économiques, les flux de transport et la pollution atmosphérique franchissent, eux aussi, clairement les limites administratives de la ville. Par conséquent, une collecte de données au seul niveau du centre-ville ne suffit pas. Il est généralement admis que nous devons élargir notre perspective territoriale. Cependant, la manière de mesurer l’ampleur des influences fonctionnelles d’une ville au-delà de ses limites immédiates varie. La carte 2.3 prend les exemples de Barcelone (Espagne) et de Zagreb (Croatie) pour montrer comment la zone urbaine fonctionnelle est délimitée dans l’audit urbain. Les cartes du haut sont semblables à la carte 2.2, première rangée, et représentent l’occupation des sols de la zone sélectionnée. Graphiques 2.1 et 2.2: Comparaison de la ville, du «noyau» et d’une zone urbaine élargie en termes de population et de superficie dans les capitales européennes, 2004 Part de la population vivant dans les villes et les noyaux (zone urbaine élargie = 100 %) Part de la superficie des villes et des noyaux (zone urbaine élargie = 100 %) 0% 0% Ankara (TR) Bucureşti (RO) Sofia (BG) Helsinki (FI) Vilnius (LT) Tallinn (EE) Stockholm (SE) Zagreb (HR) Lisboa (PT) Roma (IT) Lefkosia (CY) Riga (LV) Athina (EL) Wien (AT) Budapest (HU) Bratislava (SK) Berlin (DE) København (DK) Warszawa (PL) London (UK) Praha (CZ) Valletta (MT) Paris (FR) Bruxelles/Brussel (BE) Ljubljana (SI) Madrid (ES) Amsterdam (NL) Oslo (NO) Bern (CH) Dublin (IE) Luxembourg (LU) Ville 20 % 40 % «Noyau» 60 % 80 % 100 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % Zone urbaine élargie Notes: HU: 2005; FI: 2003; HR: 2001 Annuaire régional d’Eurostat 2009 31 2 Villes européennes La zone urbaine élargie autour du centre-ville est généralement plus «verte», tant sur la carte qu’en réalité. Les zones boisées apparaissent en vert sur la carte. Le jaune et l’orange indiquent les zones agricoles, comme les terres arables et les arbres fruitiers. La première étape pour délimiter les zones urbaines élargies a consisté à examiner le nombre de personnes faisant la navette entre les communes et le centre-ville. La carte 2.3 montre, dans la rangée du milieu, les différents taux de navetteurs. Un taux de 10 % signifie qu’un résident de la commune sur dix fait la navette pour travailler au centre-ville. Comme nous pouvons le voir sur la carte, les grandes villes comme Barcelone et Zagreb attirent les personnes vivant jusqu’à 100 kilomètres pour travailler en ville. Dans un deuxième temps, un seuil a été fixé pour examiner le sché ma de déplacement. Les communes situées audessus de ce seuil ont été incluses, mais pas celles se situant en dessous. Compte tenu des différen ces nationales et régionales, différents seuils dans une fourchette de 10 à 20 % ont été utilisés. Enfin, la liste des communes à inclure dans la zone urbaine élargie a été revue pour garantir la contiguïté spatiale et la disponibilité des données. Par définition, la zone urbaine élargie comprend toujours l’intégralité du centre-ville. Les limites de la zone urbaine élargie de Barcelone et de Zagreb apparaissent dans la dernière rangée. Cette méthode de délimitation a été utilisée dans la plupart des pays participants, mais il y a également eu des exceptions et des écarts par Graphique 2.3: Proportion de déplacements domicile-travail dans les capitales européennes, 2004 Tallinn Dublin Madrid Amsterdam Bratislava Helsinki Stockholm Bern 32 u ne rbaine éla r Ville En voiture À vélo À pied En transports publics e gi Zo København Notes: SE: 2005; DK et NL: 2003; CH: 2000 Pour DK, FI et SE, le niveau du noyau a été utilisé au lieu de la zone urbaine élargie Annuaire régional d’Eurostat 2009 2 Villes européennes rapport à ce principe, ce qui limite dans une certaine mesure la comparabilité globale des zones urbaines élargies. Cela dit, délimiter une zone urbaine fonctionnelle parfaite, fondée sur une méthodologie complètement harmonisée au niveau européen, pour laquelle aucune information statistique ne serait disponible, serait totalement vain. Les graphiques 2.1 et 2.2 comparent les différents niveaux spatiaux utilisés pour les capitales européennes en termes de population et de superficie. À Bucarest (Roumanie), plus de 80 % de la population de la zone urbaine élargie vit en centre-ville. À l’autre extrême, à Luxembourg (Luxembourg), moins de 20 % de la population de la zone urbaine élargie vit en centre-ville. Ce faible pourcentage suggère que la délimitation du centre-ville de Luxembourg est un peu trop étroite, c’est-à-dire qu’une proportion importante de la population urbaine vit hors des limites administratives de la ville. Pour les capitales dont les limites sont établies de façon trop étroite, comme Paris (France) ou Lisbonne (Portugal), un niveau spatial supplémentaire, le «noyau», a été introduit. Le noyau correspond approximativement à la zone bâtie située autour du centre-ville. La seule exception est Londres (Royaume-Uni) où le noyau a été défini de manière à correspondre au centre-ville de Paris en termes de population, afin de faciliter la comparaison entre les deux plus grandes villes d’Europe. En termes de superficie, l’image est plus uniforme, car, pour la majorité des capitales, le centre-ville représente moins de 20 % de la superficie de la zone urbaine élargie. Jusqu’ici, nous avons constaté que les zones urbaines élargies ont généralement une densité de population plus faible et une proportion d’espaces verts plus élevée que les centres-villes. En utilisant les indicateurs calculés dans l’audit urbain, nous pouvons analyser les caractéristiques démographiques, économiques, environnementales, sociales et culturelles (similitudes et différences) de ces deux niveaux spatiaux. Pour illustrer ce point, le graphique 2.3 compare les schémas de déplacements domicile-travail dans les capitales sélectionnées à différents niveaux. Le cercle intérieur des graphiques montre la répartition entre les modes de transport dans le centre-ville. Dans le centre-ville de Copenhague (Danemark), par Annuaire régional d’Eurostat 2009 exemple, la majorité des personnes utilisent leur vélo pour aller au travail, 30 % les transports publics et 25 % la voiture. Le cercle extérieur montre la part des modes de transport dans la zone urbaine élargie. Comme on pouvait s’y attendre, la proportion de déplacements domicile-travail en voiture est systématiquement plus élevée dans la zone urbaine élargie que dans le centre-ville, à l’exception de Bratislava. Où les familles résident-elles? Où les entreprises s’installent-elles? Où les touristes séjournent-ils? Dans le centre-ville ou dans la zone urbaine élargie? Nous encourageons les lecteurs à explorer plus en détail la base de données de l’audit urbain et à découvrir les indicateurs sur la dimension spatiale. La géographie compte L’ouvrage intitulé «The Spatial Economy» (3) (L’économie spatiale), coécrit par Paul R. Krugman, lauréat du prix d’économie 2008 décerné à la mémoire d’Alfred Nobel, explique: «Les agglomérations […] se constituent à de nombreux niveaux, qu’il s’agisse de zones commerciales locales desservant les quartiers résidentiels au cœur des villes ou de régions économiques spécialisées, comme la Silicon Valley ou la City de Londres, qui desservent le marché mondial dans son ensemble. […] Pourtant, bien que l’agglomération soit clairement une force puissante, elle n’est pas toute-puissante: Londres est grand, mais la plupart des Britanniques vivent ailleurs, dans un réseau de villes dont la taille et le rôle varient considérablement. En d’autres termes, il ne devrait pas être difficile de convaincre les économistes que la géographie économique […] est à la fois un sujet intéressant et important.» Dans ce chapitre, l’accent a été mis sur les différents niveaux spatiaux utilisés dans l’audit urbain. Ils fournissent une plate-forme pour analyser la répartition extraordinairement inégale de la population sur le territoire et dans les agglomérations au niveau des quartiers, des villes et des régions. Notre intention était de convaincre les lecteurs que la «géographie statistique» est à la fois un sujet intéressant et important. (3) Masahisa Fujita, Paul R. Krugman et Anthony Venables, The Spatial Economy: Cities, Regions and International Trade, MIT Press, 2001. 33 Marché du travail 3 Marché du travail Modèles de temps de travail régionaux Les horaires de travail flexibles offrent aux travailleurs l’un des meilleurs moyens de concilier leur travail et d’autres aspects de leur vie, notamment les tâches familiales. Le travail à temps partiel peut avoir un effet positif si la décision est volontaire et ne découle pas du sous-emploi. Les différents systèmes juridiques et les diverses conventions collectives qui régissent le temps de travail dans les pays de l’UE prévoient une certaine flexibilité qui laisse une marge plus ou moins grande de temps libre. Qu’en est-il de la situation au niveau régional? La quantité de temps passé au travail diffère-t-elle de manière notable entre les régions d’un même pays? Il est évident que le système juridique national influe grandement sur toutes les régions d’un pays, mais n’existe-t-il pas également des facteurs régionaux ayant un effet sur la durée de travail hebdomadaire? Dans le présent chapitre, nous examinerons le temps que les gens passent au travail dans les ré gions européennes et nous offrirons des explications possibles pour les différents modèles de temps de travail. Pour commencer, nous vous présentons un instantané du marché du travail régional en 2007. Bref aperçu pour 2007 Le taux d’emploi moyen de l’EU-27 est passé de 64,4 % en 2006 à 65,3 % en 2007. Il demeure inférieur de 4,6 points de pourcentage à l’objectif de Lisbonne en matière d’emploi. Si l’on retourne aux statistiques relatives à l’emploi de l’année 2000, date à laquelle les objectifs ont été fixés, il apparaît clairement que la croissance de l’emploi n’a pas répondu aux ambitions définies. Aujourd’hui, la réalisation des objectifs de Lisbonne en matière d’emploi d’ici à 2010 semble de plus en plus improbable; il ne reste que trois ans et, en outre, la récession et les difficultés économiques que l’on connaît actuellement auront fort probablement des conséquences néfastes sur l’emploi dans les prochaines années. Les dernières données trimestrielles disponibles au niveau national le confirment: le taux d’emploi de l’EU-27 était de 65,8 % au dernier trimestre de 2008 et de 64,6 % au premier trimestre de 2009. La cohésion sociale et territoriale est l’un des objectifs de l’UE; il importe dès lors d’exami- 36 ner les marchés du travail régionaux et les modifications qu’ils subissent au fil du temps. La carte 3.1 présente le taux d’emploi régional des personnes âgées de 15 à 64 ans, par régions NUTS 2, en 2007. En 2007, seules 81 des 264 régions NUTS 2 de l’EU-27 pour lesquelles des données étaient dispo nibles avaient déjà atteint l’objectif de Lisbonne (représentées par la nuance la plus sombre sur la carte 3.1), tandis que 59 régions étaient encore inférieures de 10 points de pourcentage à l’objectif d’emploi global fixé pour 2010. Un groupe de régions en plein centre de l’Europe, composé de régions situées dans le sud de l’Allemagne et en Autriche, a enregistré un taux d’emploi relativement élevé. Les régions septentrionales de l’UE, composées de régions des Pays-Bas, du Royaume-Uni, du Danemark, de la Suède et de la Finlande, ont elles aussi enregistré un taux d’emploi relativement élevé. Les taux d’emploi régionaux bas étaient essentiellement concentrés dans les régions méridionales de l’Espagne et de l’Italie et dans les pays d’Europe orientale. L’écart entre le taux d’emploi régional le plus élevé et le plus bas en 2007 demeurait notable, le plus élevé atteignant presque le double du plus faible. Les chiffres allaient de 43,5 % en Campania (Italie) à 79,5 % dans la région Åland (Finlande). Le taux d’emploi dans les régions de l’AELE dépassait les 70 %. Dans les pays candidats, le taux d’emploi allait de 25,7 % dans la région Mardin (Turquie) à 62,4 % dans la région Sjeverozapadna Hrvatska (Croatie). Les deux autres objectifs de Lisbonne fixés en matière d’emploi, à savoir un taux d’emploi des femmes supérieur à 60 % et un taux d’emploi des travailleurs âgés supérieur à 50 %, sont plus près d’être réalisés, mais semblent de plus en plus difficiles à atteindre d’ici à 2010. En 2007, le taux d’emploi des femmes dans l’EU27 a augmenté de 1 point de pourcentage, pour atteindre 58,3 %. Sur les trois objectifs, ce dernier semble le plus prometteur, mais il ne faut pas négliger les conséquences négatives qui sont susceptibles de toucher le marché de l’emploi dans les prochaines années. Le taux d’emploi régional des femmes était très inégal en 2007, allant d’un minimum de 27,9 % en Campania (Italie) à un maximum de 76,4 % dans la région Åland (Finlande). Le taux d’emploi des travailleurs âgés, c’est-à-dire les personnes occupées âgées de 55 à 64 ans, était de 44,7 % en 2007, soit 1,2 point de pourcentage Annuaire régional d’Eurostat 2009 Marché du travail 3 Carte 3.1: Taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage Annuaire régional d’Eurostat 2009 37 3 Marché du travail Carte 3.2:Taux de chômage, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage 38 Annuaire régional d’Eurostat 2009 3 Marché du travail de plus qu’en 2006. Au niveau régional, le taux d’emploi des travailleurs âgés variait d’un minimum de 21,8 % dans la région Śląskie (Pologne) à un maximum de 72,8 % dans la région Småland med öarna (Suède). Le taux de chômage de l’EU27 a fortement reculé en 2007, perdant 1 point de pourcentage pour atteindre 7,2 %, soit la baisse la plus forte depuis l’année 2000. Le chômage est réparti de manière relativement homogène dans l’ensemble de l’UE. La carte 3.2 montre qu’en dépit des bonnes performances de l’année 2007, certaines régions enregistrent toujours un taux de chômage à deux chiffres. Ces régions se situent principalement dans le sud de l’Espagne, le sud de l’Italie et l’est de l’Allemagne. Certaines régions de Slovaquie, de Pologne et de Hongrie ont également enregistré un taux de chômage supérieur à 10 % en 2007. Les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés dans toutes les régions des Pays-Bas et de l’Autriche, dans les parties septentrionales de l’Italie et de la Belgique et dans les parties méridionales du Royaume-Uni. Des différences notables subsistent entre les taux de chômage régionaux; en 2007, ils allaient de 2,1 % en Zeeland (Pays-Bas) à 25,2 % à la Réunion (France). Le chômage de longue durée, qui constitue le type de chômage le plus néfaste, a également baissé en 2007. La part du chômage de longue durée, c’està-dire la proportion de personnes à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an en pourcentage de tous les chômeurs, s’élevait à 43 %, soit une baisse de 2,8 points de pourcentage par rapport à 2006. Cette baisse était visible dans la plupart des régions de l’UE, mais deux d’entre elles ont enregistré une augmentation notable de plus de 10 points de pourcentage en un an: Prov. Brabant Wallon (Belgique) et Corse (France). Dans toutes les régions de l’AELE, le taux de chômage était inférieur à 5 %. Dans les pays candidats, le taux allait de 3,1 % dans la région Kastamonu (Turquie) à 18 % dans la région Mardin (Turquie). Pour terminer, quelques mots sur la cohésion des marchés de l’emploi. En 2007, la dispersion des taux d’emploi et de chômage, qui mesure les différences de taux d’emploi et de chômage régionaux, est passée de 45,6 à 44,1 pour le chômage et de 11,4 à 11,1 pour l’emploi. Autrement dit, globalement, la croissance de l’emploi et la baisse du chômage n’ont pas été réalisées au prix du progrès de certaines régions, dans la continuité de la tendance des cinq dernières années. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Modèles de travail régionaux Le nombre d’heures habituellement travaillées correspond au nombre d’heures le plus communément ou typiquement travaillées sur une brève période, par exemple une semaine. Pour chaque personne occupée, l’indicateur montre le nombre d’heures passées à travailler, en incluant les heures supplémentaires régulières et en excluant les absences régulières. Plusieurs facteurs influent sur les modèles de temps de travail, comme la différence de contexte historique et culturel, la participation des femmes aux marchés de l’emploi régionaux, la spécialisation dans un secteur spécifique et la part des travailleurs à temps partiel. La carte 3.3 montre les différentes durées de travail hebdomadaire habituelles d’une personne pour son emploi principal. La carte révèle clairement deux faits: la durée hebdomadaire moyenne de travail varie considérablement au sein de l’EU27, et les différences régionales sont plus marquées entre les pays qu’au sein même des pays (4). En général, les personnes occupées qui résident en Grèce et dans les pays d’Europe orientale, comme la Bulgarie, la République tchèque, la Pologne et la Slovaquie, passent en moyenne plus de temps au travail que les autres citoyens européens, à l’inverse des personnes occupées qui résident dans les pays nordiques et au Royaume-Uni. En 2007, le nombre moyen d’heures habituellement passées au travail allait de 30,1 heures par semaine à Groningen et Overijssel (Pays-Bas) à 45,7 heures dans la région Notio Aigaio (Grèce), soit pour cette dernière un chiffre correspondant à 1,5 fois la moyenne des deux régions néerlandaises. (4) Cette affirmation peut être confirmée dans une régression. 95 % de la variabilité régionale du temps passé au travail peut s’expliquer a) par la part de travailleurs à temps partiel, b) par la part de salariés, c) par la part de personnes occupées par secteur économique et d) par une variable indicatrice par pays. Le critère national est très important dans cette régression. À l’évidence, la proportion de travailleurs à temps partiel fait considérablement baisser le nombre moyen d’heures passées au travail. Malheureusement, aucune ventilation du nombre moyen d’heures travaillées par travailleurs à temps plein et à temps partiel n’est disponible au niveau régional. Toutes les régions des Pays-Bas enregistrent une moyenne exceptionnellement basse comparée aux autres régions. La valeur la plus haute des Pays-Bas se trouve au Flevoland, avec une moyenne de 31,6 heures par semaine, qui reste encore inférieure de 2,4 heures à la moyenne de la Martinique (France), la région dont la valeur est la plus basse parmi toutes les régions de l’EU-27, Pays-Bas exceptés. Nous pouvons donc conclure 39 3 Marché du travail Carte 3.3: Nombre moyen d’heures hebdomadaires habituelles de travail dans le travail principal, par régions NUTS 2, 2007 Heures 40 Annuaire régional d’Eurostat 2009 3 Marché du travail que les Pays-Bas représentent un cas à part pour ce qui est de la durée moyenne passée au travail, et les raisons de cette différence seront analysées plus en profondeur ultérieurement. Les disparités dans la durée de travail hebdomadaire habituelle ne sont pas aussi grandes entre les régions d’un même pays qu’entre différentes régions de l’UE. En effet, la durée moyenne passée au travail dans une région dépend moins de la région elle-même que du pays auquel elle appartient. Néanmoins, certains pays, tels que la Belgique, l’Allemagne et la France, font état de différences régionales. Deux régions enregistrent un nombre d’heures habituellement passées au travail beaucoup plus élevé que dans le reste du pays: Praha (République tchèque) et Inner London (Royaume-Uni), deux régions-capitales. La région-capitale de la Grèce connaît une situation exactement inverse, puisqu’elle affiche une moyenne beaucoup plus basse que les autres régions grecques. Les régions Ciudad Autónoma de Ceuta et Ciudad Autónoma de Melilla en Espagne, Åland en Finlande et les départements français d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion) présentent également des moyennes largement inférieures à celles des autres régions de leurs pays respectifs. Toutes ces régions sont des îles ou des régions qui ne sont pas contiguës à d’autres régions du pays (la Guyane en France et les deux villes autonomes espagnoles). Cette séparation géographique renforce les différences prononcées des modèles de temps de travail, alors que les régions contiguës présentent des durées moyennes de travail plus proches. Examinons à présent les facteurs qui engendrent ces différences dans le nombre d’heures hebdomadaires habituellement travaillées au niveau régional. La plupart des différences régionales de durée du temps de travail peuvent s’expliquer par deux autres indicateurs relatifs au marché de l’emploi régional: le pourcentage de travailleurs à temps partiel et le pourcentage de salariés (c’est-à-dire toutes les personnes occupées, à l’exclusion des travailleurs indépendants et des aides familiaux). La part des travailleurs à temps partiel dans l’emploi global fait baisser le nombre moyen hebdomadaire d’heures travaillées, et la part des salariés semble également avoir une influence significative sur la durée moyenne qu’une personne occupée passe au travail, puisque les travailleurs indépendants et les aides familiaux ont tendance à passer davantage de temps au travail (5). Annuaire régional d’Eurostat 2009 Les emplois à temps partiel font baisser le temps de travail moyen Le principal facteur qui explique une faible durée moyenne habituelle de travail hebdomadaire dans l’emploi principal dans une région donnée est la proportion de travailleurs à temps partiel, un élément assez manifeste dans les régions néerlandaises. En 2007, la proportion d’hommes salariés travaillant à temps partiel aux Pays-Bas était de 23,6 %, tandis que celle des femmes atteignait le taux impressionnant de 75 %. Le fait que près d’un quart des hommes et les trois quarts des femmes travaillent à temps partiel fait considérablement diminuer la durée moyenne de travail hebdomadaire. Le travail à temps partiel est davantage une caractéristique nationale, comme l’indique la carte 3.4, qui présente des différences régionales légères au sein de chaque pays. La carte fait également apparaître des modèles bien définis quant à la proportion de travailleurs à temps partiel. Ces modèles sont si bien définis que les régions de l’EU-27 peuvent être réparties en quatre groupes distincts de travailleurs à temps partiel: • groupe 1: les régions néerlandaises, avec 46,8 % de travailleurs à temps partiel; • groupe 2: les régions des pays nordiques de l’EU27, plus la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et le Royaume-Uni qui, ensemble, représentent une proportion moyenne de 25 %; • groupe 3: les régions d’Irlande, d’Espagne, de France, d’Italie, du Luxembourg, de Malte et du Portugal, avec une proportion moyenne de 14,2 %; • groupe 4: le reste des régions de l’EU-27, princi palement situées dans les nouveaux États membres, avec une proportion moyenne de travail leurs à temps partiel de 7,2 %. Au cours des cinq dernières années, l’EU-27 a enregistré une augmentation de 1,6 point de pourcentage de la proportion de travailleurs à temps partiel. Cette augmentation a été enregistrée dans la plupart des régions du groupe 1 (1,9 point de pourcentage), du groupe 2 (2,2 points) et du groupe 3 (2,6 points), tels qu’ils ont été définis cidessus. Dans la plupart des régions du groupe 4, la tendance inverse a été enregistrée, avec une baisse de 0,7 point de pourcentage de la proportion de travailleurs à temps partiel au cours des cinq dernières années. Les régions turques ont enregistré une proportion de travailleurs à temps partiel relativement (5) Il convient toutefois de noter que la mesure statistique de la durée de travail hebdomadaire des travailleurs indépendants et des aides familiaux est assez difficile et qu’elle est dès lors moins fiable que les autres statistiques. 41 3 Marché du travail Carte 3.4: Part des employés dans l’emploi total, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage 42 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Marché du travail faible en 2007 par rapport aux régions de l’UE, avec 8,8 % des personnes occupées travaillant à temps partiel. de temps par semaine au travail que les aides familiaux ou les travailleurs indépendants. La carte 3.5 présente la distribution régionale de la part des salariés dans l’emploi total. Les salariés passent moins de temps au travail Les personnes occupées sont classées en fonction de leur statut de travailleur. Les données sur les marchés de l’emploi régionaux sont ventilées selon trois catégories: les salariés (qui comprennent tout le personnel ayant un contrat de travail), les travailleurs indépendants et les aides familiaux. La part des salariés dans l’emploi total tend à être inférieure à celle des autres régions de l’UE dans presque toutes les régions de Grèce, d’Italie, de Pologne et de Roumanie et dans le nord-ouest de l’Espagne et le nord du Portugal. La part des salariés dans l’emploi total au niveau régional varie, depuis un minimum de 45,8 % dans la région Peloponnisos (Grèce) à un maximum de 96,1 % dans la région Bucureşti — Ilfov (Roumanie). Le temps hebdomadaire qu’une personne passe au travail semble être lié à son statut de travail leur, car les salariés ont tendance à passer moins Hormis certaines exceptions, comme la Roumanie ou l’Espagne, la part des salariés tend à être plus ou moins homogène au sein même des pays, 3 Tableau 3.1: Nombre moyen d’heures hebdomadaires habituelles de travail dans le travail principal, par régions NUTS 2, 2007 Nombre moyen d’heures hebdomadaires habituelles de travail dans le travail principal Pays Minimum régional EU-27 38,0 30,1 Groningen 45,7 BE 37,1 35,8 Prov. Limburg (B) 38,7 BG 41,6 40,5 Severozapaden 42,4 CZ 41,7 40,4 Moravskoslezsko 43,3 DK 39,5 : : : DE 35,5 34,1 Bremen 37,4 EE 39,5 — — — IE 36,4 36,1 Border, Midland and Western 36,5 EL 42,5 41,4 Attiki 45,7 ES 39,3 37,3 Ciudad Autónoma de Ceuta 40,7 FR 38,0 34,0 Martinique 39,6 IT 38,4 37,2 Calabria 39,1 CY 40,2 — — — LV 40,7 — — — LT 38,8 — — — LU 36,7 — — — HU 40,2 39,8 Dél-Dunántúl 40,6 MT 39,0 — — — NL 30,8 30,1 Groningen 31,6 AT 38,9 38,2 Vorarlberg 39,7 PL 41,0 37,9 Podkarpackie 41,9 PT 39,0 37,2 Centro (P) 40,1 41,4 RO 40,5 39,1 Sud — Muntenia SI 40,3 — — — SK 41,1 40,1 Východné Slovensko 41,7 FI 37,5 36,0 Åland 37,8 SE 36,4 36,2 Västsverige 36,7 UK 36,9 35,3 North Yorkshire 39,5 Notes: Données au niveau 2 de la NUTS non disponibles pour DK EE, IE, CY, LV, LT, LU, MT et SI ne contiennent qu’une ou deux régions du niveau 2 de la NUTS Annuaire régional d’Eurostat 2009 Maximum régional Notio Aigaio Prov. West-Vlaanderen Severoiztochen Praha : Thüringen — Southern and Eastern Notio Aigaio Galicia Basse-Normandie Piemonte — — — — Közép-Magyarország — Flevoland Kärnten Podlaskie Alentejo Bucureşti — Ilfov — Západné Slovensko Länsi-Suomi Övre Norrland Inner London 43 3 Marché du travail Carte 3.5: Part des travailleurs à temps partiel dans l’emploi total, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage 44 Annuaire régional d’Eurostat 2009 3 Marché du travail ce qui montre que, comme pour la proportion de travailleurs à temps partiel, le nombre de salariés dépend essentiellement du pays. Néanmoins, il existe des différences spécifiques aux régions, qui pourraient être liées au type d’activité dominant dans ces régions. Le statut de salarié est étroitement lié au type de secteur dans lequel une personne travaille. Par exemple, la proportion d’aides familiaux et de travailleurs indépendants tend à être plus élevée dans l’agriculture que dans d’autres secteurs. De tous les secteurs, l’agriculture est celui qui présente la part de salariés la plus faible. Sur cette base, nous pouvons conclure que la part de salariés dans les régions rurales est souvent moindre, ce qui a également tendance à engendrer une durée moyenne de travail hebdomadaire habituelle plus élevée. ont plus de chance d’avoir des parts de salariés inférieures et, par conséquent, des durées de travail moyennes hebdomadaires plus élevées. Au niveau national, l’effet de l’emploi dans l’agriculture ne permet peut-être pas tant que cela d’expliquer les différences de durées moyennes passées au travail, puisque la part des personnes travaillant dans le secteur agricole est peu élevée dans la plupart des pays. En revanche, au niveau régional, en particulier dans les zones rurales, ce facteur est important pour mieux comprendre les différents modèles de temps de travail régionaux. Il existe une corrélation négative significative entre la proportion de salariés et celle de personnes occupées dans l’agriculture, comme le montre le graphique 3.1. Pour résumer, il est possible de conclure que la durée moyenne habituelle passée au travail dans une région spécifique varie considérablement à travers l’EU-27, ce qui s’explique non seulement par la proportion de travailleurs à temps partiel, qui est le facteur le plus influent, mais aussi par la proportion de salariés, qui ont tendance à passer moins de temps au travail. La proportion de salariés dépend, quant à elle, du secteur dominant dans chaque région. Chaque point du graphique 3.1 représente une région NUTS 2 pour laquelle des données étaient disponibles pour 2007. Les points s’alignent approximativement sur une ligne droite descendante. Autrement dit, les régions ayant les taux d’emploi les plus élevés dans l’agriculture Si la part du travail à temps partiel semble être davantage influencée au niveau national, la durée moyenne qu’une personne passe au travail, la proportion de salariés et la distribution de l’emploi dans les secteurs sont davantage influencées au niveau régional. Part des salariés dans l’emploi total par rapport à la part des personnes occupées dans le secteur agricole, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage Graphique 3.1: 60 50 40 30 20 10 0 40 50 60 Annuaire régional d’Eurostat 2009 70 80 90 100 45 3 Marché du travail Conclusion 46 Les résultats présentés dans ce chapitre montrent que les performances en matière d’emploi et de chômage ont été très bonnes en 2007 et que les disparités des marchés de l’emploi régionaux ont diminué. Néanmoins, les objectifs de Lisbonne en matière d’emploi ne seront probablement pas atteints. La récession qui frappe actuellement l’Europe et le reste du monde rendra plus difficile en core la réalisation de ces objectifs puisque l’on prévoit une détérioration des marchés de l’emploi. régional, les différences sont clairement plus marquées entre les pays qu’entre les régions d’un même pays, mais on observe également quelques variations régionales. La durée moyenne qu’une personne vivant dans une région spécifique passe au travail dépend de nombreux facteurs, tels que la participation des femmes au marché de l’emploi, la proportion de travailleurs à temps partiel, la proportion de salariés et le secteur d’activité dominant. Tous ces facteurs déterminent la quantité moyenne de temps libre dont les travailleurs disposent. Le nombre d’heures par semaine que les gens passent habituellement au travail a également été analysé dans le présent chapitre. Si l’on examine les modèles de temps de travail au niveau Bien que cela semble un curieux paradoxe, la durée moyenne de travail ne se traduit pas par un marché de l’emploi ou une performance économique forts. En fait, c’est exactement l’inverse. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Marché du travail 3 Notes méthodologiques La source des informations relatives au marché du travail régional jusqu’au niveau NUTS 2 est l’enquête sur les forces de travail de l’UE (EFT). Il s’agit d’une enquête trimestrielle par échantillonnage réalisée auprès des ménages dans les États membres de l’Union. La population cible de l’EFT comprend toutes les personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans des ménages privés. L’enquête adopte les définitions et les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT). Afin d’obtenir une meilleure harmonisation, les États membres appliquent en outre des principes communs lors de l’élaboration des questionnaires. Tous les résultats régionaux présentés ici concernent les régions NUTS 2, et tous les chiffres régionaux sont des moyennes annuelles d’enquêtes trimestrielles. Pour en savoir plus sur les statistiques du marché du travail régional, veuillez consulter les métadonnées sur le site internet d’Eurostat (http://ec.europa.eu/eurostat). Définitions La population comprend les personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans des ménages privés (les personnes vivant dans des ménages collectifs tels que des pensions, internats, établissements hospitaliers, instituts religieux, logements collectifs pour travailleurs, etc., ne sont pas incluses). Elle couvre toutes les personnes vivant dans les ménages faisant l’objet de l’enquête au cours de la semaine de référence. Cette définition inclut également les personnes absentes des ménages pour une période de temps courte (mais ayant maintenu un lien avec le ménage privé) en raison d’études, de vacances, de maladie, de voyages d’affaires, etc. Les personnes effectuant leur service militaire obligatoire ne sont pas incluses. Les personnes occupées sont les personnes âgées de 15 ans et plus [de 16 ans et plus en Espagne, au Royaume-Uni et en Suède (1995-2001); de 15 à 74 ans au Danemark, en Estonie, en Hongrie, en Lettonie, en Finlande, en Norvège et en Suède (à partir de 2001); de 16 à 74 ans en Islande] qui, au cours de la semaine de référence, ont travaillé au moins une heure par semaine contre rémunération ou en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial, ou n’étaient pas sur leur lieu de travail mais avaient un travail ou une entreprise dont elles étaient temporairement absentes, par exemple pour cause de maladie, de congé, de conflit du travail, d’études ou de formation. Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans [en Espagne, en Norvège et en Suède (1995-2000), au RoyaumeUni et en Islande, de 16 à 74 ans] qui étaient sans travail durant la semaine de référence, étaient disponibles pour travailler et étaient activement à la recherche d’un emploi au cours des quatre semaines précédentes, ou avaient trouvé un emploi qui débuterait au cours des trois mois suivants. Le taux d’emploi correspond au nombre de personnes occupées en pourcentage de la population. Le taux de chômage correspond au nombre de chômeurs en pourcentage de la population économiquement active. Il peut être ventilé par âge et par sexe. Le taux de chômage des jeunes couvre les personnes âgées de 15 à 24 ans. La part du chômage de longue durée correspond au nombre de chômeurs de longue durée (12 mois ou plus) en pourcentage du total des chômeurs. La dispersion des taux d’emploi (ou de chômage) est mesurée par le coefficient de variation des taux d’emploi (ou de chômage) régionaux d’un pays, pondéré par la population absolue (population active) de chaque région. La durée de travail hebdomadaire habituelle dans l’emploi principal correspond au nombre d’heures les plus communément ou typiquement travaillées sur une brève période, par exemple une semaine, dans l’emploi principal d’une personne. Les salariés sont toutes les personnes ayant un contrat de travail avec une unité locale/entreprise. Dans la catégorie «autres personnes» doivent être inclus les propriétaires actifs, les aides familiaux, les entrepreneurs individuels, les stagiaires n’ayant pas de contrat de travail et les travailleurs bénévoles. Les salariés à temps partiel sont ceux qui, conformément au contrat de travail qu’ils ont passé avec leur employeur, n’exercent pas une activité journalière complète ou ne travaillent pas toute la semaine au sein de l’unité locale. Les travailleurs indépendants sont définis comme des personnes qui travaillent dans leur propre affaire, cabinet professionnel ou exploitation agricole en vue de réaliser un profit et qui n’emploient aucune autre personne. Les aides familiaux sont des personnes qui aident un autre membre de la famille à assurer la marche d’une exploitation agricole ou d’une autre affaire, à condition qu’elles ne soient pas considérées comme des salariés. Annuaire régional d’Eurostat 2009 47 Produit intérieur brut 4 Produit intérieur brut Qu’est-ce que le produit intérieur brut régional? L’évolution économique d’une région est en règle générale exprimée au moyen de l’évolution du produit intérieur brut (PIB). Les comparaisons entre régions sont également rapportées à cet indicateur. Mais que signifie-t-il précisément? Et comment est-il possible de comparer des régions dont la taille et les monnaies sont différentes? Des régions de tailles différentes génèrent des PIB régionaux de tailles différentes. Une véritable comparaison ne sera cependant possible que si le PIB régional est rapporté à la population de la région concernée. En l’occurrence, la différence entre le lieu de résidence et le lieu de travail est significative: le PIB mesure en effet les prestations économiques réalisées dans les limites d’une région ou d’un pays, indépendamment de la question de savoir si ces prestations ont été réalisées par des personnes résidentes ou non dans cette région ou ce pays. De ce fait, l’emploi de l’indicateur «PIB par habitant» ne pose vraiment aucun problème que si toutes les personnes participant à la production de ce PIB ont aussi dans le même temps leur domicile dans cette région. En particulier dans des centres économiques comme Londres ou Vienne, mais aussi à Hambourg, Prague ou Luxembourg, il est possible, en présence d’une forte proportion de personnes faisant la navette entre le domicile et le travail, de parvenir à des résultats qui font apparaître un PIB régional très élevé par habitant, tandis que les régions environnantes affichent un PIB régional par habitant relativement faible, bien que le revenu primaire des ménages de ces régions soit très élevé. Il ne faut donc pas confondre le PIB régional par habitant avec les revenus primaires de la région. Le PIB régional est calculé dans la monnaie du pays concerné. Pour permettre une comparaison du PIB entre pays, cet indicateur est converti en euros au cours moyen officiel de l’année civile concernée. Les cours des monnaies ne reflètent cependant pas toutes les différences de niveau de prix entre pays. Pour opérer une compensation à cet égard, le PIB est converti à l’aide de facteurs de conversion, appelés «parités de pouvoir d’achat» (PPA), en une monnaie commune fictive, qualifiée de «standard de pouvoir d’achat» (SPA), qui permet de comparer le pouvoir d’achat des différentes monnaies nationales (se reporter à la section «Notes méthodologiques» à la fin du présent chapitre). 50 Le PIB régional en 2006 La carte 4.1 donne un aperçu de la répartition régionale du PIB par habitant (en pourcentage de la moyenne pour l’EU-27 de 23 600 SPA) pour l’Union européenne et la Croatie, ainsi que pour l’ancienne République yougoslave de Macédoine, qui a pour la première fois communiqué des données (pour les années de référence 2004-2006) conformément au programme de transmission du système européen des comptes (SEC 95). L’intervalle observé va de 25 % (5 800 SPA) de la moyenne européenne par habitant dans le nordest de la Roumanie à 336 % (79 400 SPA) dans la région de la capitale britannique Inner London, soit un rapport de 1 à 13,6 entre les deux extrêmes de la répartition. Luxembourg avec 267 % (63 100 SPA) et Bruxelles avec 233 % (55 100 SPA) suivent aux 2e et 3e rangs, puis Hambourg avec 200 % (47 200 SPA) et Groningue avec 174 % (41 000 SPA) aux 4e et 5e rangs. Les régions où le PIB par habitant est le plus élevé se situent dans le sud de l’Allemagne et du Royaume-Uni, dans le nord de l’Italie, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Autriche, en Irlande et en Scandinavie. S’y ajoutent les régionscapitales de Madrid, Paris et Prague. Les régions économiquement les plus faibles se concentrent dans les zones périphériques méridionales et occidentales de l’Union, ainsi que dans l’est de l’Allemagne et dans les nouveaux États membres, de même qu’en Croatie et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine. Praha (République tchèque), région avec le PIB par habitant le plus élevé des nouveaux États membres, se classe au 12e rang avec 162 % de la moyenne de l’EU-27 (38 400 SPA), tandis que Bratislavský kraj (Slovaquie) occupe avec 149 % (35 100 SPA) le 19e rang des 275 régions de niveau 2 des pays considérés (EU-27, Croatie et ancienne République yougoslave de Macédoine). Toutefois, ces deux régions doivent faire figure d’exception parmi les régions des nouveaux États membres, car les régions ayant adhéré à l’Union en 2004 les plus proches dans le classement se trouvent à bonne distance: KözépMagyarország (Hongrie) avec 106 % (24 900 SPA) au 101e rang, Zahodna Slovenija (Slovénie) avec 105 % (24 900 SPA) au 103e rang et Kypros/Kıbrıs avec 90 % (21 300 SPA) au 161e rang. À l’exception de trois autres régions (Mazowieckie en Pologne, Malta et Bucureşti — Ilfov en Roumanie), toutes les autres régions des nouveaux États membres, ainsi que de la Croatie et de l’ancienne République yougoslave de Macédoine, ont un PIB par habitant en SPA inférieur à 75 % de la moyenne de l’EU-27. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Produit intérieur brut 4 Carte 4.1: PIB par habitant, en SPA, par régions NUTS 2, 2006 En pourcentage de l’EU-27 = 100 Annuaire régional d’Eurostat 2009 51 4 Produit intérieur brut Si l’on classe les 275 régions considérées ici en fonction du niveau de leur PIB (en SPA) par habitant, le tableau est le suivant: en 2006, le PIB de 72 régions était inférieur à 75 % de la moyenne de l’EU-27; 25,2 % de la population (EU-27, Croatie et ancienne République yougoslave de Macédoine) a son domicile dans ces 72 régions, dont trois quarts dans les nouveaux États membres, en Croatie ou dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine et un quart dans les pays de l’EU-15. Au sommet de l’échelle, 41 régions affichent un PIB par habitant supérieur à 125 % de la moyenne de l’EU-27, et 20,1 % de la population vit dans ces régions. 54,7 % de la population des 29 pays étudiés, soit une nette majorité, vit dans les régions dont le PIB par habitant est compris entre 75 et 125 % de la moyenne de l’EU-27. Enfin, 11,5 % de la population vit dans des régions dont le PIB par habitant est inférieur à 50 % de la moyenne de l’EU-27, toutes ces régions se trouvant dans les nouveaux États membres, en Croatie et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine. Le PIB en moyenne pour la période 2004-2006 La carte 4.2 donne un aperçu du niveau du PIB par habitant (en SPA) pour la moyenne des années 2004-2006. Les moyennes triennales sont de fait particulièrement significatives, car elles seront prises en compte pour décider quelles régions bénéficieront d’un financement des Fonds structurels de l’Union. Cette carte fait apparaître une concentration de régions accusant un retard de développement, et donc un PIB par habitant inférieur à 75 % de la valeur moyenne pour 2004-2006 de l’EU-27 (22 600 SPA), dans le sud de l’Italie, en Grèce, au Portugal, dans les nouveaux États membres, ainsi qu’en Croatie et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine. En Espagne, seule la région Extremadura se situe encore au-dessous de la limite de 75 %, de même que les quatre départements français d’outre-mer. Toutes les régions est-allemandes sans exception affichent désormais des valeurs supérieures à 75 %. Globalement, pour la moyenne 2004-2006, 72 régions se situaient au-dessous de 75 % de la moyenne de l’EU-27, et 25,3 % de la population des 29 pays considérés ici vivaient dans ces régions. La carte 4.2 montre également les régions particulièrement prospères de l’Union, dont le PIB est supérieur à 125 % de la moyenne de l’EU-27. 52 Il s’agit de 43 régions où vivent 21,7 % de la population de l’EU-27, ainsi que de la Croatie et de l’ancienne République yougoslave de Macédoine. Contrairement à une idée largement répandue, ces régions ne se situent pas seulement au centre de l’Union, comme l’illustrent les exemples des régions Etelä-Suomi (Finlande), Southern and Eastern (Irlande), Comunidad de Madrid (Espagne) et Attiki (Grèce). En revanche, l’hypothèse selon laquelle de nombreuses capitales appartiennent à ce groupe se vérifie. C’est notamment le cas de Londres, Dublin, Bruxelles, Paris, Madrid, Vienne, Stockholm, Prague et Bratislava. Dans les nouveaux États membres, une structure différenciée se dessine actuellement si l’on fait une distinction entre les régions qui se situent au-dessous de 50 % de la moyenne de l’EU-27 et entre 50 et 75 % de cette moyenne. En dessous de 50 %, on trouve 33 régions, qui abritent 12 % de la population et se situent pour la plupart en Bulgarie, en Roumanie et en Pologne. Deux des trois régions croates et l’ancienne République yougoslave de Macédoine font également partie de ce groupe. D’autre part, toutes les régions tchèques enregistrent à ce jour un niveau supérieur à 50 % de la moyenne de l’EU-27. Fortes disparités régionales à l’intérieur même des pays Même au sein des pays, il existe des différences considérables entre régions, comme le montre le graphique 4.1. Dans 13 des 22 pays étudiés qui comptent plusieurs régions NUTS 2, la valeur la plus élevée du PIB par habitant en 2006 représentait plus du double de la valeur la plus faible. Six pays de l’ensemble des 8 nouveaux États membres plus la Croatie appartiennent à ce groupe, mais seulement 7 des 14 États membres concernés de l’EU-15. Les différences régionales les plus marquées se trouvent au Royaume-Uni, qui affiche un facteur de 4,3 entre les deux valeurs extrêmes, ainsi qu’en France et en Roumanie, avec un facteur de respectivement 3,5 et 3,4. Les valeurs les plus faibles sont relevées en Slovénie, avec un facteur de 1,5, ainsi qu’en Irlande et en Suède, avec un facteur de 1,6. Des divergences régionales modérées dans le PIB par habitant (c’est-à-dire des facteurs inférieurs à 2 entre la valeur la plus élevée et la plus faible) ne s’observent que dans les États membres de l’EU-15, ainsi qu’en Slovénie et en Croatie. Dans tous les nouveaux États membres, en Croatie et dans un certain nombre d’États membres Annuaire régional d’Eurostat 2009 Produit intérieur brut 4 Carte 4.2:PIB par habitant, en SPA, par régions NUTS 2, moyenne 2004-2006 En pourcentage de l’EU-27 = 100 Annuaire régional d’Eurostat 2009 53 4 Produit intérieur brut de l’EU-15, des pans importants de l’activité économique se concentrent dans les régions-capitales. De ce fait, la région-capitale de 19 des 22 pays observés comptant plusieurs régions NUTS 2 est également la région avec le plus haut PIB par habitant. La carte 4.1 montre par exemple clairement la situation de premier plan des régions autour de Bruxelles, de Sofia, de Prague, d’Athènes, de Madrid, de Paris et de Lisbonne, ainsi que de Budapest, de Bratislava, de Londres, de Varsovie, de Bucarest et de Zagreb. veaux États membres. Tandis que les écarts entre les valeurs extrêmes des régions dans les nouveaux États membres et en Croatie s’accentuent assez sensiblement, ils se resserrent dans la moitié des pays de l’EU-15. Processus de rattrapage dynamique dans les nouveaux États membres La carte 4.3 montre l’ampleur de l’évolution du PIB par habitant entre 2001 et 2006 par rapport à la moyenne de l’EU-27 (exprimée en points de pourcentage de la moyenne de l’EU-27). Les régions dynamiques sur le plan de l’économie, dont Une comparaison des écarts entre 2001 et 2006 présente cependant que l’évolution des pays de l’EU-15 se distingue fortement de celle des nou- Graphique 4.1: PIB par habitant, en SPA, par régions NUTS 2, 2006 En pourcentage de la moyenne EU-27 (EU-27 = 100) Région de Bruxelles-Capitale/ Brussels Hoofdstedelijk Gewest BE Prov. Hainaut SeveroYugozapaden BG zapaden Střední Morava CZ DK Praha Hovedstaden Sjælland DE Brandenburg — Nordost Hamburg EE IE Border, Midland and Western EL Southern and Eastern Dytiki Ellada ES Attiki Extremadura FR Comunidad de Madrid Guyane IT Île-de-France Provincia Autonoma Bolzano/Bozen Campania CY LV LT LU HU Észak-Alföld Közép-Magyarország MT NL Groningen Flevoland AT Burgenland (A) PL Lubelskie PT Wien Mazowieckie Norte NordEst Vzhodna Slovenija Východné Slovensko Itä-Suomi RO SI SK FI SE Lisboa Bucureşti — Ilfov Zahodna Slovenija Bratislavský kraj Åland Östra Mellansverige Stockholm West Wales and Središnja The Valleys i Istočna Sjeverozapadna Hrvatska HR (Panonska) Hrvatska UK Inner London MK 0 50 100 150 200 250 300 350 Moyenne nationale Région de la capitale 54 Annuaire régional d’Eurostat 2009 400 Produit intérieur brut 4 Carte 4.3: Développement du PIB par habitant, en SPA, par régions NUTS 2, 2006 comparé à 2001 En points de pourcentage de la moyenne EU-27 Annuaire régional d’Eurostat 2009 55 4 Produit intérieur brut le PIB par habitant a augmenté de plus de 2 points de pourcentage par rapport à la moyenne de l’Union, figurent en vert. En revanche, les régions peu dynamiques (dont le recul relatif du PIB par habitant par rapport à la moyenne de l’EU-27 est supérieur à 2 points de pourcentage) apparaissent en orange et en rouge. L’écart va de + 33 points de pourcentage pour Bratislavský kraj (Slovaquie) à – 23 points pour Emilia-Romagna (Italie). Cette carte fait apparaître un dynamisme économique nettement supérieur à la moyenne dans les régions périphériques de l’ouest, de l’est et du nord de l’Union, tant dans les pays de l’EU-15 que dans les nouveaux États membres et la Croatie. Parmi les pays de l’EU-15, on distingue plus particulièrement de puissants processus de croissance en Grèce, en Espagne, en Irlande et dans des parties du Royaume-Uni, de la Finlande et de la Suède. Par ailleurs, une tendance observée déjà depuis plusieurs années se poursuit cependant, à savoir une faiblesse persistante de la croissance dans certains pays de l’EU-15. Sont plus particulièrement concernées l’Italie, la Belgique et la France, où aucune région n’a atteint la croissance moyenne de l’EU-27 au cours de la période quinquennale de 2001 à 2006, tandis qu’en Allemagne et au Portugal, la moitié des régions ont régressé au regard de la moyenne européenne. Dans les nouveaux États membres et en Croatie, on constate, abstraction faite des régions-capitales toujours dynamiques, une croissance sensiblement supérieure à la moyenne, en particulier dans les pays baltes, en Roumanie, en République tchèque, en Slovaquie, en Croatie et dans la plupart des régions polonaises. Il ressort d’une analyse plus précise des régions particulièrement dynamiques que 42 régions se sont hissées à plus de 7 points de pourcentage au-dessus de la moyenne de l’Union; 21 de ces régions se situent dans les nouveaux États membres et en Croatie. Les régions dont la croissance est la plus rapide sont relativement éparpillées dans les 29 pays considérés ici. Il ressort cependant que les régionscapitales, tant dans les pays de l’EU-15 que dans les nouveaux États membres et en Croatie, font preuve d’un dynamisme nettement supérieur à la moyenne. En dehors des régions-capitales, la région des nouveaux États membres qui a connu la croissance la plus forte a été Vest (Roumanie), dont le PIB par habitant (en SPA) a augmenté de 15,3 points de pourcentage entre 2001 et 2006, pour passer de 29,4 à 44,7 % de la moyenne de l’EU-27. 56 Au bas de l’échelle, on remarque en revanche une concentration marquée de quelques États membres: sur les 35 régions qui ont perdu plus de 7 points de pourcentage par rapport à la moyenne de l’EU-27, 20 sont situées en Italie, 6 en France et 3 au Royaume-Uni. Une analyse plus précise des nouveaux États membres et de la Croatie aboutit au constat réjouissant selon lequel 4 régions seulement ont perdu du terrain par rapport à la moyenne de l’EU-27 entre 2001 et 2006, à savoir Dél-Dunántúl en Hongrie (– 1,1 point de pourcentage), Malta (– 1,0 point), Severozapaden en Bulgarie (– 0,7 point) et Kypros/Kıbrıs (– 0,6 point). Le processus de rattrapage observable dans les nouveaux États membres et en Croatie pour la période 2001-2006 atteint une amplitude annuelle de quelque 1,5 point de pourcentage de la moyenne de l’EU-27 et s’est donc accéléré de façon considérable par rapport aux années 90. Le PIB par habitant (en SPA) de ces 13 pays est ainsi passé de 46,0 % de la moyenne de l’EU-27 en 2001 à 53,7 % en 2006. La crise économique qui a éclaté à la mi-2008 fait toutefois craindre que ce rythme ne puisse être maintenu tout au long de la première décennie de ce nouveau siècle. Évolution hétérogène au sein même des pays Une analyse approfondie de l’évolution au sein des divers pays pour la période 2001-2006 montre que le développement économique des régions à l’intérieur d’un même pays peut diverger aussi fortement qu’entre régions de pays différents. Les différences les plus marquées apparaissent aux Pays-Bas, en Slovaquie et au Royaume-Uni, où le PIB par habitant de la région la plus dynamique et de celle dont la croissance a été la plus lente s’est écarté de quelque 30 points de pourcentage de la moyenne de l’EU-27. Au bas de l’échelle se trouvent l’Irlande et la Slovénie, avec un écart entre les régions de 0,2 et 0,4 point de pourcentage respectivement, ainsi que la Croatie et la Pologne, avec des valeurs de quelque 6 et 9 points de pourcentage respectivement. Tant dans les nouveaux États membres que dans les pays de l’EU-15, la forte divergence de développement entre régions s’explique surtout par le dynamisme de la croissance des régions-capitales. Toutefois, ainsi que le montrent notamment les chiffres de la Pologne et de la Croatie, les données disponibles ne fournissent aucun fondement Annuaire régional d’Eurostat 2009 4 Produit intérieur brut à l’hypothèse selon laquelle de telles disparités dans la croissance sont caractéristiques des nouveaux États membres ou des pays candidats à l’adhésion. Croatie et ancienne République yougoslave de Macédoine) vit dans des régions plus ou moins prospères et comment cette proportion a évolué au fil du temps. Les données disponibles montrent en outre que, dans 7 pays, même les régions les moins dynamiques ont connu une croissance supérieure à la moyenne de l’EU-27. Dans ce contexte, il peut être considéré comme encourageant que, l’Irlande mise à part, cela a été le cas dans 5 nouveaux États membres et en Croatie. Le tableau 4.1 montre que la convergence écono mique entre les régions a de fait sensiblement progressé au cours de la période quinquennale de 2001 à 2006: ainsi, la part de la population qui réside dans des régions où le PIB par habitant est inférieur à 75 % de la moyenne de l’EU-27 a reculé de 28,5 à 25,2 points de pourcentage. Dans le même temps, la part de la population résidant dans des régions avec un PIB supérieur à 125 % de la moyenne s’est réduite de 23,0 à 20,1 %. Avec les mutations intervenues au sommet et au pied de l’échelle, la part de la population située à michemin (PIB par habitant de 75 à 125 %) a sensiblement augmenté, pour passer de 48,5 à 54,7 %. Cela correspond à une augmentation de plus de 35 millions d’habitants. La convergence fait des progrès La présente section étudie si la convergence entre les régions de l’EU-27, de la Croatie et de l’ancienne République yougoslave de Macédoine a progressé au cours de la période quinquennale de 2001 à 2006. Il est possible de déterminer la convergence du PIB par habitant (en SPA) entre régions de plusieurs façons sur la base des indicateurs que les instituts nationaux de statistique transmettent à Eurostat. Une démarche simple consiste à établir l’intervalle entre la valeur la plus élevée et la plus faible. Il ressort que cette valeur a fléchi d’un facteur de 16,0 en 2001 à 13,6 en 2006. La principale raison de ce recul sensible a été l’accélération du développement économique de la Bulgarie et de la Roumanie. Mais comme cette démarche ne prend en compte que les valeurs extrêmes de la répartition, elle n’illustre manifestement pas une grande partie des décalages entre les régions. Dans une autre démarche, qui permet une évaluation beaucoup plus précise de la convergence, les régions sont réparties en catégories en fonction de leur PIB par habitant (en SPA). De la sorte, il est possible de constater quelle proportion de la population des pays considérés ici (EU-27, Tableau 4.1: La carte 4.4 montre toutefois que, malgré les progrès globalement sensibles de la convergence, on constate que seules 5 régions ont franchi la barre des 75 % lorsque l’on compare les moyennes triennales des périodes 1999-2001 et 2004-2006. Ces régions sont situées en Grèce, en Espagne, en Pologne, en Roumanie et au Royaume-Uni, et près de 16 millions de citoyens y vivent, soit quelque 3,2 % de la population des 29 pays inclus dans l’étude. Dans le même temps, le PIB est toutefois retombé au-dessous de la limite des 75 % dans 4 régions, à savoir 2 régions d’Italie, une de France et une de Grèce, pour une population totale de 5 millions de personnes, soit environ 1,1 % des habitants des 29 pays étudiés. Si l’on rapproche ces deux phénomènes, il apparaît qu’à la suite de la croissance économique intervenue de 1999 à 2006, la population des régions ayant un PIB supérieur à 75 % de la moyenne s’est accrue de quelque 10,6 millions d’habitants. Pourcentage de la population résidant dans des régions économiquement fortes ou faibles Pourcentage de la population de l’EU-27, de la Croatie et de l’ancienne République yougoslave de Macédoine résidant dans des régions dont le PIB par habitant est 2001 2006 > 12 % de l’EU-27 = 100 23,0 20,1 > 110 à 125 % de l’EU-27 = 100 16,0 16,5 > 90 à 110 % de l’EU-27 = 100 22,7 24,9 > 75 à 90 % de l’EU-27 = 100 9,8 13,3 Inférieur à 75 % de l’EU-27 = 100 28,5 25,2 Inférieur à 50 % de l’EU-27 = 100 15,3 11,5 Annuaire régional d’Eurostat 2009 57 4 Produit intérieur brut Carte 4.4:Régions dont le PIB par habitant (en SPA) est passé au-dessus ou descendu en dessous de la limite de 75 % de la moyenne EU-27, par régions NUTS 2, moyenne 2004-2006 comparée à 1999-2001 58 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Produit intérieur brut Ces résultats concernant la limite de 75 %, importante pour la politique régionale, laissent penser que les régions économiquement les plus faibles n’ont guère profité des progrès de la convergence dans l’Union pendant la première moitié de cette décennie. Une analyse plus précise montre cependant que de nombreuses régions avec un PIB inférieur à 75 % de la moyenne de l’EU-27 ont accompli des progrès considérables. Ainsi, la population vivant dans des régions avec un PIB inférieur à 50 % de la valeur moyenne a diminué de près d’un quart entre 2001 et 2006, tombant de 15,3 à 11,5 %, soit une baisse de plus de 17 millions d’habitants. Un examen des 20 régions les plus faibles du point de vue économique, où vit 7,5 % de la population, révèle en outre que ce groupe a aussi progressé: son PIB par habitant est passé de 28,2 à 33,2 % de la moyenne de l’EU-27 entre 2001 et 2006. On voit là plus particulièrement les effets du vigoureux processus de rattrapage qui s’est amorcé en Bulgarie et en Roumanie. Conclusion Variant dans un rapport de 1 à 13,6, le PIB par habitant (en SPA) en 2006 affiche, pour les 275 régions NUTS 2 considérées dans 29 pays (EU-27, Croatie et ancienne République yougoslave de Macédoine), des écarts encore très importants, mais en diminution à moyen terme. Au sein des divers pays, les écarts atteignent un facteur pouvant aller jusqu’à 4,3, les disparités régionales étant en général plus importantes dans les nouveaux États membres que dans les pays de l’EU-15. En 2006, le PIB par habitant (en SPA) était inférieur à 75 % de la moyenne de l’EU-27 dans 72 régions. Dans ces 72 régions résidaient 25,2 % de la population, dont les trois quarts dans les nouveaux États membres, en Croatie et dans l’an- Annuaire régional d’Eurostat 2009 4 cienne République yougoslave de Macédoine et un quart dans les pays de l’EU-15. Si l’on prend en considération la moyenne de la période triennale de 2004 à 2006, importante pour la politique structurelle de l’Union européenne, on obtient des valeurs très similaires: 72 régions comptant 25,3 % de la population se situent sous la barre des 75 % de la moyenne de l’EU-27. Si l’on considère l’évolution au cours de la période quinquennale de 2001 à 2006, on est frappé, dans le cas des pays de l’EU-15, par le dynamisme de la croissance en Grèce, en Espagne, en Irlande et dans certaines régions du Royaume-Uni, de la Finlande et de la Suède. En revanche, l’évolution économique est relativement défavorable dans la plupart des régions de la Belgique, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Portugal. Dans les nouveaux États membres et en Croatie, une croissance nettement supérieure à la moyenne s’observe avant tout dans les pays baltes, en Roumanie, en République tchèque, en Slovaquie, en Croatie et dans la plupart des régions polonaises. Le processus de rattrapage qui s’est amorcé dans les nouveaux États membres et en Croatie s’est considérablement accéléré par rapport aux années 90 et, jusqu’à 2006, il s’est poursuivi à un rythme annuel d’environ 1,5 point de pourcentage par rapport à la moyenne de l’EU-27. Toutefois, les régions des nouveaux États membres ne peuvent pas encore toutes en profiter dans les mêmes proportions. Cette restriction vaut plus particulièrement pour la Hongrie, Malte et la Pologne. Globalement, l’ensemble des nouveaux États membres et la Croatie ont progressé de quelque 7,7 points de pourcentage entre 2001 et 2006, se hissant à 53,7 % de la moyenne de l’EU-27. La crise économique qui a éclaté à la mi-2008 fait toutefois craindre que ce rythme ne puisse être maintenu tout au long de la première décennie de ce nouveau siècle. 59 4 Produit intérieur brut Notes méthodologiques Parités de pouvoir d’achat et comparaisons internationales du volume Les différences entre les valeurs du PIB des divers pays, même après conversion dans une monnaie commune au moyen des cours des changes, ne portent pas seulement sur des volumes différents de biens et de services. Le facteur «niveau de prix» joue lui aussi un rôle important. Les cours des changes sont définis par de nombreux facteurs qui influencent l’offre et la demande sur les marchés des devises, par exemple le commerce international, les anticipations inflationnistes et les différences de taux d’intérêt. De ce fait, la conversion au moyen des taux de change dans les comparaisons d’un pays à l’autre n’est pertinente que dans une mesure limitée. Pour une comparaison plus précise, il convient d’utiliser des facteurs de conversion spéciaux pour compenser les différences de niveaux de prix entre les pays. Les parités de pouvoir d’achat font partie de ces facteurs qui convertissent des indicateurs économiques exprimés dans des monnaies nationales en une monnaie commune fictive, appelée «standard de pouvoir d’achat». Les PPA sont donc utilisées pour convertir le PIB et d’autres agrégats économiques (par exemple les dépenses de consommation pour certains groupes de produits) de différents pays en volumes de dépenses comparables, qui sont ensuite exprimés en unités SPA. L’introduction de l’euro a pour la première fois rendu possibles des comparaisons directes de prix entre les pays de la zone euro. L’euro a cependant, dans les divers pays de la zone euro, un pouvoir d’achat différent qui dépend du niveau national des prix. Pour calculer des agrégats purs de volume en SPA, il faut donc aussi continuer à calculer les PPA pour les États membres qui font partie de la zone euro. Sous leur forme la plus simple, les PPA représentent le rapport entre les prix pour un même bien ou service dans différents pays exprimés dans leur monnaie nationale (par exemple, un pain coûte 2,25 euros en France, 1,98 euro en Allemagne ou 1,40 livre sterling au Royaume-Uni, etc.). Pour les enquêtes de prix, on utilise un panier de différents produits et services comparables, qui sont choisis de manière à représenter l’ensemble de la gamme des biens et des prestations de services et à prendre en compte les structures de consommation des différents pays. La simple situation en matière de prix sur le plan des produits est ensuite agrégée aux PPA pour des groupes de produits, puis pour l’ensemble de la consommation et, enfin, pour le PIB. Afin d’établir une valeur de référence pour la procédure de calcul des PPA, un pays sert généralement de base et représente 1. Pour l’Union européenne, le choix d’un seul pays comme base ne convient pas. Par conséquent, dans l’Union, le SPA est utilisé comme unité monétaire de référence commune artificielle pour représenter le volume des agrégats économiques dans la comparaison en valeurs réelles pour la zone. Malheureusement, le calcul de facteurs de conversion régionaux dans un avenir proche n’est pas possible pour des motifs financiers. Si de telles PPA régionales étaient disponibles, le PIB en SPA pour de nombreuses régions périphériques et rurales de l’Union serait plus élevé que si des PPA nationales étaient utilisées. Un classement des régions peut se modifier si l’on calcule en SPA au lieu de calculer en euros. Ainsi, par exemple, en 2006, la région suédoise Östra Mellansverige se classe, avec un PIB par habitant de 29 600 euros, devant la région espagnole Comunidad de Madrid, qui affiche 29 100 euros. En SPA, cependant, Comunidad de Madrid, avec 32 100 SPA par habitant, se situe devant Östra Mellansverige, avec 24 600 SPA. Du point de vue de la répartition du PIB, l’utilisation de SPA au lieu d’euros aboutit à un lissage, car les pays avec un PIB par habitant très élevé affichent en règle générale aussi un niveau de prix relativement élevé. L’écart au niveau du PIB par habitant pour les régions NUTS 2 dans l’EU-27, la Croatie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine tombe ainsi de quelque 86 500 unités en euros à quelque 73 600 en SPA. Le PIB par habitant en SPA est la variable centrale pour l’établissement de l’éligibilité des régions NUTS 2 aux subventions dans le cadre de la politique structurelle de l’Union européenne. 60 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Comptes des ménages 5 Comptes des ménages Introduction: mesure de la richesse L’un des objectifs principaux de la statistique régionale est de mesurer la richesse des régions. Il s’agit, en particulier, de fournir une base pour des mesures politiques destinées à soutenir les régions moins riches. L’indicateur le plus souvent utilisé pour mesurer la richesse des régions est le produit intérieur brut régional. En règle générale, le PIB est exprimé en standard de pouvoir d’achat et par habitant, afin de rendre les données comparables entre des régions de taille et de pouvoir d’achat différents. Le PIB correspond à la somme en valeur des biens et des services produits dans une région par la population occupée dans cette région après déduction des intrants nécessaires. Mais en raison des nombreux liens interrégionaux et des interventions de l’État, le PIB généré dans une région ne correspond pas au revenu réellement disponible pour les habitants de cette région. Le PIB régional par habitant, utilisé comme indicateur de richesse, présente l’inconvénient suivant: un chiffre fondé sur l’emploi (le PIB réalisé dans la région) est divisé par un chiffre fondé sur la résidence (la population résidant dans la région). Cette incohérence influence les résultats dès lors qu’il existe un solde de navetteurs, c’est-à-dire qu’une région compte, sur son territoire, plus ou moins de travailleurs que de résidents. L’exemple le plus frappant est constitué par la région britannique Inner London qui affiche le PIB par habitant de loin le plus élevé de l’UE. Cela ne signifie toutefois aucunement que les habitants de cette même région bénéficient d’un niveau de revenu correspondant, car des milliers de navetteurs se rendent chaque jour à Londres pour y travailler, mais habitent dans les régions avoisinantes. Les régions de Hambourg, Vienne, Luxembourg, Prague ou Bratislava peuvent également être citées comme exemples à cet égard. Hormis les flux de navetteurs, d’autres facteurs peuvent également faire en sorte que la répartition régionale du revenu réel ne corresponde pas à celle du PIB. Parmi ces facteurs figurent par exemple les revenus provenant des loyers, des intérêts ou des dividendes qui reviennent aux résidents d’une région déterminée, mais sont payés par les résidents d’autres régions. Pour mieux se rendre compte de la situation économique d’une région, il convient donc de se référer également au revenu net des ménages privés. 64 Revenu des ménages privés Dans les pays fonctionnant selon les principes de l’économie de marché et disposant d’un méca nisme de redistribution par l’État, on distingue deux étapes dans la répartition du revenu. La répartition primaire correspond au revenu des ménages privés résultant directement des opérations effectuées sur le marché, c’est-à-dire de l’achat et de la vente de facteurs de production et de biens. Il convient de mentionner ici avant tout les rémunérations des salariés, c’est-à-dire les revenus provenant de la vente du facteur de production «travail». Les ménages privés peuvent, de plus, percevoir des revenus du patrimoine, notamment des intérêts, des dividendes ou des loyers. Enfin, il existe également un revenu résultant de l’excédent d’exploitation ou d’activités indépendantes. Du côté du passif, au niveau de la répartition primaire, il faut enregistrer les éventuels intérêts et loyers à payer par les ménages. Le solde de toutes ces transactions équivaut au revenu primaire des ménages privés. Le revenu primaire constitue la base de la répartition secondaire du revenu, qui représente le mécanisme de redistribution par l’État. L’ensemble des prestations sociales monétaires et des transferts s’ajoute à ce revenu primaire. À partir de ce dernier, les ménages doivent payer des impôts sur le revenu et le patrimoine, s’acquitter de cotisations sociales et effectuer des transferts. Le solde subsistant à l’issue de ces transactions est appelé «revenu disponible des ménages privés». Lorsqu’on entreprend une analyse des revenus des ménages, il faut tout d’abord choisir l’unité dans laquelle seront exprimées les données, afin que les comparaisons entre régions aient un sens. Aux fins des comparaisons interrégionales, le PIB régional est généralement exprimé en standard de pouvoir d’achat. L’objectif est de permettre des comparaisons en termes de volume qui soient pertinentes. Il faudrait procéder de la même manière avec les variables du revenu des ménages privés. Ces dernières sont donc converties au moyen de SPA spécifiques aux dépenses de consommation finale, dénommés «standards de pouvoir d’achat relatifs à la consommation» (SPAC). Résultats pour l’année 2006 Revenu primaire La carte 5.1 fournit une vue d’ensemble du revenu primaire dans les régions NUTS 2 des 23 pays Annuaire régional d’Eurostat 2009 Comptes des ménages considérés dans la présente analyse. On distingue nettement la présence de pôles de prospérité dans le sud de l’Angleterre, à Paris, dans le nord de l’Italie, en Autriche, à Madrid et dans le nord-est de l’Espagne, en Flandre, dans l’ouest des Pays-Bas, à Stockholm ainsi que dans les régions de Nordrhein-Westfalen, Hessen, Baden-Württemberg et Bayern. Les disparités nord/sud en Italie et ouest/ est en Allemagne sont également flagrantes, alors que la répartition régionale est relativement homogène en France. Au Royaume-Uni, un clivage sud/nord est également visible, quoique dans une mesure moindre qu’en Italie et en Allemagne. Dans les nouveaux États membres, ce sont surtout les régions autour des capitales qui se distinguent par des revenus relativement élevés, en particulier Bratislava et Prague, qui sont déjà très proches de la moyenne de l’EU-27. Közép-Magyarország (Budapest), Mazowieckie (Varsovie) et Bucureşti — Ilfov affichent également des revenus assez élevés. Dans toutes les autres régions tchèques, dans deux autres régions hongroises, ainsi qu’en Slovénie et en Lituanie, le revenu primaire des ménages est supérieur à la moitié de la moyenne de l’UE. Il est inférieur à cette moyenne dans toutes les autres régions des nouveaux États membres. L’intervalle de variation des valeurs régionales va de 3 197 SPAC par habitant dans le nord-est de la Roumanie à 35 116 SPAC dans la région britannique Inner London. Sur les 10 régions aux plus hauts revenus par habitant, 5 se situent au Royaume-Uni, 3 en Allemagne et une en France ainsi qu’en Belgique. Cette concentration évidente des régions disposant des revenus les plus élevés au Royaume-Uni et en Allemagne est tout aussi manifeste lorsqu’on élargit l’examen aux 30 premières régions du classement: figurent dans ce groupe 11 régions allemandes, 7 régions britanniques, 3 régions en Italie de même qu’en Autriche, 2 en Belgique, ainsi qu’une région respectivement aux Pays-Bas, en France, en Espagne et en Suède. Parmi les 30 régions en fin de classement, on ne sera pas surpris de trouver uniquement des régions des nouveaux États membres, à savoir 15 régions polonaises sur 16, 7 régions roumaines sur 8, 4 régions hongroises sur 7 et 2 régions slovaques sur 4, ainsi que l’Estonie et la Lettonie. L’écart entre la région européenne qui enregistre le revenu primaire le plus élevé et celle qui enregistre le revenu primaire le plus bas correspondait en 2006 à un facteur de 11,0. Cinq ans plus tôt, en 2001, ce facteur s’établissait à 10,4. Par conséquent, l’écart entre les deux extrémités de la répartition s’est légèrement creusé sur la période 2001-2006. Annuaire régional d’Eurostat 2009 5 Revenu disponible Une comparaison entre le revenu primaire et le revenu disponible (voir carte 5.2) fait apparaître l’effet de nivellement induit par l’intervention de l’État. Celle-ci accroît le niveau relatif de reve nu tout particulièrement dans quelques régions d’Italie et d’Espagne, dans l’ouest du RoyaumeUni ainsi que dans certaines parties de l’Allemagne orientale et de la Grèce. Il en va de même pour les nouveaux États membres, notamment la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et la Pologne. Toutefois, le nivellement des revenus privés est généralement moins marqué dans les nouveaux États membres que dans les pays de l’EU-15. Malgré la redistribution publique et les autres transferts, la plupart des régions-capitales conservent leur position prédominante, puisqu’elles affichent le plus haut revenu disponible du pays considéré. Sur les 10 régions aux plus hauts revenus disponibles par habitant, 5 sont situées au RoyaumeUni, 4 en Allemagne et une en France. Dans les nouveaux États membres, la région qui enregistre le revenu disponible le plus élevé est Bratislav ský kraj avec 12 309 SPAC par habitant, suivie de Praha avec 12 241 SPAC. Lorsqu’on élargit la perspective aux 30 premières régions du classement, on constate également une nette concentration régionale: on y recense 11 régions allemandes, 9 régions britanniques, 4 régions autrichiennes, 3 régions italiennes et respectivement une région en Belgique, en France et en Espagne. La plage inférieure de la répartition est très semblable à celle qui caractérise le revenu primaire. Parmi les 30 régions en fin de classement figurent 13 régions polonaises, 7 régions roumaines, 4 régions hongroises, 2 régions slovaques et une région grecque, de même que les 3 États baltes. L’intervalle de variation des valeurs régionales va de 3 610 SPAC par habitant dans le nord-est de la Roumanie à 25 403 SPAC dans la région britannique Inner London. L’intervention de l’État et les autres transferts réduisent ainsi sensiblement l’écart entre la valeur régionale la plus haute et la valeur régionale la plus basse des 23 pays analysés ici, lequel passe d’un facteur de 11,0 environ à un facteur de 7,0. Contrairement à ce qui se passe pour le revenu primaire, on observe une tendance claire à la réduction de l’intervalle de variation régionale en ce qui concerne le revenu disponible: entre 2001 et 2006, le rapport entre la valeur la plus élevée et la plus basse est passé de 8,5 à 7,0. 65 5 Comptes des ménages Carte 5.1: Revenu primaire des ménages privés par habitant (en SPAC), par régions NUTS 2, 2006 66 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Comptes des ménages 5 Carte 5.2: Revenu disponible des ménages privés par habitant (en SPAC), par régions NUTS 2, 2006 En pourcentage de l’EU-27 = 100 Annuaire régional d’Eurostat 2009 67 5 Comptes des ménages Roumanie et en Grèce, avec un facteur supérieur à 2. Cela signifie, par exemple, que le revenu disponible par habitant dans la région Bucureşti — Ilfov est deux fois plus élevé que celui de la région Nord-Est. La Slovaquie, le Royaume-Uni, la Hongrie et l’Italie, avec des facteurs d’environ 1,8, se caractérisent également par des disparités régionales importantes. En Espagne, en Pologne et en Allemagne, les valeurs les plus élevées dépassent de près de deux tiers les plus basses. La concentration régionale est généralement plus élevée dans les nouveaux États membres que dans les pays de l’EU-15. En résumé, il est possible de conclure qu’entre 2001 et 2006, une convergence régionale notable s’est dessinée pour le seul revenu disponible, qui est influencé par les interventions de l’État, et non pour le revenu primaire résultant du fonctionnement du marché. Les écarts régionaux de revenu disponible à l’intérieur des différents pays sont certes nettement inférieurs à ceux qui sont observés pour l’UE dans son ensemble; ils varient cependant considérablement selon les pays. Le graphique 5.1 offre un aperçu de l’intervalle de variation du revenu disponible par habitant entre les régions qui, dans chaque pays, enregistrent respectivement la valeur la plus élevée et la plus faible. Le clivage régional le plus marqué peut être constaté en Graphique 5.1: Parmi les nouveaux États membres, la Slovénie affiche l’écart le plus faible (11 %) entre les valeurs extrêmes et se situe en cela à un niveau très Revenu disponible des ménages privés par habitant (en SPAC), par régions NUTS 2, 2006 BE Prov. Vlaams-Brabant Prov. Hainaut CZ Severozápad Praha DK DE Mecklenburg-Vorpommern Hamburg EE IE Southern and Eastern Border, Midland and Western EL Ionia Nisia Attiki ES Extremadura FR País Vasco Nord - Pas-de-Calais IT Île-de-France Campania Provincia Autonoma Bolzano/Bozen LV LT HU Közép-Magyarország Észak-Alföld NL Groningen Utrecht AT Kärnten PL Podkarpackie PT Norte RO Nord-Est Lisboa Bucureşti — Ilfov SI Zahodna Slovenija Vzhodna Slovenija SK Wien Mazowieckie Východné Slovensko Bratislavský kraj FI Itä-Suomi SE Åland Stockholm Övre Norrland UK West Midlands 0 2 500 5 000 7 500 10 000 12 500 Inner London 15 000 17 500 20 000 22 500 25 000 Moyenne nationale Région de la capitale Notes: DK: données disponibles seulement au niveau national FR: sans départements d’outre-mer 68 Annuaire régional d’Eurostat 2009 27 500 30 000 Comptes des ménages 5 Carte 5.3: Revenu disponible des ménages privés en % du revenu primaire, par régions NUTS 2, 2006 Annuaire régional d’Eurostat 2009 69 5 Comptes des ménages proche de l’Autriche, qui enregistre les plus petits écarts de revenu entre régions. L’Irlande, la Finlande, la Suède et les Pays-Bas, où les valeurs maximales dépassent les valeurs minimales de 10 à 28 %, ne présentent que des disparités régionales modérées. Le graphique 5.1 met par ailleurs en évidence que, dans 13 des 18 pays comptant plusieurs régions NUTS 2, les capitales affichent également les valeurs de revenu les plus élevées. Ce groupe comprend 4 des 6 nouveaux États membres de taille relativement importante. L’importance économique des régions-capitales apparaît aussi clairement lorsqu’on compare leurs valeurs de revenu aux moyennes nationales. Dans quatre pays (République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Royaume-Uni), les capitales dépassent les valeurs nationales de plus d’un tiers. Des valeurs inférieures aux moyennes nationales ne sont observées qu’en Belgique et en Allemagne. Au-delà du niveau du revenu primaire et du revenu disponible, le rapport entre ces deux variables revêt lui aussi une grande importance pour l’évaluation de la situation économique des différentes régions. La carte 5.3 illustre ce rapport, qui donne une idée de l’impact des interventions de l’État et des autres transferts. En moyenne, dans l’EU-27, le revenu disponible équivaut à 87,2 % du revenu primaire. En 2001, ce rapport s’établissait à 87,0 %. Les interventions de l’État et les autres transferts n’ont donc guère varié au cours de cette période de cinq ans. D’une manière générale, les États de l’EU-15 enregistrent des valeurs plus faibles que les nouveaux États membres. Une comparaison plus minutieuse fait apparaître des différences notables entre les régions des États membres. Dans les capitales et d’autres régions prospères des pays de l’EU-15, le revenu disponible est le plus souvent inférieur à 80 % du revenu primaire. Des pourcentages plus élevés peuvent par conséquent être observés dans les régions économiquement moins riches, surtout aux frontières sud et sud-ouest de l’Union, dans l’ouest du Royaume-Uni et dans la partie orientale de l’Allemagne. Ce phénomène s’explique par le fait que, dans les régions où les revenus sont relativement élevés, une part plus importante du revenu primaire revient à l’État sous forme d’impôts. En même temps, les prestations sociales versées par l’État sont moins élevées que dans les régions enregistrant des revenus comparativement plus faibles. Dans les nouveaux États membres, la redistribution régionale est souvent plus limitée que dans 70 les pays de l’EU-15. Pour les régions-capitales, les valeurs varient entre 80 et 90 % et se situent toutes, sans exception, en fin des classements nationaux. Cela est le signe que les revenus dans ces régions sont complétés par des prestations sociales dans des proportions nettement moindres qu’ailleurs. L’écart entre la région-capitale et le reste du pays est particulièrement important en Roumanie et en Slovaquie, où il atteint 15 points de pourcentage. Dans les 23 États membres de l’UE qui font l’objet de la présente analyse, le revenu disponible est supérieur au revenu primaire dans 30 régions au total. Cela est notamment le cas pour 12 des 16 régions polonaises ainsi que pour 4 des 8 régions de Roumanie. Dans les États membres de l’EU-15, ce sont surtout 6 régions de l’Allemagne orientale ainsi que 3 régions portugaises et 2 régions britanniques qui se détachent. Lorsqu’on interprète ces résultats, il convient toutefois de ne pas oublier que les prestations sociales monétaires de l’État ne sont pas les seuls éléments pouvant permettre au revenu disponible de dépasser le revenu primaire et que les autres transferts (tels que les virements effectués par des personnes travaillant temporairement dans d’autres régions) peuvent aussi, dans certains cas, jouer un rôle non négligeable. La dynamique à la périphérie de l’Union Pour conclure, voici un aperçu de l’évolution à moyen terme des régions par rapport à la moyenne de l’EU-27. La carte 5.4 illustre, à travers une comparaison sur cinq ans, entre 2001 et 2006, l’évolution du revenu disponible par habitant (en SPAC) dans les régions NUTS 2 par rapport à la moyenne de l’EU-27. On observe au premier abord des processus très dynamiques à la périphérie de l’Union; cela vaut en particulier pour l’Espagne et l’Irlande, ainsi que pour la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et les États baltes. À l’opposé, on constate en Belgique, en Allemagne, en France et surtout en Italie une progression des revenus inférieure à la moyenne qui caractérise également des régions ne disposant que d’un niveau de revenu moyen. L’intervalle de variation se situe entre + 16,4 points de pourcentage pour Bucureşti — Ilfov (Roumanie) et – 14,4 points pour Liguria (Italie). Annuaire régional d’Eurostat 2009 Comptes des ménages 5 Carte 5.4: Développement du revenu disponible des ménages privés par habitant, par régions NUTS 2 Changement entre 2001 et 2006 en points de pourcentage de la moyenne EU-27 en SPAC Annuaire régional d’Eurostat 2009 71 5 Comptes des ménages En dépit d’un processus de rattrapage globalement significatif dans les nouveaux États membres, l’évolution n’a pas eu un caractère aussi positif partout: en Pologne, dans 7 régions sur 16, les revenus disponibles n’ont progressé que de 1,5 point de pourcentage au maximum par rapport à la moyenne de l’UE. Les chiffres pour la Roumanie révèlent, au contraire, une évolution fort encourageante: la région Bucureşti — Ilfov (+ 16,4 points de pourcentage) se place en première position en termes d’amélioration relative par rapport à l’ensemble des régions, et même la région Nord-Est (qui est celle enregistrant le reve nu le plus bas de toute l’UE) est parvenue à progresser de 4,8 points de pourcentage par rapport à l’évolution moyenne des revenus dans l’Union. Le creusement de l’écart de richesse entre la capitale et les parties moins prospères du pays constitue néanmoins un problème structurel persistant dans tous les nouveaux États membres. Globalement, l’évolution entre 2001 et 2006 a conduit à un léger aplatissement à l’extrémité supérieure de la courbe de répartition régionale du revenu, notamment en raison de fortes baisses relatives dans des régions à haut niveau de revenu. Parallèlement, chacune des dix régions figurant en fin de classement a réduit son écart avec la moyenne de l’UE. Conclusion La répartition régionale des revenus des ménages diffère de celle du produit intérieur brut dans de nombreuses régions NUTS 2, car les déplacements de navetteurs n’ont aucun effet sur les résultats en ce qui concerne les revenus des ménages privés, contrairement à ce qui se passe pour le PIB régional. Cependant, dans certains cas, d’autres transferts et des flux de revenus d’autres types, dont les ménages privés bénéficient alors que ces revenus ne proviennent pas de leur région, jouent également un rôle considérable. Par ailleurs, les interventions de l’État sous forme de transferts sociaux monétaires et 72 de prélèvements d’impôts directs entraînent un nivellement entre les régions. L’ensemble des interventions de l’État et des au tres influences ont pour conséquence que le reve nu disponible varie selon un facteur d’environ 7,0 entre la région la plus prospère et celle économiquement la plus faible, tandis que le revenu primaire par habitant présente un écart allant jusqu’à un facteur de 11,0. On peut donc retenir que l’effet d’aplatissement de la courbe de répartition régionale du revenu, recherché dans la plupart des pays, est obtenu. Dans les nouveaux États membres, le niveau de revenu des ménages privés demeure largement inférieur à celui des pays de l’EU-15; seules quelques régions-capitales atteignent des valeurs de revenu dépassant les trois quarts de la moyenne de l’UE. Une analyse sur une période de cinq ans allant de 2001 à 2006 montre que, dans certaines régions des nouveaux États membres, les revenus ne rattrapent que lentement leur retard. Cela vaut en particulier pour plusieurs régions polonaises. En Roumanie, au contraire, un processus vigoureux de rattrapage s’est amorcé et, fait réjouissant, il ne se limite pas à la seule région-capitale Bucureşti — Ilfov. Pour le revenu disponible, on observe une tendance notable au resserrement des écarts régionaux: entre 2001 et 2006, le rapport entre la valeur la plus élevée et la plus basse est passé de 8,5 à 7,0, tandis que les écarts régionaux en ce qui concerne le revenu primaire se sont accrus, passant d’un facteur de 10,4 à 11,0. S’agissant de la disponibilité des données sur le revenu, il est à noter que tant l’exhaustivité que la longueur des séries chronologiques s’améliorent peu à peu. Dès qu’un ensemble de données complet sera disponible, les données sur le revenu des ménages privés pourraient être prises en considération, en complément de celles sur le produit intérieur brut, pour étayer la prise de décisions relatives aux mesures de politique régionale. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Comptes des ménages 5 Notes méthodologiques Eurostat dispose depuis quelques années de données ventilées par région pour les différentes catégories de revenus des ménages privés. Ces données sont collectées au niveau NUTS 2, dans le cadre des comptes régionaux. Aucune donnée au niveau régional NUTS 2 n’est encore disponible pour les régions suivantes: Bulgarie, départements d’outre-mer (France), Chypre, Luxembourg et Malte. Pour le Danemark, on ne dispose que de données à l’échelon national. Le texte du présent chapitre ne porte donc que sur 23 États membres correspondant à 254 régions de niveau NUTS 2. Parmi ces 23 États membres, trois sont constitués d’une seule région NUTS 2: l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Depuis le début de 2008, le Danemark est divisé en cinq régions NUTS 2; toutefois, il est considéré comme formant une seule région NUTS 1 dans le cadre de la présente étude, car on ne dispose pas encore de données pour les régions NUTS 2 nouvellement définies. En raison de la disponibilité restreinte des données, les valeurs relatives aux comptes régionaux des ménages ont dû être estimées pour l’EU-27, en partant de l’hypothèse que la part des États membres manquants dans le revenu des ménages (en SPAC) équivaut à celle qu’ils représentent dans le PIB (en SPA). Celle-ci correspond à 1,0 % pour l’année de référence 2005. Les données qui sont parvenues à Eurostat après le 28 avril 2009 n’ont pas été prises en compte dans le présent chapitre de l’Annuaire. Annuaire régional d’Eurostat 2009 73 Statistiques structurelles des entreprises 6 Statistiques structurelles des entreprises Introduction Quels effets les politiques économique et régionale de l’Union européenne ont-elles sur la structure économique des régions? Quels sont les secteurs en croissance ou en régression et quelles sont les régions susceptibles d’être les plus concernées? Une analyse fine de la structure de l’économie européenne ne peut se faire que sur le plan régional. Les statistiques structurelles régionales sur les entreprises fournissent des données selon une ventilation détaillée par activité qui peuvent être utilisées pour ce type d’analyse. La première partie du présent chapitre s’intéresse à la spécialisation régionale et à la concentration des activités au sein de l’économie marchande de l’UE. La seconde analyse en détail l’activité du secteur des services aux entreprises. Spécialisation régionale et concentration des activités Des disparités importantes existent entre les régions européennes en ce qui concerne l’importan- Graphique 6.1: ce des différentes activités au sein de l’économie marchande. Alors que certaines activités sont réparties de manière relativement égale entre la plupart des régions, de nombreuses autres présentent une variation considérable du niveau de spécialisation régionale, quelques régions ayant souvent un degré particulièrement élevé de spécialisation. La part d’une activité particulière au sein de l’économie marchande donne une idée des régions qui sont les plus ou les moins spécialisées dans cette activité indépendamment de la taille, grande ou petite, de la région ou de l’activité considérée. Di verses raisons expliquent la spécialisation relative. En fonction du type d’activité, il peut s’agir, entre autres, de la disponibilité de ressources naturelles ou d’une main-d’œuvre qualifiée, de la culture et des traditions, des niveaux de coûts, de l’infra structure, de la législation, des conditions climatiques et topographiques, ainsi que de la proximité par rapport aux marchés. Le graphique 6.1 montre qu’à un niveau d’activité agrégé (sections de la NACE), c’est l’industrie manufacturière (section D de la NACE) qui affichait le Degré de spécialisation régionale par activité (sections de la NACE), EU-27 et Norvège, par régions NUTS 2, 2006 Part de l’emploi de l’économie marchande non financière, en pourcentage Commerce (G 50-52) Dytiki Ellada (GR23) Západné Slovensko (SK02) Industrie manufacturière (D 15-37) Immobilier, location et services aux entreprises (K 70-74) Inner London (UKI1) Construction (F 45) Andalucía (ES61) Transports et communications (I 60-64) Åland (FI20) Hôtels et restaurants (H 55) Ionia Nisia (GR22) Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau, (E 40-41) Sud-Vest Oltenia (RO41) Industries extractives (C 10-14) Agder og Rogaland (NO04) 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 Notes: Données excluant BG, SI, DK (pas de données au niveau NUTS 2), MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles) CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) 76 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Statistiques structurelles des entreprises plus grand écart dans l’importance relative d’une activité dans la main-d’œuvre de l’économie marchande non financière (sections C à I et K) d’une région. L’industrie manufacturière ne représentait que 3,1 % des personnes occupées dans la région Ciudad Autónoma de Melilla (Espagne) et moins de 10 % dans treize autres régions, dont celles de la capitale en Espagne et au Royaume-Uni. La distribution des régions restantes était relativement symétrique, les parts de l’emploi manufacturier s’étant échelonnées de 10 % à près de la moitié de la main-d’œuvre dans deux régions tchèques et deux régions slovaques, à savoir Střední Morava (République tchèque) et Východné Slovensko (Slovaquie) — dans les deux cas 48,0 % —, ainsi que Severovýchod (République tchèque) et Stredné Slovensko (Slovaquie) — dans les deux cas 48,8 %. Západné Slovensko (Slovaquie) était la seule région dans laquelle la part de l’emploi manufacturier dépassait la moitié de la main-d’œuvre de l’économie marchande non financière (57,8 %). En revanche, l’écart dans les parts d’emploi était beaucoup plus réduit pour le commerce (section G de la NACE), l’activité qui a enregistré l’emploi médian le plus élevé, ce qui s’explique par sa présence dans toutes les régions et la desserte de clients essentiellement locaux. Les parts ont varié de moins de 17 % pour Åland et Länsi-Suomi (Finlande) à un peu plus de 40 % pour Anatoliki Makedonia, Thraki, Kriti et Kentriki Makedonia (Grèce) et à près de 45 % pour Dytiki Ellada (Grèce). Par ailleurs, les transports et les communications (section I de la NACE) et les industries extractives (section C) ont affiché une taille relative analogue dans la majorité des régions, mais se sont distingués par des valeurs extrêmes dans quelques régions fortement spécialisées dans ces activités. Les transports et les communications ont compté pour seulement 7,1 % dans un quart des régions et pour moins de 10,1 % dans trois quarts des régions. L’étroitesse de cette plage de variation s’explique principalement par le fait que le transport par route et les postes et les télécommunications représentent une grande part de l’emploi dans ce secteur et que ces activités ont tendance à avoir une importance relativement identique dans la plupart des régions. Il n’y avait, par exemple, que trois régions pour lesquelles la part de l’emploi dans les transports et les communications était supérieure à 20 %. Le degré de spécialisation le plus élevé a été observé pour la région insulaire Åland (Finlande), où près de la moitié de la main-d’œuvre (47,9 %) était occupée dans ce secteur, ce qui était dû presque exclusivement à l’importance des transports par eau. Åland devançait de loin la ré- Annuaire régional d’Eurostat 2009 6 gion allemande Köln (31,3 %), particulièrement axée sur les services de postes et de télécommunications, et Bratislavský kraj (23,8 %), la région-capitale slovaque essentiellement spécialisée dans les transports par route et les autres formes de transport terrestre. Les ressources naturelles jouent un rôle important pour les activités telles que les industries extractives, qui sont très peu développées, voire inexistantes, dans de nombreuses régions. Seules quelques rares régions sont fortement spécialisées dans ces activités, du fait de la présence de gisements de minerais métalliques, de charbon, de pétrole ou de gaz. Les industries extractives ont représenté moins de 0,2 % des personnes occupées dans un quart des régions et entre 0,2 et 0,5 % dans la moitié des régions. Ce secteur employait néanmoins plus de 5 % de la main-d’œuvre totale de l’économie marchande non financière dans six régions et pas moins de 10 % dans les régions Śląskie (Pologne) et Agder og Rogaland (Norvège). Le tableau 6.1 présente, à un niveau d’activité plus détaillé (toutes les divisions à l’intérieur de chaque section de la NACE), la région qui était la plus spécialisée en 2006 et, à titre comparatif, la part médiane et la part moyenne de la main-d’œuvre de l’économie marchande non financière dans toutes les régions au sein de l’EU-27 et en Norvège. Les activités manufacturières qui concernent les premiers stades de transformation des produits de l’agriculture, de la pêche ou de la sylviculture sont concentrées, en particulier, dans les régions proches de la source de la matière première. Les régions les plus spécialisées dans l’industrie des produits alimentaires et des boissons (NACE 15) se trouvaient toutes dans des zones rurales situées à l’intérieur ou à proximité de centres de production agricole: ces régions étaient la Bretagne (la plus spécialisée de toutes les régions) et les Pays de la Loire en France, Lubelskie, Podlaskie et Warmińskomazurskie dans la partie orientale de la Pologne, Dél-Alföld en Hongrie et La Rioja en Espagne. Les régions nordiques et baltes fortement boisées possédaient le plus haut degré de spécialisation dans le travail du bois et la fabrication d’articles en bois (NACE 20), ainsi que dans l’industrie connexe du papier et du carton (NACE 21). Itä-Suomi (Fin lande) était la région la plus spécialisée dans le tra vail du bois et la fabrication d’articles en bois, tan dis que Norra Mellansverige (Suède) était la plus spécialisée dans l’industrie du papier et du carton. Les régions traditionnellement associées au tourisme, notamment en Espagne, en Grèce et au Portugal, étaient les plus spécialisées dans le secteur des hôtels et des restaurants (NACE 55). Ce secteur représentait plus de 20 % de la main-d’œuvre dans 77 6 Statistiques structurelles des entreprises Tableau 6.1: Région la plus spécialisée par activité (sections et divisions de la NACE), EU-27 et Norvège, 2006 Part de l’emploi total de l’économie marchande non financière de la région et part médiane et moyenne de l’ensemble des régions, en pourcentage Activité (NACE) Ensemble des régions Part mé- Part moyenne (%) diane (%) Région la plus spécialisée Nom (code NUTS 2) Part de la région (%) Industries extractives (C 10-14) 0,3 0,6 Agder og Rogaland (NO04) 10,4 Extraction de houille, de lignite et de tourbe (10) 0,0 0,2 Śląskie (PL22) c Extraction d’hydrocarbures et services annexes (11) 0,0 0,1 Agder og Rogaland (NO04) 10,0 Extraction de minerais d’uranium (12) 0,0 0,0 Severovýchod (CZ05) c Extraction de minerais métalliques (13) 0,0 0,0 Övre Norrland (SE33) c Autres industries extractives (14) 0,2 0,2 Alentejo (PT18) c Industrie manufacturière (D 15-37) 25,0 26,2 Západné Slovensko (SK02) 56,9 Produits alimentaires et boissons (15) 3,6 3,8 Bretagne (FR52) 11,1 Tabac (16) 0,0 0,1 Trier (DEB2) c Textile (17) 0,4 0,7 Prov. West-Vlaanderen (BE25) 5,6 Habillement (18) 0,3 0,9 Dytiki Makedonia (GR13) 11,5 Cuir (19) 0,1 0,4 Marche (ITE3) 7,7 Bois (20) 0,8 1,2 Itä-Suomi (FI13) 5,8 Papier et carton (21) 0,5 0,6 Norra Mellansverige (SE31) 4,7 Édition et imprimerie (22) 1,1 1,2 Inner London (UKI1) 4,2 Cokéfaction, raffinage, industries nucléaires (23) 0,0 0,1 Cumbria (UKD1) c Produits chimiques (24) 1,0 1,3 Rheinhessen-Pfalz (DEB3) 11,6 Caoutchouc et plastiques (25) 1,2 1,4 Auvergne (FR72) 7,8 Autres produits minéraux non métalliques (26) 1,1 1,3 Prov. Namur (BE35) 5,3 Métallurgie (27) 0,5 1,0 Norra Mellansverige (SE31) 9,6 Travail des métaux (28) 2,7 3,0 Arnsberg (DEA5) 8,7 Machines et équipements (29) 2,2 2,7 Unterfranken (DE26) 12,2 Machines de bureau et matériel informatique (30) 0,0 0,1 Southern and Eastern (IE02) 1,4 Machines et appareils électriques (31) 0,9 1,3 Západné Slovensko (SK02) 9,8 Équipements de radio, télévision et communication (32) 0,3 0,6 Pohjois-Suomi (FI1A) 6,1 Instruments médicaux, de précision et d’optique (33) 0,6 0,7 Border, Midland and Western (IE01) 5,9 Automobiles (34) 0,8 1,7 Braunschweig (DE91) c Autres matériels de transport (35) 0,5 0,8 Agder og Rogaland (NO04) 6,3 Meubles et industries diverses (36) 1,1 1,4 Warmińsko-mazurskie (PL62) 8,0 Récupération (37) 0,1 0,1 Brandenburg — Nordost (DE41) 0,7 Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau 1,0 1,3 Sud-Vest Oltenia (RO41) 5,5 (E 40-41) Production d’électricité et de gaz (40) 0,8 1,0 Martinique (FR92) 4,8 Production d’eau (41) 0,2 0,3 Východné Slovensko (SK04) 1,9 Construction (F 45) 10,4 10,9 Andalucía (ES61) 28,6 Commerce (G 50-52) 26,2 26,1 Dytiki Ellada (GR23) 44,8 Commerce automobile (50) 3,5 3,7 Molise (ITF2) 9,3 Commerce de gros (51) 7,2 7,4 Kentriki Makedonia (GR12) 15,1 Commerce de détail (52) 14,8 14,9 Dytiki Ellada (GR23) 27,1 Hôtels et restaurants (H 55) 7,2 8,1 Ionia Nisia (GR22) 33,8 Transports et communications (I 60-64) 8,4 8,9 Åland (FI20) 47,9 Transports terrestres (60) 4,5 4,6 Bratislavský kraj (SK01) 15,8 Transports par eau (61) 0,1 0,4 Åland (FI20) 38,7 Transports aériens (62) 0,0 0,2 Outer London (UKI2) 3,9 Services auxiliaires des transports (63) 1,7 1,9 Bremen (DE50) 11,1 Postes et télécommunications (64) 1,8 2,0 Köln (DEA2) 24,4 Services aux entreprises (K 70-74) 16,9 18,1 Inner London (UKI1) 49,1 Activités immobilières (70) 2,0 2,0 Latvija (LV00) 5,6 Location (71) 0,4 0,5 Hamburg (DE60) 1,7 Activités informatiques (72) 1,4 1,7 Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire (UKJ1) 8,0 Recherche et développement (73) 0,2 0,0 Voreio Aigaio (GR41) 4,8 Autres services aux entreprises (74) 12,7 13,6 Inner London (UKI1) 38,3 Notes: Données excluant BG, SI, DK (pas de données au niveau NUTS 2), MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles) CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) c: données confidentielles 78 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Statistiques structurelles des entreprises les régions insulaires grecques Ionia Nisia et Notio Aigaio, dans la région espagnole Illes Balears, en Algarve dans le sud du Portugal, dans la Provincia Autonoma Bolzano/Bozen dans le nord-est de l’Italie, à la frontière avec l’Autriche, et dans la région britannique Cornwall and Isles of Scilly. Les régions grecques étaient les plus spécialisées dans les activités de commerce (NACE G 50-52), à l’exception du commerce automobile (NACE 50), pour lequel la région italienne Molise avait le plus fort degré de spécialisation. Pour les activités de construction (NACE 45), les régions espagnoles présentaient les parts de main-d’œuvre les plus élevées. Les services de transport sont également influencés par la situation géographique, les transports par eau (NACE 61) étant naturellement bien développés dans les régions côtières et les îles, alors que les transports aériens (NACE 62) sont importants non seulement pour de nombreuses régions insulaires (en particulier celles ayant une industrie touristique développée), mais aussi pour les régions qui renferment ou sont situées à proximité de grandes villes. La petite région insulaire Åland (Finlande) constitue un centre pour les services de transbordeurs entre la Suède et la Finlande, ainsi que pour d’autres formes de trafic en mer Baltique. Åland était très fortement spécialisée dans les transports par eau, qui représentaient près de 40 % des personnes occupées en 2006, soit plus de dix fois plus que dans les deux autres régions les plus spécialisées, à savoir Hamburg (Allemagne) et Agder og Rogaland (Norvège). Outer London (Royaume-Uni) était la région la plus spécialisée dans les transports aériens, suivie de Noord-Holland (région néerlandaise d’Amsterdam), de l’île française Corse, de Köln en Allemagne et d’Illes Balears en Espagne. Comme pour les transports aériens, la spécialisation dans l’immobilier, la location et les services aux entreprises (NACE 70-74) peut être fondée sur l’accès à une masse critique de clients (entreprises ou ménages) ou à une base de connaissances (chercheurs externes et personnel qualifié). Au sein même des pays, la région-capitale ou d’autres grandes régions métropolitaines comptaient normalement parmi les plus spécialisées dans les secteurs des services aux entreprises, c’est-àdire les activités informatiques (NACE 72) et les services fournis principalement aux entreprises (NACE 74). Une analyse détaillée du secteur des services aux entreprises est proposée dans la dernière partie du présent chapitre. En 2006, la Lettonie avait le plus haut degré de spécialisation dans les activités immobilières (NACE 70), devant l’Algarve (Portugal) et Inner London (Royaume- Annuaire régional d’Eurostat 2009 6 Uni), tandis que Hamburg (Allemagne) était la région la plus spécialisée dans la location, suivie des départements français d’outre-mer de la Guadeloupe et de la Martinique. Alors qu’une analyse de la spécialisation indique l’importance relative de différentes activités dans les régions, indépendamment de la taille de la région ou de l’activité, une analyse de la concentration examine la prédominance de certaines régions dans une activité ou de certaines activités dans une région. Pour la plupart des activités, il existe de nombreux exemples de régions se classant à un rang élevé en termes tant de spécialisation que de concentration. Le graphique 6.2 montre à quel point l’emploi dans certaines activités était concentré dans un nombre limité de régions en 2006. Quatre des cinq activités extractives figuraient en tête du classement établi sur la base de la part de l’emploi total au sein de l’EU-27 et de la Norvège représentée par les dix régions ayant les effectifs les plus importants. L’activité la plus concentrée était l’extraction de minerais d’uranium (NACE 12), pour laquelle des personnes occupées n’ont été recensées que dans 7 des 262 régions (dont les données étaient disponibles) en 2006. Les transports aériens (NACE 62) et l’industrie du cuir et de la chaussure (NACE 19) étaient également très concentrés dans les 10 régions principales, qui représentaient ensemble respectivement 62 et 53 % de l’emploi total. Dans le cas des transports aériens, cette prédominance est due à la concentration dans les grandes régions métropolitaines qui hébergent les grands aéroports, parmi lesquelles il convient de citer, en premier lieu, les régions de Paris, Outer London, Köln, Amsterdam et Madrid. L’industrie du cuir et de la chaussure, pour sa part, ne constitue qu’une petite activité en Europe, fortement concentrée en Italie, au Portugal et en Roumanie: 5 des 10 régions ayant les effectifs les plus importants dans ce secteur d’activité étaient situées en Italie, 3 en Roumanie et une au Portugal et en Espagne, respectivement. La région aux effectifs les plus nombreux était Norte (Portugal), avec 43 000 personnes occupées. Cette région représentait à elle seule plus de 8 % de la main-d’œuvre totale de l’industrie du cuir de l’EU-27 et de la Norvège. Contrairement aux types d’industries extractives plus spécialisés, les autres industries extractives (NACE 14) faisaient partie des activités pour lesquelles les 10 régions principales étaient les moins prédominantes, dans la mesure où celles-ci ne totalisaient que 17 % de l’emploi sectoriel total. Cette situation s’explique par la grande disponibi lité et l’acquisition au niveau local de nombreux 79 6 Statistiques structurelles des entreprises Graphique 6.2: Activités les plus concentrées (divisions de la NACE), EU-27 et Norvège, par régions NUTS 2, 2006 Part de la région dans l’emploi sectoriel total, en pourcentage Extraction de minerais d’uranium (12) Extraction de minerais métalliques (13) Extraction de houille, de lignite et de tourbe (10) Extraction d’hydrocarbures et services annexes (11) Transports aériens (62) Cuir (19) Postes et télécommunications (64) Textile (17) Transports par eau (61) Habillement (18) Tabac (16) Machines de bureau et matériel informatique (30) Cokéfaction, raffinage, industries nucléaires (23) Activités informatiques (72) Recherche et développement (73) Équipements de radio, télévision et communication (32) Automobiles (34) Métallurgie (27) Produits chimiques (24) Services auxiliaires des transports (63) Instruments médicaux, de précision et d’optique (33) Activités immobilières (70) Autres services aux entreprises (74) Édition et imprimerie (22) Machines et équipements (29) Construction (45) Travail des métaux (28) Autres matériels de transport (35) Meubles et industries diverses (36) Machines et appareils électriques (31) Location (71) Autres produits minéraux non métalliques (26) Bois (20) Production d’électricité et de gaz (40) Commerce de gros (51) Récupération (37) Transports terrestres (60) Hôtels et restaurants (55) Papier et carton (21) Production d’eau (41) Caoutchouc et plastiques (25) Autres industries extractives (14) Commerce de détail (52) Produits alimentaires et boissons (15) Commerce automobile (50) 0% 10 % 20 % Classement des régions: 30 % 1-10 40 % 11-20 50 % 21-50 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % 51-262 Notes: Données excluant BG, SI, DK (pas de données au niveau NUTS 2), MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles) CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) 80 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Statistiques structurelles des entreprises 6 Carte 6.1: Concentration régionale des activités, par régions NUTS 2, 2006 Part des cinq plus grandes activités (divisions de la NACE) dans l’emploi total de l’économie marchande non financière, en pourcentage Annuaire régional d’Eurostat 2009 81 6 Statistiques structurelles des entreprises matériaux de construction, tels que les sables et les pierres, qui prédominent dans ce type d’industrie extractive pour la plupart des régions. Parmi l’ensemble des activités (divisions de la NACE), seuls le commerce de détail (NACE 52), l’industrie des produits alimentaires et des boissons (NACE 15) et le commerce automobile (NACE 50) présentaient un degré de concentration moins élevé en 2006, mais contrairement aux autres industries extractives, il s’agit là d’activités majeures en termes d’emplois au sein de l’UE. par le commerce et les services, vu que les activités industrielles sont plus fragmentées. D’après cette mesure, les régions les plus concentrées se situaient généralement dans des pays traditionnellement associés au tourisme (en particulier l’Espagne, la Grèce et le Portugal), ce qui souligne l’importance des secteurs de la construction, du commerce et des hôtels et des restaurants dans les régions axées sur le tourisme. Des concentrations élevées ont toutefois aussi été enregistrées dans plusieurs zones à forte densité de population, telles que le sud-est du Royaume-Uni, la majeure partie des Pays-Bas et la région-capitale dans la plupart des pays (par rapport à la moyenne nationale du moins). Une situation similaire s’observait dans la majorité des pays: la région-capitale comptait, en général, parmi les régions présentant la plus forte concentration des activités et se classait souvent en première position. Les postes et les télécommunications (NACE 64) et l’industrie automobile (NACE 34) sont des exemples d’activités majeures qui étaient assez fortement concentrées dans quelques régions. La carte 6.1 donne un aperçu du degré de concentration ou de diversification de l’économie marchande régionale en 2006, mesuré par la part des cinq plus grandes activités (divisions de la NACE) dans la main-d’œuvre totale de l’économie marchande non financière. Le degré de concentration a tendance à être le plus élevé dans les régions dont l’économie marchande est dominée Par contre, les plus faibles degrés de concentration des activités ont été enregistrés principalement dans des régions d’Europe orientale caractérisées par un secteur des services relativement Graphique 6.3: Régions les plus spécialisées, EU-27 et Norvège, par régions NUTS 2, 2006 Part des cinq plus grandes activités (divisions de la NACE) dans le total de l’emploi dans l’économie marchande non financière de la région, en pourcentage Ciudad Autónoma de Melilla (ES64) 12,6 25,0 33,8 Ionia Nisia (GR22) 22,4 29,9 Notio Aigaio (GR42) Ciudad Autónoma de Ceuta (ES63) 26,1 19,2 Kriti (GR43) 26,1 18,2 Canarias (ES70) 14,5 13,0 Inner London (UKI1) 7,5 Comunidad de Madrid (ES30) 0% 22,6 12,7 23,9 Illes Balears (ES53) 12,4 11,6 14,2 13,5 20 % 22,0 10.5 24,7 40 % 22,4 10,4 11,3 10,2 8,7 4,8 10,1 23,6 24,0 25,7 4,9 26,2 6,1 7,3 60 % Hôtels et restaurants Commerce de détail Construction Commerce de gros Autres divisions dans les 5 premières places Divisions hors 5 premières places Notes: 20,8 7,4 7,0 38,3 19,5 8,5 9,4 6,5 19,1 8,0 6,1 19,9 23,4 9,5 6,6 10,1 17,7 10,0 9,6 9,8 24,6 23,1 Algarve (PT15) 82 24,2 26,3 32,9 80 % 100 % Services fournis principalement aux entreprises Données excluant BG, SI, DK (pas de données au niveau NUTS 2), MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles); CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) Annuaire régional d’Eurostat 2009 Statistiques structurelles des entreprises peu développé et un vaste secteur manufacturier (notamment en Slovaquie, en République tchèque, en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie), bien que des pourcentages peu élevés aient éga lement été relevés en Suède (à l’exception de la région-capitale) et en Finlande (sauf dans la région insulaire Åland). Les cinq plus grandes acti vités représentaient moins de 40 % de l’emploi total dans les régions Západné Slovensko (Slovaquie), Severovýchod (République tchèque), Vest (Roumanie) et Stredné Slovensko (Slovaquie). Le graphique 6.3 fournit une analyse plus détaillée des régions les plus spécialisées. Parmi les dix premières régions du classement, Inner London se distingue en tant que seule grande zone métropolitaine à profil économique fondamentalement différent. Les services fournis principalement aux entreprises y sont l’activité prédominante et représentent 38 % de l’emploi total, soit nettement plus que dans toutes les autres régions mentionnées. En outre, les activités immobilières (division 70 de la NACE) figurent parmi les cinq principales activités à Inner London (ce qui n’est Graphique 6.4: 6 pas le cas pour la construction), alors que, dans toutes les autres régions indiquées sur le graphique, les cinq principales activités en termes d’emploi sont le commerce de détail, la construction, les hôtels et les restaurants, les services fournis principalement aux entreprises et le commerce de gros. En fait, un examen de l’ensemble des régions pour lesquelles des données sont disponibles révèle que le commerce de détail compte parmi les cinq plus grandes activités (divisions de la NACE) dans chacune des régions, que les services fournis principalement aux entreprises font partie des cinq plus grandes activités dans plus de 90 % des régions, la construction et le commerce de gros dans plus de 80 % des régions et les hôtels et les restaurants dans plus de 60 % des régions. Spécialisation dans les services aux entreprises Les services sont un pan important et croissant de l’économie de l’UE qui a bénéficié, ces dernières années, d’un regain d’intérêt politique et économi- Structure de l’emploi dans l’immobilier, la location et les services aux entreprises (section K de la NACE) par divisions, EU-27 et Norvège, 2006 Activités immobilières (70) 11,0 % Location (71) 2,4 % Activités informatiques (72) 10,6 % Recherche et développement (73) 1,6 % Autres services aux entreprises (74) 74,4 % Notes: Données excluant MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles) CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) Annuaire régional d’Eurostat 2009 83 6 Statistiques structurelles des entreprises ciels, les activités de traitement de données et de banques de données, de même que l’entretien et la réparation de machines de bureau et de matériel informatique. Ce secteur, dont les entreprises fournissent, dans un vaste éventail de domaines, un soutien à des clients de pratiquement toutes les branches d’activité économique, se situe en première ligne pour la mise en place de la société de l’information. Il est tout à fait courant que les entreprises fassent appel à des prestataires spécialisés extérieurs pour couvrir leurs besoins en matériels et en logiciels informatiques. La possibilité d’échanger de tels services par-delà les frontières a été renforcée grâce à l’amélioration des télécommunications, et notamment à l’accès croissant à l’internet large bande. Les deux divisions précitées (NACE 72 et 74) forment ensemble le secteur des services aux entreprises. que. En 2006, l’immobilier, la location et les services aux entreprises (section K de la NACE) représentaient un tiers du secteur des services en termes d’emploi, se classant ainsi en deuxième position, à seulement 7 points de pourcentage du commerce. L’importance de cette branche d’activités, mesu rée par sa part dans la main-d’œuvre totale de l’économie marchande non financière, s’est accrue au cours des dernières années. La structure de l’emploi au sein de cette branche est illustrée par le graphique 6.4. On peut observer que trois quarts des effectifs occupés en 2006 se répartissaient entre les services fournis principalement aux entreprises (NACE 74), lesquels comprennent de nombreuses activités hautement spécialisées à forte intensité de connaissances, telles que les services juridiques, comptables et de conseil de gestion, les activités d’architecture et d’ingénierie, la publicité, ainsi que les services de mise à disposition et de placement de personnel fournis par les agences de recrutement de main-d’œuvre. En font aussi partie les services de sécurité et de nettoyage industriel, tout comme les services de secrétariat, de traduction, de conditionnement à façon et d’autres services professionnels aux entreprises. Une part non négligeable d’un peu plus de 10 % des effectifs occupés revenait aux activités informatiques (NACE 72), qui englobent le conseil en systèmes informatiques et la réalisation de logi- Graphique 6.5: Toutes les divisions à l’intérieur de la section «Immobilier, location et services aux entreprises» ont enregistré des taux de croissance de l’emploi positifs en 2006 (voir le graphique 6.5). Sauf pour la recherche et le développement (NACE 73), tous les taux étaient appréciables. Ils atteignaient 3,3 % pour les activités informatiques et 7,3 % pour les services fournis principalement aux entreprises, dépassant ainsi le taux de croissance moyen pour l’ensemble de la section. Du point de vue de la croissance de l’emploi, les services aux entreprises étaient, de toute Taux de croissance de l’emploi dans l’immobilier, la location et les services aux entreprises (section K de la NACE) par divisions, EU-27 et Norvège, 2005 à 2006 En pourcentage Services aux entreprises (K) 6,6 % Activités immobilières (K 70) 7,8 % Location (K 71) 5,5 % Activités informatiques (K 72) 3,3 % Recherche et développement (K 73) 0,1 % Autres services aux entreprises (K 74) 7,2 % 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Notes: Données excluant MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles) CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) 84 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Statistiques structurelles des entreprises 6 Carte 6.2: Personnes occupées, services aux entreprises (divisions 72 et 74 de la NACE), par régions NUTS 2, 2006 Part de l’emploi dans l’économie marchande non financière de la région, en pourcentage Annuaire régional d’Eurostat 2009 85 6 Statistiques structurelles des entreprises évidence, l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie marchande non financière. L’une des raisons principales de la croissance rapide de ce secteur pourrait être le phénomène de l’externalisation. Les services aux entreprises peuvent soit être produits en interne, par l’entreprise elle-même, soit être achetés à l’extérieur. De nombreuses entreprises ont externalisé une partie des activités de services précédemment assurées en interne, afin de se procurer ces servi ces sur un marché concurrentiel et de parvenir ainsi à une diminution des coûts et à une plus grande flexibilité. Les sociétés de services aux ent reprises permettent à leurs clients de se recen trer sur leurs activités économiques de base et réduisent leur besoin d’occuper leur propre personnel à des tâches accessoires ou auxiliaires. Graphique 6.6: La carte 6.2 montre à quel degré les différentes régions étaient spécialisées dans les services aux entreprises et fait ressortir clairement une forte concentration dans les grandes zones métropolitaines. Dans tous les pays, sauf aux Pays-Bas, où la région Noord-Holland (incluant Amsterdam) se classait juste derrière Utrecht, la région-capitale était la plus spécialisée. Sur les 20 régions de tête enregistrant des pourcentages supérieurs à 25 %, 6 se trouvaient au Royaume-Uni, 5 aux Pays-Bas et 3 en Allemagne. Le Luxembourg (23 %) et les Pays-Bas étaient particulièrement spécialisés dans ces activités, qui représentaient au moins 17 % des personnes occupées dans toutes les régions néerlandaises. Au Royaume-Uni, on note un haut degré de spécialisation dans les régions autour de Londres et dans d’autres zones Spécialisation dans les services aux entreprises (divisions 72 et 74 de la NACE), EU-27 et Norvège, par régions NUTS 2, 2006 Part de l’emploi dans l’économie marchande non financière, en pourcentage NL Zeeland Utrecht LU UK Cumbria Inner London Région de Bruxelles-Capitale/ Brussels Hoofdstedelijk Gewest Île-de-France Prov. Luxembourg (B) BE FR Corse DE Oberfranken Berlin DK SE IE PT IT NO ES HU Småland med öarna Border, Midland and Western Centro (P) Provincia Autonoma Bolzano/Bozen Nord-Norge Ciudad Autónoma de Ceuta Észak-Magyarország FI Stockholm Southern and Eastern Lisboa Lazio Oslo og Akershus Comunidad de Madrid Közép-Magyarország Etelä-Suomi Åland AT Burgenland (A) CZ Severovýchod EL Wien Praha Sterea Ellada Attiki EE SI PL Lubelskie Západné Slovensko Nord-Est SK RO Mazowieckie Bratislavský kraj Bucureşti — Ilfov LV BG LT CY 0 5 10 Moyenne nationale 15 20 25 30 35 40 45 Notes: BG, SI et DK: pas de données au niveau NUTS 2; MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6): données non disponibles; CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) 86 Annuaire régional d’Eurostat 2009 50 Statistiques structurelles des entreprises métropolitaines, telles que Greater Manchester et West Midlands. La part des personnes occupées dans les services aux entreprises était aussi relativement élevée dans le South Western Scotland, ce qui s’explique, en partie, par l’implantation de nombreux centres d’appels dans cette région. Il existait également une importante grappe de régions à très haute spécialisation dans les services aux entreprises en Allemagne, dans une ceinture s’étendant d’Oberbayern, dans le sud-est du pays, jusqu’à Hannover. Le graphique 6.6 présente les différences de degré de spécialisation dans les services aux entreprises existant entre les pays, ainsi qu’entre les régions affichant la plus haute et la plus basse valeur dans chaque pays. Il illustre, lui aussi, clairement la prédominance de la région-capitale, qui, dans tous les pays, à l’exception des Pays-Bas, est la région la plus spécialisée. Les différences de spécialisation sont tout aussi importantes à l’intérieur des pays qu’entre eux. Aux Pays-Bas, pays le plus spécialisé, les services aux entreprises comptent, en moyenne, pour 28,5 % des personnes occupées, soit environ quatre fois plus qu’à Chypre, pays le moins spécialisé. Ce même facteur sépare également la région la plus spécialisée et la moins spécialisée dans les quatre pays aux plus fortes disparités régionales. Il est intéressant de constater que parmi ces derniers figurent deux des pays ayant la plus faible spécialisation moyenne (Slovaquie et Roumanie) et l’un des pays les plus spécialisés (RoyaumeUni). La plus grande différence entre la région la plus spécialisée et la moins spécialisée à l’in térieur d’un pays (facteur de 4,3) s’observait en Espagne. À l’autre extrémité de l’échelle se si tuent les Pays-Bas et l’Irlande, où les régions aux plus fortes et aux plus faibles valeurs sont séparées par un facteur inférieur à 2. Croissance de l’emploi dans les services aux entreprises L’emploi dans les services aux entreprises a connu, au sein de l’EU-27, une impressionnante croissance de 40 % entre 1999 et 2006. La carte 6.3 représente le taux de croissance de l’emploi dans les services aux entreprises en 2006. Parmi Annuaire régional d’Eurostat 2009 6 le groupe des 34 régions aux taux de croissance les plus élevés (supérieurs à 20 %), les 18 premières étaient localisées en France et les 6 suivantes aux Pays-Bas. Les 2 régions irlandaises faisaient également partie de ce groupe. Une seule région des pays ayant adhéré à l’UE en 2004 ou en 2007 apparaît dans ce groupe de tête, à savoir la région roumaine Sud — Muntenia, à la 33e place. Environ une région sur 6 a enregistré un taux de croissance de l’emploi négatif, mais seulement 10 d’entre elles, dont la moitié se trouvaient en Grèce et 2 en Belgique, ont accusé un recul atteignant 10 %. Caractéristiques des 30 régions les plus spécialisées dans les services aux entreprises Le graphique 6.7 fournit des informations sur les 30 régions les plus spécialisées dans les services aux entreprises. La plus spécialisée de toutes les régions est Inner London (Royaume-Uni), où un peu moins de 650 000 personnes sont occupées dans ces activités, c’est-à-dire plus de 40 % de la main-d’œuvre totale de l’économie marchande non financière. Une seule région des pays ayant rejoint l’UE en 2004 ou en 2007 se classe parmi les 30 régions de tête, à savoir la région-capitale de la République tchèque, à la 26e place. En 2006, le nombre de personnes occupées a aussi considérablement augmenté dans bon nombre des régions de tête, les taux de croissance de loin les plus élevés (plus de 30 %) ayant été observés dans les régions néerlandaises Limburg et Groningen. Une forte croissance, supérieure à 20 %, a par ailleurs été enregistrée pour Noord-Brabant, Flevoland, Noord-Holland et Overijssel (PaysBas), de même que pour Prov. Vlaams-Brabant (Belgique). Les régions qui présentaient déjà des degrés élevés de concentration dans les services aux entreprises se sont efforcées de se spécialiser encore davantage. Sur les 30 régions de tête, seules 4 — 3 régions britanniques et la régioncapitale française — ont vu diminuer le nombre de personnes occupées dans les services aux entreprises, mais aucune d’entre elles n’a subi une baisse supérieure à 6 %. 87 6 Statistiques structurelles des entreprises Carte 6.3: Taux de croissance de l’emploi dans les services aux entreprises (divisions 72 et 74 de la NACE), par régions NUTS 2, 2005-2006 88 Annuaire régional d’Eurostat 2009 6 Statistiques structurelles des entreprises Graphique 6.7: Régions les plus spécialisées dans les services aux entreprises (divisions 72 et 74 de la NACE), EU-27 et Norvège, par régions NUTS 2, 2006 Part de l’emploi dans l’économie marchande non financière de la région et part de la région dans l’emploi total dans les services aux entreprises, en pourcentage 43,2 Inner London (UKI1) 2,86 34,6 Utrecht (NL31) 0,64 Région de Bruxelles-Capitale/ Brussels Hoofdstedelijk Gewest (BE10) 33,6 0,56 32,7 Noord-Holland (NL32) 1,36 Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire (UKJ1) 31,7 1,13 31,3 Berlin (DE30) Groningen (NL11) 0,91 30,7 0,20 30,3 Zuid-Holland (NL33) 1,.41 29,9 Île-de-France (FR10) Prov. Vlaams-Brabant (BE24) 5,06 29,3 0,35 28,7 Comunidad de Madrid (ES30) 3,69 28,5 Lisboa (PT17) Flevoland (NL23) 1,32 28,5 0,12 Surrey, East and West Sussex (UKJ2) 28,2 0,94 28,1 Darmstadt (DE71) 1,44 27,8 Stockholm (SE11) 0,86 27,7 Hamburg (DE60) 0,68 27,3 Outer London (UKI2) 1,40 26,3 Noord-Brabant (NL41) 0,97 Hampshire and Isle of Wight (UKJ3) 0,64 Bedfordshire and Hertfordshire (UKH2) 0,62 25,9 25,8 25,4 Gelderland (NL22) Limburg (NL) (NL42) 0,64 25,4 0,36 24,7 Düsseldorf (DEA1) Cheshire (UKD2) 1,45 24,6 0,39 24,6 Praha (CZ01) Oslo og Akershus (NO01) Overijssel (NL21) 0,66 24,5 0,42 24,4 0,37 24,4 Wien (AT13) 0,56 24,0 Lazio (ITE4) 1,39 0% 10 % Part de la région dans l’emploi total dans les services aux entreprises (%) 20 % 30 % 40 % 50 % Part de l’emploi dans l’économie marchande non financière de la région (%) Notes: Données excluant BG, SI, DK (pas de données au niveau NUTS 2), MT, North Eastern Scotland (UKM5) et Highlands and Islands (UKM6) (données non disponibles); CY: données excluant la recherche et le développement (K 73) ’ Annuaire régional d’Eurostat 2009 89 6 Statistiques structurelles des entreprises Conclusion Les statistiques structurelles régionales sur les entreprises offrent aux utilisateurs souhaitant en savoir davantage sur la structure et le développement de l’économie marchande régionale une source de données détaillées et harmonisées, décrivant, pour chaque activité, le nombre de lieux de travail et de personnes occupées, les coûts salariaux et les investissements réalisés. Ce chapitre a montré comment certaines de ces données pouvaient être exploitées pour analyser certaines caractéristiques de l’activité économique régionale, telles que les secteurs d’activité privilégiés, la diversité et la spécialisation des économies marchandes régionales, ainsi que la 90 nature et les particularités des activités régionales de services aux entreprises. Les analyses de ce chapitre ont, en général, confirmé les attentes positives pour le secteur des services aux entreprises, ce qui renforce la conviction que ce dernier restera l’un des moteurs clés de la compétitivité et de la création d’emplois au sein de l’économie de l’UE au cours des années à venir. La mondialisation, la libéralisation des marchés internationaux et les progrès technologiques futurs sont susceptibles de conduire à une intégration plus poussée des régions en Europe (et audelà), en rapprochant davantage les acheteurs et les vendeurs de ces services. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Statistiques structurelles des entreprises 6 Notes méthodologiques Les statistiques structurelles sur les entreprises (SSE), au niveau régional, sont collectées dans le cadre d’un règlement du Parlement européen et du Conseil, conformément aux définitions et aux ventilations spécifiées dans les règlements de mise en œuvre de la Commission. Les données couvrent tous les États membres de l’UE et la Norvège. Les données de la Bulgarie ne sont fournies qu’au niveau national, car, au moment de la rédaction, elles n’étaient disponibles que selon les ventilations régionales utilisées pendant la période de préadhésion. Les données établies au niveau NUTS 2 selon la nomenclature de 2006 n’étaient pas non plus disponibles pour le Danemark et la Slovénie. Ces ensembles de données des statistiques structurelles sur les entreprises, ainsi que d’autres, sont accessibles sur le site internet d’Eurostat (http://www.ec.europa.eu/eurostat), via l’onglet «Statistiques», sous le thème «Industrie, commerce et services»/«Statistiques structurelles des entreprises». Un certain nombre de publications, de données et d’informations générales sont disponibles dans cette section du site internet d’Eurostat dédiée aux entreprises européennes — voir sous le sujet spécial «Statistiques structurelles régionales sur les entreprises». La plupart des séries de données sont mises à jour en permanence et, le cas échéant, révisées. Le présent chapitre reflète l’état des données en mars 2009. Les statistiques structurelles sur les entreprises sont présentées par secteur d’activité, conformément à la nomenclature NACE Rév. 1.1, avec une ventilation au niveau à deux chiffres (divisions de la NACE). Les données reprises ici se limitent à l’économie marchande non financière. L’économie marchande non financière comprend la section C (industries extractives), la section D (industrie manufacturière), la section E (production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau), la section F (construction), la section G (commerce de gros et de détail), la section H (hôtels et restaurants), la section I (transports et communications) et la section K (immobilier, location et services aux entreprises). En sont exclus les activités agricoles, sylvicoles et de pêche, l’administration publique et les autres services non marchands (tels que l’éducation et la santé, actuellement non couvertes par les statistiques structurelles sur les entreprises), ainsi que les activités financières (section J de la NACE). L’unité d’observation pour les données des statistiques structurelles régionales sur les entreprises est l’unité locale, qui correspond à une entreprise ou à une partie d’entreprise sise en un lieu topographiquement identifié. Les unités locales sont classées en secteurs (selon la NACE), en fonction de leur activité principale. Au niveau national, l’unité statistique est l’entreprise. Une entreprise pouvant être constituée de plusieurs unités locales, il est possible que l’activité principale de l’unité locale soit différente de celle de l’entreprise à laquelle elle appartient. Les statistiques structurelles nationales et régionales sur les entreprises ne sont donc pas entièrement comparables. Il convient de noter que, dans certains pays, le code d’activité attribué est basé sur l’activité principale de l’entreprise considérée. Des données régionales sont disponibles au niveau NUTS 2 pour un ensemble limité de variables, à savoir le nombre d’unités locales, les salaires et les traitements, le nombre de personnes occupées et les investissements en biens corporels. Cette dernière variable est collectée à titre facultatif, sauf pour l’industrie (sections C à E de la NACE), d’où une disponibilité des données moindre que pour les autres variables. Dans le cadre des statistiques structurelles sur les entreprises, le nombre de personnes occupées est défini comme le nombre total de personnes (rémunérées ou non) travaillant dans l’unité considérée et de personnes travaillant à l’extérieur de l’unité, tout en faisant partie de celle-ci et en étant rémunérées par elle. Sont également inclus les propriétaires exploitants, les aides familiaux non rémunérés, les travailleurs à temps partiel, les travailleurs saisonniers, etc. Annuaire régional d’Eurostat 2009 91 Société de l’information 7 Société de l’information Introduction (6) http://ec.europa.eu/ information_society/ events/ict_riga_2006/doc/ declaration_riga.pdf. (7) http://ec.europa.eu/ information_society/ eeurope/i2010/ benchmarking/index_ en.htm. (8) http://eur-lex.europa.eu/ LexUriServ/LexUriServ. do?uri=CELEX:52005DC 0229:FR:NOT. Au cours de ces dernières décennies, les technologies de l’information et de la communication ont conquis tous les domaines de la vie économique et sociale. Elles contribuent de manière significative à la croissance de la productivité et du PIB. En tant que moteur de modernisation sociale, les TIC impriment à nos sociétés des transformations profondes et sans précédent. L’introduction de l’internet et de la toile mondiale (web) a conduit au développement de la société de l’information. Grâce à l’accès à l’in ternet, il est très simple d’obtenir des informations sur presque tous les sujets. Les moteurs de recherche permettent un accès facile et rapide aux sites internet et aux sources d’informations sur la toile mondiale. De nombreuses activités, comme communiquer, vendre ou acheter des biens et des services, peuvent être effectuées en ligne. Avec ces évolutions sont apparues de nou velles dimensions de la participation économique, sociale ou politique des individus ou des groupes d’individus. Étant donné que ces activi tés ne sont pas liées à un lieu géographique pré cis, elles peuvent couvrir de longues distances. En principe, l’endroit géographique où ces activi tés sont effectuées n’a plus d’importance, à condi tion de disposer d’une connexion à l’internet. De nos jours, il est possible de garder contact avec des parents ou des amis via les sites de réseaux sociaux, de partager les photos de ses vacances sur le web ou de discuter avec un ami en appel vidéo via l’internet. Les sites de commerce électronique offrent la possibilité d’acheter ou de vendre des articles via l’internet. Les TIC per mettent le télétravail, chez soi ou à partir de tout autre lieu hors de l’entreprise, et apportent davan tage de souplesse dans l’organisation du travail, ce dont peuvent profiter tant l’entreprise que l’employé. L’omniprésence des TIC permet des modes entièrement nouveaux de participation. La participation des citoyens et des entreprises à la société de l’information dépend d’une condition de base, l’accès aux technologies de l’information et de la communication, c’est-à-dire la présence de dispositifs électroniques, notamment d’ordina teurs, et de connexions à l’internet. Le terme «frac ture numérique» est apparu pour distinguer ceux qui ont accès à l’internet et peuvent utiliser les nouveaux services offerts sur la toile mondiale de ceux qui en sont exclus. Explicitement, ce terme inclut l’accès aux TIC, ainsi que les compétences associées requises pour participer à la société de 94 l’information. La fracture numérique peut faire l’objet d’un classement en fonction de critères qui décrivent la différence de participation selon le sexe, l’âge, l’éducation, le revenu, la classe sociale ou la situation géographique. Ce chapitre met l’accent sur les aspects géographiques de la fracture numérique. Les politiques au sein de l’Union européenne aux niveaux national et européen reconnaissent l’importance de la réduction de cette fracture numérique, afin de donner aux citoyens un accès égal aux technologies de l’information et de la communication. La déclaration ministérielle de Riga sur l’e-inclusion de novembre 2006 (6) appelle à une société de l’information inclusive et établit le cadre d’une politique d’e-inclusion globale, abordant les différents aspects de la fracture numérique, comme l’âge, l’accessibilité, la géographie, la culture et les compétences numériques, la diversité culturelle et les services publics en ligne inclusifs. Les statistiques européennes jouent le rôle d’indicateur comparatif du développement de la société européenne de l’information par rapport à ces objectifs politiques. Les principaux indicateurs comparatifs sont définis dans le cadre d’évaluation comparative i2010 (7) de la Commission européenne, qui découle de la stratégie «i2010 — Une société de l’information pour la croissance et l’emploi» (8). La stratégie i2010 soutient la contribution positive des TIC à l’économie, la société et la qualité de vie. Des statistiques pour l’Union européenne et les pays de l’AELE sur l’accès et l’utilisation des TIC dans les ménages/par les particuliers et dans les entreprises ont été collectées tous les ans depuis 2003 par Eurostat. Des statistiques régionales pour les ménages et les particuliers sont disponibles depuis 2006. Accès aux technologies de l’information et de la communication L’accès aux TIC est au centre de la fracture numérique et la situation géographique en est l’un des aspects. Des données statistiques régionales sur l’accès à l’internet au sein des ménages et l’accessibilité de la large bande pour surfer en ligne existent au niveau européen. Contrairement aux statistiques du côté de l’offre, les chiffres d’Eurostat montrent l’essor réel des TIC dans la population. En moyenne, 60 % des ménages en Europe Annuaire régional d’Eurostat 2009 7 Société de l’information comprenant des membres âgés de 16 à 74 ans avaient accès à l’internet à domicile et près de la moitié (49 %) via la large bande en 2008. Ces der nières années, ces chiffres ont connu une augmen tation rapide, enregistrant, entre 2006 et 2008, un taux de croissance annuel de 10 % pour l’accès à l’internet et de 26 % pour l’accès via la large bande. Tandis que l’accès à l’internet permet de participer à la société de l’information, les connexions large bande permettent d’en exploiter pleinement le potentiel. Nombre de services avancés sur l’internet, par exemple les sites de réseaux sociaux, le téléchargement de contenu média (fichiers audio et vidéo) ou l’utilisation de cartes et d’images par satellite en ligne nécessitent de facto une connexion large bande. Le contenu des sites internet s’enrichit, ce qui augmente constamment la demande de débit, même pour les services moins avancés, tels que les courriels. Les différences régionales concernant l’accès à l’internet et à la large bande sont encore relativement grandes, variant de 90 % dans la région Noord-Holland (Pays-Bas) à 17 % dans la région Severozapaden (Bulgarie) pour l’accès à l’internet et de 79 % dans les régions Groningen et Noord-Holland (Pays-Bas) à 12 % dans la région Severozapaden (Bulgarie) pour l’accès à la large bande. Les 6 régions en tête en termes d’accès à l’internet sont situées aux Pays-Bas, tandis que les 6 régions avec le taux le plus faible de ménages disposant d’un accès à l’internet se trouvent en Bulgarie et en Grèce. La carte 7.1 montre la proportion de ménages équipés d’un accès à l’internet et de connexions large bande en Europe. Un examen plus attentif de la carte révèle trois types de fracture numérique. Dans un premier temps, on constate une coupure nord/sud. Même si les meilleurs taux d’accès à l’internet apparaissent dans les régions des Pays-Bas, celles des pays scandinaves enregistrent des taux de pénétration très élevés, tandis que les régions d’Europe méridionale ont les plus faibles. Le deuxième type de fracture correspond à la latitude. Les régions ouest et est de l’Union européenne ont des taux de pénétration de l’internet plus faibles que les régions du centre. Enfin, dans les ménages des régions urbaines, les taux d’accès à l’internet sont généralement plus élevés que dans les régions rurales. Dans l’EU27, 65 % des ménages dans les zones densément peuplées ont accès à l’internet, contre seulement 51 % dans les zones peu peuplées. Selon la struc- Annuaire régional d’Eurostat 2009 ture et la taille des régions au sein d’un pays, ce phénomène est visible pour certaines régions sur la carte 7.1. En général, les régions où se trouvent de grandes villes, par exemple Lisbonne (PT17), Madrid (ES30) et Barcelone (ES51), Rome (ITE4) et Milan (ITC4), Vienne (AT13), Budapest (HU1), Prague (CZ01) ou Berlin (DE3), apparaissent comme des îlots au milieu des régions environnantes en raison des taux supérieurs d’accès à l’internet. Cet effet est plus marqué si la région ne comprend que le territoire de la conurbation en question. Bruxelles (BE10) et Londres (UKI1) font figure d’exceptions à cette règle, car les régions voisines ont des taux égaux ou supérieurs d’accès à l’internet. S’agissant des taux de connexion large bande, on constate des phénomènes similaires, avec un écart moyen entre l’accès à l’internet et les connexions large bande de 12 % dans l’EU-27 en 2008, contre 19 % en 2006. Cet écart a diminué au cours des deux dernières années. La plupart des régions néerlandaises possèdent des taux d’accès à l’internet et de connexion large bande dans les ménages supérieurs à 70 %, tandis que la différence entre les taux d’accès à l’internet et de connexion large bande dans toutes les régions allemandes, slovaques et croates, dans la plupart des régions italiennes, ainsi qu’en Irlande, au Luxembourg et en Roumanie, au niveau national, est nettement supérieure à la moyenne de l’EU-27. Les régions de ces pays profiteraient largement d’un accès accru à la large bande. Le graphique 7.1 montre les taux de croissance de l’accès à l’internet et des connexions large bande entre 2006 et 2008 au niveau national. La méthode de calcul tient compte des niveaux atteints en 2006, considérant que les efforts doivent être plus soutenus lorsqu’on atteint la saturation (9). La croissance de l’accès à l’internet et de la connexion large bande est comparée au potentiel restant entre les niveaux atteints en 2006 et la pleine saturation. En ce qui concerne l’accès à l’internet, ce sont la Slovaquie, la France, l’Autriche, le Luxembourg, la Suède et les Pays-Bas qui affichent la plus forte progression au sein de l’EU-27, tandis que Chypre, la Slovénie, la Bulgarie et la Grèce ont les taux de croissance les plus faibles. Quant à l’essor des connexions large bande, la Suède, la France, l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche, le RoyaumeUni et le Luxembourg enregistrent les meilleures performances dans l’EU-27, tandis que la Grèce (10), l’Italie, la Bulgarie et la Roumanie sont les moins performantes. (9) Par exemple, une augmentation de 10 points de pourcentage à un niveau de pénétration de 20 % exploiterait un huitième du potentiel restant de 80 % (100 % – 20 %), tandis que la même augmentation à un niveau de pénétration de 80 % exploiterait la moitié du potentiel restant de 20 % (100 % – 80 %). (10)Même si la Grèce a les taux de croissance annuels les plus élevés, elle part d’un niveau relativement bas. 95 7 Société de l’information Carte 7.1: Accès internet et accès large bande des ménages, par régions NUTS 2, 2008 Pourcentage de ménages ayant un accès à l’internet et disposant d’un accès large bande 96 Annuaire régional d’Eurostat 2009 7 Société de l’information Utilisation de l’internet et activités en ligne La proportion de ménages équipés d’un accès à l’internet ou de connexions large bande montre le potentiel de l’utilisation privée de l’internet à domicile. La carte 7.2 donne un aperçu de la répartition géographique des régions en fonction de l’utilisation réelle de l’internet en 2008. Les utilisateurs réguliers de l’internet sont définis comme les personnes qui l’utilisent au moins une fois par semaine, indépendamment du lieu. Le phénomène spatial visible en ce qui concerne l’accès à l’internet se retrouve quant à son utilisation régulière. Dans les régions de Scandinavie, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et du Luxembourg, plus de trois quarts de la population utilise l’internet au moins une fois par semaine. Une proportion supérieure de personnes habitant dans les zones densément peuplées utilise régulièrement l’internet, par rapport à cette proportion dans les zones peu peuplées. Comme pour la carte 7.1, il existe une coupure latitudinale quant à la part d’utilisateurs réguliers de l’internet. Dans les régions est et ouest Graphique 7.1: de l’EU-27, les utilisateurs réguliers sont moins nombreux. Presque toutes les régions au Portugal, en Italie, en Grèce, en Bulgarie et en Roumanie, ainsi que Chypre, ont une part d’utilisateurs réguliers inférieure à 40 % en 2008. Les activités les plus courantes sur l’internet sont la communication via les courriels et la recherche d’informations sur des biens et des services (voir graphique 7.2). Plus de 80 % des utilisateurs de l’internet s’en étaient servi au cours des trois derniers mois pour ces activités. Les utilisateurs de l’internet sont les personnes qui l’ont utilisé au cours des trois derniers mois. Obtenir des services liés aux voyages et à l’hébergement, gérer ses comptes bancaires en ligne, interagir avec les autorités publiques, rechercher des informations relatives à la santé et lire des journaux ou des magazines sont les activités pratiquées par plus de 40 % des utilisateurs de l’internet. Les activités ayant connu la plus forte croissance de 2006 à 2008 sont la communication par courriels, la recherche d’informations de santé, les services bancaires en ligne et l’écoute de la radio ou le visionnage en ligne de programmes télévisés. Développement de l’accès à l’internet et de la connexion à haut débit dans les ménages, 2006-2008 Rapport entre augmentation des ménages connectés entre 2006 et 2008 et des ménages non connectés en 2006 50 % 45 % 40 % 35 % 30 % 25 % 20 % 15 % 10 % 5% 0% EU-27 SE FR IE Accès à l’internet DE AT UK LU DK LT FI EE SK HU MT SI CZ BE CY NL LV ES PL PT EL IT BG RO IS NO Connexion à haut débit Annuaire régional d’Eurostat 2009 97 7 Société de l’information Carte 7.2: Utilisation régulière de l’internet, par régions NUTS 2, 2008 Pourcentage de personnes qui accèdent à l’internet, en moyenne, au moins une fois par semaine 98 Annuaire régional d’Eurostat 2009 7 Société de l’information Les différences régionales concernant les activités de commerce électronique des personnes sont illustrées par la carte 7.3. Les phénomènes géographiques déjà décrits apparaissent une nouvelle fois sur la carte. Dans toutes les régions de Norvège, plus de 55 % de la population achète des biens ou des services en ligne, la moyenne de l’EU-27 s’établissant à 32 % de la population cible. Dans presque toutes les régions des États membres de l’est et du sud de l’EU-27, cette part est de 25 % ou moins de l’ensemble de la population cible. Sauf pour l’Espagne, l’écart entre les régions dans ces États membres est assez faible (différence maximale d’une classe de pourcentage). Toutes les régions de Finlande, de Suède, du Danemark, du Royaume-Uni et des Pays-Bas, ainsi que le Luxembourg, comptent une proportion de cyberacheteurs supérieure à 45 % de l’ensemble de la population cible, contre moins de 5 % dans presque toutes les régions de Bulgarie et de Roumanie. Non-utilisateurs de l’internet L’e-inclusion concerne la participation de tous les individus et communautés à l’ensemble des aspects de la société de l’information (11). Les politiques de l’Union européenne dans ce domaine visent à réduire les écarts et à encourager l’utilisation des TIC pour surmonter l’exclusion numérique et améliorer ainsi les performances économiques, les opportunités d’emploi, la qualité de vie, la participation et la cohésion sociales. Au niveau de l’EU-27, un tiers de la population âgée de 16 à 74 ans n’utilise pas l’internet. (11)http://ec.europa.eu/ information_society/ events/ict_riga_2006/doc/ declaration_riga.pdf. L’enquête communautaire sur l’utilisation des TIC dans les ménages cherche à savoir pourquoi l’internet n’est pas utilisé. En 2008, 38 % des nonutilisateurs ont répondu qu’ils n’en avaient pas besoin. D’après ce chiffre, il semble qu’il s’agisse d’un choix délibéré. Seuls 14 % des non-utilisa- Activités sur l’internet dans l’EU-27, 2006-2008 Pourcentage des particuliers ayant utilisé l’internet, au cours des 3 derniers mois, pour les activités suivantes Graphique 7.2: Formation en ligne (*) Vendre des biens ou des services Recherche d’un emploi ou envoi d’un acte de candidature Télécharger des logiciels Accès à des programmes de radio et de télévision Lire/télécharger des journaux/magazines Recherche des informations relatives à la santé Contacts avec les pouvoirs publics Services bancaires Services relatifs aux voyages et à l’hébergement Informations sur les biens et services Communication par e-mail 0% 2006 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 2008 (*) 2007-2008 Annuaire régional d’Eurostat 2009 99 7 Société de l’information Carte 7.3: E-commerce par des particuliers, par régions NUTS 2, 2008 Pourcentage de personnes ayant commandé des biens ou des services sur l’internet pour leur usage privé au cours de l’année précédente 100 Annuaire régional d’Eurostat 2009 7 Société de l’information teurs ont cependant indiqué explicitement ne pas vouloir utiliser l’internet. La réponse relative à l’absence de besoin pourrait également traduire un manque d’informations sur les possibilités offertes par l’internet. Outre les raisons déjà mentionnées, un quart des non-utilisateurs confirment que les coûts d’équipement, notamment l’achat d’un ordinateur pour accéder à l’internet, sont trop élevés, et 21 % indiquent que la connexion coûte trop cher. Presque un quart (24 %) font part d’un manque des compétences requises pour accéder à l’internet, tandis que seuls 5 % des non-utilisateurs avancent des inquiétudes quant à la sécurité. Graphique 7.3: EU-27 Faciliter un accès abordable à l’internet, notamment l’accès au réseau, à l’équipement terminal, au contenu et aux services, particulièrement dans les zones isolées et rurales de l’Union européenne, tel est l’objectif affiché des politiques régionales européennes. L’UE cherche à parvenir à une couverture à large bande d’au moins 90 % de la population d’ici à 2010. Cet objectif concerne les activités axées sur l’offre, alors que les chiffres d’Eurostat provenant de l’enquête communautaire sur l’utilisation des TIC fournissent des informations sur leur essor dans les régions en retard par rapport aux chiffres qu’il est possible d’atteindre. Non-utilisation de l’internet, par régions NUTS 2, 2008 En pourcentage de la population âgée de 16 à 74 ans Flevoland Sud — Muntenia RO Bucureşti — Ilfov BG Sud — Muntenia Yugozapaden EL Severozapaden Attiki PT Kentriki Ellada Lisboa Região Autónoma dos Açores CY HR Središnja i Istočna (Panonska) Hrvatska IT Sjeverozapadna Hrvatska Provincia Autonoma Bolzano/Bozen Campania MT PL Region Centralny Region Wschodni LT SI ES Comunidad de Madrid HU Extremadura Észak-Alföld Közép-Magyarország LV CZ Praha Severovýchod IE BE Prov. Brabant Wallon FR Prov. Hainaut Île-de-France Bassin parisien EE AT Wien SK Bratislavský kraj DE Burgenland (A) Západné Slovensko Berlin Sachsen UK LU FI DK NL SE NO Etelä-Suomi Itä-Suomi Hovedstaden Nordjylland Flevoland Östra Sverige Vestlandet Zeeland Norra Sverige Agder og Rogaland IS 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % Moyenne nationale Notes: EE, IE, CY, LV, LT, LU, MT, SI, UK et IS: niveau national; DE, EL, FR, HU, PL et SE: par régions NUTS 1; FI: FI20 inclus dans FI19 Annuaire régional d’Eurostat 2009 101 7 Société de l’information Carte 7.4:Non-usage de l’internet, par régions NUTS 2, 2008 Différence de la proportion des personnes n’ayant jamais utilisé l’internet par rapport à la moyenne EU-27 (33 %) 102 Annuaire régional d’Eurostat 2009 7 Société de l’information Ces dernières années, la part de non-utilisateurs de l’internet a diminué au niveau de l’EU-27, passant de 43 % de la population cible en 2005 à 33 % en 2008. La proportion de non-utilisateurs a baissé tant dans les zones densément peuplées que dans celles peu peuplées entre 2005 et 2008. La diminution dans les zones peu peuplées est cependant plus faible que dans celles densément peuplées, ce qui accroît les inégalités entre les régions. La région possédant la plus faible proportion de non-utilisateurs en 2008 était Flevoland (Pays-Bas), avec 7 %, et la région avec la plus grande proportion, Sud — Muntenia (Roumanie), avec 69 % (voir graphique 7.3). Les États membres enregistrant les plus grands écarts entre les parts de non-utilisateurs dans leurs régions sont la Bulgarie et la Grèce, avec plus de 25 points de pourcentage de différence. Le Danemark, la Pologne, la Finlande et la Suède sont les pays affichant moins de 10 % de différence entre leurs régions (12). Les parts les plus élevées de nonutilisateurs sont constatées à Chypre, au Portugal, en Grèce, en Bulgarie et en Roumanie, avec plus de la moitié de l’ensemble de la population cible. Annuaire régional d’Eurostat 2009 La carte 7.4 montre la répartition des régions selon la part de personnes qui n’ont jamais utilisé l’internet, par rapport à la moyenne de l’EU27. Les régions en vert comptent moins de nonutilisateurs que la moyenne, tandis que les régions en jaune et en orange se situent au-dessus de la moyenne. La répartition géographique montre des phénomènes analogues à ceux décrits précédemment. Toutes les régions des pays scandinaves, la Norvège, la Finlande, la Suède, le Danemark et l’Islande, ainsi que les Pays-Bas et le Luxembourg, se trouvent au moins 15 % audessous de la moyenne de l’EU-27, tandis que la plupart des régions de Bulgarie, de Grèce, du Portugal, de Roumanie, du sud de l’Italie et de Chypre sont plus de 15 % au-dessus. Les régions est et ouest de l’EU-27 dépassent généralement la moyenne des non-utilisateurs de l’internet. Les zones urbaines densément peuplées ont tendance à se situer en dessous de la moyenne de l’EU-27. Sur la carte, cette tendance se constate par exemple pour Athènes, Lisbonne, Madrid, Paris, Vienne, Budapest, Prague ou Berlin. (12)Même si ces chiffres donnent un aperçu de la question, ils sont fortement influencés par la délimitation des régions et leur nombre dans un pays. Avec un nombre croissant de régions, leur taille diminue et la probabilité d’importantes variations augmente. En outre, les statistiques au niveau régional ne sont pas disponibles pour 9 États membres, ce qui limite la possibilité de comparaison au sein de l’EU-27. 103 7 Société de l’information Conclusion Les statistiques sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans les ménages et par les individus sont collectées chaque année au niveau 1 de la NUTS sur une base obligatoire. Certains États membres fournissent en plus des informations relatives au niveau 2 de la NUTS. Les statistiques disponibles illustrent l’existence de différences considérables quant à l’accès et à l’utilisation des TIC entre les régions de l’EU-27. Au cours de ces quelques dernières années, l’accès et l’utilisation des TIC ont augmenté dans tous les États membres. Les zones densément peuplées semblent cependant profiter davantage de cette tendance actuelle que celles peu peuplées. Afin de surmonter ce problème, l’Union européenne a formulé des objectifs politiques explicites pour parvenir à une complète société de l’information, comprenant la dimension géographique de la fracture numérique. Ces politiques sont examinées conformément au cadre d’évaluation comparative i2010. (13)http://europa.eu/rapid/ pressReleasesAction.do?re ference=DOC/09/1&form at=HTML&aged=0&langu age=FR&guiLanguage=fr. 104 Les cartes dans ce chapitre révèlent les phénomènes spatiaux spécifiques qui sont visibles pour tous les indicateurs présentés. Même si les niveaux d’accès à l’internet sont les meilleurs dans les ménages des régions néerlandaises, il existe clairement une coupure nord/sud, avec des taux d’accès à l’internet et d’utilisation supérieurs dans les États membres septentrionaux. Le second phénomène est latitudinal. Les régions ouest et est de l’Union européenne montrent des parts inférieures en ce qui concerne l’accès et l’utilisation de l’internet que les régions situées au centre. Enfin, les régions urbaines ou densément peuplées font état d’une proportion supérieure de population ayant accès à l’internet et l’utilisant que les zones peu peuplées. Afin d’atteindre les objectifs politiques de participation totale à la société de l’information, il sera nécessaire de poursuivre les efforts actuels visant à fournir un accès abordable via la large bande et à former les personnes aux compétences requises leur permettant d’accéder à l’internet et d’en exploiter sa richesse. Le 20 mars 2009, le Conseil européen a annoncé un soutien supplémentaire aux projets dans le domaine de l’internet via la large bande, dans le cadre du plan européen pour la relance économique, destiné à lutter contre la crise économique et financière mondiale (13), et s’est fixé pour objectif d’atteindre une couverture de 100 % de la population d’ici à 2013. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Société de l’information 7 Notes méthodologiques Les données statistiques européennes sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication sont disponibles depuis 2003. Des données harmonisées sont publiées depuis 2006 sur la base du règlement (CE) n° 808/2004 du 21 avril 2004 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information, qui décrit deux modules ou domaines de production de données statistiques: les statistiques sur l’utilisation des TIC dans les entreprises et celles sur leur utilisation dans les ménages et par les individus. Des règlements annuels de la Commission définissent une série d’indicateurs pour lesquels les données sont collectées par les États membres de l’UE. Des données régionales sur un nombre restreint d’indicateurs sont disponibles au niveau 1 de la NUTS depuis 2006 grâce à la contribution volontaire des États membres et depuis 2008 sur une base obligatoire. Certains États membres fournissent des données régionales au niveau 2 de la NUTS sur une base volontaire. La collecte de données pour chaque module est divisée en une partie principale, c’est-à-dire l’accès aux TIC, et une utilisation générale des TIC. Les questions sur l’accès aux TIC sont adressées au ménage dans son ensemble, tandis que celles sur l’utilisation des TIC concernent un individu au sein du ménage. Suivant les principes du cadre d’évaluation comparative i2010, le modèle de questionnaire comprend chaque année un thème de prédilection: administration en ligne (2006), compétences numériques (2007), services avancés (2008), commerce électronique (2009) et sécurité (2010). Le champ de l’enquête comprend les individus âgés de 16 à 74 ans et les ménages dont au moins l’un des membres se situe dans cette classe d’âge. Les trois premiers mois de l’année civile constituent la période de référence. La présentation de statistiques sur l’utilisation des TIC se limite à un certain nombre d’indicateurs principaux pour lesquels des données régionales sont disponibles. Ces indicateurs régionaux sont les suivants: «accès à l’internet à domicile par les ménages», «accès à l’internet via la large bande par les ménages», «utilisateurs réguliers de l’internet», «personnes n’ayant jamais utilisé l’internet» et «commerce électronique pratiqué par les particuliers». Le terme «accès» ne fait pas référence à la «connectivité», c’est-à-dire à la question de savoir si une connexion est possible dans la rue ou zone de résidence du ménage, mais à celle de savoir si quelqu’un dans le ménage a été en mesure d’utiliser l’internet à domicile. L’expression «connexion large bande» renvoie à la vitesse de transfert lors du téléchargement des données. La large bande nécessite une vitesse de transfert des données d’au moins 144 kbit/s. Les technologies les plus répandues pour l’accès à large bande à l’internet sont les lignes d’abonnés numériques [Digital Subscriber Line (DSL)] ou les modems par câble. Les utilisateurs de l’internet sont les personnes l’ayant utilisé au cours des trois derniers mois. Les utilisateurs réguliers sont ceux qui ont utilisé l’internet au moins une fois par semaine pendant la période de référence de trois mois. Aux fins du module concernant les ménages, le commerce électronique via l’internet est défini comme la commande de biens ou de services via l’internet. Les transactions financières, par exemple l’achat d’actions, la confirmation de réservations d’hébergements et de voyages, la participation à des loteries et à des paris, le recours à des services d’informations payants sur l’internet ou les achats via des enchères en ligne, sont comprises dans la définition. Les commandes par courriel tapées manuellement sont exclues. La livraison ou le paiement par voie électronique ne constitue pas une condition requise pour une transaction en ligne. Annuaire régional d’Eurostat 2009 105 Science, technologie et innovation 8 Science, technologie et innovation Introduction Recherche et développement Les Conseils européens de Lisbonne (2000) et de Barcelone (2002) ont souligné le rôle important de la recherche et du développement et de l’innovation dans l’UE. Dans ce contexte, l’initiative de 2005 «Travaillons ensemble pour la croissance et l’emploi» a relancé la stratégie de Lisbonne. La connaissance et l’innovation au service de la croissance sont ainsi devenues l’un des trois principaux domaines d’action du nouveau partenariat de Lisbonne pour la croissance et l’emploi, qui place la science, la technologie et l’innovation au cœur même des politiques nationales et régionales de l’UE. L’accroissement des investissements dans la recherche et le développement est l’un des principaux objectifs de la stratégie de Lisbonne. L’augmentation substantielle des investissements de R & D constitue un moyen important de relever considérablement la compétitivité industrielle de l’Union européenne. La notion d’«espace européen de la recherche» (EER), introduite en 2000 en tant que contribution de la politique de la recherche à la stratégie de Lisbonne au sens large, a également été un excellent outil pour conférer à la recherche un degré de priorité plus élevé parmi les préoccupations politiques. Huit années de développement de l’EER ont transformé cette notion théorique en approche politique pratique visant l’amélioration de l’efficience et de l’efficacité des efforts et des systèmes de recherche fragmentés en Europe, une meilleure attractivité de l’Europe pour les chercheurs et l’investissement dans la recherche, ainsi qu’un renforcement de la cohérence et des synergies entre la politique de la recherche et les autres politiques communautaires afin de mettre en œuvre la stratégie de Lisbonne renouvelée. Ce chapitre présente des données et des indicateurs statistiques fondés sur un certain nombre de sources de données disponibles à Eurostat. Il fournit au lecteur des informations statistiques lui permettant d’appréhender l’évolution et la composition de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) dans les régions européennes, ainsi que les positions relatives à ces dernières. Il couvre notamment la recherche et le développement (R & D), les brevets, la haute technologie et les ressources humaines en science et technologie (RHST). D’autres indicateurs régionaux relatifs à la science, à la technologie et à l’innovation peuvent être consultés sur le site internet d’Eurostat, sous l’onglet «Statistiques», rubrique «Science et technologie». 108 Une vingtaine de régions parmi celles qui figurent sur la carte 8.1 ont une intensité de R & D supérieure à l’objectif des 3 % fixé dans la stratégie de Lisbonne pour l’UE dans son ensemble. Bien que cet objectif demeure l’objectif communautaire pour 2010, la plupart des pays ont fixé leurs propres objectifs dans leurs programmes de réforme nationaux. Les objectifs nationaux vont de 0,75 % dans le cas de Malte à 4 % dans ceux de la Finlande et de la Suède, et, s’ils sont atteints, ils amèneront la performance de R & D moyenne dans l’UE à environ 2,6 % d’ici à 2010. Sur la carte, le plus grand groupe de régions ayant une intensité de R & D relativement forte, c’est-àdire supérieure à 2 %, s’étend du sud de l’Allemagne jusqu’à l’Autriche et, via la Suisse, jusqu’aux Pyrénées françaises. La carte montre aussi clairement que les régions-capitales ont tendance à avoir une intensité de R & D relativement forte. Les régions qui abritent les capitales Sofia, Bucarest, Budapest, Varsovie, Vienne, Madrid et Rome sont les régions à plus forte intensité de R & D dans leurs pays respectifs. Ce fait est corroboré par l’exemple de la région de Prague et, dans une certaine mesure, par la région parisienne, qui se trouve en deuxième position parmi les régions disposant de la plus forte intensité de R & D en France. Toutefois, dans le classement des régions allemandes, Berlin n’arrive qu’en sixième position, bien que son intensité de R & D dépasse largement les 3 %. Les régions présentant une plus faible intensité de R & D sont situées principalement dans le sud et l’est de l’UE. C’est là également que l’on trouve de nombreuses régions disposant des intensités de R & D en plus forte croissance. Sur les 30 régions ayant enregistré un taux de croissance annuel moyen de plus de 10 % depuis 2000, 6 sont grecques, 2 sont tchèques, 2 sont espagnoles, une est portugaise et une autre roumaine. L’Estonie, Malte et la Slovénie figurent également parmi ces régions en forte croissance. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Science, technologie et innovation 8 Carte 8.1: Dépenses de R & D en pourcentage du PIB, tous secteurs, par régions NUTS 2, 2006 Annuaire régional d’Eurostat 2009 109 8 Science, technologie et innovation Le personnel de R & D est l’autre indicateur fondamental d’intrants de R & D (à côté des dépenses de R & D); il concerne la quantité de ressources humaines affectées directement aux activités de R & D. Le personnel de R & D comprend trois catégories: les chercheurs, les techniciens et le personnel de soutien. Celle des chercheurs est la plus importante en matière d’activités de R & D. Il s’agit de professionnels qui participent à la conception et à la création de nouveaux produits, connaissances, procédés, méthodes et systèmes, ainsi qu’à la gestion des projets concernés. La carte 8.2 montre la répartition régionale des chercheurs (en pourcentage de l’emploi total) à travers l’Europe. Dans 15 régions européennes, plus de 1,8 % de toutes les personnes employées sont des chercheurs. La région Trøndelag (Norvège) arrive en tête, avec un taux de 3,16 %, ce qui représente plus de trois fois la moyenne de l’EU-27. Ce groupe comprend également une autre région norvégienne, 4 régions allemandes, 3 régions finlandaises et, respectivement, une région de la République tchèque, de l’Autriche, de la Slovaquie, de la Belgique, de l’Islande et de la France. La Suède, pour laquelle seules des données au niveau national sont disponibles, présente également un taux de chercheurs de plus de 1,8 % de l’emploi total. Dans 48 autres régions, la concentration de chercheurs dépasse la moyenne de l’EU-27 (0,9 %); une fois encore, la plupart de ces régions (18) se trouvent en Allemagne. Dans neuf pays, le nombre de chercheurs en pourcentage du nombre total de personnes salariées dans la région principale est inférieur à la moyenne de l’EU-27 (0,9 %): ces pays sont la Bulgarie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, la Slovénie, la Croatie et la Turquie. Les régions présentant la plus faible concentration de chercheurs se trouvent en Bulgarie (Severozapaden, avec 0,08 %), en Roumanie (Sud-Est, avec 0,13 %), aux Pays-Bas (Friesland, avec 0,13 %) et en République tchèque (Severozápad, avec 0,15 %). Des disparités existent non seulement entre les pays, mais aussi entre les régions d’un même pays. La plus grande différence entre la première et la dernière région d’un pays est observée en République tchèque (2,88 points de pourcentage entre Praha et Severozápad). L’Autriche, l’Allemagne, la Finlande, la Slovaquie et la Norvège présentent également des disparités de plus de 2 points de pourcentage. À l’autre extrémité de l’échelle, l’écart le plus faible est constaté pour l’Irlande (avec 0,03 point de pourcentage), suivie des PaysBas (avec 0,73 point). 110 Ressources humaines en science et technologie S’il n’y a pas suffisamment de personnel, il ne peut y avoir de croissance. La science et la technologie ayant été reconnues comme des domaines clés du développement européen, il est dès lors essentiel que les décideurs politiques au niveau régional (ainsi qu’aux niveaux communautaire et national) analysent le stock de personnes hautement qualifiées. La concentration de personnes hautement qualifiées dans les régions peut être mesurée à l’aune des ressources humaines en science et technologie. Les RHST définissent les personnes qui ont atteint un niveau d’éducation de troisième cycle et/ou occupent un poste dans le domaine de la science et de la technologie pour lequel ce niveau est normalement requis. Les RHSTO sont un sous-groupe des RHST qui représente les personnes occupant un poste dans le domaine de la science et de la technologie. La carte 8.3 montre qu’il existe une concentration urbaine particulière de RHSTO dans les régions-capitales. Ces régions présentent souvent une forte concentration d’emplois hautement qualifiés, notamment en raison de la présence du siège des sociétés et des institutions publiques. Toutefois, un autre facteur est que les capitales sont souvent de grandes villes qui contiennent naturellement de nombreuses installations d’enseignement supérieur et, donc, de nombreuses personnes ayant un niveau d’éducation élevé. En conséquence, ces régions et les régions alentours sont des lieux d’implantation sûrs pour les nouvelles sociétés, grâce aux réserves de ressources humaines très compétentes déjà présentes sur place. Parallèlement, les personnes hautement qualifiées peuvent être attirées par les villes plus grandes puisqu’elles ont plus de chances de trouver un emploi qualifié correspondant à leurs attentes dans une région qui abrite de nombreuses sociétés. Cette concentration urbaine de ressources humaines employées dans le secteur de la science et de la technologie est manifeste sur la carte 8.3, si l’on regarde les régions-capitales ainsi que deux des trois groupements régionaux dont la part de RHSTO dépasse 30 %, notamment la zone qui va de la région italienne Lazio dans le sud au sudouest de l’Allemagne, en passant par la Suisse. Dans l’ensemble, ces régions sont très densément peuplées, tout comme celles du deuxième ensemble visible qui comprend les régions des pays de Annuaire régional d’Eurostat 2009 Science, technologie et innovation 8 Carte 8.2:Chercheurs en pourcentage de l’emploi total, tous secteurs, par régions NUTS 2, 2006 Annuaire régional d’Eurostat 2009 111 8 Science, technologie et innovation Carte 8.3: Ressources humaines en science et technologie par profession (RHSTP), par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage de la population active 112 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Science, technologie et innovation l’Union économique de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg (Benelux). Le troisième groupement se situe dans les pays scandinaves, où les régions, excepté les régions-capitales, sont très peu peuplées. En Scandinavie, on distingue également les régions qui se trouvent en deuxième, en troisième et en quatrième position pour ce qui est de la proportion de RHSTO; Il s’agit respectivement de Stockholm en Suède (48 %), d’Oslo og Akershus en Norvège (48 %) et de Hovedstaden au Danemark (44 %). Le taux le plus élevé se trouve néanmoins à Praha (République tchèque), où 52 % de la main-d’œuvre est constituée par des RHSTO. Il est intéressant de noter que, deux ans plus tôt, les trois premières régions étaient les mêmes et que, depuis, leurs taux ont augmenté. Le taux de Praha est celui qui a le plus augmenté, avec une hausse de 47 % des RHSTO par rapport à il y a deux ans. Stockholm et Oslo og Akershus ont chacune augmenté leur taux de 2 points de pourcentage au cours des deux dernières années. Industries de haute technologie et services à forte intensité de connaissance Les statistiques concernant les secteurs industriels de haute technologie et les services à forte intensité de connaissance comprennent des données sur l’emploi par secteur d’activité économique. Sur la base du rapport entre les dépenses de R & D et le PIB (intensité de R & D), les secteurs sont classés en sous-secteurs plus spécifiques de manière à analyser l’emploi dans la science et la technologie. Deux sous-secteurs sont d’une importance cruciale pour la science et la technologie, à savoir les industries manufacturières de haute et de moyenne-haute technologie, même si elles ne représentaient respectivement que 1,1 et 5,6 % de l’emploi de l’UE en 2007. L’industrie manufacturière de haute technologie comprend, par exemple, la fabrication d’ordinateurs, de télévisions et d’instruments médicaux, tandis que l’industrie manufacturière de moyenne-haute technologie comprend, par exemple, la fabrication de produits chimiques, de machines et d’équipements de transport. La carte 8.4 présente l’emploi dans ces deux soussecteurs (industries manufacturières de haute et de moyenne-haute technologie) en pourcentage du nombre total d’emploi. Le taux d’emploi dans ces deux sous-secteurs est très élevé dans les régions d’Europe du Centre, dans une bande qui s’étend de la Franche-Comté (France), à l’ouest, Annuaire régional d’Eurostat 2009 8 jusqu’à Észak-Magyarország (Hongrie), à l’est. Stuttgart et Braunschweig (Allemagne) sont les deux seules régions dans lesquelles plus d’une personne salariée sur cinq travaille dans ces soussecteurs, les deux régions présentant un taux de 22 %. En fait, les sept premières régions sont allemandes (outre Stuttgart et Braunschweig, on compte Karlsruhe, Tübingen, Rheinhessen-Pfalz, Unterfranken et Freiburg). En outre, la carte 8.4 montre un groupement de quatre régions italiennes (Piemonte, Emilia-Romagna, Lombardia et Veneto) présentant un taux relativement élevé d’emploi dans les industries manufacturières de haute et de moyenne-haute technologie. Dans les autres parties de l’Europe, seules trois régions affichent un taux d’emploi de 10 % dans ces industries; il s’agit de Vest (Roumanie), Bursa (Turquie) et Herefordshire, Worcestershire and Warwickshire (Royaume-Uni). Les services à forte intensité de connaissance (SFIC) constituent un autre sous-secteur intéressant. Les SFIC peuvent eux-mêmes être divisés en différentes catégories, parmi lesquelles les services à forte intensité de connaissance de haute technologie (SFIC de haute technologie), qui représentent un sous-secteur ayant un intérêt particulier dans le cadre de l’analyse de l’emploi dans la science et la technologie. Parmi les SFIC de haute technologie, on compte notamment les activités informatiques et connexes, ainsi que la recherche et le développement. Les SFIC, en revanche, couvrent un secteur plus large et comprennent par exemple, outre les SFIC de haute technologie, le transport par voie d’eau et le transport aérien, l’intermédiation financière, l’enseignement, la santé et le travail social. Le tableau 8.1 montre les 25 premières régions en matière de SFIC et de SFIC de haute technologie. Étant donné que les SFIC attirent généralement des personnes ayant un niveau d’éducation élevé, la répartition ressemble à celle observée sur la carte 8.3 concernant les ressources humaines en science et technologie; autrement dit, les régions urbaines, en particulier les régions-capitales, présentent souvent un taux élevé d’emploi dans les SFIC et un taux élevé de HRST. Le tableau 8.1 montre que les quatre premières régions sont toutes des régions-capitales, Inner London (Royaume-Uni) présentant le pourcentage le plus élevé de SFIC (59,7 %). Dans leur majorité, les régions qui arrivent en tête sont largement urbaines ou se trouvent dans le rayon de migration quotidienne domicile-travail d’une zone urbaine. Åland (Finlande), une province 113 8 Science, technologie et innovation Carte 8.4: Emploi dans les secteurs manufacturiers de haute et de moyenne-haute technologie, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage de l’emploi total 114 Annuaire régional d’Eurostat 2009 8 Science, technologie et innovation autonome de Finlande composée d’îles, est la seule exception. Le taux élevé de SFIC à Åland s’explique essentiellement par le fait que le transport maritime représente une part importante de l’économie de la région. Parmi les autres caractéristiques frappantes, on note le fait que 6 des 8 régions de la Suède figurent parmi les 25 régions dont le taux de SFIC est le plus élevé. Cela s’explique notamment par le fait que la Suède dispose d’un large secteur public, qui couvre les secteurs de l’enseignement et de la santé. Si l’on regarde la partie droite du tableau, qui montre les 25 premières régions en matière de SFIC de haute technologie, seule une région suédoise demeure. Cette région, Stockholm, la région-capitale de la Suède, affichait un taux d’emploi de 8 % dans les SFIC de haute technologie, soit le deuxième taux le plus élevé après Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire (Royaume-Uni), qui est à 9 %. Un examen plus approfondi montre que 13 régions sur les 25 affichant le taux le plus élevé d’emploi dans les SFIC de haute technologie étaient des régions-capitales (y compris Inner London et Outer London). Tableau 8.1: 25 principales régions en matière d’emploi dans des services à forte intensité de connaissance et dans celui des services à forte intensité de connaissance de haute technologie, 2007 Services à forte intensité de connaissance Services à forte intensité de connaissance de haute technologie % du total de l’emploi Nombre total (1 000) Nombre total (1 000) % du total de l’emploi Inner London (UK) 59,7 785 101 8,9 Stockholm (SE) 55,8 564 84 8,3 Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire (UK) Stockholm (SE) Oslo og Akershus (NO) 54,1 317 43 7,4 Oslo og Akershus (NO) Hovedstaden (DK) 51,7 451 44 7,0 Praha (CZ) Åland (FI) 49,9 7 204 6,7 Comunidad de Madrid (ES) Zürich (CH) 49,7 365 52 6,6 Bedfordshire and Hertfordshire (UK) Berlin (DE) 49,5 738 56 6,4 Hovedstaden (DK) Noord-Holland (NL) 49,1 674 21 6,4 Bratislavský kraj (SK) Utrecht (NL) 48,0 299 33 6,2 Auvergne (FR) Övre Norrland (SE) 47,9 119 29 6,2 Prov. Vlaams-Brabant (BE) Surrey, East and West Sussex (UK) 47,9 614 77 6,2 Közép-Magyarország (HU) Sydsverige (SE) 47,4 306 135 6,1 Lazio (IT) Östra Mellansverige (SE) Région de Bruxelles-Capitale/ Brussels Hoofdstedelijk Gewest (BE) Mellersta Norrland (SE) 47,3 347 56 6,1 Hampshire and Isle of Wight (UK) 47,2 180 133 6,1 Outer London (UK) 47,2 85 11 6,0 Flevoland (NL) Outer London (UK) 47,2 1 037 36 5,9 Utrecht (NL) Nord-Norge (NO) 47,0 109 76 5,8 Inner London (UK) Groningen (NL) Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire (UK) Prov. Brabant Wallon (BE) Gloucestershire, Wiltshire and Bristol/Bath area (UK) 46,8 132 103 5,8 Darmstadt (DE) 46,5 529 297 5,7 Île-de-France (FR) 46,1 71 74 5,7 Etelä-Suomi (FI) 46,1 529 70 5,6 Karlsruhe (DE) Västsverige (SE) 45,8 420 62 5,4 Région lémanique (CH) 45,5 330 110 5,4 Île-de-France (FR) 45,5 2 356 79 5,3 Berlin (DE) Trøndelag (NO) 45,4 99 8 5,2 Prov. Brabant Wallon (BE) Annuaire régional d’Eurostat 2009 Gloucestershire, Wiltshire and Bristol/Bath area (UK) Oberbayern (DE) 115 8 Science, technologie et innovation Il convient ici de noter que 3 des 5 régions dont le taux de chômage dans les SFIC de haute technologie était le plus élevé en 2007 figuraient également parmi les 5 premières régions en 2002, quand Stockholm (Suède) était en tête, suivie de Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire (Royaume-Uni). Bratislavský kraj (Slovaquie) arrivait à la troisième place, puis Île-de-France (Paris) à la quatrième, ce qui était relativement surprenant par rapport à la 19e position qu’elle avait en 2007. Oslo og Akershus (Norvège) était cinquième en 2002. Brevets Les indicateurs fondés sur des statistiques relatives aux brevets sont couramment utilisés afin d’évaluer la performance d’un pays ou d’une région en matière d’inventivité et d’innovation. L’accent mis actuellement sur l’innovation en tant que source de compétitivité industrielle a attiré l’attention sur les brevets. Ceux-ci sont utilisés pour protéger les résultats de R & D, mais ont tout autant d’importance en tant que source d’informations techniques qui peuvent éviter de réinventer et de redévelopper des idées par manque d’informations. Les statistiques sur les brevets au niveau régional se limitent aux demandes auprès de l’Office européen des brevets (OEB). Les données sont régionalisées grâce au lien établi entre les codes 116 postaux ou les noms de ville et la nomenclature des unités territoriales statistiques. La carte 8.5 illustre les activités de brevetage régionales dans l’UE. Dans la plupart des pays européens, le brevetage national se concentre sur certaines régions. Les régions actives dans le domaine du brevetage sont souvent situées les unes à côté des autres et forment, par exemple, des groupements économiques. C’est notamment le cas dans le sud de l’Allemagne, le sud-est de la France et le nord-ouest de l’Italie. Les régions les plus actives dans le domaine du brevetage (avec 100 à 300 demandes et plus de 300 demandes par millions d’habitants) sont situées dans les pays du nord et dans le centre de l’EU-27. L’activité de brevetage varie non seulement d’un pays à l’autre, mais aussi d’une région à l’autre. En 2004, l’Île-de-France (France) était la première région de l’UE pour le nombre total de demandes de brevetage (3 297), tandis que le Noord-Brabant (Pays-Bas) arrivait en tête pour les demandes de brevets par millions d’habitants (761). En Allemagne, de grandes disparités ont été relevées entre la région Stuttgart dans le sud, qui est en tête, et la région Sachsen-Anhalt à l’est, la moins performante. Les disparités régionales sont encore plus marquées aux Pays-Bas, entre le NoordBrabant et le Friesland. Les disparités régionales sont toutefois moins grandes dans les pays dont la moyenne nationale est comparable, tels que la Finlande et la Suède. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Science, technologie et innovation 8 Carte 8.5: Demandes de brevet adressées à l’OEB par millions d’habitants, par régions NUTS 2, 2004 Annuaire régional d’Eurostat 2009 117 8 Science, technologie et innovation Conclusion L’existence d’indicateurs appropriés et significatifs concernant la science, la technologie et l’innovation est d’une importance capitale en vue d’informer les décideurs politiques sur la situation des régions européennes sur la voie de la connaissance et de la croissance. Ces informations sont également nécessaires afin d’être mieux à même de comparer l’évolution des régions entre elles au niveau européen et dans le monde. 118 À l’aide des statistiques et des indicateurs appropriés, ce chapitre a démontré les progrès réalisés ces dernières années au niveau des activités de recherche et de développement dans les régions européennes. Un usage important des statistiques sur les industries de haute technologie et les services à haute intensité de connaissance, les brevets et les ressources humaines en science et technologie est également fait afin de compléter cette «photographie» régionale. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Science, technologie et innovation 8 Notes méthodologiques Les données figurant sur les cartes et dans les tableaux de ce chapitre proviennent, chaque fois que cela a été possible, des régions NUTS 2. Les données sont extraites du domaine «Science, technologie et innovation» et, plus spécifiquement, des sous-domaines «Recherche et développement», «Ressources humaines en science et technologie», «Industries de haute technologie et services à haute intensité de connaissance» et «Brevets». Les statistiques sur la recherche et le développement sont rassemblées par Eurostat conformément aux exigences juridiques du règlement (CE) n° 753/2004 de la Commission, qui fixe l’ensemble des données, la ventilation, la fréquence et les délais de transmission. La méthode pour les statistiques de R & D est en outre établie dans le Manuel de Frascati — Méthode type proposée pour les enquêtes sur la recherche et le développement expérimental (OCDE, 2002), également utilisé par de nombreux pays non européens. Les statistiques sur les ressources humaines en science et technologie sont élaborées chaque année sur la base de microdonnées extraites de l’enquête communautaire sur les forces de travail (EFT UE). La base méthodologique de ces statistiques est décrite dans le manuel de Canberra, qui définit tous les concepts en matière de RHST. Les données relatives aux industries manufacturières de haute technologie et les services à forte intensité de connaissance de haute technologie sont établies chaque année sur la base des données collectées auprès d’une série de sources officielles (EFT UE, statistiques structurelles sur les entreprises, etc.). Les agrégats d’emploi de haute technologie sont définis en termes d’intensité de R & D, calculée comme le ratio des dépenses de R & D pour l’activité économique visée sur la valeur ajoutée de cette activité, et basés sur la nomenclature générale des activités économiques dans les Communautés européennes (NACE). Récemment, la révision de la NACE (qui est passée de la version Rév. 1.1 à la version Rév. 2) a amené des changements pour les secteurs de la haute technologie et des services à haute intensité de connaissance. Toutefois, les statistiques du présent chapitre sont encore basées sur la NACE Rév. 1.1. Enfin, les données concernant les demandes de brevets déposées à l’Office européen des brevets sont établies sur la base des microdonnées fournies par cet organisme. Les données présentées couvrent les demandes de brevets déposées à l’OEB au cours de l’année de référence, classées en fonction de la région de résidence de l’inventeur et conformément à la classification internationale des brevets. Les données relatives aux brevets sont ventilées par région au moyen de procédures liant les codes postaux et/ou les toponymes aux régions NUTS 2. Les statistiques sur les brevets publiées par Eurostat sont presque exclusivement basées sur des données mondiales de l’OEB sur les statistiques de brevets, Patstat, créée par l’OEB en 2005, et sur l’utilisation de leur recueil de données sur les brevets et de leur connaissance des données sur les brevets. Les données proviennent majoritairement de la base de données bibliographique centrale de l’OEB, DocDB, également appelée «Source d’informations en matière de brevets de l’OEB». Elle comprend des informations bibliographiques détaillées sur les brevets enregistrés dans 73 offices des brevets dans le monde et contient plus de 50 millions de documents. Elle couvre un grand nombre de domaines inclus dans les documents sur les brevets, tels que des informations relatives aux demandes (priorités affichées, demande et publication), aux catégories de technologie, aux inventeurs et aux demandeurs, au titre et au résumé, aux citations de brevets et aux textes ne relevant pas des brevets, etc. Annuaire régional d’Eurostat 2009 119 Éducation 9 Éducation Introduction L’éducation, la formation professionnelle et l’apprentissage tout au long de la vie jouent un rôle déterminant dans la stratégie économique et sociale de l’Union européenne. Le processus de Lisbonne renouvelé, mis en œuvre par le programme «Éducation et formation 2010», ne pourra être mené à bien que moyennant une utilisation efficace des ressources, l’amélioration qualitative des systèmes d’éducation et de formation et l’application, au niveau national, d’une stratégie cohérente d’éducation et de formation tout au long de la vie. L’offre de possibilités d’enseignement et d’apprentissage tout au long de la vie dans chaque région et à tous les habitants, où qu’ils vivent, constitue une pierre angulaire des stratégies nationales visant à la réalisation de cet objectif. Les statistiques régionales d’Eurostat sur les inscriptions dans l’enseignement, le niveau d’études atteint et la participation à l’éducation et à la formation tout au long de la vie permettent de mesurer les progrès accomplis au niveau régional et d’assurer le suivi des régions ayant un retard à combler. Des données régionales comparables relatives aux inscriptions dans l’enseignement à partir de l’année 1998 peuvent être consultées sur le site internet d’Eurostat. Les données sur le niveau d’études atteint et la participation à l’éducation et à la formation tout au long de la vie sont disponibles pour la période commençant en 1999. Le site internet d’Eurostat contient des informations régionales sur le nombre total d’inscriptions par niveau d’éducation et par sexe, par âge avec ventilation par sexe, et des indicateurs relatifs aux inscriptions dans l’enseignement par rapport à la population totale. Les données sur les inscriptions sont en général disponibles concernant les 15 «anciens» États membres pour la période commençant en 1998, et concernant les 12 «nouveaux» États membres et la Norvège à partir de 2000 ou 2001. Des informations relatives au niveau d’études atteint par la population et à la participation à l’éducation et à la formation tout au long de la vie sont disponibles pour tous les États membres, ainsi que la Norvège. Participation des étudiants à l’éducation Au sens large, on entend par «éducation» tout acte ou toute expérience qui a un effet formatif sur l’esprit, le caractère ou les aptitudes physiques d’une personne. Au sens technique, l’éducation 122 est le processus par lequel la société, par l’intermédiaire d’écoles, de collèges, d’universités et d’autres établissements, transmet délibérément son patrimoine culturel, le savoir qu’elle a accumulé, des valeurs et des compétences d’une génération à l’autre. Le présent chapitre contient des informations sur les inscriptions dans l’enseignement au niveau des populations régionales, ainsi que les niveaux d’éducation atteints et la participation à l’apprentissage tout au long de la vie, ce qui donne une idée de la manière dont l’éducation touche les personnes tout au long de leur vie dans chacune des régions. La carte 9.1 présente le nombre d’étudiants inscrits à tous les niveaux d’éducation en pourcentage de la population totale au niveau régional. Cet indicateur permet de connaître le nombre de personnes bénéficiant d’un enseignement, quel que soit le niveau auquel elles sont inscrites. En 2007, environ 21 % de la population européenne totale (c’est-à-dire celle des 27 États membres de l’Union, des pays candidats à l’adhésion et des pays de l’AELE) étaient inscrits dans l’enseignement. Cela signifie qu’une personne sur cinq reçoit un enseignement formel. Cet indicateur est influencé par la répartition par âge de la population, et, dans le cas des populations âgées, les taux d’inscription sont relativement faibles. En revanche, dans le cas des populations plus jeunes, ces taux sont plus élevés. Certaines des régions caractérisées par les pourcentages les plus élevés d’étudiants participant à l’éducation se situent autour des capitales de pays d’Europe de l’Est, telles que Prague, Bucarest, Bratislava et Ljubljana. C’est dans ces villes que les activités d’éducation sont concentrées au niveau de la région. Certains pays, tels que la Belgique, la Suède, la Norvège, l’Islande et la Lituanie, affichent des taux plus élevés que ceux observés ailleurs, alors qu’au Danemark, dans le nord de l’Italie, ainsi que dans certaines régions d’Espagne, de Grèce et d’Allemagne, les chiffres sont relativement faibles, puisqu’ils restent en deçà de 18 %. Par ailleurs, les différences à l’intérieur des pays sont parfois peu importantes (c’est le cas en Pologne et en France), alors que, dans d’autres pays, des disparités notables sont observées: c’est le cas en Italie (entre les régions septentrionales et méridionales), en Espagne (entre les régions du nordouest et les autres régions), en Allemagne (entre la partie orientale et les régions occidentales) ainsi qu’en Grèce, où la partie méridionale affiche des taux plus faibles que le reste du pays. Annuaire régional d’Eurostat 2009 Éducation 9 Carte 9.1: Étudiants dans tous les niveaux d’éducation, en pourcentage de la population totale, par régions NUTS 2, 2007 CITE niveaux 0 à 6 Annuaire régional d’Eurostat 2009 123 9 Éducation Participation des enfants de 4 ans à l’enseignement L’apprentissage commence à la naissance. La période qui s’écoule entre la naissance et l’entrée dans l’enseignement primaire représente une étape de formation capitale pour la croissance et le développement des enfants. Les résultats de l’apprentissage, les connaissances et les qualifications acquises dans l’enseignement primaire sont meilleurs lorsque l’enfant passe par un apprentissage et un développement appropriés au cours des années précédant la scolarisation régulière. Le but de l’enseignement préprimaire est de préparer les enfants, sur les plans physique, émotionnel, social et mental, à entrer à l’école primaire, et de leur faire acquérir les capacités et les connaissances leur permettant d’aborder le premier niveau du système d’enseignement. Cette préparation est considérée comme fondamentale pour la suite du développement éducatif. En décembre 2008, la Commission européenne a proposé une nouvelle valeur de référence, qui fixe à 90 % la proportion des enfants de 4 ans participant à l’enseignement préprimaire d’ici à 2020. Le but de cette proposition est de soutenir les progrès à accomplir dans la réalisation de l’objectif défini dans les conclusions du sommet de Barcelone de 2002, qui fixent l’objectif d’atteindre un taux de 90 % de participation à l’enseignement préprimaire pour les enfants ayant entre 3 ans et l’âge du début de la scolarité obligatoire. Dans l’EU-27, le taux de participation est d’ores et déjà proche de cet objectif (88,5 % en 2007), mais ce taux global élevé cache des disparités considérables entre les situations des différents pays. Si l’on prend en compte les 27 États membres de l’Union, les pays candidats à l’adhésion et les pays de l’AELE, on constate que 73 % environ (en 2007) des enfants européens âgés de 4 ans étaient inscrits dans l’enseignement préprimaire et primaire. L’indicateur présenté ici concerne la participation des jeunes enfants à l’enseignement au niveau régional (NUTS 2): il mesure le pourcentage des enfants âgés de 4 ans qui participent soit à l’enseignement préprimaire, soit à l’enseignement primaire. La grande majorité de ces enfants sont inscrits dans l’enseignement préprimaire (qui, dans de nombreux cas, n’est pas obligatoire). Un enfant de 4 ans peut être inscrit soit dans une école préprimaire, soit dans une école primaire. Les données révèlent que la plus grande partie des enfants de 4 ans sont inscrits dans des écoles pré- 124 primaires. L’Irlande et le Royaume-Uni sont les seuls pays où le nombre d’enfants de 4 ans inscrits dans l’enseignement primaire atteint des proportions importantes. À l’âge de 4 ans, la plupart (80 %) des enfants de l’Union sont donc inscrits dans l’enseignement préprimaire, ce qui est généralement possible à partir de 3 ou 4 ans au moins dans les États membres de l’UE. Seulement 5 % des enfants âgés de 4 ans sont inscrits dans l’enseignement primaire; 89 % de ce groupe se trouvent au Royaume-Uni et 11 % en Irlande. L’inscription dans l’enseignement préprimaire est presque toujours volontaire. Malgré cela, de nombreux pays affichent des taux de participation de 100 % ou proches de ce chiffre. La carte 9.2 montre que, dans certains pays, tels que le Danemark, la France, l’Islande, l’Italie, Malte, les Pays-Bas, l’Espagne, ainsi que dans des régions comme Vlaams Gewest (Belgique), la participation des enfants âgés de 4 ans à l’enseignement atteint près de 100 %. Par contre, en Croatie, en Irlande, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine, en Suisse, en Turquie et dans la plus grande partie de la Pologne et de la Finlande, moins de 50 % des enfants de 4 ans sont inscrits dans l’enseignement. Il n’existe guère d’écart significatif entre les régions d’un même pays, sauf en Angleterre, en Allemagne et au Portugal, où l’on observe de légères disparités entre les taux de participation enregistrés dans les régions. Étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement postsecondaire non supérieur À l’âge de 16 ans, les jeunes se trouvent face à un choix: poursuivre leur parcours scolaire, suivre une formation professionnelle ou chercher un emploi. Au cours de la dernière décennie, les jeunes ont été de plus en plus nombreux à opter pour la poursuite de leur scolarité. La carte 9.3 montre la proportion d’étudiants inscrits dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire [niveau 3 de la classification internationale type de l’éducation (CITE)] et l’enseignement postsecondaire non supérieur (niveau 4 de la CITE), en pourcentage de la population ayant entre 15 et 24 ans dans la région considérée. L’enseignement général secondaire du deuxième cycle a pour mission de faire acquérir de larges Annuaire régional d’Eurostat 2009 Éducation 9 Carte 9.2: Taux de participation des élèves de 4 ans dans l’éducation, par régions NUTS 2, 2007 Aux niveaux préprimaire et primaire (CITE niveaux 0 et 1) Pourcentage Annuaire régional d’Eurostat 2009 125 9 Éducation connaissances générales et de poursuivre l’enseignement et l’éducation dispensés dans l’enseignement fondamental. L’objectif est souvent de conférer aux étudiants des compétences et des connaissances suffisantes pour poursuivre leurs études. Cet enseignement donne normalement accès aux programmes de niveau universitaire. Quant à l’enseignement professionnel, il dispense fréquemment des formations permettant d’occuper des emplois spécifiques sur le marché du travail. Les étudiants entament généralement le deuxième cycle de l’enseignement secondaire entre 15 et 17 ans, à la fin de l’enseignement obligatoire à plein temps, et l’achèvent trois ou quatre ans plus tard. Les âges au début et à la fin de ce cycle et la tranche d’âge concernée dépendent des programmes éducatifs nationaux. Toutefois, les étudiants peuvent en général suivre les cours du deuxième cycle de l’enseignement secondaire relativement près de leur lieu d’origine. Concernant cet indicateur, un groupe d’âge assez large a été défini afin de couvrir les tranches d’âge relativement différentes que l’on trouve d’un pays à l’autre. D’un point de vue international, les programmes de l’enseignement postsecondaire non supérieur (niveau 4 de la CITE) se situent entre ceux de l’enseignement secondaire supérieur et ceux de l’enseignement supérieur, même si l’on peut manifestement les considérer comme des programmes de l’enseignement secondaire supérieur ou de l’enseignement supérieur dans un contexte national. Bien que leur contenu ne soit pas forcément beaucoup plus avancé que celui des programmes de l’enseignement secondaire supérieur, ces programmes servent à élargir les connaissances des participants qui ont déjà obtenu un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur. En 2007, plus de 38 % de la population de l’EU27 âgée de 15 à 24 ans était inscrite dans l’enseignement secondaire supérieur et l’enseignement secondaire. Les taux les plus élevés sont observés en Belgique, ainsi qu’en Finlande, en Islande, dans la région Praha (République tchèque), dans certaines régions de Suède (Mellersta Norrland et Norra Mellansverige), dans les régions Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste, Basilicata et Friuli-Venezia Giulia (Italie), dans les régions Közép-Magyarország et Dél-Alföld (Hongrie) et dans la région Salzburg (Autriche). D’une manière plus générale, la carte permet de constater que les pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande et Islande) sont tous carac- 126 térisés par des taux de participation élevés. Dans de nombreuses parties d’Europe (France, Allemagne, Suisse, Pays-Bas, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Croatie, Roumanie, Bulgarie et Grèce), ces taux sont faibles, alors qu’ils sont élevés en Italie, en Autriche, en République tchèque et en Hongrie. Le Royaume-Uni est divisé en deux parties, à savoir l’Angleterre (taux élevés) et le reste (taux faibles). Par ailleurs, les taux de participation sont très réduits dans la péninsule Ibérique (Espagne et Portugal), en Turquie, en Lituanie, à Malte, à Chypre, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine et dans certaines régions de la Grèce. Étudiants de l’enseignement supérieur Par «enseignement supérieur», on entend le niveau d’enseignement dispensé par les universités, les instituts universitaires professionnels, les instituts de technologie et les autres établissements qui délivrent des diplômes universitaires ou des certifications professionnelles. Pour pouvoir accéder aux programmes d’enseignement de niveau supérieur, l’étudiant doit normalement avoir achevé avec succès un enseignement secondaire supérieur et/ou un enseignement postsecondaire non universitaire. Les niveaux d’enseignement peuvent être fondés dans une large mesure sur la théorie et être destinés à offrir aux étudiants des qualifications suffisantes pour être admis à suivre des programmes de recherche de pointe ou à exercer une profession exigeant de hautes compétences (niveau 5A de la CITE); ils peuvent être davantage orientés vers la pratique, la technique ou la réalité professionnelle (niveau 5B de la CITE) ou mener à la délivrance d’une qualification avancée en recherche (niveau 6 de la CITE, études du type PhD). La carte 9.4 indique la proportion d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans dans la région considérée. La population d’étudiants est rapportée à la population du groupe d’âge correspondant, ce qui permet de connaître la taille relative de la population d’étudiants au niveau régional. Cet indicateur est basé sur des données concernant l’endroit où les étudiants font leurs études, et non sur leur lieu d’origine ou de résidence. Les régions possédant des universités ou d’autres établissements d’enseignement supérieur, c’est-àdire souvent les grandes villes, ont donc tendan ce à enregistrer des chiffres élevés, puisque les Annuaire régional d’Eurostat 2009 Éducation 9 Carte 9.3: Étudiants dans l’enseignement secondaire (deuxième cycle) et postsecondaire (non supérieur), en pourcentage de la population de la tranche d’âge 15-24 ans, par régions NUTS 2, 2007 CITE niveaux 3 et 4 Annuaire régional d’Eurostat 2009 127 9 Éducation Carte 9.4: Étudiants dans l’enseignement supérieur, en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans, par régions NUTS 2, 2007 CITE niveaux 5 et 6 128 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Éducation étudiants de l’enseignement supérieur se déplacent ou déménagent fréquemment pour y suivre leurs études. Cette situation est différente de celle des élèves et étudiants plus jeunes des niveaux d’enseignement inférieurs, qui fréquentent le plus souvent un établissement scolaire proche de leur lieu d’habitation. Par conséquent, cet indica teur ne révèle pas, en premier lieu, une participa tion inégale à l’enseignement supérieur, mais plutôt une répartition inégale des établissements d’enseignement supérieur entre les régions. En 2007, 58 % de la population de 20 à 24 ans de l’Union européenne suit des études supérieures. Certains pays, tels que Malte, Chypre et le Luxembourg, affichent des taux relativement faibles, qui s’expliquent par le fait que de nombreux étudiants du niveau supérieur vont étudier à l’étranger et n’apparaissent donc pas dans les statistiques de leur pays d’origine, mais dans celles du pays où ils étudient. Dans les régions affichant les pourcentages les plus élevés, les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur dépassent en nombre la population âgée de 20 à 24 ans. Dans des régions telles que Praha (République tchèque), Wien (Autriche), Région de Bruxelles-Capitale, Prov. Brabant Wallon (au sud de Bruxelles en Belgique), Bratislav ský kraj (Slovaquie), Bucureşti — Ilfov (Roumanie), Közép-Magyarország (en Hongrie, région de Budapest), Dytiki Ellada (Grèce), Mazowieckie, y compris la capitale Varsovie (Pologne), les chiffres sont supérieurs à 100 %, ce qui signifie que la population d’étudiants est considérable parmi les cohortes de jeunes. Nombre de ces régions se situent autour de capitales où se trouvent une ou plusieurs grandes universités. Dans relativement peu de régions, la population d’étudiants de l’enseignement supérieur représente moins de 30 % du groupe d’âge de 20 à 24 ans. Les régions, dans ce cas, s’étalent sur plusieurs États membres. Beaucoup d’entre elles présentent des caractéristiques qui expliquent aisément ces faibles pourcentages, par exemple la ruralité ou l’insularité. La plupart de ces régions possèdent peu ou pas d’infrastructures d’enseignement supérieur, et leurs jeunes générations sont obligées de déménager si elles veulent suivre des études supérieures. Diplômés de l’enseignement supérieur La carte 9.5 indique la proportion de la population âgée de 25 à 64 ans ayant obtenu un diplôme Annuaire régional d’Eurostat 2009 9 d’études universitaires ou assimilé (études supérieures). Les conclusions que l’on peut en tirer ressemblent à celles qui se dégagent de la carte 9.4. Dans la plupart des pays, les proportions les plus élevées de diplômés de l’enseignement supérieur s’observent dans les mêmes régions que celles d’étudiants de l’enseignement supérieur, c’est-àdire là où sont implantés les établissements qui dispensent cet enseignement, ainsi que les plus grandes entreprises et institutions. Le profil démographique d’une région a aussi une certaine influence sur le niveau d’études atteint par ses habitants: les jeunes générations ont tendance à atteindre un niveau d’études supérieur à celui de leurs aînés. En 2007, seules 23 régions de l’Union affichent une proportion de diplômés de l’enseignement supérieur dépassant 35 %; il s’agit notamment de grandes villes telles que Bruxelles, Londres, Paris, Helsinki, Stockholm, Madrid et Amsterdam; Oslo, Genève et Zurich entrent également dans cette catégorie. Dans des États membres tels que l’Irlande, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne, le niveau d’études est généralement élevé sur l’ensemble du territoire. Les régions qui présentent les plus faibles proportions de diplômés de l’enseignement supérieur sont concentrées pour l’essentiel dans les zones rurales de 9 pays de l’Union, où la situation est très différente de celle observée dans les grandes villes: c’est le cas notamment au Portugal et en Roumanie, de même qu’en Croatie et en Turquie et, dans une moindre mesure, en Bulgarie, en République tchèque, en Grèce, en Italie, en Hongrie, en Pologne et en Slovaquie. Font également partie de ce groupe des îles telles que la Sardaigne et la Sicile (Italie), les Açores et Madère (Portugal) et Malte. L’apprentissage tout au long de la vie Les politiques mises en place par l’Union dans le cadre des objectifs de Lisbonne soulignent régulièrement l’importance de la mise à jour permanente des compétences des travailleurs par la participation à l’apprentissage tout au long de la vie. Cette nécessité est rappelée dans le programme «Éducation et formation 2010» de l’UE, ainsi que dans la stratégie européenne pour l’emploi, qui insiste sur la nécessité de mettre en œuvre des stratégies globales d’apprentissage tout au long de la vie pour garantir une capacité d’adaptation et une aptitude à l’emploi permanentes des travailleurs. L’apprentissage des adultes peut être mesuré dans le cadre de l’enquête sur les forces de 129 9 Éducation Carte 9.5: Niveau d’éducation atteint, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage de la population âgée de 25 à 64 ans ayant atteint le niveau d’enseignement supérieur 130 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Éducation travail par des questions spécifiques concernant la participation à des activités d’enseignement ou de formation au cours des quatre semaines précédant l’enquête. Les données concernent la classe d’âge des 25 à 64 ans pour toutes les activités d’enseignement ou de formation professionnelle, en rapport ou non avec l’emploi du moment ou l’emploi ultérieur. Comme le montre la carte 9.6, la participation à l’enseignement et à la formation présente, dans une large mesure, un profil national. En fait, c’est cet indicateur qui fait apparaître les variations régionales les plus faibles en comparaison avec ceux évoqués plus haut dans le présent chapitre. La participation est élevée dans toutes les régions du Danemark, des Pays-Bas, de la Slovénie, de la Finlande, de la Suède et du Royaume-Uni, ainsi qu’en Islande, en Norvège et en Suisse. À l’intérieur des pays, les taux de participation les plus élevés à l’enseignement et à la formation sont souvent observés autour des principales villes, qui sont habituellement les régions où sont enregistrés les niveaux d’études les plus élevés (voir chapitre précédent) et les régions où l’offre d’activités d’enseignement et de forma- Annuaire régional d’Eurostat 2009 9 tion est plus vaste et où les activités de formation professionnelle continue sont les plus fréquentes (par exemple dans de grandes entreprises). Par ailleurs, les États membres situés en bordure du continent, tels que la Grèce, la Hongrie, Malte, la Pologne, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie, mais également la Croatie et la Turquie, présentent en général de faibles taux de participation à l’enseignement et à la formation pour la classe d’âge des 25 à 64 ans. Conclusion Les exemples présentés ci-dessus ont simplement pour but de mettre en lumière quelques-unes des nombreuses possibilités d’analyse de l’éducation et de l’apprentissage tout au long de la vie dans les régions de l’Union européenne et ne constituent pas une analyse détaillée. Nous espérons toutefois qu’ils encourageront le lecteur à effectuer des recherches plus approfondies parmi toutes les données sur l’éducation gratuitement mises à sa disposition sur le site internet d’Eurostat et à faire de nombreuses autres découvertes intéressantes. 131 9 Éducation Carte 9.6:Formation permanente, par régions NUTS 2, 2007 Pourcentage de la population adulte âgée de 25 à 64 ans ayant participé à une formation ou à un enseignement au cours des quatre semaines précédant l’enquête 132 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Éducation 9 Notes méthodologiques Les cartes sont présentées au niveau NUTS 2, sauf en ce qui concerne les indicateurs relatifs aux inscriptions dans l’enseignement en Allemagne et au Royaume-Uni, où l’on dispose uniquement de données au niveau NUTS 1. En Croatie, en Suisse et en Turquie, il n’existe pas de données sur les inscriptions par âge au niveau régional. C’est la raison pour laquelle seuls des chiffres nationaux ont été présentés pour ces pays. La structure des systèmes d’éducation variant considérablement d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité internationale, de disposer d’un cadre pour la collecte, le collationnement et la présentation des statistiques et des indicateurs tant nationaux qu’internationaux. La classification internationale type de l’éducation sert de base à la collecte de données sur l’éducation. La CITE 97 — c’est-à-dire la version actuelle de la classification, en vigueur depuis 1997 — est conçue pour permettre le classement de tous les programmes éducatifs en fonction des domaines d’étude et par niveau. La CITE 97 présente des concepts, des définitions et des classifications normalisés. Une description complète de la CITE 97 est disponible sur le site internet de l’institut statistique de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) (http://www.uis.unesco.org/ ev.php?ID=3813_201&ID2=DO_TOPIC). Les informations qualitatives sur les systèmes scolaires des États membres de l’Union sont organisées et diffusées par Eurydice (http://www.eurydice.org). Elles portent, par exemple, sur l’âge de la scolarité obligatoire et de nombreux autres thèmes relatifs à l’organisation de la vie scolaire dans les États membres (processus décisionnel, programmes de cours, horaires scolaires, etc.). Les statistiques concernant les inscriptions dans l’enseignement couvrent les inscriptions à tous les programmes d’enseignement réguliers et à toutes les formations pour adultes ayant un contenu analogue à celui des programmes d’enseignement régulier ou conduisant à des qualifications semblables à celles que permettent d’acquérir les programmes réguliers correspondants. Les programmes d’apprentissage sont inclus, à l’exception de ceux qui sont basés exclusivement sur la pratique professionnelle ou ne sont pas officiellement placés sous la surveillance d’une autorité compétente en matière d’éducation. La source de données exploitée pour établir les cartes 9.1 à 9.4 consiste dans deux tableaux spécifiques d’Eurostat qui font partie de la collecte de données «UOE» (UISUnesco, OCDE et Eurostat) dans le domaine des systèmes d’éducation. On trouvera des informations à ce sujet à l’adresse suivante: http://circa.europa.eu/Public/irc/dsis/edtcs/library?l=/public/ unesco_collection&vm=detailed&sb=Title Les statistiques sur le niveau d’études atteint et sur la participation à l’éducation et à la formation tout au long de la vie sont basées sur l’enquête communautaire sur les forces de travail, qui est une enquête trimestrielle par sondage. Les indicateurs se réfèrent à la moyenne annuelle des données trimestrielles de 2007. Le niveau d’études atteint est déclaré selon la CITE 97. La participation à l’éducation et à la formation (apprentissage tout au long de la vie) englobe la participation à tous les types d’enseignement et de formation au cours des quatre semaines ayant précédé l’enquête. Annuaire régional d’Eurostat 2009 133 Tourisme 10 Tourisme Introduction Le tourisme est un facteur économique majeur qui connaît un développement dynamique au sein de l’Union européenne et se caractérise par un grand nombre de petites et moyennes entreprises. Son influence sur la croissance et l’emploi varie considérablement d’une région de l’UE à l’autre. Il est bien souvent l’une des principales sources de reve nus pour la population et constitue un excellent facteur de création d’emplois et de maintien d’un niveau d’emploi suffisant, en particulier dans les zones rurales généralement situées en périphérie des centres économiques de leur pays. Le tourisme est un domaine intersectoriel par excellence, composé de différentes branches d’activités qui participent à la prestation de services touristiques. Parmi ces secteurs figurent la restauration et l’hébergement, les moyens de transport, sans oublier les diverses infrastructures culturelles et de loisirs (théâtres, musées, parcs de loisirs, piscines, etc.). Dans de nombreuses régions touristiques développées, la demande touristique, qui s’ajoute à la demande de la population locale, profite aussi tout particulièrement au commerce de détail. Eurostat rassemble des données sur l’évolution et la structure du tourisme depuis 1995 sur la base de la directive 95/57/CE du Conseil concernant la collecte d’informations statistiques dans le domaine du tourisme. Il recueille ainsi des données tant sur les capacités des établissements d’hébergement et leur utilisation que sur le comportement touristique de la population, ces dernières n’étant cependant disponibles qu’au niveau national. En revanche, il existe une ventilation régionale pour les données collectées auprès des établissements concernant les capacités d’hébergement et leur utilisation. Ces statistiques du tourisme présentées par région sont illustrées ci-après. Il importe d’attirer l’attention sur le fait que la définition du tourisme dans les statistiques est plus large que dans le sens populaire. Les statistiques du tourisme couvrent les voyages, les nuitées et le nombre de voyageurs à titre privé et à titre professionnel. Cette approche s’inscrit notamment dans une perspective économique. En effet, les voyageurs à titre privé et les voyageurs d’affaires ont des habitudes de consommation sensiblement analogues. Ils exercent de fortes demandes sur les secteurs des transports, de l’hébergement et de la restauration. Or, du point de vue des prestataires de ces services, il n’est pas essentiel, dans un premier temps, de savoir si l’objet du voyage est privé ou professionnel. Bien au contraire, la publicité Graphique 10.1: Les 20 régions les plus touristiques de l’EU-27, répartition des places-lits par type d’hébergement, par régions NUTS 2, 2007 Cataluña (ES) Provence-AlpesCôte d’Azur (FR) Languedoc-Roussillon (FR) Aquitaine (FR) Rhône-Alpes (FR) Veneto (IT) Bretagne (FR) Emilia-Romagna (IT) Pays de la Loire (FR) Andalucía (ES) Toscana (IT) Île-de-France (FR) Illes Balears (ES) West Wales and The Valleys (UK) Lombardia (IT) Poitou-Charentes (FR) Közép-Magyarország (HU) Midi-Pyrénées (FR) Lazio (IT) Tirol (AT) 0 100 000 Hôtels 136 200 000 300 000 400 000 500 000 600 000 Campings Annuaire régional d’Eurostat 2009 700 000 10 Tourisme touristique s’emploie à mettre en corrélation plus étroite ces deux motivations en soulignant les attractivités touristiques de lieux d’exposition ou de conférences et en les mettant particulièrement en vedette dans leurs actions de marketing. Capacités d’hébergement Le graphique 10.1 montre les 20 régions NUTS 2 de l’UE qui possèdent les plus grandes capacités d’hébergement, exprimées en nombre de lits dans les hôtels (et établissements similaires) et en nombre de places de camping. En outre, les capacités d’hébergement des campings peuvent être comparées à celles des hôtels si l’on multiplie par quatre le nombre des emplacements. On admet ainsi que chaque emplacement peut accueillir en moyenne quatre personnes. La suprématie des trois pays les plus touristiques d’Europe, à savoir la France, l’Italie et l’Espagne, est indéniable dans ce classement des 20 régions dotées des plus grandes capacités d’hébergement. Sur ces 20 régions, 9 sont situées en France, 5 en Italie et 3 en Espagne. Les autres régions figurant sur cette liste sont West Wales and The Valleys au Royaume-Uni, Közép-Magyarország en Hongrie et Tirol en Autriche. Il en ressort que la prédominance des régions françaises est liée aux très nombreuses capacités d’hébergement dans les campings. La carte 10.1 indique le nombre de places-lits en hôtels et en campings pour 1 000 habitants (densité de lits) dans les pays européens. Le rapport avec le nombre d’habitants permet ici de représenter l’importance relative des capacités touristiques par tête. Par conséquent, l’indicateur ainsi déterminé est influencé non seulement par le nombre de lits disponibles (places-lits), mais également par le nombre d’habitants. Il en ressort que de fortes densités de lits sont enregistrées notamment dans les régions côtières et les îles, ainsi que dans la plupart des régions alpines, au Luxembourg et dans ses deux régions voisines à l’est (Trier en Allemagne) et à l’ouest (Prov. Luxembourg en Belgique). Nuitées Le nombre de nuitées enregistrées par les établissements est l’indicateur central des services d’hébergement. Il rend compte non seulement du nombre de touristes, mais également de la durée du séjour. Par ailleurs, le nombre de nuitées est étroitement lié aux autres dépenses effectuées par les touristes pendant leur séjour sur le lieu de villégiature. Graphique 10.2: Les 20 régions les plus touristiques de l’EU-27, nuitées dans les hôtels et campings, par régions NUTS 2, 2007 Part par résidents et non-résidents Millions Île-de-France (FR) Cataluña (ES) Illes Balears (ES) Andalucía (ES) Canarias (ES) Veneto (IT) Emilia-Romagna (IT) Provence-AlpesCôte d’Azur (FR) Toscana (IT) Comunidad Valenciana (ES) Tirol (AT) Lazio (IT) Lombardia (IT) Rhône-Alpes (FR) Languedoc-Roussillon (FR) Oberbayern (DE) Provincia Autonoma Bolzano/Bozen (IT) Aquitaine (FR) Campania (IT) Comunidad de Madrid (ES) 0 10 Résidents Annuaire régional d’Eurostat 2009 20 30 40 50 60 70 80 Non-résidents 137 10 Tourisme Carte 10.1: Nombre de places-lits dans les hôtels et campings pour 1 000 habitants, par régions NUTS 2, 2007 138 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Tourisme 10 Carte 10.2:Nuitées dans les hôtels et campings, par régions NUTS 2, 2007 Annuaire régional d’Eurostat 2009 139 10 Tourisme Le graphique 10.2 indique les 20 régions européennes qui totalisent le plus grand nombre de nuitées, classées en fonction de la provenance des touristes (nationaux ou étrangers). La suprématie de l’Italie, de l’Espagne et de la France dans le tourisme européen est encore plus prononcée pour le nombre de nuitées que pour la capacité d’hébergement. À eux seuls, ces trois pays comptent 18 régions sur 20 dans le classement des régions ayant le plus grand nombre de nuitées. La région Île-de-France avec la capitale Paris se hisse clairement en tête du classement avec 68,7 millions de nuitées; elle est suivie de quatre régions espagnoles, à savoir Cataluña (56,4 millions), Illes Balears (50,9 millions), Andalucía (48,6 millions) et Canarias (48,5 millions). Tirol en Autriche (30,4 millions de nuitées) et Oberbayern en Allemagne (23,4 millions) avec la métropole bavaroise Munich sont les seules régions de la liste des 20 à ne pas faire partie des trois pays touristiques susmentionnés. La carte 10.2 fournit une vue d’ensemble du nombre de nuitées dans les régions européennes. Il apparaît clairement que le tourisme européen se concentre essentiellement dans les pays méditerranéens. Les régions alpines occupent elles aussi une place importante. Outre les cinq pays déjà cités (Italie, Espagne, France, Autriche et Allemagne) figurant dans le groupe des 20 régions en tête, la Croatie, les Pays-Bas, le Portugal, la Grèce, Chypre, le Royaume-Uni et la République tchèque ont également des régions au niveau NUTS 2 où le nombre de nuitées est au moins supérieur à 10 millions. Durée moyenne des séjours Le nombre de nuitées dans une région est déterminé non seulement par le nombre d’arrivées, mais également par la durée moyenne des séjours. Celle-ci dépend par ailleurs des caractéristiques de la région concernée. Les régions urbaines, par exemple, enregistrent souvent un très grand nombre de nuitées, mais la durée des séjours n’y est en règle générale que de quelques jours. En outre, elles tendent à accueillir de très nombreux voyageurs d’affaires. Néanmoins, les visites de villes à titre privé ont également tendance à être de courte durée. En revanche, les régions touristiques typiques, où les touristes séjournent principalement à des fins de détente, enregistrent généralement des séjours nettement plus longs. Par conséquent, la durée moyenne des séjours peut aussi donner une idée du caractère touristique d’une région. La carte 10.3 montre les régions européennes NUTS 2, ventilées selon la durée moyenne des 140 séjours de leurs visiteurs. Il en ressort une fois de plus que, dans l’Union européenne, les régions touristiques typiques caractérisées par une durée moyenne de séjour plus longue sont très fréquemment des régions maritimes (avec de longues bandes côtières) ou des régions insulaires. Sur les 22 régions NUTS 2 présentant une durée moyenne de séjour de cinq nuitées et plus, seule la Provincia Autonoma Bolzano/Bozen en Italie n’a aucun accès à la mer. Toutes les autres possèdent un littoral ou sont des îles. Intensité touristique L’intensité touristique est un autre indicateur important du caractère touristique d’une région. Elle permet de décrire l’importance relative que revêt le tourisme pour une région. Pour calculer l’intensité touristique, on établit le rapport entre le nombre de nuitées dans une région et le nombre d’habitants. Cette valeur permet généralement de mieux dégager le poids économique du tourisme pour une région que le nombre absolu de nuitées. Elle fait également apparaître l’importance primordiale du tourisme pour de nombreuses régions côtières et principalement pour les îles en Europe, ainsi que pour la plupart des régions alpines en Autriche et en Italie. Sur les 25 régions européennes enregistrant une intensité touristique supérieure à 10 000 nuitées pour 1 000 habitants, on compte 10 régions insulaires, 7 régions alpines et 6 régions situées sur la côte de leur pays. La plus forte intensité touristique a été enregistrée dans la région espagnole Illes Balears avec 50 178 nuitées pour 1 000 habitants, suivie de la région grecque Notio Aigaio (48 168), de la région italienne Provincia Autonoma Bolzano/Bozen (47 438), de la région autrichienne Tirol (43 527), de la région portugaise Algarve (39 132), de la région grecque Ionia Nisia (33 304) et de la région autrichienne Salzburg (30 487). L’évolution du tourisme Globalement, le tourisme dans les États membres de l’Union européenne a connu une évolution positive entre 2000 et 2007. Pendant cette période, deux phases se distinguent clairement. En 2000 et en 2001, l’industrie du tourisme a enregistré des résultats records, soit respectivement 1,75 milliard de nuitées dans les hôtels et les campings de l’Union, imputables non seulement à la conjoncture économique favorable de ces années, mais également à des événements particuliers tels que l’Année Sainte en Italie et l’exposition universelle Annuaire régional d’Eurostat 2009 Tourisme 10 Carte 10.3:Durée moyenne de séjour dans les hôtels et campings, par régions NUTS 2, 2007 Annuaire régional d’Eurostat 2009 141 10 Tourisme Carte 10.4:Nuitées dans les hôtels et campings pour 1 000 habitants, par régions NUTS 2, 2007 142 Annuaire régional d’Eurostat 2009 10 Tourisme Expo à Hanovre. Le ralentissement de la croissance économique et, très certainement, les attentats du 11 septembre ont eu des répercussions globalement négatives sur l’évolution du tourisme durant les deux années qui ont suivi (2002 et 2003). En 2003, le nombre des nuitées a baissé, passant à 1,73 milliard, puis de 2004 à 2007, il s’est à nouveau sensiblement accru. En 2007, le nombre des nuitées dans les hôtels et les campings des pays de l’Union s’est élevé à 1,94 milliard, approchant désormais la barre des 2 milliards. Les pays qui ont le plus bénéficié de cet essor sont les trois États baltes et la Pologne qui ont chacun enregistré des taux d’augmentation à deux chiffres s’agissant des nuitées. En outre, la Bulgarie, la Grèce, la Roumanie, l’Espagne, la Finlande, le Portugal, le Royaume-Uni et la Hongrie ont également fait état de hausses supérieures à la moyenne de 2,8 % de l’UE. Seuls le Luxembourg, la Slovaquie et Chypre ont déploré un recul du nombre de nuitées pendant la période 2003-2007. La carte 10.5 montre l’évolution du nombre des nuitées pendant la période 2003-2007. Il est évident que les régions situées dans les nouveaux États membres de l’UE, en l’occurrence dans les pays baltes, en Pologne et en Bulgarie, ont particulièrement bénéficié de l’évolution favorable du tourisme pendant cette période. La majorité des régions de ces pays a enregistré des taux d’aug- mentation supérieurs à 10 %. On a pu également observer une évolution comparable du nombre de nuitées dans des régions situées en Roumanie, au Portugal et en Espagne. Part du tourisme récepteur Toute analyse de l’évolution touristique d’une région accorde généralement une attention particulière au tourisme récepteur, c’est-à-dire à la fréquentation de cette région par les touristes étrangers. Les statistiques du tourisme définissent leur statut d’étrangers en fonction de leur résidence habituelle et non de leur nationalité. Pendant leur séjour, les touristes étrangers, en particulier ceux qui viennent de pays lointains, dépensent en moyenne plus d’argent par jour que les touristes nationaux et sont un facteur de demande plus prononcé pour l’économie locale. Les recettes ainsi perçues ont une incidence positive sur la balance des paiements d’un pays. Elles peuvent, le cas échéant, compenser des déficits dans le commerce de marchandises avec l’étranger. La carte 10.6 indique la proportion de visiteurs étrangers dans le nombre total de nuitées par région. Les taux varient considérablement d’une région à l’autre, de moins de 5 % à plus de 90 %. En Europe, les régions insulaires, du moins dans le sud de la Communauté, ont une proportion particuliè- Graphique 10.3: Évolution des nuitées dans les hôtels et campings 2000-2007 dans l’EU-27 Millions de nuits 2 000 1 950 1 900 1 850 1 800 1 750 1 700 1 650 1 600 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Notes: EE: 2000, 2001; IE: 2001; CY: 2000, 2002; MT: seulement les hôtels Annuaire régional d’Eurostat 2009 143 10 Tourisme Carte 10.5: Nuitées dans les hôtels et campings, par régions NUTS 2, taux d’accroissement annuel 2003-2007 Pourcentage 144 Annuaire régional d’Eurostat 2009 10 Tourisme rement élevée de visiteurs étrangers dans le nombre total de nuitées. Cette observation se vérifie notamment pour les îles de Chypre et de Malte, mais aussi pour les régions insulaires grecques, les îles espagnoles Illes Balears et Canarias, ainsi que les régions portugaises Regiãos Autónomas dos Açores et da Madeira. En outre, Luxembourg, Praha, la région croate Jadranska Hrvatska et le Tirol autrichien ont également des taux de visiteurs étrangers supérieurs à 90 % du nombre total de nuitées. Conclusion L’analyse de la structure et de l’évolution du tou risme dans les régions d’Europe confirme le rôle compensatoire que joue ce secteur économique dans de nombreux pays. Son influence est particulièrement grande dans les régions qui ne font pas partie des centres économiques de leur pays et se situent souvent en périphérie. Les services touristi ques sont alors des facteurs importants pour la création et la sauvegarde d’emplois, ainsi que pour la garantie de revenus à la population. C’est le cas en particulier des pays et des régions insulaires d’Europe, de nombreuses régions côtières principalement dans le sud et de l’ensemble de la région alpine. Grâce à une évolution particulièrement dynamique dans la majorité des nouveaux États membres d’Europe centrale et orientale, le tourisme contribue notamment à accélérer le processus d’adaptation du niveau économique de ces pays à celui des anciens États membres de l’UE. D’après l’Organisation mondiale du tourisme, l’Europe est la région la plus visitée du monde. Cinq pays de l’Union européenne figurent sur la liste des dix pays les plus visités. La diversité culturelle, la richesse des paysages et l’excellente qualité de leur infrastructure touristique expliquent en grande partie ce remarquable classement. L’adhésion des nouveaux États membres constitue un enrichissement considérable pour le tourisme. Ces pays renforcent, d’une part, la diversité culturelle de l’Union et représentent, d’autre part, pour de nombreux citoyens des destinations nouvelles et attractives à découvrir. Graphique 10.4: Nuitées dans les hôtels et campings, EU-27, taux d’accroissement annuel 2003-2007 Pourcentage EU-27 BE BG CZ DK DE EE IE EL ES FR IT CY LV LT LU HU MT NL AT PL PT RO SI SK FI SE UK – 0,5 % 0,0 % 5,0 % Annuaire régional d’Eurostat 2009 10 % 15 % 20 % 25 % 145 10 Tourisme Carte 10.6:Part des nuitées dans les hôtels et campings par des non-résidents, par régions NUTS 2, 2007 146 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Tourisme 10 Notes méthodologiques Les données statistiques harmonisées concernant le tourisme sont collectées dans les pays de l’Union européenne depuis 1996 sur la base de la directive 95/57/CE du Conseil du 23 novembre 1995 concernant la collecte d’informations statistiques dans le domaine du tourisme. Le programme couvre, du côté de l’offre, les données sur les capacités d’hébergement disponibles (établissements, chambres, lits) et leur utilisation (nombre d’arrivées et de nuitées) et, du côté de la demande, les informations sur le comportement touristique de la population. Toutefois, on ne dispose de résultats ventilés par région que du côté de l’offre. La présentation des résultats statistiques relatifs au tourisme se limite aux données sur les «hôtels et établissements similaires» et les «campings». Les résultats sur les «logements de vacances» ainsi que sur les «autres hébergements collectifs», qui font également l’objet d’une collecte de données dans le cadre de la directive relative à la collecte d’informations statistiques, ne sont pas pris en compte dans l’analyse, car les possibilités de comparaison sont encore restreintes, en particulier au niveau régional. L’analyse des résultats statistiques relatifs au tourisme concerne à la fois les données sur les voyageurs à titre privé et celles sur les voyageurs d’affaires. Dans les statistiques, la notion de «tourisme» est donc plus large que dans le sens populaire. Le choix de cette définition s’inscrit tout d’abord dans une perspective économique, en ce sens que la demande de prestations des deux types de voyageurs est similaire et que, du point de vue des prestataires, ces prestations sont dans une certaine mesure interchangeables. Annuaire régional d’Eurostat 2009 147 Agriculture 11 Agriculture Introduction La production végétale joue un rôle déterminant dans la sécurité de l’alimentation humaine et animale. L’agriculture, en tant que grande utilisatrice des sols, façonne le paysage rural. La moitié de la superficie de l’Union européenne est exploitée à des fins agricoles, d’où l’importance de l’agriculture pour le milieu naturel de l’UE. La production de produits de qualité exigés par le marché, en harmonie avec l’environnement, est de plus en plus une priorité de l’agriculture européenne. L’édition de cette année de l’Annuaire des régions se concentre sur l’utilisation de la superficie agricole et sur la production de certains produits phare de l’agriculture européenne. Le chapitre sur l’agriculture se divise ainsi en deux grandes parties: la première se penche sur l’utilisation du sol de certains grands types de cultures (arables et permanentes); la seconde se focalise sur la production de certaines grandes cultures et consiste en une comparaison régionale de la production de blé, de maïs grain et de colza. Superficie agricole utilisée Part de la superficie des céréales par rapport à la superficie agricole utilisée Les céréales (y compris le riz) constituent, de par la superficie qu’elles occupent et leur importance dans l’alimentation humaine et animale, le plus grand groupe de cultures dans le monde. Au sein de l’UE, les céréales sont aussi les cultures les plus importantes et les plus répandues. Les statistiques européennes sur les céréales regroupent le blé, l’orge, le maïs, le seigle et le méteil, l’avoine, le riz et les autres céréales telles que le triticale, le sarrasin, le millet et l’alpiste. Ces cultures, dont des statistiques sont relevées dans tous les États membres, à l’exception de Malte, couvraient, en 2007, environ 30 % de la superficie agricole utilisée (SAU) dans l’UE. Les céréales revêtent une importance si considérable que dans certaines régions elles représentent plus de 50 % de la superficie agricole utilisée (carte 11.1). Il s’agit en particulier de régions de pays des Balkans (Sud-Vest Oltenia et Bucureşti — Ilfov en Roumanie) ou d’Europe centrale — surtout de Hongrie (Közép-Dunántúl, Nyugat-Dunántúl et Dél-Dunántúl), de Slovaquie (Bratislavský kraj et Západné Slovensko) et de Pologne (Łódzkie, Lubelskie, Wielkopolskie, Zachodniopomorskie, Lubuskie, Dolnośląskie, Opolskie, Kujawsko- 150 pomorskie et Pomorskie). Un taux de couverture par des céréales supérieur à 50 % de la SAU existe également en Europe septentrionale (Danemark, régions finlandaises Etelä-Suomi et Länsi-Suomi et région suédoise Östra Mellansverige, Småland med öarna et Norra Mellansverige) ainsi qu’en Europe méridionale (région italienne Basilicata). En Europe occidentale, la plus forte proportion de superficie céréalière par rapport à la SAU est enregistrée dans les régions françaises suivantes: Île-de-France, Picardie, Centre et Alsace. Une faible représentation des céréales dans la superficie agricole utilisée s’observe dans les régions méridionales (à l’exception de Basilicata citée cidessus), dans certaines régions alpines, sur la côte atlantique de la péninsule Ibérique ou dans les régions du nord de la Suède où ce type de cultures occupe moins de 10 % de la SAU. Parmi ces régions figurent plus précisément quasi toutes les régions du Portugal (excepté Lisboa), certaines zones côtières d’Espagne (Galicia, Principado de Asturias, Cantabria, Comunidad Valenciana et Canarias) et d’Italie (Liguria). Les régions alpines en Autriche (Kärnten, Salzburg, Tirol et Vorarlberg) et en Italie (Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste, Provincia Autonoma Bolzano/Bozen et Provincia Autonoma Trento) présentent des surfaces céréalières inférieures à 10 % de la SAU. Dans certaines des régions qui accordent la préférence aux surfaces en herbe et, le cas échéant, aux fourrages verts, une faible proportion de surfaces est aussi dédiée aux céréales. Il s’agit de zones en Belgique (Prov. Luxembourg), en France (Corse, Limousin et département d’outre-mer de la Réunion), aux Pays-Bas (Friesland, Overijssel, Gelderland, Utrecht et Noord-Holland), de l’ensemble de l’Irlande et de la région Mellersta Norrland en Suède. Part de la superficie des cultures permanentes par rapport à la superficie agricole utilisée Les cultures permanentes sont localisées surtout dans les régions du pourtour méditerranéen. On entend par «cultures permanentes» des cultures de ligneux qui occupent le sol pendant plusieurs années de suite, d’habitude pendant plus de cinq ans, soit les arbres et les arbustes pour la production de fruits et de baies, les vignes et les oliviers principalement. Les cultures permanentes sont beaucoup moins importantes en termes de superficie que les cultu- Annuaire régional d’Eurostat 2009 Agriculture 11 Carte 11.1: Céréales (riz inclus) en pourcentage de la superficie agricole utilisée, par régions NUTS 2, 2007 Annuaire régional d’Eurostat 2009 151 11 Agriculture Carte 11.2:Culture permanente en pourcentage de la superficie agricole utilisée, par régions NUTS 2, 2007 152 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Agriculture res annuelles et même que les cultures céréalières. Elles sont aussi réparties de façon beaucoup plus régionalisée, comme le montre la carte 11.2. Les cultures permanentes demeurent importantes dans l’agriculture de par le fait que leur production dégage en général une valeur ajoutée à l’hectare plus importante que celle des cultures annuelles et que ces productions sont essentiellement destinées à l’alimentation humaine. De plus, ces cultures jouent un rôle très important non seulement dans la formation du paysage rural (vergers, vignes et oliviers), mais aussi dans l’équilibre environnemental de l’agriculture. La carte 11.2 montre clairement une spécialisation des régions du pourtour méditerranéen dans les cultures permanentes. Les données régionales sur ces cultures ne sont pas disponibles pour un certain nombre de pays de cette zone. Sur les 14 régions ayant plus de 30 % de leur superficie agricole utilisée en cultures permanentes, 10 appartiennent au pourtour méditerranéen. Il s’agit de: 5 régions d’Espagne [Cataluña, Comunidad Valenciana, Illes Balears, Andalucía et Región de Murcia — la région Comunidad Valenciana, par exemple, est une région fortement spécialisée dans les cultures d’oranges et d’agrumes à petits fruits (elle représente plus de 27 et 60 % des superficies de l’EU-27 en oranges et en agrumes à petits fruits, respectivement)]; 4 régions d’Italie (Campania, Puglia, Calabria et Sicilia); 4 régions du Portugal (Norte, Centro, Algarve et Região Autónoma da Madeira); une région en France (Languedoc-Roussillon). Une assez forte représentation des cultures permanentes dans la SAU (entre 10 et 30 %) s’observe aussi à Malte et à Chypre, toujours des pays du pourtour méditerranéen. La région Aquitaine en France de même que La Rioja en Espagne doivent leur forte représentation des cultures permanentes dans la SAU à la culture de la vigne. La Prov. Limburg en Belgique doit sa forte représentation en cultures permanentes dans la SAU aux vergers (surtout de pommiers et de poiriers). Production agricole Les trois cartes 11.3, 11.4 et 11.5 présentent le poids de chaque région dans la production totale UE de trois importantes productions végétales (blé, maïs et colza). La production régionale totale d’un produit agricole, même si le rendement Annuaire régional d’Eurostat 2009 11 et l’étendue de la culture l’influencent beaucoup, demeure un bon indicateur de poids qu’une région peut avoir au niveau de la production d’une zone plus vaste (pays et/ou UE). Les cartes citées et les paragraphes suivants donnent un aperçu de la concentration de ces productions. Production de blé La culture du blé (blé tendre et blé dur) est sans doute la plus importante production végétale de l’agriculture européenne. En 2007, le blé représentait 46 % de la production de céréales de l’UE. Le blé est essentiellement destiné à l’alimentation humaine et animale, mais est également utilisé pour la fabrication de produits transformés tels que le bioéthanol et l’amidon. Cette culture est aussi l’une des mieux réparties au sein de l’UE; en effet, les statistiques relè vent seulement 5 régions ne produisant pas de blé (Principado de Asturias en Espagne, Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste et Provincia Autonoma Bolzano/Bozen en Italie, Mellersta Norrland et Övre Norrland en Suède). En 2007, l’UE a produit plus de 120 millions de tonnes de blé (dont 8,2 millions de tonnes de blé dur), et la superficie emblavée en blé a atteint 24 millions d’hectares. Vingt et une régions concentrent plus de la moitié de la production UE de blé (cette production a été calculée sans celles de la République tchèque, de la Grèce et du Royaume-Uni, pays pour lesquels les données régionales ne sont pas disponibles). Sur ces 21 régions, 10 appartiennent à la France (de la région la plus productrice à la moins productrice): Centre (qui représente 4,5 % de la production communautaire de blé), Picardie, Champagne-Ardenne, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Nord - Pas-de-Calais, Bourgogne, Haute-Normandie, Île-de-France et Bretagne. Cela pousse la France au rang de premier pro ducteur de blé de l’UE qui a récolté près de 33 millions de tonnes de céréales en 2007. L’Allemagne, deuxième producteur (20,9 millions de tonnes), voit 8 de ses régions dans les 21 régions les plus productrices, à savoir (de la région la plus productrice à la moins productrice): Bayern (qui représente 3,6 % de la production communautaire de blé), Niedersachsen, Sachsen-Anhalt, NordrheinWestfalen, Mecklenburg-Vorpommern, BadenWürttemberg, Thüringen et Schleswig-Holstein. Ainsi, le «grenier» à blé de l’UE se situe dans la moitié nord de la France et l’Allemagne. Les 153 11 Agriculture Carte 11.3:Production de blé, somme des régions qui représentent ensemble x % de la production EU-27 de blé, par régions NUTS 2, 2007 154 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Agriculture 63 régions suivantes participent pour 40 % de la production totale de l’UE. Sur ces 63 régions, presque toutes les régions de Pologne (excepté 3) y figurent. En effet, la Pologne est le quatrième producteur de blé après le Royaume-Uni (8,3 millions de tonnes). Production de maïs grain La production UE de maïs grain s’élevait en 2007 à 47,5 millions de tonnes, soit 18 % de la production de céréales. Le maïs grain est essentiellement destiné à l’alimentation animale, mais est également utilisé pour les produits industriels tels que l’amidon et la colle. Cette culture de par ses besoins physiologiques a une valence géographique plus restreinte au sein des régions de l’UE. En effet, les États membres les plus septentrionaux (Irlande, Royaume-Uni, Danemark, Estonie, Lettonie, Finlande et Suède) ne produisent pas ou produisent très peu de maïs grain. Les 14 régions les plus productrices en maïs grain participent pour plus de 50 % de la production totale de maïs grain. Cette production communautaire a été calculée sans la production de la République tchèque et de la Grèce, pays pour lesquels les données régionales ne sont pas disponibles. Parmi ces régions, 7 se trouvent en France (de la région la plus productrice à la moins productrice): Aquitaine (qui représente 6,3 % de la production communautaire), Poitou-Charentes, MidiPyrénées, Alsace, Pays de la Loire, Rhône-Alpes et Centre. Quatre régions sont localisées dans le nord de l’Italie (de la région la plus productrice à la moins productrice): Veneto, Lombardia (qui représente 6,2 % de la production communautaire), Piemonte et Friuli-Venezia Giulia. Une se trouve en Hongrie (Dél-Dunántúl, qui représente 2,3 % de la production communautaire), une en Espagne (Castilla y León, 2,2 % de la production communautaire) et une en Allemagne (Bayern, 2,1 % de la production communautaire). Les 40 régions suivantes participent pour 40 % de la production UE. La Roumanie qui est le quatrième producteur de l’EU-27 de maïs grain [après la France (14 millions de tonnes), l’Italie (9,9 millions) et la Hongrie (4 millions)], avec 3,9 millions de tonnes, voit toutes ses régions, excepté celle de Bucureşti — Ilfov, dans ce groupe. Ce pays en effet est fortement spécialisé dans la culture de maïs grain (2,5 millions d’hectares, soit la plus grande superficie de l’UE), mais ses rendements sont moins élevés que ceux des anciens États membres. Annuaire régional d’Eurostat 2009 11 Production de colza La production UE de colza s’élevait en 2007 à 18,1 millions de tonnes, soit une progression de 13 % par rapport à 2006. Le colza est destiné à la fabrication d’huile (alimentaire mais surtout non alimentaire, telle que la production de biodiésel) et à l’alimentation animale (tourteaux de colza issus de la trituration des graines de colza). La progression de cette culture est sans doute due à la forte demande au cours de ces dernières années en énergies renouvelables telles que le biodiésel. Le colza se prête plutôt à un climat tempéré. En effet, quatre des pays du sud de l’UE ne produisent pas de colza (Portugal, Grèce, Chypre et Malte), et les régions du sud (Espagne, Italie et Bulgarie) participent pour moins de 10 % de la production communautaire de colza. Treize régions (dont le Danemark) les plus productrices en colza participent pour au moins 50 % de la production totale dans l’EU-27. Cette production communautaire a été calculée sans les productions de la République tchèque et du Royaume-Uni, pays pour lesquels les données régionales ne sont pas disponibles. Parmi ces régions, 8 sont localisées en Allemagne, le premier producteur de colza, avec une production atteignant les 5,3 millions de tonnes (de la région la plus productrice à la moins productrice): Mecklenburg-Vorpommern (5,8 % de la production communautaire), Bayern, Sachsen-Anhalt, Niedersachsen, Schleswig-Holstein, Sachsen, Thüringen et Brandenburg. Quatre sont localisées en France, le deuxième producteur de colza, avec une production de 4,6 millions de tonnes (de la région la plus productrice à la moins productrice): Centre (6 % de la production communautaire), Champagne-Ardenne, Bourgogne et Lorraine. Le Danemark participe, lui, pour 3,9 % de la production communautaire. Les 34 régions suivantes participent pour 40 % de la production UE. La Pologne qui est le troisième producteur de l’UE de colza avec 2,1 millions de tonnes voit 10 de ses régions dans ce groupe (de la région la plus productrice à la moins productrice): Wielkopolskie (2,1 % de la production communautaire), Kujawsko-pomorskie, Zachodniopomorskie, Dolnośląskie, Opolskie, Pomorskie, Warmińsko-mazurskie, Lubelskie, Mazowieckie et Lubuskie. Il est à noter que les pays baltiques (Estonie et Lituanie) figurent dans ce groupe. 155 11 Agriculture Carte 11.4:Production de maïs grain, somme des régions qui représentent ensemble x % de la production EU-27 de maïs grain, par régions NUTS 2, 2007 156 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Agriculture 11 Carte 11.5:Production de colza, somme des régions qui représentent ensemble x % de la production EU-27 de colza, par régions NUTS 2, 2007 Annuaire régional d’Eurostat 2009 157 11 Agriculture Conclusion Les conditions tant climatiques que géographiques exercent une grande influence sur l’utilisation agricole des sols. Les préférences en matière de production animale et végétale diffèrent d’une région à l’autre dans toute l’Europe. Il importe toutefois de souligner que la qualité et l’intensité de la production ne sont pas les seuls facteurs déterminant l’évolution du secteur agricole. D’autres critères (développement rural, environnement, sécurité alimentaire, etc.) sont devenus de plus en plus importants et pourront encore influencer et modifier le visage régional actuel de notre agriculture. Notes méthodologiques La superficie agricole utilisée comprend les cultures arables, les superficies toujours en herbe, les cultures permanentes et les autres superficies agricoles telles que les jardins familiaux. Les céréales comprennent le blé (blé tendre et blé dur), l’orge, le maïs grain, le seigle et le méteil, l’avoine et les mélanges de céréales d’été, le triticale, le sorgho, les autres céréales telles que le sarrasin, le millet, l’alpiste et le riz. Les cultures permanentes sont des cultures agricoles, notamment ligneuses, occupant le sol pendant plus de cinq ans (les prairies permanentes sont exclues). Pour les cartes 11.3, 11.4 et 11.5, le total de la production UE ainsi que la somme des régions représentant un certain pourcentage de la production UE ont été obtenus en excluant les pays qui n’ont pas fourni des données régionales. Ainsi, pour la production UE de blé (carte 11.3), cette production n’inclut pas les productions de la République tchèque, de la Grèce et du Royaume-Uni. Pour la production UE de maïs grain (carte 11.4), cette production n’inclut pas les productions de la République tchèque et de la Grèce. De même, pour la production UE de colza (carte 11.5), cette production n’inclut ni celle de la République tchèque ni celle du Royaume-Uni. 158 Annuaire régional d’Eurostat 2009 Annexe UNION EUROPÉENNE: régions au niveau NUTS 2 Belgique DK04 Midtjylland DEB2 Trier BE10 Région de Bruxelles-Capitale/ Brussels Hoofdstedelijk Gewest DK05 Nordjylland DEB3 Rheinhessen-Pfalz DEC0 Saarland BE21 Prov. Antwerpen Allemagne BE22 Prov. Limburg (B) DE11 Stuttgart BE23 Prov. Oost-Vlaanderen DE12 Karlsruhe BE24 Prov. Vlaams-Brabant DE13 Freiburg BE25 Prov. West-Vlaanderen DE14 Tübingen BE31 Prov. Brabant Wallon DE21 Oberbayern BE32 Prov. Hainaut DE22 Niederbayern BE33 Prov. Liège DE23 Oberpfalz Estonie BE34 Prov. Luxembourg (B) DE24 Oberfranken EE00 Eesti BE35 Prov. Namur DE25 Mittelfranken Irlande DE26 Unterfranken Bulgarie BG31 Severozapaden BG32 Severen tsentralen BG33 Severoiztochen BG34 Yugoiztochen BG41 Yugozapaden BG42 Yuzhen tsentralen DE27 Schwaben DE30 Berlin DE41 Brandenburg — Nordost DE42 Brandenburg — Südwest DE50 Bremen DE60 Hamburg DE71 Darmstadt République tchèque DE72 Gießen CZ01 Praha DE73 Kassel CZ02 Střední Čechy DE80 Mecklenburg-Vorpommern CZ03 Jihozápad DE91 Braunschweig CZ04 Severozápad DE92 Hannover CZ05 Severovýchod CZ06 Jihovýchod CZ07 Střední Morava CZ08 Moravskoslezsko DE93 Lüneburg DE94 Weser-Ems DEA1 Düsseldorf DEA2 Köln DED1 Chemnitz DED2 Dresden DED3 Leipzig DEE0 Sachsen-Anhalt DEF0 Schleswig-Holstein DEG0 Thüringen IE01 Border, Midland and Western IE02 Southern and Eastern Grèce GR11 Anatoliki Makedonia, Thraki GR12 Kentriki Makedonia GR13 Dytiki Makedonia GR14 Thessalia GR21 Ipeiros GR22 Ionia Nisia GR23 Dytiki Ellada GR24 Sterea Ellada GR25 Peloponnisos GR30 Attiki GR41 Voreio Aigaio GR42 Notio Aigaio GR43 Kriti Danemark DEA3 Münster Espagne DK01 Hovedstaden DEA4 Detmold ES11 Galicia DK02 Sjælland DEA5 Arnsberg ES12 Principado de Asturias DK03 Syddanmark DEB1 Koblenz ES13 Cantabria Annuaire régional d’Eurostat 2009 159 ES21 País Vasco FR83 Corse Hongrie ES22 Comunidad Foral de Navarra FR91 Guadeloupe HU10 Közép-Magyarország ES23 La Rioja FR92 Martinique HU21 Közép-Dunántúl ES24 Aragón FR93 Guyane HU22 Nyugat-Dunántúl ES30 Comunidad de Madrid FR94 Réunion HU23 Dél-Dunántúl ES41 Castilla y León ES42 Castilla-La Mancha ES43 Extremadura ES51 Cataluña ES52 Comunidad Valenciana ES53 Illes Balears ES61 Andalucía ES62 Región de Murcia ES63 Ciudad Autónoma de Ceuta ES64 Ciudad Autónoma de Melilla ES70 Canarias ITC1 Piemonte ITC2 Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste HU31 Észak-Magyarország HU32 Észak-Alföld HU33 Dél-Alföld ITC3 Liguria Malte ITC4 Lombardia MT00 Malta ITD1 Provincia Autonoma Bolzano/Bozen Pays-Bas ITD2 Provincia Autonoma Trento ITD3 Veneto ITD4 Friuli-Venezia Giulia ITD5 Emilia-Romagna NL11 Groningen NL12 Friesland (NL) NL13 Drenthe NL21 Overijssel NL22 Gelderland France ITE1 Toscana FR10 Île-de-France ITE2 Umbria FR21 Champagne-Ardenne ITE3 Marche FR22 Picardie NL32 Noord-Holland ITE4 Lazio FR23 Haute-Normandie NL33 Zuid-Holland ITF1 Abruzzo NL34 Zeeland FR24 Centre ITF2 Molise NL41 Noord-Brabant FR25 Basse-Normandie ITF3 Campania NL42 Limburg (NL) FR26 Bourgogne ITF4 Puglia FR30 Nord - Pas-de-Calais ITF5 Basilicata FR41 Lorraine ITF6 Calabria FR42 Alsace ITG1 Sicilia FR43 Franche-Comté ITG2 Sardegna FR51 Pays de la Loire FR52 Bretagne FR53 Poitou-Charentes Autriche AT11 Burgenland (A) AT12 Niederösterreich AT13 Wien AT21 Kärnten CY00 Kypros/Kıbrıs AT31 Oberösterreich FR62 Midi-Pyrénées LV00 Latvija FR72 Auvergne NL31 Utrecht AT22 Steiermark Lettonie FR71 Rhône-Alpes NL23 Flevoland Chypre FR61 Aquitaine FR63 Limousin 160 Italie Lituanie LT00 Lietuva AT32 Salzburg AT33 Tirol AT34 Vorarlberg Pologne PL11 Łódzkie FR81 Languedoc-Roussillon Luxembourg PL12 Mazowieckie FR82 Provence-Alpes-Côte d’Azur LU00 Luxembourg (Grand-Duché) PL21 Małopolskie Annuaire régional d’Eurostat 2009 PL22 Śląskie PL31 Lubelskie PL32 Podkarpackie PL33 Świętokrzyskie PL34 Podlaskie PL41 Wielkopolskie PL42 Zachodniopomorskie SI02 Zahodna Slovenija UKE2 North Yorkshire Slovaquie UKE3 South Yorkshire SK01 Bratislavský kraj UKE4 West Yorkshire SK02 Západné Slovensko UKF1 Derbyshire and Nottinghamshire SK03 Stredné Slovensko UKF2 Leicestershire, Rutland and Northamptonshire SK04 Východné Slovensko UKF3 Lincolnshire PL43 Lubuskie Finlande PL51 Dolnośląskie FI13 Itä-Suomi UKG1 Herefordshire, Worcestershire and Warwickshire PL52 Opolskie FI18 Etelä-Suomi UKG2 Shropshire and Staffordshire PL61 Kujawsko-pomorskie FI19 Länsi-Suomi UKG3 West Midlands PL62 Warmińsko-mazurskie FI1A Pohjois-Suomi UKH1 East Anglia PL63 Pomorskie FI20 Åland UKH2 Bedfordshire and Hertfordshire Portugal Suède UKH3 Essex PT11 Norte SE11 Stockholm PT15 Algarve SE12 Östra Mellansverige UKI2 Outer London PT16 Centro (P) SE21 Småland med öarna PT17 Lisboa SE22 Sydsverige UKJ1 Berkshire, Buckinghamshire and Oxfordshire PT18 Alentejo SE23 Västsverige PT20 Região Autónoma dos Açores SE31 Norra Mellansverige PT30 Região Autónoma da Madeira SE32 Mellersta Norrland UKI1 Inner London UKJ2 Surrey, East and West Sussex UKJ3 Hampshire and Isle of Wight UKJ4 Kent SE33 Övre Norrland UKK1 Gloucestershire, Wiltshire and Bristol/Bath area RO11 Nord-Vest Royaume-Uni UKK2 Dorset and Somerset RO12 Centru UKC1 Tees Valley and Durham UKK3 Cornwall and Isles of Scilly RO21 Nord-Est UKC2 Northumberland and Tyne and Wear UKK4 Devon Roumanie RO22 Sud-Est RO31 Sud — Muntenia RO32 Bucureşti — Ilfov RO41 Sud-Vest Oltenia UKD1 Cumbria UKD2 Cheshire UKD3 Greater Manchester UKD4 Lancashire RO42 Vest UKD5 Merseyside Slovénie SI01 Vzhodna Slovenija UKE1 East Yorkshire and Northern Lincolnshire Annuaire régional d’Eurostat 2009 UKL1 West Wales and The Valleys UKL2 East Wales UKM2 Eastern Scotland UKM3 South Western Scotland UKM5 North Eastern Scotland UKM6 Highlands and Islands UKN0 Northern Ireland 161 PAYS CANDIDATS: régions statistiques au niveau 2 Croatie HR01 Sjeverozapadna Hrvatska HR02 Središnja i Istočna (Panonska) Hrvatska HR03 Jadranska Hrvatska Ancienne République yougoslave de Macédoine MK00 Poranešnata jugoslovenska Republika Makedonija Turquie TR10 İstanbul TR21 Tekirdağ TR22 Balıkesir TR31 İzmir TR32 Aydın TR33 Manisa TR41 Bursa TR42 Kocaeli TR51 Ankara TR52 Konya TR61 Antalya TR62 Adana TR63 Hatay TR71 Kırıkkale TR72 Kayseri TR81 Zonguldak TR82 Kastamonu TR83 Samsun TR90 Trabzon TRA1 Erzurum TRA2 Ağrı TRB1 Malatya TRB2 Van TRC1 Gaziantep TRC2 Şanlıurfa TRC3 Mardin 162 Annuaire régional d’Eurostat 2009 PAYS DE L’AELE: régions statistiques au niveau 2 Islande IS00 Ísland Liechtenstein LI00 Liechtenstein Norvège NO01 Oslo og Akershus NO02 Hedmark og Oppland NO03 Sør-Østlandet NO04 Agder og Rogaland NO05 Vestlandet NO06 Trøndelag NO07 Nord-Norge Suisse CH01 Région lémanique CH02 Espace Mittelland CH03 Nordwestschweiz CH04 Zürich CH05 Ostschweiz CH06 Zentralschweiz CH07 Ticino Annuaire régional d’Eurostat 2009 163 Commission européenne Annuaire régional d’Eurostat 2009 Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne 2009 — 163 p. — 21 x 29,7 cm ISBN 978-92-79-11697-1 ISSN 1830-9682 Prix au Luxembourg (TVA exclue): 30 EUR Comment vous procurer les publications de l’Union européenne? Publications payantes: • sur le site de l’EU Bookshop: http://bookshop.europa.eu; • chez votre libraire, en lui donnant le titre, le nom de l’éditeur et/ou le numéro ISBN; • en contactant directement un de nos agents de vente. Vous obtiendrez leurs coordonnées en consultant le site: http://bookshop. europa.eu ou par télécopie au numéro suivant: +352 2929-42758. Publications gratuites: • sur le site de l’EU Bookshop: http://bookshop.europa.eu; • auprès des représentations ou délégations de la Commission européenne. Vous obtiendrez leurs coordonnées en consultant le site: http://ec.europa.eu ou par télécopie au numéro suivant: +352 2929-42758. ISSN 1830-9682 L’information statistique est indispensable à qui veut comprendre notre monde si complexe et en constante mutation. L’Annuaire régional d’Eurostat 2009 constitue une mine d’informations sur la vie dans les régions des 27 États membres de l’Union européenne et également dans les pays candidats et dans ceux de l’AELE. Si vous voulez en savoir plus sur la manière dont les régions d’Europe évoluent dans un certain nombre de domaines statistiques, voici la publication qu’il vous faut! Les textes ont été rédigés par des experts des divers domaines statistiques et sont accompagnés de cartes statistiques, de graphiques et de tableaux sur chacun des sujets. Un vaste ensemble de données régionales sont présentées sur les thèmes suivants: population; villes européennes; marché du travail; produit intérieur brut; comptes des ménages; statistiques structurelles des entreprises; société de l’information; science, technologie et innovation; éducation; tourisme; agriculture. La présente publication est disponible en allemand, en anglais et en français. http://ec.europa.eu/eurostat ISBN 978-92-79-11697-1 9 789279 116971 Prix au Luxembourg (TVA exclue): 30 EUR Annuaire régional d’Eurostat 2009 KS-HA-09-001-FR-C Annuaire régional d’Eurostat 2009 Livres statistiques Annuaire régional d’Eurostat 2009